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THEME 1 : SCIENCE, CLIMAT ET SOCIETE

CHAPITRE 4 : ENERGIE, CHOIX DE DEVELOPPEMENT ET FUTUR CLIMATIQUE

I – LA DIVERSITE DES ENERGIES UTILISABLES PAR LES HUMAINS


A – Les différentes énergies primaires
Les énergies primaires sont celles disponibles dans l’environnement et directement exploitables sans transformation.
Elles existent sous forme de stocks ou de flux.
L’énergie secondaire est issue de la conversion d’énergie primaire, par exemple en électricité.
Les ressources des principales sources d’énergie primaire sont disponibles sous forme de stocks (uranium pour le
nucléaire, combustibles fossiles), qui sont le plus souvent épuisables, ou sous forme de flux (solaire, éolien, hydraulique,
biomasse, géothermie), qui eux sont renouvelables.
type d’énergie primaire stock flux
Biomasse (: ensemble de la matière rayonnement solaire
organique d’origine animale ou vent
renouvelable
végétale) eau en mouvement : hydraulique
déchets géothermie
combustibles fossiles : charbon, gaz
épuisable naturel, pétrole
uranium
Aujourd’hui, les combustibles fossiles (= combustibles issus d’êtres vivants enfouis dans le sol depuis des millions
d’années) représentent plus de 80% du mix énergétique mondial. Dans les énergies renouvelables, la biomasse et
l’hydraulique comptent pour 12% de ce mix.
La part du solaire et de la géothermie est en forte croissance, mais ces énergies représentent moins de 2% du mix
énergétique mondial.

B – Les différentes unités d’énergie


L’unité d’énergie dans le système international est le joule (J), mais pour exprimer des consommations énergétiques à
plus grande échelle, on utilise différentes unités, plus adaptées.

unité d’énergie kilowatt-heure (kWh) tonne équivalent pétrole (TEP)


règle de conversion 3,600.106 J 1 TEP = 4,187.1010 J

II – LA CONSOMMATION MONDIALE D’ENERGIE


La consommation d’énergie est très inégalement répartie
selon les régions du monde.
(le cas de l’Islande est particulier, il y a une très forte
consommation d’énergie mais il s’agit à 90% d’énergie
renouvelable).

A l’échelle d’un pays, elle dépend du PIB par habitant et du


nombre d’habitants.

Depuis les années 1970, la consommation mondiale


d’énergie s’est accrue d’environ 50% du fait de la croissance
de la population et de l’augmentation de la consommation
énergétique par habitant.

Derrière chaque objet acheté, il y a de l’énergie : celle


consommée pour sa fabrication, à laquelle s’ajoute celle
qu’il consommera éventuellement pour son fonctionnement
puis pour sa destruction. Cette énergie invisible est appelée
« énergie grise ».

A l’échelle mondiale, cette énergie est utilisée à parts comparables par le secteur industriel, les transports, le secteur
de l’habitat et dans une moindre mesure par le secteur agricole.
III – LES CONSEQUENCES DE L’UTILISATION DES ENERGIES FOSSILES
A – L’empreinte carbone
L’empreinte carbone correspond à la masse de CO2 (ou GES) produite par un objet, une activité ou une personne (ses
activités ou les objets qu’elle utilise).

L’analyse de l’empreinte carbone d’une activité


ou de l’utilisation d’un objet nécessite de prendre
en compte l’ensemble de son cycle de vie, de
l’acquisition des ressources nécessaires à sa
fabrication jusqu’à sa gestion en fin de vie.

L’équivalent CO2 est une unité de mesure élaborée


par le GIEC. L’équivalent CO2 consiste à attribuer,
pour une période de temps donnée, un « potentiel
de réchauffement global » pour chaque gaz à effet
de serre, avec le CO2 comme référence. Par
exemple, 1 tonne de méthane a un pouvoir de
réchauffement global 28 fois plus élevé qu’une
tonne de CO2 sur une période de 100 ans. 1 tonne
de méthane est donc comptabilisée comme 28
tonnes d’équivalent CO2.

Cette unité permet de quantifier les impacts des


différents secteurs d’activité et même plus
précisément des objets ou des actions.

B – Les conséquences sur la santé

En plus des émissions de CO2, la combustion des combustibles fossiles


entraîne l’émission d’aérosols, d’oxydes d’azote (NO2), de produits soufrés,
d’ozone (O3) et de particules fines. Ces polluants sont localisés à proximité
des lieux d’émission, mais peuvent également être entraînés par les vents.
Ils ont un effet néfaste sur la santé, qui dépend de leur concentration et de
la durée cumulée d’exposition. On estime que la pollution de l’air réduit
l’espérance de vie de trois ans en moyenne dans le monde.

Aérosols : particules solides ou liquides en suspension dans un mélange


gazeux.

Combustion : transformation chimique exothermique modélisée par la


réaction entre une espèce chimique appelée combustible et une autre
appelée comburant.

Les effets sur la santé varient en fonction de l’âge, de l’état de santé, de la


durée d’exposition aux polluants, de la nature des polluants ou encore de la
dose de polluants inhalés.

A partir des données relevées actuellement, des modélisations numériques permettent d’établir des scénarios de
l’évolution du climat. Ces scénarios sont plus ou moins pessimistes, selon l’évolution des émissions des GES, qui peuvent,
soit se stabiliser autour des 400 ppm actuelles soit augmenter plus ou moins fortement.

L’augmentation constante des émissions de CO 2 et autres GES anthropiques aboutit donc à des modifications globales du
climat qui ne sont pas sans conséquences sur les populations humaines.

IV – LA TRANSITION ECOLOGIQUE DES SOCIETES


Le changement climatique en cours, lié à la consommation d’énergie de l’humanité, menace les écosystèmes et les
conditions de vie de nombreux êtres humains. D’où l’importance d’une modification des comportements à l’échelle de
la société. C’est la transition écologique.

Cette transition implique des pratiques d’atténuation du changement climatique et des pollutions (baisse de la
consommation d’énergie, augmentation de l’efficacité énergétique. Elle implique aussi des pratiques d’adaptation
(déplacement des populations des régions inondables, utilisation de plantes agricoles adaptées aux nouvelles conditions
climatiques d’une région).

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