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SOMMAIRE

I. FONCTIONS TRIGONOMETRIQUES RECIPROQUES - FONTIONS


HYPERBOLIQUES…………………………………………………………………….……………………..3
1. Fonctions trigonométriques réciproques……………..……………………………….3
2. Fonctions hyperboliques et leurs inverses……………………..……………………..7
TD NO 1……………………………………………………………………………………………..…………………….11

II. NOMBRES COMPLEXES………………………………………………………………………………..12


1. Généralités………………………………………………………………………………………………….12
2. Forme trigonométrique, forme exponentielle……………….……………………………13
3. Puissance et racine d’un nombre complexe………………..………………………………15
4. Nombres complexes et géométrie………………………………………………………………15
TD NO 2……………………………………………………………………………………………………………………17
III. POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES………………….……………………………18
1. Polynôme à une indéterminée…………………………………………………………………….19
2. Fractions rationnelles à une indéterminée …………………………………………………18
TD NO 3..………….………………………………………………………………………………………………………21
IV. DEVELOPPEMENTS LIMITES…………………………………………………………………………22
1. Rappels………………………….…………………………………………………………………………….22
2. Développements limités ………………………………….…………………………………………25

V. CALCUL INTEGRAL ET EQUATIONS DIFFERENTIELLES……………………..……………28


1. Calcul intégral…….………….…………………………………………………………………………….28
2. Equations différentielles………………..……………….……………………………………………31
TD NO 4……………………………………………………………………………………………………………………41
VI. STATISTIQUE DESCRIPTIVE.………………………………….………………………..……………44
1. Séries univariées………………………………………………………………………………………….44
2. Séries bivariées…………….…….………………………….……………………………………………50
3. Séries chronologiques……………..………………………………………………………………..53
TD NO 4……………………………………………………………………………………………………………………55

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LETTRES GRECQUES ET SYMBOLES MATHEMATIQUES

 alpha  kappa  tau  Lambda ∀ Pour tout


 beta  lambda  upsilon  Xi ∃ Il existe
 gamma  mu  phi  Pi ⇒ Implique
 delta  nu  chi  Sigma ⇔ Equivalent
 epsilon  xi  psi  Upsilon ∩ Intersection
 zeta o omicron  omega  Phi ∪ Réunion
 eta  pi  Gamma  Psi  vide

 theta  rho  Delta  Omega ∈ appartient


 iota  sigma  Theta ⊂ est inclus

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LES FONCTIONS TRGONOMETRIQUES
CHAPITRE I RECIPROQUES – FONCTIONS HYPERBOLIQUES

I. FONCTIONS TRIGONOMETRIQUES RECIPROQUES


1) Fonctions arc sinus
a) Définitions
𝜋 𝜋
Soit 𝑓 : [− 2 ; 2 ] ⟶ [−1 ; 1]
𝑥 ↦ 𝑠𝑖𝑛𝑥
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
𝑓 est dérivable sur [− 2 ; 2 ] et 𝑓 ′ (𝑥) = cos 𝑥 or cos 𝑥 ≥ 0 ; ∀𝑥 ∈ [− 2 ; 2 ] alors 𝑓 est une
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
bijection continue et strictement croissante de [− 2 ; 2 ] sur [sin( − 2 ) ; sin( 2 )] = [−1; 1].
𝜋 𝜋
La réciproque de 𝑓 est une bijection continue strictement croissante de [−1 ; 1] sur [− ; ]
2 2
qui est dérivable sur ]−1; 1[. Cette réciproque est appelée 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛𝑢𝑠 noté 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛.
𝜋 𝜋
𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 ∶ [−1; 1] ⟶ [− ; ]
2 2
𝑥 ⟼ 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥
b) Propriétés
𝜋 𝜋
∀𝑥 ∈ [−1; 1] 𝑒𝑡 𝑦 ∈ [− 2 ; 2 ] ; 𝑦 = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥 ⇔ 𝑥 = sin 𝑦
sin(𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥) = 𝑥 𝑒𝑡 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 (sin 𝑦) = 𝑦
c) Dérivée
1 1
∀𝑥 ∈ ]−1; 1[, 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛′ (𝑥) = = 𝑜𝑟 cos 𝑥 = √1 − 𝑠𝑖𝑛2 𝑥
𝑠𝑖𝑛′(𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥) cos(𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥)
1 1
Donc 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛′ (𝑥) = =
√1−𝑠𝑖𝑛2 (𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥) √1−𝑥²

Ainsi ∀𝑥 ∈ ]−1; 1[ ; 1
𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛′ (𝑥) =
√1 − 𝑥²

d) Tableau de variation

𝑥 -1 1

𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛′ 𝑥 +
𝜋
2
𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥
𝜋

2
e) Représentation graphique

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2) Fonction Arc cosinus
a) Définition
On appelle fonction Arc cosinus notée 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠, la fonction réciproque de la restriction à [0; 𝜋]
de la fonction cosinus.
𝑓: [−1; 1] ⟶ [0; 𝜋]
𝑥 ↦ 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 (𝑥)
La fonction cosinus étant décroissante, la fonction Arc cosinus est aussi décroissante.
b) Propriété
∀𝑥 ∈ [−1; 1] 𝑒𝑡 𝑦 ∈ [0; 𝜋], on a : 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 𝑦 ⟺ cos 𝑦 = 𝑥
cos(𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥) = 𝑥 𝑒𝑡 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 (cos 𝑦) = 𝑦
c) Dérivée et tableau de variation
−1
∀𝑥 ∈ ]−1; 1[, 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 ′ 𝑥 =
√1 − 𝑥 2
𝑥 -1 1

𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 ′ 𝑥 -
𝜋

𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥

d) Représentation graphique

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3) Fonction Arc tangente
a) Définition
𝜋 𝜋
On appelle fonction Arc tangente de la fonction réciproque de la restriction à ]− 2 ; 2 [ de la
fonction tangente. On la note :
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ∶ ℝ ⟶ ]− ; [ Ainsi ∀𝑥 ∈ ℝ 𝑒𝑡 𝑦 ∈ ]− 2 ; 2 [, On a : 𝑦 = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛𝑥 ⟺ 𝑥 = tan 𝑦
2 2
𝑥 ↦ 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 et tan(𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥) = 𝑥 ; mais 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 (tan 𝑥) ≠ 𝑥

b) Dérivée et tableau de variation


1
∀𝑥 ∈ ℝ, (𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥)′ = 1+𝑥². La fonction Arctan est impaire.

𝑥 −∞ 0 +∞
-
𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛′ 𝑥
𝜋
2
𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 0
𝜋

2
c) Représentation graphique de Arctan

4) Fonction Arc cotangente


a) Définition
Soit 𝑓: ]0; 𝜋[ ⟶ ℝ
𝑥 ↦ 𝐶𝑜𝑡𝑎𝑛 𝑥
cos 𝑥 ′ −1
𝑓 ′ (𝑥)
=( ) = = −1 − 𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛2 𝑥 < 0 𝑎𝑣𝑐 ∀𝑥]0; 𝜋[
sin 𝑥 𝑠𝑖𝑛²𝑥

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Donc f est une bijection continue strictement croissante de ]0; 𝜋[ sur ℝ. Sa bijection
réciproque est appelée Arc cotangente et notée 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛.
∀𝑥 ∈ ℝ 𝑒𝑡 𝑦 ∈ ]0; 𝜋[ ; 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 𝑦 ⟺ 𝑥 = 𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛 𝑦
b) Dérivée et tableau de variation
La fonction arc cotangente est une bijection continue strictement décroissante de ℝ sur
−1
]0; 𝜋[. Sa dérivée est : (𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛 𝑥)′ =
1+𝑥²

𝑥 −∞ 0 +∞

(𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥)′ - -1 -
𝜋
𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛 𝑥 𝜋/2
0

II. FONCTION HYPERBOLIQUES ET LEURS INVERSES


1) Fonctions sinus hyperboliques et cosinus hyperboliques
a) Définition
On appelle fonction Sinus hyperboliques la fonction définie par : sh ∶ ℝ → ℝ
𝑒 𝑥 −𝑒 −𝑥
𝑥⟼
2
On appelle fonction cosinus hyperbolique la fonction définie par : ch ∶ ℝ → ℝ
𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥
𝑥⟼
2
sh′ 𝑥 = ch 𝑥
Les fonctions sh et ch sont dérivables et { de plus ch² 𝑥 − sh² 𝑥 = 1.
ch′ 𝑥 = sh 𝑥
b) Variations
𝑒 𝑥 + 𝑒 −𝑥
∀𝑥 sh′ 𝑥 = ch 𝑥 = >0
2
La fonction sh 𝑥 est impaire, on a :

𝑥 −∞ 0 +∞
+
sh′ 𝑥
+∞

sh 𝑥 0

−∞

∀𝑥 > 0, sh 𝑥 > 0
∀𝑥; ch′ 𝑥 = sh 𝑥 ; {∀𝑥 < 0, sh 𝑥 < 0
∀𝑥 = 0, sh 𝑥 = 0

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La fonction ch 𝑥 est paire.

𝑥 −∞ 0 +∞
𝑥
ch′ 𝑥 - 0 +
+∞ +∞

ch 𝑥

1
2) Fonctions tangente hyperboliques et cotangente hyperbolique
a) Définition
sh 𝑥
On appelle fonction tangente hyperbolique la fonction ch 𝑥 notée 𝑡𝑎𝑛ℎ ou 𝑡ℎ.
𝐶ℎ
On appelle fonction cotangente hyperbolique la fonction notée 𝑐𝑜𝑡ℎ. Le domaine de
𝑆ℎ
définition de la fonction de 𝑐𝑜𝑡ℎ est ℝ∗ .
b) Dérivée et tableau de variation
ch ² 𝑥 −sh ² 𝑥 1
La fonction th est dérivable sur ℝ et th′(𝑥) = = ch ² 𝑥 = 1 − th ² 𝑥 > 0. De plus la
ch ² 𝑥
𝑒 2𝑥−1
fonction th est impaire. On a : th 𝑥 = 𝑒 2𝑥+1

𝑥 −∞ +∞
𝑡ℎ′ 𝑥 +
+1

𝑡ℎ 𝑥

−1

sh ² 𝑥−ch ² 𝑥 −1
coth ′𝑥 = = sh ² 𝑥 = 1 − coth ²𝑥 < 0; ∀𝑥 ≠ 0. La fonction coth 𝑥 est impaire.
sh ² 𝑥

𝑒 𝑥 + 𝑒 −𝑥 𝑒 2𝑥 + 1
coth 𝑥 = =
𝑒 𝑥 − 𝑒 −𝑥 𝑒 2𝑥 − 1
𝑥 −∞ 0 +∞
coth′ 𝑥 - -
−1 +∞

coth 𝑥

−∞ 1

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Représentation graphique des fonctions
hyperboliques

3) Fonctions argument cosinus hyperbolique et argument sinus hyperbolique


La fonction ch est une bijection continue et strictement croissante de [0; +∞[ sur [1; +∞[,
elle admet donc une bijection réciproque continue et strictement croissante de [1; +∞[ sur
[0; +∞[. Cette bijection réciproque est appelée Argument cosinus hyperbolique et noté
Argch.
arg ch 𝑥 : [1; +∞[ → [0; +∞[
𝑥 ⟼ 𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥
Si 𝑦 = arg ch 𝑥 alors 𝑥 = ch 𝑦
1 1
∀𝑥 ∈ ]1; +∞[, arg ch ′𝑥 = =
ch ′ (arg ch 𝑥) sh(arg ch 𝑥)
Posons arg ch 𝑥 = 𝑦 ; on a : sin 𝑦 = √ch ²𝑦 − 1 = √𝑥 2 − 1 donc
1
arg ch′ 𝑥 =
√𝑥2 − 1

De même : la fonction sh est une bijection de ℝ sur ℝ continue strictement croissante. La


bijection réciproque est appelée Argument sinus hyperbolique et notée argsh.
1
arg sh ′𝑥 =
√𝑥 2 + 1

Propriété

∀𝑥 ≥ 1; arg ch′ 𝑥 = ln (𝑥 + √𝑥 2 − 1)
∀𝑥 ∈ ℝ; arg sh 𝑥 = ln (𝑥 + √𝑥 2 + 1)

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4) Dérivées usuelles

FONCTIONS INTERVALLES DERIVEES


𝑥 ⟼ 𝑐 (𝑐 ∈ ℝ) 𝑥⟼0
𝑥⟼𝑥 𝑥⟼1

𝑥 ⟼ 𝑥² 𝑥 ⟼ 2𝑥
𝑥 ⟼ 𝑥𝑛 𝑥 ⟼ 𝑛𝑥 𝑛−1
𝑥 ⟼ 𝑥 𝛼 (𝛼 ∈ ℝ) ℝ∗+ 𝑥 ⟼ 𝛼𝑥 𝛼−1
𝑥 ⟼ cos 𝑥 𝑥 ⟼ −sin 𝑥

𝑥 ⟼ sin 𝑥 𝑥 ⟼ cos 𝑥
1
𝑥 ⟼ tan 𝑥 ]− 𝜋⁄2 + 𝑘𝜋; 𝜋⁄2 + 𝑘𝜋[, (𝑘 ∈ ℤ) 𝑥 ⟼ 1 + tan2 𝑥 =
𝑐𝑜𝑠 2 𝑥
−1
𝑥 ⟼ cotan 𝑥 ]0 + 𝑘𝜋; 𝜋 + 𝑘𝜋[, (𝑘 ∈ ℤ) 𝑥 ⟼ −1 − tan2 𝑥 =
𝑠𝑖𝑛2 𝑥
𝑥 ⟼ 𝑎 𝑥 (𝑎 > 0) ℝ 𝑥
𝑥 ⟼ 𝑎 ln 𝑎
−1
𝑥 ⟼ arccos 𝑥 𝑥⟼
]−1; 1[ √1 − 𝑥²
1
𝑥 ⟼ arcsin 𝑥 𝑥⟼
√1 − 𝑥²
1
𝑥 ⟼ arctan 𝑥 𝑥⟼
ℝ 1 + 𝑥²
−1
𝑥 ⟼ arccot 𝑥 𝑥⟼
1 + 𝑥²
𝑥 ⟼ ch 𝑥 𝑥 ⟼ sh 𝑥

𝑥 ⟼ sh 𝑥 𝑥 ⟼ ch 𝑥

1
𝑥 ⟼ th 𝑥 𝑥⟼ = 1 + th ² 𝑥
ch ²𝑥
−1
𝑥 ⟼ coth 𝑥 ℝ+ 𝑜𝑢 ℝ− 𝑥⟼ = 1 − th ²𝑥
ch ²𝑥

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TD No 1

Exercice 1
Les questions de cet exercice sont indépendantes les unes des autres.
1) Montrer que ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑐𝑜𝑠 6 𝑥 + 𝑠𝑖𝑛6 𝑥 + 3𝑐𝑜𝑠 2 𝑥 ∙ 3𝑠𝑖𝑛6 𝑥 = 1 .
2) Exprimer 𝑠𝑖𝑛3𝑥 et 𝑐𝑜𝑠3𝑥 en fonction des puissances de 𝑠𝑖𝑛𝑥 et 𝑐𝑜𝑠𝑥.
𝑥 𝜋
3) Déterminer un ensemble d’étude de la fonction 𝑓(𝑥) = sin (2 + 4 ).
𝑠𝑖𝑛2 𝑥+𝑐𝑜𝑠𝑥−1
4) Calculer lim .
𝑥→0 𝑡𝑎𝑛2 𝑥
1−𝑐𝑜𝑠2𝑥
5) Déterminer la dérivée de la fonction 𝑔(𝑥) = .
2+𝑠𝑖𝑛𝑥

Exercice 2
Les questions de cet exercice sont indépendantes les unes des autres.
1 √2 √3
1) Calculer les valeurs de Arcsin 𝑥 et Arccos 𝑥 en 0; 1; 2 ; ; 2, puis celles de Arctan 𝑥
2
1
en 0; 1; √3; .
√3
7𝜋 7𝜋 7𝜋
2) Calculer 𝐴𝑟𝑐 cos (cos ), Arcsin (sin ) et Arctan (tan ).
3 3 3
3) Calculer cos(𝐴𝑟𝑐 tan 𝑥) , cos(𝐴𝑟𝑐 sin 𝑥) , tan(Arcsin 𝑥).
𝑥
4) Déterminer la dérivée de 𝑓(𝑥) = 𝐴𝑟𝑐 tan (√1−𝑥 2).

Exercice 3
Les questions de cet exercice sont indépendantes les unes des autres.
5 5 65
1) Montrer que Arcsin 13 + Arcsin 13 = Arcsin 65.
2) Etudier la fonction 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = Arcsin(√1 − 𝑥) et construire sa courbe
représentative.
1
3) Montrer que ∀𝑥 ∈ [−1; 1], Arcsin 𝑥 + Arccos 𝑥 = . 2

Exercice 3
Les questions de cet exercice sont indépendantes les unes des autres.
1) Résoudre l’équation 𝑠ℎ𝑥 = 3.
𝑠ℎ(2𝑥)
2) Montrer que 1+𝑐ℎ(2𝑥) = 𝑡ℎ𝑥.
3) Calculer les dérivées des fonctions suivantes :
𝑡ℎ(1 + 𝑥 2 ); ln(𝑐ℎ𝑥) ; 𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ(𝑒 𝑥 ); 𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ(cos 𝑥).

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CHAPITRE II NOMBRES COMPLEXES

I. NOMDRES COMPLEXES
1) Définition et notation
a. Définition
On appelle nombre complexe, tout couple de nombre réels (𝑎, 𝑏) satisfaisant aux axiomes
suivants :
➢ (𝑎, 𝑏) = (𝑎′ , 𝑏 ′ ) ⇔ 𝑎 = 𝑎′ et 𝑏 = 𝑏′ (Egalité)
➢ (𝑎, 𝑏) + (𝑎′ , 𝑏 ′ ) = (𝑎 + 𝑎′ , 𝑏 + 𝑏 ′ ) (Addition)
➢ (𝑎, 𝑏) ∙ (𝑎′ , 𝑏 ′ ) = (𝑎𝑎′ − 𝑏𝑏 ′ , 𝑎𝑏 ′ + 𝑏𝑎′ ) (Multiplication)
L’ensemble des nombres complexes est noté ℂ.
Donc de ce qui précède, on peut dire que l’ensemble ℂ des nombres complexes n’est rien
d’autre que l’ensemble ℝ2 muni des lois d’égalité, d’addition et de multiplication ci-dessus.
b. Notation
• Le nombre complexe réel (𝑎, 0) s’écrit 𝑎 ; le nombre complexe réel (0, 0) s’écrit
0 (zéro) ; le nombre complexe réel (1, 0) s’écrit 1(unité).
• Le nombre complexe réel (0, 1) est symbolisé par la lettre 𝑖. On voit que
𝑖 = 𝑖 ∙ 𝑖 = (0, 1) ∙ (0, 1) = (−1, 0) = −1, c’est-à-dire 𝑖 2 = −1.
2

Le nombre complexe (0, 𝑏) = (𝑏, 0) ∙ (0, 1) s’écrit 𝑏𝑖 ou 𝑖𝑏 et est dit imaginaire pur.
• Tout nombre complexe noté 𝑧 tel que 𝑧 = (𝑎, 𝑏) = (𝑎, 0) + (0, 𝑏) s’écrit :
𝑧 = 𝑎 + 𝑏𝑖 ou 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 ; les nombres 𝑎 et 𝑏 sont respectivement appelés partie réelle et
partie imaginaire du nombre complexe 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 et sont notés : 𝑎 = 𝑅𝑒(𝑧) et
𝑏 = 𝐼𝑚(𝑧).

2) Forme algébrique et opération des nombres complexes


a. Forme algébrique d’un nombre complexe
Un nombre complexe 𝑧 est dit écrit sous sa forme algébrique s’il est écrit sous la forme :
𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 où (𝑎, 𝑏) ∈ ℝ2 .
b. Opérations sur les nombres complexes
❖ Egalité de deux nombres complexes
Soient 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 et 𝑧′ = 𝑎′ + 𝑖𝑏′
𝑧 = 𝑧 ′ ⇔ 𝑎 = 𝑎′ et 𝑏 = 𝑏′.
❖ Somme de deux nombres complexes
On appelle somme de deux nombres complexes 𝑧1 = 𝑎1 + 𝑖𝑏1 et 𝑧2 = 𝑎2 + 𝑖𝑏2 , le
nombre complexe 𝑧 = 𝑧1 + 𝑧2 = (𝑎1 + 𝑎2 ) + 𝑖(𝑏1 + 𝑏2 ).
On peut remarquer que l’addition des nombres complexes possède les propriétés
suivantes :
- 𝑧1 + 𝑧2 = 𝑧2 + 𝑧1 (Commutativité)
- (𝑧1 + 𝑧2 ) + 𝑧3 = 𝑧1 + (𝑧2 + 𝑧3 ) (Associativité).

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❖ Différence de deux nombres complexes
On appelle différence de deux nombres complexes 𝑧1 = 𝑎1 + 𝑖𝑏1 et 𝑧2 = 𝑎2 + 𝑖𝑏2, le
nombre complexe 𝑧 = 𝑧1 − 𝑧2 = (𝑎1 − 𝑎2 ) + 𝑖(𝑏1 − 𝑏2 ).
❖ Produit de deux nombres complexes
On appelle produit de deux nombres complexes 𝑧1 = 𝑎1 + 𝑖𝑏1 et 𝑧2 = 𝑎2 + 𝑖𝑏2 , le
nombre complexe 𝑧 = 𝑧1 ∙ 𝑧2 = (𝑎1 𝑎2 − 𝑏1 𝑏2 ) + 𝑖(𝑎1 𝑏2 + 𝑎2 𝑏1 ).
On peut vérifier que la multiplication des nombres complexes possède les propriétés
suivantes :
- 𝑧1 ∙ 𝑧2 = 𝑧2 ∙ 𝑧1 (Commutativité)
- (𝑧1 ∙ 𝑧2 ) ∙ 𝑧3 = 𝑧1 ∙ (𝑧2 ∙ 𝑧3 ) (Associativité).
- (𝑧1 + 𝑧2 ) ∙ 𝑧3 = 𝑧1 ∙ 𝑧3 + 𝑧2 ∙ 𝑧3 (Distributivité par rapport à l’addition).

❖ Quotient de deux nombres complexes


On appelle quotient de deux nombres complexes 𝑧1 = 𝑎1 + 𝑖𝑏1 et 𝑧2 = 𝑎2 + 𝑖𝑏2 (𝑧2 ≠ 0),
𝑧 𝑎1 𝑎2 +𝑏1 𝑏2 𝑎2 𝑏1 −𝑎1 𝑏2
le nombre complexe 𝑧 = 𝑧1 = +𝑖 .
2 𝑎22 +𝑏22 𝑎22 +𝑏22

❖ Nombres complexes conjugués


Les nombres complexes 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 et 𝑧̅ = 𝑎 − 𝑖𝑏 sont dits complexes conjugués.
Indiquons quelques propriétés de la conjugaison complexe :
- ̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑧1 + 𝑧2 = 𝑧̅1 + 𝑧̅2 ;
- ̅̅̅̅̅̅
𝑧1 𝑧2 = 𝑧̅1 𝑧̅2 ;
̅̅̅̅̅
𝑧 ̅̅̅
𝑧1
- (𝑧1) = ̅̅̅ .
2 𝑧2
Remarque
Soient 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 ⇒ 𝑧̅ = 𝑎 − 𝑖𝑏. On a :
1
- 𝑧 + 𝑧̅ = 2𝑎 soit 𝑎 = 2 (𝑧 + 𝑧̅);
1
- 𝑧 − 𝑧̅ = 2𝑖𝑏 soit 𝑏 = 2𝑖 (𝑧 − 𝑧̅).

II. FORME TRIGONOMETRIQUE, FORME EXPONENTIELLE D’UN NOMBRE


COMPLEXE
1) Forme trigonométrique d’un nombre complexe
Tout nombre complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 se représente sur le plan (𝑂; 𝐼; 𝐽) soit par un point 𝑀 de
coordonnées (𝑥, 𝑦), soit par un vecteur d’origine 𝑂(0, 0) et d’extrémité 𝑀(𝑥, 𝑦).
Ce plan sera appelé plan complexe 𝑧, l’axe (𝑂; 𝐼) est appelé axe réel et l’axe (𝑂; 𝐽) est
appelé axe imaginaire. Le point 𝑀 est l’image de 𝑧 et 𝑧 est l’affixe de 𝑀.
Pour repérer un point 𝑀 sur le plan complexe, il est plus commode d’utiliser les
coordonnées polaires (𝑟, 𝜃) où 𝑟 est la norme du vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 appelé rayon polaire et 𝜃
l’angle polaire. En coordonnées polaires, on a :
𝑥 = 𝑟 cos 𝜃, 𝑦 = 𝑟 sin 𝜃 d’où 𝑧 = 𝑟(cos 𝜃 + 𝑖 sin 𝜃) est appelé forme trigonométrique du
nombre complexe 𝑧.
Le rayon polaire 𝑟 s’appelle module de 𝑧 et se note |𝑧|. Il est défini de façon unique par :
|𝑧| = √𝑥 2 + 𝑦 2 .

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L’angle polaire 𝜃 qui est définit à 2𝑘𝜋 près, puisque c’est l’angle d’un vecteur avec un axe,
s’appelle argument de 𝑧 et se note : 𝐴𝑟𝑔(𝑧). On a :
𝑦
𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 > 0
𝑥
𝑦
𝜋 + 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 < 0, 𝑦 ≥ 0
𝑥
𝑦
𝐴𝑟𝑔(𝑧) = −𝜋 + 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 < 0, 𝑦 < 0
𝑥
𝜋
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 = 0, 𝑦 > 0
2
𝜋
{ − 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 = 0, 𝑦 < 0
2
Si 𝑧 = 0, le module |𝑧| est nul et l’argument quelconque.
Pour que deux nombres complexes 𝑧1 et 𝑧2 soient égaux, il faut et il suffit que :
|𝑧1 | = |𝑧2 | et 𝐴𝑟𝑔(𝑧1 ) = 𝐴𝑟𝑔(𝑧2 ) + 2𝑘𝜋.

Exemple
𝜋 𝜋
Trouver l’argument principal et le module du nombre complexe : 𝑧 = − sin 8 − 𝑖 cos 8 .

La correspondance entre les nombres complexes et les vecteurs confère une signification
géométrique naturelle à l’addition et à la soustraction des nombres complexes. Ainsi les
inégalités suivantes sont immédiates :
• |𝑧1 + 𝑧2 | ≤ |𝑧1 | + |𝑧2 |
• |𝑧1 − 𝑧2 | ≥ ||𝑧1 | − |𝑧2 ||.

2) Forme exponentielle d’un nombre complexe


Posons cos 𝜃 + 𝑖 sin 𝜃 = 𝑒 𝑖𝜃 , donc r(cos 𝜃 + 𝑖 sin 𝜃) = 𝑟𝑒 𝑖𝜃 . Ainsi l’expression 𝑧 = 𝑟𝑒 𝑖𝜃
est appelée forme exponentielle du nombre complexe 𝑧.
Les formes trigonométrique et exponentielle se prêtent bien à la multiplication à la division
des nombres complexes. Ainsi pour :
➢ La multiplication, si 𝑧1 = 𝑟1 𝑒 𝑖𝜃1 et 𝑧2 = 𝑟2 𝑒 𝑖𝜃2 , on a : 𝑧1 𝑧2 = 𝑟1 𝑟2 𝑒 𝑖(𝜃1 +𝜃2) .
Démonstration : 𝑧1 𝑧2 = 𝑟1 𝑒 𝑖𝜃1 ∙ 𝑟2 𝑒 𝑖𝜃2 = 𝑟1 (cos 𝜃1 + 𝑖 sin 𝜃1 ) ∙ 𝑟2 (cos 𝜃2 + 𝑖 sin 𝜃2 ) =
𝑟1 𝑟2 [(cos 𝜃1 + 𝑖 sin 𝜃1 )(cos 𝜃2 + 𝑖 sin 𝜃2 )] = 𝑟1 𝑟2 [(cos 𝜃1 cos 𝜃2 − sin 𝜃1 sin 𝜃2 ) +
𝑖(sin 𝜃1 cos 𝜃2 + sin 𝜃2 cos 𝜃1 )] = 𝑟1 𝑟2 [cos(𝜃1 + 𝜃2 ) + 𝑖 sin(𝜃1 + 𝜃2 )] = 𝑟1 𝑟2 𝑒 𝑖(𝜃1+𝜃2 ) .
Autrement dit, la multiplication de deux nombres complexes revient à multiplier leurs
modules et à ajouter leurs arguments. On en déduit ce qui suit :
|𝑧1 𝑧2 | = |𝑧1 ||𝑧2 |, 𝐴𝑟𝑔(𝑧1 𝑧2 ) = 𝐴𝑟𝑔(𝑧1 ) + 𝐴𝑟𝑔(𝑧2 ) + 2𝑘𝜋.

➢ La division, si 𝑧1 = 𝑟1 𝑒 𝑖𝜃1 et 𝑧2 = 𝑟2 𝑒 𝑖𝜃2 , (𝑧2 ≠ 0), on a :


𝑧1 𝑟1 𝑒 𝑖𝜃1 𝑟1 𝑖(𝜃 −𝜃 )
= = 𝑒 1 2
𝑧2 𝑟2 𝑒 𝑖𝜃2 𝑟2
Preuve :
𝑧
Soit 𝑧 = 𝑟𝑒 𝑖𝜃 ; posons 𝑧 = 𝑧1 ⇒ 𝑧1 = 𝑧𝑧2 ⇔ 𝑟1 𝑒 𝑖𝜃1 = 𝑟𝑒 𝑖𝜃 𝑟2 𝑒 𝑖𝜃2 = 𝑟𝑟2 𝑒 𝑖(𝜃+𝜃2) ⇒
2
𝑟1 = 𝑟𝑟2
{𝜃 = 𝜃 + 𝜃
1 2

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𝑟1
𝑟= 𝑧1 𝑟
⇒ { 𝑟2 d’où = 𝑟1 𝑒 𝑖(𝜃1 −𝜃2)
𝑧2
𝜃 = 𝜃1 − 𝜃2 2

Autrement dit, la division de deux nombres complexes revient à diviser leurs modules et à
soustraire leurs arguments. On peut donc déduire que :
𝑧 |𝑧 | 𝑧
|𝑧1| = |𝑧1| , 𝐴𝑟𝑔 (𝑧1) = 𝐴𝑟𝑔(𝑧1 ) − 𝐴𝑟𝑔(𝑧2 ) + 2𝑘𝜋.
2 2 2

III. PUISSANCES ET RACINES D’UN NOMBRE COMPLEXE


1) Puissance entière d’un nombre complexe
Soit 𝑧 = 𝑟𝑒 𝑖𝜃 = 𝑟(cos 𝜃 + 𝑖 sin 𝜃). On se propose de calculer 𝑧 𝑛 . On a :
𝑧 𝑛 = (𝑟𝑒 𝑖𝜃 )𝑛 = 𝑟 𝑛 𝑒 𝑖𝑛𝜃 = 𝑟 𝑛 (cos 𝑛𝜃 + 𝑖 sin 𝑛𝜃).
Pour 𝑛 = 1, on obtient la formule de Moivre : (cos 𝜃 + 𝑖 sin 𝜃)𝑛 = cos 𝑛𝜃 + 𝑖 sin 𝑛𝜃.

2) Racine nième d’un nombre complexe


On dit qu’un nombre complexe 𝑍 est la racine nième d’un nombre complexe 𝑧 si 𝑍 𝑛 = 𝑧.
Montrons que tout nombre complexe 𝑧 ≠ 0 possède 𝑛 racines nièmes distinctes.
Soient 𝑧 = 𝑟𝑒 𝑖𝜃 et 𝑍 = 𝜌𝑒 𝑖𝜑 . Puisque 𝑍 𝑛 = 𝑧, alors on a : (𝜌𝑒 𝑖𝜑 )𝑛 = 𝑟𝑒 𝑖𝜃 ⇒ 𝜌𝑛 𝑒 𝑖𝑛𝜑 =
𝑟 𝑛 𝑒 𝑖𝜃
𝑛
𝜌𝑛 = 𝑟 𝜌 = √𝑟 (1)
⇒{ ⇒ { 𝜃 2𝑘𝜋 . L’égalité (1) montre que les racines nièmes de 𝑧
𝑛𝜑 = 𝜃 + 2𝑘𝜋 𝜑= + (2)𝑛 𝑛
ont toutes le même module et l’égalité (2) montre que leurs arguments diffèrent d’un
2𝜋
multiple entier de . Donc les images de ces racines sont les sommets d’un polygone
𝑛
𝑛
régulier de 𝑛 côtés inscrit dans un cercle de rayon √|𝑟| centré en 𝑂.
De plus en faisant varier 𝑘 de 0 à 𝑛 − 1 (c’est-à-dire 𝑘 = 0, 1, 2, … , 𝑛 − 1) dans l’égalité (2),
on obtient 𝑛 nombres complexes distincts :
𝜃+2𝑘𝜋
𝜃+2𝑘𝜋 𝜃+2𝑘𝜋
), ou 𝑍𝑘 = √𝑟𝑒 𝑖
𝑛 𝑛 𝑛
𝑍𝑘 = √𝑧 = √𝑟 (cos + 𝑖 sin 𝑛 , 𝑘 = 0, 1, 2, … , 𝑛 − 1.
𝑛 𝑛
Exemple :
3
Calculer √𝑖.

IV. NOMBRES COMPLEXES ET GEOMETRIE


1) Nombres complexes et configuration du plan
Soient 𝐴, 𝐵, 𝐶 et 𝐷 quatre points du plan muni d’un repère (𝑂, 𝐼, 𝐽) d’affixes respectives
𝑍𝐴 , 𝑍𝐵 , 𝑍𝐶 et 𝑍𝐷 . on a :
➢ 𝑍𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑍𝐵 − 𝑍𝐴 et ‖𝐴𝐵 ‖ = |𝑍𝐴 − 𝑍𝐵 |.
➢ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 ⇔ 𝑍𝐵 − 𝑍𝐴 = 𝑍𝐷 − 𝑍𝐶 et 𝐴𝐵 = 𝐶𝐷 ⇔ |𝑍𝐴 − 𝑍𝐵 | = |𝑍𝐶 − 𝑍𝐷 |.
➢ 𝑚𝑒𝑠(𝑂𝐼; ̂ 𝑂𝐴) = 𝑎𝑟𝑔(𝑍𝐴 ) + 2𝑘𝜋 (𝑘 ∈ ℤ) ;
𝑍
̂
𝑚𝑒𝑠(𝐴𝐵; 𝐶𝐷) = 𝑎𝑟𝑔 (𝑍𝐶𝐷 ) + 2𝑘𝜋 (𝑘 ∈ ℤ).
𝐴𝐵
𝑍𝐶 −𝑍𝐴
➢ 𝐴, 𝐵, 𝐶 sont alignés ⇔𝑍 ∈ ℝ∗ .
𝐵 −𝑍𝐴
𝑍𝐴 +𝑍𝐵
➢ 𝐾 étant un point d’affixe 𝑍𝐾 . Si 𝐾 est milieu de [𝐴𝐵], alors 𝑍𝐾 = .
2

COURS DE MATHEMATIQUES GENERALES – GBAT 1 Page 14


𝑍𝐷 −𝑍𝐶
➢ (𝐴𝐵) ⊥ (𝐶𝐷) ⇔ ∈ 𝑖ℝ∗ .
𝑍𝐵 −𝑍𝐴
𝑍𝐶 −𝑍𝐴 𝑍𝐶 −𝑍𝐴
➢ Si 𝐴𝐵𝐶 est un triangle isocèle en 𝐴, alors = 𝑒 𝑖𝜃 ou = 𝑒 −𝑖𝜃 .
𝑍𝐵 −𝑍𝐴 𝑍𝐵 −𝑍𝐴
𝑍𝐶 −𝑍𝐴
➢ Si 𝐴𝐵𝐶 est un triangle rectangle en 𝐴, alors = 𝑖ℝ∗ .
𝑍𝐵 −𝑍𝐴
𝑍𝐶 −𝑍𝐴 𝑍𝐶 −𝑍𝐴
➢ Si 𝐴𝐵𝐶 est un triangle rectangle isocèle en 𝐴, alors = 𝑖 ou = −𝑖.
𝑍𝐵 −𝑍𝐴 𝑍𝐵 −𝑍𝐴
𝜋 𝜋
𝑍𝐶 −𝑍𝐴 𝑖 𝑍𝐶 −𝑍𝐴
➢ Si 𝐴𝐵𝐶 est un triangle équilatéral, alors =𝑒 3 ou = 𝑒 −𝑖 3 .
𝑍𝐵 −𝑍𝐴 𝑍𝐵 −𝑍𝐴
𝑍𝐷 −𝑍𝐴 𝑍𝐷 −𝑍𝐵
➢ Si 𝐴, 𝐵, 𝐶 et 𝐷 sont cocycliques, alors 𝐴𝑟𝑔 ( 𝑍 ) = 𝐴𝑟𝑔 ( 𝑍 ) ou
𝐶 −𝑍𝐴 𝐶 −𝑍𝐵
𝑍 −𝑍 𝑍 −𝑍
𝑎𝑟𝑔 ( 𝑍𝐷−𝑍 𝐴) = 𝑎𝑟𝑔 ( 𝑍𝐷−𝑍 𝐵 ) + 𝑘𝜋 (𝑘 ∈ ℝ).
𝐶 𝐴 𝐶 𝐵

2) Nombres complexes et transformation du plan

a. Transformations
Le plan est muni d’un repère orthonormé (𝑜, 𝑖, 𝑗). Soit 𝑀 et 𝑀′ deux points du plan d’affixes
respectives 𝑍 et𝑍′ tel que 𝑀′ soit l’image de 𝑀 par une transformation du plan. On a :
❖ Symétrie de centre 𝑂 : 𝑍 ′ = −𝑍.
❖ Symétrie d’axe (𝑂𝐼) : 𝑍 ′ = 𝑍̅.
❖ Symétrie d’axe (𝑂𝐽) : 𝑍 ′ = −𝑍̅.
❖ Translation de rapport 𝑘 ∈ ℤ : 𝑍 ′ = 𝑘𝑍.
❖ Rotation de centre 𝑂 et d’angle orienté de mesure 𝜃 : 𝑍 ′ = 𝑒 𝑖𝜃 𝑍.
❖ Rotation de centre Ω d’affixe 𝜔 et d’angle orienté de mesure 𝜃 :
𝑍 ′ = 𝑒 𝑖𝜃 𝑍 + (1 − 𝑒 𝑖𝜃 ).
❖ Homothétie de centre Ω d’affixe 𝜔 et de rapport 𝑘 : 𝑍 ′ = 𝑘𝑍 + (1 − 𝑘)𝜔.

b. Similitudes directes du plan


Toute similitude directe du plan de rapport 𝛼(𝛼 > 0) a pour écriture complexe associée
𝑍 ′ = 𝑎𝑍 + 𝑏 (𝑎 ∈ ℂ∗ , 𝑏 ∈ ℂ) tel que 𝛼 = |𝑎|. Réciproquement, toute écriture de la forme
𝑍 ′ = 𝑎𝑍 + 𝑏 (𝑎 ∈ ℂ∗ , 𝑏 ∈ ℂ) est l’écriture complexe d’une similitude directe.
Soit S une similitude directe du plan d’écriture complexe 𝑍 ′ = 𝑎𝑍 + 𝑏 (𝑎 ∈ ℂ∗ , 𝑏 ∈ ℂ)
✓ Soit Ω(𝜔) le centre de S. on a :
𝑏
𝜔 = 𝑎𝜔 + 𝑏 ⇔ 𝜔 − 𝑎𝜔 = 𝑏 ⇔ 𝜔(1 − 𝑎) = 𝑏 ⇔ 𝜔 = 1−𝑎.
✓ Soit 𝛼 le rapport der S. on a : 𝛼 = |𝑎|.
✓ Soit 𝜃 l’angle de S. on a : 𝜃 = arg (𝑎).

3) Détermination d’une transformation


Soit 𝑧 = 𝑎𝑧 + 𝑏, (𝑎 ∈ ℂ∗ , 𝑏 ∈ ℂ), l’écriture complexe d’une transformation du plan.

• Si 𝑎 ∈ ℝ∗ , alors on a : soit 𝑎 = 1 ⇔translation de vecteur 𝑢 d’affixe 𝑏,


𝑏
soit 𝑎 ≠ 1 ⇔ homothétie de rapport 𝑎 et centre Ω d’affixe 𝜔 = 1−𝑎.
• Si 𝑎 ∈ ℂ∗ , alors on a : soit |𝑎| = 1 ⇔ rotation d’angle 𝜃 = arg (𝑎) et de centre Ω
𝑏
d’affixe 𝜔 = 1−𝑎 ; soit |𝑎| ≠ 1 ⇔ similitude de rapport 𝛼 = |𝑎|, d’angle 𝜃 = arg (𝑎) et de
𝑏
centre Ω d’affixe 𝜔 = 1−𝑎.

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TD No 2
Exercice 1
1+𝑖
1) On donne les nombres complexes suivants : 𝑧1 = 2−3𝑖 et 𝑧2 = (1 − 𝑖)2 .
a. Ecrire le conjugué de 𝑧1 sous forme algébrique.
b. Ecrire l’inverse de 𝑧2 sous forme algébrique.
2) Soient : 𝑧1 et 𝑧2 deux nombres complexes non nuls tels que 𝑧1 = (1 − 𝑖)3 et 𝑧2 =
𝑖
. Ecrire 𝑧1 et 𝑧2 sous la forme exponentielle.
1+𝑖

Exercice 2
On donne les points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 d’affixe respective 𝑧𝐴 = 𝑖; 𝑧𝐵 = 3 − 𝑖; 𝑧𝐴 = 1 + 2𝑖.
1) Placer ces points dans le plan muni d’un repère orthonormé directe unitaire (1cm).
2) Déterminer ;
a. L’ensemble des points M d’affixe 𝑧 tel que (𝑧 − 𝑖) = 3.
b. L’ensemble des points M d’affixe 𝑧 tel que |𝑧 − 𝑖| = |𝑧 − 3 + 𝑖|.
3) Déterminer une équation cartésienne de chacun de ces ensembles.

Exercice 3
Soit 𝕌 l’ensemble des nombres complexes de module égal à 1.
1) Compare l’inverse et le conjugué d’un élément de 𝕌.
𝑧+𝑧 ′
2) Soient 𝑧 et 𝑧 ′ deux éléments de 𝕌 tels que 𝑧𝑧′ ≠ 1, montrer que 𝑍 = 1+𝑧𝑧 ′ est un
nombre réel.
3) Exprimer 𝑍 en fonction des arguments 𝜃 et 𝜃 ′ de 𝑧 et 𝑧 ′ .

Exercice 4
1+𝑡
Déterminer l’ensemble des points images des nombres complexes 𝑧 = 1+𝑖+2𝑡 avec 𝑡 ∈ ℝ.

Exercice 5
1) Ecrire les formes algébriques et géométriques des nombres complexes suivants :
1+𝑖√3 √2(1+𝑖) 𝜋 𝜋 𝜋
𝑍1 = et 𝑍2 = . En déduire les valeurs de cos 12, sin 12, tan 12.
2 2
2) Résoudre les équations :
a. 𝑧12 = 1 ;
b. 𝑍 3 − 6𝑍 2 + 13𝑍 − 10 = 0.
3) Exprimer cos 3𝜃 et sin 3𝜃 en fonction de sin 𝜃 et cos 𝜃.
4) Linéariser 𝑐𝑜𝑠 2 𝑥 et 𝑠𝑖𝑛3 𝑥.

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FACTIONS RATIONNELLES
CHAPITRE III DECOMPOSITION EN ELEMENTS SIMPLES

I. POYNOMES A UNE INDETERMINEE


1) Définition
Soit 𝐾 le corps ℂ des nombres complexes ou 𝐾 le corps ℝ des nombres réels. On appelle
polynôme 𝑓, toute application définie par :
𝑓: 𝐾 → 𝐾
𝑥 ↦ 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑎𝑛−1 𝑥 𝑛−1 +𝑎𝑛−2 𝑥 𝑛−2 + ⋯ + 𝑎1 𝑥1 +𝑎0 𝑥 0 .
𝑎𝑖 ∈ 𝐾 ; 𝑎𝑛 ; 𝑎𝑛−1 ; 𝑎𝑛−2 𝑥 𝑛−2 ; … ; 𝑎1 ; 𝑎0 sont les coefficients de 𝑓 et on dit également le
polynôme 𝑓(𝑥). Si 𝑛 ∈ ℕ, tel que 𝑎𝑛 ≠ 0, alors 𝑛 est le degré de 𝑓. On note : 𝑑 ° 𝑓 = 𝑛.
𝐾(𝑥) est l’ensemble des polynômes à coefficients constants dans 𝐾.
2) Division euclidienne
Théorème
∀𝑓(𝑥) ∈ 𝐾(𝑥) et ∀𝜑(𝑥) ∈ 𝐾(𝑥) tels que :
𝑓(𝑥) = 𝑎𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑎𝑛−1 𝑥 𝑛−1 +𝑎𝑛−2 𝑥 𝑛−2 + ⋯ + 𝑎1 𝑥1 +𝑎0 𝑥 0
𝜑(𝑥) = 𝑏𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑏𝑛−1 𝑥 𝑛−1 +𝑏𝑛−2 𝑥 𝑛−2 + ⋯ + 𝑏1 𝑥1 +𝑏0 𝑥 0 où 𝜑(𝑥) ≠ 0,
Il existe un couple de polynômes 𝑞(𝑥) et 𝑟(𝑥) éléments de 𝐾(𝑥) vérifiant les conditions
suivantes :
• 𝑑 ° 𝑟(𝑥) < 𝑛 ou 𝑟(𝑥) = 0
• 𝑓(𝑥) = 𝑞(𝑥)𝜑(𝑥) + 𝑟(𝑥).
Les polynômes 𝑞(𝑥) et 𝑟(𝑥) sont appelés respectivement quotient et reste.
a. Division euclidienne suivant les puissances décroissantes de 𝑥
Diviser un polynôme 𝑓(𝑥) par un polynôme 𝜑(𝑥) éléments de 𝐾(𝑥) suivant les puissances
décroissantes de 𝑥, c’est trouver deux polynômes 𝑞(𝑥) et 𝑟(𝑥) de 𝐾(𝑥) vérifiant :
𝑓(𝑥) = 𝜑(𝑥)𝑞(𝑥) + 𝑟(𝑥) avec 𝑑 ° 𝑟 < 𝑑 ° 𝜑.
Exemple : faire la division euclidienne de 𝑓(𝑥) = 2𝑥 4 − 𝑥 3 − 5𝑥 2 + 𝑥 − 3 par
𝜑(𝑥) = 𝑥 2 − 𝑥 + 2
b. Division euclidienne suivant les puissances croissantes de 𝑥
Soient 𝑓(𝑥) et 𝜑(𝑥) deux polynômes tels que 𝜑(𝑥) ≠ 0. On ordonne 𝑓(𝑥) et 𝜑(𝑥) suivant
les puissances de 𝑥 et on se donne un entier 𝑛.
Effectuer une division euclidienne suivant les puissances de 𝑥 à l’ordre 𝑛 de 𝑓(𝑥) par 𝜑(𝑥),
c’est trouver deux polynômes 𝑞(𝑥) et 𝑟(𝑥) de 𝐾(𝑥) tels que :
𝑓(𝑥) = 𝜑(𝑥)𝑞(𝑥) + 𝑥 𝑛+1 𝑟(𝑥) avec 𝑑 ° 𝑞 ≤ 𝑘 ou 𝑑 ° 𝑞 = 0.
Exemple : soit 𝑓(𝑥) = 3𝑥 4 + 𝑥 3 − 𝑥 + 2 et 𝜑(𝑥) = 𝑥 2 − 3𝑥 + 1.
Déterminer le reste de la division euclidienne de 𝑓(𝑥) par 𝜑(𝑥) suivant les puissances
croissantes de 𝑥 à l’ordre 2.

3) Décomposition d’un polynôme en facteurs


a. Divisibilité par (𝑥 − 𝑎)
Théorème 1 (théorème de Bézout)

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Le reste de la division du polynôme 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑎𝑛−1 𝑥 𝑛−1 +𝑎𝑛−2 𝑥 𝑛−2 + ⋯ +
𝑎1 𝑥1 +𝑎0 𝑥 0 par le binôme (𝑥 − 𝑎) est égal à la valeur de 𝑓(𝑥) pour 𝑥 = 𝑎 ; car on a :
𝑓(𝑥) = (𝑥 − 𝑎)𝑞(𝑥) + 𝑟(𝑥) avec 𝑑° 𝑟 < 1. Pour 𝑥 = 𝑎, on a : 𝑓(𝑎) = (0)𝑞(𝑎) + 𝑟(𝑎) =
𝑟(𝑎) = 𝑟. ainsi pour que 𝑓(𝑥) soit divisible par (𝑥 − 𝑎), il faut et il suffit que 𝑓(𝑎) = 𝑟(𝑎) =
0. Alors 𝑓(𝑥) = (𝑥 − 𝑎)𝑓1 (𝑥), où 𝑓1 (𝑥) est un polynôme.

Théorème 2
𝑓(𝑥) est divisible par (𝑥 − 𝑎) si et seulement si 𝑎 est racine de l’équation 𝑓(𝑥) = 0. Si 𝑓(𝑥)
est divisible par (𝑥 − 𝑎) et (𝑥 − 𝑏), alors 𝑓(𝑥) est divisible par le produit (𝑥 − 𝑎)(𝑥 − 𝑏).
b. Définition
Soit une équation à une inconnue 𝑥. On appelle racine d’une équation, tout nombre (réel ou
complexe) qui, substitué à 𝑥 dans l’équation, la transforme en identité.
On appelle équation algébrique de degré 𝑛, les équations de la forme 𝑃(𝑥) = 0, où 𝑃(𝑥)
est un polynôme de degré 𝑛.
Théorème fondamental de l’algèbre (théorème d’Alembert)
Toute fonction rationnelle entière 𝑓(𝑥) a au moins une racine réelle ou complexe.
Théorème
Tout polynôme de degré 𝑛 se décompose en 𝑛 facteurs linéaires de la forme (𝑥 − 𝑎) et un
facteur un facteur égal au coefficient de 𝑥 𝑛 .
Preuve
Soit 𝑓(𝑥) un polynôme de degré 𝑛 tel que 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑎𝑛−1 𝑥 𝑛−1 + ⋯ + 𝑎1 𝑥 + 𝑎0.
D’après le théorème 4, 𝑓(𝑥) admet au moins une racine 𝑥1 . Ainsi d’après le théorème de
Bézout, on a : 𝑓(𝑥) = (𝑥 − 𝑥1 )𝑓1 (𝑥), où 𝑓1 (𝑥) est un polynôme de degré (𝑛 − 1).
De même 𝑓1 (𝑥) admet aussi au moins une racine 𝑥2 . Alors 𝑓1 (𝑥) = (𝑥 − 𝑥2 )𝑓2 (𝑥), où 𝑓2 (𝑥)
est un polynôme de degré (𝑛 − 2).
En procédant ainsi le nombre de fois nécessaire, on arrive à la relation où 𝑓𝑛 (𝑥) est un
polynôme de degré 0, c’est-à-dire une constante. Cette constante au coefficient de 𝑥 𝑛 , en
d’autres termes 𝑓𝑛 (𝑥) = 𝑎𝑛 . On peut donc écrire en vertu des égalités obtenues :
𝑓(𝑥) = 𝑎𝑛 (𝑥 − 𝑥1 )(𝑥 − 𝑥2 ) … (𝑥 − 𝑥𝑛 ). De cette égalité, il est évident que 𝑥1 , 𝑥2 , … , 𝑥𝑛
sont les racines du polynôme 𝑓(𝑥).
NB : tout polynôme de degré 𝑛 ne peut avoir plus de 𝑛 racines différentes, c’est-à-dire que
tout polynôme de degré 𝑛 a exactement 𝑛 racines (réelles ou complexes).

II. FRACTIONS RATIONNELLES A UNE INDETERMINEE


1) Définition
On appelle fraction rationnelle ou fonction rationnelle 𝑓(𝑥), le quotient de deux polynômes
𝑃𝑚 (𝑥)
irréductibles (sans diviseurs communs) 𝑓(𝑥) = .
𝑄𝑛 (𝑥)
𝑃𝑚 (𝑥)
Une fraction rationnelle 𝑓(𝑥) = est dite propre si 𝑚 < 𝑛 et impropre si 𝑚 ≥ 𝑛.
𝑄𝑛 (𝑥)
Si une fraction rationnelle est impropre, alors elle peut être mise sous la forme :

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𝑃𝑚 (𝑥) 𝑅(𝑥)
= 𝐸𝑚−𝑛 (𝑥) + ; où 𝐸𝑚−𝑛 (𝑥) est appelé partie entière, 𝑅(𝑥) un polynôme et
𝑄𝑛 (𝑥) 𝑄𝑛 (𝑥)
𝑅(𝑥)
une fraction propre.
𝑄𝑛 (𝑥)
𝑥 5 +1
Exemple : soit la fraction rationnelle définie par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 2+1.
𝑓(𝑥) est-elle une fraction rationnelle propre ou impropre ? si elle est impropre, alors
trouver sa partie entière et sa fraction propre.

2) Décomposition d’une fraction rationnelle en éléments simples


a. Définition
On appelle éléments simples ou encore fractions simples, les fractions rationnelles de la
𝐴 𝐴 𝑀𝑥+𝑁 𝑀𝑥+𝑁
forme : 𝑥−𝑎 ; ; ; ; où 𝐴, 𝑀, 𝑁, 𝑎, 𝑝, 𝑞 sont des nombres réels,
(𝑥−𝑎)𝛼 𝑥 2 +𝑝𝑥+𝑞 (𝑥 2 +𝑝𝑥+𝑞)𝑘
𝛼, 𝑘, des entiers naturels supérieur ou égaux à 2 et 𝑥 2 + 𝑝𝑥 + 𝑞 un trinôme ne possédant
pas de racines réelles, c’est-à-dire son discriminant ∆= 𝑝2 − 4𝑞 < 0.
b. Décomposition dans ℝ
𝑃 (𝑥)
Toute fraction rationnelle propre 𝑄𝑚(𝑥) (𝑚 < 𝑛) à coefficients réels dont le dénominateur
𝑛
𝑄𝑛 (𝑥) est de la forme : 𝑄𝑛 (𝑥) = (𝑥 − 𝑎)𝛼 (𝑥 − 𝑏)𝛽 … (𝑥 2 + 𝑝𝑥 + 𝑞)𝑘 … (𝑥 2 + 𝑙𝑥 + 𝑡)𝑟 ,
𝑃 (𝑥)
peut se mettre d’une façon unique sous la forme d’une somme d’éléments simples : 𝑄𝑚(𝑥) =
𝑛
𝐴1 𝐴2 𝐴𝛼 𝐵1 𝐵2 𝐵𝛽
(𝑥−𝑎)
+ (𝑥−𝑎)2
+ ⋯+ (𝑥−𝑎)𝛼
+ (𝑥−𝑏)
+ (𝑥−𝑏)2
+ ⋯ + (𝑥−𝑏)𝛽 + ⋯
𝑀1 𝑥 + 𝑁1 𝑀2 𝑥 + 𝑁2 𝑀𝑘 𝑥 + 𝑁𝑘
+ 2
+ 2 2
+ ⋯+ 2 +⋯
(𝑥 + 𝑝𝑥 + 𝑞) (𝑥 + 𝑝𝑥 + 𝑞) (𝑥 + 𝑝𝑥 + 𝑞)𝑘
𝑄 𝑥+𝑇1 𝑄2 𝑥+𝑇2 𝑄𝑟 𝑥+𝑇𝑟
+ (𝑥 21+𝑙𝑥+𝑡) + (𝑥 2 +𝑙𝑥+𝑡)2 + ⋯ + (𝑥 2 +𝑙𝑥+𝑡)𝑟 .

Dans cette décomposition, 𝐴1 , 𝐴2 , … , 𝐴𝛼 , 𝐵1 , 𝐵2 , … , 𝐵𝛽 , … , 𝑀1 , 𝑁1 , 𝑀2 , 𝑁2 , … , 𝑀𝑘 , 𝑁𝐾 , 𝑄1 ,


𝑇1 , 𝑄2 , 𝑇2 , … , 𝑄𝑟 , 𝑇𝑟 sont des constantes réelles qu’il faut déterminer (une partie parmi elle
peut être éventuellement nulle).
Exemple : décomposer en éléments simples la fraction rationnelle suivante :
𝑥+1
𝑓(𝑥) = (𝑥 4 −1)3 (𝑥−2)2(𝑥 2 −𝑥+1)2 .

c. Décomposition dans ℂ
𝑃 (𝑥)
Toute fraction rationnelle propre 𝑄𝑚(𝑥) (𝑚 < 𝑛) à coefficients réels dont le dénominateur
𝑛
𝑄𝑛 (𝑥) est de la forme : 𝑄𝑛 (𝑥) = (𝑥 − 𝑎)𝛼 (𝑥 − 𝑏)𝛽 … (𝑥 − 𝑒)𝛿 , peut se mettre d’une façon
unique sous la forme d’une somme d’éléments simples :
𝑃𝑚 (𝑥) 𝐴1 𝐴2 𝐴𝛼 1𝐵 2 𝐵 𝛽 𝐵
= + 2
+ ⋯ + (𝑥−𝑎)𝛼
+ (𝑥−𝑏) + (𝑥−𝑏)2 + ⋯ + (𝑥−𝑏)𝛽 + ⋯
𝑄𝑛 (𝑥) (𝑥−𝑎) (𝑥−𝑎)
𝐸1 𝐸2 𝐸𝛿
+ (𝑥−𝑒) + (𝑥−𝑒)2 + ⋯ + (𝑥−𝑒)𝛿 .

3) Méthode détermination des coefficients


a. Méthode des coefficients indéterminés
Pour déterminer ces coefficients, on réduit le second membre au même dénominateur, et
on identifie les coefficients des mêmes puissances de 𝑥 dans les numérateurs des deux

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membres. On obtient ainsi un système d’équations linéaires dont la résolution nous donne
les constantes cherchées.
Exemple : décomposer en éléments simples la fraction rationnelle suivante :
𝑥 2 +2
𝑓(𝑥) = (𝑥+1)3(𝑥+2).

b. Méthode des limites


Dans certains cas, il est aisé de déterminer les coefficients en faisant ce qui suit : soit
𝑄(𝑥) = (𝑥 − 𝑥1 )𝑛 𝑟(𝑥) avec 𝑟(𝑥1 ) ≠ 0 ; on a :
𝑃(𝑥) 𝑃(𝑥) 𝐴 𝐴 𝐴 𝐴 𝑅(𝑥)
= (𝑥−𝑥 𝑛
= (𝑥−𝑥𝑛 )𝑛 + (𝑥−𝑥𝑛−1
)𝑛−1
+ (𝑥−𝑥𝑛+2
)𝑛−2
+ ⋯ + (𝑥−𝑥1 ) + 𝑟(𝑥) ; où les coefficients
𝑄(𝑥) 1 ) 𝑟(𝑥) 1 1 1 1
𝑃(𝑥)
𝐴𝑛 , 𝐴𝑛−1 , … , 𝐴1 seront trouvés de la manière suivante : nous allons multiplier 𝑄(𝑥) par
(𝑥 − 𝑥1 )𝑛 , on obtient :
𝑃(𝑥) 𝑅(𝑥)
= 𝐴𝑛 + 𝐴𝑛−1 (𝑥 − 𝑥1 ) + 𝐴𝑛−2 (𝑥 − 𝑥1 )2 + ⋯ + 𝐴1 (𝑥 − 𝑥1 )𝑛−1 + (𝑥 − 𝑥1 )𝑛 𝑟(𝑥) .
𝑟(𝑥)
𝑃(𝑥) 𝑃(𝑥)
Ensuite en posant 𝑥 = 𝑥1 , on a : 𝐴𝑛 = lim . Ensuite on dérive par rapport à 𝑥, . On
𝑥→𝑥1 𝑟(𝑥) 𝑟(𝑥)
obtient :
𝑃(𝑥) ′ 𝑃 (𝑥)
[ 𝑟(𝑥) ] = 𝐴𝑛−1 + 2𝐴𝑛−2 (𝑥 − 𝑥1 ) + ⋯ + 𝐴1 (𝑛 − 1)(𝑥 − 𝑥1 )𝑛−2 + (𝑥 − 𝑥1 )𝑛−1 𝑟1(𝑥) , où
1
𝑃1 (𝑥) 𝑅(𝑥) 𝑅(𝑥) ′ 𝑃(𝑥) ′
= 𝑛 𝑟(𝑥) + (𝑥 − 𝑥1 ) [ 𝑟(𝑥) ] . Et là encore en posant 𝑥 = 𝑥1 , on a : 𝐴𝑛−1 = lim [ 𝑟(𝑥) ] .
𝑟1 (𝑥) 𝑥→𝑥1
1 𝑃(𝑥) 𝑘
En continuant le processus, on obtient : 𝐴𝑛−𝑘 = 𝑘! lim [ 𝑟(𝑥) ] .
𝑥→𝑥1
En procédant de la même manière pour les autres racines de 𝑄(𝑥), on trouve tous les
coefficients de la décomposition initiée au début.
Exemple : reprenons l’exercice précédent en déterminant les coefficients par la méthode
des limites.

Exercice
1) Décomposer en éléments simples les fractions rationnelles suivantes :
𝑥 3 +1
a. 𝑃(𝑥) = 𝑥 3 −5𝑥 2+6𝑥;
1
b. 𝑄(𝑥) = (𝑥+1)(𝑥+2)2 (𝑥+3)3 ;
1
c. 𝑅(𝑥) = 𝑥(𝑥+1)(𝑥 2+𝑥+1).
2) Décomposer en éléments simples, d’abord dans ℂ[X], puis dans ℝ[X] les fractions
rationnelles suivantes :
1
a. 𝑃1 (𝑥) = 3 ; 𝑥 −1
𝑥6
b. 𝑃2 (𝑥) = (𝑥 2 +1)2(𝑥+1)2;
𝑥
c. 𝑃1 (𝑥) = (𝑥+3)3(𝑥 2+𝑥+1).

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CHAPITRE IV DEVELOPPEMENTS LIMITES

A. RAPPELS
I. PROPRIETES SUR LES FONCTIONS CONTINUES
1) Propriété sur les fonctions bornées
Soit f une fonction continue sur un intervalle fermé et borné[𝑎; 𝑏] alors l’ensemble des images
de [𝑎; 𝑏] est un intervalle fermé et borné [𝑚; 𝑀] ; c'est-à-dire :
∀𝑥 ∈ [𝑎; 𝑏] ⟺ 𝑓(𝑥) ∈ [𝑚; 𝑀] donc f est borné sur [𝑎; 𝑏] avec m étant le minimum et M le
maximum de f sur [𝑎; 𝑏].
Autrement dit ∀𝑦 ∈ [𝑚; 𝑀], ∃𝑥 ∈ [𝑎; 𝑏] 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑦 = 𝑓(𝑥). En particulier :
∃𝑥0 ∈ [𝑎; 𝑏] ⟹ 𝑓(𝑥0 ) = 𝑚 𝑒𝑡 ∃𝑥1 ∈ [𝑎; 𝑏] ⟹ 𝑓(𝑥0 ) = 𝑀 donc f atteint ses bornes sur
[𝑎; 𝑏].

2) Propriété de la valeur intermédiaire


Si f est continue sur [𝑎; 𝑏] et si 𝑓(𝑎). 𝑓(𝑏) < 0, alors :∃𝑥 ∈ [𝑎; 𝑏] 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑓(𝑥) = 0.
3) Résolution numérique des équations 𝑓(𝑥) = 0
Elle comporte deux étapes :
➢ Une étude sommaire de f permet de localiser les racines, c'est-à-dire de déterminer des
intervalles [𝑎; 𝑏] tel que sur chacun d’eux f s’annule une fois et une seule fois. Pour
cela, il suffit que f soit continue, strictement monotone et 𝑓(𝑎). 𝑓(𝑏) < 0.
➢ Le calcul effectif pur chaque intervalle [𝑎; 𝑏] de la racine 𝛼 avec une précision choisie.
Pour cela, plusieurs méthodes s’imposent.
Parmi elles, on a :
❖ Méthode par dichotomie
𝑎+𝑏
On coupe l’intermédiaire [𝑎; 𝑏] en deux en introduisant le milieu =𝑚
2

✓ Si 𝑓(𝑚) = 0, alors 𝛼 = 𝑚
✓ Si 𝑓(𝑎). 𝑓(𝑚) < 0, alors 𝛼 ∈ [𝑎; 𝑚]
✓ Si 𝑓(𝑎). 𝑓(𝑚) > 0, alors 𝛼 ∈ [𝑚; 𝑏]

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On réitère le processus jusqu’à ce qu’on ait obtenu 𝛼 avec la précision choisie.
❖ Méthode de Lagrange (ou de la corde ou interpolation)
̂ de la courbe de f (𝒞𝑓 ) par la corde AB et à approcher la
Elle consiste à remplacer l’arc 𝐴𝐵
valeur de la racine 𝛼 par la valeur 𝑥1 (abscisse de P). On a :
𝑏𝑓(𝑏) − 𝑏𝑓(𝑎)
𝑥1 =
𝑓(𝑏) − 𝑓(𝑎)
L’erreur commise étant : |𝛼 − 𝑥1 | si nécessaire on répète l’opération jusqu’à ce qu’n obtienne
la précision la précision désirée.

II. ACCROISSEMENT FINIS


1) Théorème de Rolle
Soit une fonction continue sur un intervalle ]𝑎; 𝑏[.
Si 𝑓(𝑎) = 𝑓(𝑏) alors ∃𝑐 ∈ ]𝑎; 𝑏[ 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑓 ′ (𝑐) = 0 géométriquement le théorème signifie
qu’il existe au moins un point d’abscisse c où la courbe d’équation 𝑦 = 𝑓(𝑥) admet une
tangente horizontale.

2) Théorème des accroissements finis


Soit f une fonction continue sur un intervalle [𝑎; 𝑏] et dérivable sur ]𝑎; 𝑏[.
𝑓(𝑏)−𝑓(𝑎)
Alors ∃𝑐 ∈ ]𝑎; 𝑏[ 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑓(𝑥) = géométriquement, il existe au moins un point
𝑏−𝑎
d’abscisse c, où la courbe admet une tangente parallèle à (𝐴𝐵).

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III. FONCTIONS EQUIVALENTES
1) Définition
Soit f et g définies au voisinage de 𝑥0 fini ou non (𝑥0 ∈ ℝ 𝑜𝑢 𝑥0 = ±∞. On dit que f et g sont
𝑓(𝑥)
équivalents en 𝑥0 ssi lim = 1.
𝑥→𝑥0 𝑔(𝑥)

On note 𝑓 𝑥≈ 𝑔 ou 𝑓 𝑥∼ 𝑔 ou encore 𝑓(𝑥) ≈ 𝑔(𝑥) (𝑥 → 𝑥0 ).


0 0

2) Propriété
1. Au voisinage de l’infini, un polynôme est équivalent à son terme de plus haut degré.
2. Au voisinage de zéro, un polynôme est équivalent à sn terme de plus bas degré.
3. Si 𝑓 𝑥∼ 𝑔 et g𝑥∼ ℎ alors 𝑓 𝑥∼ ℎ
0 0 0
4. Si 𝑓1 𝑥∼ 𝑔1 et 𝑓2 𝑥∼ 𝑔2 alors 𝑓1 𝑓2 𝑥∼ 𝑔1 𝑔2 ; 𝑓1𝑛 𝑥∼ 𝑔1𝑛 et 𝑓1 /𝑓2 𝑥∼ 𝑔1 /𝑔2 (avec lim 𝑓2 ≠
0 0 0 0 0 𝑥→𝑥0
0 𝑒𝑡 lim 𝑔2 ≠ 0)
𝑥→𝑥0

Remarque : Dans la recherche de limites, on peut remplacer des fonctions par des fonctions
équivalentes dans des produits ou quotient mais non dans des sommes. De plus on peut avoir
𝑓1 𝑥∼ 𝑓2 sans que 𝑔 ∘ 𝑓1 soit équivalent à 𝑔 ∘ 𝑓2 au voisinage de 𝑥0 .
0

3) Quelques fonctions équivalentes

➢ sin 𝑥 ∼0 𝑥
➢ tan 𝑥 ∼0 𝑥
𝑥²
➢ cos 𝑥 ∼0 1 −
2
➢ ln(1 + 𝑥) ∼0 𝑥
➢ 𝑒 𝑥 − 1 ∼0 𝑥

B. DEVELOPPEMENT LIMITES
I. FORMULES DE TAYLOR ET MARC-LAURIN
1) Formule de Taylor
Soit f une fonction n fois continument dérivable sur [𝑎; 𝑏]. Si f est (𝑛 + 1) fois dérivable sur
]𝑎; 𝑏[, alors il existe au moins un réel 𝑐 ∈ ]𝑎; 𝑏[ tel que :
(𝑏 − 𝑎) ′ (𝑏 − 𝑎)2 ′′ (𝑏 − 𝑎)𝑛 𝑛 (𝑏 − 𝑎)𝑛+1 (𝑛+1)
𝑓(𝑏) = 𝑓(𝑎) + 𝑓 (𝑎) + 𝑓 (𝑎) + ⋯ + 𝑓 (𝑎) + 𝑓 (𝑐)
1! 2! 𝑛! (𝑛 + 1)!

Cette formule est appelée formule de Taylor à l’ordre (n+1).


2) Théorème de Taylor-Young
Si f est n fois continument dérivable sur un intervalle ouvert I contenant I contenant a, alors il
existe une fonction continue ℇ(𝑥) tel que ∀𝑥 ∈ 𝐼. On a :
(𝑥−𝑎) (𝑥−𝑎)2 (𝑥−𝑎)𝑛
𝑓(𝑥) = 𝑓 ′ (𝑎) + 𝑓 ′′ (𝑎) + ⋯ + 𝑓 𝑛 (𝑎) + (𝑥 − 𝑎)𝑛 𝜀(𝑥) avec lim 𝜀(𝑥) = 0.
1! 2! 𝑛! 𝑥→𝑎

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3) Formule de Marc-Laurin
C’est la formule de Taylor pour 𝑎 = 0 𝑒𝑡 𝑏 = 𝑥. Ainsi sous les mêmes hypothèses que
précédemment, on a :
𝑥 ′ 𝑥2 𝑥𝑛 𝑥 𝑛+1
𝑓(𝑥) = 𝑓(0) + 𝑓 (0) + 𝑓 ′′ (0) + ⋯ + 𝑓 𝑛 (0) + 𝑓 𝑛+1 (𝑐)
1! 2! 𝑛! (𝑛 + 1)!

II. DEVELOPPEMENTS LIMITES


1) Définition
Soit f une fonction définis au voisinage de 𝑥0 . On dit que f admet un développement limité (d.l)
d’ordre n (𝑛 ∈ ℕ) au voisinage de 𝑥0 s’il existe un polynôme 𝑃𝑛 de dégré ≤ 𝑛 et une fonction
𝜀 vérifiant lim 𝜀(𝑥) = 0 tel que :
𝑥→𝑥0

𝑓(𝑥) = 𝑃𝑛 (𝑥 − 𝑥0 ) + (𝑥 − 𝑥0 )𝜀(𝑥)
𝑃𝑛 (𝑥 − 𝑥0 ) est appelé partie régulière du d.l
(𝑥 − 𝑥0 )𝜀(𝑥) est appelé terme complémentaire ou reste d’ordre n.
Si 𝑎0 ; 𝑎1 ; … , 𝑎𝑛 désignent les coefficients de 𝑃𝑛 , on peut écrire :
𝑓(𝑥) = 𝑎0 + 𝑎1 (𝑥 − 𝑥0 ) + 𝑎2 (𝑥 − 𝑥0 )2 + ⋯ + 𝑎𝑛 (𝑥 − 𝑥0 )𝑛 + (𝑥 − 𝑥0 )𝑛 𝜀(𝑥) d.l d’ordre n
au voisinage de 𝑥0 .
En plus si 𝑥0 = 0 alors on a :
𝑓(𝑥) = 𝑎0 + 𝑎1 𝑥 + 𝑎2 𝑥 2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥) d.l d’ordre n au voisinage de 0.
2) Propriété
a) Unicité
si au voisinage de 𝑥0 , une fonction admet un d.l d’ordre n, alors celui-ci est unique.
b) Existence (Théorème de Taylor-Young)
Soit f une fonction définie sur un intervalle ]𝑎; 𝑏[. Si f est n fois continument dérivable, alors f
admet un d.l d’ordre n au voisinage de tout point 𝑥0 ∈ ]𝑎; 𝑏[.
En effet la formule de Taylor-Young donne :
(𝑥 − 𝑥0 ) ′ (𝑥 − 𝑥0 )2 ′′ (𝑥 − 𝑥0 )𝑛 𝑛
𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 ) + (𝑥
𝑓 0 + ) 𝑓 (𝑥 )
0 + ⋯+ 𝑓 (𝑥0 ) + (𝑥 − 𝑥0 )𝑛 𝜀(𝑥)
1! 2! 𝑛!
En posant 𝑥0 = 0, on obtient :

𝑥 ′ 𝑥2 𝑥𝑛 𝑛
𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 ) + 𝑓 (𝑥0 ) + 𝑓 ′′ (𝑥0 ) + ⋯ + 𝑓 (𝑥0 ) + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
1! 2! 𝑛!
✓ ∀𝑛 ∈ ℕ, tout polynôme admet un d.l d’ordre n au voisinage de 0.
✓ Si au voisinage de 𝑥0 , f admet un d.l d’ordre n, alors pour tout 𝑝 ≤ 𝑛, f admet un d.l d’ordre
p. ainsi, si
𝑓(𝑥) = 𝑎0 + 𝑎1 (𝑥 − 𝑥0 ) + 𝑎2 (𝑥 − 𝑥0 )2 + ⋯ + 𝑎𝑝 (𝑥 − 𝑥0 )𝑝 + ⋯ + 𝑎𝑛 (𝑥 − 𝑥0 )𝑛 + (𝑥 − 𝑥0 )𝑛 𝜀(𝑥)
alors 𝑓(𝑥) = 𝑎0 + 𝑎1 (𝑥 − 𝑥0 ) + 𝑎2 (𝑥 − 𝑥0 )2 + ⋯ + 𝑎𝑝 (𝑥 − 𝑥0 )𝑝 + (𝑥 − 𝑥0 )𝑛 𝜀(𝑥).

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3) D.l usuels au voisinage de 0 (Application)
𝑥
𝑥2 𝑥3 𝑥𝑛
𝑒 = 1+𝑥 + + +⋯+ + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
2! 3! 𝑛!
𝑥2 𝑥4 𝑥 2𝑛
cos 𝑥 = 1 − + + ⋯ + (−1)𝑛 + 𝑥 2𝑛+1 𝜀(𝑥)
2! 4! 2𝑛!
𝑥3 𝑥5 𝑛
𝑥 2𝑛+1
sin 𝑥 = 𝑥 − + + ⋯ + (−1) + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
3! 5! (2𝑛 + 1)!
𝛼(𝛼 − 1) 𝛼(𝛼 − 1) … (𝛼 − 𝑛 + 1) 𝑛
(1 + 𝑥)𝛼 = 1 + 𝛼𝑥 + 𝑥2 + ⋯ + 𝑥 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
2! 𝑛!
𝑥 𝑥2 𝑥3 𝑛−1
𝑥𝑛
ln(1 + 𝑥) = − + − ⋯ + (−1) + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
1! 2! 3! 𝑛!
𝑥3 𝑥5 𝑥 2𝑛+1
sh 𝑥 = 𝑥 + + + ⋯ + + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
3! 5! (2𝑛 + 1)!
𝑥2 𝑥4 𝑥 2𝑛
ch 𝑥 = 1 + + + ⋯ + + 𝑥 2𝑛+1 𝜀(𝑥)
2! 4! 2𝑛!
1
= 1 − 𝑥 + 𝑥 2 − 𝑥 3 + ⋯ + (−1)𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
1+𝑥
1
= 1 + 𝑥 + 𝑥 2 + 𝑥 3 + ⋯ + 𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
1−𝑥
1 1 1 ∗ 1 ∗ 3 ∗ 5 ∗ … ∗ (2𝑛 − 3) 𝑛
√1 + 𝑥 = 1 + 𝑥 − 𝑥 2 + ⋯ + (−1)𝑛−1 𝑛
𝑥 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
2 8 2 𝑛!

III. OPERATIONS SUR LES D.L


1) Somme
Si f et g admettent des d.l d’ordre n au voisinage de 𝑥0 , de partie entière (régulière)
respectivement p et q, alors 𝑓 + 𝑔 admet un d.l d’ordre n de partie entier 𝑝 + 𝑞 au voisinage
de 𝑥0 .
2) Combinaison linéaire
Si au voisinage 𝑥0 f et g admettent un d.l d’ordre n ; alors pour tout couple de réels𝛼 𝑒𝑡𝛽, 𝛼𝑓 +
𝛽𝑔 admet un d.l d’ordre n au voisinage de 𝑥0 .
𝑓(𝑥) = 𝑃𝑛 (𝑥 − 𝑥0 ) + (𝑥 − 𝑥0 )𝑛 𝜀(𝑥)
𝑔(𝑥) = 𝑄𝑛 (𝑥 − 𝑥0 ) + (𝑥 − 𝑥0 )𝜀(𝑥)
(𝛼𝑓 + 𝛽𝑔)(𝑥) = 𝛼𝑃𝑛 (𝑥 − 𝑥0 ) + 𝛽𝑄𝑛 (𝑥 − 𝑥0 ) + (𝑥 − 𝑥0 )𝜀(𝑥)

3) Produit
Si au voisinage de 𝑥0 , f et g admettent des d.l d’ordre n tel que :
𝑓(𝑥) = 𝑃𝑛 (𝑥) + (𝑥 − 𝑥0 )𝑛 𝜀(𝑥)
𝑔(𝑥) = 𝑄𝑛 (𝑥) + (𝑥 − 𝑥0 )𝑛 𝜀(𝑥)
Alors f.g admet un d.l d’ordre n dont la partie régulière (entière) est obtenue en ne gardant du
produit 𝑃𝑛 (𝑥)𝑄𝑛 (𝑥) que les termes de degré≤ 𝑛.
4) Quotient
Si f et g admettent au voisinage de 𝑥0 un d.l d’ordre n tel que :
𝑓(𝑥) = 𝑃𝑛 (𝑥) + (𝑥 − 𝑥0 )𝑛 𝜀(𝑥)

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𝑔(𝑥) = 𝑄𝑛 (𝑥) + (𝑥 − 𝑥0 )𝑛 𝜀(𝑥)
𝑓
Et si 𝑔(𝑥0 ) ≠ 0 alors 𝑔 admet un d.l d’ordre n dont la partie régulière est obtenue en faisant la
division de 𝑃𝑛 (𝑥)par 𝑄𝑛 (𝑥), suivant les puissances croissantes jusqu’à l’ordre n.
5) Composition de fonctions
Si au voisinage de 0, f et g admettent un d.l d’ordre n tel que :
𝑓(𝑥) = 𝑃𝑛 (𝑥) + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
𝑔(𝑥) = 𝑄𝑛 (𝑥) + 𝑢𝑛 𝜀(𝑥)
Alors 𝑔 ∘ 𝑓 admet un d.l d’ordre n dont la partie régulière est obtenue en remplaçant u par
𝑃𝑛 (𝑥) dans 𝑄𝑛 (𝑥) et en ne gardant que les termes de degré ≤ 𝑛.
IV. APPLICATIONS DES D.L
1) Recherche de fonctions équivalentes
➢ Si au voisinage de 0, f admet un d.l, alors f est équivalent au 1er terme non nul.
➢ La recherche de limite est plus aisée avec le développement limité.
2) Recherche d’asymptotes
➢ Si lim 𝑓(𝑥) = ∞ ⟹ (𝒞𝑓 ) admet une asymptote verticale 𝑥 = 𝑎.
𝑥→𝑎
➢ Si lim 𝑓(𝑥) = 𝑏 ⟹ (𝒞𝑓 ) admet une asymptote horizontale 𝑦 = 𝑏.
𝑥→±∞
𝑓(𝑥)
➢ Si lim 𝑓(𝑥) = ±∞ ; on considère :
𝑥→±∞ 𝑥
𝑓(𝑥)
✓ Si → 𝑎 ∈ ℝ , on considère 𝑓(𝑥) − 𝑎𝑥 et si celui-ci admet une limite de b alors
𝑥
(𝒞𝑓 ) admet une asymptote oblique d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏.
𝑓(𝑥)
✓ Si n’admet pas une limite, il n’y a pas d’asymptote mais plutôt il y a présence
𝑥
de branches paraboliques.
𝛾 1
➢ Dans la pratique si 𝑓(𝑥) admet un d.l généralisé 𝛼𝑥 + 𝛽 + 𝑥 + 𝜃(𝑥) alors la droite
d’équation 𝑦 = 𝛼𝑥 + 𝛽 est une asymptote oblique à (𝒞𝑓 ) et on a :
✓ Si 𝛾 > 0 en +∞, (𝒞𝑓 ) est au-dessus de l’asymptote et en −∞, (𝒞𝑓 ) est au-dessous.
✓ Si = 0 , on pousse le d.l à un ordre supérieur à 1.
✓ Si 𝛾 > 0 en +∞, (𝒞𝑓 ) est au-dessous de l’asymptote et en −∞, (𝒞𝑓 ) est au-dessus.

Exercices :
1) Trouver le développement limité d’ordre 3 au voisinage de 0 de ln(1 + 𝑒 𝑥 ).
2) Trouver le développement limité d’ordre 3 au voisinage de 𝑒 𝑥 .
𝜋
3) Déterminer le développement limité d’ordre 4 au voisinage de 2 de sin 𝑥.
4) Déterminer le développement limité d’ordre 3 au voisinage de 0 de ln(1 + 3𝑥).
𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥
5) Déterminer le développement limité d’ordre 3 au voisinage de 0 de .
2
6) Déterminer le développement limité d’ordre 2 au voisinage de 0 de cos 𝑥√1 + 𝑥.
7) Trouver le développement limité d’ordre 3 au voisinage de 0 de 𝑒 4𝑥 sin 2𝑥.
8) Trouver le développement limité d’ordre 3 au voisinage de 0 de 𝑒 sin 𝑥
9) Trouver le développement limité d’ordre 3 au voisinage de 0 de 𝑒 cos 𝑥
10) Trouver le développement limité d’ordre 4 au voisinage de 0 de cos2 𝑥.

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CALCUL INTEGRAL ET
CHAPITRE V EQUATIONS DIFFERENTIELLES

A. CALCUL INTEGRAL
I. PRIMITIVES
1) Définition
Soient f et F deux fonctions définies sur un intervalle I de ℝ. On dit que F est une primitive de
f sur I si F est dérivable sur I et si F’ = f.
2) Proposition
Si F est une primitive de f sur I alors ∀G définie sur I, G est une primitive de f sur I ssi ∃C∈ ℝ
tel que ∀x∈I, G(x) = F(x) + C.
1 1 1
Exemple : f(x) = − x² a pour primitive sur ℝ*, F(x) = ; de même G(x) = x + 𝐶 en est une
x
1
primitive ∀C∈ ℝ. F(x) = 𝑒 2𝑥 a pour primitive 𝑒 2𝑥 + 𝐶; ∀C ∈ ℝ.
2
3) Calcul de primitives
Tableau des primitives
FONCTION f PRIMITIVES DE f INTERVALLE
𝑎 𝑎𝑥 + 𝑐 ℝ
1
𝑥 𝑛 (𝑛 ∈ ℕ) + 𝑥 𝑛+1 + 𝑐 ℝ
𝑛+1
1 −1
(𝑛 ∈ ℕ\{1}) +𝑐 ℝ∗
𝑥𝑛 (𝑛 + 1)𝑥 𝑛−1
1
2 √𝑥 + 𝑐 ℝ∗+
√𝑥
1 [0; +∞]; 𝑠𝑖 𝑟 ≥ 0
𝑥 𝑟 (𝑟 ∈ ℚ\{−1}) 𝑥 𝑟+1 + 𝑐
𝑟+1 ]0; +∞]; 𝑠𝑖 𝑟 < 0
1
𝑢′ 𝑢𝑛 (𝑛 ∈ ℕ) 𝑢𝑛+1 Sur tout I ssi u est dérivable.
𝑛+1

𝑢′ 1
(𝑛 ∈ ℕ\{1}) − Sur tout I où u est dérivable et ne s’annule pas.
𝑢𝑛 (𝑛 + 1)𝑢𝑛−1

𝑢′
2√𝑢 Sur tout I où u est dérivable et strictement positive.
√𝑢

𝑢𝑟+1 Sur tout I où u est dérivable et >0.


𝑢′ 𝑢𝑟 (𝑟 ∈ ℚ\{−1}
𝑟+1 (Strictement positive, si r<0)
𝑢′
ln|𝑢| 𝑢 ≠ 0 𝑠𝑢𝑟 𝕂
𝑢
𝑢′ 𝑒 𝑢 𝑒𝑢

𝑢′ × 𝑣 ′ ∘ 𝑢 𝑣∘𝑢

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II. INTEGRALE D’UNE FONCTION CONTINUE SUR UN INTERVALLE
1) Définition
Soit f une fonction admettant des primitives sur un intervalle [a;b]. On appelle intégrale de f
𝑏
de a à b, le nombre réel noté ∫𝑎 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 = [𝐹(𝑥)] 𝑎𝑏 = 𝐹(𝑏) − 𝐹(𝑎) où F est une primitive
quelconque de f sur [a ; b].
2) Propriétés
a) Relation de Chasles
𝑏 𝑐 𝑐
∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 + ∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = ∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥
𝑎 𝑏 𝑎

Cas particulier :
𝑏 𝑎
∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 + ∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = 0
𝑎 𝑏

b) Positivité
𝑏
❖ Si f est positive sur [a ; b], alors ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 ≥ 0 (𝑏 ≥ 𝑎)
𝑏 𝑏
❖ Si f est supérieur à g sur [a ; b], alors∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 ≥ ∫𝑎 𝑔(𝑥) 𝑑𝑥
c) Linéarité
𝑏 𝑐 𝑏
∫ (𝛼𝑓 + 𝛽𝑔)(𝑥)𝑑𝑥 = 𝛼 ∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 + 𝛽 ∫ 𝑔(𝑥)𝑑𝑥
𝑎 𝑏 𝑎

3) Valeur moyenne d’une fonction sur un intervalle


Soit f une fonction continue sur un intervalle I. Soit a et b deux éléments de I tel que a < b.
On l’appelle valeur moyenne de f sur [a ; b], le nombre réel :
𝑏
1
∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥
𝑏−𝑎 𝑎

Exemple : La valeur moyenne sur [0 ; 1] de 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 est :


1 1
1 1 1 1 1 1
∫ 𝑥 2 𝑑𝑥 = ∫ 𝑥 2 𝑑𝑥 = [ 𝑥 3 ] = (13 ) − (03 ) =
1−0 0 0 3 0 3 3 3
4) Méthodes de calcul d’intégrales
a) Utilisation des primitives usuelles
Exemple :
1 𝑥4 9
➢ ∫0 (𝑥 3 + 2𝑥 + 1) 𝑑𝑥 = [ 4 + 𝑥 2 + 𝑥] 10 = 4
1/2 2𝑡 3
➢ ∫0 𝑑𝑡 = [ln|𝑡 2 − 1|] 1/2
0
= ln 4
𝑡 2 −1

b) Intégration par parties

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𝑏 𝑏
′ (𝑡)𝑑𝑡
𝑏
∫ 𝑢(𝑡)𝑣 = [𝑢(𝑡)𝑣(𝑡)] − ∫ 𝑢′ (𝑡)𝑣(𝑡)𝑑𝑡
𝑎 𝑎 𝑎

Exemple :
𝑏
➢ ∫𝑎 ln 𝑥 𝑑𝑥 ou a et b ∈ ℝ +∗

𝑢(𝑥) = ln(𝑥) 𝑢′ = 1⁄𝑥


Posons { ⟺ {
𝑣(𝑥) = 1 𝑣(𝑥) = 𝑥
𝑏 𝑏
𝑏
∫ 𝑢(𝑥)𝑣 ′ (𝑥) = [𝑢(𝑥)𝑣(𝑥)] − ∫ 𝑢′ (𝑥)𝑣(𝑥)𝑑𝑥
𝑎 𝑎 𝑎
𝑏 𝑏
𝑏 𝑏 𝑏
∫ ln(𝑥)𝑑𝑥 = [𝑥 ln 𝑥] − ∫ 𝑑𝑥 = [𝑥 ln 𝑥] − [𝑥]
𝑎 𝑎 𝑎 𝑎 𝑎
𝑏
∫ ln 𝑥 𝑑𝑥 = (𝑏 ln 𝑏 − 𝑎 ln 𝑎) − (𝑏 − 𝑎) = (𝑏 ln 𝑏 − 𝑏) − (𝑎 ln 𝑎 − 𝑎)
𝑎
𝑏
∫ ln 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑏(ln 𝑏 − 1) − 𝑎(ln 𝑎 − 1)
𝑎
1
➢ I = ∫0 𝑡𝑒 𝑡 𝑑𝑡

𝑢′ = 𝑒 𝑡 𝑢(𝑡) = 𝑒 𝑡
Posons { ⟹{ ′
𝑣(𝑡) = 𝑡 𝑣 (𝑡) = 1
1 1
I = ∫0 𝑡𝑒 𝑡 𝑑𝑡 = [𝑡𝑒 𝑡 ] 10 − ∫0 𝑒 𝑡 𝑑𝑡

I = 𝑒 − [𝑒 𝑡 ] 10 = 𝑒 − (𝑒 − 1) = 1

c) Changement de variable
Généralement pour effectuer un changement de variable dans un calcul intégrale, on procède
comme suit :
✓ On exprime l’expression à intégrer en fonction d’une nouvelle variable ;
✓ On détermine les nouvelles bornes d’intégration ;
✓ On exprime l’élément différentiel en fonction de la seule nouvelle variable.
Exemple :
0 𝑡
Calculons I = ∫−1 𝑑𝑡
√2𝑡+3
1 1
Posons 𝑢 = 2𝑡 + 3 ⇒ 𝑡 = 2 (𝑢 − 3). Et on a : 𝑑𝑢 = 2𝑑𝑡 donc 𝑑𝑡 = 2 𝑑𝑢

𝑡 = −1 ⟹ 𝑢 = 1
Pour {
𝑡=0 ⟹𝑢=3
3 1⁄2(𝑢−3) 1
On en déduit que I = ∫1 × 2 𝑑𝑢
√𝑢

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1 3 3 1 2
I= ∫ (√𝑢 − 𝑢) 𝑑𝑢 = [ 𝑢√𝑢 − 6√𝑢] 31
4 1 √ 4 3
4
I = -√3 + 3
4
I = - (√3 − 3)

III. INTEGRALES ET CALCULS D’AIRES


1) Unité d’aire (UA)
➢ Si le repère (O, I, J) est orthogonal, l’unité d’aire UA est l’aire du rectangle de côté OI et
OJ.
Exemple : Soit (O, I, J) un repère orthogonal tel que OI = 2 cm, OJ = 1cm.
On a UA = 2cm X 1 cm = 2 cm²
➢ Si le repère (O, I, J) est orthonormé alors l’unité d’aire UA est l’aire du carré de côté
OI = OJ.
Exemple : (O, I, J) est un repère orthonormé d’unité graphique 2 cm.
On a : UA = 2cm X 2cm
UA = 4 cm²
2) Calcul d’aire
a) Aire comprise entre(𝒞), (OI) et les droites d’équations x = a et x = b

𝑏
❖ Si ∀𝑥 ∈ [𝑎; 𝑏]; 𝑓(𝑥) > 0 alors S = ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 . 𝑈𝐴
𝑏
❖ Si ∀𝑥 ∈ [𝑎; 𝑏]; 𝑓(𝑥) < 0 alors S = -∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 . 𝑈𝐴
❖ Si ∀𝑥 ∈ [𝑎; 𝑐]; 𝑓(𝑥) < 0 et ∀𝑥 ∈ [𝑐; 𝑏]; 𝑓(𝑥) > 0 avec 𝑐 ∈ [𝑎; 𝑏]alors
𝑐 𝑏
S = (-∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 + ∫𝑐 𝑓(𝑥)𝑑𝑥) UA

b) Aire comprise entre (𝒞), (𝒟): 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 et 𝑥 = 𝛼, 𝑥 = 𝛽

𝛽
❖ Si (𝒞) est au-dessus de (𝒟) alors S = ∫𝛼 [𝑓(𝑥) − (𝑎𝑥 + 𝑏)]𝑑𝑥 . 𝑈𝐴
𝛽
❖ Si (𝒞) est en dessous de (𝒟) alors S = -∫𝛼 [𝑓(𝑥) − (𝑎𝑥 + 𝑏)]𝑑𝑥 . 𝑈𝐴
c) Aire délimitée par (𝒞) et (𝒞 ′ ) et 𝑥 = 𝑎 𝑒𝑡 𝑥 = 𝑏
𝛽
❖ Si (𝒞) est au-dessus de (𝒞 ′ ) alors ∀𝑥 ∈ [𝛼; 𝛽]; 𝒜 = ∫𝛼 [𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥)]𝑑𝑥 . 𝑈𝐴
𝛽
❖ Si (𝒞) est en dessous de (𝒞 ′ ) alors∀𝑥 ∈ [𝛼; 𝛽] ;𝒜 = -∫𝛼 [𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥)]𝑑𝑥 . 𝑈𝐴

B. EQUATIONS DIFFERENTIELLES
Introduction
De nombreux phénomènes en démographie, économie, biologie, physique… sont décrits par
une fonction plusieurs fois dérivables sur un intervalle I et définie comme solution d’une
équation où intervient une ou plusieurs de ses dérivées. De telles équations sont appelées
équations différentielles.
Exemple :

COURS DE MATHEMATIQUES GENERALES – GBAT 1 Page 30


Les équations suivantes : 𝑓 ′ (𝑥) = 3𝑥 2 ; 𝑓 ′ (𝑥) + 2𝑓(𝑥) = 0 ; 𝑥𝑓 ′ (𝑥) + 2𝑓(𝑥) = 1 + 𝑥 2 sont
des équations différentielles.
On les note habituellement : 𝑦 ′ = 3𝑥 2 ; 𝑦 ′ + 2𝑦 = 0 ; 𝑥𝑦 ′ + 2𝑦 = 1 + 𝑥 2
1) EQUATIONS DIFFERENTIELLES DU PREMIER ORDRE
a. Définitions

✓ On appelle équations différentielles du 1er ordre, une équation différentielle qui ne fait
pas intervenir de dérivées d’ordre supérieur à 1,
✓ On appelle solution d’une équation différentielle sur un intervalle I de ℝ, toute fonction
définie sur I qui vérifie cette équation ∀𝑥 ∈ I.

b) Equations différentielles linéaires à coefficients non constant


C’est une équation du type 𝑎(𝑥)𝑦 ′ + 𝑏(𝑥)𝑦 = 𝑓(𝑥) où a, b et 𝑓 sont des fonctions.
On l’appelle équation homogène associée à l’équation différentielle, l’équation :
𝑎(𝑥)𝑦 ′ + 𝑏(𝑥)𝑦 = 0.
a) Résolution de l’équation homogène associée
𝑎(𝑥)𝑦 ′ + 𝑏(𝑥)𝑦 = 0 est une équation à variables séparables. On peut écrire alors :
𝑦′ 𝑏
𝑎(𝑥)𝑦 ′ = −𝑏(𝑥)𝑦 ⟺ (𝑦 ≠ 0), = −
𝑦 𝑎
𝑑𝑦 𝑏(𝑥)
∫ = −∫ 𝑑𝑥
𝑧 𝑎(𝑥)
𝑏(𝑥) 𝑦
Posons − ∫ 𝑑𝑥 = 𝐻(𝑥) = ln | |
𝑎(𝑥) 𝑘
𝑦
= 𝑒 𝐻(𝑥) (Si 𝑐 = ln|𝑘| alors on a : ln|𝑦| − ln|𝑘| = 𝐻(𝑥)
𝑘

𝑦 = 𝑘𝑒 𝐻(𝑥)
Exemple :
2𝑥𝑦 ′ − (𝑥 2 + 1)𝑦 = 0 ⟺ 2𝑥𝑦 ′ = (𝑥 2 + 1)𝑦
𝑦′
2𝑥𝑦 − (𝑥 + 1)𝑦 = 0 ⟺ = (𝑥 2 + 1)𝑦
′ 2
𝑦
′ 2
𝑑𝑦 𝑥2 + 1
2𝑥𝑦 − (𝑥 + 1)𝑦 = 0 ⟺ ∫ =∫ 𝑑𝑥
𝑦 2𝑥
𝑦 1 2 1 1 2 1
2𝑥𝑦 ′ − (𝑥 2 + 1)𝑦 = 0 ⟺ ln = 𝑒 4𝑥 +2 ln|𝑥| = 𝑒 4𝑥 𝑒 2 ln|𝑥|
𝑘
𝑦 1 2 1
2𝑥𝑦 ′ − (𝑥 2 + 1)𝑦 = 0 ⟺ = 𝑒 4𝑥 𝑒 ln √|𝑥| = 𝑒 4𝑥 √|𝑥|
𝑘
1
2𝑥𝑦 ′ − (𝑥 2 + 1)𝑦 = 0 ⟺ 𝑦 = 𝑘𝑒 4𝑥 √|𝑥|

1
𝑦= 𝑘𝑒 4𝑥 √|𝑥|

COURS DE MATHEMATIQUES GENERALES – GBAT 1 Page 31


b) Résolution de l’équation complète

 THEOREME : La solution générale de l’équation complète s’obtient en ajoutant la


solution particulière de l’équation complète à la solution générale de l’équation
homogène.

 Recherche de solution particulière par la méthode de la variation de la


constante :
1 2
Exemple : 3𝑦 ′ − 𝑥𝑦 = 𝑒 6𝑥
Soit : 3𝑦 ′ − 𝑥𝑦 = 0 l’équation homogène associée
3𝑦 ′ = 𝑥𝑦
𝑦′ 𝑥
=3
𝑦

𝑦 1
ln 𝑘 = 6 𝑥 2
1 2
𝑦 = 𝑘𝑒 6𝑒 (k étant une constante quelconque)
1 2
Notons 𝑦1 = 𝑘𝑒 − 6𝑒 la solution générale de l’équation homogène.
• Cherchons une solution particulière de l’équation complète.
Pour cela, on va faire varier la constante k qui sera considérée comme une fonction de 𝑥.
Soit 𝑦0 cette solution particulière :
1 2
𝑦0 = 𝑘(𝑥)𝑒 6𝑥 (On dérive y)
1 2 1 1 2
𝑦0′ = 𝑘 ′ (𝑥)𝑒 6𝑥 + 𝑘(𝑥) × 𝑥𝑒 6𝑥
3
Remplaçons 𝑦0 𝑒𝑡 𝑦0′ dans l’équation complète, on a :
1 2
3𝑦0′ − 𝑥𝑦0 = 𝑒 6𝑥
1 2 1 2 1 2 1 2
3𝑘 ′ (𝑥)𝑒 6𝑥 + 𝑘(𝑥)𝑥𝑒 6𝑥 − 𝑥𝑘(𝑥)𝑒 6𝑥 = 𝑒 6𝑥
1 2 1 2
3𝑘 ′ (𝑥)𝑒 6𝑥 = 𝑒 6𝑥
1 2

𝑒 6𝑥 1 1 1
𝑘 = 1 2 × = ⟹ 𝑘(𝑥) = 𝑥
3 3 3
𝑒 6𝑥
1 2 1 2
1
𝑦0 = 𝑘(𝑥)𝑒 6𝑥 = 3 𝑥𝑒 6𝑥 (Solution particulière)

➢ Conclusion
La solution générale de l’équation complète est : 𝑦 = 𝑦1 + 𝑦0

COURS DE MATHEMATIQUES GENERALES – GBAT 1 Page 32


1 2 1 2
1
𝑦 = 𝑘𝑒 6𝑥 + 𝑥𝑒 6𝑥
3
1 1 2
𝑦 = (𝑘 + 𝑥)𝑒 6𝑥
3

EXERCICE :
Intégrons les équations différentielles
3𝑦 ′ − 𝑥𝑦 = 2𝑥
} 𝑝𝑎𝑟 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
3𝑦 ′ + 2𝑦 = 5𝑥
c) Equations différentielles linéaires à coefficients constants
Ce sont des équations du type 𝑎𝑦 ′ + 𝑏𝑦 = 𝑓(𝑥) où a et b ∈ ℝ.
𝑎𝑦 ′ + 𝑏𝑦 = 𝑓(𝑥)
L’équation homogène associée est :
𝑎𝑦 ′ + 𝑏𝑦 = 0
𝑦′ 𝑏 𝑦 𝑏
= − ⟹ ln | | = − 𝑥
𝑦 𝑎 𝑘 𝑎
𝑏 𝑏
𝑦
= 𝑒 −𝑎𝑥 ⟹ 𝑦1 = 𝑘𝑒 − 𝑎𝑥 (Solution générale de l’équation homogène)
𝑘

Recherchons une solution particulière


1er cas : 𝑓(𝑥) = 𝑐 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
𝑐
Dans ce cas 𝑦0 = 𝑏 (𝑏 ≠ 0)

Solution générale de l’équation complète :


𝑏
𝑐
𝑦 = 𝑦1 + 𝑦0 = 𝑘𝑒 − 𝑎𝑥 + 𝑏 ; k est une constante quelconque

2ème cas :Le 2nd membre est le px d’un polynôme et d’une expo ; 𝑓(𝑥) = 𝑃𝑛 (𝑥)𝑒 𝜆𝑢 avec
𝑑°𝑃𝑛 = 𝑛
𝑃𝑛 𝑓(𝑥) = 𝑃𝑛 (𝑥)𝑒 𝜆𝑥 avec 𝑑°𝑃𝑛 = 𝑛 alors on a :
𝑏
❖ Si 𝜆 ≠ − 𝑎, il y a une solution particulière de la forme𝑦0 = 𝑄𝑛 (𝑥)𝑒 𝜆𝑥 avec 𝑄𝑛
polynôme de degré 𝑛 = 𝑑°𝑃𝑛
𝑏
❖ Si 𝜆 = − 𝑎, il y a une solution particulière 𝑦0 = 𝑄𝑛 (𝑥)𝑛𝑒 𝜆𝑥 ou 𝑑°𝑃𝑛 = 𝑛
3
3
La solution générale de l’équation homogène est : 𝑦1 = 𝑘𝑒 2𝑥 ; 𝑎 = 1 𝑒𝑡 𝑏 = − 2
𝑏
𝑃1 (𝑥)𝑒 𝜆𝑥 = 𝑥𝑒 − 𝑥 avec 𝜆 = −1 ≠ − 𝑎

COURS DE MATHEMATIQUES GENERALES – GBAT 1 Page 33


Donc∃ une solution particulière de la forme :
3
𝑦0 = (𝛼𝑥 + 𝛽)𝑒 − 𝑥 −2
|
𝑦0′ = (− 𝛼𝑥 + 𝛼 − 𝛽)𝑒 − 𝑥 1
3 5 5
𝑦0′ − 𝑦0 = [− 𝛼𝑥 + 𝛼 − 𝛽] 𝑒 −𝑥
2 2 2
5 5
𝑥𝑒 − 𝑥 = (− 𝛼𝑥 + 𝛼 − 𝛽)𝑒 −𝑥
2 2
5 2
−2𝛼 = 1 𝛼 = −5
Par identification : { 5 ⟹{ 4
𝛼 − 2𝛽 = 0 𝛽=− 25

2 4
Donc 𝑦0 = (− 5 𝑥 − 25)𝑒 − 𝑥

La solution générale de l’équation complète est :


3 2 4
𝑦 = 𝑦1 + 𝑦0 = 𝑘𝑒 2𝑥 − ( 𝑥 + )𝑒 − 𝑥
5 25
Exemple 2 :𝑦 ′ − 2𝑦 = (𝑥 + 1)𝑒 2𝑥
La solution générale de l’équation homogène est :
𝑏
𝑦1 = 𝑘𝑒 − 𝑎𝑥 = 𝑘𝑒 2𝑥
𝑏
𝑓(𝑥) = (𝑥 + 1)𝑒 𝜆𝑥 avec 𝜆 = 2 = − 𝑎

Donc ∃ une solution particulière


𝑦0 = 𝑄1 (𝑥)𝑥𝑒 𝜆𝑥
𝑦0 = (𝛼𝑥 + 𝛽)𝑥𝑒 2𝑥
−2 𝑦0 = (𝛼𝑥 2 + 𝛽)𝑒 2𝑥
|
1 𝑦0′ = [2𝛼𝑥 2 + (2𝛼 + 2𝛽)𝑥 + 𝛽𝛽]𝑒 2𝑥

𝑦0′ − 2𝑦0 = (2𝛼𝑥 + 𝛽)𝑒 2𝑥

(𝑥 + 1)𝑒 2𝑥 = (2𝛼𝑥 + 𝛽)𝑒 2𝑥


1
2𝛼 = 1 𝛼=2
Par identification{ ⟹{
𝛽=1 𝛽=1

1
𝑦0 = ( 𝑥 2 + 𝑥)𝑒 2𝑥
2
 Principe de superposition des solutions particulière
Si le 2nd membre est la somme de deux fonctions 𝑓1 (𝑥) 𝑒𝑡 𝑓2 (𝑥) et si 𝑦01
(respectivement 𝑦02 ) est la solution de l’équation avec 𝑓1 (𝑥) comme 2nd membre

COURS DE MATHEMATIQUES GENERALES – GBAT 1 Page 34


(respectivement 𝑓2 (𝑥) comme 2nd membre). Alors une solution particulière de l’équation
complète (avec 𝑓1 (𝑥) + 𝑓2 (𝑥) comme 2nd membre) et 𝑦0 = 𝑦01 + 𝑦02 .
Exemple :
2𝑦 ′ − 3𝑦 = 𝑥𝑒 − 𝑥 + (𝑥 2 + 1)𝑒 3𝑥
La solution générale de l’équation homogène est :
3
𝑦1 = 𝑘𝑒 2𝑥 ; 𝑎 = 2 𝑒𝑡 𝑏 = −3
𝑏 3
(E1) :2𝑦 ′ − 3𝑦 = 𝑥𝑒 − 𝑥 = 𝑃1 (𝑥)𝑒 𝜆𝑥 avec 𝜆 = −1 ≠ − 𝑎 = 2

Donc 𝑦01 = 𝑄1 (𝑥)𝑒 𝜆𝑥 avec 𝑄1 (𝑥)𝛼𝑥 + 𝛽


−3 𝑦01 = (𝛼𝑥 + 𝛽)𝑒 −𝑥
| ′
2 𝑦01 = (−𝛼𝑥 + 𝛼 − 𝛽)𝑒 − 𝑥

2𝑦01 − 3𝑦01 = (−5𝛼𝑥 + 2𝛼 − 5𝛽)𝑒 − 𝑥
𝑥𝑒 − 𝑥 = (−5𝛼𝑥 + 2𝛼 − 5𝛽)𝑒 − 𝑥
1
− 5𝛼 = 1 𝛼=− 5
Par identification{ ⟹{
2𝛼 − 5𝛽 = 0 𝛽=−
2
25

1 2
𝑦01 = (− 𝑥 − ) 𝑒 − 𝑥
5 25
𝑏 3
(E2) :2𝑦 ′ − 3𝑦 = (𝑥 2 + 1)𝑒 3𝑥 avec 𝜆 = 3 ≠ − =2
𝑎

𝑦01 est une solution particulière de (E2) avec :


𝑦02 = 𝑄2 (𝑥)𝑒 𝜆𝑥 où 𝑄2 (𝑥) = 𝛾𝑥 2 + 𝜎𝑥 + 𝜇
𝑦02 = (𝛾𝑥 2 + 𝜎𝑥 + 𝜇)𝑒 3𝑥

𝑦02 = (2𝛾𝑥 + 𝜎)𝑒 3𝑥 + 3(𝛾𝑥 2 + 𝜎𝑥 + 𝜇)𝑒 3𝑥
−3 𝑦02 = (𝛾𝑥 2 + 𝜎𝑥 + 𝜇)𝑒 3𝑥
| ′
2 𝑦02 = [3𝛾𝑥 2 + (2𝛾 + 3𝜎)𝑥 + (𝜎 + 3𝜇)]𝑒 3𝑥

2𝑦02 − 3𝑦02 = [3𝛾𝑥 2 + (4𝛾 + 3𝜎)𝑥 + (2𝜎 + 3𝜇)]𝑒 3𝑥

2𝑦02 − 3𝑦02 = (𝑥 2 + 1)𝑒 3𝑥

𝛾 = 1⁄3
3𝛾 = 1
Par identification :{4𝛾 + 3𝜎 = 0 ⟹ 𝜎 = − 4⁄9
2𝜎 + 3𝜇 = 1 17
{𝜇 = ⁄27
1 4 17
𝑦02 = [ 𝑥 2 + (− ) 𝑥 + ]𝑒 3𝑥
3 9 27
La solution 𝑦0 = 𝑦01 + 𝑦02 est une solution particulière de l’équation complète.

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1 2 1 4 17
𝑦0 = (− 𝑥 − ) 𝑒 −𝑥 + ( 𝑥 2 − 𝑥 + )𝑒 3𝑥
5 25 3 9 27
La solution générale de l’équation générale complète est :
3 1 2 1
𝑦 = 𝑘𝑒 2𝑥 − ( 𝑥 + ) 𝑒 −𝑥 + (9𝑥 2 − 12 + 17)𝑒 3𝑥
5 25 27
III. EQUATION DIFFERENTIELLE LINEAIRE DU SECONND ORDRE A
COEFFICIENTS CONSTANTS
a. Définition
✓ On appelle équation différentielle linéaire du 2nd ordre à coefficients constants une
équation du type 𝑎𝑦 ′′ + 𝑏𝑦 ′ + 𝑐𝑦 = 𝑓(𝑥) (1) où a, b et c sont des constantes.
✓ On l’appelle équation homogène associée à l’équation (1) l’équation (2) :
𝑎𝑦 ′′ + 𝑏𝑦 ′ + 𝑐𝑦 = 0 (ou encore sans 2nd membre)
✓ On appelle équation caractéristique associée à l’équation (2), l’équation du 2nddegré :
𝑎𝑟 2 + 𝑏𝑟 + 𝑐 = 0
Théorème
La solution générale de l’équation complète s’obtient en faisant la somme de la solution
générale de l’équation homogène (1) et d’une solution particulière de l’équation complète.
b. Résolution de l’équation homogène
Soit Δ le discriminant de l’équation caractéristique :
 Si Δ > 0, l’équation caractéristique a deux racines r1 et r2 alors la solution générale de
l’équation homogène s’écrit 𝑦1 = 𝐴𝑒 𝑥𝑟1 + 𝐵𝑒 𝑥𝑟2 où A et B sont des constantes réelles
quelconque.
𝑏
 Si Δ = 0, l’équation caractéristique a une racine double𝑟0 = − , alors la solution
2𝑎
générale de l’équation homogène s’écrit 𝑦1 = (𝐴𝑥 + 𝐵)𝑒 𝑟0𝑥
 Si Δ < 0, l’équation caractéristique a deux racines complexes conjuguées :
𝑏 𝑏 √−Δ
𝑟1 = − 2𝑎 + 𝑖𝜔 et 𝑟2 = − 2𝑎 − 𝑖𝜔 avec 𝜔 = ± 2𝑎

La solution générale de l’équation homogène s’écrit :


𝑏
𝑦1 = (𝐴 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑥 + 𝛽 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑥)𝑒 − 2𝑎𝑥
Exemple 1 :2𝑦 ′′ − 3𝑦 ′ + 𝑦 = 0
L’équation caractéristique associée est :
2𝑟 2 − 3𝑟 + 1 = 0
3−1
Δ = 9 + 8 = 1 ⟹ 𝑟1 = 𝑒𝑡 𝑟2 = 1
4
1
⟹ 𝑟1 = 𝑒𝑡 𝑟2 = 1
2
1
𝑦1 = 𝐴𝑒 2𝑥 + 𝛽𝑒 𝑥 ; A et B sont des constantes quelconques.
Exemple 2 :2𝑦 ′′ − 𝑦 ′ + 𝑦 = 0

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L’équation caractéristique associée est :
2𝑟 2 − 𝑟 + 1 = 0

1 + 𝑖√7 1 − 𝑖√7
Δ = 1 − 8 = −7 < 0 ⟹ 𝑟1 = 𝑒𝑡 𝑟2 =
4 4
1 𝑖√7 1 𝑖√7
⟹ 𝑟1 = 4 + 𝑒𝑡 𝑟2 = 4 −
4 4

√7
𝜔=
4
1
√7 √7 𝑥
𝑦1 = (𝐴𝑐𝑜𝑠 𝑥 + 𝐵𝑠𝑖𝑛 ) 𝑒 4 ; A et B sont des constantes quelconques.
4 4

Exemple 3 :𝑦 ′′ + 4𝑦 ′ + 4𝑦 = 0
L’équation caractéristique associée est :
𝑟 2 + 4𝑟 + 4 = 0
4
Δ = 16 − 16 = 0 ⟹ 𝑟0 = −
2
⟹ 𝑟0 = −2
𝑦1 = (𝐴𝑥 + 𝐵)𝑒 −2𝑥
c. Résolution de l’équation complète dans le cas où le 2nd membre
s’écrit𝑃𝑛 (𝑥)𝑒 𝜆𝑥
Théorème :
❖ Si 𝜆 n’est pas solution de l’équation caractéristique, il existe une solution particulière
de l’équation 𝑎𝑦 ′′ + 𝑏𝑦 ′′ + 𝑒𝑦 = 𝑃𝑛 (𝑥)𝑒 𝜆𝑥 qui s’écrit 𝑦0 = 𝑄𝑛 (𝑥)𝑒 𝜆𝑥 avec Qn un
polynôme de même degré que Pn.
❖ Si𝜆 est racine simple de l’équation caractéristique, il existe une solution particulière
𝑦0 = 𝑄𝑛 (𝑥)𝑥𝑒 𝜆𝑥 avec 𝑑°𝑄𝑛 = 𝑑°𝑃𝑛 = 𝑛.
❖ Si 𝜆 est racine double de l’équation caractéristique, il existe une solution particulière
𝑦0 = 𝑄𝑛 (𝑥)𝑥 2 𝑒 𝜆𝑥 .
Exemple 1 :2𝑦 ′′ − 3𝑦 ′ + 𝑦 = (𝑥 + 1)𝑒 𝑥 (1)
L’équation homogène est : 2𝑦 ′′ − 3𝑦 ′ + 𝑦 = 0 (2)
1
L’équation caractéristique est : 2𝑟 2 − 3𝑟 + 1 = 0 ; Δ = 1 ⟹ 𝑟1 = 2 𝑒𝑡 𝑟2 = 1
1
La solution de (2) : 𝑦1 = 𝐴𝑒 2𝑥 + 𝐵𝑒 𝑥
Le 2nd membre est𝑃1 (𝑥)𝑒 𝜆𝑥 = (𝑥 + 1)𝑒 𝑥
𝜆 = 1 est une solution simple de l’équation caractéristique donc il existe une solution
particulière : 𝑦0 = 𝑄1 (𝑥)𝑥𝑒 𝜆𝑥

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1 𝑦0 = (𝛼𝑥 2 + 𝛽𝑥)𝑒 𝑥
− 3| 𝑦0′ = [𝛼𝑥 2 + (2𝛼 + 𝛽)𝑥 + 𝛽]𝑒 𝑥
2 𝑦0′′ = [𝛼𝑥 2 + (4𝛼 + 𝛽)𝑥 + 2𝛼 + 2𝛽]𝑒 𝑥

2𝑦0′′ − 3𝑦0′ + 𝑦0 = (2𝛼𝑥 + 4𝛼 + 𝛽)𝑒 𝑥 = (𝑥 + 1)𝑒 𝑥

2𝛼 = 1 𝛼 = 1⁄2
Par identification { ⟹{
4𝛼 + 𝛽 = 1 𝛽 = −1
1
1
𝑦 = 𝑦1 + 𝑦0 = 𝐴𝑒 2𝑥 + 𝐵𝑒 𝑥 + (2 𝑥 2 − 𝑥)𝑒 𝑥 ; avec A et B étant des constantes.
1
Exemple 2 : 𝑦 ′′ + 4𝑦 ′ + 4𝑦 = 2 𝑥 2 + 𝑒 − 2𝑥

L’équation homogène :𝑦 ′′ − 4𝑦 ′ + 4𝑦 = 0
1 4
L’équation caractéristique : 𝑟 2 + 4𝑦 ′ + 4𝑦 = 2 ⟹ ∆= 0 ⟹ 𝑟0 = − = −2
2

La solution générale de l’équation homogène s’écrit alors :


𝑦1 = (𝐴𝑥 + 𝐵)𝑒 −2𝑥 , A et B étant des constantes quelconques.
1
Le 2nd membre est 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 + 𝑒 −2𝑥
2

𝑓(𝑥) = 𝑓1 (𝑥) + 𝑓2 (𝑥)


1
Soit (E1) : 𝑦 ′′ + 4𝑦 ′ + 4𝑦 = 2 𝑥 2 = 𝑃2 (𝑥)𝑒 𝜆𝑥

Avec 𝜆 = 0, 𝜆 n’est pas solution de l’équation caractéristique. Donc il existe une solution
particulière de (E1) :𝑦0 = 𝑄2 (𝑥)𝑒 𝜆𝑥 avec 𝑄2 (𝑥) = 𝛼𝑥 2 + 𝛽𝑥 + 𝛾 𝑒𝑡 𝜆 = 0
2
4 𝑦01 = 𝛼𝑥 + 𝛽𝑥 + 𝛾
4| 𝑦01

= 2𝛼𝑥 + 𝛽
1 𝑦01
′′
= 2𝛼
′′ ′
𝑦01 + 𝑦01 + 𝑦01 = 4𝛼𝑥 2 + (8𝛼 + 4𝛽)𝑥 + 2𝛼 + 4𝛽 + 4𝛾

4𝛼 = 2
1
𝛼 = 1⁄8
Par identification :{ 8𝛼 + 4𝛽 = 0 ⟹ {𝛽 = − 1⁄
4
2𝛼 + 4𝛽 + 4𝛾 = 0 𝛾 = 3/16
1 1 3 1
𝑦01 = 𝑥 2 − 𝑥 + = (2𝑥 2 − 4𝑥 + 3)
8 4 16 16
Soit (E2) : 𝑦 ′′ + 4𝑦 ′ + 4𝑦 = 𝑒 − 2𝑥
𝑓2 (𝑥) = 𝑃0 (𝑥)𝑒 𝜆𝑥 avec 𝜆 = −2 qui est une racine double de l’équation caractéristique, il existe
une solution particulière de (E2) de la forme :

𝑦01 = 𝑄0 (𝑥)𝑥 2 𝑒 𝜆𝑥 Posons :𝑄2 (𝑥) = 𝜇

COURS DE MATHEMATIQUES GENERALES – GBAT 1 Page 38


𝑦02 = 𝜇𝑥 2 𝑒 −2𝑥
4 ′ 2 −2𝑥
4| ′′𝑦02 = (2𝜇𝑥 − 2𝜇𝑥 )𝑒
2 −2𝑥
1 𝑦02 = (4𝜇𝑥 − 8𝜇𝑥 + 2𝜇)𝑒
′′ ′
𝑦02 + 4𝑦02 + 4𝑦02 = 2𝜇𝑒 −2𝑥 = 𝑒 −2𝑥
2𝜇 = 1

𝜇 = 1⁄2
1
𝑦02 = 𝑥 2 𝑒 −2𝑥
2
1 2 1 3 1 2 −2𝑥
𝑦0 = 𝑦01 + 𝑦02 = 𝑥 − 𝑥+ + 𝑥 𝑒
8 4 16 2
La solution générale de l’équation complète est :
1 1 1 3
𝑦 = (𝐴𝑥 + 𝐵)𝑒 −2𝑥 + 𝑥 2 𝑒 −2𝑥 + 𝑥 2 − 𝑥 +
2 8 4 16
1 1
𝑦 = ( 𝑥 2 + 𝐴𝑥 + 𝐵) 𝑒 −2𝑥 + (2𝑥 2 − 4𝑥 + 3)
2 16

COURS DE MATHEMATIQUES GENERALES – GBAT 1 Page 39


TD : CALCULS INTEGRALES EQUATIONS DIFFERENTIELLES
Exercice1
1) Calculer les intégrales suivantes :
4
∫ (𝑥 − 2)(𝑥 2 − 4𝑥 + 1)3 𝑑𝑥
0
1
2𝑡𝑑𝑡

0 1+𝑡
1
2 +1
∫ 𝑡𝑒 𝑡 𝑑𝑡
0
𝑒
ln 𝑥 3
∫ 𝑑𝑥
1 𝑥
ln 3
∫ 𝑒 2𝑥 𝑑𝑥
ln 2
−1
∫ 𝑥𝑒 𝑥 𝑑𝑥
2
𝑒
∫ 𝑥 ln 𝑥 𝑑𝑥
1
2
∫ 𝑡√−𝑡 + 3 𝑑𝑡
1
−2
∫ (2𝑡 + 5)7 𝑑𝑡
−5⁄2

3
𝑥
∫ 𝑑𝑥
0 √𝑥 + 1
1
∫ √𝑥 + 2 𝑑𝑥
0

COURS DE MATHEMATIQUES GENERALES – GBAT 1 Page 40


2) Calculons l’aire en unités d’aire de chacun des dimensions délimitées par (𝒞𝑓 ) 𝑒𝑡 (𝒞𝑔 )
tel que :
a°) 𝑓(𝑥) = −𝑥 3 + 𝑥 + 1 et𝑔(𝑥) = 2𝑥 2 − 1 sur I = [-1 ; 1]
1 1
b°) 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 𝑒 −𝑥 et 𝑔(𝑥) = 𝑥 sur I = [-1 ; 3]
2 2

Exercice2
0
Calculer ∫−2(𝑥 + 1)𝑑𝑥

Exercice3
1
Soit 𝐼𝑛 = ∫−1(𝑥 2 − 1)𝑛 𝑑𝑥 𝑜ù 𝑛 ∈ ℕ.
1) Etablir une relation de récurrence entre 𝐼𝑛 et 𝐼𝑛+1 .
2) Calculer 𝐼0 et en déduire l’expression de 𝐼𝑛 en fonction de n pour 𝑛 ∈ ℕ.

Exercice4
Calculer l’indice de concentration de Gini correspondant à la fonction de concentration :
𝑔(𝑥) = 1 − √1 − 𝑥.

Exercice 5
Sur un marché économique l’évolution du prix unitaire p d’un bien est une fonction de la
variable t, où t exprime le temps. Sous certaines conditions relatives à l’offre et à la demande
du bien, le prix p vérifie l’équation différentielle suivante :
(E) : p’(t) + p(t) = 1 – e-t
1) Trouver la solution générale de l’équation sans second membre.
2) Montrer qu’il existe une solution particulière de (E) du type po(t) = z(t)e-t où z est une
fonction définie et dérivable su ℝ r à déterminer.
3) Donner l’expression de la solution générale de (E).
4) a) Déterminer la solution particulière p1 telle que p1(0) = 0
b) Etudier les variations de p1(t) sur [0 ; +∞ [
c) Donner ses limites en 0 et en +∞ puis dresser son tableau de variation.
5) (C p1) étant la représentation graphique de p1 dans un repère orthonormé
(O, I, J), calculer l’aire A de la partie comprise entre (C p1), l’axe (OI) et les droites
d’équation x = 0 et x = 2.

Exercice 6
On considère l’équation différentielle suivante : (E) : 𝑦 , − 𝑦 = 𝑒 𝑥 − 1
1) Donner l’ensemble des solutions de l’équation sans second membre.
2) Montrer qu’il existe une solution particulière de (E) du type 𝑦0 = 𝑧(𝑥)𝑒 𝑥 où 𝑧 est une
fonction définie et dérivable sur ℝ.
3) Donner l’expression de l’ensemble des solutions de (E)
4) Déterminer la solution particulière g vérifiant la condition initiale g(0) = 0

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 41


Exercice 7
−2
On donne l’équation différentielle suivante :(𝐸): 𝑦 ′ − 2𝑦 = 1+𝑒 −2𝑥 .
On considère la fonction 𝑓 dérivable sur ℝ telle que 𝑓(0) = 𝑙𝑛2 et 𝑔 la fonction définie sur ℝ
𝑓(𝑥)
par 𝑔(𝑥) = 𝑒 −2𝑥 .
1) Calcule 𝑓 ′ (𝑥) en fonction de 𝑔(𝑥) et de 𝑔′(𝑥).
2) Montrer que la fonction 𝑓 est une solution particulière de l’équation (𝐸) si et
−2𝑒 −2𝑥
seulement si 𝑔′ (𝑥) = 1+𝑒 −2𝑥 .
3) Soit 𝑓 une solution de l’équation (𝐸). Calculer 𝑔(0), 𝑔(𝑥) puis 𝑓(𝑥).
4) Soit 𝑓 la fonction définie par 𝑓(𝑥) = 𝑒 2𝑥 ln (1 + 𝑒 −2𝑥 ). Calculer les limites de 𝑓 aux
de 𝐷𝑓 .

Exercice 8
Soit (𝐸) l’équation différentielle suivante : (𝑥 + 2)𝑦 ′ + (𝑥 + 1)𝑦 = −𝑒 −𝑥 où 𝑥 est
une variable réelle positive, 𝑦 une fonction dérivable sur [0; +∞[ et 𝑦′ une fonction
dérivée.
𝑥+1
1) On considère la fonction 𝑔 définie par 𝑔(𝑥) = 𝑥+2 ∀𝑥 ∈ [0; +∞[.
1
a. Montrer que𝑔(𝑥) peut s’écrire sous la forme de 𝑔(𝑥) = 1 − 𝑥+2
b. En déduire une primitive G de g sur [0; +∞[.
2) Résoudre l’équation (𝐸′) : (𝑥 + 2)𝑦 ′ + (𝑥 + 1)𝑦 = 0 sur [0; +∞[. On
montrera que les solutions de (𝐸′) peuvent s’écrire sous forme de 𝑦 = 𝜆(𝑥 +
2)𝑒 −𝑥 où 𝜆 est une constante réelle.
3) Montrer que la fonction 𝜑 définie par 𝜑(𝑥) = 𝑒 −𝑥 est une solution particulière
de (𝐸).
4) Déterminer l’ensemble des solutions de (𝐸).

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 42


CHAPITRE VI STATISTIQUE DESCRIPTIVE

I. SERIES UNIVARIEES

1) Caractéristiques de position
Objectif :
Être capable, à partir des données classées, de déterminer les caractéristiques de position et
les interpréter.

Introduction
Encore appelées tendances centrales, les caractéristiques (paramètres) de position donnent
avec précision les modalités comme la moyenne arithmétique (𝑋̅), le mode (Mo), la médiane
(Me), les quartiles (Q1, Q2, Q3), les déciles…

a. Les moyennes
➢ La moyenne arithmétique
Il faut que le caractère soit quantitatif. Soit X une variable prenant la modalité x i. On appelle
moyenne arithmétique de la variable X, la modalité observée ou non notée 𝑋̅ tel que 𝑋̅ =
1
∑𝑘𝑖=1 𝑛𝑖 𝑥𝑖 = ∑𝑘𝑖=1 𝑓𝑖 𝑥𝑖 . Pour les variables continues les xi sont remplacés par les ci qui sont
𝑁
les centres des classes.

➢ La moyenne géométrique

Lorsque les valeurs d’une série statistique varient « en gros » selon une progression
géométrique, il est préférable de substituer, à la moyenne arithmétique, la moyenne
géométrique𝑋̅𝐺 . La moyenne géométrique des n valeurs positives d’un caractère est la
racine nième du produit de ces valeurs. 𝑋̅𝐺 = 𝑛√𝑥1 ∗ 𝑥2 ∗ … ∗ 𝑥𝑛 .
En gestion, la moyenne géométrique est souvent utilisée pour déterminer un accroissement
moyen.
Lorsque les valeurs de la variable sont affectées d’un coefficient, la moyenne géométrique
𝑛 𝑛 𝑛 𝑛
est donnée par la formule : 𝑋̅𝐺 = √𝑥1 1 ∗ 𝑥2 2 … ∗ 𝑥𝑛 𝑛 avec 𝑁 = ∑ 𝑛𝑖 .

La moyenne harmonique
On peut également calculer la moyenne harmonique par la formule suivante :
𝑛
𝑋̅𝐻 = 𝑛 1 .
∑𝑖=1
𝑥𝑖

b. Le mode ou la dominante
• Définition

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 43


C’est la modalité qui a le plus grand effectif ou la plus grande fréquence. Graphiquement il
correspond au bâton le plus log pour les caractères discrets et au rectangle le plus grand
pour les caractères continus. Il permet de connaitre la valeur la plus probable du caractère.

• Détermination du mode
- Cas des caractères quantitatifs discrets
Le mode se lit aisément dans le tableau des valeurs ou sur le diagramme à bâton à travers la
valeur de la modalité qui a l’effectif le plus grand ou la fréquence la plus élevée.
NB : une série statistique peut avoir un ou plusieurs modes ou pas du tout.
- Cas des caractères quantitatifs continus
Dans ce cas, on détermine la classe modale grâce à son plus grand effectif ou à sa plus
grande fréquence. Ici il est plus que nécessaire de vérifier dans un premier temps les
amplitudes des différentes classes. Si elles toutes identiques, on détermine directement la
classe modale grâce au plus grand effectif ou à la plus grande fréquence. Mais lorsqu’elles
sont différentes, la classe modale est celle qui a l’effectif corrigé le plus grand.
𝑛
On calcule les effectifs corrigés grâce à la formule suivante : 𝑛𝑖, = 𝑘 𝑎𝑖 avec𝑘 = 𝑎𝑖,
𝑖
𝑛𝑖, = 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑐𝑜𝑟𝑟𝑖𝑔é
𝑛𝑖 = 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒
𝑎𝑖, = 𝑎𝑚𝑝𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑖𝑠𝑖𝑒
𝑎𝑖 = 𝑎𝑚𝑝𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒

c. Les quantiles
❖ La médiane
On appelle médiane la valeur de la modalité telle que 50% des individus ont une modalité
qui lui est inferieur et 50% des individus ont une modalité qui lui est supérieur.

Exemple1 :On considère la taille de certains animaux d’une race donnée, les effectifs étant
donnés par le tableau suivant en arrondis au 10èmeprès.

xi ni
1,0 1
1,1 3
1,2 3 Complete ce tableau par les ECC, ECD, FCC et FCD
1,3 4 Déterminer la moyenne arithmétique, le mode et la
1,4 5 médiane de cette série statistique
1,5 7
1,6 5
1,7 6
1,8 3
1,9 2
2,0 2
Total 41

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 44


❖ Les quartiles
- On appelle premier quartile Q1 la valeur telle que 25% des individus ont une
modalité qui lui est inferieur et 75% des individus ont une modalité qui lui est
supérieur.
- On appelle troisième quartile Q3 la valeur telle que 75% des individus ont une
modalité qui lui est inférieur et 25% des individus ont une modalité qui lui est
supérieur.
Le deuxième quartile Q2 est la médiane Me
- On appelle intervalle interquartile IQ la différence Q3-Q1
Calculons Q3 et Q1 pour l’exemple précédant.

❖ Les deciles
On appelle premier décile D1 la valeur telle que 10% des individus ont une modalité
inférieure et 90% ont une modalité supérieure.
D5 = 50% inférieur et 50% supérieur etc.

Exemple2 : On a relevé le poids en gramme de certains animaux donnés et on les a


regroupés en classe. On obtient le tableau ci-dessous.
Complete ce tableau par les ECC, ECD, FCC et FCD
Déterminer la moyenne arithmétique, le mode, la médiane et l’intervalle interquartile de
cette série statistique.

Poids (xi) Effectifs (ni)


[10,15[ 2
[15,20[ 2
[20,30[ 4
[30,40[ 2
[40,50[ 3
[50,60[ 2
[60,80[ 1
[80,110[ 2
Total 18

2) Caractéristiques de dispersion
Objectifs
Être capable de calculer l’écart moyen absolu, l’écart type, l’écart inter quartile et l’écart
inter décile.

Introduction

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 45


Pour étudier ce chapitre, il faut connaître les paramètres de position, et en particulier
maîtriser le calcul de la moyenne arithmétique.

a. Etendue
C’est la différence entre la plus grande et la plus petite valeur de la modalité.

b. L’écart moyen absolu


C’est la moyenne arithmétique des écarts de données statistiques pris en valeurs absolue
1
par rapport à leur moyenne arithmétique. Il est noté 𝑒𝑎 = ∑ 𝑛𝑖 |𝑥𝑖 − 𝑋̅|. Il caractérise la
𝑁
dispersion des valeurs autour de la moyenne arithmétique. Il donne une bonne indication
sur la concentration des données autour de la moyenne. Un écart faible indique une
dispersion faible et par conséquent une concentration importante des données autour de la
moyenne.

c. La variance et l’écart type.


➢ La variance
On appelle variance, la moyenne des carrés des écarts entre les données et leur moyenne
1
arithmétique. On a : V(X) = ∑ 𝑛𝑖 (𝑥𝑖 − 𝑋̅)2. La variance est aussi appelée fluctuation et est
𝑁
1
calculée grâce à la formule suivante :𝑉(𝑋) = (𝑁∑ 𝑛𝑖 𝑥𝑖2 ) – 𝑋̅ 2 .
➢ L’écart type
On appelle écart type le nombre 𝜎(𝑋) = √V(X) . C’est la caractéristique de dispersion la
plus utilisée. Une faible valeur de l’écart type traduit une concentration des données autour
de la moyenne arithmétique et inversement. Un écart faible indique une dispersion faible et
par conséquent une concentration importante des données autour de la moyenne.
➢ Il permet d’apprécier le risque qu’une valeur de la variable prise au hasard, soit
proche ou éloigné de la moyenne. Ainsi plus l’écart type est élevé, plus les données
sont dispersées. Lorsque plusieurs distributions mesurées de la même façon sont
comparées, l’écart type le plus élevé traduit la dispersion la plus élevée.

Le coefficient de variation
Pour des distributions différentes dont les moyennes arithmétiques sont différentes, on
𝜎(𝑋)
détermine le coefficient de variation appelé coefficient de risque relatif noté 𝑣 = . Face à
𝑋̅
une décision à prendre, il permet de repérer la décision minimisant les risques, c’est-à-dire
celle qui minimise les déviations par rapport à une valeur centrale égale à la moyenne.

Remarque
Si les modalités sont données par des intervalles c’est-à-dire lorsque la variable est continue,
en calculant la moyenne ou la variance, on remplace les xi par les ci qui sont les centres des
classes.

Dans les exemples précédents, déterminer l’étendue, l’écart moyen absolu, la variance et
l’écart type.

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 46


3) Représentations graphiques
a. Diagramme circulaire et semi circulaire
Ce type de diagramme est généralement utilisé dans le cas des séries statistiques à caractère
qualitatif.
Exemple : Construire les diagrammes circulaire et semi-circulaire de la série statistique
suivante :

xi ni
Co 5
M 10
Ce 8
D 4
V 3
Total 30

b. Diagramme en bâton
Il est obtenu dans le cas des caractères quantitatifs discrets par la représentation des
segments dont les longueurs (hauteurs) sont égales à l’effectif ou la fréquence.

Exemple fi 6 8
Polygone des effectifs
ECD fi xi ni ECC
11 0,0909 2 1 1 6
10 0,2727 4 3 4
7 0,3636 6 4 8
2
3 0,1818 8 2 10
1 0,0909 10 1 11 1
0 /////// /// 11 /// 0

xi

c. Polygones
Polygone des effectifs ou des fréquences
On l’obtient enjoignant (liant) les sommets des segments qui constituent le diagramme en
bâton. Voir l’exemple ci-dessus.

Polygone des effectifs cumulés ou fréquences cumulées


C’est la représentation graphique de la fonction de répartition F: x → le nombre d’individus
ayant une modalité < x. Le polygone des effectifs cumulés est aussi appelé courbe
cumulative ou diagramme cumulatif.

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 47


Exemple
F(x) = 0, ∀ x ≤ 2 F(x)= 8, ∀𝑥 ∈ ]6; 8]
F(x) = 1, ∀𝑥 ∈ ]2; 4] F(x)= 11, ∀𝑥 ∈ ]8; 10]
F(x) = 4, ∀𝑥 ∈ ]4; 6] F(x)> 11, ∀𝑥 > 10

11
Diagramme cumulatif 10

0 2 4 6 8 10

d. Histogrammes et polygone des effectifs ou des fréquences


L’histogramme consiste à représenter des rectangles dont les bases sont les différentes
classes et dont les hauteurs sont telles que l’aire de chaque rectangle est proportionnelle à
son effectif ou à sa fréquence ou au pourcentage. Pour tenir compte de la proportionnalité
ni ni
de l’aire et des effectifs, on peut considérer aioù ai = amplitude des classes et hi = k ai
Exemple

xi ai ni ni/ai 100. ni/ai ECC ECD


[10;15[ 5 2 0,4 40 2 18
[15;20[ 5 2 0,4 40 4 16
[20;30[ 10 4 0,4 40 8 14
[30;40[ 10 2 0,2 20 10 10
[40;50[ 10 3 0,3 30 13 8
[50;60[ 10 2 0,2 20 15 5
[60;80[ 20 1 0,05 5 16 3
[80;110[ 30 2 0,067 6,7 18 2
18

100 𝑛𝑖
En prenant k = 100 on a hi = 𝑎𝑖

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 48


Le polygone des effectifs s’obtient en joignant par des segments les milieux des sommets
des différents rectangles qui constituent l’histogramme.

Courbes cumulatives.
La courbe cumulative pour les effectifs et la représentation graphique de la fonction de
répartition F.

On considère par ailleurs que la répartition dans chaque classe est homogène de telle sorte
que la représentation est un segment dans chaque intervalle. Ce qui revient à dire que la
fonction est affine par intervalle.

F (10) = 0 F (40) = 10

F (15) = 2 F (50) = 13

F (20) = 4 F (60) = 15

F (30) = 8 F (80) = 16

F (x) = 18 ∀ x ≥ 110

F (x) = 0 ∀ x ≤ 10

Q2 = Me est l’abscisse du point M de la courbe qui a pour ordonnée N/2 = 9. C’est le point de
rencontre des deux courbes cumulatives.

Q1: on a N/4= 4,5 ; le point de la courbe cumulative croissante qui a pour ordonnée 4,5 a
pour abscisse Q1.

II. SERIES BIVARIEES

Objectifs : être capable de à partir d’une série à deux variables de :


- Représenter le nuage de points et l’interpréter ;
- Estimer le degré de liaison ou corrélation entre les deux variables ;
- Déterminer l’équation de la droite d’ajustement ;
- Tirer des conclusions et des extrapolations utiles pour la prospective.

1) Généralités

a. Définitions
L’étude d’une population peut porter sur plusieurs caractères. Dans le cas de deux
caractères quantitatifs, il correspond à chaque unité statistique un couple de nombres.
Exemple taille et poids des étudiants de 1ère année.

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 49


On considère une population P d’effectifs N telle que chaque élément possède deux
caractères quantitatifs X et Y.
On appelle série statistique double de P l’application qui à chaque élément a ij de P associe le
couple (xi ;yj) ou xi est la valeur du caractère X et yj est la valeur du caractère de Y.

b. Exemple de représentation de séries doubles sous forme de tableaux


On a la suite de couple suivante :
(2 ;3) , (3 ;1) , (3 ;4) , (2 ;5) , (3 ;3) ; (7 ;2) ; (5 ;2) , (2 ;1) , (5 ;4).
La représenter par deux tableaux différents

c. Détermination des caractéristiques


Les moyennes s’obtiennent par les formules suivantes :
1 1
𝑋̅ = 𝑁 ∑𝑘𝑖=1 𝑥𝑖 𝑌̅ = 𝑁 ∑𝑘𝑖=1 𝑦𝑖 ou

1 1
𝑋̅ = 𝑁 ∑𝑟𝑖=1 𝑛𝑖 𝑥𝑖 𝑌̅ = 𝑁 ∑𝑠𝑖=1 𝑛𝑖 𝑦𝑖 Dans le cas des séries pondérées.

La variance et l’écart type sont obtenus par :


1
V(x) = ( 𝑁 ∑𝑘𝑖=1 𝑛𝑖 𝑥𝑖2 ) – 𝑋̅2 δx =√𝑉(𝑥)

1
v(y) = ( 𝑁 ∑𝑘𝑖=1 𝑛𝑖 𝑦𝑖2 ) – 𝑌̅2 δy = √𝑉(𝑦)

La covariance entre x et y est déterminée grâce aux formules suivantes :


𝒌 𝒌
𝟏 𝟏
̅ )(𝒚𝒊 − 𝒀
𝐂𝐨𝐯 (𝐱, 𝐲) = ∑(𝒙𝒊 − 𝑿 ̅ ) = ∑ 𝒙 𝒊 𝒚𝒊 − 𝑿
̅𝒀̅
𝑵 𝑵
𝒊=𝟏 𝒊=𝟏

Dans le cas des séries pondérées, on a :


𝟏
𝐂𝐨𝐯(𝐱,𝐲)= ∑𝒌𝒊=𝟏 𝒏𝒊 (𝒙𝒊 − 𝑿 ̅ )(𝒚𝒊 − 𝒀̅ ) = 𝟏 ∑𝒌𝒊=𝟏 𝒏𝒊 𝒙𝒊 𝒚𝒊 − 𝑿
̅𝒀̅
𝑵 𝑵

On a le coefficient de corrélation linéaire par la formule ci-dessous :


𝑐𝑜𝑣(𝑋,𝑌)
r= δxδy

2) Ajustement

a. Nuage de points
Si on munit le plan d’un repère, on peut associer au couple (x ; y) le point M de coordonnées le
couple (x ; y). Ainsi l’ensemble des points M constitue le nuage de point représentant la série
statistique.

Remarque : Si les points sont disposés de façon quelconque sur toute une région du plan, on
peut conclure qu’il n’existe aucune relation (ou corrélation) entre les variables. Elles sont
donc dites indépendantes. Mais si au contraire les points semblent dessiner une courbe, on

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 50


peut conclure qu’il existe une relation (ou corrélation) plus ou moins étroite entre les
variables.

b. Le point moyen G
On appelle point moyen du nuage de points, le point généralement noté G dont les
coordonnées sont respectivement la moyenne des abscisses et la moyennes des ordonnées des
points du nuage. G(𝑋̅; 𝑌̅)
Déterminer les points moyens pour les deux exemples ci-dessus.

c. Adjustment linéaire
Ajuster un nuage de points c’est lui substituer un courbe simple, vraisemblable et la plus
proche possible des différents points du graphique. Lorsque cette courbe est une droite, on
parle d’ajustement affine (ou ajustement linéaire par abus de langage). On distingue deux
types d’ajustement : l’ajustement graphique et l’ajustement analytique
❖ L’ajustement graphique
- On a L’ajustement graphique direct pour lequel on utilise une règle
transparente (ou un calque) sur laquelle on a préalablement tracé une droite.
On la dispose de façon à l’ajuster le mieux possible suivant la direction
privilégiée constatée tout en s’efforçant d’équilibrer le nombre de point situés
de part et d’autre. C’est une méthode très rapide et souvent efficace.
- L’ajustement graphique s’utilise également à l’aide du point moyen. Ainsi pour
obtenir le meilleur ajustement graphique, il convient de prendre une droite
passant par le point G.
- Méthode de Mayer
Elle consiste à diviser les valeurs en deux groupes d’effectifs égaux ou différents d’une unité.
Ensuite on détermine les points G1 et G2 pour chaque groupe ou l’abscisse de G1 est la
moyenne arithmétique des abscisses des points du 1er groupe et celui de G2 est la moyenne des
points du 2ème groupe.
La droite passant par G1 et G2 est la droite d’ajustement par la méthode de MAYER.
NB : La droite d’ajustement de MAYER passe toujours par le point G.

❖ L’ajustement analytique
Droite de régression
On appelle droite de régression de y en x, la droite (D) d’équation
y = ax + b et droite de régression de x en y, la droite (D’) d’équation
𝑐𝑜𝑣(𝑋;𝑌) 𝑐𝑜𝑣(𝑋,𝑌)
x = a’y +b’. avec𝑎 = et 𝑎′ = puis on déduit 𝑏 = 𝑌̅ − 𝑎𝑋̅ et
𝑣(𝑋) 𝑣(𝑌)
𝑏 = 𝑋̅ − 𝑎′𝑌̅

La droite passant par ces deux ces deux points, passe toujours par le point G.

d. Corrélation
Si les points constituants le nuage sont assez proches d’une certaine courbe. On dit qu’il y a
une corrélation entre les variables. Si cette courbe est assimilable à une droite on dit qu’il y a
une corrélation linéaire si non on dit qu’il y a une corrélation non linéaire.

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 51


L’ajustement consiste à trouver une courbe qui passe le plus près possible des points du nuage
(en cas de corrélation).

Pour comparer les directions des droites de régression (D) et (D’), on est amené à comparer
leurs coefficients directeurs a et a’. Ainsi on appelle coefficient de corrélation linéaire des
variables X et Y d’une série statistique double, le réel

[𝑐𝑜𝑣(𝑋, 𝑌)]2 𝑐𝑜𝑣(𝑋, 𝑌)


𝑟 = 𝑎𝑎′ = =
𝑣(𝑋)𝑣(𝑌) 𝜎(𝑋)𝜎(𝑌)

La valeur du coefficient de corrélation linéaire permet d’apprécier le degré de liaison linéaire


entre les variables X et Y.

▪ Si |𝑟| = 1, alors les deux droites (D) et (D’) sont confondues.


▪ Si |𝑟| ≈ 1, alors les deux droites (D) et (D’) sont sensiblement confondues donc il y a
une forte corrélation.
▪ Si |𝑟| ≈ 0, alors les droites sont nettement différentes et les distances des points du
nuage à ces droites sont élevées. La corrélation est très faible ou nulle. On dit que les
variables sont pratiquement indépendantes.
NB : Le coefficient de corrélation linéaire est toujours compris entre -1 et 1.

III. SERIES CHRONOLOGIQUES

Introduction
On peut s’intéresser seulement à un caractère quantitatif particulier d’une unité statistique
et noter son évolution dans le temps. Ainsi à chaque relevé, on obtient un couple de nombre
dont l’un est la date du relevé. La série obtenue est dite chronologique.
Objectifs : être capable à partir d’une série de valeurs définies dans le temps de :
- Mettre en évidence un mouvement saisonnier ;
- Déterminer la tendance générale ou TREND ;
- Déterminer les coefficients saisonniers ;
- Effectuer une prévision dans le cadre de la gestion d’une entreprise.

1) Mise en évidence d’un mouvement saisonnier

Exemple introductif : consommation de produit X en million d’unités

1 2 3 4

2001 100 90 50 120

2002 130 120 75 140

2003 160 150 103 169

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 52


Travail à faire : mettre en évidence les éventuels profils (mouvements) saisonniers en
utilisant deux différents types de graphiques.
La variable X est le numéro du trimestre, égale à 1 pour le premier trimestre 2001 et 12 pour
le quatrième trimestre 2003. La variable Y est le volume de consommation du produit X.

Remarques :

• Si les deux courbes obtenues sont parallèles, alors le modèle de mouvement


saisonnier est de type additif. Mais si les deux courbes ne sont pas parallèles, alors
modèle est de type multiplicatif.
• Si on peut considérer les encarts-types comme constants sur la période, le modèle
est de type additif. Dans le cas contraire il est de type multiplicatif.
Calculer pour chaque année, la moyenne et l’écart-type des consommations (𝑌̅; 𝜎𝑌 ) puis
consigner les résultats dans le tableau suivant et conclure.

années 2001 2003 2003

Moyenne : 𝑌̅

Ecart-type : 𝜎𝑌

2) Tendance générale ou Trend

La tendance générale ou TREND indique l’évolution de la série et permet d’établir des


prévisions.
Lorsque la durée est suffisamment longue, la tendance générale ou TREND permet de
dégager l’évolution dans le temps de la variable non temporelle.
Pour dégager la TREND, il faut éliminer ou atténuer les variations en utilisant soit la méthode
des moindres carrés ou la méthode de Mayer.

3) Coefficients saisonniers / séries c.v.s


Afin de mieux connaitre la composante saisonnière, on calcule des coefficients saisonniers
exprimant l’amplitude des variations saisonnières.

a. Méthode des écarts à la tendance /séries C.V.S


Exemple : le chiffre d’affaire (en million de francs) d’une société entre 2000 et 2003 est le
suivant :

2000 2001 2002 2003


1er trimestre 90 120 2000 300
2e trimestre 160 100 80 90

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 53


3e trimestre. 300 290 310 350
4e trimestre 320 260 240 230

Travail à faire :

➢ Etudier la tendance générale par la méthode des moindres carrés. On obtient des
valeurs appelées données tendancielles : 𝑦𝑖,
➢ Calculer les écarts entre les données brutes 𝑦𝑖 : et les données tendancielles : 𝑦𝑖, :
∆𝑖 = 𝑦𝑖 − 𝑦𝑖, et reporter ces écarts dans le tableau récapitulatif suivant :

trimestre 2000 2001 2002 2003 moyenne Coefficient saisonnier Ci


1er trimestre
2e trimestre
3e trimestre.
4e trimestre
total

Dans un modèle additif la somme des coefficients doit être nulle. Si le total de la colonne
n’est pas nul, on calcule les Ci en ajoutant les moyennes trouvées précédemment de façon à
ce que le total soit nul.

Pour calculer la série C.V.S (valeurs corrigées des variations saisonniers) on procède comme
suit :
Ydésaisonnalisé = Ybrute (observé) – Ci (trimesrtiel correspondant)

b. Méthode de rapport à la tendance


Exemple :

Le chiffre d’affaire en million de FCFA TTC d’une entreprise de la place a évolué de 2001 à
2003 de la façon suivante :

2001 2002 2003


1er trimestre 65 70 80
2e trimestre 70 80 100
3e trimestre. 105 115 140
4e trimestre 75 80 110
Travail à faire :
❖ Représenter graphiquement cette série.
❖ Calculer la moyenne et l’écart-type de chaque année. Que constate-t-on? S’agit-il
d’un modèle additif ou multiplicatif ?
❖ Déterminer la droite de tendance par la méthode des moindres carrés.
❖ Calculer en utilisant cette équation, les données tendancielles.

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 54


𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒𝑠 𝑏𝑢𝑡𝑒𝑠
❖ Calculer les rapports : 𝑟𝑖 =
𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑐𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠
❖ Récapituler l’ensemble des rapports dans un tableau du même type que dans
l’exercice précédent.
Remarque : la somme des quatre coefficients doit être égale à 4. Si ce n’est pas le cas,
alors on détermine les Ci comme précédemment.

On désaisonnalise par la formule : Ydésaisonnalisé


Ybrute (observé)
= C(trimesrtcorres
𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛𝑛𝑖𝑒𝑟
4) Prévision pondant)

Cas d’un modèle additif :


Yprévisionnel = Ytendanciel+ Ci

Cas d’un modèle additif :


Yprévisionnel = Ytendanciel* Ci

Exemple : pour l’exemple précédent, faire une prévision du chiffre d’affaires trimestriel 2004.

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 55


TD1 DE STATISTIQUE DESCRIPTIVE

Exercice 1
Une série statistique est donnée par :

xi [50 ; 150[ [150 ; 200[ [200 ; 250[ [250 ; 300[ [300 ; 400[ [400 ; 500[ total
ni 24 29 46 37 36 28

1) Compléter le tableau par les ECC, ECD, FCC et FCD.


2) Calculer l’intervalle interquartile IQ, la médiane Me, l’écart moyen absolu e et l’écart
type 𝜎x.

Exercice 2
On a relevé les bénéfices en million de franc réalisés par 17 PME au cours de l’année 2013.
On a obtenu le résultat suivant :
0,90 – 1,00 – 1,18 – 1,20 – 0,94 – 0,89 - 0,65 - 1,10 - 1,20 - 0,86 - 1,05 - 0,88 - 0,76 - 1,00 -
0,95 - 0,96 - 0,86.
1) Quels sont les population et caractère étudiés ? Préciser la nature du caractère.
2) Etablir le tableau de distribution des effectifs.
3) Compléter le tableau par les ECC et ECD.
4) Indiquer le nombre d’entreprises ayant réalisé un bénéfice supérieur à un million de
franc et celui dont le bénéfice est inférieur à un million de franc.

Exercice 3
Une entreprise a enquêté sur ses 92 agents commerciaux sur le nombre de kilomètres qu’ils
parcourent par jour pour représenter ses produits. Les résultats sont ceux du tableau ci-
10
dessous.

Trajet en km Nombre de
commerciaux
[10 ; 20[ 9
[20 ; 40[ 26
[40 ; 50[ 19
[50 ; 80[ 24
[80 ; 100[ 14
Construire l’histogramme de cette distribution ainsi que le polygone des effectifs.

Exercice 4

Pour la fin d’année 2015, les primes en millier de francs des employés d’une usine de la
place sont données par le tableau ci-dessous :

Primes en millier de francs [65 ; 67[ [67 ; 71[ [71 ; 73[ [73 ; 77[ [77 ; 83[
Nombre d’employés 20 45 12 n 60
TAF :

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 56


1) Déterminer les éléments suivants : 2) Retrouver l’effectif manquant.
• Population statistique, 3) Déterminer puis interpréter :
• Individu statistique, ➢ La prime moyenne
• Caractère étudié, ➢ La prime modale
• Nature du caractère. ➢ La prime médiane.

Exercice 5

1) A partir de l’histogramme ci-dessous, retrouver la série statistique représentée


sachant que l’effectif total est N = 200.
2) Calculer l’écart moyen absolu et l’écart type de cette série statistique.
3) Arès avoir déterminé analytiquement la médiane et l’intervalle interquartile,
retrouver graphiquement la médiane, le premier quartile et le troisième quartile.

46

37

29

18

12
7
50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600

Exercice 6
Lors d’une étude de marché relative au lancement d’un nouveau produit,
l’entreprise SA BELAIR a demandé à 80 clients potentiels, le prix qu’ils seraient prêts
à payer pour cet article. Elle a obtenu les résultats suivants :

Prix cité Nombre de clients


(en milliers de francs) (ni)
[65 ; 85[ 4
[85 ; 95[ 8
[95 ; 105[ 18
[105 ; 115[ 20
[115 ; 125[ 16
[125 ; 155[ 14

Travail à faire :

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 57


1) Préciser les éléments suivants : La population statistique, le caractère étudié et sa
nature.
2) Déterminer puis interpréter : Le prix moyen cité, le prix modal cité et le prix médian.
3) Calculer l’intervalle interquartile, l’écart moyen absolu et l’écart type de cette série
statistique.
4) Construire l’histogramme et le polygone des effectifs de cette distribution statistique.

Exercice 7
A Yopougon Siporex, le prix de vente d’un sac à main varie en fonction des jours de la
semaine et du client. On désigne par x le prix de vente (en millier de francs) et par y le
nombre de sacs à main vendus par semaine. Ainsi, Abou le vendeur a établi le tableau
suivant:
Xi (prix de vente en millier de francs) 15 20 15 10 25 5
Yi (nombre de sacs vendus par semaine) 34 27 31 35 23 30

1) Calculer la moyenne des recettes hebdomadaires du vendeur Abou ainsi que la


moyenne du nombre de sacs à main vendus par semaine.
2) Déterminer par la méthode de Mayer, l’équation de la droite d’ajustement.
3) En utilisant la droite d’ajustement, décrire une prévision :
a) De recette hebdomadaire pour un nombre de sacs à main vendus égal à 52.
b) Du nombre de sacs à main vendus pour une recette hebdomadaire de 30.000
frs.
Exercice 8
Le cout du prix de maintenance annuelle d’une installation de climatisation dans un
immeuble de bureaux au plateau en fonction de l’âge de l’installation a donné les résultats
suivants :
Age en années (xi) 1 2 3 4 5 6
Coût en kF (yi) 7,55 9,24 10,74 12,84 15,66 18,45

1) Représenter le nuage de points de cette série statistique (unités graphiques : 2cm en


abscisse et 1 cm en ordonnée).
2) Calculer le coefficient de corrélation linéaire de cette série.
3) Déterminer l’équation de la droite de régression de y en x puis tracer cette droite.
4) En admettant que l’évolution du cout constaté durant les 6 ans se poursuit les
années suivantes, donner une estimation du cout de l’installation lorsqu’elle aura 10
ans.
Exercice 9
Une entreprise agro-alimentaire a été créée en 1990. On étudie le pourcentage des salariés
à temps partiel par rapport au nombre total des salariés de cette entreprise. Le tableau ci-
dessous donne le nombre x d’années écoulées depuis 1990 et le pourcentage y de salariés à
temps partiel correspondant :

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 58


Années 1993 1995 1996 2000 2002 2003 2004
Xi 3 5 6 10 12 13 14
yi 9,1 11,5 11,7 12,3 13 14,4 15,5

1) Représenter le nuage de points de cette série statistique (unité graphique : 1 cm),


préciser le point moyen G.
2) Soit (∆) la droite contenant G et passant par le point A(2 ;9). Déterminer une
équation de la droite (∆) et tracer cette droite.
3) On réalise un ajustement linéaire à l’aide de la méthode de Mayer. On obtient la
droite (D). Utiliser la droite (D) pour estimer :
a) le pourcentage des salariés à temps partiel en 2008.
b) En quelle année le pourcentage des salariés à temps partiel dans l’entreprise
atteindrait 20% ?

Exercice 10
Le tableau ci-dessous donne l’évolution de l’indice des prix de vente des appartements
anciens dans une ville de la place, au quatrième trimestre des années 2000 à 2007.

Années 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007


Rang de l’année 0 1 2 3 4 5 6 7
(xi)
Indice (yi) 100 108,5 120,7 134,9 154,8 176,4 193,5 213,6

1) Construire le nuage de points M(xi ;yi) dans le plan (P) muni d’un repère orthogonal
défini de la manière suivante :
• Sur l’axe des abscisses, on placera 0 à l’origine et on choisira 2cm pour
représenter une année.
• Sur l’axe des ordonnées, on placera 100 à l’origine et on choisira 1cm pour
représenter 10 unités.
2) Déterminer les coordonnées du point moyen G de ce nuage. Placer G dans le plan.
3) L’allure de ce nuage permet-elle de penser qu’un ajustement affin serait adapté ?
4) Si oui, Déterminer une équation de la droite (D) d’ajustement de y en x par la
méthode des moindres carrés ; les coefficients seront arrondis au centième près.
5) Tracer la droite (D) dans le plan (P).
6) En supposant que cet ajustement reste valable pour les deux années suivantes,
estimer l’indice des prix de vente des appartements anciens dans une ville de la
place, au quatrième trimestre de l’année 2009.

Cours de Mathématiques Générales – GBAT Page 59

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