Contrôle Budgétaire
Niveau : Master 2
CHAPITRE 11
C’est à cette seconde conception du tableau de bord que nous ferons référence dans la
suite du chapitre. En tant qu’outils de contrôle de gestion, ces tableaux de bord peuvent venir
en complément du contrôle budgétaire, voire se substituer à lui dans de petites organisations.
1. Définition
D’obtenir les informations dans un délai très court, afin que l’entreprise puisse
prendre suffisamment vite les mesures correctives nécessaires : on parle de pilotage
en temps réel ;
Effectifs
POINTS CLÉS de la Retenir les points clés qui Productivité
devront traduire les objectifs Fonctionnement du matériel
gestion Qualité de la production
Les champs d’analyse des indicateurs sont multiples puisque tous les domaines
peuvent être mesurés en fonction des besoins des utilisateurs par des paramètres qui portent
sur toutes les variables d’action : rendement, temps, qualité, flux, productivité, taux de marge,
stock, sécurité, service, complexité, etc…
b. Typologie d’indicateurs
Plusieurs critères peuvent être utilisés pour classer les indicateurs :
- Indicateurs de résultat ou de progression : information sur le résultat d’une
action finie ou sur une action en cours ;
- Indicateur financier ou non financier ;
- Indicateur global ou ponctuel : un indicateur peut être synthétique, calculé à
partir de plusieurs informations pour donner une image à plusieurs dimensions ou
au contraire très ciblé sur un seul paramètre très précis ;
- Indicateur de reporting ou de pilotage : un indicateur peut-être demandé par un
niveau hiérarchique en vue de contrôler des engagements(reporting), mais il aussi
aider le responsable à orienter son action.
2. Conception générale
La maquette d’un tableau de bord type fait apparaitre quatre zones :
Tableau de bord du centre
Résultats Objectifs Écarts
Rubrique 1
Indicateur A
Indicateur B
Rubrique 2
Les instruments les plus fréquents sont les écarts, les ratios.
a) Les écarts
Le contrôle budgétaire permet le calcul d’un certain nombre d’écarts. Il s’agit alors de
choisir celui ou ceux qui représente(ent) un intérêt pour le destinataire du tableau. Par
exemple, un directeur commercial ne sera pas intéressé par un écart de rendement d’un
atelier alors qu’il désire des informations sur des écarts sur les ventes (notamment par
famille de produits).
b) Les ratios
Exemple : 100
Finances
Pour que nous réussissions sur le
plan financier, comment nos
intervenants devraient-ils nous
percevoir ?
Objectifs
Mesures
Buts
Initiatives
Apprentissage et croissance
Pour concrétiser notre vision,
comment maintenir notre capacité
d’apporter des changements et des
améliorations ?
Objectifs
Mesures
Buts
Initiatives
D’après le modèle ci-dessus les indicateurs de performance que pourrait avoir une
entreprise tournent autour de quatre axes à savoir : les résultats financiers, les processus
internes, l’apprentissage organisationnel et les clients. Pour Averson P. (1998) et bien
d’autres auteurs (Kaplan et Norton, 1996a, 1996b ; Kaplan et Anderson, 2007), Il ne
spécifie pas les indicateurs que l’on doit absolument retrouver dans chaque axe pour la simple
raison que chaque entreprise a ses objectifs, ses stratégies, des caractéristiques qui lui sont
propres ainsi qu’un environnement à cet effet les indicateurs seront dont variables d’une
entreprise à une autre. Mais il existe une catégorisation d’indicateurs selon les axes du TBP.
La société Nyeso Picsou (SNP) traite une matière première, la mélasse de betterave. Celle-ci
fermente dans de grandes cuves ; il en sort alors du moût, produit intermédiaire, qui doit être
purifié dans une station de purification. On récupère la « lysine » et des affluents. Les
affluents donnent naissance au sous-produit, le « sirional ».
Les techniques de gestion mises en œuvre procèdent de la direction participative par objectifs.
Aussi, la comptabilité analytique s’attache-t-elle particulièrement à l’analyse des causes des
écarts significatifs entre les réalisations et les objectifs assignés à chaque centre de
responsabilité, dans un document appelé le « tableau de bord ». Ce document permet
d’envisager des actions correctives en retour. L’objectif de mise en jeu de responsabilité
conduit l’entreprise à n’incorporer dans les coûts de production, que les éléments pour
lesquels le contrôle de la consommation peut être attribué à un responsable.
Le tableau de bord regroupe l’ensemble des charges et des produits préétablis conformément
aux objectifs de production fixés et des charges et produits préétablis et constatés relatifs à la
production réelle. Les coûts unitaires préétablis appelés « unité de compte industriel » (UCI)
sont le résultat d’études techniques et aussi de négociations. Chaque centre de production
(auxiliaire et principal) devient centre de responsabilité. Il lui est affecté les charges directes
et indirectes le concernant.
La SNP calcule un écart sur prix des achats des matières premières dès l’entrée en stock des
matières.
Une gestion par exception conduit à n’analyse que les écarts sur les éléments de coûts de
production supérieurs à 10 % du coût préétabli.
Travail demandé :
1. Présenter le tableau de bord du centre « Fermentation et Contrôle biologique ».
2. Calculer les écarts des composantes du coût du centre « Fermentation et Contrôle
biologique ».
3. Analyser les écarts significatifs.
4. Dire comment l’on peut justifier la prise en compte par le consommateur d’un
montant forfaitaire de charges de « Gestion des matériels » (service entretien
notamment) et non des consommations réelles. Dire qui serait responsable d’un
éventuel écart de consommation.
5. Expliquer l’intérêt des UCI. Pourquoi les prestations réelles sont-elles valorisées
à l’aide de l’UCI ?