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c’est-à-dire P̃ “ P ˝ h .
C’est la loi de transformation des fonctions par changement de
coordonnées.
Loi de transformation des champs
‚ Loi basée sur la distance –
x
x = distance du tableau en mètres, alors Ppxq “ est en mètres.
10
Si u = distance en centimètres, la position dans la file ne change pas,
u
mais elle est exprimée en centimètres et on a P̃puq “ .
10
Par exemple, vu que u “ 100 x, on a:
10 1000
Pp10q “ “ 1m et P̃p1000q “ “ 100cm p“ 1mq.
10 10
Quelle est donc, cette fois, la relation entre Ppxq et P̃puq?
u
Le changement de variable est x “ hpuq “ , et on a
100
` ˘ ´ u ¯ u P̃puq
Ppxq “ P hpuq “ P “ “ donc P̃ ‰ P ˝ h!
100 1000 100
F : Rn ÝÑ Rm , ~x ÞÑ F p~x q
c’est-à-dire comme F
Rn Rm
F̃ “ H ˝ F ˝ h h H
Rn Rm
F̃
où H :Rm ÝÑ Rm est un changement de repère sur Rm déterminé
par l’application h.
Dessin d’un champs
Remarque – Si F : Rn ÝÑ Rm , ~x ÞÑ F p~x q est un champ, le
repère utilisé pour décrire la valeur F p~x q P Rm n’est pas libre, mais
dépend de celui utilisé pour décrire ~x P Rn .
Ainsi, un champ ne peut être representé par un graphe
Γ Ă Rn ˆRm comme si c’était une fonction (pour laquelle les
repère de Rn et Rm sont indépendants).
Rm Rm Rm
Rm
‚ ‚ ‚
Rn Rn
un seul repère pour le graphe union de repères pour le dessin
d’une fonction vectorielle d’un champ de vecteurs
4.2 – Champs scalaires
‚ Le volume V n’est pas un champ scalaire (car il n’est pas défini sur
les points de R3 mais pour des objets étendus).
La densité volumique ν est le champ scalaire qui permet de
calculer le volume d’un objet (par intégration).
a
‚ La distance depuis l’origine: dpx, y , zq “ x 2 `y 2 `z 2
En coordonnées sphériques: dpr , ϕ, θq “ r
Ceci montre la signification de la variable r .
Exemples: potentiel gravitationnel et de Coulomb
‚ Le potentiel gravitationnel engendré par une masse M située à
l’origine O: GM
V px, y , zq “ ´ a
x2 ` y2 ` z2
où G “ 6, 673ˆ10´11 m3{kg s2 est la constante gravitationnelle.
GM
En coordonnées sphériques: V pr , ϕ, θq “ ´ .
r
‚ Le potentiel électrostatique ou potentiel de Coulomb
engendré par une charge immobile Q située à l’origine O:
1 Q
φpx, y , zq “ a ,
4π x 2 ` y 2 ` z 2
! ) a Dφ
b
Sa pφq “ px, y , zq P Dφ | φpx, y , zq “ a .
c c
‚ ´10 ´1 ‚ `10 `1
M Q
Exercice (suite)
r ´10 φpr q
´1
´1
´10 V pr q r
4.3 – Champs de vecteurs
Exemples –
Ñ
Ý
‚ La position ~x des points, une force F , les champs gravitationnel
Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý
G , électrique E et magnétique B , ou encore le potentiel
Ñ
Ý
magnétique A , sont des champs vectoriels.
Ñ
Ý̃ `Ñ
Ý` ˘˘
V p~u q “ H V hp~u q
“ V˜x p~u q Hp~ı q ` V˜y p~u q Hp~ q ` V˜z p~u q Hp~k q
En particulier: z ~k
~er
‚ repère cartesien: ~eϕ
θ ~i ‚ ~j
p~ı ,~ , ~k q
‚ repère cylindrique: r
~eθ
e~ρ , e~ϕ , ~k
` ˘
ρ ~eϕ y
‚ repère sphérique: ‚
ϕ ~eρ
` ˘
e~r , e~ϕ , e~θ x
‚ cartesien – cylindrique: $
& x “ ρ cos ϕ
Si px, y , zq “ hpρ, ϕ, zq, avec y “ ρ sin ϕ , on a
z “z
%
» »
e~ρ “ cos ϕ ~ı ` sin ϕ ~ ~ı “ cos ϕ e~ρ ´ sin ϕ e~ϕ
– e~ϕ “ ´ sin ϕ ~ı ` cos ϕ ~ et – ~ “ sin ϕ e~ρ ` cos ϕ e~ϕ
~k “ ~k ~k “ ~k
et »
~ı “ cos ϕ sin θ e~r ´ sin ϕ e~ϕ ` cos ϕ cos θ e~θ
– ~ “ sin ϕ sin θ e~r ` cos ϕ e~ϕ ` sin ϕ cos θ e~θ
~k “ cos θ e~r ´ sin θ e~θ
Preuve – La première formule vient de la définition des vecteurs e~r , e~ϕ ,
e~θ et la deuxième formule s’obtient en inversant le système donné par la
première.
Champ vectoriel en coordonnées
Ñ
Ý
Conclusion – Un champ vectoriel V p~x q de R3 s’écrit dans le
repère mobile de sa variable ~x :
Ñ
Ý
Définition – Un champ de vecteurs V de R3 s’appelle:
~x “ x~ı ` y~ ` z ~k
‚
‚
“ ρ e~ρ ` z ~k ‚ y
‚
“ r e~r x
Ñ
Ý GM
G pr q “ ´ 2 e~r
r
‚
Une masse m situé à distance r de M est M
soumise à la force gravitationnelle
Ñ
Ý Ñ
Ý GMm
F pr q “ m G pr q “ ´ 2 e~r .
r
‚ Le champ électrique engendré par une
charge Q est le champ central R2
Ñ
Ý 1 Q
E pr q “ e~r
4π r 2
‚
Une charge q située à distance r de Q est Q
soumise à la force de Coulomb
Ñ
Ý Ñ
Ý 1 Qq
F pr q “ q E pr q “ e~r .
4π r 2
Exercices
Énoncé – Trouver le domaine des champs de vecteurs suivants,
les dessiner en un point générique de R3 (ou R2 ) et en deux ou
trois points particuliers au choix. Enfin, exprimer ces champs en les
autres coordonnées.
Ñ
Ý
‚ V px, y q “ p´y , xq “ ´y ~ı ` x ~
y
Réponse –
Domaine = R2 .
‚ x
En coord. polaires:
Ñ
Ý ` ˘ ` ˘
V pρ, ϕq “ ´ρ sin ϕ cos ϕ e~ρ ´sin ϕ e~ϕ ` ρ cos ϕ sin ϕ e~ρ `cos ϕ e~ϕ
“ ρ ´sin ϕ cos ϕ`cos ϕ sin ϕ e~ρ ` ρ sin2 ϕ`cos2 ϕ e~ϕ
` ˘ ` ˘
“ ρ e~ϕ .
Exercices
Ñ
Ý
‚ V pρ, ϕq “ ρ e~ρ ` ϕ e~ϕ
‚ ‚
‚
~eρ x
En coord. cartesiennes:
´ ¯ ´ ¯
Ñ
Ý
V px, y q “ ρ cos ϕ~ı `sin ϕ~ ` ϕ ´ sin ϕ~ı `cos ϕ~
´ ¯ ´ ¯
“ ρ cos ϕ´ϕ sin ϕ ~ı ` ρ sin ϕ`ϕ cos ϕ ~
´ ¯
“ x ´ arctan yx ? 2y 2 ~ı
´ x `y ¯
` y ` arctan yx ? 2x 2 ~ si x ‰ 0 et y ą 0.
x `y
Lignes de champ
Définition – Les lignes de champ ou courbes intégrales d’un
Ñ
Ý
champ vectoriel V sont les Ý
Ñ
Ñ
Ý γ V
courbes γ qui ont V p~x q
comme vecteur tangent en tout
point ~x P γ.
` ˘
‚ Si γ est une courbe paramétrée par ~x ptq “ xptq, y ptq, zptq , avec
t P R, le vecteur tangent à γ au point ~x ptq est le vecteur des dérivées
~x9 ptq “ pxptq,
9 y9 ptq, zptqq.
9
Ñ
Ý
‚ Alors γ est une ligne de champ pour V “ Vx ~ı `Vy ~ `Vz ~k si et
seulement si, pour tout t, on a: $ ` ˘
& xptq
’ 9 “ Vx xptq, y ptq, zptq
Ñ
Ý ` ˘
~x9 ptq “ V p~x ptqq c-à-d y9 ptq “ Vy xptq, y ptq, zptq
’ ` ˘
zptq “ Vz xptq, y ptq, zptq
%
9
‚ Par tout point fixé ~x0 “ ~x pt0 q il passe une seule ligne de champ.
Exercice
Énoncé – Trouver et dessiner les lignes de champ des champs de
vecteurs suivants.
Ñ
Ý
‚ V px, y , zq “ p´y , x, 0q “ ´y~ı ` x~
Réponse – ~x ptq “ pxptq, y ptq, zptqq décrit une ligne de champ si:
` ˘
~x9 ptq “ xptq, y9 ptq, zptq
$
9 9 & xptq
9 “ ´y ptq
Ñ
Ý` ˘
c.-à-d. y9 ptq “ xptq .
“ V xptq, y ptq, zptq
zptq “0
%
`
“ ´ y ptq, xptq, 0
˘ 9
d ` ˘
Ainsi xptq
9 xptq` y9 ptq y ptq “ xptq2 `y ptq2 “ 0, et donc
dt
# z
xptq2 ` y ptq2 est constant
.
zptq est constant
y
Au final, γ decrit un cercle sur un
plan horizontal centré sur l’axe Oz. x
Exercice
Ñ
Ý GM
‚ Champ gravitationnel: G pr q “ ´ 2 e~r .
r
Ñ
Ý
Réponse – Les lignes de champ de G donnent la trajectoire d’un corps
sousmis à la force gravitationnelle exercée par la masse M.
‚ En coord. sphériques, une courbe paramétrée γ est donnée par
où le vecteur e~r dépend aussi de t car il change de direction avec le point
~x ptq (contrairement à ~ı , ~ et ~k ).
‚ Le vecteur tangent à γ au point ~x ptq est donc
a
Preuve – On écrit ||~u ptq|| “ ~u ptq ¨ ~u ptq et on dérive:
´ ¯1 ´a ¯1 ~u9 ptq ¨ ~u ptq ` ~u ptq ¨ ~u9 ptq
||~u ptq|| “ ~u ptq ¨ ~u ptq “ a
2 ~u ptq ¨ ~u ptq
2 ~u ptq ¨ ~u9 ptq ~u ptq ¨ ~u9 ptq
“ a “
2 ~u ptq ¨ ~u ptq ||~u ptq||
On a donc
´ ¯1
||~u ptq|| “ c ô ||~u ptq|| “ 0 ô ~u ptq ¨ ~u9 ptq “ 0. l
Exercice (suite)
‚ Resumé: pour une courbe γ en coordonnées sphérique
~x ptq “ r ptq e~r ptq,
le vecteur tangent est
~x9 ptq “ r9 ptq e~r ptq ` r ptq e~9r ptq,
et, puisque e~r ptq a norme constante 1, le vecteur e~9r ptq est
orthogonal à e~r ptq, c-à-d avec seulement des composantes dans les
directions e~ϕ ptq et e~θ ptq.
Ñ
Ý
‚ Alors γ est une ligne de champ de G si
~x9 ptq “ r9 ptq e~r ptq ` r ptq e~9r ptq
Ñ
Ý` ˘ GM
“ G ~x ptq “ ´ e~r ptq
r ptq2
$
& r9 ptq “ ´ GM p1q
c’est-à-dire si r ptq2 .
% 9
~
er ptq “ 0 p2q
Exercice (suite)
‚ p2q dit que e~r ptq est constant. R3
Donc les lignes de champ sont des
droites radiales centrées en M. M‚
GM 1 d ` ˘
r9 ptq “ ´ ñ r ptq2 r9 ptq “ r ptq3 “ ´GM
r ptq2 3 dt
ñ r ptq3 “ ´3GM t ` r03
b
ñ r ptq “ 3 r03 ´ 3GM t
R3
‚
Q
4.4 – Champs conservatifs
Sa pφq
Ý ÝÝÑ
Ñ
Proposition – Le gradient ∇ “ grad est un opérateur linéaire
agissant sur les champs scalaires (ici f et g ):
Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý
∇pλ f ` µ g q “ λ ∇f ` µ ∇g , pour tout λ, µ P R.
Sur un produit, il agit par la règle de Leibniz:
´ ¯ ´ ¯
Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý
∇pf g q “ ∇f g ` f ∇g .
Potentiel scalaire et champ conservatif
Définition –
Ñ
Ý
‚ On appelle champ de gradient tout champ vectoriel V qui est
le gradient d’un champ scalaire φ, c’est-à-dire de la forme
Ñ
Ý ÝÝÑ
V “ grad φ.
Ñ
Ý
‚ Une force F est conservative si, quand elle agit sur un système
isolé, l’énérgie mécanique du système est conservée.
Ñ
Ý
Si on voit F comme un champ de force, cela arrive s’il existe un
champ scalaire φ tel que
Ñ
Ý ÝÝÑ
F “ ´ grad φ.
Ñ
Ý
Dans ce cas, le champ φ s’appelle potentiel (scalaire) de F .
Ñ
Ý Ñ
Ý
‚ Donc le potentiel de V “ ∇φ est le champ ´φ!
Exemples de forces conservatives
Exemples –
Ñ
Ý Ñ
Ý
‚ La force gravitationnelle F pr q “ m G pr q et la force de Coulomb
Ñ
Ý Ñ
Ý
F pr q “ q E pr q sont conservatives.
Justement: quel est leur potentiel?
Ñ
Ý
‚ La force de Lorentz (due à un champ magnétique B ),
la pression, le frottement ou un choc sont des forces
non-conservatives.
Questions –
Ñ
Ý
‚ Comment savoir si une force F est conservative?
‚ Si elle l’est, comment trouver son potentiel?
Rotationnel d’un champ vectoriel
Ñ
Ý
Définition – Soit V : D Ă R3 ÝÑ R3 un champ de vecteurs. Le
Ñ
Ý
rotationnel de V est le champ de vecteurs sur D, noté
ÝÑ ÑÝ Ý Ñ
Ñ Ý
rot V “ ∇ ˆ V (produit vectoriel, en France ^), donné par:
~k ˇ
ˇ ˇ
ˇ ~ı ~
ÝÑ ÑÝ ˇ B B B ˇ
ˇ
rot V “ ˇˇ Bx By Bz ˇ
ˇ V V V ˇ
x y z
´ ¯ ´ ¯
BVy BVy BVx ~
` BV BV ˘
“ BV By
z
´ Bz ~ı ` Bz
x
´ Bx
z
~
` Bx ´ By k
´ ¯ ´ ¯ ´ ¯
ÝÑ ÑÝ 1 BVz BVϕ BVρ BVz 1 BpρVϕ q BVρ ~k
rot V “ ρ Bϕ ´ Bz e~ρ ` Bz ´ Bρ e~ϕ ` ρ Bρ ´ Bϕ
´ ¯ ´ ¯
ÝÑ ÑÝ 1 Bpsin θVϕ q 1 BprVθ q
rot V “ r sin θ Bθ ´ BV
Bϕ
θ
e~r ` r
BVr
Br ´ Bθ e~ϕ
´ ¯
BprVϕ q
` 1r 1 BVr
sin θ Bϕ ´ Br e~θ
Exemples de rotationnel
“ 0~ı ` 0~ ` p1 ` 1q ~k “ 2 ~k .
Ñ
Ý
‚ V px, y , zq “ x 2~ı ` 2xy~ ` z ~k
ÝÑ ÑÝ
rot V px, y , zq “ 0~ı ` 0~ ` p2y q ~k
“ 2y ~k .
Exemples de rotationnel
Exemples – En coordonnées cylindriques et sphériques:
Ñ
Ý
‚ V pρ, ϕ, zq “ sin ϕ e~ρ ` ρ ~k
´ ¯ ´ ¯
ÝÑ ÑÝ 1 Bρ B0 B sin ϕ Bρ
rot V pρ, ϕ, zq “ ρ Bϕ ´ Bz eρ ` ~ Bz ´ Bρ e~ϕ
´ ¯
B sin ϕ ~
` ρ1 Bpρ¨0q
Bρ ´ Bϕ k
cos ϕ ~
“ ´e~ϕ ´ ρ k.
Ñ
Ý
‚ V pr , ϕ, θq “ sin ϕ e~r ` r e~θ
´ ¯ ´ ¯
ÝÑ ÑÝ 1 Bpsin θ¨0q Br 1 Br 2 B sin ϕ
rot V pr , ϕ, θq “ r sin θ Bθ ´ Bϕ e~r ` r Br ´ Bθ e~ϕ
´ ¯
` 1r sin1 θ B sin ϕ
Bϕ ´ Br
Bpr ¨0q
e~θ
2r cos ϕ
“ 0 e~r ` r e~ϕ ` r sin θ e~θ
“ 2 e~ϕ ` rcos ϕ
sin θ e~θ .
Champs irrotationnels
Proposition – Le rotationnel est un opérateur linéaire agissant
Ñ
Ý Ñ
Ý
sur les champs de vecteurs (ici U et V ):
ÝÑ Ñ Ý Ñ
Ý ÝÑ ÑÝ ÝÑ ÑÝ
rot pλ U ` µ V q “ λ rot U ` µ rot V , pour tout λ, µ P R
et satisfait l’identité
ÝÑ ÝÝÑ
rot pgrad φq “ 0, pour tout champ scalaire φ.
Ñ
Ý
Définition – Un champ de vecteurs V se dit irrotationnel si
ÝÑ ÑÝ
rot V “ 0.
Ñ
Ý ÝÝÑ
‚ Donc tout champ de gradient V “ grad φ est irrotationnel.
γ γ Rn simpl. connexe
R r point, R3 r droite
2
simpl. connexe non simpl. connexe non simpl. connexe
‚
‚
non contractile non contractile
contractile simpl. connexe non simpl. connexe contractile
Lemme de Poincaré (cas simplement connexe)
Ñ
Ý
Théorème – Soit V un champ de vecteurs sur R3 et soit D Ă R3
un ensemble simplement connexe. Alors:
Ñ
Ý ÝÝÑ ÝÑ ÑÝ
V “ grad φ sur D ðñ rot V “ 0 sur D.
Ñ
Ý
‚ Ainsi, si F est un champ de force sur D Ă R3 :
Ñ
Ý
‚ Attention – On ne peut rien dire sur F si D n’est pas
simplement connexe: tout peut arriver!
Calcul du potentiel scalaire
Ñ
Ý ÝÑ ÑÝ
Problème – Soit V un champ vectoriel de R3 tel que rot V “ 0, défini
sur un domaine D simplement connexe.
Ñ
Ý Ñ
Ý
Trouver son potentiel scalaire φ, tel que V “ ´ ∇φ.
‚ p2q donne Bf
By “ x 2 ` Bg 2
By “ x ` z, d’où suit Bg
By “ z,
ż
ensuite g py , zq “ z dy ` hpzq “ zy ` hpzq
et enfin f px, y , zq “ x 2 y ` zy ` hpzq.
Bf
‚ p3q donne Bz “ y `h1 pzq “ y , d’où h1 pzq “ 0 et hpzq “ c.
‚ On a alors f px, y , zq “ x 2 y ` zy ` c .
Exemple: potentiel du champ gravitationnel
Ñ
Ý GM
Exemple – Soit G pr q “ ´ 2 e~r le champ gravitationnel.
r
‚ D’abord, vérifions qu’il admet un potentiel:
ÝÑ Ñ
Ý ` GM ˘ ` GM ˘
rot G pr q “ ´ 1r Bθ
B 1
´ r 2 e~ϕ ` r sin B
θ Bϕ ´ r 2 e~θ “ 0.
Ñ
Ý
‚ Le champ G est défini sur D “ tpr , ϕ, θq | r ą 0u “ R3 zorigine, qui est
Ñ
Ý
simplement connexe. Par le Lemme de Poincaré, G admet donc un
potentiel scalaire.
‚ En coordonnées sphériques: cherchons une fonction φpr , ϕ, θq telle que
Ñ
Ý ÝÝÑ
G “ ´grad φ, c’est-à-dire
1 1 Bφ
´ Bφ ~
Br er ´
Bφ
r sin θ Bϕ e~ϕ ´ r Bθ e~θ “ ´ GM ~
r 2 er ,
Exemples –
Ñ
Ý Ñ
Ý
‚ V px, y q “ ´y~ı ` x~ ùñ div V px, y q “ 0.
Ñ
Ý
Ñ
Ý div V px, y , zq “ 2x ` 2x ` 1
‚ V px, y , zq “ x 2~ı ` 2xy~ ` z ~k ùñ .
“ 4x ` 1
r2
ˆ ˙
Ñ
Ý Q 1 Ñ
Ý Q 1 B
‚ E pr q “ e~r ùñ div E pr q “ “0
4π r 2 4π r 2 Br r2
Propriétés de la divergence
Définition –
Ñ
Ý Ñ
Ý
‚ Un champ vectoriel V est à divergence nulle si div V “ 0.
Proposition –
Ñ
Ý Ñ
Ý
‚ Si le champ V admet un potentiel vectoriel, alors V est à
Ñ
Ý ÑÑ Ý ÝÑ ÑÝ
divergence nulle. (Car V “ Ý rot U et div rot U “ 0.)
Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý ÝÝÑ
‚ Si U est un potentiel de V , alors U ` grad φ l’est aussi,
quelconque soit le champ scalaire φ.
(En effet, on a ´ ¯
ÝÑ ÑÝ ÝÝÑ ÝÑ ÑÝ Ñ
Ý
rot U ` grad φ “ rot U “ V ,
ÝÑ ÝÝÑ
car rot grad φ “ 0 pour tout φ.)
Ñ
Ý Ñ
Ý ÝÝÑ
Définition – Le remplacement U Ñ U ` grad φ s’appelle
transformation de jauge, la liberté dans le choix du potentiel
Ñ
Ý
vectoriel est due à l’invariance de jauge du champ V et le choix
d’un potentiel s’appelle choix de jauge.
Lemme de Poincaré (cas contractile)
Ñ
Ý ÝÑ Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý
Remarque – Si V “ rot U alors div V “ 0, mais si div V “ 0
Ñ
Ý ÝÑ ÑÝ
alors V n’est pas toujours = rot U !
Ñ
Ý
Théorème – Soit V un champ de vecteurs sur R3 et soit D Ă R3
un ensemble contractile. Alors:
Ñ
Ý ÝÑ ÑÝ Ñ
Ý
V “ rot U sur D ðñ div V “ 0 sur D.
Ñ
Ý
‚ Ainsi, si V est un champ de vecteurs sur D Ă R3 :
Si D est contractile:
Ñ
Ý Ñ
Ý
V admet un ðñ V est à divergence nulle
potentiel vectoriel (incompressible / solénoı̈dal)
Ñ
Ý
‚ Attention – On ne peut rien dire sur V si D n’est pas
contractile: tout peut arriver!
Calcul du potentiel vectoriel
Ñ
Ý Ñ
Ý
Problème – Soit V un champ vectoriel de R3 tel que div V “ 0,
défini sur un ensemble contractile. Trouver son potentiel vectoriel
Ñ
Ý Ñ
Ý ÝÑ Ñ
Ý
U , tel que V “ rot U .
Ñ
Ý BVz
div V “ “ 0,
Bz
et on choisit h “ 0 (ce qui fixe 3 conditions sur les 6 libres), il ne
Ñ
Ý
reste qu’un potentiel de la forme U “ f ~ı ` g~ sousmis aux
équations
Bg Bf Bg Bf
p1q “ 0, p2q “ 0, p3q ´ “ Vz .
Bz Bz Bx By
Ñ
Ý Bpxy 2 ´ x 3 y q
div V px, y , zq “ “ 0.
Bz
Ñ
Ý
Ñ “ R3 est contractile, par le Lemme de Poincaré V
‚ Puisque DÝ
V Ñ
Ý
admet un potentiel vectoriel U défini sur tout R3 .
Ñ
Ý
‚ Cherchons U sous la forme
Ñ
Ý
U px, y , zq “ f px, y q~ı ` g px, y q~
Bf Bg
(h “ 0 et donc Bz “ Bz “ 0) tel que
Bg Bf
p3q ´ “ xy 2 ´ x 3 y .
Bx By
Exemple (suite)
Solution 1: on choisit
ż
1 2 2
Bg
Bx “ xy 2 ñ g px, y q “ xy 2 dx ` G py q “
x y ` G py q
ż 2
1
Bf
By “ x 3y ñ f px, y q “ x 3 y dy ` F pxq “ x 3 y 2 ` F pxq
2
où F pxq et G py q sont des fonctions arbitraires. On a donc
ˆ ˙ ˆ ˙
Ñ
Ý 1 3 2 1 2 2
U 1 px, y , zq “ x y ` F pxq ~ı ` x y ` G py q ~ .
2 2
Solution 2: on choisit
Bg
Bx “0 ñ g px, y q “ G 1 py q
ż
Bf
By “ x 3 y ´ xy 2 ñ f px, y q “ px 3 y ´ xy 2 q dy ` F 1 pxq
“ 12 x 3 y 2 ´ 31 xy 3 ` F 1 pxq
où F 1 pxq et G 1 py q sont des fonctions arbitraires. On a alors
ˆ ˙
Ñ
Ý 1 3 2 1 3
U 2 px, y , zq “ x y ´ xy ` F pxq ~ı ` G 1 py q~ .
1
2 3
Exemple (suite)
Réponse –
R3 privé de l’axe ~k
(
‚ D~B “ px, y , zq P R3 | x 2 `y 2 ‰ 0 “
Donc D~B n’est pas simplement connexe (et pas contractile).
Exercice: le champ magnétique ´ ¯
Ñ
Ý y
‚ L’expression de B px, y , zq “ µ2πI ´ x 2 `y 2~
x
ı ` x 2 `y 2~
en
coordonnées cylindriques est:
´ ¯
Ñ
Ý
B pρ, ϕ, zq “ µ2πI ´ ρ sin
ρ2
ϕ
~
ı ` ρ cos ϕ
ρ 2 ~
µI 1
“ e~ϕ .
2π ρ
Ñ
Ý
‚ Le dessin de B est alors:
~k ~k
Ý
Ñ Ý
Ñ
B B
Exercice: le champ magnétique
Ñ
Ý
2q Le champ B “ µ2πI ρ1 e~ϕ est-il conservatif?
Autrement dit, admet-il un potentiel scalaire?
Réponse –
‚ On a „ ˆ ˙ ˆ ˙
ÝÑ ÑÝ µ0 I B 1 1 B 1 ~
rot B “ ´ e~ρ ` ρ k “ 0.
2π Bz ρ ρ Bρ ρ
p2q s’écrit Bφ
Bϕ “ ´ µ2π
0I
ùñ φpϕq “ ´ µ2π
0I
pϕ ` ϕ0 q .
Exercice: le champ magnétique
‚ Or, le potentiel φpϕq “ ´ µ2π0I
pϕ ` ϕ0 q est bien défini
seulement si ϕ ne fait pas un tour complet autour de l’axe ~k !
En effet, si ϕ peut faire un tour complet, au même point physique donné
en coordonnées polaires par ϕ0 ou ϕ0 ` 2π, on a deux valeurs distinctes
du champ
φ0 “ ´ µ2π
0I
ϕ0 et φ1 “ ´ µ2π
0I
pϕ0 ` 2πq,
ce qui n’a pas de sens.
Ñ
Ý
En conclusion, le champ B n’a pas de potentiel scalaire sur
tout son domaine de définition.
Ñ
Ý
‚ Par contre, le champ B admet bien un
potentiel scalaire sur l’espace R3 privé d’un
demi-plan contenant l’axe ~k , par exemple le
demi-plan xOz des x positifs.
Exercice: le champ magnétique
Ñ
Ý
3q Le champ B admet-il un potentiel vecteur?
Réponse – ˆ ˙
‚ On a Ñ
Ý µ0 I 1 B 1
div B pρ, ϕ, zq “ “ 0.
2π ρ Bϕ ρ
Ñ
Ý
Par le lemme de Poincaré alors, on sait qu’un potentiel vectoriel A existe
sur tout sous-enemble D Ă D~B contractile,
par exemple D “ R3 privé du demi-plan ϕ “ 0.
Ñ
Ý Ñ
Ý ÝÑ ÑÝ
‚ Calculons A tel que B “ rot A sur un D contractile. En générale:
Ñ
Ý
A pρ, ϕ, zq “ f pρ, ϕ, zq e~ρ ` g pρ, ϕ, zq e~ϕ ` hpρ, ϕ, zq ~k
et on a six choix à faire pour avoir une solution (plus des constantes).
Exercice: le champ magnétique
Bh
‚ On choisit f “ g “ 0 et Bz “ 0, alors on a:
Bh
p1q Bϕ “0 ùñ h ne dépend pas de ϕ (choix: ϕ0 “ 0)
p2q Bh
Bρ “ ´ µ2π
0I 1
ρ ùñ hpρq “ ´ µ2π
0I
ln ρ (choix: ρ0 “ 1)
Ñ
Ý
Avec ces choix, l’expression du potentiel magnétique A est
Ñ
Ý
A pρq “ ´ µ2π
0I
lnpρq ~k .
Ñ
Ý
‚ Contrairement au potentiel scalaire φ, le potentiel magnétique A
est bien défini partout sauf en ρ “ 0:
D~A “ D~B .
Ñ
Ý
En conclusion, le champ magnétique B admet bien un
potentiel vectoriel sur tout son domaine de définition!