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Economie Managériale

l'utilisation des théories économiques à la gestion


stratégique des entreprises. Comprendre ce qu'est une
entreprise, les décisions de type stratégique et tactique
et l'analyse économique et application des principes de
base de la microéconomie tels: demande, offre, marchés
et leurs structures, élasticité, production et coûts.
Comportement du consommateur, formation des prix et
comportements d'entreprises dans différentes structures
de marché.
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Analyse et application des principes de base de la


microéconomie tels: demande, offre, marchés et leurs
structures, élasticité, production et coûts. Comportement du
consommateur, formation des prix et comportements
d'entreprises dans différentes structures de marché.
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Raisons de la science

La rareté

Le choix d’utilisation des ressources


« l'Economie est l'étude de la manière dont les
sociétés utilisent des ressources rares pour
produire des marchandises ayant une valeur et
pour les répartir entre une multitude d'individus »
La rareté,
Tout problème économique découle de ce fait : les
ressources sont rares et polyvalentes, et s’il est
possible de satisfaire un désir pris individuellement,
satisfaire tous les désirs de tous est impossible. Il
faut faire des choix d’allocation des ressources, qui
excluent tout gaspillage (choix OPTIMAL).
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La rareté des ressources implique l’obligation d’arbitrer,


donc il s’agit de faire des choix.

- certains choix sont individuels (ex : je choisis d’aller à


l’université en vélo plutôt qu’en bus) et d’autres collectifs
(ex : la société décide de rouler à droite).

- les ressources étant multiformes, il existe différentes


formes de rareté en termes de budget, temps, ressources
naturelles, espace…etc.
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La rareté occupe une place centrale chez les économistes;


qu’elle soit:
-Explicite et formalisée dans le discours,
ou
-Posée en postulat,
La rareté est la toile de fond des analyses et de la théorie.
Une première définition’ s’appuie sur l’idée d’insuffisance
quantitative, de manque, de vacuité, de finitude relative aux
choses physiques dont l’homme est en partie dépendant pour
sa survie et son activité individuelle et sociale.
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La rareté est perçue à la fois comme stimulant et comme


contrainte,
L’appropriation de biens rares a un prix, exemple: l’eau.

Tout choix suppose un coût d’opportunité : je souhaite


acheter un sandwich (200da) et une bouteille de limonade
(50 da), en ne disposant que de 220 da; je suis confronté
à une forme de RARETE. Le coût d’opportunité mesure ce
à quoi je renonce pour acquérir un bien ; si je choisis le
sandwich, je renonce à la limonade.
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La loi DE LA RARETE EST VALABLE


POUR TOUS ET PARTOUT, en Belgique
comme en Chine, aux USA comme au
Maroc et en Algérie.
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 Les deux principales limites qui contraignent les


individus reposent sur les CHOIX, qui dépendent de
l’utilité et des contraintes budgétaires.

Pour les économistes, la combinaison de biens


préférés par un individu est celle dont le degré
d'utilité est supérieur aux autres combinaisons de
biens qu'il aurait pu choisir
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les ressources naturelles offertes par


notre planète sont LIMITEES : combien
reste-t-il de pétrole, de gaz, de charbon,
de cuivre, de zinc, … ? Combien
d’habitants la Terre peut-elle encore «
supporter » ?
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La firme économique
Les problèmes économiques fondamentaux se sont
posés de façon universelle dès les débuts de la
civilisation.

Toute société humaine doit résoudre quatre


questions économiques fondamentales:

Que produire et combien?, Comment produire?,


Pour qui produire? Et enfin, Quel est le processus
de décision économique?
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Un SYSTEME ECONOMIQUE s'articule autour de deux


éléments :

 Des agents décideurs, à savoir les ménages, les


entreprises et l'Etat ;

 Un mécanisme de coordination, rendu nécessaire par le


fait que les décisions des agents économiques se heurtent
les unes aux autres, et qu’il faut rendre compatible
l’ensemble des choix.
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Les économistes reconnaissent l’existence de


deux grands mécanismes de coordination :

 La coordination par le MARCHE ;

 La coordination PLANIFIEE
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Le terme « marché » désigne en économie une situation


d’échange (et non un lieu géographique quelconque). Dans une
économie de marché les agents décideurs opèrent des choix qui
reflètent leurs préférences :

•Les ménages veulent maximiser la satisfaction qu’ils tirent


des biens et services qu’ils consomment ; ils ne peuvent y
parvenir qu’en consommant rationnellement ;
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Les entreprises cherchent à maximiser leur profit.


Elles n’y parviendront qu’en produisant des biens et
des services désirés par les consommateurs (qui leur
adressent une demande sous forme de « votes
monétaires » reflétant leurs préférences), et ce au
moindre coût, sans gaspillage de ressources.
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Le marché n’est pas le seul mécanisme coordinateur


envisageable. Il est possible de coordonner par directives ou
planification ; dans ce cas, c'est une autorité centrale
(gouvernement par exemple) qui impose « arbitrairement » le
QUOI, le COMMENT et le POUR QUI. On parle alors
d'économie planifiée, ou centralisée.
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La firme néo Classiques:

La représentation micro économique de l’entreprise repose sur


l’axiomatique (relatif aux axiomes qui sert de base à un
système de déduction) ou les hypothèses de conception sont
invérifiables et posées. Cette axiomatique de décompose de
quatre éléments:
 L’autonomie de l’individu;
 La rationalité de l’individu,
 L’information;
 L’espace social d’ajustement (le marché.)
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Cette vision est basée sur l’hypothèse de la rationalité


substantielle des agents, dans la mesure ou l’entrepreneur est
capable de :
 D’envisager toutes les alternatives qui s’ouvrent à lui;
 Possède toutes les informations nécessaires lui permettant
d’évaluer les conséquences (l’information n’a pas de coût);
 De classer les alternatives par ordre de préférences,
 Par la réalisation d’un choix, le décideur n’est pas limité par ses
capacités de calcul, encore moins du matériel utilisés.
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Selon les néo-classiques, la firme est un ensemble


techniquement efficient de production. Ce dernier se traduit
par une fonction de production (déterminant la quantités à
produire) que l’entrepreneur (considéré comme rationnel)
cherche à maximiser le profit à travers une combinaison de
facteurs de production.

L’objectif final est représenté par la différence entre les


coûts des facteurs et le produit des ventes.
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Tout programme d’optimisation, la maximisation du profit


comporte trois composants:
1. Variables de choix;
2. Contraintes;
3. Fonction d’objectif.
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Les décisions de l’entrepreneur portent sur le volume des
ressources utilisés, sur les quantités produites, quantités de
biens vendus, structure de marché et le prix des biens entrant
et sortant.

Les décisions conduisent donc à:


 Un choix du volume des ressources minimisant les coûts
pour une production donnée,
 Un choix de la quantité de produits maximisant l’écart
entre les recettes et l’ensemble des coûts explicites ou
implicites.
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Le problème de maximisation du profit comporte deux


contraintes:

Les possibilités de production définies par une relation entre les


inputs et outputs;

Les conditions de marché sur lesquels l’entrepreneur intervient,


la structure de marché détermine la marge de manœuvre.

∏= R(P.Q) – C(Q)

Le profit est au maximum lorsque le profit marginal est nul et


lorsqu'il est décroissant.
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La firme néoclassique remplit deux fonctions:

La première fonction consiste à transformer les


facteurs en produits, la technique est considérée
efficiente et son choix ne se pose pas.

La seconde fonction est le traitement de


l’information, cette dernière se manifeste par le
calcul des variables optimales (Quantité produite, le
prix des inputs).
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La représentation de la firme par la théorie


néoclassique reste très limitée au regard de la
réalité.

Ces limites représentent un point de départ de


courants théoriques de la firme moderne.
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La théorie des droits de propriété:

Cette théorie repose sur comment justifier


l’existence de la firme comme mécanisme d’allocation
de ressources.

Les droits de la propriété sont des relations


codifiés sur l’usage des choses.

Le droit de la propriété est instrumentalisé pour


montrer la rationalité des comportements.
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Le droit de propriété est le droit, garanti par l’Etat, d’utiliser


(l’usus), de retirer des fruits (le fructus), et de disposer
(l’abusus) d’un bien (c’est-à-dire de le transformer, le détruire, le
vendre, le donner).

Du point de vue économique, le droit de propriété se caractérise


par l’exclusivité et la transférabilité. L’exclusivité signifie que les
individus ou les entreprises peuvent utiliser librement ce qu’ils
possèdent. La transférabilité signifie que la propriété des biens
peut être cédée librement sur un marché.
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On distingue différents types de propriété.

Le droit de propriété privée est celui qui intéresse le plus les


économistes, se définit par l’existence d’un droit sur un actif,
socialement validé, assigné à un individu et aliénable par l’échange;
les trois attributs ne sont pas forcément entre les mains de la
même personne (il concerne bien évidemment les individus et les
entreprises),
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Le droit de La propriété communale; elle se définit par le


fait que plusieurs individus ont un droit d’usage simultané sur
un même actif. Elle exclut la possibilité pour un individu ou un
groupe d’individus de tirer un revenu ou de céder cet actif. Le
bien se prêterait à l'appropriation privée, mais est affectée à
l'usage de tous les membres du groupe.
A titre d’exemple d’une source d’eau partagée par les
membres d’une communauté villageoise.
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Le droit de La propriété collective, elle se définit par le


fait que l’usage de l’actif est géré collectivement par un
groupe d’individus; cela implique une procédure de décision
collective.
Le droit de la propriété mutuelle, elle se caractérise par le
fait que plusieurs individus peuvent utiliser le bien, mais
qu'ils peuvent transmettre le droit qu’ils possèdent sur ce
bien à d’autres agents, à la différence de la propriété
communale
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Le droit de la propriété publique, le droit de


propriété de l’actif est détenu par un agent au
service de l’État ou toute autre collectivité publique
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Une économie basée sur le droit de propriété privée


est-elle plus efficace ?
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Dans les pays à économie de marché, le droit de


propriété privée est reconnu comme un des
fondements des sociétés. En France, la Déclaration
des Droits de l’Homme et du Citoyen est un droit
« inviolable et sacré » et que « nul ne peut en être
privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique,
légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la
condition d'une juste et préalable indemnité. » Selon
les périodes, la propriété publique a pu être plus large
mais globalement, la norme est restée la propriété
privée.
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La théorie des droits de propriété est d’abord liée à celle


des externalités. Une modification de l'allocation des droits de
propriété permet en effet d’internaliser une d’externaliser. 
Exemple; un droit de pollution pouvant être acheté ou vendu.
Selon le modèle néoclassique, sachant que cette internalisation
doit favoriser l’allocation optimale des ressources. En effet, les
externalités représentent une défaillance du marché du fait de
l’existence d’un écart entre l’utilité individuelle et l’utilité
collective et donc, l’internalisation permet d’avoir un marché
efficace.
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La théorie des droits de propriété est également liée à celle de


la théorie des coûts de transaction. En l’occurrence, si les droits
ont un coût de transaction nul (transférable facilement et de
manière sûre), l’équilibre économique réalisé après l’allocation des
ressources est efficient quelle que soit la répartition initiale.
Mais comme il existe des coûts de transaction, la forme
d’organisation des droits de propriété n’est pas indifférente
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La théorie des coûts de transaction
R.COASE et la question de l'existence de la firme

R. Coase est le premier économiste à poser la question de savoir pourquoi


les firmes existent et plus largement la question de la nature de la
firme. Pour Coase, la firme est un mode de coordination des
transactions dans un marché. Si le marché n'est pas l'unique moyen de
coordonner l'activité économique, c'est qu'il existe des coûts à recourir
au système de prix, des coûts de transaction. Ces coûts de transaction
correspondent aux coûts de recherche d'information, de négociation
des contrats, de contractualisation répétée
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Williamson proposera par la suite une définition précise de ces


coûts. La différence fondamentale entre marché et firme, est
que sur un marché, la coordination se fait par le système des
prix, alors que la firme propose une coordination administrative
qui passe par l'autorité et la hiérarchie. Pour Coase, c'est
l'autorité qui caractérise fondamentalement une firme.
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Les travaux de Williamson  se situent explicitement dans le prolongement
de ceux de R. Coase. Ces travaux vont permettre d'expliciter le concept
de coût de transaction et préciser certaines hypothèses-clés pour
comprendre en particulier dans quels cas la firme s'impose comme
mode de coordination,

Williamson pose deux hypothèses relatives aux comportements des


agents.
1- La rationalité limitée  : les agents ont des capacités cognitives
limitées. Lorsque l'environnement est complexe, ils ne peuvent pas
envisager tous les événements possibles et calculer parfaitement les
conséquences de leurs décisions.
2- L'opportunisme des agents : c'est une conséquence de la rationalité
limitée. Comme le contrat ne peut pas prévoir toutes les alternatives
possibles, un agent peut être tenté d'adopter un comportement
opportuniste pour favoriser ses intérêts au détriment de ceux des
autres.
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Rationalité limitée et opportunisme


augmentent les coûts de transaction,
en particulier de conception des
contrats et de contrôle.
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Williamson pose aussi des hypothèses sur les caractéristiques des
transactions :
3-La spécificité des actifs : un actif est dit spécifique s'il nécessite
des investissements spécifiques. Ce sont des investissements durables,
effectués pour réaliser une transaction particulière, et qui ne sont pas
redéployables sans coûts vers d'autres usages.
4-L'incertitude sur les conditions de réalisation de la transaction
risque d'augmenter son coût (incertitude liée à des perturbations
exogènes à la transaction par exemple).
5-La fréquence de la transaction : plus une transaction est répétée,
plus les contractants ont des occasions d'être opportunistes, ce qui
augmente d'autant les coûts de transaction .
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L'analyse de Williamson peut être résumée par le schéma suivant :
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- Marché : il correspond à une transaction occasionnelle dont
l'objet est parfaitement délimité et où toutes les éventualités
sont prévues (pas d'incertitude).
- Contrat avec arbitrage : c'est une relation qui ne peut pas se
dérouler sur le marché car elle se déroule sur le long terme, elle
est donc soumise à une incertitude forte. Dans ces circonstances,
les comportements opportunistes sont possibles ainsi que les
conflits d'intérêts. Pour y faire face, ce type de contrat prévoit
l'arbitrage d'un tiers.
-  Contrat bilatéral : il se déroule entre des contractants qui
restent autonomes. Exemples : contrat de sous-traitance
-  Internalisation : cette relation se distingue de la précédente
par le degré d'incertitude, qui est plus élevé dans un mode de
coordination internalisé. (surtout si elle est répétée).
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La théorie d’agence
La théorie de l’agence est la branche de l’économie soucieuse des
conséquences du problème principal-agent, en particulier à l'intérieur
d’une même unité économique (un domaine entre l’économie industrielle et
la théorie des organisations).

Michael C. Jensen et William H. Meckling définissent, en 1976, la relation


d'agence comme un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le(s)
principal(aux)) engage une autre personne (l'agent) pour exécuter en son
nom une tâche quelconque qui implique une délégation de décision à
l'agent
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La théorie de l'agence est fondée sur une opposition entre deux


agents ,d'une part, le détenteur des moyens de production appelé
« le principal » et d'autre part, « l'agent » qui exploite les
moyens de production du principal à sa demande.
Dans le monde de l'entreprise, il existe plusieurs relations de
cette nature :
•Employeur – Salarié ;
•Épargnant – Banque ;
•Actionnaire – Gestionnaire.
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Une telle opposition, établie dans le but de maximiser le profit de

l'actionnaire, permet à l'agent d'en tirer en échange des bénéfices

(salaire, options d'achat d'actions…). Malgré le consentement mutuel, il

y a une opposition d’intérêt d’une part l'actionnaire compte rentabiliser

son capital, et d’autre part l'agent veut tirer des bénéfices de son

action, ce qui signifie entamer une part de la rentabilité du capital.


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D'un point de vue plus général :


* le principal met en place un système qui pousse l'agent à réaliser
l'action tout en dévoilant la totalité des informations ;
* l'agent quant à lui veut garder le pouvoir décisionnel qu'il peut tirer
de ses informations.
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Par conséquent, une telle relation présente les risques suivants :

-Une asymétrie d'information trop importante peut inciter le principal à

choisir par souci de rentabilité un bien ou service de moins bonne qualité,

et l'agent à adopter un comportement dit de  passager clandestin ;

-Des coûts d’agence, notamment ceux liés à la surveillance de l'agent ;

- les coûts d'obligations supportés par l'agent ;

-les pertes résiduelles qui sont dues aux coûts d'opportunité du principal.
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