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DEVOIR SURVEILLE n° 6
Si au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, d’une part il le
signale au chef de salle, d’autre part il le signale sur sa copie et poursuit sa composition en indiquant les
raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.
AVERTISSEMENT
Si vous choisissez de ne pas traiter l’un des problèmes, vous devez tout de même me rendre une copie
« blanche ».
Barème Ramassé à
Premier problème 35 % 15h00
Deuxième problème 65 % 17h00
Vous avez tout intérêt à faire dans l’ordre : le 1er problème, puis le 2ème problème !
Vous êtes libres de commencer le problème suivant avant que je ramasse les copies (vous pouvez par
exemple commencer le 2ème problème avant 15h00).
PREMIER PROBLEME : Paramètres primaires d’une ligne coaxiale (d’après banque PT 2008)
Un câble coaxial est constitué par deux cylindres coaxiaux parfaitement conducteurs, de même axe Oz, et
de rayons respectifs r1, r2 et (r2 + e), et de longueur l. La longueur de la ligne l est assez grande devant r1
et r2 pour que l’on puisse négliger les effets d’extrémités : on considère que les symétries et invariances
sont les mêmes que si la longueur l était infinie.
L’espace entre les deux conducteurs contient un isolant, homogène et isotrope de permittivité relative εr =
2,0. On rappelle que la permittivité absolue ε de l’isolant est liée à sa permittivité relative par la relation ε
= ε0.εr, la notation ε0 désignant la permittivité absolue du vide.
1) Le conducteur intérieur est porté au potentiel V1 constant et le conducteur extérieur au potentiel V2,
qu’on suppose nul. Les conducteurs, en équilibre électrostatique, portent alors respectivement les
charges électriques + Q et – Q, supposées uniformément réparties sur les deux seules surfaces des
conducteurs qui sont de rayons r1 et r2.
1.1) Montrer que le champ électrique est radial et que sa valeur algébrique ne dépend que de r, soit :
E E(r) u r .
1.3.b) Commenter physiquement les éventuelles discontinuités de E(r) à la traversée des cylindres de
rayons r1, r2 et (r2 + e).
1.5) Montrer que la capacité par unité de longueur du câble coaxial, notée C 1, est donnée par :
2πε
C1 .
r2
ln
r1
1.8) Calculer la valeur numérique de We pour une tension U12 = 10 V entre les armatures du câble.
2) Le câble coaxial est chargé (à sa sortie) par une résistance Ru et alimenté en entrée par un générateur de
tension continue EG.
Les conducteurs sont parcourus dans toute leur épaisseur par des courants volumiques de densités
uniformes j1 et j2 , de même direction que Oz. On considère de nouveau que les symétries et
invariances sont les mêmes que si la longueur l était infinie.
2.1) Montrer que le champ magnétique est orthoradial et que sa valeur algébrique ne dépend que de r,
soit : B B(r) u .
2.2) Etablir les expressions de B(r), en fonction de µ 0, I, r1, r2 et de e, en distinguant quatre domaines à
définir.
Dans toute la suite, on néglige, notamment pour alléger les calculs, la part de l’énergie magnétique
emmagasinée dans l’âme – région r < r1 – et celle localisée dans le blindage – région r2 < r < (r2 + e) –
du câble coaxial.
2.4.b) Exprimer, dans ces conditions, l’énergie magnétique Wm emmagasinée par le câble coaxial de
longueur l, en fonction de µ0, I, r1, r2 et de l.
2.5) En déduire l’expression de l’inductance propre du câble coaxial par unité de longueur notée L1.
3.1) Exprimer la résistance des conducteurs par unité de longueur, notée R 1, en fonction de , r1, r2, et
de r3 = (r2 + e).
Nous ne sommes pas suffisamment avancés en cours pour répondre à cette question sans l’ajout
suivant. Nous verrons dans le chapitre EM4 (Energie du champ électromagnétique) l’expression de la
loi d’Ohm locale reliant la densité de courant volumique j au champ électrique E créant ces
courants : j E .
Notez que l’on peut aussi traiter cette question par analogie avec le cours sur la diffusion thermique
(analogie entre résistance électrique et résistance thermique).
3.3) On souhaite régler la tension EG du générateur pour obtenir un courant d’intensité I = 0,20 A. La
ligne est chargée par Ru = 50 . Calculer la valeur numérique de EG.
DEUXIEME PROBLEME : Analogie entre électrostatique et diffusion thermique (d’après banque PT
2012)
Figure 1
I) Relations de Maxwell
1) Rappeler les équations locales de Maxwell valides pour cette distribution statique de charges.
2) Une de ces équations permet d’aboutir au théorème de Gauss.
a) Enoncer complètement et précisément le théorème de Gauss.
b) Indiquer comment on passe de cette équation locale au théorème de Gauss.
II) Champ électrostatique E
On s’intéresse au champ électrique créé par le cylindre chargé, en un point M de l’espace repéré par
ses coordonnées cylindriques r, , z ; l’axe Oz est l’axe de symétrie de révolution du cylindre.
1) Sur un schéma, faire apparaître les coordonnées r, , z et les vecteurs unitaires associés.
2) Dans toute la suite, on envisage que le module du champ électrostatique EM et le potentiel V(M)
ne sont fonctions que de r.
Quelles sont les hypothèses permettant de valider cette approximation ?
3) A partir du théorème de Gauss, déterminer le champ EM en tout point de la couche cylindrique.
ρ0
Démontrer l’équation : ΔV - , ΔV étant le laplacien de la fonction V.
ε0
PARTIE B : Couplage électro-thermique
On cherche ici à développer une analogie entre grandeurs permettant d’utiliser les résultats de la partie A
pour traiter les problèmes thermiques en régime stationnaire.
Dans la partie I), on envisage le cas particulier d’un conducteur parallélépipédique, à partir duquel on
généralisera (partie II)).
I) Etablissement de la relation div jth Pvi
Dans cette expression, Pvi est la puissance volumique reçue par un mécanisme autre que la conduction
thermique. Dans toute la suite, Pvi sera lié à l’effet Joule.
1) Evaluation de Pvi
Rappeler l’expression de la puissance volumique Pvi reçue par effet Joule en un point M d’un
matériau conducteur ohmique en fonction de la conductivité électrique γ et de la densité de courant
électrique volumique j.
Nous ne sommes pas suffisamment avancés en cours pour répondre à cette question sans l’ajout
suivant. Nous verrons dans le chapitre EM4 (Energie du champ électromagnétique) :
- l’expression de la loi d’Ohm locale reliant la densité de courant volumique j au champ
électrique E créant ces courants : j E ( étant la conductivité électrique).
- l’expression de la puissance volumique cédée par le champ électromagnétique aux porteurs de
dP
charge : j .E .
dτ
Notez que l’on peut aussi traiter cette question par analogie avec le cours sur la diffusion
thermique (analogie entre résistance électrique et résistance thermique).
2) Etablissement de la relation div jth Pvi
Figure 2
L’idée est de montrer que le comportement de V est le même que celui du produit B = λ.T lorsque la
conductivité thermique λ est uniforme.
ρ
Electrostatique E ? V div E ? V
ε0
Conduction thermique
jth ? .T
div jth Pvi ? λ.T
On considère ici un câble rectiligne cylindrique de longueur L, formé d’une âme en cuivre de diamètre
b gainée par un isolant électrique en PVC. Le diamètre hors tout du câble est noté δ.
Ce fil est parcouru par un courant électrique d’intensité supposée constante I (I est en fait l’intensité
efficace équivalente pour les effets thermiques).
La puissance volumique apportée par effet Joule dans la partie en cuivre est P vi.
2) Température interne
a) A partir de l’analogie développée en B-II, et en adaptant les résultats obtenus en partie A, donner
l’expression littérale de T en fonction de r.
b) Donner l’expression littérale de la température T 0 en r = 0.
c) Les calculs numériques donnent : T0 – Ta = 3.10-4 K ; quelles conclusions en tirez-vous ?
PARTIE C : Modélisation d’un câble bobiné
Le câble décrit au paragraphe B-III (âme en cuivre, gaine PVC, longueur L, diamètre hors tout δ) est, à
présent, bobiné sur un enrouleur pour former un ensemble cylindrique de rayon interne R 1, de rayon
externe R2 et de hauteur d. Il alimente un appareil sous une tension sinusoïdale.
Modèle géométrique :
Pour l’enroulement, on adopte un modèle simplifié dans lequel le câble s’organise en spires jointives,
chaque spire étant circulaire (on néglige l’hélicité de l’enroulement) ; l’empilement des couches
successives détermine un réseau carré dans tout plan méridien (figure 3).
Figure 3
I) Etude géométrique
k Lk
d) Déduire de ce qui précède que le numéro k de la dernière couche est donné par une équation du
2ème degré : A.k2 + k – B = 0 ; donner les expressions littérales de A et B en fonction des données
géométriques.
e) Les valeurs approchées sont : A = 1/12 et B = 11. Donner la valeur approchée de k.
f) Calculer R2.
2) Méthode différentielle
a) Dénombrer le nombre de spires par maille carrée dans le plan méridien.
b) En déduire le nombre n de spires par unité de surface dans le plan méridien.
c) En admettant que δ est suffisamment petit pour que l’on puisse passer au calcul différentiel, et en
dN S
remarquant que n , dNS étant le nombre de spires contenues dans l’élément de surface dS,
dS
calculer la longueur dL de câble dans la couche comprise entre r et r + dr.
d) En déduire l’équation donnant R2 sous la forme R 2 R 12 K ; expliciter K en fonction des
données géométriques.
e) La résolution numérique donne R2 = 12,98 cm ; en déduire le nombre de couches.
Du point de vue thermique, en régime stationnaire, la grandeur intéressante est l’intensité efficace I.
On adopte donc le modèle électrique suivant :
Le câble équivaut à un fil cylindrique parcouru par un courant constant d’intensité I.
Ce câble se comporte comme un conducteur ohmique de résistance électrique R.
Pour l’étude thermique, on adopte le modèle suivant :
Le milieu étant inhomogène, on le remplace par un milieu homogène équivalent, de même
géométrie cylindrique, de conductivité thermique équivalente Ke, en tout pont duquel est reçue la
puissance électrique volumique P’vi.
Le cylindre est isolé thermiquement partout sauf à la surface latérale externe de rayon R 2 où
s’échange une puissance convective.
Les transferts convectifs avec l’air extérieur sur la surface latérale sont donnés par la loi de
Newton : conv - h Ta - Te avec : dS élément de surface latérale
dP
dS
Ta température à la surface
Te température extérieure
h coefficient de transfert convectif.
Les données sont à présent les suivantes :
R1 = 6 cm
R2 = 13 cm
d = 12 cm
δ = 1 cm
Ke = 1,5 W.m-1.K-1
h = 20 W.m-2.K-1
P’vi = 15,6.103 W.m-3
Te = 300 K
On cherche ici à justifier la démarche consistant à passer du réseau réel de câbles bobinés à un milieu
continu équivalent.
Pour des raisons de simplicité et dans le but de comprendre les phénomènes physiques mis en jeu,
nous raisonnons sur un empilement carré de câbles rectilignes de longueur l, de diamètre δ,
contenant une âme en cuivre de section S et de conductivité électrique γ parcourue par un courant
électrique d’intensité I (figure 4).
Les positions des câbles sont repérées, en
coordonnées cartésiennes, par les
coordonnées de leurs centres. Nous
supposons le problème invariant selon z.
Le fil 0 est repéré par (x0, y0) ; il est
entouré en contact direct par les 4 fils
(1…4).
On considérera la température de chaque
fil comme uniforme et on notera :
- pour le fil 0 : T0 = T(x0, y0),
- pour le fil 1 : T1 = T(x1, y1)… Figure 4
le régime est stationnaire.
Modèle :
La puissance thermique transférée entre un fil et chacun de ses 4 voisins au contact est donnée par :
Pth = α.l.δT où δT = Ti – T0 T0 température du fil étudié ;
Ti température du fil n°i en contact avec le fil 0.
Les données de cette question sont : I, S, γ, α et δ.
c) Faire exactement de même pour (T4 – T0) et {(T4 – T0) + (T2 – T0)} sachant que
T 2T
T2 - T0 A. x 0 , y 0 B. 2 x 0 , y 0 .
y y
2) Equation locale
2T 2T
2
1 I
a) Déduire d’un bilan d’énergie sur le fil n° 0 la loi locale suivante : . - C. 2 2 .
S x y
C est une constante à expliciter en fonction des données.
b) Quel est l’opérateur correspondant au terme en facteur de C dans l’expression précédente.
c) En utilisant les résultats des questions A-IV et B-II, expliquer à quelle grandeur correspond la
constante C et, en recherchant dans les données, donner sa valeur numérique.