P1 Cours Géographie Economique 2015 Au 18-11-15

HIGHT-TECH
ECOLE DE MANAGEMENT
Matière : Introduction à la géographie économique

Année universitaire 2015 - 2016
1ére Année Management
Enseignant : Samir LABDI
Docteur d’etat en droit
1
Cours de géographie économique 2015 – 2016
(Cette partie du cours concerne) :
L’Introduction générale
Chapitre1 : POPULATION ET EMPLOI AU MAROC
Cette partie du cours traite :
I : Le capital humain : la démographie
A : Structure par âge de la population
1- Une population essentiellement jeune (selon le recensement 2004 avec les

caractéristiques suivantes : )
2- Le vieillissement de la population se confirme (selon le recensement 2014 avec les
3- La population marocaine est relativement jeune et le restera encore pendant des
décennies.
B : La répartition par sexe de la population.
C : la fécondité
D : la Nuptialité
E : la mortalité
II : Evolution et spatialisation de la population
2
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Introduction générale :
Définition, objet et historique de la géographie économique
1- Définition
Il n’existe pas de définition unique et absolue de la géographie économique.
Cependant elle peut être définie comme étant la branche de la géographie humaine qui étudie la
répartition spatiale et la localisation des activités économiques.
Cette localisation dépend de plusieurs facteurs ;
Importance des ressources naturelles ;

Le facteur démographique ;
Le rôle des moyes de communications.
2- Objet
Selon GENEAU et STASZAK (Principes et géographie économique 2000), la géographie économique

s’intéresse à l’étude de la distribution des ressources et richesse, à la localisation de la production,
aux régions économiques et à l’orientation des échanges.
Pour en rende compte elle fait appel à l’économie ; la géographie économique est donc la rencontre
de la géographie et de l’économie.
Ainsi, les faits géographique et économiques sont interdépendants ( cf CLAVAL) , qu’il est souvent
difficile de les séparer.
Selon A.BELHADI (géographe Tunisien) la géographie économique analyse la configuration, la

traduction et la dimension spatiale de l’économie, du système et de l’activité économique.
L’auteur fait la distinction entre deux types de géographie économique :
La géographie économique générale : qui traite du fondement économico – spatial de l’activité

humaine dans ses dimensions de production, de consommation, distribution et interactions et
localisation.
Selon même auteur, la géographie économique étudie la dimension spatiale des activités
économiques et de l’économie en générale. Elle traite des distributions et de la dynamique spatiale
des activités économiques.
Elle analyse l’architecture socio-spatiale qui résulte de l’éctivité de production, de consommation et

de distribution.
La géographie économique sectorielle
3
Elle traite d’une activité précise comme l’industrie, le transport, le tourisme, l’administration, le
commerce ou l’agriculture.
La géographie économique tente de répondre à un certain nombre de questions. Ces

questions représentent les cinq préoccupations fondamentales de la GE à savoir :
Quel est l’importance des ressources humaines et naturelles en matière de localisation des activités
économiques
Où sont localisées activités économiques
Pourquoi sont elles localisées de cette manière
Quelle est la meilleure localisation pour une activité donnée
Quelle est la meilleure activité à implanter dans un milieu donné
3- Historique
Selon A.BELHADI la géographie économique est une branche récente, elle s’est démasquée de la
géographie humaine et a forgé ses propres concept et théories.
C’est une discipline carrefour qui emprunte à plusieurs disciplines comme la science de la nature,
l’économie ou la psychosociologie, ce qui n’exclut pas qu’elle dispose de sa propre individualité et
son outillage propre.
Tout en utilisant les catégories de l’économie la géographie économique s’en démarque totalement.
Son développent date des années 1950 quand la géographie économique s’est détachée
progressivement de la géographie humaine.
Ce sont surtout les anglo-saxons qui ont contribué à façonner cette discipline en particulier EDGAR
HOOVER et WATER ISARD. Ce dernier est considéré comme le père de l’économie spatiale et le
fondateur de « la régional science » dans les années 1960
En langue française, on note l’apparition de « principes de géographie économique » de P. GEORGES

en 1956.
Ce n’est que durant les années 1970 qu’apparaissent les premiers ouvrages de géographie
économique générale avec :
CLAVAL : 1976 « Elément de géographie économique ».
1985 « Géographie économique et humaine ».
Debié : 1996 « géographie économique et humaine ».
Parallèlement les ouvrages de géographie économique sectorielle se multiplient : transport ;

industrie…M. wolkowitch 1973 : « géographie des transports » P.U.F
4
J.LEBASSE : « l’espace financier », Arcolin.
MERENNE SHOUMAKER : - « localisation des indus » 2000.
« Localisation des services » 2002.
Parmi les plus récents écrits en matière de géographie économique générale en France : « Précis de
géographie économique « de GENEAU et STASKI, éd. BREAL 2000 ».
Et « géographie de la mondialisation » de L.CARROUE. éd. A. Colin 2002.
PLAN :
Chapitre 1 : Population et emploi au Maroc.
Chapitre 2 : Importance et localisation des principales activités économiques au Maroc.
Chapitre 3 : Géographie de la richesse et de la pauvreté dans le monde.
Chapitre 4 : Géographie de la mondialisation.
Chapitre1 : POPULATION ET EMPLOI AU MAROC
Il existe une relation étroite entre le facteur population et la croissance économique et le

développement des pays (CF. sommets mondiaux sur la population).
I : Le capital humain : la démographie

A l’instar de beaucoup de pays en développement, la démographie au Maroc présente un certain
nombre de caractéristiques.
A : Structure par âge de la population
1. Une population essentiellement jeune (selon le recensement 2004 avec les caractéristiques
suivantes : )
Plus de la moitié de la population (51,8%, recensement 2004) est âgée de 24 ans et mois.
Le 1/3 de la population environ (31%) est âgé de 14 ans et moins
La tranche de la population qui dépasse 60ans ne représente que 8.1% du total.
2. Un certain vieillissement de la population se confirme (selon le recensement 2014 avec les
Sous l’effet de la baisse de la fécondité, la part des jeunes de moins de 15 ans est passée
de 31% en 2004 à 28% en 2014.
Selon l’âge, nous pouvons constater que :
o plus de la moitié (55,4%) est âgée de moins de 70 ans ;
o 28,0% de 70 à 79 ans et
5
o 16,6% de 80 ans et plus.
o Un peu plus des deux tiers de ces personnes (68,0%) sont mariées (92,2%
d’hommes et 44,8% de femmes) et
o près de 27,7% sont veufs (4,8% d’hommes et 49,6% de femmes).
la part des personnes âgées de 60 ans et plus représente :
o 9,6% en 2014 contre 8,1% en 2004.
o Ce qui correspond à des effectifs de 3,209 millions en 2014 et 2,376 millions en
2004
o une hausse relative de 35% durant la période intercensitaire.
3. La population marocaine est relativement jeune et le restera encore pendant des décennies.
La jeunesse de la population pèse et pèsera encore de tout sur poids :
Au niveau de l’enseignement et de la formation
Au niveau de la santé
Et au niveau de l’emploi.
Le Maroc est appelé donc à fournir d’importants efforts pour accueillir des vagues successives de
jeunes et prendre en charge leurs besoins.
B : La répartition par sexe de la population.
Celle-ci montre qu’il ya plus de femmes (50,7%) que d’hommes (49,30%) au %Maroc en 2004.
C : La fécondité : accélération de la baisse
L’un des instruments de mesure de la fécondité et de son évolution est « l’indice

synthétique de fécondité » ( I S F).
Cet indice indique le nombre moyen d’enfants par femme au cours d’une période donnée ( l’année
en général)
Au niveau national, le nombre moyen d’enfants / femme a connu une tendance à la baisse :
de 5,52 enfants / femme durant les années 60 il passe à 2,47 en 2004 soit une baisse de plus
de 50%.
Cette baisse a beaucoup plus milieu rural (1,2 enfant / femme en moins) que le milieu urbain
(0,5 enfant / femme seulement).
En 2014, le nombre moyen d’enfants par femme (Indice synthétique de fécondité ou ISF)
s’établit à 2,21 enfants par femme.
En milieu urbain, la fécondité est passée en dessous du seuil de remplacement des
générations avec un ISF de 2,01 contre 2,15 en 2004.
En milieu rural, il s’établit à 2,55 en 2014 contre 3,10 en 2004.
Cette tendance laisse présager une convergence de la fécondité entre les deux milieux de
résidence.
La fécondité est relativement faible dans les régions de l’Oriental (1,9), Souss-Massa (2,0),
Guelmim-Oued Noun (2,0); et relativement plus élevée dans les régions de Eddakhla-Oued-
Eddahab (2,9), Marrakech-Safi (2,4) et Beni-Mellal-Khénifra (2,4).
6
D : la Nuptialité : moins de célibataires, plus de mariés
( La nuptialité signifie le nombre de mariage d'une année par rapport à une population
déterminée )
La proportion de célibataires a diminué :
parmi les hommes de 45,7% en 2004 à 40,9% en 2014;
parmi les femmes de 34% à 28,9% respectivement,
Cette diminution s’est réalisée en faveur des mariés dont la part a augmenté de
53% à 57,3% parmi les hommes et de 54% à 57,8% parmi les femmes.
Cette baisse du célibat, plus marquée parmi les jeunes, constitue une inflexion de
la tendance observée durant les dernières décennies.
En effet, la part des femmes célibataires âgée de 25-29 ans a augmenté de 35,1%
en 1994 à 40,7% en 2004, pour s’établir ensuite à 32,6% en 2014.
À noter cependant que le taux de célibat définitif à 55 ans a doublé en dix ans en
passant de 3% en 2004 à 5,9% en 2014.
Ce taux est, en 2014, plus élevé parmi les femmes (6,7%) que parmi les hommes
(5,1%)
Ce taux est également plus élevé parmi les citadins (6,9%) que parmi les ruraux
(3,8%).
Globalement, l’âge au premier mariage féminin a diminué de 26,3 ans à 25,8 ans
durant la dernière période intercensitaire
Quant à l’âge au premier mariage masculin, après une augmentation de 30 ans à

31,2 ans entre 1994 et 2004, il s’est depuis stabilisé autour de son niveau de 2004.
Par ailleurs, le recensement de 2014 révèle que 123.956 personnes âgées de moins
de 18 ans étaient mariées au moment du recensement. Ce type de mariage est un
phénomène surtout féminin (82,4%) et plutôt rural (53,6%).
E : La mortalité : tendance à la baisse
Elle est mesurée par le taux de mortalité qui mesure le nombre de décès pour 1000 habitants en une
année. On parle aussi du taux brut de mortalité (TBM).
TBM= nombre de décès en 1 an * 1000 / population total
La mortalité infantile est une statistique servant essentiellement à juger de la qualité des
soins obstétriques et pédiatriques d'un pays.
7
La mortalité infantile est calculée en faisant le rapport entre le nombre d'enfants décédés
avant l'âge de un an sur le nombre total de naissances concernées. Cette statistique est
exprimée en pour 1000 naissances (‰).
Au niveau national le TBM est de 5,1 ‰ (2013 – 2014).
Il était de 4,76 ‰ en 2004 (contre 12,6 ‰ en 1982).
En 2010, le TBM était de 5,60 ‰
La mortalité infanto-juvénile qui mesure le nombre d’enfants décédés avant l’âge d’1 an/
1000 enfants connait elle aussi une tendance à la baisse.
• 47 ‰ en 2004
• 30,20 ‰ en 2010
• 26 ‰ en 2011
Il y a lieu de distinguer entre: (2009 – 2010)
o La mortalité infantile (moins d’un an): 30,2
o La mortalité juvénile (1 à 4 ans) : 6,3
o La mortalité infanto-juvénile (0-5ans) : 36,2
Différence entre le monde rural et urbain :
La mortalité demeure relativement plus élevée à la campagne qu’en ville.
Le rapport rural / urbain à été de :
• 1,4 fois en 1962

• 2 fois en 1987
• Durant la période 2012-2013
o le TBM de la Population Urbaine était de 4,4
o le TBM de la Population Rurale était de 6,2
o le TBM de la Population Totale était de 5,1
Malgré les progrès réalisés en matière de recul de la mortalité son niveau reste encore élevé par
rapport à d’autres pays.
Le taux de mortalité maternelle qui, en dépit de sa baisse, demeure encore élevé.

8
Ce taux indique le nombre de femmes décédées sur 100.000 femmes en une année. Il se présente
comme suit :
• 359 entre 1978 et 1984

• 227 en 2003
• 132 en 2010
A titre de comparaison, la mortalité maternelle des femmes marocaines résidant en France n’a pas
dépassé 17 femmes pour 100.000 en 2000.
Croissance de l’espérance de vie.
La baisse continue des taux de mortalité a permis d’augmenter l’espérance de vie à la naissance :
• 59,1 ans en 1980

• 67,2 ans en 1992
• 72,13 ans en 2011
• 75,1 ans en 2012
• 75,3 ans en 2013
L’espérance de vie s’est sensiblement accrue au Maroc.
Cet accroissement profite plus aux femmes qu’aux hommes.
II- Evolution et spatialisation de la population :

Selon le recensement 2004 la population légale du Maroc s’élevait à 29,89 millions d’habitants.
En 2011 elle est estimée à 32,27 millions.
Le taux de croissance démographique est de 1,05%
En 2014 La population légale du Maroc s’élève à 33 848 242 habitants,
dont 33.762.036 marocains
et 86.206 étrangers.
Le nombre de ménages est de 7.313.806.
9
A- Accroissement démographique et Densité de la population
1- Accroissement démographique en baisse :
Le taux d’accroissement annuel moyen de la population a baissé de 1,35% entre 1994 et 2004 à
1,25% entre 2004 et 2014.
Le taux d’accroissement de la population urbaine est de 2,1% pour la période 2004- 2014, tandis
que celui de la population rurale est de -0,01%.
Le taux d’urbanisation a franchi le cap des 60%, résultat de l’exode rural, du reclassement de
certaines localités rurales et de l’extension du périmètre urbain.
Ce taux est plus important dans les régions de Laayoune-Sakia El Hamra (93,4%), Eddakhla Oued
Eddahab (74,3%), Grand Casablanca-Settat (73,6%) et Rabat-Salé-Kenitra avec 69,8%. Les plus
faibles taux sont enregistrés dans les régions de Marrakech Safi (42,9%) et Draa-Tafilalet
(34,3%).
2 - Disparité du peuplement entre différentes provinces et régions :
Selon le nouveau découpage régional en 12 régions, 70,2% de la population marocaine se

concentre au niveau de cinq régions dont la population dépasse les trois millions d’habitants
chacune.
La région du Grand Casablanca-Settat est classée en tête avec une population de 6.861.739, soit
une part de 20,3% de la population totale du pays, suivie par les régions de Rabat-Salé-Kénitra
avec une population de 4.580.866 (13,5%), de Marrakech-Safi avec 4.520.569 personnes (13,4%),
de Fès-Meknès avec une population de 4.236.892 (12,5%) et enfin de Tanger-Tétouan-Al
Hoceima avec une population de 3.556.729 (10,5%).
Le reste de la population du Maroc se répartit entre les autres régions avec des parts allant de
7,9% pour la région de Souss-Massa à 0,4% pour la région de Dakhla-Oued Eddahab.
Population légale selon 12 régions
Recensement Taux
2004 Recensement 2014 d’accroissement Catégories
Région
annuel moyen
Population Population % Etrangers Ménages
n dépasse
populatio
d’habitan
3 millions
Grand Casablanca-Settat 5 890 609 6 861 739 20,3 31 239 1 559 404 1,54
dont la
Rabat - Salé-Kenitra 4 023 217 4 580 866 13,5 20 212 1 015 107 1,31
10
Marrakech- Safi 3 983 659 4 520 569 13,4 8 636 928 120 1,27
Fès - Meknès 3 873 214 4236 892 12,5 5 728 919 497 0,9
Tanger -Tétouan- Al
3 068 833 3 556 729 10,5 7 453 7 99 124 1,49
Hoceima
Souss - Massa 2 324 142 2 676 847 7,9 4 914 601 511 1,42
population varie
Régions dont la
entre 1 et 3
millions
Beni Mellal- Khénifra 2 307 566 2 520 776 7,4 1 262 520 174 0,89
Oriental 2 102 781 2 314 346 6,8 3 954 494 530 0,96
Darâa-Tafilalet 1 493 595 1 635 008 4,8 796 277 998 0,91
est inférieure à
Guelmim –Oued Noun 408 147 433 757 1,3 347 90 202 0,61
la population
Régions dont
1 million
Laâyoune - Sakia El Hamra 316 578 367 758 1,1 777 78 754 1,51
Dakhla-Oued Eddahab 99 367 142 955 0,4 888 29 385 3,7
Total 29 891 708 33 848 242 100 86 206 7 313 806 1,25
11
Taux d’accroissement de la population entre 2004 et 2014 par région : 12 régions
8 000 000 4,5
7 000 000 4,0

Effectif de la population
Taux d’accroissement
3,5
6 000 000
3,0
5 000 000
2,5
4 000 000
2,0
3 000 000
1,5
2 000 000
1,0
1 000 000 0,5
0 0,0
2004 2014 Taux d'accroissement
Selon le découpage régional en 16 régions, 70,55% de la population du Maroc se concentre au

niveau de huit régions. La région du Grand Casablanca vient en tête avec une population de
4.270.750 ce qui représente une part de 12,6% de la population totale du pays, suivie par les
régions du Souss-Massa-Darâa avec une population de 3.601.917 (10,6%), de Marrakech-Tensift-
Al Haouz avec une population de 3.576.643 (10,6%), de Tanger-Tétouan avec une population de
3.157.075 (9,3%), de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer avec un effectif 2.676.754 (7,9%), de Meknès-
Tafilalet avec une population de 2.316.865 (6,8%), de Doukkala-Abda avec 2.183.090 personnes
(6,4%) et enfin la région de l’Oriental qui compte un effectif de 2.097.629 (6,2%).
Le reste de la population marocaine se répartit entre les huit régions restantes avec des parts
variables dont la plus élevée revient à la région du Gharb-Chrardra-Beni Hssen avec 5,6% et la
plus faible à la région de Oued Ed-Dahab-Lagouira avec une part de 0,4%. Selon ce découpage
régional, le taux d’accroissement démographique annuel le plus bas est enregistré au niveau de
la région de Taza-Al Hoceima-Taounate avec 0,01% alors que le taux le plus élevé est relevé au
niveau de la région de Oued Ed-Dahab-Lagouira avec 3,7 %.
12
Population légale selon les régions (16 Régions)
Recensement Recensement 2014 Taux
Région 2004 d’accroissement
annuel Moyen Catégories
Population Population % Etrangers Ménages
Grand Casablanca
3 631 061 4 270 750 12,6 28 161 1 032 576 1,64
Régions dont la population

dépasse 2,5 millions
Sous-Massa-Daraa
3 168 239 3 601 917 10,6 5 498 747 476 1,29
d’habitants
Marrakech-Tensift-Al Haouz
3 102 652 3 576 643 10,6 8 167 738 600 1,43
Tanger-Tétouan
2 673 189 3 157 075 9,3 7 217 719 798 1,68
Rabat-Salé-Zemmour-Zaer
2 366 494 2 676 754 7,9 18 210 640 354 1,24
Meknès-Tafilalet
2 086 942 2 316 865 6,8 2 066 504 298 1,05
Régions dont la population varie

Doukkala-Abda 1 984 039 2 183 090 6,4 1 961 444 154 0,96
entre 1 et 2,5 millions

Oriental 1 918 094 2 097 629 6,2 3 879 453 864 0,9
Gharb-Chrarda-Béni Hssen 1 656 723 1 904 112 5,6 2 002 374 753 1,4
Chaouia-Ouardigha 1 655 660 1 893 950 5,6 2 003 388 320 1,35
Fès-Boulemane 1 575 023 1 808 295 5,3 3 841 401 627 1, 39
Taza-Al Hoceima-Taounate 1 805 145 1 807 036 5,3 530 356 119 0,01
Tadla-Azilal 1 450 518 1 607 506 4,7 729 316 475 1,03
Guelmim-Es-Semara
462 410 501 921 1,5 311 98 867 0,82
Régions dont la
population est
inférieure à 1
million
Laâyoune-Boujdour-Sakia El
256 152 301 744 0,9 743 67 140 1,65
Hamra
Oued Ed-Dahab-Lagouira
99 367 142 955 0,4 888 29 385 3,7
Total 33 848
29 891 708 100 86 206 7 313 806 1,25
242
13
Taux d’accroissement de la population entre 2004 et 2014 par région:
16 régions
4 500 000 4,5
Taux d’accroissement
4 000 000 4,0
Effectif de la population
3 500 000 3,5
3 000 000 3,0
2 500 000 2,5
2 000 000 2,0
1 500 000 1,5
1 000 000 1,0
500 000 0,5
0 0,0
2004 2014 Taux d'accroissement
• Répartition selon les provinces et préfectures
En fonction de leurs poids démographiques, les provinces et préfectures peuvent être classées
en quatre catégories:
La première catégorie regroupe les provinces et préfectures dont la population dépasse un

million. Dans cette catégorie, la préfecture de Casablanca vient en première position avec une
population de 3.359.818 personnes, ce qui représente 10% de la population totale du Royaume,
suivie des préfectures de Marrakech, de Fès et de Tanger-Assilah et de la province de Kénitra.
Recensement Taux
Recensement 2014
2004 d’accroissement
Provinces et préfectures
Population Ménages Population annuel moyen
Préfecture de Casablanca 3 032 116 819 954 3 359 818 1.03
Préfecture de Marrakech 1 070 838 302 137 1 330 468 2.19

Préfecture de Fès 977 946 265 036 1 150 131 1.63
Préfecture de Tanger-
786 961 266 738 1 065 601 3.08
Assilah
Province de Kénitra 878 101 214 640 1 061 435 1.91
14
La deuxième catégorie regroupe 27 provinces et préfectures dont la population se situe entre
500.000 et un million d'habitants.
La troisième catégorie regroupe 39 provinces et préfectures dont la population est incluse

entre 100.000 et 500.000 habitants.
La quatrième catégorie regroupe 3 provinces dont la population est inférieure à 100.000

personnes.
Concernant les taux d'accroissement démographiques annuels des provinces et préfectures,

ils ont enregistré des niveaux variables avec un taux de 6,2% pour les provinces de Nouaceur et de
Médiouna et un taux de 4,1% pour la province de M'Diq-Fnideq. Les provinces de Tata, Sidi Ifni,
Tiznit, Essaouira, Driouch, Taounate, Taza, Ouezzane ainsi que la préfecture de Rabat ont connu un
décroissement de leurs populations.
• Répartition selon les villes
La répartition de la population selon les villes montre que sept grandes villes abritent environ
le quart de la population du Royaume (24,9%), ce qui représente une part de 41,3% de la population
urbaine. Ces villes sont Casablanca avec une population de 3.359.818, Fès avec une population de
1.112.072, Tanger avec 947.952, Marrakech avec 928.850, Salé avec 890.403, Meknès avec 632.079
et enfin la ville de Rabat avec une population de 577.827.
Les taux d’accroissement de la population de ces villes au cours de la période intercensitaire

2004-2014 varient de - 0,79% pour la ville de Rabat à 3,26% pour la ville de Tanger.
Population légale des grandes villes
Recensement 2004 Recensement 2014 Taux

Ville d’accroissement
Population Ménages Marocains Etrangers Population Ménages annuel moyen
15
Casablanca 3 032 116 639 201 3 335 481 24 337 3 359 818 819 954 1.03
Fès 950 240 194 582 1 108 557 3 515 1 112 072 257 739 1.59
Tanger 687 667 147 637 924 807 5 145 947 952 239 243 3.26
Marrakech 826 634 170 342 922 758 6 092 928 850 217 245 1.17
Salé 760 186 158 260 888 087 2 316 890 403 213 477 1.59
Meknès 538 343 114 407 630 887 1 192 632 079 151 579 1.62
Rabat 625 336 144 225 564 936 12 891 577 827 151 670 -0.79
16
Cartes thématiques
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P1 Cours Géographie Economique 2015 Au 18-11-15

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HIGHT-TECH

Matière : Introduction à la géographie économique

1ére Année Management

Enseignant : Samir LABDI

Docteur d’etat en droit

Chapitre1 : POPULATION ET EMPLOI AU MAROC

Cette partie du cours traite :

I : Le capital humain : la démographie

A : Structure par âge de la population

1- Une population essentiellement jeune (selon le recensement 2004 avec les

II : Evolution et spatialisation de la population

Définition, objet et historique de la géographie économique

Il n’existe pas de définition unique et absolue de la géographie économique.

Cette localisation dépend de plusieurs facteurs ;

Importance des ressources naturelles ;

Selon GENEAU et STASZAK (Principes et géographie économique 2000), la géographie économique

Selon A.BELHADI (géographe Tunisien) la géographie économique analyse la configuration, la

L’auteur fait la distinction entre deux types de géographie économique :

La géographie économique générale : qui traite du fondement économico – spatial de l’activité

Elle analyse l’architecture socio-spatiale qui résulte de l’éctivité de production, de consommation et

La géographie économique sectorielle

La géographie économique tente de répondre à un certain nombre de questions. Ces

Où sont localisées activités économiques

Pourquoi sont elles localisées de cette manière

Quelle est la meilleure localisation pour une activité donnée

Quelle est la meilleure activité à implanter dans un milieu donné

En langue française, on note l’apparition de « principes de géographie économique » de P. GEORGES

CLAVAL : 1976 « Elément de géographie économique ».

1985 « Géographie économique et humaine ».

Debié : 1996 « géographie économique et humaine ».

Parallèlement les ouvrages de géographie économique sectorielle se multiplient : transport ;

MERENNE SHOUMAKER : - « localisation des indus » 2000.

« Localisation des services » 2002.

Et « géographie de la mondialisation » de L.CARROUE. éd. A. Colin 2002.

Chapitre 1 : Population et emploi au Maroc.

Chapitre 2 : Importance et localisation des principales activités économiques au Maroc.

Chapitre 3 : Géographie de la richesse et de la pauvreté dans le monde.

Chapitre 4 : Géographie de la mondialisation.

Chapitre1 : POPULATION ET EMPLOI AU MAROC

Il existe une relation étroite entre le facteur population et la croissance économique et le

I : Le capital humain : la démographie

A : Structure par âge de la population

B : La répartition par sexe de la population.

C : La fécondité : accélération de la baisse

L’un des instruments de mesure de la fécondité et de son évolution est « l’indice

La proportion de célibataires a diminué :

parmi les hommes de 45,7% en 2004 à 40,9% en 2014;

parmi les femmes de 34% à 28,9% respectivement,

Quant à l’âge au premier mariage masculin, après une augmentation de 30 ans à

E : La mortalité : tendance à la baisse

TBM= nombre de décès en 1 an * 1000 / population total

Au niveau national le TBM est de 5,1 ‰ (2013 – 2014).

Il était de 4,76 ‰ en 2004 (contre 12,6 ‰ en 1982).

En 2010, le TBM était de 5,60 ‰

Il y a lieu de distinguer entre: (2009 – 2010)

o La mortalité infantile (moins d’un an): 30,2

o La mortalité juvénile (1 à 4 ans) : 6,3

o La mortalité infanto-juvénile (0-5ans) : 36,2

Différence entre le monde rural et urbain :

La mortalité demeure relativement plus élevée à la campagne qu’en ville.

Le rapport rural / urbain à été de :

• 1,4 fois en 1962

• Durant la période 2012-2013

o le TBM de la Population Urbaine était de 4,4