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Université Mouloud Mammeri 2023/2024

Faculté de Génie de la construction Maths 4 (Section A & B)


Dpt de Génie Civil

TD # 1
Eléments de cours et Exercices avec solutions

• Un nombre complexe est un nombre qui s’écrit sous la forme

z = a + ib, avec a, b ∈ R et i2 = −1.

a est la partie réelle de z et b sa partie imaginaire. Cette


représentation d’un nombre complexe est dite cartesienne.
• On peut également représenter un nombre complexe en utilisant
les coordonnées polaires, dans ce cas

z = reiθ = r(cos θ + sin θ) où r > 0 et θ ∈ R.

Le réel r est unique, c’est le module de z donné par



|z| = a2 + b2 .

Le réel θ est appelé un argument de z. Si α est un autre argument,


alors
θ = α + 2kπ, k ∈ Z
• Racines n-ièmes d’un nombre complexe
Pour tout nombre complexe ω 6= 0 et tout n ≥ 1, l’équation z n = ω
possede n solutions, qu’on appelle les racines n-ièmes de ω.
Si ω = r(cos θ + i sin θ est la forme polaire de ω et z = ρ(cos α +
i sin α) les solutions, comme

z n = ω ⇔ ρn (cos nα + i sin nα) = r(cos θ + i sin θ)

on a
1 θ + 2kπ
ρ = rn et α =
n
D’où les solutions
1 θ+2kπ
zk = r n ei n , k = 0, 1, . . . , n − 1.

Les autres valeurs de k conduisent à des répétitions.

1
• Interprétation géométrique
Dans le plan muni d’un repère orthonormé
y
on représente le complexe z = a + ib par
le point M de coordonnées (a, b), z est
alors appelé affixe de M . Le module |z| est b M (a, b)
la distance entre le point M et l’origine. ρ
L’argument θ de z est l’angle formé par l’axe θ
−→ −−→
des réels Ox et le vecteur OM . O a x

−−−→
Si M est d’affixe z et M 0 d’affixe z 0 , on appelle affixe du vecteur M M 0 le
complexe z 0 − z, le module |z 0 − z| est égale à la distance M M 0 .

2
Exercice 1
a) Ecrire le nombre complexe √
3+i
z=√ √
2−i 2
5π 5π
sous forme algébrique et trogonométrique. En déduire les valeurs de cos et sin .
12 12
b) Vérifier que
z 121 + z 133 = 0.

Exercice 2
a) Déterminer et représenter dans le plan complexe les racines cubiques de −1 + i.
z−3 z−3
b) Déterminer l’ensemble des valeurs de z pour lesquelles (i) = 2, (ii) < 2.
z+3 z+3

Exercice 3
a) Résoudre dans C l’équation √
z6 − 2z 3 + 1 = 0
b) Représenter dans le plan complexe les racines de l’équation.

Exercice 4
a) Calculer (−1 + 2i)2
b) Résoudre dans C l’équation

z 6 − z 3 + (1 + i) = 0
√3

c) En déduire l’ensemble des valeurs de i et 3 1 − i.

3
Solutions des exercices

Exercice 1
a) Sous forme cartésienne
√ √ √ √ √
3+i 2( 3 − 1) 2( 3 + 1)
z=√ √ = +i .
2−i 2 4 4

On a
√ √ √
 
 π π 7π 7π
3 + i = 2 cos + i sin et 2 − i 2 = 2 cos + i sin
6 6 4 4
d’où la forme polaire
   
2 π 7π π 7π
z = cos − + i sin −
2 6 4 6 4
5π 5π
= cos + i sin .
12 12

Par identification on en déduit


√ √ √ √
5π 2( 3 − 1) 5π 2( 3 + 1)
cos = et sin = .
12 4 12 4

b) On a
 
121 133 121 12 121 5π 5π
z +z = z (1 + z ) = z 1 + cos 12 + i sin 12 π
12 12
121
= z (1 + cos 5π + i sin 5π) = 0.

Exercice 2
a) On a

−1 + i = 2{cos(3π/4 + 2kπ) + i sin(3π/4 + 2kπ)}, k = 0, ±1, ±2, · · ·
    
3π/4 + 2kπ 3π/4 + 2kπ
(−1 + i)1/3 = 2 1/6
cos + i sin ,
3 3

où il suffit de prendre k = 0, 1, 2, les autres valeurs conduisent à des répétitions.


Les racines sont donc z1 = 21/6 (cos π/4+i sin π/4), z2 = 21/6 (cos 11π/12+i sin 11π/12), z3 =
21/6 (cos 19π/12 + i sin 19π/12).

4
y

z1

z2
x

z3

b) (i) L’équation p p à |z − 3| = 2|z + 3| ou, si z = x + iy, |x + iy − 3| =


donnée est équivalente
2|x + iy + 3|, i.e. (x − 3)2 + y 2 = 2 (x + 3)2 + y 2 , soit (x + 5)2 + y 2 = 16 i.e. |z + 5| = 4,
qui représente le cercle de rayon 4 centré en (-5, 0). p p
(ii) L’inégalité donnée est équivalente à |z−3| < 2|z+3| ou (x − 3)2 + y 2 < 2 (x + 3)2 + y 2 .
En élevant au carré et en simplifiant il vient x2 + y 2 + 10x + 9 > 0 ou (x + 5)2 + y 2 > 16 i.e.
|z + 5| > 4, qui correspond à l’ensemble des points extérieurs au cercle de rayon 4 centré
en (-5, 0).

Exercice 3
a) En posant Z = z 3 , l’équation devient

Z2 − 2Z + 1 = 0,
√√
√ 2 2
qui a pour discriminant ∆ = −2 = 2i et pour solutions Z1 = +i et Z2 =
√ √ 2 2
2 2
−i .
2 2 √ √
iθ 2 3 2
Après quoi, si z = re sont les solutions de z = +i , il vient
2 2
π π 2kπ
r3 e3iθ = ei 4 ⇔ r = 1 et θ = + , k = 0, 1, 2.
12 3
π 3π 17π
D’où ces trois racines de l’équation initiale, z0 = ei 12 , z1 = ei 4 et z2 = ei 12 .
Comme l’équation proposée est de degré 6 à coefficients réels elle a 6 racines 2 à 2
conjuguées, les trois autres racines sont alors z3 = z̄0 , z4 = z̄1 et z5 = z̄2 .
b) On peut représenter les racines sur le cercle sans avoir recours à un rapporteur. En
π π
effet, pour z0 son argument est aisé à placer sur le cercle puisque c’est la moitié de .
12 6
3π π 17π π π
z1 a pour argument = π − . Pour z2 , remarquer que = − . Puis utiliser les
4 4 12 2 12

5
conjugués pour les autres racines.

z5
z1

z0

z3

z4
z2

Exercice 4
a) (−1 + 2i)2 = −3 − 4i.
b) En posant Z = z 3 , l’équation devient

Z 2 − Z + (1 + i) = 0,

qui a pour discriminant ∆ = −3 − 4i = (−1 + 2i)2 .


D’où les solutions Z1 = 1 − i et Z2 = i.
Les solutions de l’équation initiale sont alors les solutions des équations z 2 = 1−i et z 2 = i.
Si z = reiθ sont les solutions de z 3 = 1 − i, il vient
√ 7π 1 7π 2kπ
r3 e3iθ = 2ei 4 ⇔ r = 2 6 et θ = + , k = 0, 1, 2.
12 3
1 7π 1 15π 1 23π
D’où z0 = 2 6 e 12 i , z1 = 2 6 e 12 i et z2 = 2 6 e 12 i .
De la même manière, les solutions z = reiθ de z 3 = i sont données par
π π 2kπ
r3 e3iθ = ei 2 ⇔ r = 1 et θ = + , k = 0, 1, 2.
6 3
π 5π 3π
On obtient les trois autres √ racines de l’équation z3 = e 6 i , z4 = e 6 i et z5 = e 2 i .
c) Les valeurs de z = 3 1 − i sont celles qui vérifient z 3 = 1 − i. Donc, de ce qui précède,
1 7π 1 15π 1 23π
ce sont z0 = 2 6 e 12 i , z1 = √
2 6 e 12 i et z2 = 2 6 e 12 i .
De même, les valeurs de 3 i sont z3 , z4 et z5 .

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