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L’objectif est de rappeler les connaissances de terminale concernant le corps1 C des nombres complexes.
Le corps des nombres complexes contient le corps des nombres réels R et possède un élément noté i vérifiant
i2 = −1.
Règles de calcul
Comme dit plus haut, les règles d’addition et de multiplication dans C sont les mêmes que dans R. Ainsi
si z = a + i b avec (a, b) ∈ R2 et z 0 = a0 + i b0 avec (a0 , b0 ) ∈ R2 sont deux nombres complexes, on trouve
z + z0 = a + a0 + i (b + b0 )
z z0 = a a0 − b b0 + i(a b0 + b a0 )
la forme algébrique de z z 0 s’obtenant en développant le produit (a + i b) (a0 + i b0 ) et en utilisant la règle
i2 = −1.
Exercice. Déterminer la forme algébrique des nombres complexes suivants :
(1 + i)2 =
(1 + i) (1 − i) =
√
( 3 + i)4 =
1 Un corps est un ensemble muni d’une addition + et d’une multiplication ×, les règles de calcul étant analogues à celles dans
R.
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PCSI B Mathématiques Lycée Brizeux - année 2011-2012
2. Conjugué
z̄ = a − i b
Remarque : Soient M et M 0 les images dans le plan complexe de z et z̄ respectivement. Les points M et M 0
sont symétriques par rapport à la droite d’équation y = 0.
Pour tout z ∈ C, on a :
z + z̄ = 2 Re(z) et z − z̄ = 2 i Im(z)
Ce qui entraı̂ne :
z + z̄ z − z̄
Re(z) = et Im(z) =
2 2i
2
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Conjugaison et opérations
z1 + z2 = z1 + z2
z 1 z2 = z 1 z2
Si z2 6= 0, on a :
z1 z1
= .
z2 z2
1
La forme algébrique de où z ∈ C∗ s’obtient en écrivant au préalable :
z
1 z̄
=
z z z̄
3. Module
Rappel 3 Soit z = a + i b avec (a, b) ∈ R2 un nombre complexe. Le module de z qu’on note |z| est le réel
positif ou nul :
p
|z| = a2 + b2
Autre expression
Soit z un nombre complexe, on a :
|z|2 = z z̄
Propriétés du module
|z1 | = 0 ⇔ z1 = 0
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Exercice.
1. Soit z ∈ C∗ . Que peut-on dire du module de z
|z| ? L’établir.
z1
2. Soient z1 et z2 des nombres complexes avec z2 6= 0. Que dire de z2 ?
3. Soient z0 ∈ C et r > 0. Décrire géométriquement les ensembles {z ∈ C, : |z−z0 | = r} ; {z ∈ C : |z − z0 | ≤ r}
et {z ∈ C, : |z − z0 | < r}
4. On note U l’ensemble des nombres complexes de module 1 : c’est le groupe unitaire. Établir que U est
un groupe multiplicatif c’est-à-dire que les propriétés suivantes sont vérifiées :
(a) 1 ∈ U ;
(b) si (z1 , z2 ) ∈ U × U, alors z1 z2 ∈ U ;
1
(c) si z1 ∈ U, alors z1 ∈ U.
OM 00 ≤ OM + M M 00 .
Considérons un point M du plan complexe (rapporté au R.O.N. direct R = (O,~i, ~j)). On peut repérer le
point M à l’aide de ses coordonnées polaires [r, θ] où r est la distance OM et θ est une mesure de l’angle
\ −−→
(~i, OM ). En considérant le vecteur ~ur = cos(θ)~i + sin(θ) ~j, on a alors (cf. Fig. 2) :
−−→
OM = r ~ur .
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Par l’identification entre nombres complexes et points du plan complexe, on en déduit que tout nombre
complexe non nul z peut s’écrire sous forme trigonométrique :
• Le réel θ dans (2) est un argument de z. On note arg(z) un argument de z : il est toujours défini à 2 k π
près avec k ∈ Z.
• Si θ appartient à ] − π, π], alors θ est l’argument principal de z et on le note Arg(z).
Alors :
z = z 0 ⇔ (r = r0 et θ ≡ θ0 [2π]) .
Autrement dit :
2. Notation d’Euler
Soit θ ∈ R. On pose
ei θ = cos(θ) + i sin(θ)
Exercice.
1. Établir la première formule à l’aide de formules de trigonométrie.
2. Au vu de ce qui précéde, on a une application ϕ : R → U qui à θ ∈ R associe ϕ(θ) = eiθ .
Cette application est-elle injective ? Surjective ? Bijective ? On justifiera.
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Formule de Moivre
0 0
La formule ei (θ+θ ) = eiθ eiθ permet d’obtenir la formule de Moivre :
Exercice. À l’aide de la formule de Moivre, obtenir une expression de cos(3θ) en fonction de cos(θ).
Propriétés de l’argument
Au passage, on pourra remarquer que l’application z 7→ eiθ z de C dans lui-même est la traduction complexe de
la rotation de centre O et d’angle θ. Ceci étant dit, un calcul d’argument peut se révéler utile pour déterminer
des angles :
−−−→ −−−−→ z 00 − z
\
mes(M M 0 , M M 00 ) ≡ arg [2π]
z0 − z
La formule s’explique facilement à l’aide de transformations du plan préservant les angles : tout d’abord on
−−→
applique la translation de vecteur −OM pour placer le point M en O ce qui donne les points d’affixe z 0 − z
z 00 − z
(translaté de M 0 ) et d’affixe z 00 − z (translaté de M 00 ) ; ensuite une homothétie de centre O de rapport 0
00 z −z
z −z 0
suivie d’une rotation de centre O et d’angle arg transforme le point d’affixe z − z en le point d’affixe
z0 − z
−−−→\ −−−−→
z 00 − z ; l’angle de la rotation est bien l’angle (M M 0 , M M 00 ).
√ √
Exercice. Déterminer une forme trigonométrique √ des2 nombres complexes 1 + 3 i et 3 + i. En déduire le
( 3 + i)
module et un argument du nombre complexe √ .
(1 + 3 i)4
Formules d’Euler
Propriété 10 Soit θ ∈ R, on a :
Exercice. À l’aide de la formule d’Euler, linéariser cos3 (θ) c’est-à-dire écrire cos3 (θ) comme une somme où
n’intervient pas de produit des fonctions trigonométriques cos et sin . Ce type de technique est utile pour le
calcul de primitives ou d’intégrales d’expressions trigonométriques
Question bonus : en déduire une primitive de θ 7→ cos3 (θ) sur R.