1

1 2 √3
y=− x + x
135 3
Ali et Moussa jouent à un jeu qui consiste à lancer un caillou On l’appelle equation cartésienne de la trajectoire.
de masse m pour atteindre une mangue suspendue au manguier. Type : mouvement parabolique.
Le principe du jeu est le suivant :
On choisit comme premier joueur l’un d’entre eux par tirage.
Lorsque le premier joueur rate, le second joueur lance et ainsi
de suite. 1-a)Projectile :
Le jeu s’arrête lorsque la mangue est atteinte par l’un d’entre On appelle projectile, tout corps de masse m lancé dans le
eux. champ de pesanteur g⃗. La boule de N’golo est un exemple.
On suppose que le caillou ne subit aucune force extérieure à 1-b)Equation de la trajectoire d’un projectile :
l’exception de celle due à la terre. Elle représente l’équation du mouvement de ce projectile.
1-c)Parabole :
C’est la courbe représentative d’un mouvement parabolique
dont l’équation de la forme : y = ax 2 + bx + c

Pour établir l’équation cartésienne de la trajectoire d’un

projectile de masse m
N’golo, un élève très curieux de la 11ème science a entendu lancé dans le champ 𝑦
une conversation des professeurs de sciences physiques de son de pesanteur avec
lycée dans laquelle ils parlaient de l’application des théories du une vitesse initiale g⃗
mouvement d’un projectile dans 𝑦 𝑣0 faisant un angle
⃗⃗⃗⃗ ⋅
S
l’armée. Voulant anticiper le 𝑣0
⃗⃗⃗⃗
𝑦𝑆
quelconque α avec 𝑗
cours sur le mouvement d’un
l’horizontale 𝛼 P 𝑥
projectile dans g⃗, il décide alors 𝑣0
⃗⃗⃗⃗
(figure 1), on peut
⊙
𝑘⃗ 𝑜 𝑖
𝑥𝑃
⋅
de faire l’expérience ci-dessous g⃗
𝑗 procéder comme ci- Fig. 2
pendant le congé. 𝛼
𝑜
𝑥 dessous.
N'golo lancé à partir du point 𝑖 On suppose que
Fig. 1
O une boule de masse m dans le
la résistance de l’air est négligeable.
champ g⃗ avec une vitesse initiale ⃗⃗⃗⃗𝑣0 faisant l’’angle α avec 2-a)Identification du système, choix du référentiel muni d’un
l’horizontale.
repère et Bilan des forces extérieures :
Système : Projectile
Soit G le centre d’inertie de la boule. AN m = 0,1kg ; g = Référentiel : référentiel terrestre muni du repère du repère
10 N⁄𝑘𝑔 ; α = 30°; v0 = 0 m⁄s. On néglige la résistance de ⃗ )
(O, i , j, k
l’air. Bilan des forces : poids ⃗P du projectile
2-b) Composantes du vecteur accélération a⃗ :
Application du théorème de centre d’inertie :
ax = g x = 0
⃗ ⃗
∑ Fext = ma⃗ ⇒ P = ma⃗ ⇒ mg = ma⃗ ⇒ a | y = g y = −g
⃗ a
az = 0
2-c)Conditions initiales et nature du mouvement selon les axes
du repère :
A l’instant initial (𝑡 = 0), le projectile de centre d’inertie G se
trouve au point O avec la vitesse ⃗V0 (Fg. 2) donc les coordonnées du
point O sont les composantes du vecteur position initiale OG ⃗⃗⃗⃗⃗ o . En
projetant le point O et V⃗ 0 sur les axes du repère on obtient :
x0 = 0 v0x = v0 cos α
⃗
1-a)Bilan des forces sur la boule : Poids P ⃗⃗⃗⃗⃗ o |y0 = 0 V
OG ⃗ o | v0y = v0 sin α
1-b)La boule constitue donc un projectile
z0 = 0 v0z = 0
Suivant l’axe x, l’accélération est nulle (ax = 0) et une vitesse
Vecteur accélération a⃗ : constante v0x donc on a un MRU.
a = 0 (MRU)
D’après le TCI : P⃗ = ma⃗ ⇒ mg⃗ = ma⃗ ⇒ a⃗ |a =x −10 (MRUV) Suivant l’axe y, l’accélération est constante (ax = 0) donc on a un
y
MRUV
⃗⃗⃗⃗⃗ et vitesse V
Vecteurs position OG ⃗ :
Suivant l’axe z, l’accélération et la vitesse sont nulles donc on n’a
D’après 2-a) on a : pas de mouvement
x = v0x + x0 = 15√3 t NB : Le mouvement est donc plan. Il s’effectue dans le plan
⃗⃗⃗⃗⃗
OG | 1 2
y = ay t ax + voy t + y0 = −5t 2 + 15t formé par les axes x et y.
2 2-d)Equations horaires :
⃗⃗⃗⃗⃗ on a : ⃗V | vx = v0x = 15√3 À un instant quelconque on a :
En dérivant OG
vy = ay t + voy = −10t + 15
x = v0x t + x0 = (v0 cos α)t (1)
x
Dans l’expression de l’abscisse x on a : t = 15√3 ⃗⃗⃗⃗⃗ |
OG 1 2 1
y = ay t + voy t + y0 = − gt 2 + (v0 sin α)t (2)
t par son expression dans l’ordonnée y donne : 2 2
 2
NB : Les coordonnées x et y en fonction du temps t du 2v0 sin α
x = (v0 cos α)t ⇒ xP = (v0 cos α)t P ⇒ t P =
vecteur position sont les équations horaires ou équations g
paramétriques du mouvement du projectile.
2-e)Equation cartésienne de la trajectoire : 3-a)Méthode 1 : (A partir de y(t) et de vy )
On l’obtient en éliminant t entre les équations horaires du On détermine vy à partir de y(t) :
projectile. 1 𝑑𝑦
x
A partir de l’equation (1) on a : t = v cos α y = − gt 2 + (v0 sin α)t ⇒ vy = = −gt + v0 sin α
0
2 𝑑𝑡
En remplaçant t par son expression dans (2) on a : On cherche 𝑡s (temps au sommet S) en posant vy = 0 :
y=−
g
x 2 + (tan α)x (3) v0 sin α
2v0 2 (cos α)2 vy = 0 ⇒ −g𝑡s + v0 sin α = 0 ⇒ 𝑡s =
L’equation (3) est l’équation cartésienne de la trajectoire et son g
allure est donné par la Fig. 2. On obtient comme flèche, l’ordonnée du sommet S en
remplaçant t par 𝑡s dans y(t) :
1 v0 sin α 2 v0 sin α
On considère que la boule tombe en P et atteint le point S ( )
𝑦s = y 𝑡s = − g ( ) + (v0 sin α) ( )
comme sommet. 2 g g
Après simplification on a :
v0 2 (sin 𝛼)2
𝑦s =
2g
3-b)Méthode 2 :(A partir de y(x))
On détermine y ′ (x) à partir de y(x) :
g
y=− x 2 + (tan α)x ⇒
2 (cos α)2
2v0
𝑑𝑦 g
y ′ (x) = =− x + (tan α)
Au point P, la boule prend contact avec le sol donc : 𝑦 = 0 𝑑𝑥 2v0 2 (cos α)2
et 𝑥P = 𝑥 ≠ 0 : On détermine 𝑥s (abscisse du point S) en résolvant l’equation
1 2 √3 1 √3 y ′ (x) = 0 :
− x + x = 0 ⇒ x (− x + ) = 0 ⇒ x = 0 ou x = 45√3
135 3 135 3 g v0 2 sin 2𝛼
− 𝑥s + (tan α) = 0 ⇒ 𝑥s =
D’où 𝑥P = 45√3 m. Il désigne la portée pour la boule. 2v0 2 (cos α)2 2g
On obtient ainsi 𝑦s en remplaçant x par 𝑥s dans y(x).
Au point S, la vitesse de la boule horizontale donc 𝑉y = 0, Nb : le point S est l’extremum de la parabole d’équation :
𝑡 = 𝑡s et 𝑦(𝑡S ) = 𝑦S : 𝑉y = 0 ⇒ −10𝑡s + 15 = 0 ⇒ 𝑡s = 1⁄2 g
y = − 2 (cos 2 x 2 + (tan α)x
2v0 α)
En remplaçant 𝑡s par sa valeur dans y on a : 𝑦S = 5𝑚 . Elle
désigne la flèche pour la boule. 3-c)Méthode 3 : (À partir du TEC)
On exprime les vitesses vo (vitesse au point de départ O) et
vs (vitesse au sommet S) :
Au point de départ O on a : v = v0
1-a)La portée : Au sommet S on a : v = vs = vx = v0x = v0 cos α
Elle correspond à la distance séparant le point de lancement On applique le TEC entre O et S :
et le point d’impact d’un projectile suivant l’horizontale. 1 1
1-b)La flèche : EC(S) − EC(O) = W(P ⃗ ) ⇒ m(v0 cos α)2 − mv0 2 = −mgh
2 2
C’est la hauteur maximale atteinte par un projectile lors de 1 1
son mouvement. ⇒ (v0 cos α)2 − v0 2 = −gh
2 2
On isole la différence d’altitude h qui correspond à la flèche
𝑦s :
Soit l’equation de la trajectoire : v0 2 v0 2 (sin 𝛼)2
y=−
g
x 2 + (tan α)x h= (1 − (cos α)2 ) =
2v0 2 (cos α)2 2g 2g
On résout l’equation y(x) = 0: D’où 𝑦s = ℎ.
g g 3-d)Valeur de l’angle α pour une flèche maximale :
− x 2 + (tan α)x = 0 ⇒ x (− x + (tan α)) = 0 v0 2
2v0 2 (cos α)2 2v0 2 (cos α)2 La flèche maximale 𝑦smax d’expression 2g est obtenue pour
v0 2 sin 2𝛼 π
⇒ x = 0 ou x =
g (sin 𝛼 )2 = 1 ⇒ α = rd = 90°.
2
On obtient comme portée, la solution non nulle de l’équation NB : Tiré un projectile avec une telle valeur de l’angle α est
(abscisse du point P indiqué sur la Fig. 2) : interdit dans l’armée.
v0 2 sin 2𝛼
D’où 𝑥P = .
g v0 2 sin 2𝛼 v0 2 sin 2𝛼
2-a)Valeur de l’angle α pour une portée maximale : On a 𝑥P = et 𝑥s = alors 𝑥P = 2𝑥s
g 2g
v 2 2v0 sin α v0 sin α
La portée maximale 𝑥Pmax d’expression g0 est obtenue pour On a t P = et 𝑡s = alors t P = 2t S
g g
π
sin 2α = 1 ⇒ α = rd = 45°.
4
2-b)Temps au point d’impact P (𝑡P ) : N’golo désire que la boule tombe en un point P’ (position
Il est obtenu à partir de l’equation horaire x(t) en remplaçant d’un trou) d’abscisse 60 m.
x par 𝑥P et t par 𝑡P ).
 3
4v0 4 − 4(g)(gx 2 + 2v0 2 y) = 0 ⇒
g 2 v0 2
y=− x +
2v0 2 2g

La boule tombe en P’ lorsque 𝑥P = 𝑥P′ = 60 donc :

6 2 α = 20,9°
90 sin 2𝛼 = 60 ⇒ sin 2𝛼 = = ⇒ ou {
9 3 α = 69,09°
La valeur de α doit 20,9° ou 69,09° pour que la boule tombe
en P’. On appelle α angle de tir.

1-a)Angle de tir :
On appelle angle de tir, l’angle entre le vecteur vitesse
initiale d’un projectile et l’axe horizontale. Il se note en général
par α.
1-b)Tir en cloche :
On appelle tir en cloche, un tir dont la valeur de l’ange est
comprise entre 45° et 90°.
1-c)Tir tendu :
On appelle tir tendu, un tir dont la valeur de l’ange est
comprise entre 0° et 45°.

1 gxP
α1 = sin−1 ( )
v0 2 sin 2α gxP 2 v0 2
xP = ⇒ sin 2α = ⇒ ቐ
g v0 2 1 −1 gxP
α2 = 90 − sin ( )
2 v0 2
NB : Entre α1 et α2 , le plus petit est l’angle du tir tendu et le plus
grand est celui du tir en cloche. Leur somme vaut toujours 90° (α1 +
α2 = 90°).

𝑦
g⃗
Tir tendu

𝑗
𝑥
𝑜
𝑖 𝑥𝑃

1-a)Cible :
On appelle cible, l’objet que doit atteindre un projectile.
1-b)Parabole de sûreté :
C’est la parabole à l’intérieur de laquelle un projectile est
sûr d’atteindre sa cible.

Pour toute cible donnée de coordonnées x et y on a :

g
y = − 2 (cos 2 x 2 + (tan α)x
2v0 α)
 On détermine l’equation du second degré en tan α :
1
En posant (cos 2 = 1 + (tan α)2 on aura :
α)
gx 2 (tan α)2 − 2v0 2 x tan α + (gx 2 + 2v0 2 y) = 0
 On calcule le discriminant ∆ de l’equation en tan α :
∆= (2v0 2 x)2 − 4(gx 2 )(gx 2 + 2v0 2 y)
On obtient ainsi l’équation de la parabole de sûreté en posant
∆= 0 :
(2v0 2 x)2 − 4(gx 2 )(gx 2 + 2v0 2 y) = 0 ⇒