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I) Introduction :
L’équation 𝑥 + 1 = 0 n’admet pas de solution dans ℕ, on a donc construit un ensemble
appelé ℤ qui contient ℕ et dans lequel cette équation admet -1 comme solution.
L’équation 2x + 1=0 n’admet pas de solution dans ℤ, on a donc construit un ensemble
appelé ⅅ qui contient ℤ dans lequel cette équation admet -0,5 comme solution.
L’équation 3x + 1 =0 n’admet pas de solution dans ⅅ, on a donc construit un ensemble appelé
1
ℚ qui contient ⅅ dans lequel cette équation admet - 3 comme solution.
L’équation x2 = 2 n’admet pas de solution dans ℚ, on a donc construit un ensemble appelé ℝ
qui contient ℚ dans lequel cette équation admet 2 et 2 comme solutions.
L’équation x2 + 1 =0 n’admet pas de solution dans ℝ, il faut donc construire un nouvel
ensemble de nombres appelé ensemble des nombres complexes qui contient l’élément √−1
permettant de résoudre cette équation.
2) Définition :
Il existe un ensemble noté ℂ et appelé ensemble des nombres complexes qui vérifie les propriétés
suivantes :
ℝ ;
L’ensemble ℂ est muni d’une addition et d’une multiplication qui prolongent celles de ℝ et
les règles de calcul restent le mêmes ;
Il existe un nombre, noté i =√−1, tel que i2 = -1 ;
Tout nombre complexe s’écrit de façon unique sous la forme x + iy avec x et y réels.
4) Exemples :
Remarque: Un nombre complexe de forme algébrique iy avec y∈ ℝ est appelé imaginaire pur.
1
Z est un nombre réel si et seulement si Im (z) =0.
5) Propriétés
x y
i 2 2
x y
2 2
x y
1 3 2 3 2i
Exemple : 2 i 2 .
3 2i 3 2 2
3 2 2
13 13
3 4i 1 1 2i 5 2i
Exemple : (3 4i) (3 4i)( ) .
1 2i 1 2i 5 5 5 5
2
1 1 z z
.
z' z ' z' z '
Remarque :
(z*)* = z et si z = x + iy alors zz*= x2 + y2.
2 3i 2 3i
Exemple : ( 2- 3i)* = 2 + 3i et .
5i 5i
7) Module d’un nombre complexe
Définition : On appelle module du nombre complexe z = x + iy avec x et y des réels, le réel
positif noté |𝑧|= x 2 y 2 = zz .
Exemple : z= 3 + 4i, z 32 42 25 5
Propriétés sur les modules
Pour tout nombre complexe z, z z z
Pour tout nombre complexe z, z’ et pour tout entier naturel n non nul, (z’≠ 0)
z z
zz ' z z ' , , z n z et z z avec
n
z' z'
Exemple :
Calculer le module des nombres complexes suivants :
4 3i
3 4i 8 6i 6 8i
4
, et
5 12i
4 5 6i .
a) Définition : On appelle équation du second degré à coefficients réels, toute équation qui s’écrit sous
la forme : az2 + bz + c =0 avec a, b et c des réels et a ≠ 0 , z étant un nombre complexe.
Forme canonique :
Résoudre dans ℂ l’équation az2 + bz +c =0, avec a, b et c des réels et a ≠ 0 c’est déterminer
l’ensemble des complexes z vérifiant az2 + bz +c =0.
b c
az 2 bz c a z 2 z car a 0
a a
b
2
b2 c b b 2 4ac
2
a z 2 a z
2a 4a a 2a 4a 2
3
b
2
Pour tout complexe z , az 2
bz c a z 2
2a 4a
𝑏
- Si ∆= 0 alors on a une racine double z1=z2 = - 2𝑎.
- Si ∆> 0 alors on a deux racines réelles distinctes z1 et z2 :
b b
z1 et z2 .
2a 2a
- Si ∆< 0, alors - ∆> 0 on peut écrire :
2
2 i
b
2
i ; az bz c a z
2
2a 4a 2
en factorisant , on obtient
b b
az 2 bz c a z i z i
2a 2a
2a 2a
b i b i
Par suite az2 + bz +c = 0 équivaut à z ou z .
2a 2a
Théorème :
Soit l’équation az2 +bz + c =0, d’inconnue z, où a, b et c sont des réels et a différent de zéro.
b b
z1 et z2 .
2a 2a
𝑏
Si ∆= 0, l’équation admet une racine double z0 = - 2𝑎.
Si ∆< 0, l’équation admet deux racines complexes conjuguées distinctes :
b i b i
z1 et z2 .
2a 2a
Exemples :
i) Résoudre dans ℂ l’équation 4z2 -12z +153 =0.
ii) Résoudre dans ℂ l’équation z2 -2z +4 =0.
On considère l’équation d’inconnue complexe z :
( E ) : z3 -5z2 +11z -15 = 0.
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Montrer qu’il existe trois réels a, b et c tels que, pour tout nombre
complexe z :
Z3 -5z2 +11z -15 = ( z-3)( az2 +bz +c).
Déterminer a, b et c. en déduire les solutions dans ℂ de l’équation ( E ).
9) Représentation graphique
Le plan est rapporté au repère ortho normal direct ( O, u, v) avec u =( 1 ;0) et v = ( 0 ;1). Le point O est
l’origine du repère, u et v des vecteurs unitaires.
Définition :
A tout point M du plan de coordonnées ( x ;y) est associé le complexe z = x + iy appelé affixe
du point M.
A tout nombre complexe z = x + iy avec x et y réels, on associe le point M de coordonnées (
x ;y ).
On dit que le point M a pour affixe z.
Le plan muni d’un repère ortho normal direct dans lequel on représente des nombres
complexes est appelé plan complexe ou diagramme d’Argand.
A tout vecteur w du plan de coordonnées ( x ;y) est associé le complexe z = x + iy appelé affixe
du vecteur w. On pose w=𝑂𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗
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a) Définition : On appelle racine carrée d’un nombre complexe z0, le nombre complexe z tel
que 𝑧 2 = 𝑧0 .
b) Détermination des racines carrées de z0. On utilise ici la méthode cartésienne. C’est-à-dire,
on pose 𝑧0 = 𝑎 + 𝑖𝑏 et z= x + iy on a : 𝑧 2 = (𝑥 + 𝑖𝑦)2 = 𝑥 2 + 2𝑖𝑥𝑦 − 𝑦 2 = 𝑎 + 𝑖𝑏 par
comparaison on trouve que : 𝑥 2 − 𝑦 2 = 𝑎 𝑒𝑡 2𝑥𝑦 = 𝑏 on peut aussi utiliser les modules ;
c’est-à-dire |𝑧 2 | = |𝑧0 | d’où : 𝑥 2 + 𝑦 2 = √𝑎2 + 𝑏 2 . Donc on a le système suivant :
𝑥2 − 𝑦2 = 𝑎
𝑧 2 = 𝑧0 ⟺ { 2𝑥𝑦 = 𝑏
𝑥 2 + 𝑦 2 = √𝑎2 + 𝑏 2
b) Exemple : Donnez les racines carrées de 7-24i. Il s’agit de trouver √7 − 24𝑖 ou de trouver
les nombres complexes z tels que : 𝑧 2 = 7 − 24𝑖. On pose z=x+iy, avec x, y réels.
𝑥2 − 𝑦2 = 7 𝑥2 − 𝑦2 = 7 2𝑥 2 = 32
On a : 𝑧 = 7 − 24𝑖 ⟺ {
2 2𝑥𝑦 = −24 ⟺ {𝑥 + 𝑦 = 25 ⟺ {2𝑦 2 = 18
2 2
a) Définition 1 :
Soit z un nombre complexe non nul, M le point d’affixe z, r = OM et u; OM . Alors r =
|𝑧| ; est un argument de z et on le note arg( z ) 2 .
Point de vue algébrique point de vue module-argument
z r OM
z=x+iy
arg( z ) u; OM 2
6
z r x2 y 2
en no tan t arg( z ) on a :
x
cos r
sin y
r
Remarques :
Comme zz* = x2 + y2 alors zz* =|𝑧|2 ;
|𝑧|=0 si et seulement z = 0 car OM = 0 si seulement si O=M.
Configuration de base :
Pour tout complexe non nul z, on considère les point M1, M2, M3, M4 d’affixe respectives z,
z*, -z, -z*. Comme OM1=OM2=OM3=OM4, on déduit |𝑧| = |𝑧 ∗ | = |−𝑧| = |−𝑧 ∗ | .
Conséquence : Pour tout nombre complexe non nul de forme algébrique z= x + iy, on a
x y
r x2 y 2 0 donc z r i r cos i sin .
r r
b) Définition 2 :
Soit le nombre complexe non nul z a ib avec a et b deux réels non nuls ; on note
r z a2 b2 et argz 2 « on lit 𝜃 modulo 2𝜋 » on écrit aussi
arg(z)=𝜃 + 2𝑘𝜋
7
Et z rCis re i .
d) Propriétés
Soit z1 et z2 deux nombres complexes non nuls tels que |𝑧1 | = 𝑟1 , |𝑧2 | = 𝑟2 ;
arg(𝑧1 ) = 𝜃1 [2𝜋] et arg(𝑧2 ) = 𝜃2 [2𝜋]. On a : arg(z1z2)= arg(z1)+ arg(z2) [2𝜋] -
1 𝑧
arg(𝑧 ) = −𝜃1 [2𝜋]. arg(𝑧1 ) = arg(𝑧1 ) − arg(𝑧2 )[2𝜋]
1 2
𝑐𝑜𝑠𝜃
Il s’agit ici de considérer le système suivant : {
𝑠𝑖𝑛𝜃
Puis on travaille avec les quatre quadrants du diagramme d’Argand (plan complexe).
𝑐𝑜𝑠𝜃 > 0
Si : { alors l’argument du nombre complexe est 𝜃.
𝑠𝑖𝑛𝜃 > 0
𝑐𝑜𝑠𝜃 > 0
Si : { alors l’argument du nombre complexe est : −𝜃.
𝑠𝑖𝑛𝜃 < 0
𝑐𝑜𝑠𝜃 < 0
Si : { alors l’argument du nombre complexe est 𝜋 − 𝜃.
𝑠𝑖𝑛𝜃 > 0
𝑐𝑜𝑠𝜃 < 0
Si : { alors l’argument est 𝜋 + 𝜃.
𝑠𝑖𝑛𝜃 < 0
Remarque : Dans le cadre du BI on peut demander de donner l’argument d’un nombre
complexe en degré. On peut aussi utiliser la calculatrice pour donner la forme module-
argument d’un nombre complexe.
8
Exemples :
Exemple 1
3 √3
z1 =1+i ; z2 = 1-i√3 ; z3 = -√3 + 𝑖 ; z4 = − 2 − 𝑖
2
Exemple 2 :
Donnez la forme module-argument du nombre complexe z =1+i.
Remarque : pour choisir la valeur de 𝜃, vous devez regarder la position du nombre complexe
Théorème de Moivre :
Soit le nombre complexe z non nul écrit sous forme polaire ou d’Euler, z=rcis(𝜃) = 𝑟𝑒 𝑖𝜃
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On fait la démonstration en deux étapes.
Partie 1 : lorsque n∈ ℕ
Hypothèse de récurrence : On suppose que P(k) est vrai pour entier naturel k≥ 0, c’est-à-
dire :
=𝑟 𝑘+1 𝑐𝑖𝑠((𝑘 + 1)𝜃). or P(0) est vrai et que P(k)⟹ 𝑃(𝑘 + 1) est vraie.
Partie 2 : 𝑧 𝑛 = 𝑟 𝑛 𝑐𝑖𝑠(𝑛𝜃), 𝑛 ∈ ℤ−
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13) Racines nième d’un nombre complexe non nul
Soit w un nombre complexe non nul. On appelle racine nième de w, le nombre complexe z tel que
𝑧 𝑛 = 𝑤. 𝑛 ≥ 2
Où k=0, 1, 2, … , n-1.
2 k
Les racines nième de w sont les nombres complexes zk n cis , 𝑘 ∈ {0, 1, 2, … , 𝑛 −
n n
1}
Remarques
Dans l'ensemble des nombres complexe, il y a n nombres complexes qui sont les
racines nième d'un complexe donné. Ils ont tous le même module, c'est-à-dire la
sont des nombres complexes équidistants sur le cercle commençant par l'argument
La somme des racines nième d’un nombre complexe non nul est toujours égale à zéro.
la somme : 𝑧0 + 𝑧1 + 𝑧2 + 𝑧4
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𝜋 𝑘𝜋 𝜋 𝑘𝜋 𝜋 𝜋
Or 𝐶𝑖𝑠 (6 + ) = 𝐶𝑖𝑠 ( 6 ) × 𝐶𝑖𝑠 ( 2 ) donc 𝑧1 = 2𝐶𝑖𝑠 ( 6 ) × 𝐶𝑖𝑠 ( 2 ) = 𝑖𝑧0 ,
2
𝜋 𝜋 3𝜋
𝑧2 = 2𝐶𝑖𝑠 (6 ) × 𝐶𝑖𝑠(𝜋) = −𝑧0 et 𝑧3 = 2𝐶𝑖𝑠 (6 ) × 𝐶𝑖𝑠 ( 2 ) = −𝑖𝑧0
terme 1. On déduit que la somme des racines nième de l’unité est égale à zéro.
Remarque : On peut exprimer les racines nième d’un nombre complexe non nul en fonction
Avec k= 0, 1, 2, …, n-1. On vient d’exprimer les racines nième 𝑧𝑘 de w non nul en fonction de la
première racine 𝑧0 et de la racine nième de l’unité noté 𝜔𝑘 .
n 1 n 1 n 1
On a zk z0 k z0 k 0 . Ce qui entraine que la somme des racines nième d’un nombre
k 0 k 0 k 0
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1 𝑛
(𝑧) = 𝑒 −𝑖𝑛𝑥 =cos(𝑛𝑥) − 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝑛𝑥) et 𝑒 𝑖𝑛𝑥 + 𝑒 −𝑖𝑛𝑥 = 2cos(𝑛𝑥) , 𝑒 𝑖𝑛𝑥 +
𝑒 −𝑖𝑛𝑥 = 2𝑖𝑠𝑖𝑛(𝑛𝑥).
i) Définition : On appelle transformation géométrique, toute application bijective dans le plan muni d’un
repère ortho normal (O, u, v) où u et v sont des vecteurs unitaires ; u=(10) 𝑒𝑡 𝑣 = (01), 𝑂 est l’origine
du repère. Les rotations, translations, homothéties sont des transformations planes.
Exemples
Exemple1 : Considérez z=𝑟(𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃), 𝑧 ∈ ℂ.
Les nombres complexes u et v sont représentés respectivement par le point A et le point B dans le
diagramme d’Argand.
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Exemple2
Dans le diagramme d’Argand suivant, le point A représenté le nombre complexe -1 +4i et le point B
représente le nombre complexe -3 + 0i. La figure ABCD est un carré.
Exercice
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