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TS

Les nombres complexes

1 Forme algébrique d’un nombre complexe

1.1 Définition
Définition 1.1
• On admet l’existence d’un nouveau nombre, noté i, tel que i2 = −1.

• Un nombre complexe est alors un nombre de la forme z = a + bi, où a et b sont


deux nombres réels.

• Cette écriture est appelée la forme algébrique de z.


Le réel a est la partie réelle de z et est notée Re(z).
Le réel b est la partie imaginaire de z et est notée I m(z) (attention la partie imagi-
naire de z est le réel b et non bi, erreur classique).

• L’ensemble des nombres complexes est noté C.

Exemple 1.1
Le nombre complexe z = 7 + 4i a pour partie réelle Re(z) = 7 et pour partie imaginaire
I m(z) = 4.

Remarque 1.1
• L’ensemble R est un sous-ensemble de C. Autrement dit, tout nombre réel est un
nombre complexe.
En effet, tout réel a peut s’écrire a = a + 0i, c’est donc un complexe.
En particulier 0 = 0 + 0i et 1 = 1 + 0i.

• Un imaginaire pur est un nombre complexe dont la partie réelle est nulle. Il s’écrit
z = bi et on note iR l’ensemble des nombres imaginaires purs.
En particulier i = 0 + 1i est un imaginaire pur.

1.2 Égalité de deux nombres complexes


Propriété 1.1
Deux nombres complexes sont égaux si, et seulement si, ils ont la même partie réelle et la
même partie imaginaire :
a + bi = a 0 + b 0 i ⇔ a = a 0 et b = b 0

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1.3 Addition et multiplication de nombres complexes
Théorème 1.1
On peut définir dans C une addition et une multiplication pour lesquelles les règles de
calcul sont les mêmes que dans R, avec la convention i2 = −1.

Exemple 1.2
Soient z 1 = 3 + 2i et z 2 = −1 − 4i.
On se propose de mettre sous la forme a + bi les nombres complexes z 1 + z 2 , z 1 z 2 et z 12 :
• Somme :
z 1 + z 2 = (3 + 2i) + (−1 − 4i)
= (3 − 1) + (2 − 4)i
z 1 + z 2 = 2 − 2i
• Produit :
z 1 z 2 = (3 + 2i)(−1 − 4i)
= −3 − 12i − 2i − 8i2
= −3 − 12i − 2i − 8 × (−1)
= −3 − 12i − 2i + 8
z 1 z 2 = 5 − 14i
• Carré :
z 12 = (3 + 2i)2
= 32 + 2 × 3 × 2i + (2i)2
= 32 + 2 × 3 × 2i + 22 i2
= 32 + 2 × 3 × 2i + 4 × (−1)
= 9 + 12i − 4
2
z 1 = 5 + 12i

1.4 Conjugué d’un nombre complexe


Définition 1.2
Soit z = a + bi un nombre complexe. On appelle conjugué de z, et on note z, le nombre
complexe
z = a − bi

Exemple 1.3
Le conjugué de z = 2 + 3i est z = 2 − 3i.
Le conjugué de z = −3 − 5i est z = −3 + 5i.
Le conjugué de z = 4 est z = 4.
Le conjugué de z = 2i est z = −2i.

Propriété 1.2
1) (z) = z

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z +z
2) z + z = 2Re(z), autrement dit : Re(z) =
2
z −z
z − z = 2iI m(z), autrement dit : I m(z) =
2i
3) z ∈ R ⇔ z = z
z ∈ iR ⇔ z = −z
4) Soit z = a + bi, alors zz = a 2 + b 2 .
Autrement dit : (a + bi)(a − bi) = a 2 + b 2 (4e identité remarquable).
C’est un nombre réel positif. Ce résultat est très important pour la suite.
Démonstration 1.1
Soit z = a + bi un nombre complexe.
1) (z) = a − bi = a + bi = z
2) z + z = (a + bi) + (a − bi) = 2a = 2Re(z)
z − z = (a + bi) − (a − bi) = 2bi = 2iI m(z)
3) z ∈ R ⇔ I m(z) = 0 ⇔ z − z = 0 ⇔ z = z
z ∈ iR ⇔ Re(z) = 0 ⇔ z + z = 0 ⇔ z = −z
4) zz = (a + bi)(a − bi) = a 2 − (bi)2 = a 2 − b 2 i2 = a 2 + b 2
Propriété 1.3
Soient z et z 0 deux nombres complexes :
• z + z0 = z + z0
• z × z0 = z × z0
Démonstration 1.2
À faire en exercice.

1.5 Calcul d’un inverse, d’un quotient de nombres complexes


1
Étant donné un nombre complexe z non nul, le problème ici est d’écrire sous la forme
z
a + bi (c’est à dire sous forme algébrique).
L’idée est d’utiliser le fait que zz est réel :

1 z a − bi a b
= = 2 2
= 2 2
− 2 i
z zz a + b a +b a + b2
Pour déterminer la partie réelle et la partie imaginaire de l’inverse d’un nombre complexe
non nul, on multiplie donc le numérateur et le dénominateur par le conjugué du dénomi-
nateur.
Exemple 1.4
Calculons l’inverse de z = 2 − 3i :
1 2 + 3i 2 + 3i 2 + 3i 2 3
= = 2 2
= = + i
2 − 3i (2 − 3i)(2 + 3i) 2 + (−3) 13 13 13
1 2 3
Donc a pour partie réelle et pour partie imaginaire .
2 − 3i 13 13

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La même technique permet de mettre un quotient sous forme algébrique :
Soient z = a + bi et z 0 = a 0 + b 0 i, avec z 0 6= 0, alors :
z a + bi (a + bi)(a 0 − b 0 i) (a + bi)(a 0 − b 0 i )
= = =
z 0 a 0 + b 0 i (a 0 + b 0 i)(a 0 − b 0 i) a02 + b02
Donc pour écrire le quotient de deux nombres complexes sous forme algébrique on mul-
tiplie le numérateur et le dénominateur par le conjugué du dénominateur.

Exemple 1.5
Soient z = −2 + i et z 0 = 3 + 2i, alors :
z −2 + i (−2 + i)(3 − 2i) −6 + 4i + 3i − 2i2 4 7
0
= = = 2 2
=− + i
z 3 + 2i (3 + 2i)(3 − 2i) 3 +2 13 13

Propriété 1.4
Soient z et z 0 6= 0 deux nombres complexes :
³z´ z
=
z0 z0

1.6 Équation du second degré à coefficients réels

Théorème 1.2
On considère l’équation az 2 + bz + c = 0 dont l’inconnue z est un nombre complexe, et a,
b et c sont des nombres réels, avec a 6= 0.
Soit ∆ = b 2 − 4ac le discriminant de cette équation.
p p
−b + ∆ −b − ∆
• Si ∆ > 0, l’équation a deux solutions réelles : z 1 = et z 2 =
2a 2a
−b
• Si ∆ = 0, l’équation a une solution réelle : z 0 =
2a
• Si ∆ < 0, l’équation a deux solutions complexes conjuguées :

p p
−b + i −∆ −b − i −∆
z1 = et z 2 = z 1 =
2a 2a

Exemple 1.6
Résoudre dans C l’équation : 4z 2 + 16z + 25 = 0.
∆ = 162 p
p − 4 × 4 × 25 = 256 − 400 = −144 < 0
−∆ = 144 = 12
−16 + 12i 3 3
z1 = = −2 + i et z 2 = z 1 = −2 − i
½ 8 2¾ 2
3 3
S = −2 + i ; −2 − i
2 2

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2 Représentation graphique

2.1 Le plan complexe


Définition 2.1
On munit le plan P d’un repère orthonormé (O,~ u ,~
v)
A tout nombre complexe z = a + bi, on associe :
• Le point M de coordonnées (a,b)
à !
−−−→ a
• Le vecteur OM de coordonnées
b
à !
−−−→ a
On dit alors que z = a + bi est l’affixe du point M (a,b) ou du vecteur OM .
b
Le point M (a,b)Ãest
! l’image du nombre complexe z = a + bi.
−−−→ a
Le vecteur OM est le vecteur image du nombre complexe z = a + bi.
b
Le plan ainsi défini est appelé le plan complexe.

Exemple 2.1
Soit z = 3 + 2i :

3
M (3 + 2i)
2

−−−M
1 O


v

−1 O →
− 1 2 3 4
u
−1
L’affixe de M est z = 3 + 2i
M est l’image de z = 3 + 2i
−−−→
OM est le vecteur image de z = 3 + 2i

Remarque 2.1
On note :
• M (z) le point d’affixe z.
• z M l’affixe du point M .
−−−→
• zOM
−−−→ l’affixe du vecteur OM .

Remarque 2.2
u ) s’appelle la droite réelle. C’est l’ensemble des images des
• L’axe des abscisses (O,~
nombres réels a + 0i = a, où a ∈ R.

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v ) s’appelle la droite des imaginaires purs. C’est l’ensemble
• L’axe des ordonnées (O,~
des images des nombres imaginaires purs 0 + bi = bi, où b ∈ R.

En particulier, l’origine O du repère a pour affixe 0 + 0i = 0

2.2 Interprétation géométrique des opérations sur les complexes


Propriété 2.1
Soient z = a + bi et z 0 = a 0 + b 0 i deux nombres complexes d’images respectives M et M 0 , et
→ −−−→ −→ −−−→

donc de vecteurs images respectifs V = OM et V 0 = OM 0 .
Soient α et β deux nombres réels.
Alors :
→ −→

• z + z 0 est l’affixe de V + V 0


• αz et l’affixe de αV

→ −→
• αz + βz 0 est l’affixe de αV + βV 0

Autrement dit, l’addition de nombres complexes et leur multiplication par un réel corres-
pondent à l’addition et à la multiplication par un réel des vecteurs images.

De cela on tire la conséquence fondamentale suivante :

Propriété 2.2
Soient A et B deux points du plan complexe d’affixes respectives z A et z B . Alors l’affixe du
−−→
vecteur AB est obtenue par :
z −AB
−→ = z B − z A

Propriété 2.3
Avec les notations précédente, l’affixe z I du milieu I de [AB] est donnée par :

z A + zB
zI =
2

Remarque 2.3
Si M est l’image de z = a + bi, alors :
• l’image M 0 de z = a − bi est le symétrique de M par rapport à l’axe des abscisses
• l’image M 00 de −z = −a − bi est le symétrique de M par rapport à l’origine O

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2.3 Module, argument et forme trigonométrique
Définition 2.2
Soit z = a + bi un nombre complexe d’image M (z).
• On appelle module de z, et on note |z| (ou ρ ou r ), la longueur OM :

|z| = OM

• On appelle argument du nombre complexe z non nul, et on note θ = arg(z), toute


−−−→
u ,OM ) :
mesure en radians de l’angle (~

−−−→
u ,OM )(2π)
arg(z) = (~

M (z)
b = |z| sin θ

= OM

− |z |
v θ = arg(z)
O →
− a = |z| cos θ
u

Propriété 2.4
Soit z = a + bi un nombre complexe. Alors :
• Le module de z est donné par la formule :
p
|z| = a2 + b2

• Un argument θ de z est tel que :



a
 cos θ =



|z|
b
 sin θ =



|z|

Exemple 2.2
• Soit z = 1 + i. Alors :
p p
|z| = 12 + 12 = 2
1 1
Un argument θ de z est tel que cos θ = p et sin θ = p .
2 2
π
Donc θ = est un argument de z.
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z = 2i. Alors :
• Soit p
|z| = 02 + 22 = 2
0 2
Un argument θ de z est tel que cos θ = = 0 et sin θ = = 1.
2 2
π
Donc θ = est un argument de z.
2
z = −3. Alors :
• Soit p
|z| = (−3)2 + 02 = 3
−3 0
Un argument θ de z est tel que cos θ = = −1 et sin θ = = 0.
3 3
Donc θ = π est un argument de z.
Remarque 2.4
• La notion de module d’un nombre complexe étend la notion de valeur absolue d’un
réel.
• Le module d’un nombre complexe est un nombre réel positif.
• Le nombre 0 a pour module 0 mais n’a pas d’argument.
• Un nombre complexe non nul n’a pas un, mais une infinité d’arguments tous défi-
nis à 2π près (on dit aussi modulo 2π).
On parlera donc d’UN argument et non pas de L’argument de z.
On appellera argument principal de z celui dans l’intervalle ] − π,π].
p p
• Si z est de la forme z = cos θ + i sin θ, alors |z| = cos2 θ + sin2 θ = 1 = 1 et θ est un
argument de z (l’image de z est sur le cercle trigonométrique).

Propriété 2.5
Soit z un nombre complexe.
• z est un réel non nul si, et seulement si, arg(z) = 0 ou π (2π).
Dans ce cas, le module de z est sa valeur absolue.
π π
• z est un imaginaire pur non nul si, et seulement si, arg(z) = ou − (2π).
2 2
Dans ce cas, le module de z est la valeur absolue de sa partie imaginaire.

Propriété 2.6
Soit z un nombre complexe.
p
• |z|2 = a 2 + b 2 = zz, et donc |z| = zz
• |z| = 0 ⇔ z = 0

2.4 Application aux calculs de longueurs et d’angles


Propriété 2.7
Soient A un point d’affixe z A et B un point d’affixe z B . Alors :

AB = |z B − z A |

−−→
u , AB ) = arg(z B − z A ) (2π)
(~

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Propriété 2.8
Soient A(z A ), B (z B ), C (zC ) et D(z D ) quatre point deux-à-deux distincts. Alors :

z D − zC
µ ¶
−−→ −−→
( AB ,C D ) = arg (2π)
zB − z A

2.5 Calculs avec les modules et les arguments


Propriété 2.9
Soit z un nombre complexe.

b M (z = a + bi)
• |z| = |z| π+θ

arg(z) = − arg(z) (2π) (si z 6= 0) →



v θ
• | − z| = |z| −a O →

u
−θ a

arg(−z) = arg(z) + π (2π) (si z 6= 0)


M 00 (−z = −a − bi) −b M 0 (z = a − bi)

Propriété 2.10
Soient z et z 0 deux nombres complexes, et n ∈ N∗ .
1) |z × z 0 | = |z| × |z 0 |
¯ ¯
¯1¯ 1
2) ¯¯ ¯¯ = (si z 6= 0)
z |z|
¯ z ¯ |z|
3) ¯ 0 ¯ = 0 (si z 0 6= 0)
¯ ¯
z |z |
4) z = |z|n
¯ n¯
¯ ¯

Remarque 2.5
Attention, en général |z + z 0 | 6= |z| + |z 0 |.
Par contre, |z + z 0 | 6 |z| + |z 0 | (inégalité triangulaire).

Démonstration 2.1 p
L’idée est d’utiliser |z| = zz pour montrer |z × z 0 | = |z| × |z 0 |, puis d’utiliser ce résultat :
q q p q
1) |z × z | = (z × z )(z × z ) = z × z × z × z = zz × z 0 z 0 = |z| × |z 0 |
0 0 0 0 0

¯ z ¯ ¯¯ ¯
1 ¯¯
¯ ¯
¯1¯
2) 1 = |1| = ¯ ¯ = ¯z × ¯ = |z| × ¯¯ ¯¯
¯ ¯ ¯
¯ ¯z z z
¯1¯ 1
D’où ¯¯ ¯¯ =
z |z|
¯ z ¯ ¯¯ ¯
1 ¯¯
¯ ¯
¯1¯ 1 |z|
3) ¯ 0 ¯ = ¯z × 0 ¯ = |z| × ¯¯ 0 ¯¯ = |z| × 0 = 0
¯ ¯ ¯
z z z |z | |z |

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4) Par récurrence : ¯ n¯
Soit, pour n ∈ N∗ , P n la propriété : " ¯z ¯ = |z|n ".
P 1 est évidemment vraie : ¯z ¯ = |z| = |z|¯1 ¯
¯ 1¯
∗ ¯ n¯ n
¯ n+1 ¯
Supposons que pour un certain n ∈ N , z = |z| , et montrons que ¯z ¯ = |z|n+1 :
¯ n+1 ¯ ¯
¯ = ¯z × z n ¯ = |z| × ¯z n ¯ = |z| × |z|n = |z|n+1
¯ ¯ ¯
¯z
Donc, par récurrence, P n est vraie pour tout n ∈ N∗ : ¯z n ¯ = |z|n
¯ ¯

Propriété 2.11
Soient z et z 0 deux nombres complexes non nuls, et n ∈ N∗ .
1) arg(z × z 0 ) = arg(z) + arg(z 0 ) (2π)
µ ¶
1
2) arg = − arg(z) (2π)
z
³z´
3) arg 0 = arg(z) − arg(z 0 ) (2π)
z
¡ n¢
4) arg z = n arg(z) (2π)

Remarque 2.6
Attention, l’argument transforme les produits en sommes.

Démonstration 2.2
1) Rappels :
cos(θ + θ 0 ) = cos θ cos θ 0 − sin θ sin θ 0
½

sin(θ + θ 0 ) = sin θ cos θ 0 + cos θ sin θ 0


Posons :
• z = a + bi , r = |z| et θ = arg(z)
• z 0 = a 0 + b 0 i , r 0 = |z 0 | et θ 0 = arg(z 0 )
• z × z 0 = A + B i , R = |z × z 0 | = r r 0 et Θ = arg(z × z 0 )
Le but est de montrer que Θ = θ + θ 0 (2π) :
a a0 A
  
 cos θ =
  cos θ 0 =
  cos Θ =

On a : r ,
0
r 0 et R
b B
 sin θ =
  sin θ 0 = b
  sin Θ =

r r 0 R
z × z 0 = (a + bi)(a 0 + b 0 i)
= aa 0 + ab 0 i + ba 0 i − bb 0
= (aa 0 − bb 0 ) + (ab 0 + ba 0 )i
z × z 0 = A + B i avec : A = aa 0 − bb 0 et B = ab 0 + ba 0
D’où :
A
cos Θ =
R 0
aa − bb 0
=
rr0
a a0 b b0
= −
r r0 r r0
= cos θ cos θ 0 − sin θ sin θ 0
cos Θ = cos(θ + θ 0 )

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Et :
B
sin Θ =
R 0
ab + ba 0
=
r0 r 0
ab b a0
= +
r r0 r r0
= cos θ sin θ 0 + sin θ cos θ 0
sin Θ = sin(θ + θ 0 )
Au
½ final :
cos Θ = cos(θ + θ 0 )
sin Θ = sin(θ + θ 0 )
Donc Θ = θ + θ 0 (2π).
Donc arg(z × z 0 ) = arg(z) + arg(z 0 ) (2π)
µ ¶ µ ¶
1 1
2) 0 = arg(1) = arg z × = arg(z) + arg (2π)
µ ¶ z z
1
D’où arg = − arg(z) (2π)
z
³z´ µ
1
¶ µ ¶
1
3) arg 0 = arg z × 0 = arg(z) + arg 0 = arg(z) − arg(z 0 ) (2π)
z z z
4) Par récurrence. À faire en exercice.

3 Forme trigonométrique, forme exponentielle

3.1 Forme trigonométrique


On rappelle que la forme algébrique d’un nombre complexe est z = a + bi.
Si z 6= 0, factorisons z par son module :
 
 a b 
z = a + bi = |z|  + i = r (cos θ + i sin θ)
 
 |z| |z| 
|{z} |{z}
cos θ sin θ

où r = |z| et θ est un argument de z.


Définition 3.1
On appelle forme trigonométrique d’un nombre complexe z non nul son écriture sous la
forme
z = r (cos θ + i sin θ)
où r = |z| et θ est un argument de z.

Remarque 3.1
• On remarque que la forme trigonométrique de z donne directement son module et un
de ses argument.

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cos(−θ) = cos θ
½
• Comme , on note souvent cos θ − i sin θ pour cos(−θ) + i sin(−θ).
sin(−θ) = − sin θ
³ π´ ³ π´ π π
Par exemple : cos − + i sin − = cos − i sin
4 4 4 4
Exemple 3.1 p
Mettre sous forme trigonométrique z = 3 + 3 3i :
q de calculer r = |z| et θ = arg(z) et d’écrire la forme trigonométrique.
Il s’agit
p p p
|z| = Ã 32 + (3 3) 2 = 9 + 9 × 3 = 36 = 6
p ! Ã p !
3 3 3 1 3
z =6 + i =6 + i
6 6 2 2
π
(
cos θ = p21
On a donc : 3 , d’où θ = (2π)
sin θ = 2 3
π π
à !
Au final la forme trigonométrique de z est : z = 6 cos + i sin
3 3

Remarque 3.2
Pour passer de la forme trigonométrique à la forme algébrique, c’est beaucoup plus simple,
il suffit de développer :
z = r (cos θ + i sin θ) = ½
r cos θ + ir sin θ
a = r cos θ
D’où z = a + bi avec :
b = r sin θ

3.2 Forme exponentielle


Soit f la fonction qui, à tout réel θ, associe f (θ) = cos θ + i sin θ.
D’après les propriétés de calcul sur les arguments, f (θ + θ 0 ) = f (θ) × f (θ 0 ).
Cette relation est la même que pour la fonction exponentielle réelle.

Définition 3.2
On pose, pour θ ∈ R :
eiθ = cos θ + i sin θ

Autrement dit eiθ est le nombre complexe de module 1 et d’argument θ.

Définition 3.3
La forme exponentielle d’un nombre complexe z non nul est son écriture sous la forme :

z = r eiθ

où r = |z| et θ est un argument de z.

Remarque 3.3
• Cette forme est très proche de la forme trigonométrique : r eiθ = r (cos θ + i sin θ).

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• De même qu’avec la forme trigonométrique, on lit directement le module de z et un de
ses arguments sur le forme exponentielle.
• Un point d’affixe eiθ est le point image de l’angle θ radians sur le cercle trigonométrique.

Propriété 3.1
Soient θ et θ 0 deux réels, et n ∈ N∗ :
0 0
• eiθ × eiθ = ei(θ+θ )
³ ´n
• eiθ = einθ (Formule de Moivre)
1
• = e−iθ
eiθ
eiθ 0
• 0 = ei(θ−θ )
eiθ
• eiθ = e−iθ
Démonstration 3.1
Immédiat d’après les propriétés de calcul sur les arguments.

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