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Kinshasa-Limete
RD Congo
Géographie économique
gregoire.ngalamulume@gmail.com;
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Introduction
a) Présentation et objectifs du cours
b) Contenu du cours
Introduction
1) Définition
2) Objet
3) Historique
4) Les enjeux de la géographie économique
1) Croissance de la population
2) Mortalité, fécondité et migration
3) Dynamique de la pyramide des âges
4) Grisonnement mondial
5) La transition démographique
6) Population totale et population rurale en RD Congo
1) Mobilité
2) Voies et infrastructures de transport
3) Des moyens de transport révolutionnés par la mondialisation
1) Introduction
2) Quelques définitions
3) Champ d’intervention et Échelles
4) Acteurs
Cette localisation dépend de plusieurs facteurs dont notamment : (i) Importance des
ressources naturelles ; (ii) Le facteur démographique ; (iii) Le rôle des moyens de
communications.
Pour en rende compte elle fait appel à l’économie ; la géographie économique est donc
la rencontre de la géographie et de l’économie. Ainsi, les faits géographiques et
économiques sont interdépendants, qu’il est souvent difficile de les séparer.
- Lieux et territoires
La géographie économique vise à comprendre où et pourquoi certaines activités
économiques se créent et, parfois, prospèrent, et en quoi des lieux proches tendent à
se ressembler et interagissent sur des territoires.
Un lieu est caractérisé par sa localisation (longitude, latitude, altitude), qui permet de
déduire les attributs physiques (sol, sous-sol, relief, environnement, climat) et humains
(politiques, économiques, sociaux, culturels, ethniques) qui se sont combinés au fil du
temps. Cette combinaison est unique en tout lieu, mais certains lieux se ressemblent
plus que d’autres.
Le site se réfère au cadre physique du lieu et constitue un potentiel local pour une
activité économique. La situation est la position du lieu vis-à-vis d’autres lieux ; elle
peut être centrale ou de contact, c’est-à-dire à la frontière entre deux régions
complémentaires – terre-mer (ports), plaine-montagne –, ou au croisement d’axes de
communications. La situation évolue avec le temps, par la création ou la suppression
d’infrastructures. L’importance de la situation dépend de l’échelle spatiale d’analyse et
de la présence de facteurs de polarisation, tels que des aéroports ou des villes. Les
situations ne sont pas équivalentes, ce qui explique que des entreprises refusent de
s’installer en certains lieux malgré les avantages financiers qu’offrent les responsables
publics, et que certaines infrastructures deviennent des enjeux d’âpres négociations.
Les lieux ne sont pas isolés ; ils sont interconnectés par des liens de nature physique
(vallées, fleuves, vents, courants marins), humaine (migrations, relations sociales),
relationnelle (accord …), etc.
c) Historique
La géographie descriptive est une invention de l’État qui s’est accrue au XIX e siècle
avec la colonisation. Une demande est faite aux géographes de produire une
information sur les richesses, les potentiels de colonies en termes de matières
premières, mais aussi de démographie. Une géographie coloniale produit une
information à propos des colonies dans l’idée d’une exploitation. Cette géographie
existe toujours aujourd’hui ayant pour but de recenser les richesses, leur distribution
spatiale, les facteurs de production à des fins de meilleur développement, de meilleure
production, mais aussi d’enrichissement. C’est une géographie qui produit beaucoup
d’atlas, de tableaux et de statistiques.
Le deuxième courant est plus récent émergeant à la fin des années 1950 avec l’idée
que l’espace économique peut être expliqué. Il y a des lois à chercher comme des lois
qui expliquent le marché, les prix ou encore l’échange. Les géographes en utilisant
ces lois pourraient peut-être expliquer des phénomènes comme l’organisation de
l’espace. Jusqu’à cette période, la géographie était encore très descriptive. Or,
l’approche descriptive est décriée comme étant peu scientifique. Il existerait des
structures communes parce qu’il y a des lois sur le comportement spatial des êtres
humains. Le but de la géographie économique est d’identifier ces structures
universelles de l’espace qui sont liées au comportement économique. Cette
géographie n’est plus descriptive.
Comme on le voit, la géographie économique est une branche récente ; elle s’est
démarquée de la géographie humaine et a forgé ses propres concepts et théories.
C’est une discipline carrefour qui emprunte à plusieurs disciplines comme la science
de la nature, l’économie ou la psychosociologie, ce qui n’exclut pas qu’elle dispose de
sa propre individualité et son outillage propre. Tout en utilisant les catégories de
l’économie, la géographie économique s’en démarque totalement.
Son développent date de la fin des années 1950 quand la géographie économique
s’est détachée progressivement de la géographie humaine. Ce sont surtout les anglo-
saxons qui ont contribué à façonner cette discipline en particulier Edgar HOOVER et
Water ISARD. Ce dernier est considéré comme le père de l’économie spatiale et le
fondateur de « la regional science » dans les années 1960.
Dans les années 1990, le postmodernisme réfute les critiques marxistes, tiers-
mondistes et plus rationalistes comme la théorie de l’homo œconomicus. Pour les
postmodernistes, il y aurait une illusion à vouloir tout expliquer par une seule théorie.
La théorie postmoderniste conteste les grands récits. C’est l’idée qu’il y a eu un savoir
produit en occident qui a eu une prétention à avoir une validité universelle. Le monde
est en fait fragmenté et éclaté entre des sociétés qui sont caractérisées par des
discours propres et incommensurables. Pour expliquer comment fonctionne la Grèce
antique, on ne peut utiliser la théorie marxiste. Les postmodernistes insistent sur la
contextualisation des savoirs. Le tournant postmoderniste est lié au tournant culturel
puisqu’il conduit à renvoyer à la spécificité de chacune de ces situations et
l’impossibilité de réduire chacune des situations à un modèle unique. Les quatre
traditions sont encore vivantes.
1) Enjeux scientifiques
Les êtres humains et les sociétés ne sont pas mis dans un espace préalable. L’espace
est quelque chose que l’on fabrique et que l’on produit. L’espace n’est pas un
contenant parce que l’espace est toujours déjà social, c’est une production sociale.
Nous vivons dans un espace plein de significations et de sens, hétérogène, polarisé
et structuré. Ces caractéristiques sont celles des sociétés qui l’ont produit. Certains
auteurs refusent l’idée selon laquelle l’espace serait quelque chose dans quoi
l’économie prendrait place puisque c’est l’économie qui produit l’espace. Ce type de
prise de position a conduit à réévaluer l’importance de l’espace dans les sciences
sociales. L’espace n’est pas un contenant neutre dans lequel les évènements
prendraient place, mais cela participe de la nature des sociétés et de leur activité.
Il y a l‘idée que l’espace en tant que tel est :
- un enjeu économique : c’est quelque chose que l’on peut vendre comme, par
exemple, l’immobilier, les transports ou encore le tourisme ;
- un produit de l’économie : les infrastructures, la spéculation foncière, le zonage
des activités. L’économie est un formidable outil pour produire de l’espace ;
- un déterminant de l’économie : choix des spécialisations, rentes de situation,
coût de transport.
1
Le train vers 1830, la navigation à vapeur vers 1850, l'automobile et l'aviation autour de 1900.
Une ressource naturelle peut être définie comme une matière première qui est
reconnue comme nécessaire aux besoins essentiels de l’activité humaine et qui a
acquis, par là-même et en raison de sa rareté, une valeur économique et marchande
sous sa forme originelle ou relativement peu modifiée.
Il peut s'agir :
d'une matière première minérale (par exemple : l'eau douce, les granulats,
les minerais métalliques, etc.) ;
d'un produit d'origine sauvage (ex.: le bois, le poisson, le gibier, etc.) ;
d'un milieu naturel, source de services écosystémiques (ex. : eau, air, sol,
forêt, tourbière, zone humide...) ;
d'une matière organique fossile (comme le pétrole, le charbon, le gaz
naturel, le lignite ou la tourbe...) ;
d'une source d'énergie (énergie solaire, énergie éolienne...) ;
et par extension d'un service écosystémique (la production
d'oxygène fournie par la photosynthèse par exemple).
La géographie économique s’intéresse particulièrement aux ressources naturelles,
pour plusieurs raisons, notamment :
Ces catégories ne sont pas figées car certaines ressources peuvent, en raison des
usages multiples qui en sont fait, prendre un caractère soit énergétique, soit non
énergétique. Exemples : le sucre ou le colza peuvent être utilisés comme produits
alimentaires (étant alors non énergétiques) ou comme bio-carburants (énergétiques).
De même pour le bois, utilisé pour le chauffage (énergétique) ou comme matériau de
construction (non énergétique).
Le potentiel des terres irrigables est estimé à environ 4 millions d’hectares ; toutefois,
leur usage est actuellement limité. Il est confiné à la production industrielle de la canne
à sucre et dans une moindre mesure à la riziculture (RDC, Programme Cadre Intégré
Renforcé, 2010).
2Le World Resources Institute WRI parle de 109 245 millions d’hectares, la FAO avance les chiffres de 135 207 millions alors
que le Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme parle d’environ 145 000 millions d’hectares
pendant que De Wasseige et al., 2009 sur base de la compilation de données UCL, JRC et CDSU, vont jusqu’à parler de 155 527
Les forêts denses humides couvrent environ 37 % du territoire national, les forêts
sèches 19 %, les forêts marécageuses 4 %, et les forêts de montagne 2 %. Il est donc
clair que la RDC est une mosaïque complexe d’écosystèmes (Programme Cadre
Intégré, 2010).
millions. Ces différences proviennent, selon l’Atlas Forestier Interactif de la RD Congo (2010), des définitions différentes de
la forêt par les différents acteurs.
Les forêts protégées sont celles qui n’ont pas fait l’objet d’un acte de classement et
sont soumises à un régime juridique moins restrictif quant aux droits d’usage et aux
droits d’exploitation. Les forêts protégées peuvent faire l’objet de concession
moyennant un contrat dont la durée ne peut excéder vingt-cinq ans. Ce terme est
renouvelable dans les conditions stipulées au contrat. Une communauté locale peut
aussi, à la demande, obtenir à titre de concessions forestières une partie ou la totalité
des forêts protégées parmi les forêts possédées en vertu de la coutume. L’attribution
se fait alors par décret du président de la République (Exemples : permis de coupe
artisanale, permis de récolte).
Les forêts de production permanente sont les forêts soustraites des forêts protégées
par une enquête publique en vue de les concéder ; elles sont soumises aux règles
d’exploitation prévues par le Code forestier et ses mesures d’exécution. (Exemples :
concession forestière, forêt de communauté locale).
Bien que fragile dans ses franges peut-être, la forêt congolaise est d’une richesse
inégalée qui reste encore inexploitée. Son potentiel de régénération est jugé important.
Elle offre des potentialités réelles de développement de plusieurs cultures vivrières et
d’exportation hautement compétitives sur le marché mondial avec possibilité de
générer d’importantes ressources en devises que ce soit en exploitations industrielles
ou familiales.
Ces forêts possèdent une immense diversité d’espèces végétales et biologiques,
constituant ainsi un atout important pour le développement du pays. Cette riche flore
se répartit dans environ onze écosystèmes forestiers. Elle est intégralement ou
partiellement protégée et gérée dans un système d’aires protégées et autres unités de
gestion composées de huit parcs nationaux, cinquante-sept réserves et domaines de
chasse, trois réserves de biosphère, 117 réserves forestières de production, trois
jardins zoologiques et trois jardins botaniques (FAO, 2005).
Les aires de conservation dont les parcs nationaux, les zones cynégétiques et les
réserves de la biosphère favorisent cette diversité. L’on y retrouve des espèces rares
ou uniques au monde telles que l’Okapi, le Rhinocéros blanc, le Paon congolais, le
Chimpanzé nain (Bonobo), l’Eléphant nain, et le Gorille de montagne.
Un effort est mené en vue de conserver des échantillons représentatifs à travers un
réseau d’aires protégées dont cinq sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de
l’Unesco. Il s’agit de la réserve de faune à Okapi, des Parcs nationaux des Virunga,
Quant aux écosystèmes lacustres3, ils sont représentés par les nombreux lacs de l’Est,
ceux de la Cuvette centrale et quelques lacs de dépression. S’agissant des
écosystèmes marins, la RDC possède environ 40 km de façade maritime couvrant une
superficie de plus ou moins 2 000 km² de plan d’eau.
Le pays est également doté de nappes phréatiques facilement exploitables. Aucune
donnée ne semble disponible sur les eaux côtières et marines. Les formations
souterraines aquifères sont nombreuses et les nappes les plus facilement exploitables
se retrouvent dans des alluvions mais on les rencontre également dans des formations
gréseuses et calcaires (Étude du Secteur Agricole, 2009).
3 La situation des lacs se présente à peu près de la manière suivante : Lac Tanganyika (14 8000 km² sur les 32 900 km2 du
bassin), Lac Albert (2 420 km²), Lac Kivu (1 700 km² à 2 055 km² selon les sources et profondeur 485 m), Lac Édouard
(1 630 km²), Lac Moero (1 900 km²), Lac Édouard (2 325 km², profondeur de 112 m), et Albert (6 800 km², profondeur de
56 m), Lac Bangwelo et Lac Mweru (4 413 km², profondeur 37 m) sur la frontière zambienne, Lac Tumba, Lac Mai-Ndombe,
Lac Kamalondo (1 700 km²), le Lac Tshangalele (446 km²), Lac Nzilo (280 m), Lac Upemba, Lac Kisale, Lac Mukamba, etc.
La RDC est « un scandale géologique » tant ses ressources minières sont importantes
et diverses (Cuivre, cobalt, coltan, or, diamants). Premier producteur mondial de
cobalt, une matière première stratégique pour l’industrie automobile, la RDC est
également un important acteur pour le cuivre (1° producteur africain) et l’or. 80 % de
réserves mondiales de tantale (coltan) sont situées en RDC. Le pays est doté d’une
abondance de ressources minérales rares du nord-est au sud-est du pays.
Les gîtes exploités sont répartis dans des massifs précambriens qui bordent au sud, à
l'est et au nord-est une vaste cuvette centrale sédimentaire. Ainsi, en tournant dans le
sens contraire des aiguilles d'une montre, on rencontre successivement du sud au
nord: les exploitations diamantifères du Kasai (Mbuji-Mayi, Tshikapa) ainsi que
quelques gîtes de cuivre (Tshiniama, Lubi); l'arc cuprifère du Katanga méridional, riche
également en cobalt et en uranium, avec les centres miniers de Kolwezi (Cu-Co), de
Likasi (Cu), de Kambove (Cu-Co), de Shinkolobwe (U) et de Lubumbashi (Cu), sans
négliger la mine de Kipushi exploitée pour le zinc, le cuivre et le germanium. Toujours
au Katanga, on croise successivement en remontant vers le nord le granite à étain de
Mitwaba et la pegmatite stannifère de Manono. La région du Kivu, englobant la
province du Maniema, est particulièrement riche en gîtes d'étain (Kalima), souvent
accompagné de columbo-tantalite (coltan). La pegmatite à béryl, columbite et uranium
de Kobokobo y est aussi localisée, ainsi que les placers aurifères de la Mobale. Au
nord de la région du Kivu affleure la carbonatite de Lueshe riche en pyrochlores et, à
la frontière rwandaise, la région des volcans renferme des laves dans lesquelles
plusieurs nouveaux silicates ont été découverts. Au nord du Congo, dans l’ex-province
orientale, se situent les célèbres exploitations aurifères dans la région dont celles de
Kilo-Moto. A l'extrémité occidentale du pays, à l'ouest de la capitale Kinshasa, le Bas-
Congo renferme quelques gîtes de vanadates de plomb et de zinc (Kusu-Senge),
tandis que le massif du Niari est le siège de belles minéralisations en silicates de cuivre
mais principalement sur le territoire du Congo Brazzaville.
Il existe dans beaucoup de territoires, des minerais non encore évalués et non encore
exploités.
En RDC depuis longtemps, bien avant le conflit de 1998, de telles richesses naturelles
ont fait l’objet de troc, de contrebande et de trafic enrichissant la classe dirigeante de
l’ex-Zaïre. Elles ont toujours exacerbé les convoitises des pays voisins de la RDC,
notamment le Rwanda et l’Ouganda. Elles expliquent l’occupation des provinces dans
l’est du pays par les troupes rwandaises et ougandaises entre 1996 et 2002, durant le
conflit ainsi que les luttes fratricides entre le Rwanda et l’Ouganda sur le sol congolais.
Les relations entre guerres et ressources naturelles ont conduit à une écologie
politique de la guerre analysant les guerres de ressources, environnementales, de
pillage ou de sécession liées aux ressources naturelles. Un État détenteur de
ressources en hydrocarbures a neuf fois plus de risques d’être le théâtre de conflits
armés qu’un État non pourvu. Les ressources naturelles peuvent fournir les moyens
de financer les rébellions motivées par d’autres intérêts que les ressources elles-
mêmes. Elles peuvent, étant concentrées dans un territoire délimité, favoriser des
tentatives sécessionnistes. Elles conduisent à des comportements rentiers interdisant
ou retardant des institutions fortes. Les ressources naturelles du sous-sol peuvent, du
fait de leur abondance, attiser des contrôles par la violence (coloniale, impérialiste,
pillage). Les ressources naturelles du sol peuvent, du fait de leur rareté (eau, terre),
raviver les tensions. Il n’y a pas toutefois de lien déterministe même si la malédiction
des ressources naturelles est forte. Les guerres environnementales sont, elles-
mêmes, dépendantes des politiques mises en œuvre.
Les conflits sont selon des degrés différents une combinatoire des quatre
configurations. Le Kivu est à la fois une guerre environnementale et de pillage, le
Darfour une guerre environnementale et énergétique. Au Kivu, une économie militaire
et criminelle s’organise autour des filières du coltan, de l’or et de l’étain. Ces filières
ont elles-mêmes des ramifications régionales et internationales. Une économie
criminelle se constitue autour du travail des enfants sous contrôle des militaires ou
sociétés de sécurité, acheteurs et courtiers, exportateurs clandestins jusqu’à ce qu’au
niveau international ces produits rentrent dans la légalité.
Les pays ne disposent peut-être pas des ressources importantes pour eux, mais le
commerce leur permet d’acquérir ces ressources à partir de pays qui en ont. Le Japon
est un pays aux ressources naturelles très limitées et pourtant l'un des pays les plus
riches d'Asie. Sony, Nintendo, Canon, Toyota, Honda, Sharp, Sanyo et Nissan sont
des sociétés japonaises à succès qui fabriquent des produits très recherchés dans
d'autres pays. Grâce au commerce, le Japon dispose de suffisamment de richesses
pour acheter les ressources dont il a besoin.
- Conquête, conflit et guerre.
Il est important de comprendre que si les ressources sont TRÈS importantes, ce n’est
pas la présence ou le manque de ressources naturelles dans un pays qui rend un pays
prospère. En fait, certains des pays les plus riches manquent de ressources naturelles,
Il a fallu plus de 50 000 ans pour que la population mondiale atteigne le milliard
d’habitants. Depuis 1960, des milliards d’habitants supplémentaires se sont ajoutés
tous les dix ou vingt ans. La population mondiale était de trois milliards en 1960 ; elle
a atteint six milliards au tournant du siècle et, selon les prévisions de l’Organisation
des Nations Unies (ONU), elle dépassera neuf milliards d’ici 2037. Ce taux de
croissance de la population s’est toutefois ralenti : après avoir culminé à plus de 2 %
par an à la fin des années 60, il avoisine aujourd’hui 1 %, et devrait diminuer de moitié
d’ici 2050. Bien que le revenu mondial par habitant ait plus que doublé, que l’espérance
de vie ait augmenté de 16 ans, et que la scolarisation des enfants en primaire soit
devenue pratiquement universelle entre 1960 et 2000, la rapide croissance de la
population pose d’innombrables défis redoutables tant sur le plan public que
privé, notamment : répondre aux besoins croissants de nourriture, vêtements,
logements, d’éducation et d’infrastructures ; intégrer des effectifs considérables dans
des emplois productifs ; et protéger plus rigoureusement l’environnement. Même si la
Dans les années 50 et 60, une femme avait environ cinq enfants durant ses années
de fécondité. Aujourd’hui, elle en a un peu moins de 2,5, ce qui s’explique sans doute
par le coût croissant de l’éducation des enfants (y compris le coût d’opportunité,
comme en attestent essentiellement les salaires des femmes), l’accès accru à une
contraception efficace, et peut-être aussi l’insécurité croissante des revenus. Cette
baisse de la fécondité a d’incalculables incidences socioéconomiques. Elle a
notamment contribué à soulager nombre de femmes de la charge d’engendrer et
d’élever des enfants. Elle a aussi contribué à autonomiser les femmes dans leur foyer,
leur communauté et leur société et leur a permis de participer plus activement au
marché du travail rémunéré. Tous ces facteurs plaident en faveur d’une faible
fécondité. Entre 1970 et 2020, le taux de fécondité a baissé dans tous les pays du
monde. Il a eu tendance à diminuer davantage dans les pays où il était initialement
élevé, autre aspect de la convergence démographique. Géographiquement, l’Afrique
et l’Europe sont aujourd’hui les régions où les taux de fécondité sont respectivement
les plus élevés (4,3) et les plus faibles (1,6). Si la pyramide des âges d’une population
est suffisamment concentrée sur les années les plus fécondes, la croissance de la
population pourra être positive à court et à moyen termes même avec un taux de
fécondité de 2,1, car la faible fécondité par femme sera largement compensée par le
nombre de femmes ayant des enfants. Cette caractéristique de la dynamique de la
population est qualifiée d’élan démographique et permet d’expliquer (avec les
migrations) pourquoi la population augmente actuellement dans 69 pays et territoires,
alors que leur taux de fécondité est inférieur à 2,1.
Cette inversion semble indiquer que dans les décennies à venir, la démographie sera
plus favorable au bien-être économique dans les régions moins développées que dans
les régions plus développées, ce qui sera surtout vrai en Afrique, seule région où ce
rapport devrait diminuer d’ici 2050. Pour les pays qui n’ont pas encore connu de
véritable transition démographique (République centrafricaine, Sierra Leone, Somalie
Dans trente ans, ces tranches d’âge seront pratiquement au même niveau. Par
catégorie de revenu, la plus forte augmentation du nombre de personnes âgées se
produira dans les pays actuellement classés comme pays à revenu intermédiaire, ce
qui n’est pas surprenant dans la mesure où ces pays représentent 74 % de la
population mondiale. Ce qui peut surprendre est que la proportion de personnes âgées
dans ces pays augmente beaucoup plus rapidement que dans les pays à revenu faible
ou élevé. En outre, par rapport aux pays à revenu élevé, les pays à revenu
intermédiaire d’aujourd’hui devraient connaître des revenus réels sensiblement plus
élevés lorsque leurs proportions de personnes âgées auront augmenté à des niveaux
comparables : l’argument courant selon lequel les pays en développement vieillissent
avant de devenir riches est ainsi démenti. Le principal défi pour les pays à revenu
intermédiaire n’est pas une insuffisance de revenu pour subvenir aux besoins de leurs
aînés, mais plutôt l’efficacité avec laquelle leurs institutions et leurs politiques peuvent
favoriser la sécurité socioéconomique des personnes âgées de façon financièrement
pérenne. Le vieillissement de la population alarme le monde entier. Savoir si cette
longévité accrue signifie de vivre plus ou moins longtemps dans la fragilité, telle est
l’une des questions sans réponse les plus fondamentales à laquelle sont confrontés
les décideurs publics et privés de la planète.
Enfin, les innovations technologiques rendront probablement plus tolérables les effets
du vieillissement de la population. De nouveaux médicaments de nature à ralentir le
processus de vieillissement et à prolonger la vie en bonne santé, ainsi que l’invention
et l’utilisation de dispositifs d’assistance, tels que les robots, en sont deux exemples
parmi tant d’autres. Des innovations institutionnelles se profilent également à l’horizon,
notamment les nouveaux modèles de soins de santé à domicile, de réseaux de
transports publics, de conception des aménagements urbains et d’instruments
financiers.
e) La transition démographique
Par transition démographique, l’on entend le passage d’un régime des taux de natalité
et de mortalité élevés à celui avec des taux bas. La transition démographique
commence par la baisse de la mortalité (grâce à une meilleure alimentation surtout,
en Europe, au 18ème siècle). Au début, la mortalité reste élevée, du fait de l’inertie des
comportements démographiques et donc l’écart entre natalité et mortalité s’accroît,
provoquant la hausse de la population (le taux de croissance démographique est la
différence entre le taux de natalité et de mortalité). En fait, la transition démographique
est bien à l’origine de l’explosion démographique. Puis, les comportements changent,
les gens ont moins d’enfants, du fait d’un mode de vie industriel et urbain
complètement différent, et le taux de natalité baisse à son tour. On retrouve, une fois
la transition terminée, un rythme d’accroissement comparable à celui du départ, mais
avec des taux de natalité et de mortalité bien inférieurs. L’Amérique latine, l’Asie et
l’Afrique suivent la même évolution au 20ème siècle, avec comme différence que les
progrès alimentaires ne sont pas le facteur principal à l’origine de la baisse de
mortalité, mais bien plutôt les progrès médicaux apportés de l’extérieur. La transition
démographique en Europe est donc endogène, en ce sens où ce sont les progrès
locaux de l’agriculture qui en sont l’origine, elle est exogène dans le Tiers-Monde.
Source : Gilles Pison, 2008, « L’avenir démographique des pays du Sud. Les certitudes et les
interrogations », Revue économique, 2008/5-Vol 59, p. 869-891.
Certains économistes se sont demandés si des effets de seuil ne jouaient pas dans
les relations entre croissance et population. Ainsi, en dessous d’un certain seuil de
revenu, la croissance démographique freinerait la croissance économique (cas de
l’Afrique), et elle ne jouerait favorablement qu’au-delà de ce seuil. Le modèle de
l’équilibre de bas niveau de Leibenstein (1954) soutient que dans les pays pauvres,
une augmentation du revenu due à des circonstances favorables, entraîne une hausse
de l’épargne et de l’investissement, mais que l’accroissement de la population va
ramener le revenu par tête au niveau antérieur, à l’équilibre de bas niveau. Seule une
hausse très élevée du revenu, un « effort critique minimum » peut provoquer un
processus cumulatif d’amélioration du revenu par tête.
Ainsi, selon des chiffres disponibles, la RDC est le troisième pays le plus peuplé
d’Afrique subsaharienne et le plus peuplé d’Afrique centrale avec une population
estimée à plus de 90 millions d’habitants en 2020, variablement et inégalement
répartie sur le territoire. La répartition de la population entre le milieu rural et le milieu
urbain évolue très rapidement. Ainsi, selon l’Enquête 1-2-3 de 2005, près de sept
personnes sur dix, soit 69,6 % de la population vivait en milieu rural contre environ
trois personnes, soit 30,4 % en milieu urbain, alors que celle de 2012 fixe la population
rurale à 61,2 % contre 38,8 % en milieu urbain. Aussi, sur les 38,8 % de la population
urbaine congolaise en 2012, la population résidente de Kinshasa représente plus du
tiers, soit 11,7 % contre 27,1 % dans le reste du milieu urbain constitué des chefs-lieux
des provinces, des villes secondaires et des cités (INS, 2014). Le taux de croissance
démographique est estimé à plus de 3 % (3,1 % suivant le DSCRP2 (2011) et 3,4 %
selon l’Enquête 1-2-3 de 2012 (INS, 2014)), ce qui constitue une préoccupation pour
le développement économique du pays, car il implique que la population double en
moyenne chaque 25 ans (DSCRP2, 2011).
Suivant les mêmes sources, la population congolaise est très jeune avec 50 % des
personnes âgées de 16 ans ou moins4. Cet âge médian augmente légèrement en
milieu urbain (18 ans) et davantage dans la ville de Kinshasa (21 ans) (Enquête 1-2-
3, 2014, 19).
4Selon l’EDS 2 (2014), la population de la RDC se caractérise par son extrême jeunesse avec la proportion des personnes de
moins de 20 ans estimée à 61 % de la population totale du pays dont 52 % ont moins de 15 ans. La population d’âge
économiquement actif (20-64 ans) représente 37 % de la population totale.
Les fortes densités sont enregistrées dans les grandes villes et les grandes
agglomérations suite à la concentration des infrastructures économiques, scolaires,
universitaires et sanitaires ainsi que des institutions administratives et politiques d’une
part, et dans les régions de concentration des populations déplacées en raison des
conflits armés d’autre part. Cette concentration des infrastructures et des services
dans certains coins, notamment dans les villes et les grandes agglomérations est à la
base de l’exode rural qui dépeuple les campagnes de leurs forces vives en raison
surtout de la dégradation des conditions de vie et des conflits armés. Ces derniers sont
responsables de la fuite et du déplacement massif des populations à l’intérieur du pays
engendrant de nouvelles zones de concentration de ces populations déplacées et y
créant de nombreux problèmes socio-économiques.
a) Mobilité
Toutes les activités humaines sont sensibles à la distance et aux coûts du transport.
Les échanges économiques, les mouvements migratoires et les contacts
interpersonnels ont tendance à diminuer d’intensité avec la distance, c’est-à-dire au
fur et à mesure que les coûts de transport augmentent (Polèse et Shearmur, 2005,).
Cette situation se justifie amplement pour le cas du Congo. En effet, il a été reconnu
que l’insuffisance quantitative et qualitative de l’offre des services de transport
accentuée par le mauvais état des infrastructures de transports, constitue le principal
problème prioritaire du pays. Elle constitue une entrave à une croissance économique
durable et ne facilite pas les échanges commerciaux, ni l’accès des populations aux
autres services sociaux de base.
Toute création d'une nouvelle offre de transport transforme les mobilités. Tout d'abord
par des effets de détournement : le chemin de fer détourna à son profit une part du
trafic fluvial, le trafic routier une part du ferroviaire, le TGV une part de l'avion, etc. Mais
aussi en générant un trafic induit révélant des déplacements latents qui ne pouvaient
Depuis 1850 environ, les sociétés industrielles, entrées dans un processus continu
d'accroissement des mobilités, ont pu modifier radicalement les conditions de vitesse
de leurs déplacements. Plus récemment (avènement des télécommunications), nous
sommes passés à l'ère généralisée de l'instantanéité, de l'immédiateté, pour les biens
immatériels : capitaux, informations, images, sons. Mais les réseaux qui assurent ces
mobilités, la localisation de leurs nœuds (sites d'hébergement, services en ligne,
bases de données, etc.) sont inscrits dans l'espace géographique. L'espace des
sociétés contemporaines hyper-mobiles est relatif, relationnel, marqué par la co-
spatialité. Les micro-échelles, où se déploient les pratiques télécommunicationnelles,
méritent l'intérêt. La course à la vitesse des déplacements n'est pas terminée. Ces
évolutions, loin de produire des conditions généralisées d'isotropie5, produisent des
organisations de l'espace, des spatialités et des interactions spatiales inédites.
La mobilité 'est l'expression d'un besoin et d'une nécessité, elle peut être choisie ou
subie. Une mobilité élevée est caractéristique des sociétés développées. On observe
depuis plusieurs années une stabilisation du temps consacré aux déplacements et de
leur nombre dans ces sociétés. Par contre, la vitesse et donc les accessibilités ont
considérablement augmenté. De nouvelles formes de mobilité se sont développées
sur des modes virtuels, fondés sur les technologies des télécommunications et de
l'informatique.
L'aménagement des territoires doit prendre en compte ces données en distinguant
la mobilité choisie par les individus et les entreprises, qui est l'exercice de la liberté, et
la mobilité subie du fait de l'organisation de l'espace et des activités.
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S’applique à l’univers observable pour désigner que sa structure à grande échelle reste la même quelle que
soit la direction d’observation.
Pour éviter au maximum les détours, les utilisateurs élaborent des d'aménagements
pour franchir les obstacles de la nature comme les cours d'eau, les marais (passage
à gué, pont…). Le transport des charges va modifier ces chemins pour déboucher sur
de véritables voies de communication. Des « engins » sont imaginés et réalisés pour
faciliter ces tâches (travois, barques, chariots...). D’importants axes se créent ponctués
de noyaux d’habitations.
Le transport des personnes et des marchandises se fait via quatre grands types de
réseaux (route, rail, voies navigables, air). L’utilisation de ces réseaux induit des
impacts environnementaux et de santé publique.
Un mauvais réseau routier ou une insuffisance de routes a un effet néfaste sur l’activité
économique et les conditions de vie des populations. Aussi, un réseau routier mal
entretenu, entraîne une augmentation du coût de transport qui conduit à son tour à
l’augmentation des prix des produits alimentaires. Ce dernier est source d’inflation qui
a pour conséquence la diminution du pouvoir d’achat des populations. Il est donc
certain qu’investir dans les routes pourrait avoir un impact positif sur les conditions de
vie des populations.
Une étude la Banque Mondiale a montré que le coût de transport dans les pays en
voie de développement est environ le triple de celui des pays développés disposant
d’un réseau routier important et bien entretenu (12, 7% contre 5,1% en valeur du
pourcentage des importations).
À ce jour, une grande partie de ce réseau est impraticable car ayant atteint un niveau
de délabrement indescriptible, faute d’entretien. Les routes, principales voies d’accès
dans la plupart des provinces et des villages sont généralement inutilisables, avec des
difficultés particulières dans chaque province : embourbement, flaques d’eau, érosion,
éboulements, glissements ici et bandes de sable parfois très denses et longues là.
Certaines pistes ne sont plus fréquentées depuis de longues années et se sont parfois
transformées en sentiers envahis par de hautes herbes. À ces multiples problèmes de
praticabilité du réseau routier s’ajoute celui de l’insuffisance et de la vétusté du charroi
automobile sans oublier la rareté et le coût élevé du carburant et des lubrifiants ainsi
que des pièces de rechange.
b) Le chemin de fer
La RDC dispose de 5 033 km de voies ferrées non interconnectées et n’ayant pas les
mêmes standards. 858 km de voies électrifiées desservent la région minière au sud
du Katanga,
La ligne qui relie le port de Matadi à Kinshasa est longue de 366 kilomètres. Son
écartement est depuis 19311 de 3½ pieds ou 42 pouces (voie cape; 1,067 mètre).
Cette ligne de la SNCC est exploitée par la Société commerciale des transports et des
ports (SCTP, anciennement ONATRA) selon un accord, signé par les deux
compagnies. Mais cette ligne a perdu de grandes parts du marché, dû à son état
lamentable, à l'insécurité sur le rail (certains trains sont attaqués) et à la remise en état
de la route le long du rail en 2000.
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Équivalent Vingt Pieds
À noter qu’on distingue dans le milieu du transport maritime international deux grands
types d’offres :
- Le tramping (ou transport à la demande) : l’expéditeur requiert la mise à
disposition d’un navire pour le transport de sa marchandise d’un point A à un
point B ;
- Le fret maritime avec lignes régulières : comme un particulier qui prend le bus
sur terre pour aller d’un point A à un point B, l’expéditeur engage sa
marchandise sur un navire ayant un itinéraire fixe et des escales régulières.
Exemples et mise en pratique
Il faut en moyenne 22 jours à un navire marchand pour parcourir le trajet Europe-Chine
avec un chargement de 15 000 conteneurs (18 jours Anvers-Pointe Noire et 23 jours
Anvers-Luanda).. À noter qu’en Europe, le port de Rotterdam fait figure de destination
incontournable pour le fret maritime international (il figure dans le top 10 des ports
mondiaux pour le commerce international).
Les routes qui relient la mer de Chine méridionale aux États-Unis et l’Europe à
l’Amérique centrale représentent deux des routes maritimes internationales les plus
importantes.
Comme on le voit, le transport maritime est le mode de transport le plus important pour
le transport de marchandises en termes de capacités (marine marchande). Le
transport de personnes par voie maritime a perdu beaucoup d'importance du fait de
l'essor de l'aviation commerciale ; il subsiste de manière significative dans seulement
deux créneaux importants : les traversées courtes et les croisières. On peut y ajouter
les voyages d'exploration scientifiques et les courses sportives, qui ne relèvent
cependant pas à proprement parler du transport.
En RDC, le réseau des voies navigables est d’une longueur de 16 238 km subdivisé
en trois biefs :
- Port de Banana
- Port de Boma – ONATRA
- Port de Matadi - ONATRA
d) Transport aérien
Le transport aérien est une activité économique et règlementée qui regroupe toutes
les opérations de transport de marchandises de toutes sortes de volume en avion à la
fois au niveau d'un pays et au niveau international. Il représente 3% des marchandises
transportées en volume mais 10% des marchandises transportées en valeur. Le
transport aérien est caractérisé par sa rapidité, par son niveau de sécurité, par sa
régularité et sa fiabilité.
Les avantages et les inconvénients du transport aérien.
Avantages :
- Rapidité et adaptation : Pour les produits périssables, animaux...
- Sécurité pour la marchandise ;
- Régularité et fiabilité du transport ;
- Emballage peu coûteux ;
- Frais financiers et de stockage moindres : Adapté aux flux tendus ;
- Nombreuses zones géographiques desservies ;
- Avantage du Poids/Volume pour le tarif.
Inconvénients :
- Prix élevé ;
- Rupture de charges ;
- Saturation des infrastructures ;
La RDC dispose de plus de 200 aéroports et aérodromes dont la gestion est assurée
par la Régie des Voies Aériennes (RVA), par la Direction de l’Aviation Civile (DAC) et
par le secteur privé. La plate-forme la plus importante est l'Aéroport international de
Kinshasa, la première porte d'entrée et de sortie du pays.
c) Des moyens de transport révolutionnés par la mondialisation
Les FTN fabriquent des biens de consommation, et pour les vendre il faut souvent les
transporter sur des centaines, voire des milliers, de kilomètres.
La mondialisation se nourrit et génère énormément de flux (de personnes, de
marchandises, d’informations, de capitaux, etc.). Pour que la mondialisation soit
possible, il a donc fallu que les moyens de transport et de communication soient à la
hauteur de ses immenses besoins.
Le premier type de transport est le transport maritime. Il représente aujourd'hui les 2/3
des échanges internationaux, assure les 2/3 des échanges en valeur et couvre
l’ensemble des mers et océans. Plus de 750 ports sont répertoriés dont 50 ont un trafic
de plus de 50 millions de tonnes. Les trois premiers, en progression régulière,
sont Shanghai, Singapour et Rotterdam.
Le transport aérien a connu des évolutions significatives, aussi bien dans le transport
des marchandises que dans celui des personnes. Toute une flotte d’avions
spécialisés pour le transport des marchandises à haute valeur ajoutée a vu le jour.
Les principaux aéroports se sont agrandis ou ont été dédoublés. Certains se sont
spécialisés et sont devenus des hubs qui centralisent et redistribuent le trafic
passager. L’aéroport d’Atlanta aux États-Unis est le premier aéroport mondial avec
100 millions de passagers par an, et le premier hub mondial avec 243 destinations
desservies.
Un hub est un aéroport international qui sert de plateforme de correspondance et de
redistribution entre les lignes longs courriers et les lignes intérieures.
Quant aux transports aériens, avec les plateformes multimodales, les flux
aériens peuvent être redistribués. En France par exemple, l’aéroport de Roissy-
Charles-de-Gaulle – 1er d’Europe pour le trafic et le volume de fret, 2e pour le nombre
d) La révolution numérique des NTIC abolit les distances entre les territoires
et accélère la mondialisation
Les NTIC sont les nouvelles techniques d’information et de communication.
a) Des infrastructures
- Internet
On assiste, depuis les années 1960, à une extraordinaire croissance des échanges
commerciaux internationaux, des flux migratoires, des flux financiers et de toutes
sortes de flux invisibles, licites ou non. La proximité géographique est rendue plus
aisée par la baisse généralisée du coût des transports et par les NTIC.
S’agissant du réseau, ce terme désigne ici les infrastructures qui mettent en relation
des territoires. Par exemple, les réseaux ferrés, les réseaux aériens, les réseaux
routiers… Il peut également désigner des liens immatériels comme des relations
d’informations.
Un processus historique. Les réseaux et les flux existent depuis que l'homme se
déplace. Même aux temps de la Préhistoire et des chasseurs nomades, les migrations
existaient et certaines routes (terrestres ou fluviales) étaient plus empruntées que
d'autres au cours de déplacements de populations qui parcouraient de courtes,
moyennes ou longues distances.
Des flux en forte croissance. La très forte croissance des flux migratoires et marchands
mondiaux est constitutive de la mondialisation. Les marchandises et les hommes n'ont
jamais été aussi mobiles qu’aujourd’hui et cette mobilité s'opère à toutes les échelles
grâce à des réseaux interconnectés qui fonctionnent à plusieurs niveaux (local,
national, international). En effet, si la mondialisation est bien un processus historique
de très longue durée (bien que le terme de mondialisation soit récent), ce qui change
aujourd'hui, c'est l'échelle, l'ampleur de la mobilité des hommes, l'importance des flux
et l'intensification des réseaux. La circulation des biens et des hommes connaît un
essor qui s'étend à l'espace mondial. Cette accélération se traduit par
une densification et une modernisation des réseaux.
Les réseaux de transport sont donc un élément majeur de la mondialisation mais aussi
un facteur déterminant des échanges. Toutefois, les différentes régions du monde ne
sont pas concernées de manière égale par ce phénomène de densification et de
modernisation des moyens de transport et de communication. Par exemple, si on peut
affirmer que l'information est planétaire, il faut cependant nuancer cette portée
« planétaire » car il existe des milliers de villages, des millions de personnes dans les
pays du Sud qui n'ont pas accès à l'information qu'offrent les chaînes de télévision
internationales, ni à Internet. De même, à côté des régions bien dotées
en infrastructures de transport et de communication, des pans entiers de l’Afrique, de
l’Amérique latine ou de l’Asie sont enclavés faute de moyens ou d’un accès maritime.
Les réseaux de transport sont donc un élément majeur de la mondialisation mais aussi
un facteur déterminant des inégalités de développement.
Retenons que les nouvelles technologies permettent aux flux humains, matériels ou
immatériels générés par la mondialisation de circuler mieux et plus vite. Le monde est
parcouru de réseaux, hiérarchisés et connectés entre eux. Ce maillage fonctionne de
l'échelle locale à l'échelle internationale. Les progrès dans les NTIC renforcent cette
mise en réseau.
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La triade désigne en géographie économique les trois pôles qui dominent l'économie mondiale qui étaient en
1985 le Japon, la CEE (composée de dix membres) et les États-Unis mais qui sont actuellement l'Asie orientale,
l'Union européenne — ou l'espace économique européen — et l'Amérique du Nord. La notion a été définie par
l'économiste japonais Kenichi Ohmae en 1985. Il y désigne sous ce nom les trois marchés majeurs de la planète
que sont alors le Japon, la CEE (composée de dix membres à cette date) et les États-Unis, où toute grande
entreprise multinationale se doit d'être présente. La « triade » ainsi délimitée regroupe la majeure partie
du PIB mondial (d'alors 75 % au début des années 1990). Les trois régions qui la composent réunissent les
principaux acteurs de la mondialisation contemporaine et entretiennent des relations étroites avec leurs périphéries
respectives : Amérique latine, Asie du Sud-Est, Europe de l'Est et Afrique.
Par les déplacements qu'il met en jeu, le touriste exprime un certain rapport au
territoire, celui d'où il vient autant que celui où il va. Les pratiques de déplacement
touristique des populations urbaines favorisées ne sont pas les mêmes que celles de
catégories plus populaires. Le tourisme des populations d'Asie ou d’Afrique est
différent du tourisme pratiqué par les Européens.
Les pratiques de mobilité des touristes évoluent au cours du temps :
Le tourisme est désormais une activité d'importance mondiale reconnue comme telle
: avec environ 5% du PIB mondial et 6 à 7% des emplois dans le Monde à la fin des
années 2000, son poids économique n'est plus à démontrer. En outre, les projections
continuent de pronostiquer une croissance accélérée des flux touristiques (presque un
doublement à l'international pour la décennie 2010). Le nombre des "arrivées
internationales" est désormais proche du milliard et le nombre total des touristes, en
prenant en compte le tourisme qui se pratique à l'intérieur de chaque pays, est
probablement compris entre 2,5 et 3 milliards. Des flux aussi considérables ont
évidemment des conséquences de plus en plus visibles et profondes sur le
fonctionnement des sociétés comme sur les territoires les plus affectés par ces
déplacements. Le tourisme est un système qui agit puissamment sur l'espace et les
sociétés, qu'il contribue à transformer en profondeur. Aujourd'hui, des régions entières
vivent du tourisme et affichent un paysage modelé par lui : Côte d'Azur, littoral belge,
Costa Blanca espagnole, Sud-Est de la Floride, Gold Coast australienne, vallées
alpines, centres historiques de Bruges, Tolède ou Venise, quartiers de Londres, New
York, Paris, Prague, Rio de Janeiro ou Rome.
Le tourisme est un secteur en plein essor en Afrique qui représente plus de 21 millions
d’emplois (soit un emploi sur 14) sur le continent. Ces vingt dernières années, l’Afrique
a affiché une croissance dynamique ; chaque année pendant la période 1995-2014, le
nombre d’arrivées de touristes internationaux a augmenté de 6 % et les recettes
touristiques de 9 %.
La relation mutuellement bénéfique entre la paix et le tourisme figure parmi les défis
majeurs du continent. La paix est bien évidemment essentielle au tourisme. Le fait
qu’une région semble instable peut suffire à dissuader les touristes de s’y rendre et
avoir, pendant longtemps, des répercussions économiques désastreuses. Toutefois,
la perception d’un danger ne correspond pas toujours à la réalité. L’épidémie d’Ebola
qui a éclatée en 2014 en Afrique de l’Ouest a coûté très cher à l’Afrique tout entière
du point de vue du nombre de touristes et des recettes touristiques. Bien que cette
épidémie ait touché un nombre relativement faible de pays situés dans la partie
occidentale du continent, le nombre d’arrivées de touristes et de réservations a baissé
Pour assurer la croissance du tourisme en Afrique, il est capital que les gouvernements
africains et les institutions régionales règlent les problèmes de sûreté et de sécurité et
répondent rapidement aux crises. Il est également indispensable de promouvoir des
stratégies permettant d’améliorer l’image que les médias du monde entier donnent de
l’Afrique si l’on veut garantir la reprise du secteur après un conflit ou une période
marquée par des troubles politiques.
La RDC offre une gamme variée d’attraits touristiques à travers différentes provinces
qui présentent des particularités multiformes à même d’être exploités pour le
développement de plusieurs types de tourisme (balnéaire, culturel, loisirs, découverte,
affaires, safaris…).
Il s’agit de :
- 25 millions d’hectares, soit 12% du territoire national constitué en aires
protégés ;
- 7 parcs nationaux et 57 Réserves et Domaines de Chasse dont 5 figurant sur
la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO (VIRUNGA, KAHUZI BIEGA,
GARAMBA SALONGA et la Réserve de faune à OKAPIS (RFO) ) ;
- 4 espèces endémiques : Gorille de montagne, Okapi, Bonobo (chimpanzé
nain), Paon congolais ;
d) Formes de tourisme
- Tourisme durable
Le tourisme durable est une forme de tourisme qui s’inscrit dans une démarche de
préservation et de mise en valeur des ressources naturelles et du patrimoine culturel
d’un territoire. L’Organisation Mondiale du Tourisme le définit comme un tourisme qui
« satisfait les besoins actuels des touristes et des régions d’accueil tout en protégeant
et en améliorant les perspectives pour l'avenir ». Il est vu comme menant à la gestion
de toutes les ressources de telle sorte que les besoins économiques, sociaux et
esthétiques puissent être satisfaits tout en maintenant l'intégrité culturelle, les
processus écologiques essentiels, la diversité biologique, et les systèmes vivants. »
Aujourd’hui, le tourisme durable permet de partir en voyage tout en limitant son impact
sur l’environnement. Cela passe par le choix du mode de transport, mais également
par le choix du logement sur place et de toutes les activités. Il existe des conflits entre
les touristes étrangers qui demandent beaucoup d’énergie (notamment en eau) et la
population locale (surtout les agriculteurs) qui en ont eux aussi besoin. Ainsi, un adepte
du tourisme durable privilégiera par exemple les commerces faisant vivre les
populations locales.
Le "tourisme durable" regroupe donc les différentes formes de tourisme qui, inspirées
par l’idéologie de la conservation, mettent en valeur en les respectant voire en les
préservant, les ressources patrimoniales (naturelles, culturelles, sociales) d’un
territoire à l’intention des touristes accueillis de manière à minimiser
les impacts négatifs qu’ils génèrent immanquablement. La recherche de "durabilité"
Dans les faits pourtant, les hommes, les femmes et les couples peuvent être
concernées par ces pratiques, comme le montrait notamment en 2005 le film de
Laurent Cantet Vers le Sud. Des études issues des Gender Studies ou portant sur la
prostitution ont démontré la complexité et la diversité de pratiques ne pouvant être
raisonnablement rassemblées sous ce même vocable homogénéisant. En effet, du
trafic illégal d’êtres humains parfois mineurs et toujours contraints à la prostituée tirant
volontairement bénéfice de cette activité, l’éventail des acteurs, des pratiques, des
motivations et des lieux concernés est très large.
Paradoxalement, si elle est pratiquée de façon excessive, cette pratique peut aggraver
les pressions sur l'environnement. L'observation des glaciers arctiques ou celle
d'espèces menacées d'extinction comme les tortues de mer peuvent dans certains cas
être classée dans cette catégorie. Dans certains cas cependant la pratique touristique
peut contribuer à financer des programmes de préservation environnementale.
a) Introduction
Chaque localisation économique est unique, mais il existe des ressemblances et des
théories pour les expliquer ainsi que des outils d’aide à la décision, tels que les
modèles de localisation optimale d’industries ou de commerces. On observe
également que la mobilité accrue des personnes et des marchandises et la rareté des
espaces intra-urbains ont engendré l’exurbanisation, spontanée ou planifiée, de
nombreuses activités industrielles et commerciales. Ces activités se redistribuent en
périphérie urbaine, souvent pas trop loin du lieu initial afin de conserver clients, main-
d’œuvre et sous-traitants. Cette relocalisation engendre des friches en centre-ville,
mais aussi une plus grande circulation des personnes et des marchandises, et
l’accentuation de l’étalement urbain. Cette périurbanisation des activités s’opère en
couronnes successives, sauf dans certains pays qui ont adopté une politique
d’aménagement du territoire adéquate.
Pour des raisons urbanistiques et/ou pour favoriser le développement régional, les
parcs d’activités offrent terrains viabilisés, accessibilité et visibilité aux entreprises. Ces
parcs varient selon leur taille, la nature de leur promoteur, privé ou public, leur statut
financier (zone franche ou non) ou le type d’activités. Ils sont souvent localisés en
périphérie urbaine, mais ils peuvent aussi se trouver en ville, en région rurale ou dans
des zones portuaires. Il ne faut pas confondre les parcs d’activités avec les districts
industriels, qui résultent du rassemblement spatial d’entreprises complémentaires ou
spécialisées dans la même production (coopération intra-sectorielle ou
intersectorielle). Par définition, un district industriel ne répond pas à une opération
d’aménagement du territoire et est plus vaste qu’un parc d’activités.
b) Les Zones économiques spéciales en RDC
La RDC était l’un des plus industrialisés du continent africain à son accession à
l’indépendance. Mais soixantaine ans plus tard, la désindustrialisation a fait des
ravages, sous les effets combinés de longues années de mauvaise gouvernance et
de deux vagues de pillages initiées dans plusieurs villes au début des années 1990
par des militaires en furie.
- Cadre juridique
1. La loi n° 14/022 du 07 juillet 2014 fixant le régime des Zones économiques spéciales
(ZES) en République démocratique du Congo (RDC). Cette loi a pour objet de
« promouvoir les investissements par la création des zones économiques spéciales,
conformément aux articles 34, point 3 de la Constitution ».
Cette loi a pour objectifs :
2. Décret n° 20/004 du 5 mars 2020, fixant les avantages et facilités à accorder aux
investisseurs opérant dans les Zones 2conomiques Spéciales en RDC.
Espace Kinshasa :
A été créée par décret n°12/021 du 16 juillet 2012. Ce site présente les caractéristiques
suivantes :
Bloom, D.E., 2020, « Population 2020, La démographie peut être un puissant moteur
du processus et du rythme de développement économique », Finance &
développement, mars 2020.