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Chapitre ..

: L ES COMPLEXES
1 Définition et forme algébrique :
Théorème 1. Il existe un ensemble, noté C, d’éléments appelés nombres complexes, tel que :
1. C contient R,
2. C muni de deux opérations, l’addition (noté +) et la multiplication (notée ×) qui suivent
les mêmes règles de calcul que l’addition et la multiplication dans R,
3. C contient un élément noté i tel que i2 = −1,
4. tout nombre complexe z s’écrit de manière unique sous la forme z = a + ib où a et b
sont des réels. Cette forme s’appelle la forme algébrique.
Exemple : 2 + 3i et −i et 5 sont des nombres complexes.

1.1 Inverse.
1
P ROPRIÉTÉ 1: Tout nombre complexe z non nul admet un unique inverse : z ′ = .
z

1.2 Produit nul.


P ROPRIÉTÉ 2: Soient z et z ′ deux complexes :

zz ′ = 0 ⇐⇒ z = 0 ou z ′ = 0

1.3 Applications.
1 1
Donner la forme algébrique des complexes suivants : (2 + 3i)3 , , , i17 .
1 + 2i a + ib

1.4 Définitions.
z = a + ib un nombre complexe sous forme algébrique ( a et b réels).
On appelle :
— partie réelle de z, notée Re(z) = a ;
— partie imaginaire de z, notée Im(z) = b ;
— conjugué de z, noté z = √ a − ib ;
— module de z, noté |z| = a2 + b2 ;
Remarques :
— z est réel (z ∈ R) ⇐⇒ Im(z) = 0 ⇐⇒ z = z ;
— z est un imaginaire pur (z ∈ iR) ⇐⇒ Re(z) = 0 ⇐⇒ z = −z ;
1.5 Propriétés de la partie réelle et de la partie imaginaire.
P ROPRIÉTÉ 3: Soit z un complexe et λ un réel.
1
1. Re(z) = (z + z)
2
1
2. Im(z) = (z − z)
2i
3. Re(z1 + z2 + ... + zn ) = Re(z1 ) + Re(z2 ) + ... + Re(zn )
4. Im(z1 + z2 + ... + zn ) = Im(z1 ) + Im(z2 ) + ... + Im(zn )
5. Re(z) ≤ |z|
6. Im(z) ≤ |z|
7. Re(λz) = λRe(z)
8. Im(λz) = λIm(z)

1.6 Propriétés de la conjugaison.


P ROPRIÉTÉ 4: Soient n complexes z1 , z2 , ..., zn et p un entier.
1. z1 + z2 + ... + zn = z1 + z2 + ... + zn
2. z1 z2 ...zn = z1 × z2 × ... × zn
( )
1 1
3. Si z ̸= 0 alors =
z z
4. en particulier z1p = z1 p
5. z = z

1.7 Propriétés du module.


P ROPRIÉTÉ 5: Soient n complexes z1 , z2 , ..., zn et p un entier.
1. |z1 × z2 × ... × zn | = ...
2. en particulier |z1p | = ....
3. |z|2 = zz
4. |z| = | − z| = |z| = | − z|
1
5. Si z ̸= 0 alors = ....
z


z′
̸ 0 et z ∈ C alors
6. Si z = = ....
z
7. |z| = 0 ⇐⇒ z = 0
8. |z1 + z2 | ≤ |z1 | + |z2 | (inégalité triangulaire)
∑n ∑ n
9. zk ≤ |zk |
k=1 k=1
Remarque : on a aussi une inégalité souvent utilisée |z1 | − |z2 | ≤ |z1 + z2 |.

2 Forme exponentielle
2.1 Forme trigonométrique.
D ÉFINITION 1: z = a + ib, avec a, b réels. On définit exponentielle de z par :

exp(z) = ea eib = ea (cos(b) + i sin(b)).


Remarques :
— cette définition étend exp aux nombres complexes ;
— on note exp(z) = ez ;
π
; ei 2 = .... ;
— ei0 = 1 √
— |eiθ | = cos2 θ + sin2 θ = 1

2.2 Propriétés.
P ROPRIÉTÉ 6: Soient z et z ′ deux complexes et n un entier.

1. ez+z = ...
2. (ez )n = ....
3. En particulier :e−z = ....
4. ez = ....
E XEMPLE 1: Calculer (1 + i)2021 .

2.3 Formules.
P ROPRIÉTÉ 7: Soit θ ∈ R, eiθ = cos θ + i sin θ.
• (cos θ + i sin θ)n = cos(nθ) + i sin(nθ). (Formule de Moivre)
eiθ + e−iθ eiθ − e−iθ
• cos θ = et sin θ = (Formule d’Euler)
2 2i
E XEMPLE 2: Soit x ∈ R.
1. Exprimer cos(3x) et sin(3x) à l’aide de cos x et sin x.
2. Exprimer sin3 x à l’aide de sin x et sin(3x).
∑n ∑ n
3. Pour n ∈ N, calculer cos(kx) et sin(kx).
k=0 k=0

2.4 Forme exponentielle d’un complexe.


T HÉORÈME 1:
1. Tout nombre complexe z s’écrit z = ρeiθ avec ρ ≥ 0, θ ∈ R et ρ est |z| = ρ.

2. (ρeiθ = ρ′ eiθ avec ρ > 0, ρ′ > 0, θ et θ′ réels )⇐⇒ ((ρ = ρ′ ) et (θ′ = θ + 2kπ, k ∈ Z))
on note usuellement : θ′ ≡ θ[2π]
2.5 Arguments.
D ÉFINITION 2: Si z = ρeiθ , ρ > 0, on dit que θ est un argument de z et on note arg(z) ≡ θ[2π].
Parmi tous les arguments de z, il en est un unique dans l’intervalle ] − π; π] qui s’appelle l’argument
princupal.
Remarque : 0 n’a pas d’argument.
P ROPRIÉTÉ 8: Soient z et z ′ deux complexes non nuls, et n un entier.
• arg(zz ′ )=...
• arg(z n
( )=...
)
1
• arg =...
z
( )
z
• arg ′ =...
z
• arg(z)=...

Remarque : Cette propriété est une simple traduction des propriétés de exp.

3 Plan complexe.
Le plan muni d’un repère orthonormal direct (O; ⃗u , ⃗v ) s’identifie à C. À un point M (x, y) on associe
le complexe z = x + iy, appelé affixe de M , et réciproquement.
Cette identification peut aussi se faire à partir des coordonnées polaires (ρ, θ) et de la forme exponentielle
z = ρeiθ .

3.1 Complexes et points.


Il est bon de mémoriser :
• R est représenté par l’axe des abscisses ;
• iR est représenté par l’axe des ordonnées ;
• La partie réelle de z est son projeté orthogonal sur l’axe des abscisses ;
• |z ′ − z| est la distance entre les points M ′ d’affixe z ′ et M d’affixe z ;
• |z| est la distance entre le point M d’affixe z et O ;
• {z ∈ C/|z − a| = r, r ∈ R+ } est associé au cercle de centre A d’affixe a et de rayon r ;
• Soient z et z ′ dans C∗ :

arg(z) ≡ arg(z ′ )[2π] ⇐⇒ M ′ (z ′ ) ∈ [OM (z))arg(z) ≡ arg(z ′ )[π] ⇐⇒ M ′ (z ′ ) ∈ (OM (z))

• M ′ (−z) est le symétrique de M (z) par rapport à O ;


• M ′ (z) est le symétrique de M (z) par rapport à l’axe des abscisses ;

3.2 Complexes et vecteurs.


Un complexe peut aussi être vu par un vecteur :
• Pour A et B deux(points)du plan : z− → = zB − zA
AB
−→ −−→ z−−→
• (AB, CD) = arg CD
, pour quatre points A ̸= B et C ̸= D ;
z−
AB

−→ −−→ z−→
• AB et CD sont colinéaires ssi AB ∈ R
z−
−→
CD
−→ −−→ z−→
• AB et CD sont orthogonaux ssi AB ∈ iR
z−
−→
CD

3.3 Exercice.
On considère deux complexes non nuls z1 = ρ1 eiθ1 et z2 = ρ2 eiθ2 .
1. Donner une CNS sur θ1 et θ2 pour que |z1 + z2 | = |z1 | + |z2 |. L’interpréter géométriquement.
2. Même question avec la forme algébrique.

4 Complexes et équation du second degré.


4.1 az 2 + bz + c = 0 (E), avec a, b, c réels et a ̸= 0.

T HÉORÈME 2: En notant ∆ = b2 − 4ac, on rappelle le résultat de Terminale S :


• si ∆ > 0 alors (E) possède deux solutions réelles notées :
√ √
−b+ ∆ −b− ∆
x1 = et x2 = ;
2a 2a
−b
• si ∆ = 0 alors (E) possède une solution double notée x0 = ;
2a
• si ∆ < 0 alors (E) possède deux solutions complexes conjuguées notées :
√ √
− b + i −∆ − b − i −∆
z1 = et z2 = .
2a 2a

4.2 Somme et produit


T HÉORÈME 3: Les deux propositions suivantes sont équivalentes :
• z1 et z2 sont solutions de (E) (même confondues)
b c
• z1 + z2 = − et z1 z2 =
a a

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