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Université de N’Djaména Année académique 2013/2014

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Faculté des Sciences Humaines et
Sociales
(FSHS)
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DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
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Licence 3

Initiation à la Géomatique

Chargé de cours : RATNAN Ngadoum,


Géographe-Géomaticien, Spatialiste
Assistant au Département de Géographie
Sommaire
Sommaire ....................................................................................................................................................... 2
Table des illustrations .................................................................................................................................. 3
Tableaux......................................................................................................................................................... 4
Introduction .................................................................................................................................................. 5
MODULE I : Les bases cartographiques ................................................................................................. 6
MODULE II : Le Système d’Information Géographique (SIG) ........................................................ 15
MODULE III: Le Global Positioning System (GPS)........................................................................... 28
MODULE IV : Le traitement des données statistiques ....................................................................... 35
MODULE V : Des données à la géomatique et à la cartographie ...................................................... 43
Conclusion générale ................................................................................................................................... 50
Orientation bibliographique...................................................................................................................... 51
Table de matières........................................................................................................................................ 55

2
Table des illustrations
Figure 1 : La forme de la terre à différentes échelles ................................................................................................ 9
Figure 2 : L'applatissement de la terre ....................................................................................................................... 10
Figure 3 : Canevas cylindrique .................................................................................................................................... 11
Figure 4 :Canevas conique .......................................................................................................................................... 11
Figure 5 : Canevas azimutal ........................................................................................................................................ 11
Figure 6 : Les coordonnées géographiques .............................................................................................................. 13
Figure 7 : Les coordonnées rectangulaires en représentation plane ou projection ............................................. 14
Figure 8 : Les projections cartographiques ............................................................................................................... 14
Figure 9 : Les cinq composantes d'un SIG ............................................................................................................... 16
Figure 10 : Trois récepteurs GPS ............................................................................................................................... 30
Figure 11 : Constellation de satellites tournant autour de la Terre ....................................................................... 30
Figure 12 : Principe du GPS différentiel ................................................................................................................... 32
Figure 13 : Discrétisation avec la méthode de digramme en barre ....................................................................... 41
Figure 14 : Discrétisation avec la méthode de diagramme en bâtons................................................................... 42
Figure 15 : Décomposition de l'environnement en couches d'information ........................................................ 44
Figure 16 : Type de données géographiques (vecteur et raster) ............................................................................ 45
Figure 17 : Relation entre les données géographiques ............................................................................................ 46
Figure 18 : Exemple d’une carte habillée .................................................................................................................. 49

3
Tableaux
Tableau 1 : Densité de la population à N'Djaména en 1993................................................................ 36
Tableau 2 : Statistiques sur la densité de N'Djaména en 1993............................................................. 36
Tableau 3 : Les bornes de classes d’amplitude égale avec la densité de la population de
N'Djaména en 1993 ................................................................................................................................... 37
Tableau 4 : Les classes d'amplitude égale ................................................................................................ 37
Tableau 5 : Les bornes avec les moyennes emboîtées .......................................................................... 38
Tableau 6 : Les bornes avec les quantiles................................................................................................ 38
Tableau 7 : Les bornes avec la méthode de Bertin ................................................................................ 40

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Introduction
La géomatique est une application de l'informatique à la géographie (par exemple sous la forme
de SIG - système d'information géographique).

C’est au début des années 70 qu’un ingénieur géographe employa pour la première fois le mot
«géomatique» pour faire allusion au mariage des sciences de l’étude et des mesures de la Terre
avec l’informatique.

De nos jours, la géomatique est définie comme étant un champ d’activités qui a pour but
d’intégrer les moyens d’acquisition et de gestion des données à référence spatiale en vue d’aboutir
à une information d’aide à la décision, dans un cadre systémique.

La notion de système explique la prise en compte de tout ce qui concourt à la réalisation d’un
projet de géomatique : les données, les équipements, les logiciels, les spécialistes, le cadre
physique de travail ainsi que les procédures qui les coordonnent.

Des expressions synonymes du mot géomatique sont utilisées dans d’autres langues;
c’est le cas de l’anglais avec l’expression « Geographic Information System » qui est souvent
traduite en français par « Système d’Information Géographique (SIG) ».

Depuis la fin des années 90, les scientifiques utilisent de plus en plus l’expression « sciences de
l’information géographique » pour éviter la confusion dans la désignation du domaine de la
géomatique et des logiciels qui supportent cette dernière.

Si la géomatique s’adresse avant tout à des objets relativement à leur position sur la Terre, les
scientifiques, par abus de langage, intègrent dans son champ, d’autres activités traitant d’objets
dont la référence n’est pas notre planète : c’est le cas entre autres de certaines applications
médicales où la référence est l’être humain.

La géomatique hérite des outils de la cartographie et du système d’information géographique pour


analyser l’espace géographique qu’on appelle analyse spatiale

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MODULE I : Les bases cartographiques
Ce module de cartographie réparti en 3 parties (lecture cartographique, emploi de la sémiologie et
travaux pratiques) permettra à l’usager de pouvoir lire correctement les différentes cartes qu’il
aura à consulter et de pouvoir reporter avec précision sur une carte les objets localisés sur le
terrain de recherche afin de faciliter les travaux ultérieurs de cartographie.

1.1 - La carte : une représentation approximative et simplifiée de la


surface terrestre

La carte est une représentation réduite de la surface de la Terre sur un support plan. La surface
réelle étant couverte de multitudes d’objets de taille et de nature différentes. A cause de cette
diversité et du passage de la forme réelle qui est arrondie à la forme plane de la carte, une telle
représentation ne peut qu’être approximative et simplifié puisse qu’il faut nécessairement
opérer un tri des éléments à représenter. Cependant, le rapport de réduction appelé échelle est
connu avec précision.

La carte est un objet complexe résultant de plusieurs opérations depuis sa conception jusqu’à sa
réalisation. Une définition ne pourrait prendre en compte tous ses aspects. On peut se contenter
de quelques définitions énoncées par des spécialistes en la matière. Nous pouvons citer entre
autres :

Salitchev (1967) : « la carte est une représentation réduite, généralisée, mathématiquement précise
de la surface terrestre sur un plan montrant la situation, la distribution et les rapports de divers
phénomènes naturels et sociaux, choisis et définis en fonction du but de chaque carte. La carte
permet également de montrer les variations et les développements des phénomènes dans le temps
ainsi que leurs facteurs de déplacements da l’espace. »

Comité français de Cartographie (CFC) : « La carte est une représentation géométrique


conventionnelle, généralement plane, en positions relatives, de phénomènes concrets ou abstraits,
localisables dans l’espace ; c’est aussi un document portant cette représentation ou une partie de
cette représentation sous forme d’une figure manuscrite, imprimée ou réalisée par tout autre
moyen. »

F. Joly (1976) : « Une carte est une représentation géométrique plane simplifiée et
conventionnelle de tout ou partie de la surface terrestre et cela dans un rapport de similitude
convenable qu’on appelle échelle. »

D. Depuis 1966 on se réfère à la définition que l’ACI (Association Cartographique


Internationale) donne de la cartographie: « Ensemble des études et des opérations scientifiques,
artistiques et techniques intervenant à partir des résultats d’observations directes ou l’exploitation
d’une documentation, en vue de l’élaboration de cartes et autres modes d’expression, ainsi que
leur utilisation.

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1.2 – La lecture de la carte

Lire une carte, c’est pouvoir déchiffrer visuellement les informations contenues dans la carte sous
la forme graphique et textuelle. Cette lecture se fait suivant des conventions graphiques qui
respectent les règles de la perception visuelle.

La carte résulte d’une suite d’opérations complexes depuis sa conception jusqu’à sa réalisation et
son impression. Il est important de savoir ces différentes étapes et leurs caractéristiques pour
mieux utiliser la carte.

Pour les cartes de base (topographiques) on peut distinguer en simplifiant :


• le canevas géodésique (mesures de distances, de positionnement et le calcul de la surface
de référence) ;
• les opérations de transformation du repère géographique en repère plan ou projection et
le choix du type de coordonnées ;
• l’enregistrement photographique de l’espace à cartographier ;
• le tri et le report des informations tirées des prises de vues aériennes sur le repère ainsi
constitué ;
• Les vérifications de terrain et le report des noms des lieux ou toponymie ;
• Le dessin cartographique définitif et l’impression.

Le cheminement pour aboutir à l’information géographique cartographiée est le suivant :

G.Weger

7
1.3 - Les problèmes d’acuité visuelle

8
1.4 – De la Forme de la terre à la représentation cartographique

Figure 1 : La forme de la terre à différentes échelles

1.4.1 Le géoïde et l’ellipsoïde

Le géoïde est la forme qui se rapproche le plus matériellement de celle de la Terre et qui est
définie par une surface équipotentielle de référence telle que la surface des océans en soit une
approximation. C’est une surface qui peut être mesurée à partir des cotes géopotentielles, c'est-à-
dire la valeur en un point de la résultante des forces gravitationnelles et de l’accélération
centrifuge due à la rotation de la Terre.

Comme le géoïde est une forme irrégulière, on ne peut l’utiliser comme surface de référence,
alors on adopte une surface mathématique la plus proche de la Terre qui est celle d’un ellipsoïde
de révolution, calculable à partir des mesures du géoïde en un lieu donné. L’ellipsoïde est une
sorte de sphère aplatie aux deux pôles et qui est caractérisée par un demi-grand a axe, un demi
petit axe b et un aplatissement
r = (a –b)/a.
L’ellipsoïde de révolution va servir de surface de référence pour la définition du système
géodésique (altitude et projection des coordonnées).

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Figure 2 : L'aplatissement de la terre

1.4.2 - Les systèmes de projection cartographique


1.4.2.1 - Classifications des représentations planes ou projections
Il existe de nombreuses projections et les algorithmes mathématiques des représentations planes
permettent d'en créer de nouvelles quasiment à l'infini.
Mais il est possible de classer toute représentation plane suivant trois critères :

- le type de la représentation, qui donne la qualité géométrique de celle-ci ;


- le type de canevas, c'est à dire la représentation des méridiens et des parallèles sur le plan
- l'aspect de la représentation, qui donne l'orientation de la surface de projection par rapport à
l'ellipsoïde.

1.4.2.2 - Les types de représentation

• Conforme, qui conserve les angles au détriment des surfaces ;


• Equivalente, qui conserve les surfaces au détriment des angles ;

Aphylactique, qui ne conserve ni les angles, ni les distances.

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1.4.2.3 - Les types de canevas

Figure 3 : Canevas cylindrique

Figure 4 : Canevas conique

Figure 5 : Canevas azimutal

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Figure 6 : La projection UTM

Description : Elle a été définie au 19ème siècle par Gauss. Elle fait partie des projections les plus
utilisées dans le monde. C'est une projection cylindrique transverse

Le cylindre est tangent ou sécant à un méridien que l'on appelle le méridien origine.

L'image du méridien central et de l'équateur sont des droites perpendiculaires.

Les parallèles et les méridiens sont des courbes mais demeurent orthogonaux entre eux.

Il est constitué par la juxtaposition de 120 projections Mercator Transverse conformes:

- 60 fuseaux de 6° pour couvrir le globe (entre 80°Sud et 80°Nord),

- 2 projections pour chaque sphère (Nord et Sud).

La représentation des pôles se fait par deux projections stéréographiques.


La plupart des cartes du Tchad établies par IGN sont réalisées sur cette base (UTM).

1.4.2.5 - Les systèmes de coordonnées

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Description des principaux types de coordonnées terrestres

Dans un système géodésique, on définit trois types de


coordonnées :
- les coordonnées cartésiennes géocentriques,
- les coordonnées géographiques sur une surface de
référence,
- les coordonnées en représentation plane ou
projection.
Suivant les techniques utilisées, les coordonnées
obtenues seront différentes. Dans les systèmes
géodésiques terrestres, les calculs sont dans la plupart
des cas, réalisés en projection. Le GPS travaille en
coordonnées système cartésiennes géocentriques.
Figure 7 : Le globe terrestre

Les coordonnées d'un point M de la surface de la


Terre peuvent être exprimées sous la forme de
coordonnées cartésiennes géocentriques (X,Y,Z) prises
dans un repère orthonormé dont l'origine est le centre
des masses de la Terre, Oz l'axe de rotation de la Terre
et Oxy le plan de l'équateur.

Ces coordonnées sont utilisées dans les calculs de


géodésie spatiale ou comme intermédiaire lors des
calculs de changements de systèmes géodésiques de
référence.
Figure 8 : Les coordonnées géographiques

Les coordonnées géographiques d'un point M de la surface de la Terre sont la longitude et la


latitude de la projection de M sur l'ellipsoïde suivant la normale et la distance algébrique h
de Mo à M.

La longitude : c'est l'angle orienté entre le plan méridien origine et le plan méridien contenant le
point M. Le méridien d’origine international est celui de Greenwich mais de nombreux systèmes
utilisent d'autres méridiens origines (par exemple, celui de Paris en France).

La latitude : c'est l'angle orienté entre le plan de l'équateur et la normale à l'ellipsoïde passant par
le point M.

La hauteur h : c'est la distance algébrique MoM entre le point M et l'ellipsoïde.

Les coordonnées géographiques d'un point M de la surface de la Terre sont la longitude et la


latitude de la projection de M sur l'ellipsoïde suivant la normale et la distance algébrique h de Mo
à M.

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Figure 9 : Les coordonnées rectangulaires en représentation plane ou projection

L'utilisation de cordonnées sur une surface de référence comme un ellipsoïde n'est pas aisée et ne
permet pas de réaliser directement des mesures de distance, d'angle ou de surface. De plus, les
cartographes désirent avoir une image graphique du monde sur un plan. C'est pour cela que l'on
représente l'ellipsoïde ou un morceau de celui-ci sur un plan ; c'est ce qu'on appelle une
représentation plane ou projection.

Les coordonnées en projection de M sont les coordonnées cartésiennes (E,N) du point m, image
de M dans le plan projection muni d'un repère orthonormé (O;e,n).

La projection cartographique est définie par la donnée de deux fonctions f et g telles que : E = f
(l,j) et N = g(l,j).
Toutes les projections entrainent des déformations ; selon les propriétés des deux fonctions f et
g, certaines conserveront les angles et d'autres conserveront les surfaces. Les distances ne sont
jamais conservées

Figure 10 : Les projections cartographiques

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MODULE II : Le Système d’Information
Géographique (SIG)
2.1 - Qu'est-ce qu'un SIG ?

Un système d’Information Géographique est un outil informatique permettant de


représenter et d’analyser toutes les choses qui existent sur terre ainsi que tous les
événements qui s’y produisent.

Les SIG offrent toutes les possibilités des bases de données (telles que requêtes et analyses
statistiques) et ce, au travers d’une visualisation unique et d’analyse géographique propres aux
cartes. Ces capacités spécifiques font du SIG un outil unique, accessible à un public très large et
s’adressant à une très grande variété d’applications. Les enjeux majeurs auxquels nous avons à
faire face aujourd’hui (environnement, démographie, santé publique…) ont tous un lien étroit
avec la géographie.

De nombreux autres domaines tels que la recherche et le développement de nouveaux marchés,


l’étude d’impact d’une construction, l’organisation du territoire, la gestion de réseaux, le suivi en
temps réel de véhicules, la protection civile… sont aussi directement concernés par la puissance
des SIG pour créer des cartes, pour intégrer tout type d’information, pour mieux visualiser les
différents scénarios, pour mieux présenter les idées et pour mieux appréhender l’étendue des
solutions possibles.

Les SIG sont utilisés par tous ; public, entreprise, écoles, administrations, états utilisent les SIG.
La création de cartes et l’analyse géographique ne sont pas des procédés nouveaux, mais les SIG
procurent une plus grande vitesse et proposent des outils sans cesse innovant dans l’analyse, la
compréhension et la résolution des problèmes.

L’avènement des SIG a également permis un accès à l’information à un public beaucoup plus
large. Aujourd’hui, les SIG représentent un marché de plusieurs milliards d'euros dans le monde
et emploient plusieurs centaines de milliers de personnes.

Les SIG sont enseignés dans les écoles, les collèges et les universités du monde entier. Les
professionnels dans leur très large majorité sont directement concernés par les apports de la
dimension géographique dans leur travail quotidien.

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2.2 - Les composants d'un SIG

Un Système d’Information Géographique est constitué de 5 composants majeurs :

Figure 11 : Les cinq composantes d'un SIG

Matériel
Les SIG fonctionnent aujourd’hui sur une très large gamme d’ordinateurs des serveurs de
données aux ordinateurs de bureaux connectés en réseau ou utilisés de façon autonome.

Logiciels
Les logiciels de SIG offrent les outils et les fonctions pour stocker, analyser et afficher toutes les
informations.
Principaux composants logiciel d’un SIG : Outils pour saisir et manipuler les informations
géographiques, Système de gestion de base de données Outils géographiques de requête, analyse
et visualisation. Interface graphique utilisateur pour une utilisation facile.

Données
Les données sont certainement les composantes les plus importantes des SIG. Les données
géographiques et les données tabulaires associées peuvent, soit être constituées en interne, soit
acquises auprès de producteurs de données.

Utilisateurs
Un SIG étant avant tout un outil, c’est son utilisation (et donc, son ou ses utilisateurs) qui permet
d’en exploiter la quintessence. Les SIG s’adressent à une très grande communauté d’utilisateurs
depuis ceux qui créent et maintiennent les systèmes, jusqu’aux personnes utilisant dans leur travail
quotidien la dimension géographique. Avec l’avènement des SIG sur Internet, la communauté
des utilisateurs de SIG s’agrandit de façon importante chaque jour et il est raisonnable de penser
qu’à brève échéance, nous serons tous à des niveaux différents des utilisateurs de SIG.

Méthodes
La mise en œuvre et l’exploitation d’un SIG ne peut s‘envisager sans le respect de certaines règles
et procédures propres à chaque organisation.

2.3 - Comment fonctionne un SIG ?


Un SIG stocke les informations concernant le monde sous la forme de couches thématiques
pouvant être reliées les unes aux autres par la géographie. Ce concept, à la fois simple et puissant
a prouvé son efficacité pour résoudre de nombreux problèmes concrets.

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Références géographiques

L’information géographique contient soit une référence géographique explicite (latitude &
longitude ou grille de coordonnées nationales) ou une référence géographique implicite (adresse,
code postal, nom de route…).
Le géocodage, processus automatique, est utilisé pour transformer les références implicites en
références explicites et permettre ainsi de localiser les objets et les événements sur la terre afin de
les analyser.

Modèles de données vecteurs et raster

Les Systèmes d’Information Géographique exploitent deux différents types de modèles


géographiques :

Le modèle vecteur

Dans le modèle vecteur, les informations sont regroupée sous la forme de coordonnées x, y. Les
objets de type ponctuel sont dans ce cas représentés par un simple point. Les objets linéaires
(routes, fleuves…) sont eux représentés par une succession de coordonnées x,y. reliés par de
segments de droite. Les objets polygonaux (territoire géographique, parcelle…) sont, quant à eux,
représentés par une succession de coordonnées délimitant une surface fermée. Le modèle
vectoriel est particulièrement utilisé pour représenter des données discrètes.

Le modèle raster

Le modèle raster, quant à lui, est constitué d’une matrice de points pouvant tous être différents
les uns des autres. Il s’adapte parfaitement à la représentation de données variables continues
telles que la nature d’un sol…
Chacun de ces deux modèles de données dispose de ses avantages. Un SIG moderne se doit
d’exploiter simultanément ces deux types de représentation.

2.4 - Les principales fonctions d'un SIG


Saisie
Avant d’utiliser des données papier dans un SIG, il est nécessaire de les convertir dans un format
informatique. Cette étape essentielle depuis le papier vers l’ordinateur s’appelle digitalisation.
Les SIG modernes sont capables d’automatiser complètement ces tâches pour des projets
importants en utilisant la technologie des scanners. D’autres projets moins importants peuvent se
contenter d‘une phase de digitalisation manuelle (table à digitaliser). Aujourd’hui de nombreuses
données géographiques sont disponibles dans des formats standards lisibles par les SIG. Ces
données sont disponibles auprès de producteurs de données et peuvent être directement
intégrées à un SIG.

Manipulations
Les sources d’informations (comme celles décrites précédemment) peuvent être d’origines très
diverses. Il est donc nécessaire de les harmoniser afin de pouvoir les exploiter conjointement
(c’est le cas des échelles, du niveau de détail, des conventions de représentation…). Les SIG
intègrent de nombreux outils permettant de manipuler toutes les données pour les rendre
cohérentes et ne garder que celles qui sont essentielles au projet. Ces manipulations peuvent,
suivant les cas n’être que temporaires afin de se coordonner au moment de l’affichage ou bien
être permanentes pour assurer alors une cohérence définitive des différentes sources de données.

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Gestion
Si pour les petits projets il est envisageable de stocker les informations géographiques comme de
simples fichiers, il en est tout autrement quand le volume de données grandit et que le nombre
d’utilisateurs de ces mêmes informations devient important. Dans ce cas il est essentiel d’utiliser
un SGBD (Système de Gestion de Bases de Données) pour faciliter le stockage, l’organisation et
la gestion des données. Un SGBD n’est autre qu’un outil de gestion de la base de données.

Il existe de nombreux types de SGBD, mais en Système d’Information Géographique, le plus


utilisé est le SGBDR (Système de Gestion de Bases de Données Relationnel). Les données y sont
représentées sous la forme de tables utilisant certains champs comme lien. Cette approche qui
peut paraître simpliste offre une souplesse et une flexibilité sans équivalent permettant aux SIG
de s’adapter à tous les cas de figure.

Interrogation et analyses
Disposant d’un SIG et de données, vous allez pouvoir commencer par poser des questions
simple telles que :

A qui appartient cette parcelle ?


Lequel de ces deux points est le plus loin ?
Où sont les terrains utilisables pour une industrie ?

Et des questions intégrant une analyse, comme par exemple :


Quels sont les terrains disponibles pour construire de nouvelles maisons ?
Quels sont les sols adaptés à la plantation de chênes ?
Si je construis une autoroute ici, quel en sera le trafic ?
Les GIS procurent à la fois des outils simples d’interrogation et de puissantes solutions d’analyses
accessibles à tous les publics.

Les SIG modernes disposent de nombreux et puissants outils d’analyse, mais deux d’entre eux
apparaissent comme particulièrement essentiels :

L’analyse de proximité
- Combien existe-t-il de maisons dans une zone de 100 mètres de part et d’autre de cette
autoroute ?
- Quel est le nombre total de client dans un rayon de 10 km autour de ce magasin ?

Pour répondre à ces questions, les SIG disposent d’algorithmes de calcul appelés " buffering "
afin de déterminer les relations de proximité entre les objets.

Analyse spatiale

L’intégration de données au travers des différentes couches d’information permet d’effectuer une
analyse spatiale rigoureuse. Cette analyse par croisement d’information, si elle peut s’effectuer
visuellement (à l’identique de calques superposés les uns aux autres) nécessite souvent le
croisement avec des informations alphanumériques. Croiser la nature d’un sol, sa déclivité, la
végétation présente avec les propriétaires et les taxes payées est un exemple d’analyse
sophistiquée que permet l’usage d’un SIG.

Visualisation
Pour de nombreuses opérations géographiques, la finalité consiste à bien visualiser des cartes et

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des graphes. Une carte vaut mieux qu’un long discours. La carte est en effet un formidable outil
de synthèse et de présentation de l’information.

Les SIG offrent à la cartographie moderne de nouveaux modes d’expression permettant


d’accroître de façon significative son rôle pédagogique. Les cartes créées avec un SIG peuvent
désormais facilement intégrer des rapports, des vues 3D ; des images photographiques et toutes
sortes d’éléments multimédia.

2.5 - Les données pour un SIG

De quelles données ai-je besoin ?

Si l’on considère un Système d’Information Géographique comme un moteur, il est essentiel


pour qu’il fonctionne de l’alimenter avec un carburant. Dans l’univers des SIG, ce carburant ce
sont les données.

Si vous n’êtes pas familier avec les données cartographiques et les autres bases de données,
posez-vous d’abord la question " quel est l’usage de ces données et qu’elle en est la finalité ? "Nous vous
proposons de découvrir ici quelques grands thèmes de données disponibles aujourd’hui sur le
marché sachant que de nombreux projets SIG aujourd’hui dans le monde s’appuient sur ces
catalogues

Les données cartographiques de base

Elles incluent les routes et autoroutes, les limites administratives, les noms de communes, les
cours d’eau, les espaces verts et d’une façon générale toutes les informations habituelles
disponibles sur une carte papier. Ces données sont majoritairement disponibles sous la forme
raster

Les cartes et données sectorielles

Elles intègrent des informations sur la démographie, les habitudes de consommation, les aspects
financiers, la santé, les télécommunications, la criminalité, la sécurité civile, les entreprises, les
transports et de nombreuses autres informations sectorielles. Ces données sont disponibles
suivant les cas en format cartographique ou sous forme de données tabulaires.

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Les cartes et données environnementales

Elles réunissent les informations sur l’environnement, le climat, les risques liés à l’environnement,
les images satellites, la topographie et les ressources naturelles.

Les cartes et données de références mondiales


Elles illustrent une représentation mondiale intégrant les frontières et toutes les informations liées
à chaque pays (populations, revenus, PIB, économie…).

Comment trouver les données dont j’ai besoin ?

S'il existe plusieurs offres de données en France et dans le Monde, celles ci ne sont pas toujours
exhaustives et compatibles les unes avec les autres. C’est pourquoi il existe chez ESRI France,
CARTOSPHERE, dont la vocation est de bâtir et de proposer les catalogues de données les plus
cohérents et opérationnels sur l’ensemble du territoire. ESRI France n’étant pas producteur de
données, c’est au travers de coéditions avec les plus grands producteurs français et européens que
CARTOSPHERE vous propose un catalogue unique sur le marché. ESRI France entretien des
relations étroites et privilégiées avec l’IGN, Téléatlas, NAVTEQ…

Un véritable atlas géographique sur internet

Le nouveau site cartographique du " National Geographic Society " illustre parfaitement la
diversité et la richesse des données disponibles. Vous trouverez sur ce site un véritable atlas
géographique interactif intégrant une partie des données évoquées ci dessus. Ce site exploite les
technologies ESRI de diffusion cartographique sur le web. Ex : http//www.gadrn.org.

2.6 - Les technologies liées aux SIG


Si les Systèmes d’Information Géographique semblent proches d’autres technologies telles que la
CAO, le traitement d’image et la gestion de bases de données, ils demeurent les seuls outils
adaptés à la visualisation et l’analyse de données géographiques.

S'il n’existe pas de règles établies pour positionner toutes ces technologies les unes par rapport
aux autres, nous vous proposons néanmoins ici d’évoquer leurs principales différences.

CAO (Conception Assistée par Ordinateur).Un système de CAO a pour vocation d’aider à la
conception et à la modélisation de bâtiments, d’infrastructures et de produits manufacturés. Un
système de CAO procède par assemblage d’éléments dont les caractéristiques sont fixes pour
réaliser une infrastructure globale. Ces systèmes requièrent quelques règles (spécifiant comment
assembler ces composants) et des capacités d’analyse très limitées.

20
Si certains logiciels de CAO sont proposés pour la mise en œuvre de solutions SIG, leurs
capacités demeurent très réduites et inadaptées pour l’analyse et la gestion d’importantes bases de
données géographiques.

Traitement d’image et GPS

Le traitement et l’interprétation d’image sont à la fois l’art et la science permettant de mesurer


notre planète grâce aux satellites, à la photographie aérienne et à l’utilisation des GPS. Ces
différentes sources d’images et de mesures, permettent la collecte d’informations qui seront
traitées, visualisées, analysées et interprétées.

Ils ne peuvent être comparés aux SIG car ne traitant que les images ils ne permettent pas
d’analyser et de gérer les nombreuses autres grandes familles de données. Les solutions de
traitement d’images n’en demeurent pas moins des auxiliaires précieux aux SIG dans leur
ensemble.

SGBD (Systèmes de Gestion de Bases de Données)

Les Systèmes de Gestion de Bases de Données sont spécialisés dans le stockage et la gestion de
tous types d’informations y compris les informations géographiques. Les SGBD sont optimisés
pour stocker et retrouver des informations. De nombreux SIG s’appuient sur ces capacités des
SGBD pour organiser et localiser leurs données. Mais le rôle des SGBD s’arrête là, car ils ne
disposent pas des outils de visualisation et d’analyse propres aux Systèmes d’Information
Géographique.

2.7 - Le SIG dans votre vie quotidienne

Dans notre monde actuel, plus vous avez d’information pertinente à votre disposition, plus il est
facile de prendre une décision réfléchie et construite. Les évolutions technologiques nous
procurent une masse importante d’informations provenant du monde entier sous des formes
différentes (rapports, statistiques, multi-média, photographie numérique…)

Un Système d’Information Géographique vous permet d’exploiter toutes ces informations qui
disposent d’une localisation spatiale ou d’une adresse. Mais à la différence d’une carte papier, un
SIG vous permet de visualiser sous forme de couches structurées toutes les informations dont
vous avez besoin et d’exclure celles qui vous sont inutiles.

Vous êtes capable d’intégrer, visualiser, gérer, analyser, résoudre et présenter les informations de
façon tout à fait nouvelle.

Les relations entre les informations apparaissent plus évidentes, leur apportant une valeur ajoutée
indéniable.

C’est à partir de données d’origines diverses, traitant de thématiques différentes qu’il sera possible
grâce à un SIG de produire une information nouvelle et pertinente apportant un nouvel éclairage
sur le sujet traité.

Les SIG vous offrent tous les outils modernes pour créer des cartes, y intégrer des informations,
visualiser les scénarios, résoudre des problèmes complexes, présenter efficacement vos idées et
mettre en place des solutions efficaces comme jamais auparavant.

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Les SIG sont aujourd’hui utilisés par des individus et des organisations de toute taille, des écoles,
des gouvernements et des entreprises pour chercher de nouvelles voies dans la résolution de leurs
problèmes.

2.8 - Les domaines d'application

L’Etat et les collectivités locales

Adopté par les décideurs dans une multitude de secteurs et de multiples façons, un logiciel SIG
permet à ses utilisateurs de gérer et de manipuler leurs données de manière judicieuse. Les
analystes sont à même de déterminer les caractéristiques et les processus de projets viables ou
non. Grâce à un logiciel SIG, les stratèges se donnent les moyens de créer les bases qui
garantiront la longévité des communautés prospères, du commerce et de l’administration ainsi
que la longévité des ressources de la planète.
L’Etat
Les organismes gouvernementaux font confiance à la technologie SIG pour établir des règles et
légiférer ainsi que pour renforcer l’aide sociale apportée à leurs concitoyens. Un SIG est en outre
un moyen judicieux pour ces organismes de fournir des informations publiques.
Collectivités locales
Les collectivités Locales font appel à un SIG pour organiser entre autres, des informations sur le
cadastre, l’urbanisme, le développement économique, le patrimoine, les réseaux et toutes les
informations publiques.

Gestion et préservation de l’environnement

Océans
Un SIG marin utilise des données sur les océans et les mers pour représenter des phénomènes
survenant dans les eaux littorales et des grands fonds, comme les courants, la salinité, la
température, la masse biologique et écologique et la densité.
Terres et sols
Des informations précises sur le paysage local sont indispensables dans la prise de décision sur ce
qu’il faut protéger et comment le protéger. Les cartes numériques de sites peuvent être liées à des
bases de données relationnelles qui stockent des données topographiques, à des données de base,
de la documentation sur les sites et à des photographies numériques aériennes.

Faune
Un SIG est un outil important dans la gestion et la protection des habitats et des espèces.
Un SIG permet d’étudier les populations animales à diverses échelles et fournit des outils
analytiques pour étudier les corridors d’habitats, les schémas de migration et l’influence des parcs
et réserves naturelles sur la préservation de la faune.
Végétation
Un SIG représente l’outil idéal pour cartographier et inventorier la végétation et mieux
comprendre pourquoi certaines espèces sont menacées ou en danger.

Recherche

Un SIG représente l’outil idéal pour les chercheurs. Grâce à lui, ils peuvent modéliser le monde
réel, classer et observer des phénomènes et prévoir les changements à venir.
Les modèles de données ArcGIS® ont pour fonction de proposer des modèles réalistes pour la
mise en œuvre de projets SIG. Ainsi, il devient plus facile pour les chercheurs et les
professionnels de stocker, d’analyser et d’interroger les données. ESRI a créé un grand nombre

22
de modèles de données pour faciliter l’utilisation des couches de données afin d’étudier les
relations et de rechercher de nouvelles méthodes pour représenter le monde qui nous entoure.

Education du CP à la terminale

Un SIG aide les élèves de tout âge à comprendre l’importance de la géographie et de ses
applications. Un SIG permet aux élèves et aux professeurs d’aborder des sujets qui suscitent (et
entretiennent) un raisonnement critique, un apprentissage intégré et diverses aptitudes à tous les
niveaux scolaires.

Universités

L’avancée des SIG a donné naissance à des millions d’offres d’emploi. Plus de 3 000
établissements d’enseignement supérieur et universités ont développé des cours et programmes
conduisant à des diplômes et certificats en SIG.

Science et éducation

Si un SIG peut vous aider à prévoir l’avenir, il vous permet aussi d’étudier le passé, en intégrant
des données historiques à des cartes interprétatives. Un SIG représente l’outil idéal pour les
chercheurs qui, grâce à lui, peuvent modéliser le monde. Un SIG aide ses utilisateurs à prendre de
meilleures décisions pour gérer les ressources, assurer des services et fédérer durablement des
communautés.

Prévention / Sécurité

Un SIG est un outil efficace dans la lutte contre la criminalité. Les experts de la police se servent
d’un SIG pour la planification et la modélisation d’événements, la planification tactique et
stratégique et la cartographie des lieux d’incidents. Des programmes dirigés par des services de
police offrent à tous leurs officiers un accès aux informations sur les délits commis dans toute la
ville.

Sécurité civile

Un SIG est utilisé aux niveaux local, régional et national, pour les interventions d’urgence dans
les domaines suivants : la détection, l’évaluation des risques, la prévention et l’aide à la décision en
contexte de crise. Exploité à la fois dans le cadre d’événements naturels ou provoqués par
l’homme, le SIG fait désormais partie des procédures communes dans les activités de sécurité
civile et d’intervention d’urgence. Les régions, départements, communes, municipalités et l’Etat
ont recours à un SIG qui leur sert de cadre de travail commun pour organiser et partager les
données dans un monde numérique.

Défense

La défense utilise les SIG pour les services de renseignements, l’analyse de terrain, la planification
de mission et la gestion d’infrastructures.

Transports

En ce qui concerne les transports, un SIG répond à trois besoins différents. La gestion des
infrastructures, la gestion des parcs et de la logistique et la gestion des transits. Un SIG fournit

23
des informations sur l’analyse et la planification des réseaux, le suivi et l’acheminement des
véhicules, le suivi des stocks et l’analyse de la planification des itinéraires.

Télécommunications

Un SIG offre aux sociétés de télécommunications un éventail de solutions, qui permettent


l’analyse des relations entre la couverture des signaux, l’édition de résultats de tests, la gestion des
dossiers d’incidents, le suivi des requêtes clients et d’une façon plus générale tout le reporting de
l'entreprise.

Santé

Toute gestion de services de soins et de santé qui se veut efficace fait appel à un SIG non
seulement pour indiquer quelles ressources et quels besoins existent, mais également où les
trouver. En outre, les experts de la santé se sont équipés de SIG pour surveiller l’épidémiologie et
la santé publique. Ils peuvent suivre géographiquement les indicateurs de santé à différentes
échelles, identifier les sites épidémiologiques et rechercher les sites à risques écologiques. Certains
services de santé publique utilisent par exemple un SIG pour les programmes de lutte contre les
moustiques.

Prévention / Sécurité

Un SIG est un outil efficace dans la lutte contre la criminalité. Les experts de la police se servent
d’un SIG pour la planification et la modélisation d’événements, la planification tactique et
stratégique et la cartographie des lieux d’incidents.

Agriculture

Un SIG fournit des capacités analytiques qui sont au cœur de tout système agricole de précision
réussi.
Un SIG permet aux agriculteurs d’effectuer des analyses spatiales, propres aux sites, sur des
données agronomiques.

Immobilier

Qu’il s’agisse de gestion de contacts sur carte ou de l’analyse sophistiquée des investissements
dans les grands groupes immobiliers, les agences immobilières s’appuient largement sur la
cartographie électronique. Un grand nombre d’agents immobiliers ont développé leurs activités
en utilisant Internet pour commercialiser les biens dont ils avaient la charge.

Assurances

Un grand nombre de compagnies d’assurance ont fait de leur SIG l’élément central de leurs
activités en l’utilisant pour visualiser, analyser et répartir les risques.

Commerce/Finance

Les analystes financiers ont recours à des SIG pour cibler leurs marchés en visualisant les besoins
en services financiers. Des sociétés telles que Metropolitan Life et Chase Manhattan Bank font
appel aux logiciels ESRI® pour améliorer la rentabilité et atteindre une excellence opérationnelle.

24
Média

Certaines sociétés de médias se sont munies d’un SIG notamment pour analyser les tirages et
prospecter de nouveaux annonceurs, mais aussi pour créer des cartes qui seront utilisées dans les
parutions elles-mêmes.

Commerce de détail

Les entreprises conservent des informations sur les ventes, les clients, les stocks, les profils
démographiques et les listes de diffusion, qui sont autant d’éléments associés à des localisations
géographiques. De ce fait, les directeurs, stratèges marketing, analystes financiers et gestionnaires
utilisent de plus en plus des SIG pour organiser, analyser et présenter leurs données d’entreprise.

Gestion de l’énergie

Le processus d’acheminement de l’énergie repose largement sur des informations géographiques.


De la conception des réseaux à la gestion des interruptions de service, plus de 80 % de la gestion
des données réalisée par les services publics porte sur des composants spatiaux et profitent donc
pleinement des potentialités des SIG.

Gaz

La gestion des sources de gaz et des pipelines physiques se fait à partir d’un SIG qui permet
d’obtenir toutes les informations, allant des caractéristiques des stations de production jusqu’aux
conduites d’acheminement.

Electricité

Le SIG permet d’exploiter la base de données des installations électriques pour la maintenance,
et l’intervention lors d’interruptions de services.
Eau et eaux usées

Dans des services ressources hydrauliques, les cartes de haute résolution détaillent la localisation
géographique des pipelines souterrains, bassins versants, réservoirs et installations
hydroélectriques. La base de données d’informations permet au service d’évaluer les possibilités
de développement.

Foresterie

Les services de foresterie se servent d’un SIG comme composant clé permettant de gérer les
ressources de gros bois d’œuvre et de maintenir une gestion durable des forêts. Ces organismes
tirent partie des fonctionnalités SIG pour des applications très diverses : estimation des sols,
analyse du marché de gros bois d’œuvre, planification des itinéraires des récoltes et visualisation
du paysage rural.

Exploitation minière

La modélisation des terrains et des gisements, l’exploration, le forage, les programmes


d’exploitation, la remise en état et la réhabilitation sont des éléments cartographiques et
numériques importants pour l’exploitation minière.

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Ressources naturelles

L’exploration de pétrole et de gaz, l’aménagement hydraulique, la gestion du gros bois d’œuvre et


les opérations minières sont autant d’éléments qui nécessitent une évaluation fiable pour favoriser
la croissance dans les zones capables de la soutenir, tout en évitant la pollution des rivières ou la
destruction des ressources. Le délicat équilibre entre le développement industriel et la
préservation de l’environnement nécessite des outils de modélisation et des outils analytiques de
données spatiales.

Eau

Un SIG est utilisé à l’échelle mondiale dans les laboratoires d’écologie, les services de
planification, les parcs, les agences et les organismes à but non lucratif pour promouvoir un
développement durable. Des comités sur les bassins versants ont recours à un SIG pour la mise
en carte et la planification des habitats, des terrains marécageux et de la qualité de l’eau. Ils
exploitent un SIG pour cartographier les eaux, y compris les bassins versants en amont, les
caractéristiques des canaux, le flux saisonnier, l’utilisation des terres adjacentes et les
caractéristiques naturelles de l’habitat existant.

Incendies/Services médicaux d’urgence/Désastre

Un SIG permet aux responsables chargés de la sécurité publique de planifier efficacement les
interventions d’urgence, de déterminer les priorités, d’analyser les événements passés et de
prévoir les événements futurs. De nombreux services d’incendie ont adopté un SIG pour fournir
des informations critiques aux équipes d’intervention, dès le départ des véhicules ou pendant le
trajet jusqu’aux lieux de l’urgence, afin d’apporter une assistance dans la planification tactique.

Transports

En ce qui concerne les transports, un SIG répond à trois besoins différent la gestion des
infrastructures, la gestion des parcs et de la logistique et la gestion des transits. Un SIG fournit
des informations sur l’analyse et la planification des réseaux, le suivi et l’acheminement des
véhicules, le suivi des stocks et l’analyse de la planification des itinéraires.

Bibliothèques et musées

Un SIG permet de créer des cartes interactives pour les expositions dans les musées que les
visiteurs peuvent ensuite consulter pour découvrir un personnage, un lieu ou un événement.
Un SIG est également un outil de recherche précieux qu’utilisent les scientifiques et les
chercheurs pour nous aider à mieux comprendre les systèmes naturels et les cultures humaines,
de l’anthropologie à la zoologie.

26
27
MODULE III: Le Global Positioning
System (GPS)
Ce module permet de connaître les fonctionnalités du GPS, son utilisation pratique à savoir la
configuration adéquate, la prise des points, la navigation et le transfert des données enregistrées
sur un ordinateur.

3.1. Présentation
Le Global Positioning System (que l'on peut traduire en français par « système de positionnement
mondial »), plus connu sous son sigle GPS, est le principal système de positionnement par satellite
mondial actuel (2006), et de plus il est également actuellement le seul à être entièrement
opérationnel. Ce système mis en place par le Département de la Défense des États-Unis peut
permettre à une personne de connaître la position d'un objet sur la surface de la terre dès l'instant
où celui-ci est équipé du matériel nécessaire au fonctionnement du système. Cet objet peut être la
personne elle-même, lui permettant ainsi de s'orienter sur terre, sur mer, dans l'air ou dans
l'espace (au voisinage de la Terre). Le GPS utilise le système géodésique WGS84, auquel se
réfèrent les coordonnées calculées grâce au système.

Le système GPS comprend au moins 24 satellites artificiels orbitant à 20 200 km d'altitude.


Ces satellites émettent en permanence un signal complexe (code pseudo-aléatoire) daté
précisément grâce à leur horloge atomique, ainsi que des éphémérides permettant le calcul de
leurs coordonnées prédites.

Ainsi un récepteur GPS qui capte les signaux d'au moins quatre satellites peut, en mesurant les
écarts relatifs des horloges, connaître sa distance par rapport aux satellites et, par trilatération,
situer précisément en trois dimensions n'importe quel point placé en dessous des satellites GPS
(avec une précision de 15 à 100 mètres pour le système standard). Le GPS est ainsi utilisé pour
localiser des véhicules roulants, des navires, des avions, des missiles et même des satellites
évoluant en orbite basse.

Concernant la précision, le GPS étant un système développé pour les militaires américains, une
disponibilité sélective (selective availability) a été prévue. Certaines informations peuvent ainsi être
chiffrées et priver les personnes qui ne disposent pas des codes de la précision maximale.
Pendant de nombreuses années, les civils n'avaient accès qu'à une faible précision (environ 100
m). Le 1er mai 2000, le président Bill Clinton a annoncé qu'il mettait fin à cette dégradation
volontaire du service. Depuis, il est courant d'avoir une position précise à 20 mètres ou moins.

Certains systèmes GPS conçus pour des usages très particuliers peuvent fournir une localisation à
quelques millimètres près. Le GPS différentiel (DGPS), corrige ainsi la position obtenue par GPS
conventionnel par les données envoyées par une station terrestre de référence localisée très
précisément. D'autres systèmes autonomes, affinant leur localisation au cours de 8 heures
d'exposition parviennent à des résultats équivalents.

Il est à noter que dans certains cas, seuls 3 satellites peuvent suffire. La localisation en
altitude (axe des Z) n'est pas correcte alors que la longitude et la latitude (axe des X et des Y) sont
encore bonnes. On peut donc se contenter de trois satellites lorsque l'on évolue au-dessus d'une

28
surface « plane » (océan, mer). Ce type d'exception est surtout utile au positionnement d'engins
volants (avions, etc.) qui ne peuvent de toute façon pas se reposer sur le seul GPS, trop imprécis
pour leur donner leur altitude.

3.2 - Composition
Le système GPS est composé de 3 parties distinctes, appelées encore segments:

Le segment spatial est constitué actuellement d'une constellation de 30 satellites (NAVSTAR


pour Navigation Satellite Timing And Ranging). Ces satellites évoluent sur 6 plans orbitaux ayant tous
une inclinaison d'environ 55° sur l'équateur. Ils suivent une orbite quasi circulaire à une altitude
de 20 000 à 20 500 km qu'ils parcourent en 11 heures 58 minutes à une vitesse de 13 000 km/h. Il
y a eu jusqu'à présent 3 Blocs de satellites :
Bloc I : 11 satellites mis en orbite entre 1978 et 1985. Fabriqués par Rockwell International, ils
étaient prévus pour une mission moyenne de 4,5 ans et une durée de vie de 5 ans, mais leur durée
de vie moyenne s'éleva à 8,76 années ; l’un d’entre eux est même resté pendant 10 ans en activité.
Leur mission principale était de valider les différents concepts du système GPS. Aujourd’hui, plus
aucun satellite du Bloc I n'est encore en service.
Bloc II : Ce sont les premiers satellites opérationnels du système GPS. De nombreuses
améliorations ont été apportées à ces satellites par rapport à la version précédente, notamment en
ce qui concerne leur autonomie. Ils sont capables de rester 14 jours sans contact avec le segment
sol tout en gardant une précision suffisante. Neuf satellites furent lancés en 1989 et 1990. Bien
qu'on ait estimé leur durée de vie à 7,5 ans, la plupart d'entre eux sont restés en fonction pendant
plus de dix ans. Il reste aujourd'hui un satellite du Bloc II encore actif.
Bloc IIA : Lancés à partir de 1990, ils correspondent à une version perfectionnée des satellites du
Bloc II Initial : ils ont été équipés pour fonctionner en mode dégradé pour les civils. Ils sont
équipés de 2 horloges atomiques au césium et 2 horloges au rubidium. Ils ont marqué à partir de
1993 le début de la phase opérationnelle du GPS. Actuellement 15 satellites du Bloc IIA sont
actifs .
Bloc IIR : Dotés d'une meilleure autonomie, ces satellites mis en orbite à partir de 1996 peuvent
se transmettre mutuellement des messages sans aucun contact au sol, permettant ainsi aux
opérateurs du système de pouvoir communiquer avec des engins qui leurs sont inaccessibles dans
une communication directe. Ils ont équipés de 3 horloges atomiques au rubidium. Quatorze
satellites du Bloc IIR ont été lancés et sont tous actifs. Les deux derniers sont désignés sous le
sigle IIR-M parce qu'ils émettent sur une nouvelle fréquence civile.
Bloc IIF : Les satellites Bloc IIF (Follow-On) construits par Boeing seront lancés dès 2007. Le
programme vise à atteindre ainsi une constellation de 33 satellites.
Bloc III : Les satellites du Block III sont encore en phase de développement et ont pour but de
faire perdurer le GPS jusqu'en 2030 et plus.
Le segment de contrôle est la partie qui permet de piloter et de surveiller le système. Il est
composé de 5 stations américaines au sol du 50th Space Wing de l'Air Force Space Command, basé
à la Schriever Air Force Base dans le Colorado (la station maîtresse est basée à Colorado Springs)
dans la base de Cheyenne Mountain. Leur rôle est d'enregistrer toutes les informations émises par
les satellites, pour calculer les positionnements.

29
Figure 12 : Trois récepteurs GPS
Le segment utilisateur regroupe l'ensemble des utilisateurs civils et militaires qui ne font que
recevoir les informations des satellites. Les récepteurs sont passifs, et le système ne peut donc
être saturé : le nombre maximum d'utilisateurs GPS est illimité.

3.3 - Principe de fonctionnement


Le GPS fonctionne grâce au calcul de la distance qui sépare un récepteur GPS et plusieurs
satellites. La position des 30 satellites étant transmise régulièrement au récepteur, celui-ci peut,
grâce à la connaissance de la distance qui le sépare des satellites, connaître ses coordonnées.

Grâce à une constellation de 21


satellites de positionnement,
n'importe quel point de la
surface terrestre peut être
localisé avec un récepteur au
sol, selon une précision variable
suivant le type de récepteur et
les méthodes de recueil et de
traitement des données. Le
GPS, auquel s'adjoindra vers
2006-2008 le système européen
Galileo, peut ainsi servir aussi
bien en géodésie qu'en
topométrie, ce qui permet de
remplacer progressivement les
réseaux géodésiques par des
stations GPS

Figure 13 : Constellation de satellites tournant autour de la Terre

Mesure de la distance du récepteur par rapport à un satellite


Les satellites envoient des ondes électromagnétiques (micro-ondes) qui se propagent à la vitesse
de la lumière. Connaissant la vitesse de propagation de la lumière, on peut alors calculer la
distance qui sépare le satellite du récepteur en connaissant le temps que l'onde a mis pour
parcourir ce trajet.

30
Pour mesurer le temps mis par l'onde pour lui parvenir, le récepteur GPS compare l'heure
d'émission (incluse dans le signal) et de réception de l'onde d'émission par le satellite. Cette
mesure est appelée pseudo-distance (pseudo range), car il ne s'agit pas directement d'une distance,
mais d'une mesure entachée d'une erreur de synchronisation des horloges du satellite et du
récepteur (cette erreur peut être modélisée sur une période assez courte à partir des mesures sur
plusieurs satellites). Une erreur d'un millionième de seconde provoque une erreur de 300 mètres
sur la position !

Décalage de l'horloge du récepteur


La difficulté est de synchroniser les horloges des satellites et celle du récepteur. Ce dernier ne
peut bien entendu pas bénéficier d'une horloge atomique comme les satellites et doit pourtant
fonctionner avec une heure particulièrement précise pour parvenir à calculer la distance entre
l'émetteur et le récepteur.
C'est pour cette raison que 4 satellites sont nécessaires afin de résoudre une équation
mathématique à 4 inconnues qui sont la position dans les 3 dimensions plus le décalage de
l'horloge du récepteur avec l'heure GPS.
Outre l'incertitude associée à l'horloge du récepteur, la relativité restreinte et la relativité générale
interviennent fondamentalement. La première démontre que le temps ne s'écoule pas de la même
façon dans le référentiel du satellite, parce que celui-ci possède une grande vitesse par rapport au
référentiel du récepteur. La seconde explique que la plus faible gravité au niveau des satellites
engendre un écoulement du temps plus rapide que celui du récepteur. Le système tient compte de
ces deux effets relativistes pour synchroniser les horloges.
Erreurs possibles et amélioration du système (DGPS)
La plupart des récepteurs sont capables d'affiner leurs calculs en utilisant plus de 4 satellites (ce
qui rend les calculs plus robustes) tout en ôtant les sources qui semblent peu fiables.
Le GPS n'est pas utilisable dans toutes les situations : le signal émis par les satellites NAVSTAR
étant assez faible, la traversée des couches de l'atmosphère est un facteur qui perturbe la précision
de la localisation; de même, les simples feuilles des arbres peuvent absorber le signal et rendre la
localisation hasardeuse. De la même façon, l'effet canyon, particulièrement sensible en milieu
urbain, consiste en l'occultation d'un satellite par le relief (un bâtiment par exemple) ou pire
encore, en un écho du signal contre une surface qui n'empêchera pas la localisation mais fournira
une localisation fausse (problèmes des multi-trajets des signaux GPS).
En l'absence d'obstacles, il reste quand même un facteur de perturbation important : la traversée
des couches basses de l'atmosphère. La présence d'humidité et les modifications de pression de la
troposphère modifient l'indice de réfraction n et donc la vitesse (et la direction) de propagation
du signal radio. Si le terme hydrostatique est actuellement bien connu, les perturbations dues à
l'humidité nécessitent, pour être corrigées, la mesure du profil exact de vapeur d'eau en fonction
de l'altitude, une information difficilement collectable, sauf par des moyens extrêmement onéreux
comme les lidars, qui ne donnent que des résultats parcellaires. Les récepteurs courants intègrent
un modèle de correction.
Il existe un autre facteur de perturbation atmosphérique : la traversée de l'ionosphère. Cette
couche ionisée par le rayonnement solaire modifie la vitesse de propagation du signal. La plupart
des récepteurs intègrent un algorithme de correction mais en période de forte activité solaire,
cette correction n'est plus assez précise. Pour corriger plus finement cet effet, certains recepteurs
(bi-fréquences) utilisent le fait que les deux fréquences du signal GPS (L1 et L2) ne sont pas
affectées de la même façon et recalculent ainsi la perturbation réelle.
De plus, il existe des dispositifs comme le GPS différentiel (Differential GPS ou DGPS), qui
permettent d'améliorer la précision du GPS en réduisant la marge d'erreur du système. Le
principe du DGPS est basé sur le fait qu'en des points voisins, les effets des erreurs de mesure
(comme d'ailleurs les effets des erreurs ajoutées volontairement) sont très semblables : il suffit
donc d'observer en un point connu les fluctuations des mesures, et de les transmettre à un

31
récepteur observant les mêmes satellites, pour permettre à celui-ci de corriger une grande partie
des erreurs de mesure, qu'elles soient liées au satellite (horloge), aux conditions de propagation
(effets troposphériques, etc.) ou à des fluctuations volontaires du signal émis. On peut ainsi
passer d'une précision de l'ordre de 10 à 20 mètres à une précision de 5 à 3 mètres sur une grande
zone (plusieurs milliers de km) à partir d'un ensemble de stations fixes, idéalement réceptrices des
mêmes satellites que les terminaux mobiles et qui calculent en permanence l'erreur de
positionnement du GPS (puisqu'elles connaissent exactement leur position) et transmettent cette
information par radio ou par satellite (INMARSAT ou autre).

Figure 14 : Principe du GPS différentiel

Le mode "différentiel" existe en plusieurs variantes ; la plus élaborée utilise la mesure des erreurs
sur la phase des signaux, et non sur les pseudo-distances ; à partir d'une station située sur un
point connu distant de quelques kilomètres, on obtient ainsi à l'aide du GPS des positions
précises à quelques centimètres près dans les trois dimensions (GPS géodésique ou cinématique)
ou même quelques millimètres avec des logiciels de traitement très élaborés.
L'Union européenne a développé EGNOS, un réseau de quarante stations au sol dans toute
l’Europe, qui améliore la fiabilité et la précision des données du GPS, et corrige certaines erreurs.

Conversion des informations obtenues

Le positionnement 3D donne ainsi les coordonnées du récepteur dans l'espace, dans un repère
à 3 axes et qui a pour origine le centre de gravité des masses terrestres. Pour que ces données
soient exploitables, il faut convertir les données (X,Y,Z), en « latitude, longitude, altitude ».

C'est le récepteur GPS qui effectue cette conversion dans le système géodésique WGS84 (World
Geodetic System 84), le système le plus utilisé au monde qui est une référence globale répondant
aux objectifs d'un système mondial de navigation. A noter que l'altitude fournie n'est que très
indicative puisque WGS84 modèlise la Terre sous la forme d'un ellipsoïde et que le relief local
peut s'en écarter sensiblement. Les coordonnées obtenues peuvent naturellement être exprimées
dans un autre système géodésique propre à une région ou un pays.

32
Ainsi le GPS s'avère accessible aux transporteurs routiers, avions, navigateurs, randonneurs,
géomètres, forestiers, automobilistes, etc.

En outre comme l'obtention des coordonnées géographiques du récepteur implique


obligatoirement le calage de l'horloge (ou oscillateur interne) du récepteur sur le temps UTC cette
horloge (ou cet oscillateur) reflète finalement la précision et la stabilité des oscillateurs atomiques
des satellites. On peut donc utiliser un récepteur GPS pour asservir précisément un système en
fréquence. C'est le cas par exemple des réseaux de télécommunications dont les équipements
nécessitent une fréquence avec une stabilité spécifiée pour fonctionner correctement. Beaucoup
de réseaux à travers le monde sont ainsi synchronisés par des récepteurs GPS.

Inconvénients du GPS

Le GPS est un système sous contrôle de l'Armée américaine. Le signal pourrait être dégradé,
occasionnant ainsi une perte importante de sa précision, si le gouvernement des États-Unis le
désirait. C'est un des arguments en faveur de la mise en place du système européen Galileo qui
est, lui, civil et dont la précision théorique est supérieure. La qualité du signal du GPS a été
dégradée volontairement par les États-Unis jusqu'au mois de mai 2001, la précision d'un GPS en
mode autonome était alors d'environ 100 mètres. Depuis l'arrêt de ce brouillage volontaire voulu
par le président américain Bill Clinton, la précision est de l'ordre de 5 à 15 mètres. De plus,
indépendamment du contrôle de l'Armée américaine, la réception des signaux peut assez
facilement être brouillée dans une zone donnée par des émetteurs spécialisés.

Les systèmes concurrents


GLONASS est le système russe, qui n'est pas pleinement opérationnel.
Beidou est le système de positionnement chinois, opérationnel uniquement sur le territoire
chinois et régions limitrophes (il utilise des satellites géostationnaires. Le nombre exact n'est pas
connu et varie fort selon les sources).
Galileo est le système civil européen en cours de déploiement.

D'autres systèmes de géolocalisation sont employés, sans atteindre le degré de précision des
précédents.

Le plus usité reste la téléphonie mobile par identification de (ou des) l'antenne la plus proche. Sa
précision reste directement dépendante de la densité de maillage en antennes et n'est au plus que
de quelques kilomètres en milieu rural.

Logiciels GPS
http://sourceforge.net/projects/garmingpstool/ est un logiciel en Java qui enregistre les données
en XML pour pouvoir les échanger avec d'autres logiciels de géographie;
http://www.mgix.com/gps3d est un logiciel capable d'afficher des données GPS sur une vue en
3D du monde avec des fonds de cartes;
http://gpsdrive.kraftvoll.at/ est un logiciel GTK qui s'adresse plus particulièrement aux
automobilistes et sait télécharger les cartes routières depuis Internet;
http://www.kflog.org/fr/ est un logiciel KDE pour les pilotes de planeurs.
http://www.arpentgis.com est un logiciel commercial de cartographie par GPS;
http://www.gpstrack.com/ : GPS track est un logiciel plus particulièrement destinées à la
randonnée, utilisable avec des cartes scannées.

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http://earth.google.com/ est le fameux logiciel issus de Google avec représentation de la Terre
en 3D, possibilité de connecter le logiciel avec le GPS sur la version Google Earth Plus ou
Google Earth Pro
Tomtom édite plusieurs logiciels de localisation GPS pour PDA

3.4 - Utiliser un GPS avec une carte


On a parfois besoin d’utiliser un GPS avec une carte. Pour cela, il y a des précautions à prendre
obligatoire si l’on veut avoir des précisions sur les localisations. En effet, le GPS utilise par
défaut, le système géodésique WGS84 avec des coordonnées géocentriques (Longitude, Latitude).
Les différentes cartes sont établies dans des systèmes géodésiques qui peuvent varier d’un pays à
un autre. Il faudra donc faire correspondre les systèmes cartographiques entre le GPS et la carte.
Pour la plupart des cartes topographiques du Tchad réalisées par l’IGN (France), la projection
cartographique utilisée est UTM WGS84 sur les fuseaux 33 ou 34. Le système de coordonnées
utilisé est longitude/latitude en degrés sexagésimaux ou en Km. La précaution à prendre est de
configurer si possible le GPS de manière pour qu’il puisse enregistrer les points dans ce système.

3.4 - Acquisition des positions GPS


La prise de point GPS est très simple. Une fois que l’appareil est initialisé et configuré
convenablement, il suffit de l’allumer et d’attendre qu’il capte les signaux envoyés par les satellites
NAVSTAR. Si un nombre de signaux suffisants est capté, le récepteur GPS calcule et affiche les
coordonnées du point dans le système choisi par la configuration.
Le temps de calcul et la précision de localisation varient avec la qualité de réception des signaux.
Pour les meilleurs résultats éviter si possible les altérations des signaux dues aux encombrements
des bâtiments ou des végétaux.

3.5 - Autres fonctions du GPS


Le GPS ne sert pas seulement calculer les positions géographiques. Par rapport à sa technologie
et aux programmes informatiques intégrés, il peut servir de boussole, de tachymètre, d’odomètre
etc. Tous ces instruments permettent de naviguer avec plus d’informations. Le GPS est de plus
en plus perfectionné : la miniaturisation et diversification des fonctions et des utilisateurs ne font
que commencer.
Attention ! Un récepteur GPS est un instrument électronique, il peut tomber en panne ou des
mauvaises manipulations peuvent faire perdre des données précieuses. Vous devez donc prendre
vos dispositions en conséquences lorsque vous naviguez (sécurité) ou enregistrez des données
importantes.

3.6 - Transfert des données


Différents types de récepteurs GPS permettent de faire des échanges de données entre les GPS et
l’ordinateur. Cette possibilité permet par exemple de transférer et d’afficher les points ou groupes
de points (routes) enregistrés par le récepteur sur un ordinateur et inversement. N’importe quel
utilisateur pourra donc réaliser et transférer une carte numérique de l’ordinateur vers le GPS, ce
qui pourrait faciliter la cartographie des objets localisés mais aussi la navigation lors des
déplacements des chercheurs sur le terrain. Pour ces opérations il faut un GPS avec kit de
connexion et un ordinateur équipé d’un logiciel de transfert par exemple MapSource.

34
MODULE IV : Le traitement des données
statistiques
L’une des puissances des SIG et de la géomatique est l’exploitation des données statistiques pour
les analyses, les analyses spatiales. Pour ce, une logique est en vigueur. On parle de bases de
données relationnelles et géoreférencées puisque à référence terrestre. Les données peuvent être
acquises par la saisie ou en fichier numérique mais sous un tableur.
En base de données, les données sont représentées dans un tableau qu’on appelle matrice, les
individus sont en ligne et leur modalité en colonne. Une ligne est appelée « enregistrement » et la
colonne est appelée «champs ».

4.1 – La structuration des données


4.1.1 – Type de données
La base de données SIG est une base qui tient compte du type de variable statistique. Pour cela
pour une variable donnée, on doit tenir compte de la modalité. Les types de données les plus
usuelles dans les bases de données sont au format « texte » ou « chaine », « numérique », « date et
heure », « monétaire » mais les logiciels SIG utilisent aussi le format dit « flottant » pour générer les
formules.

Le format « texte » ou « chaîne » est le format qui permet de stocker les données alpha-
numérique le nombre de caractère peut-être limité;
Le format « numérique » est le format qui permet de stocker les données sous forme de chiffre
pour permettre de faire les calculs (somme, moyenne, etc…). Ce format peut être encore
configuré en entier, en décimal, etc… ;
Le format « date et heure » est le format qui permet de stocker les données sous forme de date ou
heure ;
Le format « monétaire » pour les données exprimées dans une unité monétaire ;
Le format « flottant » est le spécifique dans les SIG et permet de générer les données à partir des
requêtes ou des fonctions du logiciel.

4.1.2 – Le Géocodage

Pour une base de données géoreférencer, la relation entre la base de données et la base
cartographique se fait les codes. L’opération s’appelle géocodage. Il consiste à donner un code
identique à l’individu cartographique et à l’enregistrement qui doit lui correspondre.
Le champ de code est de préférable de type alphanumérique pour respecter les cases au cas où il y
a deux cases avec le premier chiffre 0.

4.2 – La discrétisation

La discrétisation ou encore division en classes permet de classer les données en transformant un


caractère en un caractère ordonné et permet une représentation cartographique aisée. Le nombre

35
de classes quel que soit les méthodes de discrétisation n’est pas limité mais si elle a un but
cartographique, pour que l’œil soit capable de différencier, il faut diviser les données entre 5 et 7
classes.

Tableau 1 : Densité de la population à N'Djaména en 1993

Quartiers Densité/ha

x1 Sara de Gaule 4
x2 Farcha-Milèzi 6
x3 QRAC 43
x4 Cuvette Saint-Martin 44
x5 N'Djari 67
x6 Milèzi 80
x7 Djambal-Bahr 101
x8 Diguel 117
x9 Bololo 121
x10 Hillé-Rogué 156
x11 Madjorio 157
x12 Moursal 164
x13 Hillé-Leclerc (4,4b,5) 167
x14 Dembé 171
x15 Chagoua 187
x16 Hillé-Leclerc (1, 2, 3) 203
x17 Sabangali 213
x18 Farcha 218
x19 Repos 253
x20 Am-Koundjara 254
x21 Am-Toukouï 257
x22 Am-Rikébé 260
x23 Paris-Congo 269
x24 Ambassatna 275
x25 Ardep-Djoumbal 286
x26 Mardjane Daffac 292
x27 Anciens Combattant 292
x28 Champ de courses 293
x29 Gardolé 295
x30 Kabalaye 323
x31 Ridina 366
x32 Sénégalais 424

Source : RGPH93
Tableau 2 : Statistiques sur la densité de N'Djaména en 1993

Nombre d’individus n = 32
Minimum Mini = 4
Maximum Maxi = 424

36
Nombre d’individus n = 32
Moyenne x = 199
Ecart-type ϑ = 104
Nombre de classes souhaité C=5

Il existe deux méthodes de discrétisation qui sont les méthodes mathématiques et les méthodes
graphiques.

4.2.1 – Les méthodes mathématiques


Les méthodes mathématiques de discrétisation sont très nombreuses mais nous en présentons
six (6) qui sont les plus utilisées. Ce sont les classes d’amplitude égale, les moyennes emboîtées,
les quantiles, la discrétisation standardisée, la méthode de Bertin et la méthode de Jenks. Nous ne
faisons pas ici l’analyse multivariée car elle demande à faire beaucoup de calcul alors il faut
disposer de l’outil informatique pour le faire.

4.2.1.1 – Les classes d’amplitude égale


Cette méthode consiste à faire des classes de même étendue. On cherche l’écart entre le
maximum et le minimum que l’on divisera avec le nombre de classes souhaité. Pour rendre la
lecture aisée, on peut arrondir l’amplitude et donner également à la première borne une valeur
arrondie.

Pour notre exemple sur la ville de N’Djaména

Tableau 3 : Les bornes de classes d’amplitude égale avec la densité de la population de N'Djaména en
1993

Amplitude a = (maxi + mini)/C = (424 + 4)/5 = 85


Borne 0 Mini 4
Borne 1 Mini + a 4+85 = 89
Borne 2 Mini + 2a 4+2(85) = 174
Borne 3 Mini + 3a 4+3(85) = 259
Borne 4 Mini + 4a 4+4(85) = 344
Borne 5 Maxi 424

Les classes seront donc :

Tableau 4 : Les classes d'amplitude égale

classe 1 : 4 – 89 classe 4 : 259 - 344


classe 2 : 89 - 174 classe 5 : 344 - 424.
classe 3 : 174 - 259

Ces classes sont faciles à lire mais certaines classes risquent d’être vides ou sous-peuplées si la
distribution est dissymétrique.

37
4.2.1.2 – Les moyennes emboîtées
Avec cette méthode, le nombre de classes est toujours un multiple de 2. La moyenne x divise la
série en deux groupes qui permettent de construire deux classes. A leurs tours les moyennes de
ces deux groupes, x2a et x2b, permettent un nouveau découpage en 4 classes, et ainsi de suite.

Ainsi pour la densité de la population de N’Djaména nous aurons 4 classes suivantes :

Tableau 5 : Les bornes avec les moyennes emboîtées

Borne 0 mini 4
Borne 1 x2a = 1585/15 105
Borne 2 x 199
Borne 3 x2b = 4773/17 280
Borne 4 maxi 424

mini x2a x x2b maxi

4 105 199 280 424


Les moyennes emboîtées sont peu utilisées. Même si les bornes sont significatives, le nombre de
classes limité à une puissance de 2 est souvent contraignant.

4.2.1.3 – Les quantiles


Cette méthode consiste à faire des classes ayant si possible le même nombre d’individus. Deux
individus ayant la même valeur doivent être dans la même classe. Un procédé de calcul consiste
à réaliser les classes d’amplitude égale sur le rang des individus, les bornes représentant alors les
numéros des individus charnières. Par interpolation linéaire, on détermine les valeurs de ces
individus.

Tableau 6 : Les bornes avec les quantiles

Amplitude a = (n-1)/C = (32 – 1)/5 = 6,2


B0 1
B1 1+a 7,2
B2 1 + 2a 13,4
B3 1 + 3a 19,6
B4 1 + 4a 25,8
B5 N 32

Détermination des valeurs des bornes

Borne 0 = mini = 4
Borne1 = [ b1 - (ent b1)] [x8+x7]+x7
= (7,2 -7)(117-101) +101

38
= (0,2 *16)+101
= 104
Borne2 = [b2 - (ent. b2)][x14 - x13] + x13
=(13,4 - 13)(171 - 167) + 167
= (0,4 * 4) + 167
= 168
Borne3 = [b3 - (entb3)][x20 - x19] + x19
= (19,6 - 19)(254 - 253) + 253
= (0,6 * 1) + 253
= 254
Borne 4 = [b4 - (entb4)][x26-x25] + x25
= (25,8 - 25)(292 - 286) + 286
= (0,8 * 6) + 286
= 290,8 ≅ 291
Borne5 = maxi = 424

Ici, ent. = partie entière

Les classes seront :

classe 1 : 4 - 104
classe 2 : 104 - 168
classe 3 : 168 - 254
classe 4 : 254 - 291
classe 5 : 291 - 424

4.2.1.4 - La discrétisation standardisée


Avec cette méthode on détermine d'abord la moyenne et l'écart-type de la série des données. Et
partant de là on divise les classes qui se standardisent autour de la moyenne par l'écart-type.

Si le nombre de classe est pair, la moyenne sépare les classes centrales en deux ;

mini x-2ϑ x-ϑ x x+ϑ x+2ϑ maxi

Si le nombre de classe est impair, la moyenne se trouve au milieu de la classe centrale

mini x-3/2ϑ x-½ϑ x x+½ϑ x+3/2ϑ maxi

Pour notre exemple sur N'Djaména, nous avons un nombre de classe impair alors nous allons
utiliser le deuxième graphique.

4 43 147 251 355 424

199

39
Nos classes seront :

classe1 : 4 - 43 ;
classe2 : 43-147 ;
classe3 : 147 - 251 ;
classe4 : 251 - 355 ;
classe5 : 355 - 424.

4.2.1.5 - La méthode de Bertin


Cette méthode donne toujours un nombre de classes impair. La moyenne divise la série des
données en deux grands groupes : Groupe du côté gauche et groupe du côté droit de la moyenne.
Dans chaque groupe on détermine l'amplitude de division en classe avec les formules suivantes :
amplitude du côté gauche de la moyenne
ag = [(x-mini)/C] * 2
amplitude du côté droit de la moyenne
ad = [(maxi - x)/C]*2

Après avoir déterminé les amplitudes on aura les bornes qui seront définies de la manière
suivante :

Tableau 7 : Les bornes avec la méthode de Bertin

Bornes du côté gauche Bornes du côté droit


b0 = mini b5 = maxi
b1 = mini + ag b4 = maxi - ad
b2 = mini + 2ag b3 = maxi - 2ad

Avec notre exercice nous aurons :

ag = [(199-4)/5]*2 = 78
ad = [(424-199)/5]*2 = 90.
Les bornes seront :

Bornes du côté gauche Bornes du côté droit


b0 = 4 b5 = 424
b1 = 4 + 78 = 82 b4 = 424 - 90 = 334
b2 = 4 + (2*78) = 160 b3 = 424 - (2*90) = 244

mini mini+ag mini+2ag maxi-2ad maxi-ad maxi

4 82 160 244 344 424

40
Nos classes avec la méthode Bertin seront :

classe1 : 4 - 82 ;
classe2 : 82 - 160 ;
classe3 : 160 - 244 ;
classe4 : 244 - 334 ;
classe5 : 344 - 424.

4.2.1.6 - La méthode de Jenks


Cette méthode qui demande beaucoup de calculs exige un ordinateur. Jenks cherchent à ce que
les classes soient les plus distinctes possibles. Pour cela il minimise la moyenne de variance de
chaque classe. D'un autre côté, il cherche à ce que les classes soient

4.2.2 - Les méthodes graphiques


Elles sont aussi appelées les méthodes de seuil. La méthode consiste à présenter la série des
données dans un diagramme à bâton, en colonne ou en bande. Après cela on effectue la
discrétisation en faisant un découpage au niveau des seuils où on peut définir les paliers. Le
nombre de classe est un compromis entre les paliers de la série et les seuils. Deux procédés sont
utilisés pour faire ces diagrammes mais au préalable il faut organiser les valeurs en ordre croissant
: Les digrammes à barre et les digrammes en bâtons ou tuyau d’orgue.

4.2.2.1 – Les méthodes avec les digrammes en barre

Pour la méthode avec les digrammes en barre, les valeurs sont en abscisse et les effectifs en
ordonnée.

5e classe

4e classe

3e classe
e
1er Classe 2 classe

Figure 15 : Discrétisation avec la méthode de digramme en barre

41
4.2.2.2 – Les méthodes avec les digrammes en bâton

Pour cette méthode, les individus sont disposés en abscisse et les valeurs en ordonnée.

5e classe

4e classe

3e classe

2e classe

1ère classe

Figure 16 : Discrétisation avec la méthode de diagramme en bâtons

4.3 - Critique des méthodes

La méthode graphique semble être la meilleure des méthodes de discrétisation puisque chaque
classe est bien individualisée. Mais quand le nombre de valeur est r`s important, le découpage
n'est pas toujours aisé et parfois on est obligé de subdiviser certaines classes dont les individus
sont des valeurs proches parce qu'elles ont trop d'individus. Cette méthode ne s'applique qu'à une
série statistique et donc ne permet pas de comparer plusieurs carte et la distribution de la série ne
présente pas toujours de paliers évidents.

La méthode de Jenks paraît la meilleure méthode mathématique parce qu'elle se calque sur les
méthodes graphiques donc elle possède les mêmes avantages et les mêmes inconvénients qu'elles.

Les classes d'amplitudes égales sont faciles à lire, mais certaines classes risquent d'être sous-
peuplées voire vides si la distribution est dissymétrique.

Les quantiles n'ont pas l'inconvénient des classes d'amplitudes égales mais le fait que les classes
aient les mêmes nombre d'individus n'a souvent que peu d'intérêt en soit, d'autant plus que les
individus proche risquent d'être séparés. Mais elle est bien pour comparer deux cartes et voir si la
distribution des individus change.

Les moyennes emboîtées sont peu utilisées. Même si les bornes sont significatives, le nombre de
classes limité à une puissance de deux est contraignant.

42
Par rapport aux classes d'amplitudes égales, les classes Bertin permettent en générale une
meilleure répartition des individus mais elles ne sont pas à l'abri des classes vides.

MODULE V : Des données à la géomatique


et à la cartographie
5.1 – Des images à la carte

Autrefois les photographies aériennes sont traitées à la main pour définir les contours des
objets observés. De nos jours avec l’avancée de la technologie et surtout l’informatique, les
photographies aériennes et les images satellites sont travaillées avec les ordinateurs. Ce qui fait
gagner le temps et les coûts. Mais il faut avoir les logiciels spécialisés de SIG, de traitement
d’image satellite et de cartographie. Il y en a plusieurs mais il appartient à l’utilisateur de choisir
ce qui lui convient. Cependant, les étapes sont les mêmes quelques soit les logiciels.

5.1.1 – Configuration de la projection

La Terre n’est pas ronde, elle est un ellipsoïde aplati au niveau des deux pôles. Passer de cette
forme aux formes plates qui sont les images, les phots et les cartes causeraient d’énormes
distorsions. Ces déformations varient en fonction de sa position géographique. Pour cela des
Géodésiens, des cartographes se retrouvent le plus souvent pour trouver la forme géométrique
idéale qui pourrait représenter la Terre afin de faire des mesures correctes et universelles.

La forme géodésique universelle de nos jours est le WGS 84 (World Geodesic System) adopté
en 1984. Mais certains pays utilisent leur propre projection. Au Tchad nous devons utiliser le
WGS 84 avec la projection UTM (Universal Transverse Mercator), projection utilisée pour
dessiner les cartes topographiques de l’Afrique Centre.

Le choix du fuseau est aussi très important pour faire coïncider les images avec les fonds
topographique. Au Tchad nous sommes dans les fuseaux 33 et 34.

5.1.2 – Des coordonnées de la carte topographique à l’image

Cette phase consiste à « caler » la carte en fonction des coordonnées des points bien identifiés
sur la carte topo. L’opération se fait soit directement sur l’écran de l’ordinateur si l’on dispose
des images numériques ou à partir d’une table à digitaliser si la carte est sur le papier mais le
résultat sera un fichier numérique.

On attribue aux points connus leurs coordonnées relevées sur la carte topographique.

5.1.3 – Des coordonnées du GPS à l’image

C’est la même opération avec les coordonnées relevées sur la carte topographique. Mais ici, il
faut aller sur le terrain, identifier le point connus sur l’image ou la photo, relevé ses
coordonnées et revenir au bureau pour « caler l’image ou la photo.

43
5.1.4 – La digitalisation

Cette opération consiste à créer d’autres couches sur la couche image affichée à l’écran ou de
créer des couches à partir de la carte fixées sur la table à digitaliser. C’est la constitution d’un
SIG (Système d’Information Géographique).

5.2 – Conception d’Un SIG

Un Système d'Information Géographique est une application informatique composée du


matériel informatique, du logiciel, des données, d'un administrateur de la base de données et
d'une application thématique.

Il permet de saisir et modifier, d'enregistrer et réorganiser, d'analyser ainsi que de présenter de


façon alphanumérique et graphique des données géographiques localisées dans l'espace.

Le choix des différentes couches d'information dépend de l'utilisation envisagée du SIG et des
données disponibles.

Figure 17 : Décomposition de l'environnement en couches d'information

44
5.2.1 - Types de données

Dans un SIG il existe deux grands types qui sont les données géographiques et les données
statistiques.

6.2.1.1 - Les données géographiques

Les couches d'information peuvent être présentées sous la forme de données géographiques qui
vont représenter la forme d'éléments se situant dans l'espace. On différencie ainsi les données
raster et les données vectorielles :

- Les données vectorielles

Dans ce type de données, le point avec ses coordonnées est le porteur de l'information
géométrique. Les lignes et les surfaces se comprennent comme une suite définie de points
caractéristiques. Les données vectorielles sont la plupart du temps le résultat de la numérisation
manuelle ou semi-automatique. De façon générale, dans les données vectorielles on distingue
les points, les lignes et les surfaces qui sont toujours représentés en couches différentes.

- les données rasters

Les données raster ont comme élément essentiel le pixel (picture element). Les données raster
proviennent soit d'une scannérisation (d'une carte), soit d'une image numérique telle que les
images satellites. Les pixels sont répartis dans un raster de façon régulière. Les lignes et les
surfaces ne peuvent être représentées que par l'enchaînement de pixel unique. Un objet ne peut
donc être représenté que de façon approximative; c'est ainsi que la taille du pixel-raster
conditionne l'exactitude de la représentation.

Figure 18 : Type de données géographiques (vecteur et raster)

6.2.1.2 - Les données statistiques

L'une des différences importantes entre un logiciel de dessin assisté par l'ordinateur (DAO) et
un SIG réside dans la possibilité qu'offre ce dernier de relier l'ensemble des objets
géographiques placés sur une couche avec les données qualitatives et quantitatives telles que des
statistiques. L'avantage essentiel des données vectorielles est de pouvoir réaliser facilement une

45
association entre un objet géographique (zone, point ou ligne) et l'information qui permet de le
décrire. Dans les données raster, le pixel représente le véritable objet.

Figure 19 : Relation entre les données géographiques

5.3 - Fonctions du SIG

Les fonctionnalités d'un SIG sont nombreuses. On peut :

- associer et représenter deux ou plusieurs couches d'information,


- consulter les données attributives sur l'écran,
- procéder à des calculs de surface ou de distance,
- créer de nouveaux attributs (les densités de population par exemple),
- faire des sélections sur un ou plusieurs critères,
- opérer des restrictions géographiques avec des masques...

Le SIG est donc un instrument essentiel pour l'aménagement du territoire. Il peut être utilisé
dans la planification, l'étude d'impact et dans le suivi.

5.4 – L’habillage d’une carte

Après avoir représenté les données sur la carte, il faut maintenant habiller la carte pour la
rendre lisible. Les habits de la carte sont ce que R. Brunet les appelle « les dix commandements »
de la cartographie. Les six premiers sont obligatoires quand vous utilisez les données
statistiques.

5.4.1 - Le titre de la carte

Le titre est la carte d’identité de la carte. Elle doit être placée la elle peut être facilement visible
(Généralement en haut de la carte). Elle doit être précis et concis et écrit avec un caractère plus
gros que les autres. Mais attention, elle ne doit pas écraser la carte.

46
5.4.2 - La légende

La légende, Elle permet de lire la carte. Elle représente et donne la signification de tout ce qui
existe sur la carte. Elle est généralement placée dans un angle en bas de la carte. Il ne faut jamais
l’oublier.

5.4.3 – L’échelle de la carte

L’échelle d’une carte est le rapport ramené à l’unité, entre une distance représentée sur la carte
et la distance réelle correspondante, mesurée sur le terrain ou plus précisément sur l’ellipsoïde
de référence. Elle est représentée de deux manières : Graphiquement et numériquement. Il est
consigné d’utiliser l’échelle graphiquement qui varie avec les opérations de réduction ou
d’agrandissement.

5.4.4 – La source

La source de l’information utilisée pour produire les cartes doit être remise sur la carte pour
permettre aux utilisateurs de pouvoir aller à la source de l’information les vérifier.

5.4.5 – L’auteur

L’auteur de la carte, celui qui a initié la réalisation de la carte doit aussi mettre son nom. C’est
pour permettre de le contacter pour d’amples informations ou pour un autre usage de la carte.

5.4.6 – La date

Comme les chiffres évoluent dans le temps et dans l’espace, il faut mettre sur la carte sa date de
réalisation et aussi la date de production des données.

5.4.7 – Les coordonnées géographiques

Pour pouvoir se repérer sur la carte, il est aussi parfois nécessaire de mettre les coordonnées au
bord des cadres de la carte. Le plus souvent le croisement des méridiens et des parallèles sont
marqués sur la carte par de cloisons.

5.4.8 –L’orientation

L’orientation, c’est le Nord, surtout si la carte n’est pas orientée le haut vers le Nord. C’est juste
une flèche qui l’indique. Je préfère le mettre à l’angle haut et à droite.

5.4.9 – Le cadre de la carte

Pour besoins d’esthétique, il est préférable de mettre les cadres sur la carte. Il faut un cadre
interne qui prend en compte la carte et un cadre extérieur qui englobe le cadre interne, la
source, la date, les renseignements annexes… Il doit être plus épais que le premier.

47
5.4.10 – Le carton ou médaillon

Pas nécessaire mais le carton peut permettre de lire une partie de la carte très touffue à une
échelle plus grande ou pour pouvoir localiser la zone. Une carte peut avoir plusieurs cartons. Le
carton peut avoir sa légende à part. Mais attention, il ne faut pas que le carton écrase la carte.

5.4.11 – Les renseignements annexes

Par moment, il est nécessaire de mettre sur la carte les informations nécessaires pour l’usage de
la carte ou les avertissements. Ce sont ces informations qu’on appelle les renseignements
annexes.

48
Cloison et
coordonnées

Titre
Orientation

Cadres
externe et
interne

Titre du
carton

Carton

Légende
Échelle

Renseignements
annexes

Source
Date

Figure 20 : Exemple d’une carte habillée

49
Conclusion générale

La Géographie est une science en pleine évolution. De nos jours, avec l’avènement et le
développement de l’informatique, elle s’est munie des outils des autres sciences tels que les
mathématiques, la statistique pour faire les analyses déductive ou inductives. Nous sommes
arrivés aujourd’hui à plusieurs courants géographiques qui se distinguent par leur
méthodologie. L’ancienne définition de la géographie se trouve ainsi dépassée. Ce n’est plus la
description mais la modélisation qui pourrait être graphique, mathématique ou statistique.
Pour mieux comprendre les phénomènes naturels à la surface de la Terre, leur évolution et leur
interrelation, cette nouvelle science, l’analyse spatiale utilise tous les outils de nos jours à savoir
l’informatique et les logiciels. Les grands travaux se font au bureau mais leur validation se
confirme par l’observation de terrain.

50
Orientation bibliographique
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54
Table de matières
Sommaire ....................................................................................................................................................... 2
Table des illustrations .................................................................................................................................. 3
Tableaux......................................................................................................................................................... 4
Introduction .................................................................................................................................................. 5
MODULE I : Les bases cartographiques ................................................................................................. 6
1.1 - La carte : une représentation approximative et simplifiée de la surface terrestre .................. 6
1.2 – La lecture de la carte ...................................................................................................................... 7
1.3 - Les problèmes d’acuité visuelle ..................................................................................................... 8
1.4 – De la Forme de la terre à la représentation cartographique..................................................... 9
1.4.1 Le géoïde et l’ellipsoïde ............................................................................................................. 9
1.4.2 - Les systèmes de projection cartographique ....................................................................... 10
1.4.2.1 - Classifications des représentations planes ou projections ....................................... 10
1.4.2.2 - Les types de représentation .......................................................................................... 10
1.4.2.3 - Les types de canevas ..................................................................................................... 11
1.4.2.5 - Les systèmes de coordonnées ...................................................................................... 12
MODULE II : Le Système d’Information Géographique (SIG) ........................................................ 15
2.1 - Qu'est-ce qu'un SIG ? .................................................................................................................. 15
2.2 - Les composants d'un SIG .......................................................................................................... 16
2.3 - Comment fonctionne un SIG ? ................................................................................................. 16
2.4 - Les principales fonctions d'un SIG ........................................................................................... 17
2.5 - Les données pour un SIG .......................................................................................................... 19
2.6 - Les technologies liées aux SIG ................................................................................................... 20
2.7 - Le SIG dans votre vie quotidienne............................................................................................. 21
2.8 - Les domaines d'application ........................................................................................................ 22
MODULE III: Le Global Positioning System (GPS)........................................................................... 28
3.1. Présentation ..................................................................................................................................... 28
3.2 - Composition .................................................................................................................................. 29
3.3 - Principe de fonctionnement ........................................................................................................ 30
Inconvénients du GPS .......................................................................................................................... 33
Les systèmes concurrents ..................................................................................................................... 33
Logiciels GPS ......................................................................................................................................... 33
3.4 - Utiliser un GPS avec une carte ................................................................................................... 34
3.4 - Acquisition des positions GPS .................................................................................................. 34
3.5 - Autres fonctions du GPS............................................................................................................ 34
3.6 - Transfert des données .................................................................................................................. 34
MODULE IV : Le traitement des données statistiques ....................................................................... 35
4.1 – La structuration des données ..................................................................................................... 35
4.1.1 – Type de données................................................................................................................... 35
4.1.2 – Le Géocodage ....................................................................................................................... 35
4.2 – La discrétisation............................................................................................................................ 35
4.2.1 – Les méthodes mathématiques ............................................................................................ 37
4.2.1.1 – Les classes d’amplitude égale ...................................................................................... 37
4.2.1.2 – Les moyennes emboîtées ............................................................................................. 38
4.2.1.3 – Les quantiles .................................................................................................................. 38
4.2.1.4 - La discrétisation standardisée ...................................................................................... 39
4.2.1.5 - La méthode de Bertin ................................................................................................... 40

55
4.2.1.6 - La méthode de Jenks ..................................................................................................... 41
4.2.2 - Les méthodes graphiques ..................................................................................................... 41
4.2.2.1 – Les méthodes avec les digrammes en barre .............................................................. 41
4.2.2.2 – Les méthodes avec les digrammes en bâton ............................................................. 42
4.3 - Critique des méthodes .................................................................................................................. 42
MODULE V : Des données à la géomatique et à la cartographie ...................................................... 43
5.1 – Des images à la carte.................................................................................................................... 43
5.1.1 – Configuration de la projection............................................................................................ 43
5.1.2 – Des coordonnées de la carte topographique à l’image.................................................... 43
5.1.3 – Des coordonnées du GPS à l’image .................................................................................. 43
5.1.4 – La digitalisation ..................................................................................................................... 44
5.2 – Conception d’Un SIG ................................................................................................................. 44
5.2.1 - Types de données .................................................................................................................. 45
6.2.1.1 - Les données géographiques ......................................................................................... 45
6.2.1.2 - Les données statistiques................................................................................................ 45
5.3 - Fonctions du SIG ......................................................................................................................... 46
5.4 – L’habillage d’une carte ................................................................................................................. 46
5.4.1 - Le titre de la carte .................................................................................................................. 46
5.4.2 - La légende ............................................................................................................................. 47
5.4.3 – L’échelle de la carte .............................................................................................................. 47
5.4.4 – La source................................................................................................................................ 47
5.4.5 – L’auteur .................................................................................................................................. 47
5.4.6 – La date .................................................................................................................................... 47
5.4.7 – Les coordonnées géographiques ........................................................................................ 47
5.4.8 –L’orientation ........................................................................................................................... 47
5.4.9 – Le cadre de la carte ............................................................................................................... 47
5.4.10 – Le carton ou médaillon...................................................................................................... 48
5.4.11 – Les renseignements annexes ............................................................................................. 48
Conclusion générale ................................................................................................................................... 50
Orientation bibliographique...................................................................................................................... 51
Table de matières........................................................................................................................................ 55

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