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INTRODUCTION GENERALE
0.1. Définition
Ce cours, tel qu’intitulé, comprend deux parties : la géographie économique et l’économie des
transports. Il est important de définir ces deux parties en vue d’en saisir la portée .
D’ordinaire, on parle de géographie générale dont la géographie économique est une partie :
- PIERRE GEORGES, dans précis de géographie économique, souligne que la
géographie économique a pour objet l’étude des formes de production et la
localisation de la consommation des différents produits de l’ensemble du monde.
- Selon LAROUSSE, la géographie économique est la partie de la géographie qui étudie
les ressources du sol et du sous sol, leur production, leur distribution et leur
consommation.
- PAUL CLAVAL, mentionne au début de son ouvrage que la géographie économique
étudie les aspects spatiaux de la lutte que les hommes mènent contre la rareté ; elle
explique les mouvements et la répartition des richesses ainsi créées ; elle souligne les
obstacles auxquels se heurtent les producteurs et indique qui, parmi eux est dû à la
nature et ce qui tient aux institutions ; elle montre comment le paysage et
l’ordonnance des groupes les uns par rapport aux autres résultent des décisions prises
afin de tirer les meilleures parties des ressources.
Partant de ces définitions, nous pouvons considérer que la géographie économique cherche
à localiser les ressources économiques et à présenter la répartition spatiale de la
production, de la consommation et des richesses. Elle s’intéresse aussi aux ensembles
régionaux qui se créent autour d’un ou de plusieurs facteurs économiques faisant l’objet
d’accords entre Etats.
0.1.2. L’économie des transports
L’économie peut être comprise comme l’ensemble d’activités d’une communauté humaine
comprenant la production, la consommation, la répartition, l’échange et l’investissement.
Dans le cours d’ECOPOL en G1, l’économie a été définie comme disciple qui étudie comment
les ressources rares sont utilisées en vue de satisfaire les multiples besoins humains.
Comparativement à cette considération générale, l’économie dont il est question ici est bien
limitée, il s’agit de l’économie des transport, et cette délimitation ne soulève pas moins de
difficultés dans la tentative de définition de cette partie du cours.
En effet , le transport étant le fait de porter les biens et les personnes d’un lieu à un autre, il
suppose l’existence d’infrastructures et appareils y afférents. Dès lors, il intéresse les
géographes, les historiens, les économistes, particulièrement les ingénieurs de sorte que l’on
peut se demander comment traiter l’économie de transport.
Le transport est le plus souvent traité comme une activité de production dont le
capital est représenté par l’infrastructure et les véhicules et dont les produits se
déduisent de la connaissance du trafic et de la qualité du service.
Cette approche économique classique garde tout son intérêt car l’entreprise de
transport a bien pour mission de tirer le meilleur usage d’une technique donnée pour
satisfaire une clientèle dont la liberté de choix doit être sauvegardée.
Il importe, cependant, de l’enrichir si l’on veut appréhender les grands
mouvements qui vont bouleverser le monde des transports en transformant
profondément l’environnement économique des entreprises.
Une activité de transport intègre un grand nombre de composants :
infrastructures, véhicules, techniques d’exploitation constituant un système
parfois plurimodal dont l’efficacité économique et sociale ne peut s’apprécier par
le seul bilan des entreprises et la satisfaction de la clientèle. L’impact d’un
système de transport déborde largement les seuls usagers.
Tel que défini à partir des significations de ses composantes, le cours de géographie
économique et économie du transport relève une importance capitale à la formation
des futurs économistes et des futurs managers.
Le cours d’ECO POL et la plupart des cours spécialisés d’économie enseignent les
mécanismes appréhendés dans l’organisation économique d’une société. On
renseigne presque rien sur les facteurs ou phénomènes qui sont à la base de ces
mécanismes et pourtant la connaissance de ces facteurs, de leur localisation et leur
ampleur sont indispensables à la compréhension des problèmes réels de la société
considérée et constituent un préalable à la recherche des solutions.
Il est intéressant par exemple d’étudier la fonction de production d’un bien donné, il
est aussi important de connaître le degré de dotation du lieu considéré d’un tel ou tel
autre facteur de production. C’est pour fournir les données permettant de découvrir
la structure économique d’un espace par exemple, la connaissance de la géographie
économique d’un pays comme le Burundi sans ressources minières, mais disposant
des surfaces arables, permet de comprendre l’importance de l’agriculture dans
l’économie de ce pays. Ceci pose le problème de localisation, un concept d’économie
des transports et de la géographie économique.
Par contre, un pays désertique comme le Koweït, naturellement sans terre cultivable,
mais disposant d’importants gisements de pétrole, ne peut dépendre que de
l’exploitation de cette ressource. Chez nous au Sud-Kivu, l’enclavement de la zone de
Shabunda justifie la non intensification des échanges entre cette zone et le reste du
Congo et du monde alors que la position géographique de la zone d’Uvira au
carrefour des relations commerciales entre le Kivu – Maniema et les républiques du
Burundi et la Tanzanie favorise un certain essor économique de cette zone.
?
Par ailleurs, il faut noter que l’Université est un établissement d’enseignement, mais aussi de
formation des chercheurs. Généralement, on distingue la recherche fondamentale ou
théorisation de la recherche appliquée, quelle que soit la recherche entreprise, la connaissance
du lieu d’étude et notamment, la localisation des données et leur importance sont nécessaires
pour augmentation et la bonne réalisation de le recherche.
Introduction
Le secteur des transports est fondamental dans la vie de nos sociétés où chacun se déplace
continuellement, où la plupart des produits consommés viennent d’ailleurs et où circulent
continuellement l’argent, les images, les informations, …
Que les transports s’arrêtent (pour cause d’intempérie ou de grève) c’est toute la vie
économique qui est mise en léthargie (1).
1
EMILLE MERENE, Géographie des transports, 2003.
Là où les moyens de transport n’existent pas ou lorsqu’ils sont réduits au minimum, comme
dans beaucoup de pays du 1/3 monde, l’activité économique reste au stade de la subsistance
et de l’autoconsommation, d’où la nécessité de donner la priorité aux infrastructures des
transports afin de promouvoir le développement durable.
Dans tout système de transport, toute analyse doit être faite au point de vue de la collectivité
et au point de vue de l’individu avec l’objectif d’optimiser leur réaction face aux
modifications relatives soit à l’offre soit à la demande des transports.
L’offre des transports est un service qui se consomme dès qu’il est produit (non stockable)
sous peine d’en perdre le bénéfice. Cette caractéristique nécessite donc une estimation aussi
précise que possible de la demande.
L’offre comporte essentiellement les infrastructures de transports, les services de transport les
utilisant et exploités au moyen de divers matériels. C’est la combinaison de ces deux
composantes accompagnée des règles opérationnelles qui rend possible la mobilité de biens et
des personnes.
Les infrastructures et les matériels de transport ne sont que rarement gérés par un seul
groupement (excepté souvent le chemin de fer).
Cette séparation des pouvoirs de décision génère des interactions entre les pouvoirs publics,
(entreprises de construction, transporteurs) et les utilisateurs du service. : il n’est pas toujours
évident par exemple que les services utilisateurs ou les transporteurs perçoivent bien les coûts
totaux de services utilisés (taxes, coûts de congestion, effets externes, coûts liés à la demande
de la construction d’une infrastructure). Il faut donc tenir compte du rôle politique important
que jouent les investissements en infrastructures de transport.
Il existe des éléments de distorsions tels que (la mauvaise affectation des ressources, la
dégradation de l’environnement, les accidents, la pollution qui conduisent à un déséquilibre
entre l’offre et la demande). L’utilisateur ne perçoit ces éléments que rarement et n’en paye
pas souvent les coûts : une prise en compte de ceux-ci améliorerait l’offre face à la demande
alternative. Dans tout projet des transports l’analyste fera tout son mieux pour être compris
par la collectivité afin que les effets soient compris par la population bénéficiaire.
NB : Un des facteurs le plus important de l’offre de transport est la congestion qui apparaît
lors que les niveaux de la demande se rapprochent de la capacité de l’offre et que la
durée de son utilisation croît bien au delà de sa valeur moyenne : dans le cas d’une
infrastructure, l’introduction d’un véhicule supplémentaire accroît la durée de
transport des autres utilisateurs d’autant plus que le flux de trafic est important. C’est
un effet externe de la congestion perçu par les utilisateurs et non pas l’élément
additionnel qui induit un coût (exemple : aide électronique, information, …) qui
devrait être imputé aux usagers pour leur permettre de faire des choix plus raisonnés.
I.1.1. Les principaux paramètres de l’offre
a) Le temps de transport :
- temps de transport proprement dit
- temps d’accès au système c’est-à-dire temps d’accès à la gare ou à l’aéroport, le temps
de se garer ;
- le temps de précaution à prendre pour être certain de ne manquer le départ du train ou
de l’avion.
NB : Seul, le temps de transport stricto sensu est bien déterminé, les autres temps varient
suivant les voyageurs, les heures de la journée et les jours de la semaine, les lieux
d’origine et de destination du voyage et le mode de transport utilisé.
NB : La comparaison des seuls tarifs de base est insuffisante pour expliquer le
comportement des voyageurs.
Bref : L’analyse de l’offre doit être focalisée dans tout son environnement (modes en
compétition).
La prise en compte des contraintes institutionnelles est très capitale car il est nécessaire de
connaître parfois au préalable les autorités organisatrices et aussi ce sont elles qui peuvent
définir l’offre avec toutes les implications, notamment financières qui en découlent.
Exemple : la construction d’un pipe line entre Kalundu et Bukavu doit susciter un débat entre
le pouvoir et l’investisseur.
La demande de transport est un concept qui recouvre en fait des notions parfois fort
différentes. La demande de transport de voyageurs peut correspondre au nombre de trajets que
les voyageurs désirent effectuer de manière globale au cours d’une période de temps donnée
et à l’intérieur d’une zone géographique précise. Elle peut aussi correspondre à la demande de
déplacement entre un point (origine) et un autre (destination) au cours d’une période donnée.
La demande de transport peut aussi se préoccuper du choix que les individus effectuent entre
divers modes de transport qu’ils ont à leur disposition. Nous parlerons dans ce cas de choix
modal. Nous pouvons aussi être préoccupé du choix du meilleur itinéraire entre un point
d’origine donné et une destination précise. La demande de transport peut même être envisagée
sous l’aspect particulier de la demande d’acquisition de véhicules de transport. En matière de
transport de voyageurs, cela concerne en particulier la demande de véhicules automobiles.
Selon les notions particulières considérées, l’unité de mesure de la demande de transport sera
évidemment fort différente : du nombre de trajets au nombre de véhicules, du nombre de
voyageurs à la fréquence d’utilisation d’un mode de transport particulier. On utilisera souvent
le nombre de voyageurs – km comme mesure de la demande. Il s’agit du nombre total de km
effectués par l’ensemble des voyageurs.
Une caractéristique essentielle de la demande de transport est qu’elle peut être envisagée
comme le résultat d’une séquence de décisions. Ainsi, nous pourrions envisager la séquence
suivante :
1. L’individu choisit la localisation, tant au niveau de sa résidence qu’au niveau de son
emploi.
2. L’individu choisit de posséder ou non un véhicule automobile.
3. L’individu choisit le mode de transport qu’il utilisera pour réaliser ses différents
déplacements.
4. L’individu choisit le nombre, la fréquence et l’importance de ses déplacements.
Cette séquence n’est qu’une des séquences envisageables. Par ailleurs, comme nous
examinons la demande de transport et non les décisions de localisation des individus et des
activités économiques, nous considérons la localisation de ceux-ci comme des données
déterminant les besoins en déplacement. Si nous envisageons évidemment des décisions en
matière de localisation, il conviendrait de tenir compte des possibilités en matière de transport
(infrastructure, possession ou non d’un véhicule automobile, ect…).
Nous sommes en quelque sorte confrontés au problème de « l’œuf et de la poule » : la
localisation influence la demande de transport et les choix en matière de transport influencent
la localisation. De toute évidence, pour être efficaces, les politiques de transport et
d’aménagement du territoire se doivent d’être cohérentes et intégrées (2)
2
CEMT et OCDE, Transport et développement durable, Paris, 1995.
1) Le prix du service de transport
Comme la demande de n’importe quel bien, la demande de transport est en principe une
relation décroissante du prix du transport. Ainsi l’élasticité de la demande de transport public
urbain par rapport au prix de celui-ci représente pour l’utilisateur se situe aux alentours de -
0,2. A l’autre extrême du marché de transport, l’élasticité de la demande de transport aérien
international de personnes est caractérisée par une élasticité – prix beaucoup plus importante
située souvent aux alentours de -0,8. En ce qui concerne la demande de véhicules automobiles
privés par rapport au prix de l’essence, elle se situerait entre -0,1 et -0,05.
La difficulté avec de tels chiffres est que ces élasticités sont des moyennes sur des groupes
très différents. Dans les faits l’élasticité-prix du transport – comme l’élasticité-prix de la
demande de n’importe quel autre bien – est très variable et dépend de nombreux autres
facteurs. Parmi ceux-ci nous citerons :
a) Le but du voyage. Il y a une différence selon que le voyage est réalisé à des fins
professionnelles ou à des fins privées. L’élasticité-prix sera beaucoup plus faible pour
les voyages à des fins professionnelles. Elle sera beaucoup plus élevée pour des
voyages à des fins privées, en particulier pour des voyages qui ne correspondent pas
aux trajets domicile-travail. Dans ce dernier cas, la demande apparaît en effet fort
rigide. Ces quelques considérations sont à mettre en relation avec le fait que
l’élasticité-prix de la demande de transport sera généralement moins importante en
valeur absolue pour les déplacements en première classe (chemins de fer, transports
aériens, …). L’élasticité-prix sera par contre beaucoup plus importante en valeur
absolue quand il s’agit de voyage à des fins de loisirs, en particulier pendant la période
de vacances. Ces différences d’élasticités peuvent expliquer des différences de prix.
Ainsi, si l’entreprise est en position de monopole, il est bien connu que le prix sera
plus élevé sur le marché, c’est-à-dire pour la clientèle, caractérisé par l’élasticité-prix
la plus faible en valeur absolue. C’est un exemple classique de discrimination en
termes de prix du troisième degré (3).
3
VARIAN H. Introduction à la Microéconomie, Bruxelles, De Boeck, 1994, Chapitre 24.
L’élasticité de la demande par rapport au prix dépend aussi de façon cruciale de la
façon dont le prix est perçu par l’utilisateur. On parlera souvent en matière de transport
de prix d’utilisation objectif par opposition au prix d’utilisation subjectif. Le problème
est particulièrement important en matière de transport automobile privé. L’utilisateur
du véhicule privé ne prend très souvent en considération que le coût variable
directement imputable à l’utilisation du véhicule (carburant et éventuellement
entretiens réguliers, voire taxe annuelle). Il ne prend généralement pas en compte les
coûts fixes et en particulier le coût d’acquisition du véhicule quand il s’agit de décider
de l’utilisation de celui-ci. Le coût subjectif sous-estime donc le coût objectif.
2) Le revenu
En matière de transport de voyageurs, il y a une relation directe entre la demande de transport
et le revenu des voyageurs. De manière générale, le transport est un bien normal ou supérieur,
c’est-à-dire que sa demande augmente avec le revenu. L’élasticité de la demande de transport
par rapport au revenu est positive. Toutefois quand on considère différents modes de
transport, la situation est très différente. L’élasticité-revenu de la demande de transport public,
en particulier de transport public urbain mais aussi de transport ferroviaire, est généralement
négative ce qui signifie que ce type de transport constitue un bien inférieur. Par ailleurs, le
transport aérien et la demande de véhicules automobiles privés constituent généralement des
biens de luxe dont l’élasticité revenue est supérieure à l’unité. Un bien de luxe est caractérisé
par le fait que la part consacrée à ce bien dans l’ensemble du budget augmente à mesure que
le budget s’accroît.
En fait, on observe qu’à mesure que le revenu du consommateur augmente celui-ci renonce à
l’utilisateur de certains modes de transport (transport public urbain) pour se tourner vers
d’autres modes et en particulier le véhicule automobile privé et le transport aérien.
Quand certains modes de transport sont complémentaires, comme dans le cas de transport de
marchandises utilisant plusieurs modes de transport pour aller d’une origine précise à une
destination particulière, l’élasticité-prix croisée entre les modes sera évidemment négative.
5) Le temps
Le transport est un bien extrêmement particulier dans la mesure où nous pouvons voir son
utilisateur comme impliqué dans la production du service de transport par le temps qu’il passe
à se déplacer. Le temps de transport joue un rôle capital pour expliquer la demande de
transport tant au niveau des voyageurs qu’au niveau des marchandises.
6) La liberté de disposition
Les utilisateurs sont aussi très sensibles à la liberté de disposition du moyen de transport. Il
s’agit là évidemment d’une caractéristique qui favorise l’automobile au détriment des
transports publics qui sont soumis à des contraintes horaires importantes.
7) La capacité
Il s’agit là d’une caractéristique importante pour le transport des marchandises. L’adéquation
entre les caractéristiques des marchandises à transporter (volume, poids) et celles du mode de
transport détermine souvent le choix du mode.
8) La sécurité
Voyageurs et transporteurs de marchandises sont sensibles aux risques encourus. Ils préfèrent
évidemment un mode de transport sûr à un mode de transport risqué, bien qu’à ce niveau des
problèmes de perception puissent se poser que l’on pense en particulier à la crainte de l’avion
et à la sous-estimation du risque encouru sur la route.
9) Le confort
Le confort est évidemment une caractéristique importante aux yeux des voyageurs. Cela
correspond à la fois au nombre de places assises, à la qualité des installations, à la qualité du
service offert sur l’avion, … En ce qui concerne le transport de marchandises, les
inconvénients liés à la manipulation des marchandises pour certains moyens de transport, en
particulier les désagréments liés aux ruptures de charges et aux coût de transbordement
constituent évidemment des caractéristiques qui déterminent l’attractivité relative des
différents moyens de transport.
A. La valeur du temps
Le temps est une des caractéristiques importantes du transport. Il importe d’une part de
connaître la sensibilité de la demande de transport au temps et à ses différentes composantes
et d’autre part de pouvoir attribuer une valeur au temps. En effet dans les analyses coûts-
bénéfices, il est nécessaire d’évaluer les gains de temps relatifs à des projets d’infrastructure.
Ces gains de temps doivent ensuite être convertis en équivalent monétaire. La conversion du
temps en équivalent monétaire est également nécessaire quand on essaie de mesurer le coût
généralisé du transport.
Si l’usage du coût généralisé comme facteur explicatif de la demande de transport est assez
courant, il fait toutefois l’objet de certaines critiques (4). Remplacer le coût monétaire et les
différents temps par une seule variable explicative est un appauvrissement de la modélisation.
Par ailleurs, la valeur du temps étant basée sur le salaire, il y a un biais en faveur des
personnes ayant des salaires élevés.
CHAPITRE II
4
Voir BUTTON, K. J., Transports économiques, London, Heineman, 1982, P. 102 – 103.
Sa finalité est d’optimiser les coûts d’approvisionnement et de stockage, de rendre
l’entreprise plus compétitive sur les marchés extérieurs et de valoriser tous les efforts
à caractère mercatique qui auront été réalisées par ailleurs.
Dans cette optique l’entreprise doit donc effectuer plusieurs choix qui doivent la
conduire à une bonne maîtrise de ses flux d’informations et de marchandises. Ces
choix interviennent dans le cadre d’une réflexion globale qui assure la cohérence de
la politique logistique de l’entreprise.
Exemple
Un industriel français veut expédier des pièces de rechange automobiles au Soudan.
Il doit recourir aux services d’un transporteur français jusque Marseille, organiser la
mise à bord du navire, puis le chargement à Alexandrie, puis le transport sur
remorque routière jusque Khartoum où le client viendra enlever la marchandise. On
imagine facilement la complexité de l’opération du point de vue logistique et
douanier.
Causes
exonératoires de
responsabilité :
o vice propre de la
marchandise,
o faute du
commettant,
o force majeure.
Mandataire Agent de liaison Obligation de Obligation de
(transitaire) entre deux modes fournir une facture moyens, il ne répond
de transport, il agit détaillée. que de ses fautes
sur les instructions Rémunération personnelles
de son client déterminée d’après prouvées, et non de
nonobstant le les usages (Cf. celles des
devoir de conseil fiche n° 4). Prime transporteurs. Il lui
en matière de est possible de limiter
stockage,
Professions correspondant à ce statut :sa responsabilité.
réexpédition
- Agent de ou fret aérien : procède à la remise de la
dédouanement de
marchandise à la compagnie aérienne, prépare
la marchandise.
les documents ;
Commissionnaire Personne physique Tarification libre. Responsabilité civile
en douane ou morale qui agit Perçoit en plus de et pénale envers la
(règlement CEE en tant que sa rémunération, douane.
3682/85) mandataire ou en un pourcentage Responsabilité
son nom propre. Il des sommes envers son mandant
effectue, pour le acquittées aux de l’inexécution de
compte des douanes (à son mandat. Le
opérateurs, les l’import) : avances mandant doit prouver
formalités de de fonds et la faute du
dédouanement de remboursement de commissionnaire.
la marchandise. Il ces sommes
est tenu d’un (droits, taxes,
devoir de conseil. crédit
A l’importation il d’enlèvement).
peut faire l’avance
des droits et taxes
dus par la
marchandise. Il doit
être agréé et
répondre aux
conditions
d’exercice de la
profession. Cette
activité peut être
exercée seule ou
en plus de celle de
mandataire ou de
commissionnaire
Ce cahier des charges tient compte de l’ensemble des remarques formulées par tous
les services de l’entreprise et notamment la production et les services commerciaux.
Exemple 1
Les différents fournisseurs d’hypermarchés situés dans les Dom-Tom ont élaboré un
cahier des charges qui a conduit à la sélection d’un commissionnaire capable
d’assurer un service à plusieurs niveaux, de façon à optimiser la rotation des stocks
pour limiter les frais financiers tout en évitant les ruptures d’approvisionnement et en
assurant un excellent état pour tous les produits livrés.
Exemple 2
Le groupe Volvo doit acheminer régulièrement et rapidement depuis Suède des
pièces détachées pour automobiles pour tout le réseau de concessionnaires
français. Les moyens mis en œuvre quotidiennement par le commissionnaire de
transport sont considérables : télex de pré-alerte des pièces commandées pour
préparer les expéditions, enlèvement à 17 heures à Göteborg, liaisons entre le
système informatique de Volvo et celui du commissionnaire pour l’édition
automatique des documents et le suivi des expéditions, transport aérien des pièces,
arrivée à Charles de Gaulle puis éclatement vers les principales villes de province le
tout dans un délai de 24 heures.
La solution logistique globale fait intervenir une analyse des besoins de stockage et
des fréquences de livraison. Le choix de la solution technique (mode de transport et
type d’intermédiaire) requiert l’étude des différentes offres de transport.
Pour les expéditions courantes, l’entreprise traite souvent avec le même transporteur
ce qui permet d’obtenir un service personnalisé ainsi que des tarifs avantageux. Elle
peut cependant réaliser des « appels d’offre » pour des opérations plus élaborées ou
simplement pour faire jouer la concurrence. On obtiendra alors plusieurs « devis »
qu’il faudra comparer en fonction de critères multiples où le prix n’est pas tojours le
facteur essentiel.
Livrer des quantités plus importantes permet au fournisseur de mieux exploiter les
capacités des différents modes de transport et d’obtenir des prix plus compétitifs.
Cependant, c’est le client que l’on pénalise en l’obligeant à financer des stocks plus
conséquents pour faire le lien entre des livraisons moins fréquentes.
Dans tous les cas, il faut rechercher une solution optimale qui tient compte de
l’ensemble des contraintes sans perdre de vue que la compétitivité finale du produit
en dépend.
b) Délai d’acheminement
La durée totale du transport (transit time) et le respect des délais sont des facteurs
de compétitivité de plus en plus importants dans un contexte où le « juste-à-
temps », la notion de « stock-zéro » sont devenus des critères de bonne gestion.
De plus, certains produits (périssables ou de grande valeur) ne supportent que des
temps d’immobilisation très courts.
Exemple
Importations de fleurs tropicales pour la fête des Mères : les marchandises fragiles
doivent être enlevées chez les horticulteurs et mises à disposition sur les lieux de
vente dans un délai de trois jours maximum.
Les produits agricoles sont expédiés dans toute l’Europe au départ du port et
parviennent à leurs destinataires dans un délai de 24 heures. La solution transport
mise en place par Air Express International constitue un véritable plan
d’approvisionnement des distributeurs où le service rapide en porte à porte est
l’objectif essentiel.
c) Qualité de la prestation
Exemple
2.000m3 de marchandises les plus diverses doivent être acheminées depuis
l’Extrême-Orient, pour 148 destinations en France et dans les milieux ruraux , pour
être vendus . Pour le transitaire chargé de l’opération, cela représente 78 dossiers,
des milliers de cartons et une valeur CIF de dix millions de francs.
Pour une prestation dont le prix est fixé forfaitairement à la tonne, le transitaire
assure le transport et les réexpéditions sur 4 mois, le dédouanement, la vérification
des colis, le reconditionnement, l’étiquetage des cartons et même les opérations de
remise en forme des textiles arrivés, chiffonnés.
Exemple
Air Liquide devait expédier au Nevada (Etats-Unis) des colonnes de distillation d’air
représentant 76 tonnes et 480m 3 environ pour un transport devant combiner la route
et la mer. Les études préalables ont porté sur les conditions du pré et post-
acheminement en France puis aux Etats-Unis (de Long Beach à Carlin au Nevada).
Ponts, tunnels et routes ont été étudiés ainsi que les possibilités du transport
maritime. Le climat imposait en outre le franchissement des montagnes rocheuses .
Une attention particulière fut apportée aux opérations d’ arrimage de la marchandise
ainsi qu’à toutes les opérations administratives nécessaires, en France et aux Etats-
Unis.
e) Prix
Le prix n’est pas toujours le critère essentiel de comparaison. Il ne doit pas être isolé
des autres critères de choix.
De plus, à prix égal, encore faut-il que les prestations soient équivalentes. Il faut
donc chercher à obtenir des devis détaillés de la part des transitaires afin de
comparer les différentes postes de frais.
Exemple
Des fers à repasser importés de Chine ne peuvent voyager par avion en raison du
coût élevé du transport aérien. Les transitaires retenus sont ceux qui proposent un
acheminement par mer à prix bas, même si le délai de transport peut dépasser 30
jours.
La répartition des frais et des risques liés au transport de la marchandise est une
source de conflit potentielle. Pour éviter toute ambiguïté sur les termes de
l’accord, le contrat de vente doit se référer à un langage codifié les incoterms
(International Commercial Terms) ou CIV (Conditions Internationales de Vente).
« Les incoterms ont été définis par la Chambre de commerce internationale. Leur
dernière révision date de l’année 2000. Ils définissent de façon uniforme les points
de transfert de frais et les points de transfert de risques. Ils rappellent utilement les
documents qui sont dus par le vendeur à l’acheteur. Au nombre de treize, ils sont
répertoriés en trois catégories en fonction du mode de transport utilisé ».
Le transport maritime
Transport terrestre
Chaque incoterm recouvre une série d’obligations précises pour le vendeur et pour
l’acheteur.
Dans tous les cas, les ventes au départ (VD) sont retenues à chaque fois que
l’exportateur n’est pas en mesure de proposer une offre plus complète au client dans
des conditions de prix et de sécurité satisfaisantes.
Attention : quel que soit le point de transfert de frais entre acheteur et vendeur,
c’est toujours l’acheteur qui supporte de façon directe ou indirecte la
totalité des frais.
La révision 2000 des incoterms a principalement réglé des problèmes récurrents liés
aux opérations de chargement/déchargement et de dédouanement. Le principe selon
lequel celui qui contrôle les équipements au lieu convenu assurera le chargement ou
le déchargement a induit les chargements suivants.
- Les deux derniers incoterms de la famille des D ont fait l’objet de précisions et
d’une modification importante dans l’allocation des frais de déchargement
dans la révision 2000. Si l’incoterm DDP (Delivered Duty Paid) reste inchangé
en ce qui concerne le dédouanement et le paiement des droits et taxes
d’arrivée, il permet désormais au vendeur comme l’incoterm DDU (Delivered
Duty Unpaid) de livrer la marchandise dans les locaux de l’acheteur sans
déchargement. Cet allègement des obligations du vendeur est fondamental
et s’explique aisément par la difficulté que celui-ci peut éprouver de décharger
ou à faire décharger des marchandises à l’étranger, alors qu’il ne dispose pas
de moyens suffisants pour assurer ces opérations.
- En contrepartie, l’acheteur supporterait les frais de stationnement ou de
stockage supplémentaires, générés directement par un retard de
dédouanement. Le cas échéant, les parties peuvent contractuellement
apporter de plus grandes précisions sur le partage des frais et des formalités
douanières à destination.
- Enfin il est maintenant très clair que ces deux incoterms peuvent être utilisés
dans des zones de libre-échange puisque la mention « where applicable (1) »
est reprise dans la version officielle.
Exemple
Une livraison est prévue en FCA dans les locaux du vendeur et le transport prévoit
une conteneurisation en FCL (2) : l’empotage et le chargement du conteneur sur la
remorque routière se fait aux frais et risques du vendeur. Si le vendeur assure au
contraire un transport d’approche vers un terminal à conteneur avec un transporteur
nommé par ses soins, le déchargement sur le terminal sera à la charge de
l’acheteur.
Selon la même logique, l’incoterm DEQ (Delivered Ex Quay) exige dans la révision
2000 que l’acheteur dédouane la marchandise à l’importation et assure les
formalités douanières requises. Il convient également de remarquer que le DEQ
doit se limiter à une livraison à quai et que les frais de déchargement ou de
manutention à l’arrivée ainsi que les risques sont à la charge de l’acheteur.
Les prestations ultérieures (mise en entrepôt par exemple) que l’on souhaiterait
inclure dans la prestation du vendeur devraient conduire au choix du DDU, voire du
DDP.
On remarquera pour finir que l’incoterm EXW reste un incoterm minimaliste
pour le vendeur puisque celui-ci n’assure aucune formalité de douane export et
que le chargement sauf accord contraire express reste entièrement à la charge
de l’acheteur. Il est donc de l’intérêt de l’acheteur de vérifier qu’il sera bien en
mesure d’assurer ces opérations. Si tel n’est pas le cas, il aura plutôt intérêt à
choisir un incoterm FCA lui assurant le dédouanement export et le chargement
par le vendeur.
BREF :
Incoterms EXW FCA DAF DDU DDP
Chargement
dans les Par
Par le vendeur
locaux du l’acheteur
vendeur
Déchargement
dans les
Par l’acheteur
locaux de
l’acheteur
Déchargement
du véhicule
d’approche
dans un Par l’acheteur Par le vendeur
terminal ou à
une frontière
terrestre
C. Incoterm et assurance
Il est toujours de l’intérêt de l’acheteur, dans une vente départ, de vérifier que la
marchandise est bien garantie surtout lorsqu’il ne souscrit pas lui-même l’assurance.
Le vendeur qui ne supporte pas le risque de perte ou d’avarie de la marchandise n’a
qu’une obligation minimale en matière d’assurance (CIP/CIF). Ainsi l’acheteur qui
désire être couvert pour des risques particuliers, doit en faire la demande expresse
au vendeur (par exemple CIF + risques de guerre). Dans tous les cas où le vendeur
paye l’assurance, il fournit le certificat à l’acheteur.
Ces limites sont au nombre de quatre. Il faut rappeler que l’usage des incoterms est
facultatif et que pour s’en prévaloir, les parties doivent clairement y faire référence
dans le contrat de vente sans oublier d’ancrer les obligations sur un lieu
géographique précis.
Exemple :
Vente CIF Le Havre, incoterm CCI 2000.
Des variantes des incoterms peuvent être utilisées et porter à confusion. Elles sont
quelquefois utiles pour respecter les particularités d’une transaction.
Exemple
Le FOB américain, suivi du nom du port d’embarquement (FOB New York) permet
au vendeur de livrer la marchandise au terminal de chemin de fer de la ville, sans
préciser à qui incombera la responsabilité de la marchandise avant qu’elle ne soit
placée sur le navire. Seul le FOB suivi du nom du navire ou du port d’embarquement
a la même signification que le FOB CCI. Le FOB UK sous-entend la mise à bord de
la marchandise, dans n’importe quel port du Royaume-Uni. Le CIF « débarqué »
(landed) met à la charge du vendeur les frais de déchargement et de mise à quai à
l’arrivée, etc.
Chaque mode de transport présente des avantages et des inconvénients qui peuvent
être déterminants dans le choix de la solution transport.
Mode de Caractéristiques et
Avantages Inconvénients
transport techniques
Transport o Diversité et o Taux de fret o Délais importants.
par mer adaptation des avantageux sur o Encombrement
différents types de certaines portuaire de
navires (porte- destinations certaines zones.
conteneurs, o Possibilités de o Certaines lignes ne
navires rouliers, stockage dans les sont pas
polyvalents ou zones portuaires. conteneurisées.
spécialisés). o Tous les points du o Ruptures de
o Utilisation très globe peuvent être charge et
répandue du desservis. manutention
conteneur : évite source d’avaries.
les ruptures de o Assurance plus
charge (gain de
temps et de élevée et
sécurité), réduit le emballage plus
coût de la onéreux.
manutention et des
assurances
Transport o Appareils mixtes et o Rapidité, sécurité o Prix élevé qui
aérien tout cargo. pour la proscrit l’envoi de
o Chargement en marchandise marchandises
ULD (1)
(igloos (manutention denses(2) ou de
palettes horizontale) faible valeur
conteneurs) o Emballage peu o Capacité limitée.
coûteux o Interdit à certains
o Frais financiers et produits
de stockage dangereux.
moindres. o Rupture de charge
Transport Pratique de la o Service en porte à o Sécurité et délais
routier conteneurisation et porte, sans rupture fonction des pays
possibilité de combiner de charge. parcourus et des
rail et route. o Délais relativement conditions
rapides. climatiques.
o Développé surtout
sur l’Europe
continentale pour
les distances
moyennes.
Transport o Expédition par o Développement du o Inadapté aux
par fer wagon isolé entre 5 transport combiné distances courtes.
et 60 tonnes et et possibilité de o Limite du réseau
possibilité de trains porte à porte (1). ferroviaire.
entiers pour des o Fluidité du trafic et o Nécessite un pré-
tonnages respect des délais. et un post-
supérieurs o Adaptation aux acheminement en
(automobiles, longues distances dehors du
pondéreux, et aux tonnages combiné.
granulats, etc.). importants. o Ruptures de
o Diversité du charge.
matériel disponible
et utilisation de
caisses mobiles.
Transport Utilisation des voies o Remarquable o Lenteur et donc
fluvial navigables naturelles capacité d’emport, immobilisation de
et des canaux (Europe 300 à 2500 tonnes la marchandise
du Nord, bassin selon les convois. pendant le
Rhénan, quelques o Faible coût. transport.
livraisons fluvio- o Coût de pré- et
maritimes) post-
acheminement.
o Ruptures de
charge.
Services o Expédition dans le o Formalités o Priorité des envois
postaux monde entier de douanières et des services
colis et de simplifiées. offerts variant
marchandises en o Possibilité d’utiliser selon les
petite quantité. des formules à destinations.
o Simplicité et délais garantis. o Utilisation limitée
diversité des aux petits envois.
services.
(1) Les Installations Terminales Embranchées (ITE) permettent de faire parvenir les
transports par chemin de fer directement sur les sites industriels.
Remarque : d’une part les solutions de transport combinent fréquemment plusieurs
modes de transport qui amènent au développement du multimodal en
transport intercontinental et à l’utilisation du combiné rail-route sur le
continent européen (5). D’autre part les choix s’exercent souvent entre
mer/air, conventionnel/multimodal, fer/route.
Pour retenir un mode de transport plutôt qu’un autre l’analyse du coût ne doit pas se
limiter à la prise en compte du prix du fret, seul. Ainsi le temps d’immobilisation de la
marchandise, les coûts de pré- et post-acheminement, les frais d’emballage plus ou
moins importants doivent rentrer dans cette analyse.
Exemple
Pour une expédition de 3.800 kilogrammes nets de fromage de Paris à Tokyo le
choix entre le transport maritime et aérien se pose dans ces termes :
Poids brut et volume
- Mer 4.500 kg 15,3m3
- Air 4.050 kg 13,7 m3
5
Le transport combiné s’appuie sur trois opérateurs : CNC (Compagnie Nouvelle des Conteneurs),
Novatrans et Intercontainer pour le transport combiné en Europe.
Eléments de comparaison
- délai de porte à porte mer : 36 jours ; air : 6 jours ;
- taux d’intérêt annuel : 16% ;
- nombre d’expéditions annuelles : 26 ;
- pourcentage d’invendus et de détérioration : mer 15% ; air 3%.
Source : d’après Fret informations (aéroports et agents de fret de France)
On constate que la prise en compte de tous les coûts attachés à la distribution laisse
apparaître une économie globale en faveur de l’avion, malgré un fret aérien
nettement plus élevé que le fret maritime.
La mise en œuvre de la solution transport passe par plusieurs phases qu’il faut
organiser et contrôler. Elle impose également le recours à des assurances
spécifiques pour les marchandises transportées.
Le suivi des opérations permet au chargeur de vérifier la qualité des prestations ainsi
que leur coût . Il assure également l’adaptation des solutions choisies à l’évolution
des marchés de l’entreprise et des techniques.
Principaux ratios
Cette analyse peut être enrichie par d’autres indicateurs et affinée par le
transporteur, par zone géographique ou type de marchandise expédiée ou mode de
transport. Elle doit être appréciée en fonction du niveau d’activité de l’entreprise.
B. L’EDI
Les transporteurs qui ont fait ce choix sont aussi en mesure de suivre en temps réel
la marchandise et de la localiser en permanence. Le gain en efficacité et en rapidité
dans le traitement des opérations est considérable et permet d’améliorer le service
au client tout en réduisant les coûts administratifs.
Exemple
Le système informatique Tracy mis au point par TLF permet via Internet un suivi en
temps réel des opérations à la portée de toutes les PME. L’information saisie et
transmise instantanément et selon le modèle EDIFACT indique que l’ordre de
transport a bien été pris en compte. L’expéditeur en se connectant sur le serveur
peut suivre son expédition en direct.
1° TSB = Bien être social total = La somme des satisfactions individuelles qui peut
correspondre au surplus total
2° TSC = coût social total =L’ensemble de ce qui est sacrifié par la collectivité pour obtenir
un service donné.
- Dans l’allocation optimale des ressources, on maximise le bien être social net,
Max NSB = TSB – TSC (bien être social total – coût social total).
ΔTSB
Le bien être social marginal de X1 = MSB= Δx 1 avec X1 = 1Km parcouru en voiture
ΔTSB
Le coût marginal social de X1 = MSC =
Δx1
MSB = Démarche
MSC = Offre
Quantité de kilomètres
L’équilibre du marché sera tel que MPB = Prix payé par le consommateur = MPC = prix reçu
par le producteur. MPB correspond au bien être social du consommateur (droite de la
demande), MPC correspond au coût marginal social du producteur ou droite de l’offre
Définition
Les externalités sont des coûts supportés par les personnes qui ne prennent pas part à la
décision d’un agent économique (producteur ou consommateur) et qui va entraîner un effet
qui peut être positif ou négatif sur un autre agent économique.
Les externalités positives : sont constituées du bien être de la satisfaction allant à un ou
plusieurs individus qui ne participent pas à la décision de produire, de consommer ou de ne
pas consommer
Les externalités négatives : sont constituées des coûts supportés par un ou plusieurs individus
ne prenant pas part à la décision prise par un opérateur économique.
L’allocation optimale des ressources recommande que MSC = MSB et MPB = MPC.
Pratique :
1. Votre voisin plante des fleurs que vous observez et vous émerveillent chaque jour
(externalités positives).
2. En transport, les agents économiques supportent les coûts de la pollution alors qu’ils n’ont
pas des véhicules. Les bruits sonores dus à l’atterrissage ou au décollage des avions.
3. Des abeilles qui produisent du miel suite à la plantation des avocatiers plantés par un
opérateur économique inconnu.
NB : Si tous les prix dans l’économie étaient égaux au coût marginal social, il n’y aurait
plus des problèmes dans la vie . Mais au sens de PARETO, il n’est plus possible.
Quand au marché, on ne voit que le prix qui correspond au coût marginal social, on dit
qu’il y a ECHEC DU MARCHE.
Une situation économique est efficace au sens de PARETO s’il n’est pas possible d’accroître
la satisfaction d’individu sans réduire celle d’un autre. L’efficacité au sens de PARETO est
une situation souhaitable s’il est possible d’accroître le niveau de satisfaction d’un groupe de
plus.
P1 E
Q1 Q2 Quantité
Si on laisse le monopolaire agir seul il va pratiquer le prix P 1 à la quantité Q1. S’il vend au
coût moyen, il va pratiquer le prix et la quantité ; Prix = P, Quantité = Q2.
Si l’on suppose que le coût moyen est constat, donc l’infrastructure ne pose aucun problème
en matière technologique.
Ce qui entraîne une perte de surplus du consommateur PCA entraînant une charge morte
(EBC) car représentant des unités qui ne seront ni vendues ni achetées.
Aussi le monopolaire pour maximiser son prix, il crée une rareté artificielle et il fait perdre à
la collectivité un surplus, d’où, apparition du surplus du producteur
II.4. La régulation du transport face aux externalités
P1 A
Demande
Kilomètre parcouru
Q1 Q
Coût marginal = Coût moyen, pendant que l’entreprise ne réalise pas de perte, elle pourra être
en mesure de rémunérer tous les facteurs de production car MC = AC.
Quel sera alors le bon prix et la meilleure quantité de transport à produire ? R(P&Q).
Que va faire l’entreprise ? Elle va voir le gouvernement par le truchement de ses lobbyings
qui iront auprès du gouvernement montrer qu’elle est en difficulté alors qu’elle ne réalise ni
perte ni profit. Elle souhaite que le prix passe de P à P1. Si le gouvernement est d’accord (voir
campagne électorale en vue) on obtiendra la quantité Q1 au prix P1 qui générera une charge
morte ABC qui entraînera un surplus du producteur P1ACP. Ainsi le gouvernement va
instaurer une taxe équivalente au montant (P1–P) qui sera supportée par le consommateur. Ce
qui pourra entraîner l’augmentation de prix des autres biens économiques.
En pratique, si le gouvernement fixe P1 comme étant le prix, il doit tout faire pour que Q1 ne
soit plus augmenté ; quelle reste standard.
Exemple : Limiter le nombre de courses en taxi. Afin d’éviter les remous sociales
Offre
P1
P*
Demande
L’idée de réguler le transport par les mécanismes économiques date des années 70 et a comme
origine les U.S.A.
Les économistes modernes raisonnent en terme de propension à payer, c’est-à-dire le montant
que les personnes affectées seraient prêtes dans l’ensemble à payer pour éliminer les
externalités (la pollution, la congestion, la valeur de la vie …). Pour ce faire, si on arrive à
estimer la fonction d’utilité des individus : on trouve qu’il existe par exemple les personnes
qui ont le choix d’habiter à côté de l’aéroport et d’autres qui peuvent avoir la possibilité de
payer le loyer ailleurs.
C’est sur base de cet échantillon qu’il est possible d’estimer la fonction marginale de
substitution. Et le coût externe sera évalué sur base de ce qu’on appelle COUT
D’EVITEMENT.
Exe : Le coût d’évitement sonore dans une voiture de luxe peut être l’isolement par
vitrement.
Dans l’étude économique d’un projet de transport, il est impérieux d’exprimer les externalités
(surtout négatives) en terme monétaire afin de pouvoir connaître leur impact sur la vie
socioéconomique de la région ou entité concernée.
III.1. Introduction
PAB
P2 S∩C2
Si on facture à S∩C2, on peut avoir les coûts négatifs, le coût de consommation aller sera
grand tellement que le retour sera gratuit. Exemple : transport en ferries (300 véhicules avec
300 personnes ; les recettes marginales des voyageurs sera = 0 car la demande est combinée :
donc PAB + PBA = P1 ou prix du coût marginal total pour Aller et Retour.
La tarification optimale sera alors PAB + PBA à la quantité Q 1 aller et retour afin de rentrer
dans les frais ou dans les coûts engagés par l’entreprise, car les prix PBA (Prix Bas au retour)
sont fixés à la baisse pour éviter de rentrer à vide et le prix PAB sont fixés à la hausse pour
couvrir l’aller et retour.
Bref : Dans la tarification optimale, les usagers de A vers B doivent payer les frais de
transport supérieurs à ceux de B vers A ou alors incluant les prix de l’aller et retour
afin de faire rentrer l’entreprise dans ses charges d’exploitation.
Les principes de la tarification au coût marginal constituent l’un des points forts de la pensée
économique libérale dans la mesure où la théorie se révèle largement opérationnelle.
Cependant, appliquée dans le domaine des transports, cette approche n’est pas sans présenté
des limites.
a) Tarification en situation de monopole
L’objectif est la réalisation d’un profil (P) maximum.
P = Recette totale – Coût total
b) En situation de concurrence pure & parfaite
Au niveau de l’entreprise, le prix est indépendant des quantités produites.
La fonction de consommation devient : P = P.q – C.(q).
Le prix n’est pas lié à la quantité produite car l’entreprise n’a pas de degré prix sur le marché
et donc pas sur le marché.
∂P
=P−Cm=0 ⇒ P=Cm⇒
∂q Prix = Coût marginal
L’entreprise ajustera donc spontanément sa production de telle façon que le prix soit égal au
coût marginal. L’entreprise n’a pas de prise sur le marché et donc pas sur le prix. Elle peut
produire donc une quantité q en fonction d’un prix P qui lui est imposé par le marché.
P.0
Q Q0
Le prix est imposé par le marché et non par la quantité produite.
En situation de monopole
Cm = offre
Rm
q* Q Q0
P Cm
M CM
E Demande P(q)
Rm
Q
Le surplus du consommateur est la différence entre la somme que le consommateur est prêt à
payer et celle effectivement payée.
A
P0 c Demande
B
Q0 Quantité
q∗¿ P( q). dp−dq∗¿ ¿
Offre
P0 Demande
Quantité
Cette surface hachurée correspond à la somme attendue moins la somme effectivement
payée. Cette appréciation du surplus des consommateurs n’est pas sans poser certains
problèmes :
- ces sommes représentent des gains psychologiques et non marchands,
- la rente des consommateurs serait la somme de la rente de chaque consommateur. Peut-on
réellement l’affirmer ?
CH
F
G
D = P(q)
Rm
Q0 Quantité
Surplus collectif = surplus du consommateur plus bénéfice du monopole
Dans ce cas la diminution du profit du monopole sera compensée par une croissance
supérieure du surplus des consommateurs.
On peut éventuellement envisager de prélever un impôt sur les consommateurs qui seront
toutefois dans une situation meilleure que lorsqu’il y avait monopole privé.
De manière générale (cfr ci-haut).
III.4. La tarification à l’équilibre budgétaire
Elle consiste essentiellement en application d’un péage venant s’ajouter au coût marginal et
permettant d’éviter un déficit. La différence entre le prix effectivement payé et le coût
marginal.
Règle :
a) Proportionnalité des prix aux coûts marginaux. Mais l’équilibre financier n’est pas
garanti avec cette règle.
b) Egalité des péages. Le même péage est mis à deux services directement concurrents.
c) Tarification ad valorem, le principe est celui de la valorisation du surplus collectif (le
coût marginal rend maximal ce surplus collectif), avec la contrainte supplémentaire du
bénéfice. On arrive à une règle de péage aussi exprimée.
Prix - Cm K
=
Prix Elasticité
K = Coefficient
Prix – Cm est le péage
PX K H MCX(Social) P4 A B MC4
P1 I P14
DX(Demande) Dy
DX1
b) Du côté ferroviaire :
On observera dans le secteur ferroviaire une baisse des prix au coût marginal. Ainsi, la
demande DY qui viendra croiser la courbe marginale MCY au point A. Ce qui va conduire à
une production de la quantité QY et vendue au prix P1Y.
Décision du gouvernement
Pour corriger le transport routier où il y a surallocation, on souhaite QX tonnes Km que QX1.
Il agit à travers le secteur ferroviaire en révisant son prix en descend du coût marginal ; on
réduit le coût de transport ainsi, afin de devenir plus attractif pour attirer la demande du
transport routier.
Ainsi, le niveau de transport routier passera de QX1 à QX.
L’augmentation de nombre des bateaux, avions, voitures … entraîne la congestion qui est à la
base de l’augmentation des coûts généralisés du temps de transport.
Les coûts de congestion sont exprimés de manière directe ou indirecte sous forme monétaire.
La congestion entraîne comme conséquence l’augmentation du temps de transport, ce qui
réduit la vitesse commerciale.
Péage de la congestion
P2
P1 Coût marginal privé (coût individuel, coût du temps, coût
d’usure)
Demande
Q0 Q2 Q1
L’écart entre les deux coûts marginal social et marginal privé c’est la congestion.
Q1 = Nombre d’automobiles qui résulte de cette congestion.
Le nombre optimal de voyage c’est l’équilibre entre le coût social et la demande Q2.
En Q2, la quantité optimale d’utilisation est supérieure au seuil (Q0) au delà duquel il y a
congestion et à partir duquel il n’y a pas de congestion.
Pour supprimer cette congestion il faut :
- Faire payer un montant appelé péage de congestion, et le prix passera de P1 à P2 d’où la
réduction de nombre des véhicules en circulation.
- Créer ou construire d’autres infrastructures : exemple projet d’allongement d’une piste.
Conséquence de la congestion
La notion de congestion
- l(q), qui ressemble à une courbe d’offre, est le coût supporté par un
automobiliste. Quand l’automobiliste est seul sur la route (quand q=0), et
donc qu’il roule vite, ce coût est J. Quand le nombre de véhicules sur la route
augmente (quand q augmente), la vitesse se réduit, le temps nécessaire pour
faire un km augmente, et l(q) augmente.
Coûts unitaires
R
Coût social
S
N C
Coût
B
M individuel l
L G A
P E F
J H
Demande
D
0 Y X
Quantité
d'utilisation
Imaginons que le cycle est une journée d’exploitation au cours de laquelle on a :
D
Exe : Dans le réseau de METRO à Washington, le paiement du ticket se fait à la sortie dans
l’objectif de facturer soit à l’heure de pointe ou creuse. A l’entrée dans le METRO, le
client achète une carte chargée soit de 5$ soit de 10$. A cette heure même, l’ordinateur
indique l’heure d’entrée. Quelle que soit la distance à parcourir, à l’heure creuse, le
paiement est de 1$. A l’heure de pointe on fera payer au client plus cher et la distance
et l’heure de pointe entre 5$ et 10$ selon la région.
P1 Capacité optimale
A
b+B2 LRMC = Coût marginal à
LT de la demande aux
heures de pointe et creuse
P3
2/3 2/3 F
DE
b+B1 LRMC1
P2 2/3
1/3 1/3
b 1/3 DP H.
pointe
0 Q1 Q0 Q2 Quantité
DO (Heure creuse)
Interprétations
La capacité optimale (A) est ce que les gens acceptent de payer pour une quantité donnée. Or
il y a deux coûts à supporter le coût marginal à court terme et le coût marginal à long terme
(coût de l’infrastructure).
Pour déduire la demande de capacité (DE), il va falloir construire la courbe de demande (DE)
sur base des informations dont on dispose sur les heures de pointe et les heures creuses ainsi
que le coût y afférent.
La DE ou demande de capacité est alors la somme pondérée des courbes de demande de
chaque période compte tenu desquelles il faudra couvrir le coût marginal à court terme (b)
c’est-à-dire qu’à chaque demande, l’on déduit (b) connaissant l’offre ou le coût marginal à
long terme.
Bref : La capacité optimale : Q1 vendue au prix P2 pendant les heures creuses
La capacité optimale : Q1 vendue au prix P1 pendant les heures de pointe
Coût marginal : B1 = Q2 = P3 aux heures creuses
Coût marginal : B1 = Q2 = b+B2 aux heures de pointe
Détermination
1ᵉʳ On suppose que la capacité est variable de manière continue c’est-à-dire qu’il n’y a
pas divisibilité. La capacité optimale c’est l’intersection entre LRMC et DE (Q 0 ou
Q1) ; Q1 ou Q2.
2ᵉ Le prix sera fixé sur base de la période :
a) Le prix à l’heure de pointe sera déterminé par l’intersection entre LRMC1 et DP
c’est-à-dire la droite de demande à l’heure de pointe = P1 pour le premier cas
= P3 pour le second cas
b) Le prix de l’heure creuse : sera déterminé par l’intersection entre LRMC et DO
(soit P2 et b).
3e L’équilibre : a) Prix à l’heure de pointe (P. pointe > CmLT)
P1 > b+B2
P3 > b+B1
b) Prix à l’heure creuse (P0 < CmLT)
P2 < CML ou P2 < b+B1
c) Si la demande D0 (heure creuse) < DE (capacité optimale) c’est-à-dire que
les utilisateurs ont payé le coût marginal à court terme.
P0 = Cm = b, alors le déficit sera supporté par les voyageurs aux heures
de points.
Conclusion
Si toutefois :
- la collectivité intervient pour prendre en charge les dépenses d’infrastructure de modes en
site propre et compenser équitablement les obligations faites ;
- la tarification au coût économique complet est appliquée à l’ensemble des modes de
transport alors la tarification au coût économique complet est loin d’apparaître comme le
plus mauvais système tarifaire envisageable. En particulier, elle devrait faire ressortir des
tarifs de transports collectifs inférieurs à ceux de la voiture particulière (en raison de
rendements croissants) tout en garantissant l’équilibre financier des entreprises de
transport public. Les compensations tarifaires de la collectivité aux transports en commun
étant prises en compte comme recettes, l’ensemble des charges à couvrir par les usagers
correspond à l’ensemble des dépenses d’exploitation, d’investissement et d’entretien, les
compensations tarifaires de la collectivité déduites.
Il faut quand même noter que, la contrainte de l’équilibre budgétaire n’est pas justifiée par des
raisons économiques, si ce n’est qu’elle contribue à la minimisation des coûts que l’on sait
être une des conditions de l’optimum. Mais la recherche d’un optimum n’implique pas
nécessairement celle d’un équilibre financier.
Ceci dit, tout le problème est celui du choix entre équilibre économique et équilibre financier.
Force est de reconnaître que dans le contexte présent, les entreprises de transport se doivent
de présenter une situation financière saine. Pour prendre le contre-pied d’une situation
admise :
- il n’y a pas de fatalité au déficit des transports publics ;
- une entreprise en déficit chronique n’est pas forcément la plus performante en matière de
service offert aux usagers ; à l’inverse, une entreprise en situation d’équilibre financier
(mais les participations de la collectivité peuvent y jouer) peut se révéler très efficace ;
- s’il y a égalisation des conditions de concurrence et en particulier prise en charge des
dépenses d’infrastructure pour les transports collectifs comme pour les modes individuels,
une tarification au coût moyen, génératrice d’équilibre et gage d’une bonne gestion
financière, n’a pas de raison de conduire à une situation pire qu’une éventuelle tarification
au coût marginal, génératrice de déficit.
Cela signifie nécessairement, qu’en parallèle à une tarification des transports publics, soit
envisagée une tarification efficace de l’usage de la voiture particulière en ville, afin que les
automobilistes couvrent les coûts occasionnés. Cette tarification fait l’objet de nombreuses
études, regroupées sous le dénominateur commun de « road pricing ». Ce concept,
relativement novateur, devra naturellement être pris en compte dans l’étude des modalités de
financement des transports urbains.
Le financement
Quel que soit le système tarifaire envisagé, il est très rare qu’en matière de transport, le
financement d’un service ne se fasse pas par une combinaison de recettes directes et
indirectes, que cela soit évident (cas des transports publics) ou non (cas de la voiture
particulière : c’est généralement la collectivité locale qui supporte certaines charges
d’infrastructures liées à la conception, par exemple).
Le système du coût économique complet présente, à notre sens, l’avantage d’une relative
clarté des couvertures des coûts. Ainsi, si la collectivité accepte que les dépenses relatives à
l’acquisition, à l’entretien et au renouvellement des installations fixes et du matériel roulant
des transports publics soient à sa charge, les usagers n’ont plus alors à financer que les seules
dépenses d’exploitation. A l’inverse, avec des systèmes fondés sur le coût marginal, il est
parfois difficile d’isoler les éléments de coût marginal relatifs à l’exploitation pure d’une part,
ceux liés à l’infrastructure et au matériel d’autre part. la distinction recettes directes et recettes
indirectes est alors plus incertaine et, en particulier, manquent les éléments qui peuvent venir
justifier le montant des recettes indirectes.
Une difficulté importante est la bonne connaissance des coûts. Mais trop souvent, le système
de comptabilité analytique dont dispose l’exploitant est ancien, inadapté, peu fiable, voire
même inexistant. Et il en va de même pour le système d’information statistique. Dans ce cas,
une péréquation implicite est nécessaire, alors même que des différences importantes peuvent
exister d’une ligne à l’autre, voire d’une période à l’autre.
La dérégulation, ne peut que remettre en cause cette péréquation qui aboutit à faire payer plus
que leur prix de revient aux usagers des lignes les plus fréquentées, moins aux usagers des
autres lignes. La concurrence s’exerce essentiellement sur les axes lourds, là où, justement, le
tarif est relativement majoré.
Cette difficulté d’évaluer les coûts a conduit à des tarifications usagers complexes et parfois
fort différentes d’une agglomération à l’autre :
- tarification par section, l’élément de coût pris en compte étant la longueur du
déplacement ;
- tarification de nuit où le faible taux d’occupation est compensé par un tarif plus élevé ;
- tarification au matériel : le tarif pratiqué varie selon le mode utilisé, autobus, tramway ou
métro.
Par ailleurs, l’exploitant n’est pas toujours responsable de son propre système tarifaire.
L’organisation de celui-ci est régie par des raisons commerciales. S’y ajoutent les motivations
des collectivités locales, lesquelles peuvent être économiques, sociales, urbanistiques ou un
mélange de ces trois éléments dans une problématique parfois contradictoire.
Une deuxième solution est d’amener aux transports publics une clientèle nouvelle afin de
couvrir certains coûts. Cela est intéressant lorsque l’on tire profit de certaines possibilités de
rendements croissants : ainsi, les déplacements nouveaux e heure creuse de journée et de
soirée sont extrêmement rentable puisqu’ils se traduisent par une consommation des services
à l’heure où ceux-ci sont sous-utilisés.
La tarification joue elle-même un rôle sur les coûts. La carte à vue est, en la matière,
économique, on l’a dit, puisque les opérations de billetterie qui lui sont liées directement sont
réduites. A l’inverse, l’utilisation du ticket à l’unité entraîne une opération de billetterie par
voyage. C’est la raison pour laquelle sont proposés des carnets de tickets, avec un coût
unitaire réduit. C’est également la raison pour laquelle les tickets vendus à bord des véhicules
sont parfois plus chers que ceux achetés en station et le choix limité aux seuls tarifs non
réduits. La vente à bord, assurée par le conducteur pour réduire les coûts, entraîne en effet une
réduction de la vitesse commerciale des transports publics.
De manière générale, il est difficile de ne pas être amené à envisager une remise en cause de
tarifs dits « sociaux » qui ne prendraient pas en compte le critère du revenu réel (mais
comment le connaître ?). Il est d’ailleurs paradoxal de voir bien des réseaux de transport
public octroyer des réductions aux personnes âgées, mais pas aux chômeurs non indemnisés,
aux familles nombreuses mais pas aux étudiants, aux invalides mais pas aux appelés du
contingent, alors même que les réductions accordées ne reposent souvent sur aucune
justification sociale (le revenu ne rentre pas en compte) ou commerciale.
La mise en place d’une gratuité des transports publics, en particulier dans le centre-ville
(souvent sous forme de navettes) est un élément allant dans ce sens.
Plutôt que d’envisager une gratuité des transports collectifs, sans doute est-il plus raisonnable
d’envisager le problème des transports urbains dans sa globalité. Certes, un tarif incitatif peut
jouer la fréquentation des transports publics et entraîner un report modal. Il est cependant
moins souhaitable d’envisager la gratuité pure et simple (avec les problèmes inévitables que
cela ne manquerait pas de poser) que d’étudier une tarification des TC avec perception d’un
ticket modérateur raisonnable (et compensation de la collectivité locale, ainsi que diverses
priorités à la circulation) associée à une tarification réelle de l’usage de la voiture particulière
en ville.
La justification de ces réductions se trouve dans le rôle social prêté aux transports collectifs. Il
est néanmoins légitime que la collectivité qui instaure ces réductions compense le manque à
gagner des entreprises de transport directement. Il ne s’agit donc pas dans ce cas d’une
subvention. C’est bien de compensation qu’il faut parler.
Les diverses compensations sont particulièrement lucratives pour les entreprises de transport
car elles leur permettent d’accroître la clientèle de façon importante tout en ayant finalement,
des recettes plein tarif. Il est clair que sans ces tarifs réduits, la clientèle des réseaux de
transport collectif diminuerait.
Il faut remarquer que le contrôle des réductions offertes est difficile et leur calcul peut être
confus lorsque celles-ci mettent en jeu des titres forfaitaires.
Cette mesure qui peut être considérée comme un financement indirect des entreprises, est la
seule participation importante des bénéficiaires indirects au financement, même indirect, des
dépenses d’exploitation des réseaux de transport collectif.
Les subventions des pouvoirs publics peuvent être aussi indirectes, car les entreprises de
transport collectif bénéficient de mesures spécifiques telles que la réduction de la taxe sur la
valeur ajoutée. Outre la prise en charge fréquente des investissements et des charges
financières afférentes, les pouvoirs publics de province mettent souvent à la disposition des
entreprises de transport des locaux administratifs et techniques, allouent des emplacements
pour des arrêts ou des stations, mais aussi une part de la voirie. De plus, bien souvent, les
études de restructuration, d’amélioration et de développement sont généralement assurée par
la collectivité publique.
Les collectivités publiques interviennent de plus en plus pour subventionner les dépenses
d’exploitation, mais elles prennent également une part dans le financement des dépenses
d’investissement pour maintenir en état les immobilisations et développer les réseaux. Ces
fonctions seraient sans aucun doute délaissées si la collectivité ne les assurait pas.
Les pouvoirs publics financent les investissements soit par prélèvement sur leur budget qu’il
soit local ou national, soit par des taxes ou des impôts spécifiques affectés pour tout ou partie
aux transports collectifs.
Les ressources issues de budgets des collectivités publiques locales ou centrales constituent la
principale source de financement des lignes nouvelles ou des extensions de lignes de transport
de masse. Mais ces subventions peuvent être assez différentes d’un réseau à l’autre selon le
mode, l’insertion, et le fait que le projet concerne une ville ou la province.
b) L’autofinancement est en général limité aux amortissements, donc il n’existe que dans les
réseaux qui assurent leurs investissements.
Les réseaux de transport collectif peuvent bénéficier dans certains cas de prêts à taux bonifié
contractés directement auprès des collectivités ou auprès d’organismes qui leurs sont liés.
Cela correspond de fait à une subvention indirecte de la collectivité. Dans d’autres cas, les
entreprises de transport peuvent contracter des emprunts sur le marché financier national ou
même international. L’intervention des collectivités peut prendre :
- soit la forme de garantie, comme la garantie de l’Etat français pour les prêts de la RATP
sur le marché financier international ;
- soit même la forme plus directe d’un remboursement d’une part des intérêts.
Deux moyens privilégiés peuvent toutefois être utilisés pour tarifier l’usage de l’automobile
en zone urbaine.
c) Le stationnement payant
L’efficacité de cette mesure est d’autant plus importante que les tarifs sont élevés aux heures
de forte congestion et la lutte contre les contrevenants bien organisés. Le stationnement
payant est lié à l’idée selon laquelle s’il n’est pas possible de taxer directement les véhicules
en circulation sur la voirie, il est toujours possible de le faire plus tard, une fois que ces
véhicules qui se contentent de traverser le centre vile mais participent à sa congestion
n’acquittent jamais de redevance. Un cas extrême de cette solution consiste à interdire
purement et simplement le stationnement sur la voirie ce qui est souvent difficile à mettre en
œuvre.
d) Les permis spéciaux et les redevances pour accéder aux zones encombrées
Les permis spéciaux de circulation qui permettent aux automobilistes de pénétrer dans les
zones encombrées pendant les périodes de congestion constituent une solution intéressante.
On en découvre actuellement une version, en Europe, où des villes ont adopté le principe de la
circulation des véhicules à plaque paire ou impaire uniquement selon les jours.
En tout état de cause, le problème de la saturation des centres urbains ne semble plus pouvoir
être reporté bien longtemps encore. Les plans de circulation, la régulation du trafic, les
coordinations des feux, la création de parkings de plus en plus nombreux, la mise en service
d’autoroutes urbaines : aucune de ces mesures n’a réellement pu résoudre les difficultés de
congestion en zone urbaine, tout au plus ont-elles permis de repousser un peu plus tard
l’adoption de mesures visant à restreindre l’usage de sa voiture particulière en zone urbaine.
Le financement devra être recherché à l’intérieur des entreprises, mais aussi à l’extérieur par
des mesures réduisant les coûts de production et peut être par des prélèvements sur les
bénéficiaires indirects des transports collectifs. Pour mémoire, on peut signaler des mesures
d’aménagement urbain qui, par exemple, limitent le dépeuplement des centres et l’habitat
diffus.
- La seconde mesure à laquelle on peut penser est la réduction de l’offre de transport. Si elle
permet une amélioration financière, cette mesure laisse craindre des effets identiques à
ceux liés à une augmentation des tarifs. De plus, l’accès à la ville serait limité pour tous.
Il est à noter que certains de ces bénéficiaires indirects sont déjà mis à contribution ; il s’agit
des employeurs qui s’acquittent, par le biais du versment-transport et du remboursement
d’une partie d’une carte, d’une taxe sur les services rendus par les transports publics (à savoir
dans ce cas l’accès à un bassin d’emploi élargi).
Conclusion partielle
Il paraît important que les responsables des transports collectifs prennent des mesures
significatives pour limiter la dérive du financement public. Il sera sans doute nécessaire de
prendre un ensemble de dispositions destinées à lutter efficacement contre la crise du
financement. Ces dispositions s’inscriront probablement parmi celles qui ont été détaillées ici,
mais certaines d’entre elles pourraient être originales. L’importance de la crise actuelle sera
relative également aux possibilités des financeurs. Un développement de la richesse nationale
réduirait les difficultés de financement des transports. Par ailleurs, il faudrait dans tous les cas
ramener les subsides nécessaires aux transports collectifs à ceux nécessaires si la voiture
particulière devait assurer seule l’ensemble des transports.
En tout état de cause, ce n’est pas une mesure unique qui permettrait à elle seule de résoudre
la crise du financement des transports publics. La prise en compte de ce problème passe plus
probablement par un ensemble de dispositions coordonnées.
Tout compte fait, le problème du financement est aussi celui d’un arbitrage pas toujours
évident entre crise du financement et crise de l’encombrement.
-
1VKM = 1 Voyageur x 1 Km
- La notion de TKM et de VKM est la plus importante car les chemins de fer
( SOCIETE DE TRANSPORT) vend la TKM et le VKM.
- Plus la distance à parcourir est longue plus la TKM ou le VKM augmente, ce qui
entraîne une augmentation des recettes d’exploitation. Il faut donc privilégier et
promouvoir le transport sur longue distance sans laisser de côté le reste.
2. Calcul de VKM
- Regrouper les voyageurs par classe de voyage et par destination.
- Le nombre de voyageurs ayant parcourus la même distance est multiplié par la
distance parcourue et on obtient le VKM.
- Additionner le VKM obtenu par classe.
Les VKM sont obtenus par la multiplication des nombres des voyageurs par les
distances de taxation.
Exe : 630 voyageurs ont été embarqué en 3ème classe compartimentée au départ de
Lubumbashi suivant les destinations ci-après :
- 15 voyageurs pour LKS distance 132Km = 132 x 15 = 1.980
- 115 voyageurs pour BKM distance 455Km = 455 x 115 = 52.325
- 230 voyageurs pour KMA distance 600Km = 600 x 230 = 138.000
- 270 voyageurs pour MDT distance 913Km = 913 x 270 = 246.510
438.815 VKM
NB : Le VKM et le TKM relatifs au transport en service seront calculés de la même manière
et communiqués à titre indicatif.
Il faut faire attention, éviter d’additionner le TKM et le VKM sans avoir diviser au préalable
le VKM sur 2.
Exemple : 1.000.000 VKM + 300.000 TKM
1 . 000. 000 UT
+ 300 . 000 UT = 800 .000 UT
2
NB : Le tarif à l’unité de trafic est le prix que le client doit payer pour 1 tonne ou 1
voyageur que l’on transporte sur une distance de 1Km.
1. Introduction
Dans la localisation optimale on distingue deux courants majeurs :
- celui de la minimisation des coûts de production dont le chef de file est Alfred
Webber ; et
- celui de la maximisation du profit qui intègre davantage la compétition entre les firmes
et les coûts de distribution vers les marchés, dont le pionnier est Auguste Lösh,
sécondé de Palanders et Hoover Edgar
Plus récemment, le géographe A. Smith a tenté une synthèse de ces deux courants via les
surfaces de profit.
T. S1
S1 S2 c
a 0 b
S1 S2
X Y
Pour Hoover cinq variables interviennent dans le coût de transfert :
- la nature du produit : facile à manutentionner, périssable ou dangereux …
- la quantité expédiée : le coût est réduit pour les grandes quantités (train complet par
exemple) ;
- la distance : en général, le prix unitaire diminue avec la distance s’il s’agit d’un par
course sans rupture ;
- le moyen de transport utilisé (camions pour les petites distances, trains pour distances
moyennes, … pour les grandes distances) ;
- la possibilité de fret de retour amène à préférer un moyen de transport plutôt qu’un
autre ou à donner sa préférence à un itinéraire.
Un premier thème d’étude, écrit P. GEORGES est l’examen des conditions de répartition
qualitative et quantitative des groupes humains à la surface du globe. La géographie de la
consommation possède des combinaisons complexes entre le nombre et le niveau de besoin,
lui-même lié au degré du développement technique et aux structures sociales. Celle de la
production dépend de la localisation des divers types de production et de fabrication et de leur
forme d’expansion. Tout essaie rationnel de géographie économique débute donc par la
considération de la répartition de la population du globe.
Ajoutons que les activités économiques sont faites par les hommes qui en sont en définitive
les bénéficiaires attitrés. L’étude de la répartition de la population s’avère alors importante en
géographie économique.
Une partie des terres est réservée au bois et au libre pâturage. Ils ne sont l’objet d’aucune
appropriation individuelle en général. Les terres cultivées sont soumises à des strictes
servitudes : division en soles sur lesquelles on pratique deux ou trois cultures fondamentales,
par rotation (ou assolement) d’un sole à l’autre.
Le groupement en villages n’est pas universel. Dans les régions montagneuses, dans les pays
de sol pauvre comme les ex colonies, les populations se dispersent en hameaux (groupement
des maisons groupées en peu loin du village principal) et même en maisons isolées. Il s’agit
souvent à l’origine d’un peuplement familial. Il s’accompagne d’une division en parcelles ou
s’entremêlent, bois, champs et culture sous un couvert de haies plantées d’arbres qui justifie le
nom de bocage donné au paysage. Chacun mène son exploitation selon son goût et ses
ressources. Certaines formes d’exploitation impliquent la dispersion de la population par
exemple l’arboriculture fruitière, les bananerais, la vigne.
Les Etats-Unis offrent, du fait la colonisation, l’exemple inverse d’une extrême dispersion du
peuplement villageois sur les grandes parcelles dépassant plusieurs dizaines d’hectares. Des
villages au croisement des grandes routes et quelques fois à une distance excessive, on y
trouve quelques boutiques, la station d’essence, l’église ou l’école. Encore, beaucoup de ces
villages meurent-ils qu’on se déplace aujourd’hui en automobile, sans difficultés sur des
dizaines de kilomètres.
b. Les villes
Ce qui distingue fondamentalement la ville du village, ce qu’elle dépend d’une zone plus ou
moins étendue dans laquelle elle doit puiser en toute sécurité ce qui est nécessaire à sa
subsistance.
A l’origine, la sécurité est garantie par l’autorité, la ville est née avec les états policiers. La
ville ancienne était nettement délimitée, elle s’entourait des remparts. Il en fut ainsi jusqu’à
une époque récente, puisque l’enceinte fortifiée de Paris par exemple n’a été déclassée qu’en
1919. Il est fort probable que la fonction gouvernementale et administrative ait été la 1 ère
fonction urbaine. Autour de la puissance souveraine ou de son représentant gravitait des
serviteurs, des soldats et fonctionnaires dont l’entretien était assuré par les tribus en nature de
la campagne, à la fois soumise et protégée.
Le rassemblement d’une population privilégiée attirait à la ville les plus habiles artisans qu’il
fallait ravitailler par l’échange des produits fabriqués contre les produits de la ferme.
L’échange des idées suivi l’échange des marchandises dans ces milieux où, le goût s’affinait,
où l’artisan et où l’on s’éveillait à la science. C’est dans les villes que les civilisations
trouvent leur forme achevée des ruines des villes sont sources de précieuses informations sur
les civilisations passées. Autour d’elles, s’organisaient des voies de communication, qu’à leur
tour créaient des agglomérations urbaines : ville de garnison, ville relais, ville de contact, ville
d’échange ou ville foire.
La plupart de nos villes exercent plusieurs fonctions à la fois. Les plus grandes sont celles qui
disposent des moyens de transport plus puissant et plus moderne, qui ont pu renouveler leur
activité industrielle selon les techniques modernes de la technologie et qui sont devenues à la
fois des grands centres de production et de consommation.
Leur prospérité ne peut se concevoir sans la collaboration d’une grande partie du monde. Il en
est ainsi pour New York, Londres, Paris,…La structure des villes anciennes révèle leur
histoire. Il est facile d’y reconnaître un noyau autour duquel la ville s’est étendue par
juxtaposition des quartiers neufs.
L’aspect de la ville est généralement fonction du site : ville étalée dans la plaine comme Pékin
ou encaissée dans une vallée comme Saint Etienne, ville confluant comme Lion, ville de fond
d’estuaire comme Londres, ville du pont comme Minneapolis, ville au coude d’un fleuve
comme Toulouse, Kinshasa, Brazzaville.
Les villes les plus récentes ont grandi comme les villes champignons, car elles ont été
favorisées par leur situation géographique tel Chicago, ou quand elles ont su tirer profit des
ressources du sol tel Sao Paulo ou du sous-sol comme Johannesburg. L’accumulation des
hommes dans les villes est tel qu’elles débordent les limites administratives digère leur
faubourg, s’accompagne des banlieues résidentielles, maraîchères ou industrielles sur un
rayon de 50 à 100Km, parfois plus. Les villes vont à la rencontre les unes des autres, les plus
grandes absorbent les plus petites sans que s’efface leur physionomie particulière, de sorte
qu’il ne s’agit plus d’une ville, mais d’une conurbation (ensemble de villes) aux dimensions
démesurées comme celle dont le foyer est à New York.
Le gigantisme des villes pose des difficiles problèmes d’habitation, de ravitaillement, de
circulation quant leur population s’accroît à un rythme vertigineux. Dans la plupart de villes
du tiers-monde, on trouve des bidonvilles alimentés par l’exode rural où les gens mènent un
mode de vie similaire à celui de la campagne, de sorte que certains penseurs parlent des
milieux rururbains.
LA GEOGRAPHIE ECONOMIQUE REGIONALE
INTRODUCTION
Une intégration économique régionale bien conduite contribue à relier les pays en
développement aux marchés mondiaux.( Uwe Deichmann et Indermit Gill, 2009) 1. 1 1. Les
Transformations géographiques
Dans les régions intertropicales, le sol le plus rependu est la latérite qui a la couleur, la
consistance des briques cuites. C’est une carapace très dure sur laquelle les plantes poussent
difficilement. Toutefois, les régions intertropicales ne sont pas toutes vouées à la stérilité. Sur
les centres volcaniques, sur les terrasses alluviales, dans les fonds des vallées ne manque pas
des sols meubles et aérés s’apprêtant à des riches cultures comme celle du riz et de la canne à
sucre.
Les déserts sont complètement dépourvus des sols arables, les éléments constitutifs éventuels
sont transportés par le vent dans les régions marginales, mais l’irrigation peut transformer
radicalement des conditions naturelles. Les régions tempérées sont le domaine des sols des
prairies ou des terres noires. Leur couleur noire est due à la forte proportion d’humus qu’ils
contiennent. Ils ont une très grande valeur agricole.
C’est sur les terres noires de Russie, les plaines centrales de l’Amérique di Nord, de Pampa
Argentine et sur les terres brunes d’Europe ou d’Asie que l’on produit la plus grande partie du
blé et du maïs du monde. Plus au Nord dans l’hémisphère Nord, les forêts de conifère forment
une ceinture de terre grise pauvre en humus et ingrate à certaines cultures.
On ne peut en tirer profit qu’en les enrichissant par un apport d’engrais. Plus pauvres sont les
sols marécageux de la Toundra toujours gelés en profondeur.
Il s’en suit que, le sol naturel propre à la culture doit faire l’objet des soins destinés à le
maintenir en bon état, et si possible à en accroître la fertilité. Les inondations périodiques
peuvent y pourvoir. Exemple : la volée du Nil. Le plus souvent, l’intervention de l’homme est
nécessaire, soit qu’il mette la terre au repos pour laisser se constituer la végétation spontanée
qui se décompose ensuite en humus, soit qu’il pratique la rotation des cultures avec ou sans
jachère intercalée. Mais, la culture moderne réclame la fumure, les engrais, sans compter les
travaux de drainage ou d’irrigation. Elle doit, de toutes les façons veuillez à la conservation
des sols, car si on ne prend pas des mesures nécessaires, on risque de voir le sol détruit.
Les plus rependues des conifères sont les sapins, les pins, les mélèzies. On distingue dans le
monde deux grandes régions de conifères, toutes deux dans l’hémisphère boréal (Nord). La
première s’étale largement sur l’Amérique du Nord, particulièrement au Canada, bien qu’elle
s’avance vers le Sud, le long des pentes des Appalaches (massifs montagneux). La seconde
plus étendue encore, couvre le Nord de l’Europe et de l’Asie sensiblement aux mêmes
latitudes avec les mêmes avancées vers le Sud dans les régions montagneuses.
Dans l’Ouest de l’Amérique du Nord, les bûcherons travaillent toute l’année. Les arbres
abattus sont expédiés vers les scieries par camion ou par chemin de fer.
Elles tiennent sur des sols fertiles où les agriculteurs ont ouvert des vastes clairières. La zone
équatoriale se caractérise aussi par la forêt. Le bassin de l’Amazone, le bassin du Congo, la
Nouvelle Guinée sont couverts des forêts denses peu pénétrables aux espèces très variées et
mélangées.
L’exploitation en est difficile et onéreuse. Elles fournissent des bois durs et des bois précieux
dont le débouché principal est l’ébénisterie de luke : acajou, ébène, okoumé, citronnier, …
Elles ont des gros avantages de pousser très rapidement. Comme elles occupent des sols
souvent impropres à certaines cultures, les défrichements y sont limités aux besoins des
indigènes. Elles constituent donc d’importantes réserves pour l’avenir.
Au total, les forêts couvrent 39M Km², les prairies et les terres cultivées 37M Km².
Cependant, dans bien des régions des grandes étendues des forêts ont disparu par suite d’une
exploitation inconsidérée. Tel fut le sort de nombreuses forêts de feuillus et de conifères dans
l’Europe occidentale.
En Chine, dans le centre et dans le Nord surtout, c’est une véritable dévastation qu’il faut
parler. On abattait les arbres sans les replanter. Il en est résulté une dénudation du sol à
laquelle on doit imputer des inondations catastrophiques sans compter la difficulté de
s’approvisionner en bois d’œuvre et en combustible. Dans des nombreux pays, l’exploitation
forestière est réglementée.
En Suède, en Norvège et en Suisse, l’administration fixe la proportion d’arbre que les
bûcherons peuvent abattre. C’est le système de coupe réglée dans les forêts ailleurs on
pratique le reboisement systématique : au Canada par exemple, on prépare des jeunes arbres
en pépinière par million et on les replante en forêt au moment voulu.
Quand l’exploitation forestière est bien conduite, il arrive que la régénération de la forêt soit
plus rapide que l’abattage des arbres. Dans ce cas, même soumise à une forte exploitation, les
forêts peuvent fournir des ressources durables.
D. Ressources minérales
L’écorce terrestre ou sial comporte des minerais qui sont des roches contenant sous forme
combinée du métal que l’on peut isoler pour un traitement plus ou moins complexe. La
plupart des minerais sont de :
- Oxydes c’est-à-dire résultant de la combinaison d’un corps avec l’oxygène notamment
l’oxyte qui est une roche dans laquelle on extrait l’aluminium ;
- Sulfure ou combinaison du souffre et autres éléments comme la galène (minéral de
plomb) et la cinabre (roche dans laquelle on extrait le mercure) ;
- Carbonate, notamment la malachite ;
- Le silicate ou combinés comportant la silice comme la garniérite de laquelle on extrait
le Nickel.
Les minerais sont éparpillés dans le sial. L’homme découvre leur gisement grâce à la
prospection qui utilise une technologie en perpétuel perfectionnement. L’écorce terrestre n’est
pas encore entièrement prospectée de sorte qu’il n’est pas scientifiquement aisé de dessiner
une carte géographique des gisements minéraux. Par ailleurs, il faut noter que tous les métaux
sont solides à la température ordinaire, sauf le mercure. Ils sont doués des propriétés
mécaniques qui conditionnent leurs nombreux emplois. Parmi ces propriétés, on peut noter, la
dureté, malléabilité, ténacité. Le fer est le métal le moins cher et le plus utilisé. Il est
consommé 7 fois plus que les autres métaux réunis. Il trouve sa place dans les appareils de
chauffage, les ustensiles de ménages, les appareils électroménagers, les mobiliers, ponts,
voies ferrées, les locomotives, les wagons.
Outre les minerais, l’homme tire de la terre, les matériaux qu’il utilise dans la construction des
maisons. Il a très vite su apprécier les qualités et les défauts de la pierre à bâtir. Il a
rapidement appris à malaxer de l’argile pour faire des briques et les tuiles. Il a connu le
mortier qui est un assemblage de grains de sables réunis par un liant, notamment le ciment. Ce
dernier dont les USA sont de loin, le plus grand producteur et consommateur est obtenu du
mélange de l’argile et du calcaire. A partir du sable siliceux, mêlé à la chaux et au carbonate
de sodium ou potassium, on obtient le verre.
Actuellement, le verre conquiert une place considérable dans la construction immobilière. Les
immeubles en béton ou en verre armature métallique donnent aux villes modernes un air de
parenté, malgré les différences de climat et de sol.
De toutes les façons, la construction utilise chaque année plusieurs tonnes des matériaux
divers : sable, pierre, verre, brique, …
Néanmoins, l’exploitation la plus rationnelle des animaux par l’homme réside dans l’élevage,
et c’est parmi les bovins qu’on trouve les troupeaux les plus nombreux. Ils s’accommodent de
tous les climats, mais les régions chaudes où ravagent les mouches tsé-tsé et les régions
polaires où il n’y a pas de pâturage ne leurs sont pas favorables.
L’élevage est pratiqué pour produire des denrées alimentaires comme la viande, le lait et ses
dérivées, les œufs, des matières premières pour l’industrie agroalimentaires et autres
industries, cuir, poil, fourrure, laine, ou des services (bêtes de trait, bêtes de selle ou
d’attelage).
Enfin, il faut noter que du point de vue historique, l’élevage est l’une de plus anciennes
activités de l’homme pratiquée avant l’agriculture. Se nourrissant d’abord des produits de la
cueillette et de la chasse, l’homme eu un jour l’idée d’apprivoiser certaines espèces
d’animaux afin d’avoir à sa disposition, viande, lait et peau de façon régulière et continue.
F. Autres ressources
La nature offre bien d’autres ressources. L’eau par exemple est indispensable à la vie de
l’homme. Les eaux des océans, des mers, des lacs, des fleuves et rivières, regorgent d’espèces
végétales et animales diverses servant à l’alimentation humaine.
Le poisson constitue l’espèce la plus considérable des produits des eaux. Il y a des siècles
qu’ont été repérés des zones de pêche exceptionnellement riches, toutes situées dans
l’hémisphère Nord, deux dans l’Océan atlantique.
Les zones du pacifique Nord ont été les dernières entamées et les espèces les plus attrapées et
les plus nombreux sont les harengs, les maquereaux, merlan, soles, carrelets, turbo, …
Les eaux continentales offrent aussi des possibilités de pêche non négligeables. Certains cours
d’eaux sont des véritables sources d’énergie hydroélectrique. C’est le cas par exemple du
fleuve Congo, avec les chutes d’Inga.
Les rayons solaires sont une source d’énergie, qui à priori peut être considéré comme
inépuisables, mais on ne doit pas perdre de vue que le soleil est soumis aussi au temps, et
partant, il a une durée limitée. Le vent qui souffle est aussi source d’énergie, mais l’usage de
l’énergie éolienne n’est pas très rependu.
PRODUCTION DU BLÉ
Pays MT %
Chine 136 22
Inde 88 13
USA 75 11
Production africaine
Pays MT %
Egypte 7,2 1
RSA 6,7 1
Maroc 6,8 1
Production européenne
Pays MT %
Russie 61 9
France 54,2 8
Allemagne 34 5
Importateurs mondiaux
Pays MT %
Russie
USA
Canada
Source : …………………
Pays MT %
Chine 140 20,5
Inde 96 14
USA 68 11,2
Production africaine
Pays MT %
Egypte 8,2 1,2
RSA 7 1
Maroc 7 1
Production européenne
Pays MT %
Russie 63,5 9,3
France 57 8,3
Allemagne 42,3 6,2
Importateurs mondiaux
Pays MT %
Russie
USA
Canada
Source : ………..
Pays MT %
Chine 140,3 21
Inde 96 14,3
USA 71,5 10,7
Production africaine
Pays MT %
Egypte 8 1,2
RSA 7 1
Maroc 6,7 1
Production européenne
Pays MT %
Russie 65,5 9,8
France 55,5 8,3
Allemagne 40,1 6
Importateur mondiaux
Pays MT %
Russie
USA
Canada
Pays MT %
Chine 135 20
Inde 101 15
Russie 80,6 12
Production africaine
Pays MT %
Egypte 8,7 1,3
RSA 7,4 1,1
Maroc 7 1
Production européenne
Pays MT %
Russie 80,6 12
France 54 8
Allemagne 53,7 8
Importateurs mondiaux
Pays MT %
Russie
USA
Ukraine
Pays MT %
Chine 120 18,2
Inde 94 14,3
Russie 61 13
Production africaine
Pays MT %
Egypte 8 1,2
RSA 7 1
Maroc 7 1
Production européenne
Pays MT %
Russie 86,2 13
Allemagne 54,2 8,2
France 34 7,9
Importateurs mondiaux
Pays MT %
Russie
USA
Ukraine
Pays MT %
Chine 156,7 24
Inde 91,4 14
Russie 91,4 14
Production africaine
Pays MT %
Egypte 8,5 1,3
RSA 6,5 1
Maroc 6,5 1
Production européenne
Pays MT %
Russie 91,4 14
Allemagne 59 9
France 58,7 9
Importateurs mondiaux
Pays MT %
Russie
USA
Ukraine
2014
Bibliographie
PRODUCTION DU RIZ
Production mondiale
Pays MT %
Chine 191.827.000 31
Inde 148.036.000 22
Indonésie 60.251.072 8
Production européenne
Pays MT %
Italie 0,7 0,6
Espagne 0,4 0,4
Portugal 0,12 0,4
Production africaine
Pays MT %
Egypte 7.253.373 1
Nigéria 4.179.000 0,8
Madagascar 3.914.175 0,7
Importation mondiale
Pays MT %
Pakistan 204.285.000 28
Viet-Nam 15.260.000 14
Indonésie 69.045.141 10
Exportation mondiale
Pays MT %
Thaïlande 8,6
Viet-Nam 5,9
Pakistan 3,5
Source + commentaire
Pays MT %
Chine 196,68 28,7
Inde 133,7 19,51
Indonésie 64,4 9,4
Production européenne
Pays MT %
Italie 1
Espagne 0,6
Grèce 0,2
Production africaine
Pays MT %
Egypte 5.520.482
Madagascar 4.540.435
Nigéria 3.546.250
Exportation mondiale
Pays MT %
Thaïlande 9,2
Vietnam 6,8
Pakistan 4 11
N.B. : Il est à noter que l’importation mondiale totale a été de 905 Mt.
Pays MT %
Chine 195.761.000
Inde 143.963.000
Indonésie 66.469.394
Production européenne
Pays MT %
Italie 1,3
Espagne 0,72
Grèce 0,2
Production africaine
Pays MT %
Nigéria 4.472.520
Egypte 4.329.503
Madagascar 4.737.965
Exportation mondiale
Pays MT %
Thaïlande 10,5
Vietnam 7
Pakistan 3,5
N.B. : L’importation mondiale a connu une hausse de 8,3 % soit un total de 980 Mt.
Pays MT %
Chine 201.000.900 44,76
Inde 157.900.000 35,16
Indonésie 65.740.946 14,64
Production européenne
Pays MT %
Italie 1.483.900
Espagne 778.920
Grèce 253.337
Production africaine
Pays MT %
Egypte 5.675.027
Nigéria 4.567.320
Madagascar 3.300.185
Exportation mondiale
Pays MT %
Inde 9,5
Vietnam 7,8
Thaïlande 6,9
N.B. : Nous avons remarqué une grande baisse par rapport à l’année écoulée, soit une
importation de 864 Mt.
Pays MT %
Chine 204.285.000
Inde 15.260.000
Indonésie 69.045.141
Production européenne
Pays MT %
Italie 1.325.000 53
Espagne 775.000 31
Grèce 150.000 6
Production africaine
Pays MT %
Egypte 5.911.086
Nigéria 4.833.000
Madagascar 4.000.000
Exportation mondiale
Pays MT %
Inde 9,5
Viêt-Nam 7,8
Pakistan 6,9
Production mondiale
Pays MT %
Etats-Unis 268,2 38
Chine 143 20
Brésil 51 7
Production européenne
Pays MT %
France 14,6 2
Italie 13,9 2
Hongrie 8,3 1
Production africaine
Pays MT %
RSA 8,4 1
Egypte 7,3 1
Nigéria 6,2 1
Pays MT %
Etats-Unis 275 35
Chine 180,6 23
Brésil 77,3 10
Pays MT %
RSA 9,1 1
Nigéria 7,6 1
Egypte 7,5 1
Production européenne
Pays MT %
France 15,3 2
Italie 13,9 2
Hongrie 6,9 0,9
Pays MT %
Etats-Unis 284 35,1
Chine 186,2 23
Brésil 75,2 9,3
Production africaine
Pays MT %
RSA 9,1 1,2
Nigéria 8,1 1
Egypte 7,9 1
Production européenne
Pays MT %
France 16,3 2
Italie 15,8 2
Espagne 7,8 1
Pays MT %
Etats-Unis 316,2 38,1
Chine 177,2 21
Brésil 57,4 7
Production européenne
Pays MT %
France 17,4 2,1
Italie 14 1,7
Espagne 7,9 1
Production africaine
Pays MT %
RSA 10,9 1,4
Nigéria 8,8 1
Egypte 6,5 0,8
Pays MT %
Etats-Unis 313,9 36
Chine 192,8 22
Brésil 73 8,3
Production européenne
Pays MT %
France 18,9 2,2
Italie 16,4 2
Espagne 9,1 1
Production africaine
Pays MT %
RSA 12 1,4
Nigéria 9,3 1
Egypte 5,5 0,7
Pays MT %
Etats-Unis 273,8 32,2
Chine 208 24,5
Brésil 74 9
Production européenne
Pays MT %
France 18,1 2
Italie 17,3 2
Espagne 9,5 1
Production africaine
Pays MT %
RSA 13 1
Nigéria 9,4 1
Egypte 5,8 0,7
Production du thé
Le thé est une boisson stimulante, contenant de la caféine, substance que l’on nommait
autrefois théine avant qu’elle ne soit correctement identifiée. Le thé est aujourd’hui la boisson
la plus consommée au monde après l’eau et avant le café. La boisson elle-même peut prendre
des formes très diverses : additionnée de lait et de sucre au Royaume-Uni.
Histoire du thé
Il existe plusieurs légendes sur l’origine du thé. La première raconte que le thé serait apparu
en l’an 2737 avant notre ère, quand des feuilles se seraient détachées d’un arbre pour tomber
dans l’eau chaude de l’Empereur Chen Nung. Les historiens pensent que la culture du thé a
débuté en Chine, dans les régions du Sichuan et du Yunnan.
Au XIIe siècle, les premiers théiers sont acclimatés au Japon. Le thé est d’origine chinoise, où
il est connu depuis l’Antiquité. Il a été importé de chine au XVI e siècle par les commerçants
portugais en Europe, puis introduit en France comme plante digestive par les Jésuites. Le thé
est introduit en Europe par les commerçants portugais et hollandais.
Culture
Suivant la variété, le théier se cultive dans un climat tropical humide pour l’Assam ou
supporte des conditions plus rigoureuses (Japon, Chine, Géorgie, Iran, Turquie et Himalaya
indien) pour le Yunnan. En plantation (densité de 10 000 pieds par hectare), le théier est taillé
pour ne pas dépasser un mètre de haut, afin d’en faciliter la cueillette. Les premières récoltes
commencent au bout de trois à quatre ans. La cueillette s’effectue encore à la main, le plus
souvent par des femmes, sauf au Japon et en Géorgie où elle est mécanisée.
Procédés de fabrication
Les différentes sortes de thés (noirs, verts, oolong, etc.) ne proviennent pas de différentes
espèces de théier, comme on l’a longtemps cru en Occident, mais sont obtenues en traitant
différemment les feuilles récoltées. Si les opérations élémentaires sont simples à décrire, les
méthodes exactes sont des secrets industriels jalousement gardés. En plus des opérations
décrites ci-dessous, les feuilles de thé sont parfois façonnées à la main en boules, en fleurs, en
dragons, etc.
Les sortes de thé : thé vert, thé jaune, thé blanc, thé semi-oxydé, thé rouge, thé post-fermenté,
thé noir.
Composition du thé
Les principaux composants du thé sont l’eau (environ 75 % du thé « sec »), des tanins
(environ 4 %), des protéines (~4 %, seule l’albumine est soluble dans l’eau), des acides
aminés (théanine, sérine) des lipides (moins de 1 %), des acides organiques (acide quinique,
acide oxalique, acide gallique), des sucres (fructose, saccharose, raffinose et stachyose), des
vitamines (A, B, C, E, P), des minéraux (potassium, fluor, phosphore, magnésium) et des
centaines de substances aromatiques (géraniol) ou aux propriétés pharmacologiques (caféine,
etc.). Une simple tasse de thé est un mélange complexe de plus de 500 substances actives.
Economie du thé
L’essentiel du thé est produit par de grandes exploitations en Inde, en Chine ou au Sri Lanka,
à destination des grandes entreprises de l’agro-alimentaire. A l’opposé de cette production
industrielle, de nombreux « jardins », plantations parfois minuscules, fabriquent des thés très
recherchés des amateurs.
Au début du XXIe siècle, 1,5 milliards de tasse de thé sont bues chaque jour dans le monde, ce
qui en fait la deuxième boisson consommée après l’eau. La production atteint en 2009 plus
4,52 millions de tonnes et la Turquie est en tête de la liste des pays par consommation
annuelle de thé par habitant (en) avec 6,87 kg de thé par an et par habitant.
Marché du thé
Le marché du thé est très particulier car les pays producteurs sont également les plus grands
consommateurs (c’est une boisson traditionnelle dans bon nombre d’entre eux). La
consommation nationale représente plus de la moitié de ce qui est produit (56 %) et parfois
peut atteindre 100 % comme au Japon où 97 % de la production sont consommés sur place.
Production
Le principal pays producteur est la Chine, suivie de l’Inde, le Sri Lanka, le Kenya et la
Turquie. Ces cinq pays réalisent plus de 75 % de la production mondiale. La Chine reste
aujourd’hui le seul pays à produire toutes les familles de thé (thé blanc, thé jaune, thé vert, thé
bleu-vert, thé rouge et thé noir), tandis que le Kenya est le principal producteur de thé noir.
Exportations
De 2008 à 2011, la quantité de thé placée sur le marché par les pays producteurs a varié selon
la FAO de 1,35 (2008) à 1,59 million de tonnes (2009) pour une moyenne de 1,48 million de
tonnes. Les principaux exportateurs sont le Kenya et les grands pays producteurs asiatiques.
La Turquie, grand producteur, consomme presque tout son thé sur le marché local.
En 2007, le Kenya a vendu 21,1 % du thé placé sur le marché mondial (en hausse de 50 %
depuis 2000), la Chine 19,6 % (en légère hausse), le Sri Lanka 11,9 % (en forte baisse par
rapport à 2009, le Sri Lanka étant habituellement depuis le milieu des années 1980 le premier
exportateur mondial), l’Inde 10,7 % (en déclin constant depuis le début des années 1980) et
l’Indonésie 6,9 % (stable depuis le début des années 1980).
Importations
En 2008, les principaux importateurs de thé sont l’Union Européenne (23,3 %, dont la moitié
(11 %) pour le Royaume-Uni), la Russie (12,9 %), le Pakistan (9,7 %), les Etats-Unis (7,2 %),
le Kenya (4,4 %), le Japon (3,7 %). La quantité de thé importée en 2009 a atteint 1,39 million
de tonnes, soit une baisse de 6 % par rapport à l’année précédente.
Le Maroc reste le 1er importateur de thé vert chinois, avec 56 500 tonnes de thé vert pour
109,85 millions de dollars en 2008, devant le Japon (30 394 tonnes) et la Russie (16 600
tonnes).
La production mondiale du thé en 2008 ne cesse de croître pour satisfaire une demande
croissante de thé, qui reste la deuxième boisson la plus bue au monde après l’eau.
Le principal pays producteur reste la Chine, suivi de près par l’Inde puis par le Kenya et le Sri
Lanka. A eux quatre, ces pays producteurs représentent près de 60 % de la production
mondiale de thé qui s’élevait en 2008 à 4,73 millions de tonnes (source : chiffres de la FAO
de janvier 2010).
Si le Thé est produit dans pas moins de 36 pays tropicaux et semi-tropicaux, dont 21 pays
ACP, seulement six pays représentent à eux seuls 80 % de la production mondiale. En effet,
les deux premiers producteurs mondiaux, à savoir la Chine et l’Inde, sont également les deux
premiers consommateurs. Aussi, seulement la moitié de la production mondiale se retrouve
sur le marché mondial, tout le reste étant autoconsommé.
La production mondiale de thé a atteint 3,9 millions de tonnes en 2010 contre 3,885 millions
de tonnes en 2009, mais elle avait déjà franchi en 2007 la barre des 3,9 millions de tonnes, à
3,947 millions de tonnes. Les importations mondiales de thé destinées à la consommation – et
non pour la réexportation – se sont élevées à 1,465 million de tonnes en 2009, selon les
chiffres de l’East African Tea Trade Association (EATTA), dont 225 000 tonnes pour l’Union
Européenne (UE).
85 % de la production mondiale de thé est vendue par une poignée de multinationales qui
possèdent des plantations et achètent leur production à des petits planteurs. Leurs usines de
transformation sont situées en Europe et dans les pays occidentaux, et réalisent leurs propres
mélanges et emballage, deux opérations à forte valeur ajoutée qui représentent jusqu’à 80 %
du prix au détail.
L’essentiel du thé est vendu aux enchères qui se tiennent de façon hebdomadaire à Calcutta
(Inde), Mombasa (Kenya), Colombo (Sri Lanka) et Jakarta (Indonésie), pour ne citer que les
principales places. Dans les pays ACP, outre Mombasa, il existe des enchères à Limbe au
Malawi, qui traitent des volumes beaucoup plus restreints. Le Dubai Tea Trading Centre, qui
commercialise et transforme des thés provenant de 13 pays producteurs dont six ACP, a été
créé en 2005 et constitue un rival croissant aux ventes aux enchères d’Afrique de l’Est.
Les importations européennes ont augmenté annuellement de 5,2 % entre 2004 et 2008, à
348 000 tonnes, non pas tant du fait des cinq principaux importateurs de thé noir – Royaume-
Uni, Allemagne, France, Pays-Bas et Pologne – que de la demande croissante des pays
d’Europe de l’Est : en Pologne et en République tchèque, cinquième et dixième importateur
européen, elle a augmenté respectivement de 6,7 % et 17 % en 2008. Les importations
bulgares ont même bondi de 48 % et celles de Roumanie de 28 %, mais ces marchés
demeurent de taille modeste. Environ 56 % des importations européennes de thé proviennent
directement des pays en développement, le reste étant des réexportations entre pays
européens.
Le marché mondial
L’année 2010 s’est caractérisée par une très forte volatilité des prix du thé, qui ont toutefois
poursuivi leur tendance haussière : le prix moyen mondial a été de 0,89 % supérieur à celui de
2009, à 316,74 cents le kilo contre 313,96 cents en 2009, grâce à une demande soutenue. Mi-
2010, une invasion de helopeltis dans l’Etat d’Assam a fait baisser de 1,3 % la production
indienne sur l’année, à 966 000 tonnes. En revanche, le Kenya a enregistré une récolte record,
comme le Sri Lanka (+ 13,1 %, à 329 400 tonnes). Le Vietnam est demeuré stable, à 112 000
tonnes, sur les dix premiers mois de l’année.
L’offre des pays producteurs du thé
Kenya
En 2010, de bonnes conditions météorologiques ont permis au Kenya d’avoir une récolte
record de 398 500 tonnes de thé contre 314 100 tonnes l’année précédente (+ 27 %) et
345 600 tonnes en 2008, selon le Tea Board of Kenya (TBK).
La chaîne d’approvisionnement
Les thés d’Afrique de l’Est (Ouganda, Rwanda, Burundi, Tanzanie, Malawi, RD Congo,
Zimbabwe, Zambie, Mozambique, Ethiopie mais aussi Madagascar, notamment) sont
essentiellement commercialisés par le biais des ventes aux enchères hebdomadaires de
Mombasa, où, par exemple, 80 % du thé burundais est vendu. Toutefois, cette année encore,
75 % des thés vendus à Mombasa sont des thés kenyans.
L’augmentation du pouvoir d’achat dans les pays émergents stimule leur consommation. Les
exportations de thé du Kenya vers la Chine ont bondi de 65 % en 2010 par rapport à 2009,
pour atteindre 1 500 tonnes, et de 46 % pour l’Inde, à 5 400 tonnes. Le KTB note aussi
l’envolée de 73 % de ses ventes vers les Emirats arabes unis, avec 22 000 tonnes de thé. En
effet, le hub de Dubaï, avec son Tea Trading Center (DTTC) créé en 2005, a enregistré une
année record en 2010, avec 10 600 tonnes de thé échangées sur sa place, soit 41 % de plus
qu’en 2009. Cela est dû aux bonnes récoltes dans les pays producteurs de thé noir comme le
Kenya et le Sri Lanka, mais aussi au fait que la demande des pays du Proche-Orient et de la
Communauté des Etats indépendants (CEI), des marchés géographiquement proches de
Dubaï, ne cesse de croître, représentant 27 % des exportations mondiales. Dubaï mène une
politique agressive, offrant jusqu’à 60 jours de stockage gratuit, et développe des activités de
labellisation et d’étiquetage du thé transformé sur place.
La Russie
Chine
Inde
Les premiers jardins datent du début du XIXe siècle ; très rapidement l’Inde est devenue le
premier producteur mondial jusqu’en 2005.
Avec son sol particulièrement riche, le Kenya a entrepris la culture du thé en 1925 ;
bénéficiant de l’influence anglaise, sa production spectaculaire, en quantité et en qualité, en a
fait pour la première fois en 1996, le premier exportateur mondial, place depuis regagné par
Ceylan.
On distingue deux districts principaux : Kericho et Limuru où les récoltes sont essentiellement
axées sur des thés noirs à feuilles brisées.
Production annuelle en 2010 : 398 500 tonnes
Rang : 4e exportateur mondial
Ces quatre pays représentent environ les 2/3 de la production mondiale. Mais il existe d’autres
pays, plus ou moins, réputés dans la production du thé.
La Corée et le Japon, pays de grande tradition du thé et de céramiques pour le thé, d’où les
fameuses cérémonies du thé.
L’Indonésie (Java et Sumatra) où les essais de culture datent de 1838 et les premières
exportations de 1878. L’île de Formose (Taiwan) réputée pour ses thés Oolongs très variés.
D’autres pays produisent également du thé en moindre quantité.
En Asie, le Vietnam dont les quantités produites progressent de façon spectaculaire, en
Malaisie, au Laos, etc.
En Afrique : le Burundi, le Cameroun, le Mozambique, la Tanzanie, l’Ouganda, le Rwanda.
L’Amérique du Sud : l’Argentine, le Brésil et le Pérou.
L’Océanie : l’Australie et la Papouasie.
Autour de l’Inde : le Népal, le Sikkim, le Bhoutan, le Bangladesh, le Pakistan.
Et plus insolite, aux USA, aux Açores et en Italie !
Quatre pays à eux seuls couvrent les deux tiers de la production. La Chine, l’Inde, Ceylan et
le Kenya sont au cœur de la culture du thé dans le monde. Les experts de Pages, sillonnant le
monde, sont là pour vous faire découvrir ces jardins magnifiques.
Chacun a ses caractéristiques et vous apporte tout au long de la journée, ses propriétés
spécifiques, toniques, stimulantes, relaxantes ou apaisantes. Quant aux arômes, ils sont
délicats, fruités, suaves, toujours subtils.
Autres pays producteurs : Japon, Bangladesh, Indonésie, Turquie, Iran, Argentine, Malawi,
Taiwan, Géorgie, Mozambique. Les importations ont été élevées à 1,456 millions de tonnes
en 2009.
2,1$/kg
2,2$/kg
M 0
2P Inde 24 805000 26,7 1770900 28 966403
M
3P Kenya 6 345600 314100 6 398500
M
1PE Turquie
2PE - - - - - - - - - -
3PE - - - - - - -
2,51$/kg
2,54$/kg
2PA Malawi 19 30666,7 20 11300 24 35500
3PA Burundi 17 23000 18,6 10020 17 8016
2&4$/kg
-
M 0 0
2P Inde 21 966733 21 1000000 24 -
M
3P Kenya 8 377912 8 369400 10 -
M
1PA Kenya - - - - - - -
-
Importation et exportation
LE PALMIER A HUILE
Marché
Le marché d’huile de palme est dominé par l’Asie tant au niveau de l’offre qu’au niveau de la
demande. La seule exception est que l’Europe reste un importateur net d’oléagineux.
Production
Selon Oil and World, la production mondiale d’huile de palme devrait s’élever en 2011 à
48,98 MT avec une superficie de 13,41 millions d’hectares. L’Indonésie et la Malaisie avec
respectivement 23,9 MT, contribuent à 85 % de la production mondiale d’huile de palme. Des
quelques millions de tonnes dans les années 60, la croissance de la production d’huile de
palme a été exponentielle avec un doublement tous les 10 ans. La Malaisie a été le fer de
lance de ce développement, suivie 15 ans après de l’Indonésie. Ces deux pays ont mené une
politique volontariste basée sur des plantations industrielles. Aux côtés de 2 géants d’Asie du
Sud-Est, une quarantaine des P.E.D. produisent d’huile de palme. Parmi les plus significatifs
figurent la Nigéria, la Papouasie Nouvelle Guinée, la Côte d’Ivoire, la Colombie et
l’Equateur. Il est impérieux de signaler que l’Europe reste un importateur net d’huile de
palme.
Commerce
N.B. : Les pays européens ne sont ni producteurs, ni exportateurs d’huile de palme mais ils
sont des importateurs nets. Ces 3 pays sont les plus grands importateurs d’huile de palme.
Analysant ces tableaux, nous constatons que la production d’huile de palme est assurée à plus
de 85 % par 2 géants de l’Asie du Sud-Est ainsi que le marché d’huile de palme. Les pays
africains apparaissent parmi les 5 grands producteurs mondiaux (cas du Nigéria) mais le
problème en est que les pays africains ne parviennent pas à exporter l’huile de palme faute des
techniques archaïques utilisées. Cette production ne parvient pas même à satisfaire les besoins
subsistantiels. L’Europe quant à elle ne recourt qu’aux importations.
Production en 2008
PAYS MT %
1 er
France 4,5 16,79
Production mondiale 2e Etats-Unis 4,2 15,67
3e Allemagne 3,7 13,80
1er Egypte 1,3 4,8
Production africaine 2e Maroc 1,1 4,1
3e Mali 1 3,7
1er France 4,5 16,79
Production européenne 2e Allemagne 3,7 13,80
3e Ukraine 1,7 6,34
Mondiaux Russie 4,1 8,2
Etats-Unis 3,2 7,1
Grands importateurs mondiaux Africains Algérie 0,097 5,6
Tunisie 0,043 2,5
Européens Espagne 0,43 25
Italie 0,35 20
Source : CE et France AgriMer – septembre 2013
PAYS MT %
1 er
France 45,01 15,3
Production mondiale 2e Allemagne 43,10 14,7
3e Etats-Unis 39,92 13,6
1er Maroc 2,2 0,7
Production africaine 2e Egypte 2 0,7
3e Algérie 1,7 0,6
1er France 45,01 15,3
Production européenne 2e Allemagne 43,10 14,7
3e Ukraine 20,4 7
Mondiaux Etats-Unis 6,4 7,6
Allemagne 2,4 2,3
Grands importateurs mondiaux Africains Algérie 0,097 5,6
Tunisie 0,043 2,5
Européens Italie 0,41 25,5
Espagne 0,41 25,28
Source : Food and Agriculture Organization of the United Nations / La synthese online
PAYS MT %
1 er
France 31,9 14
Production mondiale 2e Etats-Unis 28,9 12,56
3e Allemagne 23,8 10,45
1er Egypte 7,8 3,42
Production africaine 2e Maroc 2,4 1,05
3e Mali 0,038 0,016
1er France 31,9 14
Production européenne 2e Allemagne 23,8 10,45
3e Ukraine 13,7 6
Mondiaux Etats-Unis 4,3 1,9
Russie 3,6 1,6
Grands importateurs mondiaux Africains Algérie 0,087 4,7
Tunisie 0,030 1,6
Européens Italie 0,38 20,74
Allemagne 0,31 16,75
Source : Food and Agriculture Organization of the United Nations / La synthese online
PAYS MT %
1 er
France 33,1 31,09
Production mondiale 2e Etats-Unis 32 30,14
3e Allemagne 27,9 26,28
1er Egypte 7,6 7,1
Production africaine 2e Maroc 2,6 2,4
3e Mali 0,13 0,12
1er France 33,1 31,09
Production européenne 2e Allemagne 32 30,14
3e Ukraine 18,4 17,28
Mondiaux France 6 5,6
Russie 5 4,6
Grands importateurs mondiaux Africains Egypte 0,062 42,4
Lybie 0,044 30,34
Européens Italie 0,31 24,7
Allemagne 0,23 18
Source : Food and Agriculture Organization of the United Nations / La syntheses online
PAYS MT %
1er
France 43,60 15
Production mondiale 2e Allemagne 34,99 12
3e Pologne 16,08 5,4
1er Egypte - -
Production africaine 2e Mali - -
3e Algérie - -
1er France 43,60 14,8
Production européenne 2e Allemagne 34,99 11
3e Pologne 16,08 5,4
Mondiaux Allemagne - -
Etats-Unis - -
Grands importateurs mondiaux Africains Egypte - -
Algérie - -
Européens Italie 0,31 24,7
Allemagne 0,23 18
Source : CE et France AGriMer – septembre 2013
Sources et commentaires
PRODUCTION DU CAFE
Introduction
Le café (de l’arabe : qahweh) est une boisson psychotrope obtenue à partir des graines du
caféier, un arbuste du genre Coffea. Elle est la matière première la plus commercialisée dans
le monde après le pétrole. Ce commerce est emblématique de la mondialisation puisque sa
production se fait exclusivement au Sud mais sa transformation et sa commercialisation sont
très largement dominées par les pays du Nord. Les pays producteurs se situent tous dans le
Sud. L’Amérique Latine domine le marché avec 70 % de la production mondiale, suivie par
l’Asie (20 %) et l’Afrique (10 %). La production mondiale de café augmente depuis les
années 2000 et dépasse les 100 millions de sacs par an, soit plus de 6 millions de tonnes (en
effet, la très grande majorité des conditionnements se font dans des sacs de 60 kg).
. Tableau estimatif de la production du café en 2008
2008 Pays MS %
Production mondiale 1 pays
e
Brésil 53 300 39
2e pays Vietnam 16 980 12
3e pays Indonésie 10 000 7
Production africaine 1e pays Ethiopie 6 133 5
2e pays Ouganda 3 500 2,4
3e pays Côte d’Ivoire 2 500 2,4
Production asiatique 1e pays Vietnam 16 980 12
2e pays Indonésie 10 000 7
3e pays Inde 4 375 3,2
Grands importateurs Mondiaux EU-27 39 575 31,7
Africains Ethiopie 2 500 2
Européens Russie 3 190 2,5
Source : ?????????????
2009 Pays MS %
Production mondiale 1 pays
e
Brésil 44 800 27
2e pays Vietnam 18 500 12
3e pays Indonésie 10 500 9
Production africaine 1e pays Ethiopie 9 960 4,4
2e pays Côte d’Ivoire 2 220 1,6
3e pays Cameroun 1 990 1,4
Production asiatique 1e pays Vietnam 18 500 14,3
2e pays Indonésie 10 500 8,1
3e pays Inde 4 825 3,7
Grands importateurs Mondiaux USA 22 060 16
Africains Ethiopie 2 800 2
Européens Russie 3 805 2,7
Source : ?????????????
2010 Pays MS %
Production mondiale 1 pays
e
Brésil 22 000 24
2e pays Vietnam 19 415 10
3e pays Colombie 13 000 15
Production africaine 1e pays Ethiopie 7 450 4
2e pays Ouganda 3 100 3,1
3e pays Côte d’Ivoire 2 200 1,2
Production asiatique 1e pays Vietnam 19 415 10
2e pays Indonésie 9 325 9,2
3e pays Inde 5 035 7
Grands importateurs Mondiaux France 5 713 8,5
Africains Ethiopie 2 860 7,2
Européens Russie 4 190 5
Source : ?????????????
2011 Pays MS %
Production mondiale 1 pays
e
Brésil 49 200 34
2e pays Vietnam 26 000 18
3e pays Indonésie 8 300 5,7
Production africaine 1e pays Ouganda 2 450 5,4
2e pays Côte d’Ivoire 2 220 3
3e pays Ethiopie 1 190 1,2
Production asiatique 1e pays Vietnam 26 000 18
2e pays Indonésie 8 300 5,7
3e pays Inde 5 230 3
Grands importateurs Mondiaux USA 23 405 11
Africains Ethiopie 3 050 8,2
Européens France 1 041 7,3
Source : ?????????????
2012 Pays MS %
Production mondiale 1 pays
e
Brésil 49 200 32,6
2e pays Vietnam 26 000 17,2
3e pays Indonésie 8 300 5,5
Production africaine 1e pays Ethiopie 6 325 4
2e pays Ouganda 4 302 3,4
3e pays Côte d’Ivoire 3 900 1,7
Production asiatique 1e pays Vietnam 26 000 17,2
2e pays Indonésie 8 300 5,5
3e pays Inde 5 250 3,4
Grands importateurs Mondiaux EU-27 44 250 31,4
Africains Ethiopie 3 055 2,17
Européens Russie 4 350 3,09
Source : ?????????????
2013 Pays MS %
Production mondiale 1 pays
e
Brésil 53 700 36,6
2e pays Vietnam 24 800 16,9
3e pays Indonésie 9 200 6,28
Production africaine 1e pays Ethiopie 6 350 4,3
2e pays Ouganda - -
3e pays Côte d’Ivoire - -
Production asiatique 1e pays Vietnam 24 800 16,9
2e pays Indonésie 9 200 6,28
3e pays Inde 5 200 3,5
Grands importateurs Mondiaux USA 22 800 16
Africains Ethiopie 3 100 2,18
Européens Russie 4 400 3,1
Source : ?????????????
EXPORTATIONS IMPORTATIONS
Effectives Projet Taux de Effectives Projet Taux de
ées croissanc ées croissanc
e e
Moye Moyen 2010 198 199 Moye Moyen 2010 198 199
nne ne* 8- 8- nne ne* 8- 8-
1988- 1998- 90 200 1988- 1998- 90 200
1990 2000 à 0 à 1990 2000 à 0 à
199 201 199 201
8- 0 8- 0
200 200
0 0
En milliers de tonnes En En milliers de tonnes En
pourcenta pourcenta
ge par an ge par an
MONDE 4 455 5 207 5 510 1,6 0,6 4 688 5 419 5 510 1,5 0,2
PAYS EN 4 455 5 207 5 510 1,6 0,6 314 381 421 2,0 1,0
DEVELOPPE
MENT
AFRIQUE 927 849 996 -0,9 1,6 109 170 188 4,5 1,0
Cameroun 114 69 106 -4,9 4,4
Côte d’Ivoire 209 247 222 1,7 -1,1
Ethiopie 73 104 119 3,6 1,4
Kenya 107 70 79 -4,2 1,2
Ouganda 151 185 245 2,1 2,8
Autres pays 273 174 225 -4,4 2,6
ASIE 604 1 248 1 471 7,5 1,7 167 172 195 0,3 1,3
Inde 109 233 325 7,9 3,4
Indonésie 369 318 557 -1,5 5,8
Thaïlande 47 51 40 0,8 -2,4
Vietnam 59 641 540 26, -1,7
9
Autres pays 20 5 9 12, 6,1
9
AMERIQUE 2 861 3 036 2 893 0,6 -0,5 38 39 38 0,3 -0,3
LATINE ET
CARAIBES
Brésil 1 064 1 217 481 1,4 -8,9
Colombie 724 575 648 -2,3 1,2
Costa Rica 139 124 186 -1,1 4,1
El Salvador 126 120 148 -0,5 2,1
Guatemala 183 278 339 4,3 2,0
Mexique 233 259 241 1,1 -0,7
Autres pays 392 463 850 1,7 6,3
OCEANIE 63 74 150 1,6 7,3
Papouasie- 63 74 150 1,6 7,3
Nlle-Guinée
PAYS 4 374 5 038 5 089 1,4 0,1
DEVELOPPE
S
AMERIQUE 1 303 1 554 1 543 1,8 -0,1
DU NORD
Canada 129 201 243 4,5 1,9
Etats-Unis 1 174 1 353 1 300 1,4 -0,4
EUROPE 2 666 2 973 2 957 1,1 -0,1
CE 2 043 2 059 2 035 0,1 -0,1
Allemagne 778 852 860 0,9 0,1
France 369 398 399 0,8 0,0
Autres pays 623 914 922 3,9 0,1
européens
AUTRES 405 511 589 2,4 1,4
PAYS
DEVELOPPE
S
Afrique du 16 22 21 3,2 0,5
Sud
Australie 44 57 65 2,6 1,3
Israël 19 27 30 3,6 1,1
Japon 319 394 460 2,1 1,6
Nouvelle- 7 11 13 4,6 1,7
Zélande
Annexe 2 : Les chiffres les plus récents (Production et consommation) et les prévisions
Introduction
Le cacao est une plante d’ombre c’est-à-dire plante d’un sous-bois qui se trouve haute de
grands arbres qui aime l’ombre et qui prospère dans les forêts chaudes et humides.
Cette plante est originaire de l’Amérique latine qui a été connue par les Maya, les Peuls, les
Reg, les Touareg.
Ce sont les Espagnols colonisateurs qui l’ont répandu d’abord en Amérique et à travers le
monde jusqu’en Afrique, et en Asie du Sud.
Cependant, même si la production se situe entre ces deux parallèles la zone productrice la plus
importante reste celle de l’Afrique de l’Ouest (qui représente 60 % de la culture de cacao
mondiale).
N.B. : Pour le continent européen, aucune production des fèves de cacao ; pour dire que
l’Europe importe toujours cesdites fèves de cacao et dont les principaux importateurs sont le
Pays-Bas, Allemagne, la Belgique, la France, le Royaume-Uni, la Suisse et l’Espagne. Il y a
aussi le Japon en Asie où le broyage est surtout réalisé ; il y a aussi les Etats-Unis et la
Malaisie.
. Production de 2008-2009
Place Pays MT %
Production mondiale 1er PM Côte d’Ivoire 1 400 000 39,5
2e PM Ghana 734 000 20,5
3e PM Indonésie 580 000 13,5
Production africaine 1er PA Côte d’Ivoire 1 370 000 34,5
2e PA Ghana 700 000 19,8
3e PA Nigéria 501 000 5,6
Grands importateurs Mondiaux Espagne 1,2 2,4
Africains - - -
Européens Espagne 1,2 2,4
Commentaire : ???????????????
. Production de 2010-2011
La campagne cacaoyère mondiale 2010-2011 s’est soldée par une production de 4,3 MT, en
hausse de 19 % par rapport à la campagne précédente qu’a déclarée le directeur de l’ICCO
(Organisation Internationale du Cacao).
Place Pays MT %
Production mondiale 1er PM Côte d’Ivoire 1 559 000 39,96
2e PM Indonésie 712 000 20
3e PM Ghana 700 000 19
Production africaine 1er PA Côte d’Ivoire 1 559 000 39,96
2e PA Ghana 700 000 19
3e PA Nigéria 400 000 5
Grands importateurs Mondiaux Pays-Bas 1,1 1,8
Africains RSA -1,0 -1
Européens Pays-Bas 1,1 1,8
Commentaire : ???????????????
. Production de 2011-2012
En 2012, le premier producteur mondial de cacao devrait voir sa production pour la saison
baisser de 13 % pour atteindre 1,3 MT.
Une chute qui pourrait avoir des conséquences sur le cours mondial. D’après toujours la
source du CCC (Conseil du Café-Cacao) et selon le bulletin trimestriel de statistique du cacao.
Cette baisse attendue serait due au vieillissement des arbres et à un manque d’entretient dans
les plantations du pays.
Place Pays MT %
Production mondiale 1er PM Côte d’Ivoire 1 449 000 36,4
2e PM Ghana 835 000 21,18
3e PM Indonésie 420 000 10,65
Production africaine 1er PA Côte d’Ivoire 1 449 000 36,8
2e PA Ghana 835 000 21,18
3e PA Nigéria 410 000 7,8
Grands importateurs Mondiaux Pays-Bas 1,4 2,6
Africains - - -
Européens Pays-Bas 1,4 2,6
Commentaire : ???????????????
Pour des estimations, la production du cacao pour cette saison pourra un peu augmenter par
rapport à la saison précédente.
Place Pays MT %
Production mondiale 1er PM Côte d’Ivoire 1 550 000 3776
2e PM Ghana 870 000 2119
3e PM Indonésie 410 000 99
Production africaine 1er PA Côte d’Ivoire 1 550 000 3776
2e PA Ghana 870 000 2119
3e PA Nigéria 407 000 53
Grands importateurs Mondiaux Pays-Bas 1,5 2,9
Africains - - -
Européens Pays-Bas 1,1 1,8
Commentaire : ???????????????
Bibliographie
http://worldcocoafoundation.org/learn-about-cocoa/documanets/cocoamarket.
http://indexmundi.com/commodites/?commodity=cocoa-beans&months=60
http://CCO.org.faostat.
http://CIC.com
Cours : Géographie économique
L’élevage de vaches laitières est un investissement à long qui nécessite des prises de décisions
bien réfléchies en matière de gestion et alimentation pour éviter des résultats décevants. Ces
décisions seront influencées par l’impact de différentes pratiques sur la rentabilité
économique de l’élevage. Parmi ces pratiques : le croisement, la reproduction sélective et
l’alimentation joue un rôle important.
A cet effet, l’élevage des bovins permet de fournir de la viande, du lait, des peaux des
animaux reproducteurs, un travail de traction, du fumier et l’entretien des espaces ouverts. Le
processus d’élevage a conduit à la domestication et à l’émergence des races spécialisées. En
Europe, ces productions sont encadrées et, sauf en vue d’une production privée ou ces ventes
directes de petites quantités des viandes dans les fermes et sur les marchés, se doivent donc,
de satisfaire aux règles du paquet hygiène qui régissent la chaîne alimentaire. Au niveau
international, des règles sont posées par l’office international des épizooties ou organisation
mondiale de la santé animale, et pour l’aspect vétérinaire.
. Principaux pays producteurs mondiaux
Ce présent travail a porté sur les cheptels bovins et leur production au niveau mondial,
européen et africain. Après nos études nous avons remarqué que le Brésil est le premier pays
producteur au niveau mondial, la Bulgarie le premier en Europe, l’Afrique du Sud en Afrique.
Parmi les importateurs, ce sont les Etats-Unis.
Les Etats-Unis qui sont les principaux importateurs mondiaux, ont fortement diminué leurs
achats (-430 000). L’essentiel de cette baisse provient du recueil des achats au Canada qui ont
cessé depuis le mois de mai, date de la fermeture de la frontière aux produits bovins
canadiens. Les importations de l’Union Européenne en 2008 ont augmenté de 5,3 % pour
atteindre environ 500 000 tec. Elles proviennent après de 90 % des pays du Mercosur.
Des nouvelles augmentations sont à attendre en Amérique du Sud, notamment au Brésil pour
satisfaire le développement des exportateurs, mais aussi en Argentine et en Uruguay suite à
l’accroissement du cheptel.
Pour le cas de l’Afrique, nous constatons que les cheptels bovins sont produits en Afrique du
Sud et en Afrique du Nord mais à une production tellement faible. Les pays de l’Afrique du
Nord produisent des cheptels bovins mais il n’y a aucune estimation.
Conclusion
L’élevage des vaches laitières est un investissement à long terme qui nécessite des prises de
décisions bien réfléchies en matière de gestion et alimentation pour éviter des résultats
décevants.
En Europe la production est encadrée et, sauf en vue d’une production de viandes dans les
fermes et sur les marchés. Mais en Afrique, malgré la production, les pourcentages restent
toujours médiocres.
Le cas de dénombrement de toutes ces données suscitées a constitué une difficulté au cours de
notre travail de recherche au demeurant il était difficile de donner tous les détails possibles de
la production des cheptels bovins d’où l’impérieuse nécessité qui nous a conduit à focaliser
notre particulière attention sur les éléments saillants cités ci-haut et présentés d’une manière
synthétique.
MINERAIS DE FER
. Présentation
Le fer est un élément chimique, de symbole Fe et de numéro atomique 26. C’est le métal et le
plus courant dans la vie quotidienne, sous forme de pure ou d’alliage, le fer pur est un métal
de transition ductile ; mais l’adjonction de très faible quantité d’éléments d’addition modifie
considérablement ses propriétés mécaniques.
Allié au carbone et d’autres éléments d’addition, il forme les aciers dont la sensibilité aux
traitements thermomécaniques permet de diversifier encore plus les propriétés du matériau. Il
est présent sous forme oxydée, Fe2O3 (hématite) ou parfois Fe3O4 (magnétite), ayant de teneur
entre fer comprise entre 30 %, pour les minerais pauvres et 66 % pour les minerais riches avec
teneur en masse de 5 %.
Le fer était connu dès les chalcolithique à travers les météorites ferreuses et sa métallurgie
demeura très confidentielle jusqu’au 12e siècle av.J.C., époque qui marque précisément le
début de l’Age du fer. Les Hittites en Anatolie avaient développé une assez bonne maîtrise du
travail de fer autour du 15e siècle av.J.C. dont leur tradition attribuait l’origine dans la région
du Cocasse, et cette technique semble avoir été connue assez tôt en Inde du Nord, notamment
dans l’Uttar Pradesh.
Les Archimistes donnèrent au fer le nom de Mars, dieu de la guerre dans la mythologie
romaine. Jusqu’au Moyen Age, l’Europe raffina le fer au moyen de bas fourneaux qui ne
produisent pas de la fonte ; la technique du haut fourneau, qui, elle, produit de la fonte brute à
partir de charbon de bois et des minerais de fer a été mise au point en chimie au milieu du 5 e
siècle av.J.C. Cependant que l’Occident réinvente indépendamment la technique plus d’un
millier d’années après la Chine ; selon le doxographe antique Théophraste, c’est Delas, un
phrygien, qui inventa le Fer.
. L’extraction du fer
On obtient sans passer par une phase liquide une masse hétérogène du Fer, d’Acier voire du
Fonte, mélange avec des scories, appelée « loupe », « Massiot » ou « éponge de fer ». Afin de
rendre le métal propre à l’élaboration d’objets, la « loupe » peut être brisée ou triée par type
de teneur en carbone ou plus simplement être directement compactée à la Forge. Il est produit
en phase liquide ; mais en absorbant le carbone de coke, il se transforme en fonte qui doit
alors être ultérieurement transformée en Fer.
C’est avec le développement des moulins et de la force hydraulique, que la lignée technique
du haut fourneau a pu se développer et s’est globalement imposée sur celle du bas fourneau.
La principale différence dans ce procédé est que la réduction des oxydes de fer se fait en
même temps que la fusion.
2010
MONDE MT AFRIQUE MT AMERIQU MT EUROPE MT
E
Chine 1070 RSA 58,7 Brésil 370 Russie 101
Australie 433 Mauritani 11 Etats-Unis 49,9 Ukraine 78,171
e
Brésil 370 Algérie 1,469 Canada 37 Suède 25,3
IMPORTATION MT EXPORTATION MT
Chine 619 Australie 427
Japon 134 Brésil 311
Corée du Sud 56 Inde 104
Source : Projet de fonds d’affectation spéciale pour la publication d’information sur le minerai
de fer et unctad.org
2011
MONDE MT IMPORTATION MT EXPORTATION MT
Chine 412 Chine 687 Australie 466
Brésil 248 Japon 124 Brésil 331
Australie 277 Corée du Sud 65 RSA 53
Source : French Beijing review.com.cn/magazin…
2012
MONDE MT AFRIQUE MT AMERIQUE MT EUROPE MTHH
Chine 412,1 RSA 39,65 Brésil 243,75 Russie 65
Australie 341,25 - - Etats-Unis 34,45 Ukraine 52,65
Brésil 243,75 - - Canada 26 Suède 16,25
Source : Portail de l’économie mondiale, année???????????
2013
MONDE MT AFRIQUE MT AMERIQUE MT EUROPE MTHH
Chine 412,1 RSA 39,65 Brésil 243,75 Russie 65
Australie 341,25 - - Etats-Unis 34,45 Ukraine 52,65
Brésil 243,75 - - Canada 26 Suède 16,25
Source : Portail de l’économie mondiale
Conclusion
En somme, le fer est après l’aluminium, est le deuxième élément métallique le plus répandu
dans l’écorce terrestre, dont environ 98 % de sa production minière est destinée à
l’élaboration de l’Acier.
Avant tout, rappelons que l’espèce humaine jouit des ressources naturelles que l’on peut
ranger sous trois formes : un stock des matières organisées utilisées pour l’approvisionnement
énergétique (pétrole, charbon, uranium, etc.) ; un stock des matières organisées utilisées
comme matériaux de base pour construire tout un tas des choses (Fer, Aluminium, Plomb,
Lithium, etc.) ; et un flux énergétique continu (le soleil) qui contribue en partie à régénérer les
deux stocks précédents.
Vivre sur un stock plus intéressant, c’est un danger, et pour en confirmer, il faut d’abord bien
prendre conscience de la taille du stock et de la vitesse à laquelle elle décroit ; c’est ce qu’on
nous propose ici pour le Fer.
En outre, le Fer étant l’une des principales ressources naturelles utilisées dans l’industrie, il
n’est donc pas complètement stupide de s’interroger sur son rythme d’épuisement et le
problème d’approvisionnement futur, car il semble que le niveau de production puisse
continuer à croître de manière assez importante pour une petite trentaine d’années ; mais ça
n’ira pas tellement plus loin. Cela peut paraître beaucoup au regard de nos enjeux quotidiens ;
le fait que, la production puisse continuer à croître n’est pas non plus un gage de pouvoir
accéder facilement à la ressource.
Bibliographie ????????????
Commentaire : ??????????????????,,
Bibliographie ??????????????????????
LE PETROLE
Exportation 2007
CLASSEMENT ANNEE PAYS MT %
2007 MONDE
1 er
Russie 496,8 17,3
2ème Arabie Saoudite 488,9 16,4
3ème E.U. 305,2 9,2
EUROPE
1er Russie 496,8 17,3
2ème Norvège 118,6 12,3
3ème R.U. 76,6 4,3
AFRIQUE
1er Nigéria 110,2 12,5
2ème Lybie 85,3 4,6
3ème Algérie 86,5 4,7
Source : Selon EIA, 2010.
Exportation 2008
CLASSEMENT ANNEE PAYS MT %
2008 MONDE
1er Arabie Saoudite 509,9 19,5
2ème Russie 493,7 17,4
3ème Etats-Unis 302,3 8,5
EUROPE
1er Russie 493,7 17,4
2ème Norvège 114,7 12,3
3ème R.U. 72,0 4,3
AFRIQUE
1er Nigéria 102,8 12,5
2ème Lybie 85,5 4,6
3ème Algérie 85,6 4,7
Source : Selon EIA, 2010.
Exportation 2009
CLASSEMENT ANNEE PAYS MT %
2009 MONDE
1 er
Russie 500,8 18,4
2ème Arabie Saoudite 456,7 16,4
3ème Etats-Unis 322,4 12,7
EUROPE
1er Norvège 108,8 12,5
2ème R.U. 68,2 5,4
3ème Russie 50,0 18,2
AFRIQUE
1er Nigéria 106,6 12,7
2ème Lybie 77,4 7,4
3ème Algérie 77,2 7,2
Source : Selon EIA, 2010.
Exportation 2010
CLASSEMENT ANNEE PAYS MT %
2010 MONDE
1 er
Russie 511,1 19,5
2ème Arabie Saoudite 473,8 18,5
3ème Etats-Unis 332,8 12,6
EUROPE
1er Norvège 511,8 19,5
2ème R.U. 98,9 9,8
3ème Russie 62,8 6,2
AFRIQUE
1er Nigéria 121,3 11,3
2ème Lybie 77,7 4,2
3ème Algérie 77,1 4,1
Source : Selon EIA, 2010.
Exportation 2011
CLASSEMENT ANNEE PAYS MT %
2011 MONDE
1 er
Arabie Saoudite 526,0 18,4
2ème Russie 518,5 17,9
3ème Etats-Unis 345,7 5,4
EUROPE
1er Russie 518,5 17,9
2ème Norvège 93,8 9,3
3ème R.U. 51,9 3,2
AFRIQUE
1er Nigéria 118,2 12,4
2ème Egypte 35,3 2,1
3ème Algérie 73,5 3,4
Source : Selon OPEP, 2010.
Exportation 2012
CLASSEMENT ANNEE PAYS MT %
2012 MONDE
1 er
Arabie Saoudite 547,0 17,5
2ème Russie 526,2 16,3
3ème Etats-Unis 394,9 8,6
EUROPE
1er Russie 526,2 16,3
2ème Norvège 87,5 8,5
3ème R.U. 45,0 2,4
AFRIQUE
1er Nigéria 116,2 12,8
2ème Angola 86,9 5,4
3ème Lybie 71,1 4,6
Source : Selon OPEP, 2010.
Exportation 2013
CLASSEMENT ANNEE PAYS MT %
2013 MONDE
1 er
Arabie Saoudite 547,0 17,6
2ème Russie 531,4 16,8
3ème Etats-Unis 446,2 13,6
EUROPE
1er Russie 531,4 17,6
2ème Norvège 83,8 4,3
3ème R.U. 40,6 2,6
AFRIQUE
1er Nigéria 111,3 14,6
2ème Angola 87,4 6,4
3ème Algérie 68,9 5,7
Source : Selon OPEP, 2010.
ANNÉES PAYS MT
2007 Etats-Unis 20 680
2008 Etats-Unis 19 490
2009 Etats-Unis 18 769
2010 Etats-Unis 19 180,1
2011 Etats-Unis 18 882,1
2012 Etats-Unis 18 490,2
2013 Etats-Unis 18 887
Source : Selon EIA, 2010
ANNÉES PAYS MT
2007 Russie 2 777
2008 Russie 2 862
2009 Russie 2 772
2010 Russie 2 992,1
2011 Russie 3 115,0
2012 Russie 3 195,5
2013 Russie 3 313
Source : Selon OPEP, 2010
LE CHARBON
. Introduction
Le charbon, dans son appellation courante désigne généralement la houille. Autrefois, il était
appelé « charbon de terre6 » en opposition au « charbon de bois7 ». Il est la source d’énergie
fossile la plus abondante et la mieux répartie dans le monde. Sa consommation mondiale a
augmenté de 37 % entre 2000 et 2008. Une consommation tirée par la croissance de la
demande des pays asiatiques, Chine et Inde en particulier, ainsi que par la forte hausse de la
demande mondiale d’électricité. Le charbon assure en effet 40 % de la production mondiale
d’électricité, taux largement supérieur en Chine (80 %) et en Inde (68 %). Croissance de la
demande mondiale et du commerce international du charbon vont de pair. Il reste néanmoins
des incertitudes sur l’évolution de la part du charbon dans le bilan énergétique de demain face
à des contraintes environnementales de plus en plus sévères et à la réduction de l’écart de prix
avec le gaz.
Tout de même, il reste en 2010 le second combustible fossile le plus utilisé dans le monde (27
%), après le pétrole (37 %).
. Composition et classification
. Composition
. Classification
On classe le charbon sous plusieurs critères en différents types selon leur teneur en carbone,
l’humidité, la teneur en matières minérales non combustibles (cendres), le pouvoir calorifique
et l’inflammabilité liée à la teneur en matières volatiles (gaz).
La plupart de ces critères rapportés avec l’âge du charbon : les plus récents contiennent
beaucoup de matières volatiles inflammables, tandis que les plus vieux se sont naturellement
dégazés au cours du temps dont nous avons :
1. Tourbe (50 à 55 %) : Noirâtre et fibreuse, elle a une teneur en carbone faible par
rapport aux autres types de charbon, et a un taux d’humidité important. Sa combustion
dégage beaucoup de fumée et peu de chaleur.
2. Lignite (55 à 75 %) : Même s’il est plus riche en carbone que la tourbe, il a une
teneur élevée en matières volatiles ; c’est un combustible médiocre.
3. Houille (75 à 90 %) : est riche en charbon ; sa teneur en cendres et en matières
volatiles dépend des gisements. Selon la teneur en matière volatile et le gonflement, on
distingue notamment : les charbons anthracites (gonflement nul ; indice de matières
volatiles (IMV) < 10), les charbons à coke (gonflement < 7 ; IMV de 20 à 40 %.
4. Graphite : Il s’agit du carbone naturel cristallisé. On le trouve sous la forme de
paillettes, ou finement divisé lorsqu’il est amorphe. On peut obtenir du graphite à
partir du charbon ou du coke de pétrole. On l’utilise dans la production des aciers
spéciaux, des lubrifiants, des piles.
5. Coke : On le prépare en calcinant la houille à plus de 1 000°C (cokéfaction). Il ne
possède pas de matière volatile, brûle sans fumée ni odeur. De pouvoir calorifique
élevé, on l’emploie dans les hauts fourneaux.
6. Anthracite (90 à 95 %) : C’est une substance massive, homogène, qui a une très
faible teneur en matières volatiles. C’est le charbon avec la plus haute teneur en
carbone.
Les classifications se diffèrent selon les français et les américains. Pour les français, elle est
basée sur la teneur en matières volatiles et sur l’indice de gonflement tandis que pour les
américains, elle est basée sur la teneur en matières volatiles pour les charbons de plus haute
qualité et sur le pouvoir calorifique supérieur pour les autres. Avec cela plusieurs produits
s’en suivent comme les maigres et anthraciteux, les quart-gras… (pour les français) ou les
bitumineux, les sub-bitumineux… (pour les américains).
. Exploitation du charbon
. Extraction
L’extraction du charbon est délicate et coûteuse et se fait à ciel ouvert. Les grands gisements
de la houille se situent en bordures des vieilles montagnes édifiées par ces plissements.
. Préparation
La préparation du charbon est sa transformation en un produit concentré qui sera utilisé pour
la production de l’électricité, la sidérurgie, le chauffage et diverses applications industrielles
tel la métallurgie.
. Stockage
Les réserves prouvées de charbon à fin 2008 sont estimées par le World Ennery Council
(WEC) à près de 826 Gt, représentant environ 120 années de production au rythme actuel
d’extraction, soit beaucoup plus que le pétrole (40 ans) ou le gaz naturel (65 ans). Par rapport
aux autres combustibles fossiles, les réserves de charbon sont mieux réparties à la surface du
globe, puisque les trois zones Amérique du Nord, Communauté des Etats Indépendants et
Asie/Océanie en renferment chacune de 27 à 30 %.
Cinq pays représentent à eux seuls 78 % des réserves mondiales : les Etats-Unis (28,9 %), la
Fédération de Russie (19 %), la Chine (13,9 %), l’Australie (9,2 %) et l’Inde (7,1 %). Les
quelques 60 autres pays en représentent en tout 22 %, dont l’Europe : 6 %, l’Afrique : 3,9 %,
l’Ukraine, le Kazakhstan et l’Afrique du Sud 3,5 à 4 % chacun.
. Utilisation du charbon
Toutes les classes de charbon ont de la valeur et un usage. Depuis des siècles, on alimente les
feux de cheminée avec de la tourbe et plus récemment avec des briquettes de tourbe et de
lignite que l’on brûle dans des fourneaux. Les centrales électriques, ainsi que l’industrie tous
secteurs confondus, sont les plus gros consommateurs de charbon.
Entre l’aube du XIXe siècle et la période de la seconde guerre mondiale, le charbon fut
également utilisé dans la production de gaz combustibles, de même que des techniques de
liquéfaction de la houille servaient à produire des huiles minérales. La transformation de la
houille en gaz combustibles et autres produits a diminué lorsque l’on a disposé de gaz naturel
en grande quantité. Toutefois, dans les années 1980, les pays industrialisés ont éprouvé un
regain d’intérêt pour la gazéification et les nouvelles technologies de la houille propre.
. Impact environnemental
Au stade de la transformation et/ou combustion, la carbochimie quand elle est associée aux
bassins charbonniers a été et reste une source importante de pollution. Elle a au XX e siècle
laissé de lourdes séquelles de pollution de nappes, sols et sédiments. La combustion du
charbon est également une activité particulièrement polluante, plus que pour d’autres énergies
fossiles en raison de la quantité de produits indésirables que contient le charbon. Le charbon
est majoritairement formé de carbone. Sa combustion libère donc énormément de dioxyde de
carbone (gaz à effet de serre).
En 2003, environ 25,0 GtCO2 (milliards de tonnes équivalent gaz carbonique) ont ainsi été
émises par l’humanité dans l’air, dont 9,4 GtCO 2 pour produire de l’électricité (dont à partir
du charbon pour une part de 6,6 GtCO 2), souvent sans cogénération exploitée de chaleur et/ou
de vapeur. Si la tendance se produit ; en 2030 les émissions mondiales seront accrues de 14,0
GtCO2 (+ 56 %), et les émissions de 7,5 GtCO 2 (+ 80 %) avec 4,8 GtCO2 provenant du
charbon. En 2050, la situation serait pire encore avec un accroissement de 30,5 GtCO 2 (+ 300
%) et 21,1 GtCO2 en plus issus du charbon.
. Impact sanitaire
L’extraction du charbon dans les mines est un travail dangereux (espérance de vie réduite
pour les mineurs) surtout quand le charbon est exploité dans des galeries souterraines (coup
de grisou, intoxications, silicose, effondrements). L’inhalation de poussière de charbon est
l’un des facteurs de maladies articulaires 19 et de maladies respiratoires, dont silicose et de
risque accru de cancer du poumon et du larynx.
Les mineurs sont aussi exposés au radon (gaz radioactif) qu’ils inhalent, et qui devient alors
source de cancer des poumons) et ses produits de dégradation ; certains charbons contiennent
des quantités significatives d’uranium qui en se dégradant libère du radon.
. Consommation et production
. Consommation
Alors que la concurrence du pétrole et du gaz naturel avait limité son expansion au cours des
trois dernières décennies.
Le charbon est majoritairement consommé dans les pays qui le produisent : seulement 16 %
de la production mondiale est échangée contre 30 % pour le gaz naturel et 60 % pour le
pétrole. Tiré par une demande de charbon fortement croissante provenant des pays asiatiques
(Japon, Corée, Taiwan et, de plus en plus, Chine et Inde), mais aussi des pays européens où la
baisse de la production interne entraîne une hausse des importations, le commerce
international du charbon est en pleine expansion. Alors qu’ils ne représentaient que 608
millions de tonnes (MT) en 2000, les échanges ont porté sur 905 MT en 2007, soit une hausse
de 50 % sur la période.
. Production
Depuis la révolution industrielle, la production d’énergie n’a cessé d’augmenter en raison des
pays émergents comme la Chine (1er producteur mondial) qui produit environ 80 % de son
électricité au charbon, l’Inde environ 70 %. Elle n’a plus que doublé en quarante ans (de 1973
à 2013). En 2009, suite à la crise de 2008, elle n’avait augmenté que 1 %.
Les années 2000 sont marquées par un accroissement sans précédent de la production
mondiale de charbon, avec un taux de croissance annuelle moyen de 4,8 % sur la période
2000-2007. En 2008, la production mondiale a atteint 6,8 Gt.
PRODUCTION*
Production mondiale de 2008-2014
Giga tonnes (gt) Mouvement moyen Pourcentage
moyen
2008 2014
Rang Pays
1 er
Chine* 3,4 gt 3,6 gt +1,02% par an 50% PM
2 e
Etats-Unis 1,07 gt 1,14 gt +1,02% par an 15,8% PM
3 e
Inde 0,42 gt 0,45 gt +1,02% par an 6,2% PM
Production européenne*
Rang Pays
1 er
Allemagne 0,176 gt 0,154 gt -2,07% par an 2,6% PM
2 e
Pologne 0,045 gt 0,038 gt -2,27% par an 1,8% PM
3 e
Rép.Tchèque 0,026 gt 0,021 gt -2,49% par an 0,75% PM
Production africaine*
Rang Pays
1 er
Afrique du Sud 0,278 gt 0,281 gt +0,3% par an 4,1% PM
2 e
Zimbabwe 0,002 gt 0,029% PM
3 e
IMPORTATION*
Rang Pays Million de tonnes Mouvement en
2010 2012 moyenne annuelle
1e Japon 187 mt 213,9 mt 7,2%
2 e
Chine 177 mt 223,9 mt 13,25%
3 e
Corée du Sud 119 mt 152,9 mt 14,25%
EXPORTATION*
Rang Pays Million de tonnes Mouvement moyen
2010 2012 par an
1er
Australie 298 mt 365,9 mt 11,4%
2 e
Indonésie 162 mt 193,7 mt 9,8%
3 e
Etats-Unis 65 mt 75 mt 7,6%
Source : BPstatisticlareview
Association Internationale de l’Energie
Commentaire : Etant donné que la consommation du charbon est en expansion suite à certains
pays émergents comme démontré précédemment, la Chine est le premier producteur mondial
du charbon soit 50 % de la PM près de 4 fois son suivant avec un mouvement de variation
d’environ 1,02 % d’augmentation dans sa production annuelle étant obtenue par la
considération d’une production constante par année vu que les données récentes ne
fournissent pas trop de précision faute d’actualisation. Mais la consommation de charbon
connaît même un regain en Europe. Alors que le prix du gaz naturel augmente, le cours du
charbon a chuté. L’Allemagne a entamé sa transition énergétique mais a produit 52 % de son
électricité dans des centrales à charbon en 2012, contre 42 % en 2010. La production de
houille sur le continent africain est très réduite. Le Zimbabwe produit 2 millions de tonnes par
an, quelques autres mines se trouvent dans des pays comme le Botswana. Le Mozambique
pourrait avoir des ressources inexplorées non négligeables, c’est pourquoi il a été rude de
classer la production africaine. Les trois plus grands pays producteurs (Chine, Etats-Unis et
Inde, qui sont aussi les trois pays les plus peuplés du monde) consomment eux-mêmes la
quasi-totalité de leur production. On remarque aussi qu’au niveau mondial les flux importés
ou exportés sont modestes par rapport à la production.
L’ALUMINIUM
En 1807, Humphry Davy, après avoir découvert que le sodium et le potassium entraient dans
la composition de l’alun, suppose qu’il s’y trouve aussi un autre métal, qu’il baptise
« aluminium » (en latin « alun » se dit alumen). Pierre Berthier découvre dans une mine près
des Baux-de-Provence en 1821 un minerai contenant plus de 50 % d’oxyde d’aluminium. Ce
minerai sera appelé bauxite.
En 1825, le chimiste et physicien danois Hans Christian Oersted réussit à produire une forme
impure du métal. Friedrich Wöhler approfondit les travaux d’Oersted en 1827. Il isole
l’aluminium par action du potassium sur le chlorure d’aluminium, obtenant une poussière
grise d’aluminium est le premier à mettre en évidence les propriétés chimiques et physiques
de cet élément, dont la plus notable est la légèreté.
Le métal est alors réservé pour fabriquer des bijoux de luxe, puis avec la baisse des coûts,
trouve des applications dans les ustensiles de cuisine et avec des alliages dans l’industrie de
l’aéronautique (alliage duralumin moins cassant créé en 1909), le câblage électrique (almelec
créé en 1921 et utilisé comme conducteur électrique). En 1901 naît l’Alminium Association
(AA), cartel qui réunit les entreprises des quatre seuls pays producteurs au monde (France,
Etats-Unis, Allemagne, Royaume-Uni) et qui maintient le prix de l’aluminium stable alors
que le cours des métaux concurrents subit de plus grandes fluctuations. A la fin des années
1970, la production d’aluminium se contracte et l’arrivée de nouveaux concurrents (Canada,
Australie, Russie) font éclater le cartel qui ne contrôle plus son prix dont la valeur décline.
En 1855, les nouveaux métaux sont exposés à l’exposition universelle de Paris et la société
Pechiney est créée en France. Le premier site industriel producteur d’aluminium au monde
s’installe à Salindres dans le Grad, et commence son activité dès 1860.
En 1887, Karl Josef Bayer décrit une méthode connue sous le nom de procédé Bayer pour
obtenir de l’alumine à partir de la bauxite. Cette découverte permet de faire entrer
l’aluminium dans l’ère de la production de masse.
En 1888, les premières sociétés de production d’aluminium sont fondées en Suisse, France et
aux Etats-Unis.
. Propriété de l’aluminium
L’aluminium métallique est très oxydable, mais est immédiatement passive par une fine
couche d’alumine Al2O3 imperméable de quelques micromètres d’épaisseur qui protège la
masse métallique de la corrosion. On parle de protection cinétique, par opposition à une
protection thermodynamique, car l’aluminium reste en tout état de cause très sensible à
l’oxydation. Cette résistance à la corrosion et sa remarquable légèreté en ont fait un matériau
très utilisé industriellement.
L’aluminium est un produit industriel important, sous forme pure ou alliée, notamment dans
l’aéronautique, les transports et la construction. Sa nature réactive en fait également un
catalyseur et un additif dans l’industrie chimique ; il est ainsi utilisé pour accroître la
puissance explosive du nitrate d’ammonium.
. Propriétés physiques
L’aluminium est un métal mou, léger, mais résistant avec un aspect argent-gris mat, dû à une
mince couche d’oxydation de cinq à dix nanomètres qui se forme rapidement quand on
l’expose à l’air et qui empêche la corrosion de progresser dans des conditions normales
d’exposition chimique. Ce film composé d’alumine se forme spontanément très rapidement
quand l’aluminium est mis en contact avec un milieu oxydant comme l’oxygène de l’air. A la
différence de la plupart des métaux, il est utilisable même s’il est oxydé en surface. On peut
même dire que sans cette couche d’oxyde, il serait impropre à la plupart de ses applications. Il
est possible d’augmenter artificiellement l’épaisseur de cette couche d’oxydation
paranodisation, ce qui permet d’augmenter la protection et de décorer les pièces en colorant la
couche d’oxyde. Contrairement à l’aluminium qui est un très bon conducteur, l’oxyde
d’aluminium est un excellent isolant.
L’aluminium a une densité (2,7) environ trois fois plus faible que celle de l’acier ou du
cuivre ; il est malléable, ductile et facilement usiné et moulé. C’est le deuxième métal le plus
malléable et le sixième le plus ductile. Il est paramagnétique et ne provoque pas d’étincelles.
Bombardé par un laser à électrons libres, l’aluminium devient transparent dans les ultraviolets
extrêmes.
. Propriétés chimiques
En solution, l’aluminium se trouve le plus généralement sous la forme d’ions Al3+. Il s’oxyde
lentement à froid et rapidement à chaud pour former l’alumine Al2O3. L’action des acides sur
l’aluminium produit l’ion cité plus haut.
L’aluminium est aussi utilisé en tant que réducteur fort, notamment pour l’aluminothermie et
en pyrotechnie dans les feux d’artifice, où il joue un rôle similaire au magnésium, à moindre
coût et avec une puissance plus grande.
. Effet de l’aluminium
Dans certaines conditions, l’aluminium est reconnu pour ses effets neurotoxiques.
L’« encéphalopathie des dialysés » (ou « démence des dialysés ») observée dès 1972, a pu
être attribuée en 1978 à l’aluminium contenu dans le dialysat, qui s’ajoute à un apport oral
d’hydroxyde d’aluminium visant à contrôler l’hyperphosphatémie du patient. Des personnes
exposées à l’aluminium (à la suite d’un traitement de dialyse) peuvent développer des
complications au niveau du système nerveux central, la myofasciite à macrophages,
l’encéphalopathie, l’épilepsie et des troubles de mémoire. L’accumulation d’aluminium dans
l’organisme peut aussi jouer dans d’autres maux comme le psoriasis, les insuffisances
hépatorénales chroniques, l’anémie, l’ostéomalacie (os cassants ou mous), l’intolérance au
glucose et les arrêts cardiaques chez les humains. Les cellules du cerveau des patients atteints
d’Alzheimer contiennent de 10 à 30 fois plus d’aluminium que la normale. La réglementation
européenne impose maintenant aux centres de dialyse de mieux contrôler l’exposition des
dialysés à l’aluminium, ce qui s’est traduit par une diminution de leurs taux sériques moyens,
avec une diminution de 61,87 + 47,5 µg/ℓ en 1988 à 25,78 + 22, µg/ℓ en 1996 (International
Aluminium Institute).
. Alimentation
L’aluminium est utilisé comme colorant alimentaire, son numéro SIN est E173. 30 % des
Chinois consomment trop d’aluminium et dépassent la ration hebdomadaire tolérable
provisoire (PTWI). Dans le nord de la Chine, les habitants consomment environ de 5,1 mg
d’aluminium par kilogramme de poids du corps, soit 2,6 fois plus que le volume recommandé
par l’Organisation Mondiale de la Santé.
L’aluminium est un élément abondant dans la croûte terrestre mais il se trouve rarement sous
sa forme pure. C’est le troisième élément le plus abondant dans la croûte terrestre (8 % de la
masse) après l’oxygène et le silicium. L’aluminium est très difficile à extraire des roches qui
le contiennent et a donc été rare et précieux avant sa production en masse.
La production mondiale d’aluminium représente 1.380 kilos par seconde soit 43,5 millions de
tonnes par an (2011). Il y a un stock de 25 milliards de tonnes de bauxite sur terre.
Au rythme d’une consommation actuelle de 1.378 kilos d’aluminium par seconde, soit 43,5
millions de tonnes par an, il reste 129 années de réserves de bauxite qui est une ressource non
renouvelable. La production d’aluminium est dévoreuse d’énergie électrique. Il est obtenu par
électrolyse de l’alumine. L’aluminium primaire est produit par électrolyse.
L’aluminium est le métal non ferreux le plus consommé au monde. La moiti de la production
mondiale est notamment destinée à l’industrie. L’offre mondiale d’aluminium croît surtout en
raison d’une augmentation de la productivité de l’industrie, qui est de plus en plus
concurrentielle. L’augmentation de l’offre l’emporte sur l’augmentation de la demande et le
prix de l’aluminium est entraîné à la baisse. (source : http://vision2025.uqac.ca)
. Introduction
L’aluminium est un élément abondant dans la croûte terrestre mais il se trouve rarement sous
sa forme pure. C’est le troisième élément le plus abondant dans la croûte terrestre (8 % de la
masse) après l’oxygène et le silicium. Il y a un stock de 25 milliards de tonnes de bauxite sur
terre. Près de très quarts des réserves connues de ce minerai se situent dans 5 pays : Australie,
Chine, Brésil, Inde, Guinée. Les réserves connues sont surtout en Guinée (30 %), en Australie
(23 %) et à Cuba et en Jamaïque (8 % chacun).
Ce travail décrit les flux de la production d’aluminium à partir de l’année 2008 jusqu’en 2014
au niveau macroéconomique à l’échelle mondiale et continentale. L’aluminium étant un
produit impérieux dans le domaine de l’urbanisation et de transport, le présent travail
constitue donc un outil nécessaire dans le cadre du cours de géographie économique et
économie de transport. Il nous permettra de connaître les trois meilleurs producteurs tant
mondiaux, africains qu’européens de l’aluminium ainsi que les exportations qui en sont faites.
Celles-ci peuvent donc contribuer à améliorer la balance commerciale des pays exportateurs.
. Propriété et extraction
L’aluminium est un métal mou, léger, mais résistant avec un aspect argent-gris mat, dû à une
mince couche d’oxydation de cinq à dix nanomètres qui se forme rapidement quand on
l’expose à l’air et qui empêche la corrosion de progresser dans des conditions normales
d’exposition chimiques. L’aluminium a une densité (2,7) environ trois fois plus faible que
celle de l’acier ou du cuivre ; il est malléable, ductile et facilement usiné et moulé. C’est le
deuxième métal le plus malléable et le sixième le plus ductile et facilement usiné et moulé. Il
est paramagnétique et ne provoque pas d’étincelles. En solution, l’aluminium se trouve le plus
généralement sous la forme d’ions Al3+. Il s’oxyde lentement à froid et rapidement à chaud
pour former l’alumine Al2O3.
La production mondiale d’aluminium représente 1380 kilos par seconde soit 43,5 millions de
tonnes par an (2011). Au rythme de la consommation actuelle d’aluminium, il reste 130
années de réserves de bauxite qui est une ressource non renouvelable. Il y a un stock de 25
milliards de tonnes de bauxite sur terre.
La production mondiale de bauxite atteignait 211 millions de tonnes en 2010, l’Australie en
assurant 33,2 % devant la Chine (19,0 %), le Brésil (15,2 %), l’Inde (8,5 %) et la Guinée (8,2
%). La Guinée détient à elle seule plus du quart des réserves mondiales de bauxite, estimées
fin 2010 à 28 milliards de tonnes. La production mondiale d’aluminium métallique s’est
élevée à 41,4 millions de tonnes en 2010, dont la Chine a réalisé 40,6 % avec 16,8 millions de
tonnes, loin devant la Russie (9,3 %) et le Canada (7,1 %).
Stimulée par les économies émergentes, la consommation mondiale d’aluminium connaît une
croissance soutenue et à long terme, qui se manifeste dans plusieurs types d’utilisation.
L’industrie canadienne de l’aluminium profite de cette demande internationale en exportant la
plus grande part de sa production.
L’évolution de la production d’une industrie dans une région (province ou pays) reflète le
dynamisme de cette industrie, ainsi que sa confiance dans le climat d’affaires actuel et futur.
Le marché mondial demeure porteur, avec une croissance à long terme de 4 % par an en
moyenne jusqu’en 2030. L’accélération de la consommation mondiale s’appuie sur deux
facteurs de fond :
- L’enrichissement progressif des populations du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) et
des autres économies émergentes (ex : Indonésie, Malaisie) entraîne une réduction de
l’écart entre la consommation de l’aluminium des ménages de ces pays par rapport à
ceux des pays riches. Cet enrichissement est garant d’une utilisation accrue
d’aluminium, que ce soit au niveau des véhicules ou d’autres produits de
consommation. Pour la période 2010-2015, le taux de croissance annuel prévu pour la
consommation de l’aluminium en Chine (12 %) est environ trois fois plus élevé que
dans l’Union Européenne (4 %) et en Amérique du Nord (5 %).
- L’utilisation de l’aluminium augmente régulièrement dans ses différents marchés
d’utilisateurs. A titre d’exemple, dans le domaine du transport, la croissance historique
et prévisionnelle (entre 1980 et 2020) du poids d’aluminium par véhicule léger est de
l’ordre de 3 % par an. La fabrication de matériel de transport absorbant 33 % de la
production mondiale d’aluminium, toute hausse de la quantité d’aluminium pour de
nouveaux modèles de véhicules a donc un impact direct sur la demande d’aluminium.
Le ralentissement de la Chine a noyé les marchés des métaux. Pour la première fois depuis
des années, le marché du cuivre est tombé en situation de surplus, autour de 200 000 tonnes.
Les cours sont ainsi redescendus sous les 7 000 $. L’étain, le nickel ou encore le zinc sont
tous descendus à leurs niveaux historiques… seul le marché de l’aluminium n’est pas tombé
en surplus en 2012. Tout simplement parce qu’il l’était déjà.
Depuis la crise de 2008, le marché est en situation de surproduction. La faute n’en revient pas
aux seuls grands producteurs comme Rusal, Alcoa, BHP ou Rio Tinto. Ils ont intelligemment
fermé très tôt des usines. Le problème, c’est que les producteurs chinois, dont le pays est le
premier consommateur et producteur mondial (40 % du marché), ont continué à produire à
tout-va grâce au soutien financier de leur gouvernement.
Début 2012, si l’International Aluminium Institut révélait que la production hors Chine était
retombée à son niveau de 2010, la production chinoise avait bondi de 19 %. Cette
surproduction a créé un surplus qui a fait chuter les prix de 20 % en 2011. En 2012, les
capacités de production ont probablement augmenté de 16 à 17 % supplémentaires. Au final,
les deux-tiers des réductions de capacité des grands producteurs ont été « neutralisés » par la
hausse de la production chinoise.
L’explication est simple. Si le gouvernement central chinois est conscient de ce problème, les
gouvernements locaux, soucieux d’assurer l’emploi et leurs revenus fiscaux, ont encouragé
leurs producteurs à produire toujours plus. De leur côté, les producteurs ont profité
abondamment des prêts bancaires pour booster leur cash-flow, ignorant au passage le niveau
de leurs profits. Si l’on rajoute la ruée vers le Xinjiang, la région du nord-ouest ou les
abondantes réserves de charbon ont permis de réduire les coûts de production, on comprend
que les cours de l’aluminium soient dans le rouge depuis 5 ans.
Ceci se résume dans des tableaux ci-dessous :
. EXPORTATION
. IMPORTATION
Conclusion
Dans ce travail, nous avons présenté la tendance mondiale ainsi que continentale des
exportations de l’aluminium depuis 2008 jusqu’en juin 2014. La Chine est un gros
amortisseur du marché, assure un opérateur de marché, qui préfère rester anonyme. Quand les
prix ont chuté, comme ce fut le cas en 2009, autour de 1.900 dollars la tonne, les Chinois se
sont mis à importer massivement de l’aluminium et ils ont fermé des unités d’électrolyse.
Cela a soutenu les prix. En revanche, dès que les prix grimpent aux alentours de 2.300-2.400
dollars la tonne, ils sont capables de remettre en marche des usines ou de lancer de nouveaux
projets, en quelques mois.
Pour l’ensemble des grands pays producteurs au niveau mondial, il ne se retrouve aucun pays
africain. Toutefois, il se remarque que l’Afrique du Sud est le grand producteur d’aluminium
pendant plusieurs années de notre étude et la Guinée ne l’a été qu’en 2008. Cette position sud-
africaine parait concevable étant donné que la production de l’aluminium exige des grandes
avancées technologiques dont dispose cette nation.
Bibliographie ??????????????
LE BEURRE
Beurre, préparation culinaire très riche en matières grasses, obtenue à partir de lait,
principalement de vache. On distingue le beurre artisanal, dit beurre fermier, et le beurre
industriel, dit beurre laitier, fabriqué le plus souvent à partir de lait ou de crème pasteurisé
(voir laitière, industrie).
La France est l’un des pays au monde où l’on consomme le plus de beurre. Dans les autres
pays développés, mais également, dans une moindre mesure, en France, l’utilisation accrue de
la margarine et autres pâtes à tartiner à faible teneur en graisses, et notamment en cholestérol,
a fait chuter les ventes de beurre.
. Production
Les paragraphes qui suivent n’ont pas pour but de couvrir ces questions en détail, mais
seulement de faire ressortir quelques faits saillants qui permettent de replacer cette étude de
nutrition dans un contexte plus global.
. Répartition de la production laitière dans le monde en 1990, par région et par espèce (%)
Notes
1 Canada et Etats-Unis
2 Europe géographique, mais sans les territoires européens de l’ex-URSS.
3 Australie et Nouvelle-Zélande.
4 Afrique du Sud, Israël et Japon.
5 Continent africain sans l’Afrique du Sud, l’Egypte, la Lybie et le Soudan.
6 Afghanistan, Arabie Saoudite, Bahreïn, Chypre, Egypte, Emirats Arabes Unis, Iran, Iraq,
Jordanie, Koweït, Liban, Lybie, Oman, Qatar, Soudan, Syrie, Turquie, Yémen et zone de
Gaza.
7 Asie sauf ceux mentionnés en 6 et l’ex-URSS.
8 Regroupe les Bermudes, le Groenland, Saint-Pierre et-Miquelon et les îles océaniennes.
9 Insignifiant moins de 0,1 pour cent.
Source : FAO, 1991.
. Production
La production laitière mondiale est estimée par la FAO à 537 millions de tonnes pour l’année
1990, dont 88,8 pour cent proviennent du lait de vache, 7,7 pour cent de celui de bufflonne,
1,7 pour cent de celui de brebis et 1,9 pour cent de celui de chèvre. L’homme utilise aussi le
lait d’autres mammifères (chamelle, jument, ânesse, etc.) dont les quantités ne sont pas
connues avec une approximation suffisante pour être prises en compte par les statistiques.
Le tableau donne la répartition de la production laitière pour espèce et par région. Il met en
évidence la place prépondérante de l’Europe, de l’ex-URSS et de l’Amérique du Nord dans la
production du lait de vache et celle de l’Asie dans la production du lait de bufflonne.
Pays Production
Ex-URSS 108 700
Etats-Unis 67 260
Inde 27 500
France 26 561
Allemagne (ex-RFA) 23 672
Pologne 15 832
Royaume-Uni 15 203
Brésil 15 000
Pays-Bas 11 226
Italie 10 376
Japon 81 900
Nouvelle-Zélande 7 800
Allemagne (nouveaux lenders) 7 635
Canada 7 535
Tchécoslovaquie 6 931
Australie 6 435
Argentine 6 400
Mexique 6 332
Espagne 5 825
Irlande 5 402
Le tableau donne la liste des 20 premiers producteurs de lait de vache. On notera que seuls
quatre pays en développement (Inde, Brésil, Argentine, Mexique) figurent dans cette liste.
L’Inde produit à elle seule près des deux tiers de la production mondiale du lait de bufflonne
et le Pakistan en produit un quart.
La production de fromage, estimée par la FAO à 1,45 millions de tonnes en 1990, est dominée
par quatre pays : les Etats-Unis (21,5 pour cent), l’ex-URSS (14,2 pour cent), la France (9,4
pour cent), l’Allemagne (ex-RFA) (7,8 pour cent) ; pris ensemble, ces pays fournissent plus
de la moitié de la production mondiale. Ce sont, par ordre décroissant de production, l’Italie,
les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume-Uni, l’Egypte, le Danemark, le Canada, l’Argentine,
l’Allemagne (nouveaux lenders), la Tchécoslovaquie, la Grèce, la Bulgarie, l’Iran, l’Australie,
l’Espagne et la Chine. Comme pour le lait de vache frais, on constate la part importante des
pays développés dans la production de fromage (87,5 pour cent de la production totale). On
constate aussi des différences entre cette liste et celle du tableau 38 : tous les pays de grand
cheptel laitier n’ont pas une tradition fromagère, et inversement. Ainsi, la Grèce, la Bulgarie,
l’Egypte et l’Iran produisent des quantités assez importantes de fromage sans figurer parmi les
20 premiers producteurs de lait.
Pour le beurre et le ghee (beurre liquide clarifié par ébullition produit essentiellement en
Extrême-Orient), la production mondiale est estimée à 7,8 millions de tonnes en 1990 et est
assurée pour plus de la moitié par quatre pays, à savoir l’ex-URSS (23,2 pour cent), l’Inde
(12,5 pour cent), les Etats-Unis (7,8 pour cent) et la France (6,8 pour cent). Seize autres pays
contribuent pour plus de 1 pour cent à la production. Ce sont, par ordre décroissant
l’Allemagne (ex-RFA), la Pologne, le Pakistan, l’Allemagne (nouveaux lenders), la Nouvelle-
Zélande, les Pays-Bas, la Tchécoslovaquie, l’Irlande, le Royaume-Uni, la Turquie, l’Australie,
le Canada, le Danemark, l’Union Belgique-Luxembourg, l’Italie et l’Egypte. La
prépondérance des pays développés est globalement moins marquée puisqu’ils n’assurent
qu’un peu moins de 75 pour cent de la production totale de beurre et de ghee.
. Consommation et commercialisation
. Consommation
La consommation du lait et des produits laitiers n’est connue avec précision que pour les pays
développés. Par contre, la FAO réunit pour tous les pays des donnés donnant la quantité
disponible, par personne et par an, de lait et produits laitiers (le beurre étant exclu) exprimés
en équivalent-lait, ainsi que la quantité disponible de beurre. La grandeur « quantité
disponible » est calculée à partir de la production, du solde importation-exportation, des
pertes, et des changements dans les stocks. Elle ne correspond pas à la consommation réelle,
qui ne peut être connue que par une enquête de consommation alimentaire, mais elle en
constitue une approximation qui permet les comparaisons internationales à un moment donné
et l’étude de séries chronologiques pour un pays donné.
Parmi les pays qui ont une consommation apparente comprise entre 91,3 et 182,6
kg/personne/an, on remarque notamment plusieurs pays du Proche-Orient (Liban, Syrie,
Jordanie, Koweït, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Soudan, Lybie), les pays européens
qui n’étaient pas inclus dans les pays à consommation apparente élevée, plusieurs pays des
Caraïbes (Barbade, Bahamas, Dominique, Cuba) et quelques pays d’Amérique centrale
(Mexique, Costa Rica) et du Sud (Argentine, Venezuela). Parmi les pays où la consommation
apparente est faible, on trouve tous les pays de l’Afrique au sud du Sahara et un grand nombre
de pays d’Amérique latine et d’Extrême-Orient.
Evolution de la consommation apparente de lait et de produits laitiers dans les deux dernières
décennies. Pour chaque pays, la consommation apparente de lait et de produits laitiers par
personne et par an a évolué au cours des deux dernières décennies. Cette évolution est jugée
sur des moyennes triennales mobiles établies comme suit : 1969-1971, 1979-1981, 1974-1986
et 1988-1990.
En ce qui concerne l’évolution dans les pays développés, quatre schémas différents ont été
observés (figure 7) :
Pays où cette quantité disponible baisse soit constamment, soit à partir d’une certaine
date : Islande, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne et Suède.
Pays où cette quantité disponible reste pour ainsi dire constante : Australie, Canada,
Danemark, Etats-Unis, Finlande, Irlande, Royaume-Uni, Tchécoslovaquie.
Pays où cette quantité disponible s’accroît puis se maintient en plateau : Allemagne
(nouveaux lenders), Autriche, Bulgarie, Espagne, Italie, Yougoslavie.
Pays où cette quantité disponible s’accroît du début à la fin de la période considérée :
Allemagne (ex-RFA), Belgique-Luxembourg, France, Grèce, Hongrie, Israël,
Portugal.
Il convient de noter que, dans les pays scandinaves et aux Pays-Bas, les autorités, conscientes
des dangers liés à une consommation élevée de produits animaux riches en acides gras saturés
et en cholestérol, facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires, ont établi des
recommandations dans le cadre de politiques de nutrition. En Pologne, par contre, il faut
probablement y voir la conséquence du retrait des subventions à la consommation qui a
entraîné une augmentation des prix. On notera également que, dans tous les pays des deux
premières catégories (à l’exception de la Tchécoslovaquie), la quantité disponible était
supérieure à 200 kg/an en 1969-1971 et qu’à l’inverse, dans tous les pays des deux dernières
catégories (à l’exception de la France), la quantité disponible était inférieure à 200 kg/an à la
même période.
Il faut souligner que la grandeur étudiée regroupe le lait et les produits laitiers et donc des
éléments qui peuvent varier en sens opposé. Déjà, en 1976, les travaux de Debry et Féron
soulignaient que, de 1965 à 1974, la consommation de protéines du lait et des produits laitiers
est restée constante en France, mais que cette constance résulte d’un accroissement de celle
des fromages et du lait écrémé et d’une baisse de celle du lait entier.
A côté des céréales, le lait écrémé en poudre (LEP) a été longtemps un composant très
fréquent du panier alimentaire des programmes d’aide alimentaire. D’autres produits laitiers
(bourre clarifié et mélanges de farines pour enfants) ont pu aussi y figurer, mais en bien
moindre quantité. L’aide alimentaire aux pays en développement a distribué près de 332 000
tonnes de LEP en 1981, puis plus de 364 000 tonnes en 1984 (les livraisons de 1984 et de
1985, plus importantes, répondent à des catastrophes, en particulier à la sécheresse au Sahel).
Cependant, depuis quelques années, on assiste à une diminution marquée des livraisons de
LEP dans les programmes d’aide alimentaire. Ainsi, ces livraisons ont-elles été seulement de
209 000 tonnes en 1989 et de 94 000 tonnes en 1990. A un moment où les grands pays
producteurs et exportateurs (Amérique du Nord, Australie, Communauté européenne)
prennent des mesures de contingentement de la production, la communauté internationale et,
en particulier, les organisations des Nations Unies œuvrant dans le domaine de la nutrition, de
la santé et de l’aide alimentaire ont souligné le danger d’infections par le lait en poudre mal
préparé. Des directives ont été élaborées, insistant sur la nécessité d’en limiter l’emploi aux
programmes dans lesquels on est assuré qu’il sera préparé et employé dans de bonnes
conditions d’hygiène et sous la supervision d’un personnel bien formé. En 1990, l’Afrique a
été de loin le principal bénéficiaire des envois de LEP dans les programmes d’aide
alimentaire. Elle en a reçu plus de la moitié (48 000 sur 94 000 tonnes), l’Ethiopie arrivant en
tête des pays bénéficiaires.
Le lait ou certains de ses composants constituent la matière première d’un grand nombre de
produits obtenus à l’aide de procédés variés, essentiellement de nature physique et/ou
biochimique.
Pour assurer la conservation et l’assainissement des produits, la technologie fait appel à divers
procédés, essentiellement d’ordre physique, appliqués seuls ou en combinaison. Parmi ces
procédés, on peut citer :
La destruction partielle ou totale des micro-organismes, généralement au moyen de la
chaleur (pasteurisation, stérilisation). A signaler aussi l’emploi rayons ionisants ou des
antiseptiques, encore qu’il fasse généralement l’objet d’une réglementation stricte,
voire d’interdictions.
L’inhibition de la croissance de la microflore par le froid (réfrigération, congélation).
La création d’un milieu ou de conditions défavorables au développement microbien :
élimination de l’eau libre (concentration, déshydratation), abaissement de la
disponibilité de l’eau (salage, sucrage), abaissement du pH (fermentation lactique),
conservation en atmosphère modifiée (CO2).
La séparation des micro-organismes (centrifugation, microfiltration).
Le tableau donne un schéma des principales utilisations du lait en fonction des traitements qui
lui sont appliqués.
. Commercialisation
La compilation de cette base de données a été rendue possible grâce à la coopération des
gouvernements qui ont fourni la plupart des renseignements nécessaires. La FAO tient à
remercier les gouvernements, les organisations internationales et autres organismes dont la
collaboration a permis d’établir les statistiques de base utilisées pour la préparation de cette
banque de données.
D’une manière générale, les chiffres ont été fournis par les gouvernements sur bandes
magnétiques, dans les publications nationales ou en réponse aux questionnaires de la FAO. En
particulier, pour les pays membres de la CE, à l’exception de l’Espagne, des données
provenant d’EUROSTAT ont été employées. En outre, on a eu recours le plus possible aux
données fournies sur bandes magnétiques par le Bureau de statistiques des Nations Unies.
Pour que cette base de données soit aussi complète que possible, on a parfois, outre les
statistiques commerciales officielles, recouru à des données émanant de sources non
officielles. On a utilisé également des statistiques commerciales fournies par d’autres
organismes nationaux ou internationaux.
Dans certains cas où l’on ne disposait que de renseignements sur les quantités, les valeurs
correspondantes ont été estimées sur la base de valeurs unitaires en tenant compte des
données fournies par les partenaires commerciaux.
L’utilisateur se souviendra qu’il peut trouver également des statistiques détaillées sur le
commerce des produits de la pêche et des forêts dans l’Annuaire FAO des statistiques des
pêches et l’Annuaire FAO des produits forestiers.
Les estimations utilisées pour calculer les totaux continentaux et mondiaux (A) des anciennes
territoires sont indiquées sous « Superficie ancienne URSS » ; « Superficie ancienne
Yougoslavie » ; « Superficie ancienne République tchèque » ; « Superficie ancienne
Ethiopie ».
NOTES EXPLICATIVES
Classification et définitions
Afin de maintenir la comparabilité avec les séries allant jusqu’à 1987, la FAO a conservé la
classification des produits de la CTCI, Rév. 2. On s’est efforcé d’adapter la nouvelle
classification à l’ancienne.
Lorsqu’ils fournissent des données sur le commerce, certains pays recourent au système du
« commerce général » et d’autres au système du « commerce spécial », le premier consistant à
comptabiliser les marchandises quand elles entrent ou sortent du territoire national, tandis que
le commerce spécial enregistre les marchandises lorsqu’elles passent à la douane pour être
destinées à la consommation intérieure ou à l’exportation.
Les données relatives aux exportations et aux importations ont trait au commerce général pour
tous les pays, sauf pour les pays énumérés ci-après dont les rapports sont fondés sur le
commerce spécial :
Période de référence
Les données figurant dans cette base de données concernent l’année civile, sauf dans les cas
suivants : Afghanistan et République islamique d’Iran, année commençant le 20-23 mars de
l’année indiquée ; Inde (à partir de 1987), Myanmar et Swaziland importations seulement (à
partir de 1982), année commençant en avril ; Arabie saoudite et Koweït, année lunaire
islamique (hégire) qui compte 11 jours de moins que l’année grégorienne ; Australie,
Bangladesh, Gambie, Népal, Nouvelle-Zélande, Pakistan, et Samoa américaines exercice
financier se terminant le 30 juin de l’année indiquée ; Haïti, année se terminant le 30
septembre de l’année indiquée.
Evaluation
D’une manière générale, la valeur des exportations est f.o.b. et celle des importations c.a.f.
Les importations et les exportations des pays suivants sont évaluées sur la base f.o.b. : Afrique
du Sud, Australie, Bermudes, Bulgarie, Canada, Mexique (à partir de 1992 et jusqu’à 1994),
Papouasie-Nouvelle-Guinée, Paraguay, Pologne, République dominicaine, iles Salomon,
Tchécoslovaquie, Russie, Venezuela, Zambie et Zimbabwe.
Pour le calcul des indices, les valeurs des importations de ces pays sont converties en valeurs
c.a.f. au moyen d’un facteur de conversion uniforme de 112 pour cent.
Totaux (A) et (B)
Dans les tableaux concernant les produits, les totaux sont indiqués par continents et pour
l’ensemble du monde. Ils comprennent les importations ou les exportations totales de chaque
pays, indépendamment de la provenance ou de la destination des produits, c’est-à-dire qu’ils
comprennent aussi les échanges entre pays d’un même continent. Par conséquent, ces totaux
ne doivent en aucune façon être considérés comme indiquant le commerce net des continents.
Par souci de cohérence avec les données antérieures, les totaux continentaux et mondiaux (A)
pour 1992 et jusqu’à 1995 ne comprennent pas les échanges entre républiques indépendantes
de l’URSS, ni entre républiques indépendantes de la RFS de Yougoslavie ; de même, les
totaux à partir de 1993 et allant jusqu’à 1995 ne comprennent pas les échanges entre la
République tchèque et la Slovaquie ni entre l’Erythrée et l’Ethiopie, puisque ces échanges
faisaient partie du commerce intérieur.
Les estimations utilisées pour calculer les totaux continentaux et mondiaux (A) des anciens
territoires sont indiquées sous « Superficie ancienne URSS » ; « Superficie ancienne
Yougoslavie » ; « Superficie ancienne République tchèque » ; « Superficie ancienne
Ethiopie ».
On s’est efforcé d’estimer le commerce extérieur pour chaque nouvelle république y compris
le commerce entre les autres pays de l’ancien territoire. Ces estimations et les données
officielles, si disponibles, ont été utilisées pour calculer les totaux continentaux et mondiaux
(B). Ces estimations seront améliorées selon la disponibilité des renseignements provenant
des bureaux nationaux.
De toute façon, dans certains cas où l’on ne pouvait pas obtenir des estimations acceptables
pour chaque nouvelle république en coupant la donnée totale estimée pour l’ancien territoire,
les totaux estimés pour l’ancien territoire, dans ce cas, donnent des totaux continentaux et
mondiaux (A) qui sont plus grand que les totaux correspondants.
Les différences entre les chiffres se rapportant aux exportations totales et aux importations
totales pour un produit quelconque peuvent être dues à plusieurs facteurs, à savoir : le laps de
temps s’écoulant entre l’expédition des marchandises par le pays exportateur et leur arrivée
dans le pays importateur ; l’utilisation de classifications différentes pour le même produit
selon les pays ; le fait que certains pays fournissent des données sur le commerce qui ont trait
au commerce général tandis que d’autres pays fournissent des données se rapportant au
commerce spécial.
. Introduction
Le traitement et la transformation du lait ont pour but sa conservation (ou celle de certains de
ses constituants). Celle-ci ne s’accompagne pas nécessairement de l’élimination des micro-
organismes pathogènes éventuellement présents. Pour cette raison les procédés de
conservation sont souvent complétés par des procédés d’assainissement.
Une laitière, c’est-à-dire le lieu où se fait la fabrication, se caractérise tout d’abord par les
quantités de produits élaborés, de l’atelier fermier ou artisanal mettant en œuvre des procédés
rudimentaires manuels ou non à l’usine, traitant jusqu’à plusieurs millions de litres par jour,
mettant en œuvre des procédés complexes, mécanisés, voire automatisés et informatisés.
Chacun de ces établissements peut fabriquer plusieurs produits ou, au contraire, être spécialisé
et n’en faire qu’un seul.
Le procédé utilisé a le plus souvent des conséquences sur la qualité des produits et les aspects
socio-économiques liés à chaque entreprise, dont doivent tenir compte ceux (investisseurs,
fabricants, nutritionnistes, etc.) qui, à des titres divers, recommandent ou décident en matière
de lait et de produits laitiers.
L’influence des procédés sur les produits joue sur leur qualité organoleptique, leur valeur
nutritionnelle et hygiénique, leur conservation, leur coût de fabrication. Sur le plan socio-
économique, les incidences du procédé concernent notamment la valorisation de la matière
première, son rendement, le prix de vente et, par suite, la possibilité d’achat des
consommateurs, le salaire et la pénibilité du travail des hommes.
Dans le cas des procédés les plus simples qui sont généralement ceux utilisés par l’éleveur, le
fermier ou le petit artisan, on fabrique essentiellement des produits dits de type traditionnel.
Issus de technologies empiriques, faits dans des conditions souvent précaires avec des
équipements peu élaborés et un personnel peu formé, il en existe une grande diversité, chaque
variété est elle-même de qualité très irrégulière. Cependant, dans les régions où la production
laitière est faible, ces méthodes sont d’une utilité certaine et contribuent, notamment, à
améliorer la nutrition des populations et le revenu des éleveurs.
Les procédés complexes, utilisés dans les grosses usines, conduisent à des produits dits
industriels. Ils se caractérisent notamment par l’uniformisation et la régularisation de leur
composition et de leur qualité. Cette standardisation, étroitement liée à la mise en œuvre de
méthodes industrielles, résulte d’un ensemble de facteurs issus de l’évolution technico-
économique, parmi lesquels on peut citer la nécessité d’assainir le lait et les produits laitiers et
d’améliorer leur durée de conservation afin d’approvisionner les centres urbains de plus en
plus peuplés et de plus en plus éloignés des zones de production ; la nécessité de faire des
produits de composition et qualités connues, régulières et conformes à la demande des
consommateurs, des nutritionnistes et des hygiénistes (ainsi est apparue une idéologie
alimentaire, considérablement renforcée par la publicité) ; la modification des habitudes de
vie (restauration collective, déstructuration des repas, travail des femmes) et, par suite, celle
des habitudes de consommation ; la nécessité d’abaisser les prix de revient et d’améliorer la
productivité en raison de la réduction des dépenses alimentaires des ménages et des
augmentations salariales ; le développement des grandes surfaces de distribution ; la nécessité
de réduire le travail physique par la mécanisation ; la croissance de la production laitière.
Entre ces deux types de produits, traditionnels et industriels, se place une large gamme
intermédiaire conduisant à des produits variés. Les uns cherchent à conserver, tout en les
adoucissant et en les régularisant, les caractères organoleptiques traditionnels ; les autres se
rapprochent des qualités « standard » industrielles. Ainsi, il existe sur le marché mondial une
immense palette de produits laitiers qui, dans l’ensemble, répondent aux attentes conscientes
ou non des différents consommateurs.
Pendant très longtemps, tous les produits laitiers étaient issus d’une matière première unique
(le lait) et de technologies voisines. Depuis quelques années, on tend à modifier la
composition de certains d’entre eux de façon à renforcer, équilibrer ou alléger leurs qualités
nutritives. On cherche aussi à faire des produits dont le lait ou certains de ses constituants ne
sont plus les seules matières premières. On en trouve quelques exemples dans les produits
allégés en matière grasse, les minarines, les huiles de beurre, les beurres et fromages sans
cholestérol, les produits laitiers au soja, etc.
. FRANCE
Le secteur laitier en France
Basé sur le modèle de l’avantage concurrentiel conçu par Michael E. Porter, le chapitre
suivant expliquera pourquoi les industries françaises de la transformation laitière et des
équipements laitiers détiennent un potentiel pour approcher le marché indien et y transférer
leurs technologies et leur savoir-faire en utilisant les modes proposés dans le chapitre
précédent. Dans ce contexte la demande, la rivalité entre les entreprises du secteur, les
industries amont et aval et l’influence de l’Etat exposées.
Avant de démarrer avec l’analyse du marché laitier français, voici quelques chiffres qui
indiquent l’importance et le volume de l’agriculture laitière en France.
Avec une production de lait de vache de 22,4 milliards de litres, la France se situe au
deuxième rang en Europe, derrière l’Allemagne. C’est le lait de vache qui domine dans le
secteur laitier en France, alors que le lait provenant de l’élevage de chèvres et de brebis ne fait
que 0,6 milliards de litres.
L’industrie de la transformation laitière, pour sa part, constitue « un secteur phare de
l’industrie agroalimentaire française » en générant 19 % du chiffre d’affaires total de la
branche agroalimentaire. De plus, la France est classée comme l’un des marchés laitiers
européens les plus importants, vu la valeur du marché d’environ 16,1 milliards d’euros en
2003. Ce positionnement est probablement dû au fait que, pareil qu’en Inde, les produits
laitiers sont traditionnellement intégrés dans l’alimentation française. Leur consommation par
habitant s’élevait donc à 138,8 kg dans l’année 2003.
Comparé à la situation en Inde, le nombre de Français engagés dans les activités agricoles ne
représente qu’une faible proportion de la population active, à savoir 3,5 % en 2002. Toutefois,
l’agriculteur laitier français disposait en moyenne de 60 hectares de terre et de 35 vaches
laitières en 2003 avec un rendement annuel d’environ 6.000 litres de lait par vache. A savoir,
les vaches laitières françaises sont 6 fois plus rentables du point de vue de productivité que les
bovins indiens.
De plus, les éleveurs français peuvent bénéficier d’économies d’échelle étant donné qu’ils
possèdent un plus grand nombre de bêtes et qu’il y a une tendance en faveur des exploitations
de grande taille.
Le marché des produits laitiers en France est un marché mature et donc fortement développé
du point de vue technologique. Il jouit d’un avantage concurrentiel sur la base des facteurs
énumérés précédemment et dispose ainsi d’un potentiel de transfert de technologie et de
savoir-faire vers des pays comme l’Inde où la filière laitière se trouve encore en plein essor.
Néanmoins il faut être conscient que le marché laitier en Inde diffère du marché français sous
presque tous les angles. Le comportement des consommateurs est, bien qu’en train de
changer, toujours différent. De même le pouvoir d’achat et les systèmes d’approvisionnement
et de distribution sont moins développés. Pour ces raisons il est opportun de bien choisir
l’approche du marché indien à savoir la méthode du transfert de technologie et de savoir-faire.
INDE
Le secteur laitier en Inde – un marché porteur de valeur ajouté il s’agit ici de montrer
le potentiel de la filière laitière en Inde à travers un aperçu du marché qui exposera les forces
et faiblesses de ce secteur.
L’Inde est le leader mondial dans la production laitière avec 90,4 milliards de tonnes réalisées
en 2004 ce qui équivaut 3 fois la production française. Environ 55 % de ce volume est du lait
de bufflesse qui est surtout produit dans le nord de l’Inde et contient une teneur en matière
grasse plus élevée que le lait de vache.
L’élevage de vaches fournit à peu près 42 % la production totale de lait et domine dans le sud.
Le reste de la collecte laitière provient de chèvres.
De plus, le cheptel indien comprenant environ 283 millions de bovins, dont 98 millions de
buffles, est le plus grand troupeau du monde. Pourtant le rendement laitier par animal est très
faible comparé à la moyenne mondiale. En 2004 une vache indienne a produit environ 917 kg
comparé aux 2.197 kg obtenus en moyenne sur le plan mondial. Ce résultat est du au mauvais
fourrage et entretien des bêtes et sera expliqué plus tard lors de la description de l’agriculture
indienne. En tout cas, l’écart indique un fort potentiel d’amélioration. Quant aux 1.431 kg
atteints par les bufflesses en 2003, c’est un résultat satisfaisant, car il correspond presqu’à la
moyenne annelle mondiale de 1.484 kg.
De plus, lors de la production laitière en Inde, il faut distinguer entre le secteur organisé et
non organisé. Seulement 12,5 % du lait est transformé par le secteur organisé, c’est-à-dire par
une des 676 laitières privées ou en forme de coopératives enregistrées auprès du
gouvernement national ou des autorités fédérales. Alors que le reste du marché est servi par le
secteur non organisé étant des petits magasins de fabrication artisanale, dite halwaiis ou
vends.
Si l’on rajoute à la faible profitabilité du bétail, le pourcentage marginal du lait transformé par
le secteur organisé et l’énorme demande domestique pour des produits laitiers, il est évident
que le secteur laitier en Inde présente un fort potentiel de développement.
L’aperçu de la filière laitière montre que le marché laitier en Inde est un marché prometteur
pour des transferts divers de technologie et de savoir-faire. Basé sur l’enracinement des
produits laitiers dans l’alimentation indienne, les changements démographiques dans les pays
créent les besoins pour des produits laitiers fabriqués de manière industrielle. Cette évolution
revendique l’extension de l’industrie de la transformation laitière ce qui représente une
opportunité pour l’industrie agroalimentaire française d’entrer le vaste marché indien en
coopérant avec des entreprises locales. La croissance de la transformation laitière, en
revanche, demandera des investissements importants dans des équipements afin d’élargir la
capacité de production, augmenter la productivité ou être en mesure de fabriquer des produits
de meilleure qualité. Une possibilité pour les fabricants français d’équipement laitier d’élargir
leur présence en Inde.
Pour conclure, le marché laitier en Inde offre des possibilités nombreuses aux secteurs de la
transformation laitière et la fabrication d’équipements.
Quant à la R.D.Congo, nous avons manqué des donnés pour la production de beurre. Cette
situation est peut être due au fait que ce pays ne produit pas de beurre suite aux conditions
climatiques non favorables à cette culture.
Les données pour la Chine n’ont pas aussi été trouvées et on ignore les causes de ce manque
des données pour ce pays, pourtant une grande puissance économique.
1994 1995 1996 1997 1998 1999 200 2001 2002 2003
Ex-URSS 33 32 31 32800000
USA 71 73 75 77252000
France 24614100
Allemagn 28350000
e
Pologne 13 12 12 11803697
R.U. 15056000
RD Congo ND
L’homme est vieux de plus de 3 millions d’années, mais ce n’est que depuis 12 000 ans qu’il
a appris à boire du lait.
La domestication des mammifères lui a permis de tirer parti du lait produit par toutes sortes
d’animaux : vaches, bufflonnes, ânesses, juments, chèvres, brebis, chamelles, dromadaires,
yack, zèbres, lamas, rennes…
Près de 225 millions de vaches ont produit 551 millions de tonnes de lait en 2007 (contre 470
millions il y a dix ans).
A 85 %, elle est due au lait de vache. Le lait de bufflonne, avec plus de 80 millions de tonnes
représente environ 12 % de la production mondiale. Il est suivi du lait de chèvre (environ 2
%), du lait de brebis (un peu plus de 1 %) et de celui des autres mammifères (0,2 %).
Cette production ne cesse de croître au fil des ans, ayant augmenté de plus de 20 % en dix ans.
C’est essentiellement à l’Asie (Inde et Chine), à l’Océanie (Nouvelle-Zélande), à l’Amérique
du Sud (Brésil, Argentine) et du Nord que l’on doit cette croissance exponentielle. (source :
produits-laitiers.co)
En 2004, les plus grands buveurs de lait au monde étaient les Roumains (163 litres par
personne), suivis des Australiens (98,2 litres) puis des Américains (89,1 litres). Le Canada
était au sixième rang des pays consommant le plus de lait, avec 85,6 litres par personne. Le
Chili (27,5 litres), l’Egypte (20,8 litres) et la Chine (7,7 litres) sont les pays développés ou
émergents où l’on boit le moins de lait.
Parmi les 18 pays les plus grands producteurs de lait, les trois premiers étaient l’Inde (88
millions de tonnes), l’Australie (98,2 millions de tonnes) et les Etats-Unis (77,2 millions de
tonnes). La France était au cinquième rang (24,2 millions de tonnes) et le Canada se situait au
dernier rang (7,7 millions de tonnes). Source : Centre canadien d’information laitière, chiffres
2004.
Ces perspectives de production de lait ont été publiées dans un rapport conjoint de
l’Organisation de Coopération Economique et de Développement (OCDE) et de
l’Organisation pour l’Alimentation et l’agriculture des Nations Unies. Ce rapport évalue les
tendances et les perspectives qui manqueront les marchés des principaux produits agricoles
des céréales, des oléagineux, du sucre, des viandes et des produits laitiers, au cours des dix
prochaines années pour les pays membres de l’OCDE.
Selon lui les effets du lait sur la santé provoque des effets complexes sur notre santé.
Le lait est souvent considéré comme une solution nutritionnelle pour apporter du calcium.
C’est cependant un mélange complexe de nutriments, d’hormones favorisant la croissance et
d’autres protéines. Ce « Contrairement aux convictions de nombreux nutritionnistes, il
n’existe pas de preuves réelles qu’une consommation importante de lait réduise les risques de
fractures ».
Les grandes études prospectives montrent toujours qu’il n’y a pas d’avantage à une forte
consommation de lait. « Au contraire, de nombreuses études montrent qu’une consommation
importante de lait, telle que trois verres par jour, contribue à un risque élevé de cancer de la
prostate. Toutes les études ne montrent pas cela, mais le lien statistique a été confirmé si l’on
fait une analyse statistique pour l’ensemble des données. Pour les femmes, trois portions ou
plus de lait par jour pourraient augmenter le risque de cancer des ovaires, mais le lien n’est
pas aussi évident que pour le cancer de la prostate ».
Pour limiter les risques de déficit en calcium si on supprime le lait : il souligne que « La
majorité des adultes ont besoin de moins de calcium que ce qui est recommandé aux Etats-
Unis et dans de nombreux autres pays : 1200 mg par jour pour les plus de 50 ans. L’OMS a
statué que 500 mg par jour représentaient un apport suffisant, et cet apport peut être obtenu
avec moins d’un verre de lait par jour ou avec le calcium contenu dans un régime équilibré
sans produits laitiers. En fait, la plupart des adultes à l’échelle mondiale ne consomment pas
de produits laitiers et leur taux de fractures est plus faible que ceux observés aux Etats-Unis et
en Europe où pourtant l’apport en calcium est bien supérieur ».
Millions de tonnes 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 E
Afrique 14 84 64 84 74 64 74 84 84 8
Amérique du Nord 83 783 585 086 085 887 088 191 093 0
Amérique du Sud 26 427 428 731 633 535 136 537 538 5
Asie 56 357 956 658 058 459 861 764 065 0
U.E. 1512 5119 7120 1121 8121 5120 8120 6121 9121 6
0
PECO 35 729 633 032 833 234 034 133 733 4
CEI 73 071 666 862 456 353 552 853 053 0
Autres pays de 5 95 95 95 95 85 85 85 75 7
l’Europe de l’Ouest
Océanie 15 917 417 218 419 620 320 721 022 7
Monde 460 8460 0461 4464 3464 9466 4471 0478 0484 0
E : estimé
1) Seulement l’Afrique du Sud, le Kenya et le Zimbabwe
2) Canada, Etats-Unis, Mexique
3) Argentine, Brésil, Chili, Uruguay, Venezuela
4) Chine, Inde, Japon et républiques asiatiques de la CEI
5) PECO (pays d’Europe centrale et orientale) : Bulgarie, Chypre, Estonie
Bibliographie
Uwe Deichmann dirige l’équipe d’analyse spatiale du Groupe
de recherche sur le développement; Indermit Gill est économiste
en chef de la Banque mondiale pour la région Europe et Asie
centrale. Il a dirigé la préparation du Rapport 2009 sur le
développement dans le monde.
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