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SPECIFIQUES : COLLECTIVITES
DECENTRALISES ET ETABLISSEMENTS
PUBLICS ADMINISTRATIFS ;;;
PATRICK TABALI
1
PLAN DU COURS
INTRODUCTION GENERALE
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II - LE RECLASSEMENT DES COMPTES EN COMPTES D’EMPLOIS A SOLDES
DEBITEURS ET EN COMPTES DES RESSOURCES A SOLDES CREDITEURS
1. Les comptes de bilan ou comptes patrimoniaux (classe 1 à 5)
2. Les comptes des charges et des pertes et les comptes de produits et de profits par
nature.
3. Les comptes de détermination de résultat ou des soldes caractéristiques de gestion
(classe 8)
4 - Les comptes spéciaux ou hors budget (classe 9)
3
INTRODUCTION GENERALE
La décentralisation est un concept à la mode chez nous ces dernières années.
Sans être un concept nouveau puisque la constitution de janvier 96 y consacre un titre
entier, elle constitue un enjeu politique stratégique. Ce mode de gestion participe de la
dynamique contemporaine de promotion des libertés et de la gouvernance locale.
Dans son processus de mise en œuvre, elle a connu dès 2004 un ensemble de précisions
textuelles visant à définir les règles générales applicables et les principes de transfert
des compétences à travers les lois N°2004/017 et 018 du 22 juillet 2004, d’orientation
de la décentralisation et fixant le régime applicable aux communes.
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THEME 1 : LES PRINCIPES BUDGETAIRES ET COMPTABLES DES
COLLECTIVITES DECENTRALISEES
I - PRINCIPES BUDGETAIRES
Répondant à un triple finalité, ces principes servent en premier lieu de guide aux
auteurs du budget. Ils ont également pour vocation de protéger ces derniers contre
toute tentation de faiblesse ou de fraude en les enfermant dans les règles strictes qui
s’imposent à leurs appréciations arbitraires. Ces principes permettent en dernier lieu
de préparer et de faciliter le travail ultérieur de contrôle en répandant sur toutes les
opérations financières une clarté utile.
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d) L’universalité Budgétaire (Art.34)
Le montant intégral des recettes attendues au cours d’une période et le montant
intégral des dépenses à effectuer doivent être portés au budget. Par voie de
conséquence, toute contraction entre les dépenses et les produits de la CTD demeure
formellement proscrite.
Le principe du non affectation des recettes aux dépenses est le corollaire de
l’universalité budgétaire.
Mais, des dérogations peuvent être apportées à ce principe en matière des ressources
affectées selon l’intention du donateur entraînant l’ouverture des comptes hors budget
; ceci sans toutefois mettre en cause le principe de l’unicité de caisse.
L’ouverture de ces comptes hors budget est subordonnée à la délibération du conseil
approuvée par l’autorité de tutelle.
b) Le principe d’indépendance des exercices ou des gestions (Art.90, 91, 92, 97)
La vie de la collectivité bien que continue, doit être découpée en exercices pour
comptes rendus annuels de gestion (bilan, compte de résultat).
En début d’exercice, le conseil municipal ou de communauté ou régional doit se réunir
pour voter le budget. En fin d’exercice, il siège pour approuver le compte administratif
de l’ordonnateur et le compte de gestion du Receveur.
f) Le principe de prudence.
Ce principe suppose le réalisme dans les processus et l’exécution des recettes et
dépenses.
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Un produit ne doit être comptabilisé ou imputé au budget qu’en cas de réalisation
effective.
Une dépense ou une charge ne doit être comptabilisée ou imputée au budget de la
CTD que si elle est ordonnancée et visée pour paiement par le Receveur.
De même, toutes les plus-values et moins-values ne sont comptabilisées ou imputées
au budget que si elles sont effectivement réalisées.
Toutefois, les dépenses liquidées et non mandatées peuvent être sur ordre écrit de
l’Ordonnateur au Receveur imputées définitivement au budget.
Conclusion
Ainsi donc, la gestion des finances publiques est gouvernée par le principe de
séparation des fonctions d’ordonnateur et de Comptable (Art.60). A cet effet dans
l’exécution des recettes et de dépenses les fonctions d’ordonnateur et de comptable
sont séparées.
Les attributions d’ordonnateur et celles du comptable sont incompatibles.
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THEME 2 : LES ACTEURS DU CYCLE BUDGETAIRE DES COLLECTIVITES
TERRITORIALES DECENTRALISEES
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II – LES AUTRES ACTEURS.
L’Organe délibérant
Les conseils élus règlent par délibération les affaires des CTD /EPA. Le conseil
municipal, conseil de communauté, conseil régional, conseil d’administration : -
vote du budget ;
- amendement du budget ;
- adoption des comptes administratifs et de gestion ;
- autorisations spéciales des recettes et dépenses, d’acquisition des immobilisations ;
- fixation des emprunts ;
- acceptation des dons et legs
Le Contrôleur Financier
Placé auprès de la collectivité, il effectue un contrôle permanent des actes posés par
l’Ordonnateur.
- régularité
- visa des actes à incidence financière
- rythme consommation crédits
- accréditation ordonnateur
Le Comptable-Matières
Le comptable-matières effectue des opérations pour le compte de l’ordonnateur qui l’a
désigné :
La Tutelle Technique
La tutelle est l’ensemble des contrôles que l’Etat exerce sur les actes et les organes des
collectivités. Les services compétents de l’Etat assurent le contrôle de leur gestion. Elle
s’exerce sous la haute autorité du Président de la République par les personnalités du
Ministère chargé de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD,
représentants de l’Etat) pour les CTD et des autres ministères selon les domaines
d’interventions des EPA sous forme de :
- sanction : blâme, dissolution, suspension, révocation ;
- approbation : délibérations, conventions, décisions d’engagement budget,
autorisations spéciales, comptes hors budget, emprunts ;
- annulation : délibérations et actes en violation des textes ;
- substitution : 12ème provisoire, suppression, réduction dépenses irrégulières,
écartement du compte administratif des dépenses sans service fait à l’intérêt privé,
ordonnancement dépenses autorisées et liquidées, réquisition à Receveur,
modification d’office du budget
La Tutelle Financière
Elle est exercée par les corps de contrôle du Ministère en charge des Finances :
- DGTCFM, DGB, DGI ;
- contrôle sur place et sur pièces des comptabilités ;
- contrôle des retenues à la source ;
- contrôle de l’exécution du budget.
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Le Conseil de Discipline Budgétaire et Financière du Contrôle Supérieur de l’Etat
Cette instance statue sur et sanctionne les irrégularités commises par les gestionnaires
des crédits.
- saisine par le PR, le MINATD, la MINFI, le juge des comptes ;
- sanction des fautes de gestion des ordonnateurs :
o engagement de dépenses sans qualité ou sans crédit disponible
o engagement dépenses sans pièces justificatives ;
o liquidation dépense sans justification des travaux, des prestations de Biens et
services
o modification irrégulière des crédits
o utilisation à des fins personnelles des agents et biens de la CTD
Le contrôle juridictionnel de la comptabilité des Receveurs des CTD est exercé par la
Chambre des Comptes.
La Chambre des Comptes
- juge des comptes des comptables publics patents ou de fait ;
- condamnation, amendes, injonctions ;
- arrêt des comptes pour quitus, débet ou avance
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THEME 3. ELABORATION PRESENTATION ET EXECUTION
DU BUDGET DES CTD
1 - Prévision de recettes
L’Ordonnateur prévoit les recettes propres à l’exercice et tient compte des restes à
recouvrer des exercices antérieurs. D’où la nécessité de faire des prévisions sincères et
réalistes.
a) Les restes à recouvrer des exercices antérieurs
En ce qui concerne ces derniers, seuls ceux qui sont jugés recouvrable sont pris en
compte dans le projet en cours. Les restes à recouvrer sont constitués:
- des sommes restant à recouvrer au profit de la commune au titre de l’exercice clos ;
- des emprunts sollicités non obtenus à la clôture de l’exercice mais susceptibles d’être
accordés en cours du nouvel exercice par l’organisme prêteur ;
- des recettes extraordinaires dont la perception bien que garantie aurait été différée
par suite de retard ou d’erreur dans les formalités ;
- des subventions dont les dossiers sont en cours d’étude ou dont le titre de perception
ou la décision seront parvenus à la commune après la clôture de l’exercice et avant
l’élaboration du compte administratif.
2- Prévision de dépenses
La prévision des dépenses doit respecter certains ratios à savoir :
- fixer les dépenses d’investissement à un taux minimum de 40% des dépenses totales
;
- plafonner les dépenses de fonctionnement à un taux de 60% des dépenses totales ;
- et limiter les dépenses de personnel à 35% des dépenses de fonctionnement.
L’Ordonnateur doit préparer une délibération à part portant plan de campagne qui
détaille tous les projets : coût, nature de l’investissement, lieu d’implantation, sources
de financement, impact attendu sur la vie des populations.
Il doit éviter tout double emploi avec les dépenses d’investissement prévues par le
budget de l’Etat dans la localité.
Il procède à l’ajustement des dépenses aux recettes prévues dans le souci du respect
de l’équilibre budgétaire. RECETTES (R) = DEPENSES (D)
Si, R< D il revoie les recettes sous évaluées à la hausse ou il rationne les dépenses
Si D < R il revoie les recettes sur évaluées ou il ajoute les dépenses.
Il arrête alors le projet de budget en équilibre.
Recettes de fonctionnement + Recettes d’investissement = Dépenses de fonctionnement
+ dépenses d’investissement.
L’ordonnateur dresse le tableau synoptique du budget dans le strict respect de l’auto
financement imposable aux communes. Ainsi, il doit prévoir un excédent brut de
fonctionnement de manière à ce que les recettes de fonctionnement couvrent au moins
20% des investissements bruts.
3 - Préparation du rapport économique et financier
Le chef de l’exécutif rédige en préambule au budget un rapport économique et
financier faisant ressortir entre autres points :
- l’environnement économique national
- les grandes articulations du projet de budget
- les justifications des variations des rubriques par rapport à l’année précédente.
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4 - Préparation des autorisations spéciales de recettes et de dépenses
Par infléchissement au principe de l’unité budgétaire, certaines recettes et dépenses non
prévues au budget peuvent en cours d’exercice venir s’ajouter soit à cause de leur caractère
accidentel ou extraordinaire soit du fait de l’environnement économique favorable entraînant
des recouvrements plus importants ou encore des dépenses transférées par l’Etat.
Par ailleurs, le résultat de l’exercice précédent doit faire l’objet d’une autorisation
spéciale de recettes et de dépenses à soumettre au conseil municipal lors de l’adoption
du compte administratif dudit exercice
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(Recettes et Dépenses) en mettant un accent sur le rôle de chacun des acteurs sus-
évoqués.
1- Exécution des recettes
L’exécution des recettes portées au budget communal comporte trois phases :
l’assiette, la liquidation et le recouvrement. Si l’assiette et la liquidation sont du ressort
de l’Ordonnateur, le recouvrement des recettes émises est du ressort du receveur
municipal. Toutefois, il faut noter qu’une parfaite collaboration doit exister à ce niveau
pour une collecte efficace des recettes de la collectivité.
A) Rôle de l’Ordonnateur
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NB : la comptabilité des engagements permet d’apprécier la capacité résiduelle d’endettement
de la commune et d’apporter en temps opportun, les corrections nécessaires sur la prévision de
trésorerie.
2) La liquidation
Procédures
- Liquidation d’office en ce qui concerne les dépenses de personnel
- Liquidation à la demande du créancier sur présentation de pièces justificatives
Étapes nécessaires
Vérification :
- de l’existence des droits du créancier ;
- du montant de la dette ;
- des conditions d’exigibilité de la dette ;
- de l ‘absence d’extinction de la dette par un paiement antérieur ;
- la non prescription ou la déchéance quadriennale s’assurer ;
- de la certification de la fourniture des prestations
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La comptabilité administrative des dépenses est retracée dans le registre spécial
d’engagement, de liquidation et d’ordonnancement à feuillets mobiles. Ce support
unique reprend les différentes opérations relatives à la dépense chez l’Ordonnateur.
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Toute la comptabilité administrative permet à l’Ordonnateur de confectionner un
compte administratif en fin de gestion tandis que le receveur procède à la reddition du
compte de gestion en fin d’exercice.
D) Rôle du comptable – matières
Le chef de l’exécutif est l’ordonnateur-matières de la collectivité territoriale. Il désigne
un comptable-matières parmi les agents publics ayant les compétences requises. Celui-
ci est responsable de la régularité des écritures de prise en charge. Il assure la garde et
la conservation du mobilier et du matériel de la CTD. A ce titre, il est chargé de deux
types d’opérations : les opérations à charge et les opérations à décharge.
Il convient ici d’insister sur le contrôle exercé par le Trésorier payeur Général sur les
Receveurs Municipaux de sa circonscription financière. Ce contrôle trouve son
fondement dans son rôle de comptable Supérieur et chef de la circonscription
financière. Par ailleurs, il intervient dans la mise en état d’examen des comptes de
gestions produits par les autres Comptables de la CF fussent-ils comptables
principaux.
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THEME 4 : LE PLAN COMPTABLE SECTORIEL DES COLLECTIVITES
TERRITORIALES DECENTRALISEES
L’étude de ce plan comptable nous permet de faire connaissance avec les tableaux des
comptes utilisés par les receveurs des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD).
Elle porte sur :
Le cadre comptable général divisé en comptes principaux de la classe 1 à la classe
9 énumérés dans l’ordre croissant de leurs numéros ;
le reclassement de ces comptes en comptes d’emplois et en comptes de ressources
Ce texte introduit par ailleurs les comptes sur la fiscalité transférée, la fiscalité
nouvelle. En ce qui concerne les comptes spéciaux, la distinction est désormais faite
entre les comptes d’affectation spéciale (902) et les comptes analytiques ou de projets
d’investissement (906)
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LE CADRE COMPTABLE GENERAL
La nomenclature comptable des CTD comprend neuf (9) classes de comptes qui se
présentent dans l’ordre croissant ainsi qu’il suit :
1er groupe : Comptes de bilan (classes 1 à 5)
Classe 1- Comptes des ressources à long et moyen termes
Ces comptes principaux dont les numéros correspondent à ceux des chapitres
budgétaires des dépenses d’investissement se présentent comme suit :
- le compte n°20 « Dépenses payables par annuités et immobilisations incorporelles » ;
- le compte n°21 « Terrains » ;
- le compte n°22 « Autres immobilisations corporelles » ;
- le compte n°23 « Autres immobilisations corporelles en cours »
- le compte n°24 « Avances et acomptes sur commandes d’immobilisations en cours » ;
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- le compte n°25 « Prêts et autres créances à long et moyen terme » ;
- le compte n°26 « Participations et affectations »
- le compte n°28 « Amortissements, correction d’actif de sens négatif ».
Ils comprennent :
* Le compte principal n°31 « Stocks matières et fournitures »
- Compte particulier n°310100 « Fournitures de bureau » ;
- Compte particulier n°310105 « Carburant et lubrifiant » ;
- Compte particulier n°310110 « Matières et fournitures pour consommations entretien
divers en régie ».
- Compte particulier n°310100 « Autres matières et fournitures destinés au fonctionnement
de la CTD (pièces de rechange, matériel et outillage etc… »
* Le compte principal n°36 « Relations avec les services non personnalisés (régisseurs
d’avances) »
- Compte particulier n°360100 « Relation avec les régisseurs d’avances ».
Ils comprennent :
* Le compte principal n°41 « Débiteurs ordinaires »
- Compte particulier n°410100 « Débiteurs ordinaires » ;
- Compte particulier n°412100xxx « Débiteurs ordinaires, créances douteuses » ;
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Les comptes de régularisation à soldes débiteurs (classe 4)
* Compte principal n°48 « Comptes de régularisation débiteurs »
- Compte particulier n°481100xxx « Dépenses diverses à régulariser » ;
- Compte particulier n°481200xxx « Déficits des comptes de disponibilité à régulariser » ;
Ils comprennent :
* Le compte principal n°51 « Avances et prêts à court terme »
- Compte particulier n°511100 « Avances à court terme consenties à d’autres CTD » ;
- Compte particulier n°511200 « Avances à court terme consenties à d’autres unités
administratives » ;
- Compte particulier n°511300 « Avances à court terme consenties à d’autres organismes » ;
- Compte particulier n°511400 « Avances à court terme consenties à d’autres tiers » ;
- Compte particulier n°512100 « Prêts à court terme consentis à d’autres CTD » ;
- Compte particulier n°512200 « Prêts à court terme consentis à d’autres unités
administratives » ;
- Compte particulier n°512300 « Prêts à court terme consentis à d’autres organismes » ;
- Compte particulier n°512400 « Prêts à court terme consentis à d’autres tiers » ;
NB : xxx = les trois premiers chiffres du numéro de compte de disponibilité qui décaisse
les fonds.
b) Les comptes de passif du bilan ou comptes des ressources permanentes et à court
terme comprennent :
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- Les comptes des ressources à long et à moyen termes (classe 1) ;
- Les comptes des ressources à court terme (classe 4 et 5) ;
- Les comptes réservés d’opérations spécifiques à soldes créditeurs (classe 3) ;
- Les comptes de tiers à soldes créditeurs (classe 5).
Les restes à recouvrer qui subsistent en fin d’exercice au compte principal n°380200
sont transférés au compte n°380100 pour recouvrement.
. Compte particulier n°381100 « Dépenses liquidées à mandater ».
* Les comptes de tiers à soldes créditeurs de la classe 4
. Le compte principal n°40 « Créanciers ordinaires »
- Compte particulier n°400200 NN « Bons de caisse prescrits » ;
- Compte particulier n°400300 NN « Bons de caisse adirés ou perdus » ;
- Compte particulier n°401100 NN « Règlement par virements sur le Trésor » ;
- Compte particulier n°402100 NN « Règlement par virements bancaires » ;
- Compte particulier n°403100 NN « Règlement par virements CCP ».
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- Compte particulier n°404200 NN « Virements non effectués par la banque » ;
- Compte particulier n°404300 NN « Virements non effectués par le CCP ».
(Fonctionnaires en détachement).
. Le compte principal n°43 « Etat, contributions à payer à la charge de
L’employeur ou par répercussion sur les tiers 432 »
- Compte particulier n°432100 « Contribution aux pensions de retraite des fonctionnaires en
détachement » ;
- Compte particulier n°432200 « Retenues pour TVA, IR » ;
- Compte particulier n°432300 « Taxe proportionnelle sur les revenus des capitaux mobiliers
(TPRCM) » ;
- Compte particulier n°432400 « Contribution au Crédit Foncier » ;
- Compte particulier n°432600 « Contribution patronale à la CNPS pour les salariés (charge
employeur) ».
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* Les comptes de régularisation créditeurs (de la classe 4)
. Le compte principal n°48 « Comptes de régularisation créditeurs »
- Compte particulier n°480100 « Recettes dont l’affectation est connue en attente d’un titre
de régularisation » ;
- Compte particulier n°480200 « Recettes diverses à régulariser ».
Le compte n°71 « Produits des recettes fiscales, centimes additionnels, taxes diverses » ;
- Le compte n°72 « Produits de l’exploitation du domaine et des services » ;
- Le compte n°73 « Ristournes et redevances consenties par l’Etat » ;
- Le compte n°74 « Produits financiers » ;
- Le compte n°75 « Subventions de fonctionnement reçues » ;
- Le compte n°76 « Transferts reçus » ;
- Le compte n°77 « Autres produits et profits divers » ;
- Le compte n°78 « Reprises sur amortissements » ;
- Le compte n°79 « Productions d’immobilisations par la CTD pour elle-même (auto-
équipement) ».
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NB : Tous les comptes du n°71 à 79 sont soldés à la clôture de l’exercice pour
détermination des soldes caractéristiques de gestion contrairement à ceux des recettes
d’investissement.
3. Les comptes de détermination de résultat ou des soldes caractéristiques de gestion
(classe 8)
Ils permettent de déterminer le résultat de gestion en quatre étapes successives.
PRESENTATION
- Le compte n°82 « Détermination du résultat brut de fonctionnement » (RBF) ;
- Le compte n°83 « Détermination du résultat net de fonctionnement » (RNF) ;
- Le compte n°84 « Détermination du résultat sur cession d’éléments d’actif immobilisés »
(RCEAI) ;
- Le compte n°870 « Détermination du résultat net patrimonial à affecter » (RNPA)
CALCUL DE RESULTAT
- Le compte n°82 (RBF) est débité par le crédit des comptes n°61 à 67 et crédité par le
débit des comptes n°71 à 77 ;
- Le compte n°83 (RNF) est débité par le crédit du compte n°68 et crédité par le débit
du compte n°82 (pour solde) et crédité également par le débit des comptes n°78 et 79
(pour solde) ;
- Le compte n°870 (RNPA) est crédité du solde créditeur du compte 84 plus-value de
cession (pour solde) du solde créditeur du compte 83 (pour solde) et débité du solde
débiteur du c/84 moins-value de cession (pour solde).
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THEME 5 : LA TENUE DE LA COMPTABILITE DANS UNE RECETTE
MUNICIPALE.
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Le duplicata de la quittance de versement qui comporte le nom de la partie versante,
la nature de la recette et l'imputation comptable (débit et crédit) est à la fois une pièce
justificative de recette et une fiche d'imputation comptable ou d'écriture et permet
ainsi de reporter directement l'écriture au journal et au grand-livre par séquences
chronologiques (caisse, banque, trésor, CCP)
Le quittancier doit par conséquent être spécialisé par mode de règlement (caisse,
banque, trésor, CCP). Le montant total arrêté en chiffres et en lettres est à comptabiliser
à la fin de la journée comptable au journal et au grand-livre.
3) La fiche d'imputation comptable ou d'écriture (Annexe)
C'est un document comptable obligatoire qui permet comme la quittance de versement
pour les recettes, la tenue de la comptabilité en partie double pour les dépenses sur les
comptes de disponibilité et les opérations d'ordre.
Les duplicata des quittances et les fiches d'écritures ainsi classés sont ensuite
numérotés d'une façon continue et sans interruption de la Caisse jusqu'aux opérations
d'ordre. Les numéros attribués sont simultanément reportés sur les pièces justificatives
des recettes et des dépenses correspondantes.
A l'issue de cette numérotation, les duplicata, des quittances de versement et les fiches
d'écriture, sont enregistrés respectivement au journal et au grand-livre dans l'ordre de
leurs numéros.
Le premier numéro d'ordre à attribuer au classement des duplicata des quittances et
des fiches d’écritures à la fin d'une journée comptable est égal au dernier numéro de
la journée comptable précédente + 1.
A l’issue de cette numérotation, les duplicata des quittances et les fiches d'écritures
peuvent obéir à la comptabilité manuelle ou informatisée pour la production du
journal, du grand livre, de la balance, des états de synthèse et autres documents
nécessaires pour la gestion de la Recette municipale.
5°) Le journal
Tous les mouvements affectant l'exécution des opérations budgétaires, des opérations
de trésorerie et celle des comptes spéciaux ou hors budget de la Recette municipale
sont obligatoirement retracés au jour le jour et par mode de règlement (caisse, banque,
trésor, CCP et opérations d'ordre) au moyen des duplicata des quittances de versement
et des fiches d'écritures classés et numérotés dans l'ordre ci-dessus indiqué. Les
écritures au journal obéissent à une numérotation continue et ininterrompue jusqu'à
la fin de l’année.
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A cet effet, le total du journal (débit et crédit) doit correspondre au total des duplicata
des quittances de versement et celui des fiches d'écritures (débit et crédit) à la fin de
chaque journée comptable.
6) Le grand-livre
C'est un document comptable obligatoire qui regroupe, par ordre croissant de leurs
numéros et dans l'ordre du plan comptable sectoriel communal, tous les comptes de la
Recette municipale.
Il est servi, soit par report des écritures des duplicata des quittances de versement et
celui des fiches d'écritures (Caisse, Banque, Trésor, CCP et opérations d'ordre) dans
l'ordre de la numérotation complétés par les références des écritures portées au
journal, soit seulement par le report des écritures du journal classées dans le même
ordre et au jour le jour.
En comptabilité manuelle, il est tenu sur feuillets reliés ou mobiles ; dans ce dernier
cas, les feuillets dûment numérotés sont classés dans l'ordre croissant de leurs
numéros dans un chrono approprié.
A la fin de la journée comptable, il doit y avoir une égalité parfaite entre les totaux
(débit et crédit) des écritures du journal et les totaux (débit et crédit) de celles du grand
livre en ce qui concerne les mouvements de la période.
A tout moment, les totaux des duplicata des quittances de versement (débit et crédit)
et ceux des fiches d'écritures (débit et crédit), du journal, du grand livre et de la balance
générale des comptes (débit et crédit) doivent être égaux notamment en ce concerne
les mouvements de la période.
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SOUS-THEME 2 : COMPTABILISATION DES OPERATIONS DE RECETTES
Les collectivités territoriales Décentralisées génèrent à travers des impôts et taxes, ainsi
que des subventions octroyées par l’Etat ou d’autres organismes les ressources
nécessaires à leur développement. Les dites ressources, payées soit spontanément soit
après émission d’un titre exécutoire, font l’objet d’une comptabilisation par le
Receveur Municipal pour garantir la présentation, suivi et contrôles de celles-ci. Les
recettes des CTD, décrites suivant leur nature comprennent les recettes de
fonctionnement et d’investissement. Dans le souci d’accroitre ces recettes, les CTD se
sont vues transférer certains impôts et taxes ainsi que l’attribution des nouvelles taxes
par la loi portant fiscalité locale de 2009.
Il s’agit ici des cas où il n’y a pas prise en charge préalable des titres de recette
et les fonds sont directement encaisses dans le quittancier. Les comptes principaux
des recettes budgétaires qui vont de 71 à 77 sont crédités par le débit d’un compte
financier, 56 et 57 au moment du recouvrement au comptant.
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Classe 5 Classe 71 à 77
D C D C
X X
410 380
D C D C
X X
Encaissement
56/57
410
D C
D C
X
X
380 Classe 71 à 77
D C D C
X X
32
immobilisées », classe 4 « comptes de tiers et de régularisation » ou de la classe 5
« comptes financier ».
2, 4,5 10/14/15
D C D C
X X
a) Pour les impôts et taxes assis et émis par les services fiscaux de l’Etat
Les impôts communaux, la taxe de développement local(TDL) et les CAC sont
liquides par les services fiscaux de l’Etat sur les bulletins émissions ou des avis de mise
en recouvrement (article 125 de la loi sur la fiscalité locale).
711 100
560100 / 561100
D C
D C
X
X
33
ii- Encaissement par le Receveur municipal compètent
- Prise en charge au du BE
380 200
410 100
D C
D C
X
X
- Encaissement
570 410
D C D C
X X
-
déversement au budget de la commune.
b) Pour les impôts et taxes assis et émis par les services d’assiette des CTD
Article 127-3 de la loi sur la fiscalité locale prescrit pour cette catégorie de recettes
le paiement auprès du Receveur municipal compètent. Les écritures à passer sont
celles décrites plus haut selon que ça soit un versement spontané ou un versement
différé.
C- Les opérations de trésorerie à l'initiative du Receveur municipal génératrices
des opérations budgétaires de recettes.
Tous les titres (bon de caisse, bon de virement, mandats de paiement) frappes par
la prescription sont budgétisées en passant les écritures ci-après :
34
40 77
D C D C
X X
Les intérêts produits par le compte de dépôts sont au préalable impute dans un compte
de recettes à régulariser en attendant l’ordre de recette de l’ordonnateur pour
l’imputer au budget de la commune. Les écritures ci âpres sont passées :
56 480
D C D C
X X
480 7
D C D C
X X
35
Comptabilisation des opérations des régies de recettes
Sur le plan pratique, l'envoi pour recouvrement aux régisseurs des recettes des titres
de recettes ou des valeurs inactives préalablement pris en charge au niveau du
Receveur municipal obéit aux écritures suivantes :
- prise en charge du titre de recettes
410 380
D C D C
X X
-Lors de envoi
410XXX
361 XXX D C
D C
X X
560/561/562 361XXX
D C D C
X X
• Débit au compte 560 xxx 561 xxx ou 562 xxx "Compte dépôt à vue Trésor,
banque ou CCP" ou au compte 570 xxx "Numéraires chez le Receveur municipal"
• Crédit au compte 361 xxx "Régisseurs des recettes- titres ou valeurs inactives à
recouvrer"
36
-Déversement au budget de la commune au niveau du Receveur Municipal
par Périodicité fixée à l'avance.
380 7/1/2
D C D C
X X
580 561
D C D C
X X
570 580
D C D C
3- De
X X
l'admission en
non-valeur des
créances irrécouvrables
37
A la demande du Receveur Municipal, l'ordonnateur municipal peut, après
délibération du Conseil municipal approuvée par la tutelle, procéder à l'admission en
non-valeur des créances jugées irrécouvrables.
Le montant de ces remises vient en annulation des prises en charge correspondantes.
Mais cette annulation n'éteint pas la dette du redevable qui reste exigible si celui-ci
revient à meilleure fortune.
L’écriture à passer est la suivante :
380 410
D C D C
X x
2) Fonctionnement
-A la réception des fonds.
56/57/4 902
D C D C
X x
38
Prise en charge
902 40
D C D C
X x
Règlement
40 56/57
D C D C
X x
Etant donné que les immobilisations acquises par les ressources du compte
d'affectation spéciale demeurent la propriété de la commune, leur intégration dans le
patrimoine de celle-ci se fait par une écriture d'ordre aux comptes ci-dessous :
Classe 2 100150
D C D C
X X
• Débit : classe 2 concernés par réflexion des opérations portées initialement au débit
du compte n° 902 xxx "Compte d'affectation spéciale"
39
SOUS-THEME 3 : LES PROCEDURES DE COMPTABILISATION DES DEPENSES
DES COLLECTIVITES TERRITORIALES DECENTRALISEES.
La loi distingue à cet effet en ses articles 27 à 30, trois types de dépenses :
Les dépenses obligatoires (art. 27 et 28)
Ce sont celles qui sont imposées par la loi ; elles sont nécessaires au fonctionnement
optimal de la collectivité territoriale en raison de l'intérêt particulier qu'elles
présentent. A ce titre, elles doivent impérativement figurer au budget. La
nomenclature des dépenses obligatoires comprend (art.28) :
- les traitements et salaires ;
- les indemnités et autres avantages prévus par les textes en vigueur ;
- les cotisations sociales ;
- Les impôts et taxes à reverser ;
- les charges incompressibles liées au fonctionnement des services ;
- les dettes exigibles ;
40
- les contributions aux organismes d'appui aux collectivités territoriales prévues par la
réglementation ;
- les dépenses résultant de l'exécution des décisions de justice passées en force de chose
jugée ;
- les contributions aux regroupements ou associations dont la collectivité territoriale
est membre ;
- les dépenses nécessaires à la réalisation des programmes d'investissement et des
projets adoptés par l'organe délibérant ;
- les dépenses relatives aux fonds de contrepartie ;
- les dépenses de transfert.
A ces dépenses, il faut ajouter pour les communautés urbaines, la dotation générale de
fonctionnement allouée aux communes d’arrondissement.
Les dépenses facultatives (art. 29)
Les dépenses facultatives sont celles qui ne figurent pas parmi les dépenses
obligatoires prévues à l'article 28 ci-dessus. Elles peuvent être momentanément
suspendues lorsque les moyens financiers de la collectivité territoriale s'avèrent
insuffisants.
Les dépenses interdites (art. 30)
- Les dépenses interdites qui sont formellement prohibées par les lois et règlements en
vigueur. La loi va un peu plus loin en listant quelques types de dépenses rentrant dans
ce registre à savoir :
- les prêts consentis par une collectivité territoriale à une personne privée ;
- les subventions aux associations non déclarées et autres structures non agréées ;
- les subventions aux associations et aux congrégations religieuses ;
- les subventions aux partis politiques.
41
autres indemnités connexes). Elles peuvent être réglées en numéraire - par bon de
caisse (400 100), par ordre virement sur le Trésor public (401 100), une institution
bancaire (402 100) ou via la CAMPOST (403 100). Elles font l’objet d’une prise en
charge préalable avant paiement :
400 -
620… 401/402/403 42 43
X X X X
La prise en charge est globale et ce, quel que soit le mode de règlement. La taxe et
les diverses retenues sont également prises en charge en même temps que le net à
percevoir.
X X
42
En numéraires
400 100 570 100
X X
Quant aux taxes, leur règlement sera effectué au profit du Trésor public soit en
espèces ou par émission d’un chèque certifié.
X X X
Comme les dépenses de personnel, elles font l’objet de prise en charge avant
paiement. La prise en charge se faisant toutes taxes comprises au profit des tiers.
400 100/401100
Cl. 2/6
/402100/403100
X X
43
400 100/401100 570100 /560100
/402100/403100 /561100/562100
X X
X X
44
Cl 1/2/6 360XXX
X X
56/57/47 360XXX
X X
- nivellement de la caisse
580… 57
X X
45
56 580…
X X
- Approvisionnement de la caisse
580… 56…
X X
56 580
X X
Il s’agit des gains et pertes de change et des frais de tenue de compte portés
directement par la banque au débit du compte de la Recette municipale. Dans la
mesure où elles ne peuvent faire l’objet préalable, leur traitement obéît au régime des
dépenses à régulariser dont la comptabilisation se déroule en deux temps comme suit :
481100 56…
X X
46
* Régularisation après émission d’un mandat
640… 481100
X X
it : Frais financiers)
Il peut arriver qu’à la clôture d’un exercice budgétaire, que tous les éléments
constitutifs de l’engagement de la dépense au profit d’un tiers n’aient pas été
constitués alors même que les prestations en cause ont été effectivement réalisées ou
consommées par la municipalité. D’où la nécessité d'intégrer en comptabilité en fin
d'exercice, au niveau du Receveur Municipal, sur la demande spéciale de
l'Ordonnateur, d'une part, les biens et les services acquis et, d'autre part, les droits des
créanciers dans les conditions suivantes :
X X
47
381XXX 40
X X
X X
902 xxx 40
X X
40 56/57
X X
48
(Débit : Compte de créanciers ordinaires) (Crédit : Compte de disponibilité)
Cl 2 100150
X X
49
THEME 6 : LES ETATS DE SYNTHESE
50
susceptible d’être exploités par divers agents (III) qui pourront éventuellement les
sanctionner (IV).
51
Le Receveur municipal.
Le receveur municipal intervient en aval de la chaîne d’exécution du budget. Il tient
une comptabilité générale. Formé aux techniques de gestion budgétaires comptables,
il joue aussi le rôle de contrôleur financier en attendant l’évolution de la
règlementation. L’on s’accorde à penser que la cohérence et la pertinence du contenu
des documents de synthèse sont fonction de sa capacité à maitriser les opérations
effectuées par la collectivité.
Les CTD sont tenues de produire une variété de documents de synthèse. Certains de
ces documents doivent être produits assez régulièrement (quotidiennement) d’autres
par contre sont prévus pour être produits en fin d’exercice.
1. Les états de synthèse périodiques ou régulière
Les documents de synthèse à production période sont ceux qui à intervalle de temps
régulier sont produits par la collectivité. Ils sont tous produits par le Receveur
Municipal. Il s’agit de :
- La Situation de trésorerie
En tant que chef d’exécutif communal, le maire doit être informé de tous les flux
d’entrée et de sortie de fonds qui ont affecté la trésorerie au courant de la journée. Il
doit avoir une idée sur le solde des comptes de disponibilité en fin de journée. Ceci
participe d’une gestion efficace et d’un bon pilotage de la trésorerie. C’est en ce sens
que l’article 78 du Régime financier des CTD fait obligation au Receveur Municipal
d’adresser à la fin de chaque journée l’état de sa trésorerie à l’ordonnateur.
- L’état de concordance bancaire
Encore aujourd’hui détenteur des comptes banque, le Receveur municipal doit suivre
toutes les opérations effectuées par banque au travers d’un état de concordance
bancaire. L’état de concordance bancaire ou l’état de rapprochement bancaire, permet
de justifier ou de réconcilier les éventuels écarts entre le solde du compte bancaire en
écriture et celui tel qu’il apparaît sur le relevé bancaire. L’état de concordance bancaire
doit être produit par le Receveur municipal à la fin de chaque mois.
- Le procès-verbal mensuel du contrôle caisse
A la fin de chaque journée, le comptable doit faire le point des opérations ayant affecté
sont compte caisse. A la fin de chaque mois, il doit confectionner un PV. Il est
important de relever que le solde en écriture doit être cohérent avec les disponibilités
réelles. A la clôture, ce PV doit être conjointement signé avec l’autorité de tutelle tel
que recommande la Chambre des comptes.
- Balance mensuelle des comptes des CTD
- Du Compte de gestion
D’après les dispositions de l’article 2 alinéa 1 de la loi N° 2003/005 du 21 avril 2005
fixant les attributions, l'organisation et le fonctionnement de la Chambre des comptes
de la Cour suprême, la Chambre des Comptes contrôle et juge les comptes ou les
documents en tenant lieu des comptables publics patents ou de fait de l'Etat et de ses
Etablissements publics des Collectivités territoriales décentralisées et de leurs
établissements publics.
Le régime financier des collectivités territoriales décentralisées va dans le même sens
en précisant que les comptables des collectivités territoriales rendent comptes
annuellement des opérations rattachées à leur gestion conformément aux lois et
règlements en vigueur. Au regard de ce qui précède, le compte de gestion peut être
appréhendé comme l’ensemble des documents qui permettent au Receveur municipal
de rendre compte des opérations qu’il a exécutées au titre d’un exercice budgétaire et
comptable donné. Sa production est donc obligatoire. Il est le reflet de l’exécution du
budget, de l’organisation matérielle et de la tenue de la comptabilité chez le Receveur
municipal.
Ce compte de gestion est subdivisé en 03 parties
- les pièces générales qui fournissent des informations d’ordre général sur le compte
transmis au Juge des Comptes pour examen de jugement
53
- le compte de gestion sur chiffres. Le compte de gestion sur chiffres retrace sous la
forme des résultats, les opérations budgétaires d’un exercice donné. La balance des
comptes est le document principal à ce niveau
- les comptes de gestion sur pièces. Il est constitué des pièces justificatives de recettes
et dépenses des opérations décrites dans le compte de gestion sur chiffres.
Les Receveurs municipaux ont l’obligation de produire le compte de gestion trois mois
après la clôture de l’exercice. La Chambre de compte recommande que ces délais soient
rigoureusement respectés.
b) Les documents de synthèse de portée spécifique
Il s’agit de documents contenant des informations sur des aspects bien précis de la
gestion financière de la CTD. Généralement, il est fait usage de documents de synthèse
de portée générale comme la balance des comptes, lors de la confection des documents
de synthèse de portée spécifique. Les documents de synthèse de portée spécifiques
peuvent également être appelés états financiers car ils sont produits dans le strict
respect des règles régissant la comptabilité privée prévue par l’OHADA.
- Bilan
- Le compte de résultat
54
- La déclaration statistique
Il s’agit du regroupement d’un ensemble d’états de synthèse de comptabilité générale
(bilan, compte de résultat et TAFIRE pour ce qui est communautés urbaines)
confectionnés par le Receveur municipal et adressés à l’institut nationale de la
statistique (intégration de la comptabilité des collectivités territoriales décentralisées
dans la comptabilité nationale) et à la Direction Générale du Budget (consolidation des
flux d’exécution budgétaires des communes pour évaluer l’impact de la fiscalité et de
la parafiscalité sur les dépenses des budgets des communes et de proposer des
mesures tendant à l’amélioration desdites contributions ainsi que celles des ressources
des budgets de ces collectivités territoriales décentralisées dans son rôle de tutelle
financière.
55