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l’Urbanisme (EAMAU)
Thème :
Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones
urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de Ouagadougou
Mars 2017
Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
Ouagadougou
EPIGRAPHE
DÉDICACES
« Que ce travail soit un acte de foi au tout Puissant »
Je dédie ce travail
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
EPIGRAPHE.............................................................................................................................. I
DÉDICACES ............................................................................................................................ II
SOMMAIRE ............................................................................................................................IV
SIGLES ET ACRONYMES
RÉSUME DE L’ÉTUDE
Les villes stimulent l’émergence économique des pays lorsqu’elles sont bien planifiées
et maîtrisées. Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso enregistre le taux de croissance
urbaine le plus élevé en Afrique subsaharienne. Cette croissance rapide encourage la crise de
logement que subit déjà la capitale. La ville phagocyte les périphéries à un rythme effréné, fait
disparaitre les zones agropastorales et laissent place à l’émergence de bidonvilles (sur des zones
inconstructibles, sur des réserves publiques etc.), d’habitat précaire coupés du centre urbain.
La cohésion urbaine et la planification de la ville sont ainsi mises en péril. Le modèle classique
de la maison individuelle en matériaux dits « normés » n’arrive pas à résorber les besoins en
logements décents des populations. Financièrement accessible qu’à 20% de la population, ces
logements souffrent aussi d’une insuffisance numérique. La crise du logement, au centre de
cette anarchie foncière s’accentue et doit trouver une approche de solution pour permettre au
Burkina Faso de tirer profit de cette mutation démographique. Tous s’accordent qu’il faut
porter un nouveau regard sur la gestion des villes africaines pour en développer des modèles
propres à un contexte particulier. Cette étude tente de penser autrement sur la manière de loger
convenablement et rapidement les populations à un coût maitrisé par la densification du tissu
urbain. Il s’agit de s’approprier ce concept pour proposer un modèle de cité urbaine en
matériaux locaux sans sacrifier les critères de la maison individuelle tant apprécier. Plus
généralement ce travail se résume à proposer un modèle de logement urbain dans le contexte
particulier de la ville de Ouagadougou.
ABSTRACT
The cities stimulate the economic emergence of the countries when they are well
planned and controlled. Ouagadougou, the capital of Burkina Faso records the highest urban
growth rate in sub-Saharan Africa. This rapid growth encourages the crisis of housing which
already the capital undergoes. The city phagocyte the peripheries with a frantic rate, makes
disappear of agro-pastoral zones and leave room to the emergence of shantytowns (on non-
constructible zones, public reserves etc.) and of precarious habitat which are isolated from
urban center. Urban cohesion and the planning of the city are thus put in danger. The traditional
model of the “normalized” material house known as does not manage to reabsorb the
requirements in decent housings for the populations. Financially accessible to 20% of the
population have, these residences also suffer from a numerical insufficiency. The housing
shortage, in the center of this land anarchy is accentuated and had to find an approach of
solution to make it possible Burkina Faso to benefit from this demographic change. All agree
that it is necessary to carry a new glance on the management of the African cities to develop
suitable models for a particular context. This study tries to think differently on the manner of
placing suitably and quickly the populations at a controlled cost by the thickening of urban
fabric. It is a question of adapting this concept to propose a model of urban housing in local
materials without sacrificing the criteria of the individual house. More generally this work is
summarized to propose a model of urban housing in the particular context of the town of
Ouagadougou.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE
Les villes sont le carrefour de l’ensemble des activités humaines. Elles regroupent
l’essentiel des activités économiques, éducatives, politiques, culturelles etc., et sont ainsi le
moteur du développement d’un pays. Regroupant 56% (3 milliards d’urbains) de la population
mondiale aujourd’hui, en 2050 les villes abriteront 70% (6 milliards d’urbains) de la
population. Ainsi dans trente (30) ans trois (03) milliards d’habitants s’installeront dans les
agglomérations urbaines principalement dans les grandes villes. Dans un monde où près d’un
milliard de personnes sont mal logés ou sans-abri, loger et faire coexister six (06) milliards
d’urbains d’ici 2050 devient un défi majeur pour tous les états et encore plus pour le Continent
Africain qui enregistre la croissance urbaine la plus élevé de la planète.
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estimé à 31,5% aujourd'hui avec une prévision de 45% en 2030. Malgré un taux d’urbanisation
des plus faibles en Afrique, le Burkina Faso possède une croissance urbaine de 5,7% ; ce qui
en fait de lui le pays qui s’urbanise le plus rapidement en Afrique occidentale et le 4ème à
l’échelle mondiale. La capitale Ouagadougou s’est urbanisé de manière horizontale portant sa
superficie de 1 500 ha en 1950 à 200 000 ha en 2000 soit une croissance de 13 300% en 50 ans.
Sur la même période, la population a connu une croissance de 3 300%. Pour couvrir les besoins
en logements la ville s’est considérablement étalée. Les populations en quêtes de logement
envahissent la périphérie de la ville à une vitesse sans précédent créant ainsi une anarchie
foncière. Les zones inconstructibles sont occupées, ainsi que les réserves publiques, entravant
la bonne planification de la ville. Cette ambiance a eu pour corolaire le développement des
bidonvilles, de l’habitat précaire, de la criminalité et la disparition des zones agropastorales.
Près de 50% de la population vit dans des logements indécents et tend à augmenter face au
besoin annuel de 18 000 logements que connait la ville de Ouagadougou. Les conséquences se
multiplient notamment sur le plan du nombre des équipements à construire et de leur efficience,
mais aussi sur le plan du transport des populations. Ainsi déployer les services de bases tels
que l’eau, l’électricité, l’assainissement ou encore mobiliser les fonds pour les infrastructures
routières soulèvent d’autres problèmes.
Cependant la vie urbaine implique qualité d’usage, qualité paysagère, confort des
espaces et commodités publiques. La forte croissance urbaine encourage l’étalement urbain qui
semble être une entrave à la qualité de vie. L’offre actuel en logement est loin de satisfaire les
besoins des populations. Jusque-là la parcelle individuelle est la solution explorée mais à elle
seule elle montre ses limites. Le problème de logement corrélé à l’étalement urbain s’intensifie.
Comment alors trouver des logements décents pour tous ? Ouagadougou avec ses 560
habitants/km² est très peu dense comparés aux autres villes africaines (Caire 73 582 hab./km²,
Abidjan 2 074 hab./km², Accra 23 160 hab./km², Lomé 8 193 hab./km²). La densification
apparaît comme une solution à explorer pour résoudre la crise de logement et l’étalement urbain
de la ville de Ouagadougou. Le centre-ville se densifie timidement déjà avec certains
programmes tels que la Zones d’Activité Commerciale et Administratives (ZACA). La ville se
reconstruit déjà sur elle-même mais il est important de contrôler cette densification pour faire
de la ville un espace où il y a des opportunités pour tous. Pour stimuler sa croissance
économique, le Burkina Faso doit maitriser sa capitale. Cette maitrise passe nécessairement
par la maitrise de l’habitat. Cette préoccupation va au-delà du simple contrôle de l’état, elle
sera déterminante pour l’avenir de la majorité des Ouagalais.
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Ainsi en tant que futur acteur de la construction, il apparait opportun de s’interroger sur
la manière de loger rapidement et convenablement ce nombre grandissant d’urbains.
HYPOTHESES DE TRAVAIL
- Loger par expansion urbaine est coûteuse.
- La densification permet de loger économiquement et convenablement les populations
- L’utilisation de matériaux locaux permet de réduire les coûts de construction
OBJECTIFS DE L’ETUDE
Objectif général :
Objectifs spécifiques :
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INTERET DE L’ETUDE
Dans un contexte mondial ou l’urbanisation est un problème universel ; particulièrement dans
les grandes villes, loger les populations en zones urbaines est devenu un défi pour les pouvoirs
publics. L’urbanisation rapide des villes africaines semble échapper au contrôle des pouvoirs
publics. L’accroissement de bidonvilles et de l’habitat précaire laisse percevoir les villes
comme source de chaos. Cependant elles doivent en réalité être des moteurs positifs pour le
développement. Cette crise de logement contraint les villes à phagocyter les zones
agropastorales périurbaines, et laisse percevoir l’étalement urbain comme une entrave au
développement durable. Il est donc impératif de porter un nouveau regard sur le problème de
l’habitat. Doté d’une faible densité urbaine, la densification apparaît comme une alternative
pour la ville de Ouagadougou pour palier a la forte croissance démographie. Cette étude
s’inscrit dans une logique de proposition d’un modèle urbain équilibré. Elle se propose donc
de montrer l’intérêt réel de la densification en zone urbaine dans la ville de Ouagadougou.
REVUE DE LA LITTERATURE
Notre recherche documentaire nous présente l’étalement urbain, la gestion des déchets, la
fourniture des services de bases aux populations, comme étant un grand défi que doivent relever
urgemment les pays du Sud.
Cette tendance est exprimée en 2009 par le président de la communauté urbaine de Strasbourg
Jacques Bigot lorsqu’il dit qu’il faut agir vite, car chaque année qui passe nous laisse des
marges de manœuvre de plus en plus étroites. Cette position est soutenue par Alioune
BADIANE qui insiste sur la nécessité d’anticiper les problèmes en matière de logement.
SIMON Roger, dans son article « Comment faire coexister six milliards d’urbains en 2050 ? »
indique que la croissance urbaine ne faiblie pas. Bien au contraire son accroissement devrait
faire de l’urbanisme l’une des tendances les plus forte de XXIème Siècle. Il ajoute qu’en 2050
la population urbaine doublerais avec une expansion urbaine particulièrement significative
dans l’hémisphère Sud. Il est donc impératif pour les pays du Sud d’agir efficacement vite.
En 2014, l’ONU-Habitat publie un rapport sur le logement au Burkina Faso. Celui-ci nous fait
comprendre que beaucoup de ménages n’arrive pas à satisfaire leurs besoins élémentaires de
base (eau, électricité, assainissement). Ainsi l’insalubrité constitue la majorité des motifs de
consultation médicale. Il ajoute que l’explosion démographique et l’expansion urbaine tant à
aggraver cette situation.
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Face à ces enjeux, Cyria EMELIANOFF indique que les écohabitats proposent une nouvelle
manière de construire et d’habiter la ville en intégrant les critères du développement durable.
Ils proposent ainsi des lieux de vie agréables et attractifs pour les habitants d’aujourd’hui, sans
compromettre celui des générations futures.
METHODOLOGIE DE TRAVAIL
Pour mieux cerner le phénomène urbain à Ouagadougou, nous devons mener nos recherches
sur deux fronts : la recherche documentaire et les enquêtes sur le terrain.
La recherche documentaire :
Cette approche est axée sur la consultations d’ouvrages, d’articles, de mémoires relatifs à notre
étude. Il s’agit donc de d’interroger les bibliothèques, les sites internet, les bibliothèques
numériques qui nous permettrons de structurer et d’orienter notre réflexion. Cette recherche est
donc le point de départ de cette étude. Elle nous permet donc de formuler des théories et des
hypothèses sur l’urbanisation des villes en Afrique et plus précisément au Burkina. Les
informations générales obtenues durant cette phase seront complétées par des enquêtes sur le
terrain qui nous permettrons de confirmer ou d’infirmer nos hypothèses formulées.
Cette phase de recherche nous permettra de nous familiariser avec notre environnement de
travail. Il s’agira de comprendre et d’analyse les diverses situations des populations urbaines
et d’apprécier leurs évolutions dans l’espace et dans le temps. Cela impliquera :
- Des questionnements aux populations dans le but d’obtenir des données précises non
mentionnées dans les ouvrages
- D’obtenir des statistiques auprès des autorités et des organes spécialisés pour obtenir
des statistiques et des données qui ne sont l’objet de publication.
Ce sera donc l’occasion de prendre des photos et réaliser des croquis et diagramme qui
viendront appuyer ou mettre à jour les données issues de la recherche documentaire.
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Le Burkina Faso est dans sa majorité couverte par une pénéplaine. Le paysage est monotone et
le plus souvent coloré en ocre par la latérite. Près de 60% du pays repose sur un socle latéritique.
Le relief est relativement plat avec une altitude moyenne de 400 m.
I.3. Economie
Le pays est l’un des plus pauvre du monde avec un indice de développement humain de 0,402
(185è/188). Son économie (PIB de 12 milliards USD) repose essentiellement sur le secteur
primaire (agriculture, élevage) qui occupe près de 86% de la population. Son économie connait
une forte croissante de 4% par an. Le revenu annuel par habitant s’élève à 631 USD. En
moyenne 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté qui est de 108 454 francs
CFA.
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Ouagadougou
II.2. Démographie
La population de la ville de OUAGADOUGOU est estimée à 2 600 000 habitants en 2017 avec
un taux d’accroissement de plus de 7,2% par an soit l’un des taux les plus élevés du monde. La
densité de 560 hab./km² est relativement faible. Les prévisions indiquent que le Grand Ouaga
abritera 4 700 000 habitants d’ici 2025 avec une part de 88,28% pour la commune urbaine de
Ouagadougou. La ville de Ouagadougou concentre près de 50% de la population urbaine du
pays.
4 500 000
4 000 000
3 500 000
3 000 000
2 500 000
2 000 000
1 500 000
1 000 000
500 000
0
1975 1985 1996 2006 2017 2025
Population de Ouagadougou
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Ouagadougou possède un climat de type steppe avec une alternance de deux (02) saisons :
- La saison sèche couvre la période de Septembre à Avril. Elle est la plus chaude.
- La saison pluvieuse plus courte s’étale de Mai à Octobre.
Ces deux saisons sont balayées par deux vents l’harmattan et la mousson.
La mousson est un vent humide soufflant dans le Sud-Ouest de Mai à Octobre. Il caractérise
des précipitations
L’harmattan est un vent sec soufflant dans le Nord-Est de. Novembre à Avril. Il caractérise la
fin des précipitations et la saison sèche.
La direction prédominante des vents dominés ainsi dégagés est l’axe Sud-Ouest Nord-Est.
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Les précipitations sont peu importantes durant toute l’année. La moyenne annuelle des
précipitations dépasse rarement 700mm. Août est le mois le plus pluvieux avec des
précipitations de 223mm. Janvier le mois le plus sec enregistre en moyenne 72mm.
Le climat est moyennement chaud avec une moyenne de température de 28,2 °C. Mars et Mai
enregistre les températures les plus élevés de l’année ; 38° C en moyenne. Décembre et Janvier
sont les plus froid avec une moyenne de 16,8° C. La ville reçoit une insolation quasi uniforme
durant toute l’année. La durée annuelle d’isolation est de 3120,6 heures correspondant à une
moyenne journalière de 8,549 heures. La radiation moyenne est de 1711 Joules/cm².
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Ouagadougou
Mois J F M A M J J A S O N D An.
Température
26 29 32 32 30 28 26 25 26 28 28 26 28
Moyenne (°C)
Temp. Min
19 22 26 27 25 24 22 22 22 22 21 19 22,5
Moyenne (°C)
Temp. Max
34 37 39 38 36 33 31 30 31 34 36 34 34,4
Moyenne (°C)
Précipitations
72 17 22 36 63 105 152 223 143 46 13 44 936
(mm)
Humidité
relative (%)
250 35
30
200
25
150 20
100 15
10
50
5
0 0
Précipitations Température
Température (°C)
Mois J F M A M J J A S O N D Total
Isolation
(Heure 269,7 257,7 267,3 281,5 259,7 243 229,6 204,9 222,2 295,2 279 310,8 3120,6
et 10ème)
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Mois J F M A M J J A S O N D Moy.
Radiation
globale 1592 1775 1876 1898 1827 1793 1668 1478 1637 1774 1578 1633 1711
(J/cm²)
II.3.3. Végétation
La végétation de la ville de Ouagadougou est peu dense. Le couvert végétal est dominé par une
savane arbustive claire parsemée de quelques grands arbres et une strate herbacée. Ce couvert
végétal se compose essentiellement de :
II.3.4. Pédologie
Ce sont des sols essentiellement ferrugineux tropicaux, de type latéritico-argileux reposant sur
une grande masse de granités fissurés. Ces sols sont généralement pauvres, fragiles et par
conséquent vulnérables à l'érosion.
II.4. Economie
Ouagadougou est le principal centre économique du Burkina Faso. Près de 70% des activités
industrielles du pays sont concentrées à Ouagadougou. Ainsi la proportion de population vivant
sous le seuil de pauvreté (Revenu annuel inférieur à 108 454 francs CFA) est inférieure à 10%
contre 40% en moyenne national et 70% en milieu rural. La population de Ouagadougou
bénéficie d’une situation économique plus favorable.
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Besoins Proportion
Part de l'alimentation dans la dépense
48,8%
totale
Part du logement, de l'eau et des autres
17,8%
combustibles dans la dépense totale
Part de l'habillement dans la dépense
6,8%
totale
Part en % de l'autoconsommation dans la
29,5%
dépense totale
Part des transferts dans la dépense totale 3,5%
Part des autres dépenses dans la dépense
23,1%
totale
Total 100%
Tableau 5: Répartition des dépenses moyennes annuelles par ménage et des structures de consommation
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De façon plus certaine, on peut affirmer que la ville a été fondée au XIe siècle par les
Nyonyonsé. Il était un village d’agriculteurs. Pour la suite, selon la version du Larlé Naba,
détenteur des secrets de l’Empire mossi, les fondateurs, subissant des assauts répétés d’un
peuple voisin, durent demander la protection de l'Empereur mossi Zoungrana, alors établi à
Tenkodogo. Zoungrana confia la défense de la ville à son fils Oubri. Les Nyonyonsé se
soumirent, et la localité fut alors baptisée « Wogdgo » : « Venez m’honorer ». C’est cette
appellation qui aurait évolué pour donner Woghodogo « Là où on reçoit les honneurs, du
respect », puis Ouagadougou dans sa version occidentalisée.
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traçait sommairement les lots du marché et la rue principale. En restructurant ce gros bourg
dont il fit la capitale de sa nouvelle possession en 1919, le colonisateur mis en place un régime
foncier ségrégationniste. Les autochtones sont expulsés du centre villes pour procéder à des
lotissements selon un plan orthogonal. Les espaces résidentiels et commerciaux sont délimités
ainsi que quelques équipements. La population expulsée s’agglomère en périphérie sans
équipements et plan d’aménagement. Leur bâti est réalisé en brique de terre séché d’où le nom
de banco-ville attribué à la ville de Ouagadougou. En 1940 un plan pour la ville de
Ouagadougou est dressé. Les crises économiques liés à la Seconde Guerre Mondiale vient
mettre à plat l’urbanisation de la ville. Au lendemain de la Guerre la ville s’est organisé selon
une logique africaine de l’espace urbain. Après la Guerre des comités et des fonds
d’investissements sont mis en place pour suivre l’urbanisation de la ville. Le centre-ville est
modernisé et urbanisé par la mise en place de plusieurs plans de lotissement. A la veille des
indépendances, la ville est entièrement lotie. Le colonisateur a ainsi légué à l’état indépendant
une ville aménagée qui s’étendait sur 920 hectares en 1960. Depuis lors l’extension de la ville
s’est poursuivi dans un chassé-croisé entre lotissements et quartiers d’habitat spontané.
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Après l’indépendance aucune mesure d’envergure est mise en place pour accompagner
l’accroissement démographique et l’extension spatiale de la ville.
On assista ainsi à un laisser-aller durant les 20 ans suivant. Dès les années 70, la ville connait
une croissance démographique sans précédent en raison de l’exode rural. En 1975,
Ouagadougou comptait 172 661 habitants. En 10 ans cette population est multipliée par 2,5
pour atteindre 441 514 habitants. Sur la même période le taux d’urbanisation passe de 6,4% à
12,5%. Ce qui indique une urbanisation essentiellement pauvre.
Trois coup-d ’états se succèdent 1974, 1980, 1982 et l’état n’arrive pas à mettre en place une
politique réelle pour accompagner l’explosion démographique. Cependant quelques projets
initiés par les organismes internationaux ont permis de restructurer quelques quartiers de la
ville : Le « Projet Habitat » est financé par le PNUD de 1973 à 1977. L’objectif est de réduire
l’habitat spontané en régulant le statut foncier des ménages à faibles revenu. Le projet sera un
échec car les populations bénéficiaires de parcelles ont vendu celles-ci pour s’installer en zone
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A la veille de la révolution 60% du territoire de la ville était occupé par des zones d’habitat
spontanés. 4900 hectares contre 1960 hectares lotis occupés par près de 60% de la population.
Les terres sont nationalisées et prend fin le dualisme foncier pré-révolution. Le programme
populaire de développement (PPD octobre 1984-décembre 1985) est consacré à des
lotissements à grandes échelles ainsi que la construction de cités pour loger rapidement les
populations. Entre 1985 et 1987 64 000 parcelles sont loties à Ouagadougou. L’état s’est
enorgueilli de la rapidité des opérations. Mais celles-ci eurent des conséquences spatiales et
sociales importantes même si elles apportaient aux plus démuni la jouissance d’une parcelle.
On assista à un déplacement massif de population vers des espaces sous-équipés,
l’augmentation de la ségrégation spatiale et l’essor de la spéculation foncière.
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En effet la mise en valeur des parcelles restructurés avait un coût difficile à supporter pour le
plus grand nombre d’habitants. La garantie de jouissance obligeait le propriétaire de la parcelle
à s’acquitter de droit d’établissement et à mettre en valeur la parcelle l’année suivante. La
spéculation foncière se généralise : les attributaires revendent leurs parcelles avant la mise en
valeur par faute de moyen et s’installe en périphérie attendant que la zone soit lotie. La volonté
de loger les classes populaires à généraliser l’insécurité foncière et la stratification. La
spéculation a accentué l’expansion des zones d’habitat spontané en périphérie de la ville.
Encadré 2 : La RAF a montré à un certain nombre de citadins qu’il fallait avoir un terrain
en zone non lotie pour avoir droit à un terrain loti un jour puisqu’elle privilégiait ceux qui
vivaient en zone non loti, au détriment de ceux qui n’y étaient pas. Cette loi est venue en
quelque sorte ouvrir les yeux de ceux qui n’étaient pas dans ces zones non loties et qui ont
compris qu’il fallait aller en zone non lotie. Dès la fin des années 1986, début 1987, les
zones non loties ont commencé à repousser.
Malgré la production massive de lotissement, l’état était incapable de viabiliser les nouvelles
zones loties. L’idée d’un ménage une parcelle, loin de résorber la crise de logement à favoriser
l’expansion urbaine. Les quartiers lotis étaient dépourvus d’équipement et d’infrastructures
d’accompagnement. Cette urbanisation essentiellement pauvre a accru l’habitat spontané dans
la ville de Ouagadougou.
Encadré 3 : Les parcelles étaient attribuées et ça a beaucoup encouragé la spéculation :
les gens étaient dans les quartiers spontanés, l'Etat faisait un lotissement en recensant et
en attribuant une parcelle par ménage en disant : « on va aménager mais
progressivement ».
Ce qu'on appelait des parcelles issues de ces lotissements, ce ne sont pas des parcelles
parce que c'est des parcelles sans même la desserte et sans équipement. Et qu'est-ce qui se
passait ? Les populations qui étaient très pauvres prenaient les parcelles et les revendaient,
allaient s'installer à quelques kilomètres, attendaient la prochaine opération de lotissement.
Sous la période révolutionnaire c'étaient quand même un peu contrôlé, on prenait le soin
de vérifier : « est-ce que vous n'avez pas déjà été attributaire d'une parcelle ailleurs ? »
Même si ça reste difficile à vérifier.
La politique des cités de révolution permit à l’Etat de construire des logements livrés en
majorité à la petite et moyenne bourgeoisie. Ces cités sont créées au centre-ville dans le souci
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Ouagadougou
de régler le problème de l’habitat insalubre. Ainsi six cités sont créées dans la ville. La CECEGI
(Centre de Gestion des Cités) est créée pour le recouvrement des loyers, l’entretien des cités
mais elle manquera de moyens et de dotations de l’Etat pour assumer l’ampleur de sa tâche
Un Schéma Directeur d’Aménagement du Grand Ouaga (SDAGO) à l’horizon 2010 est mis en
place en 1999. Il préconise la fin des lotissements, la réhabilitation des zones non-loties
existantes et la densification de l’espace communale. L’absence de structures administratives
dans la gestion du Grand Ouaga entrave la mise en application du SDAGO. Il n’a pas connu
d’engouement auprès des collectivités territoriales. Elles outrepassent les services techniques
et procède à de nouveau lotissement. Les lotissements reprennent et les zones non loties ont
connu une croissance sans précédent. Les mairies ont poursuivi la politique de la révolution
mais cette fois-ci sans contrôle
En 2002 l’Etat reprendra le contrôle du foncier avec des textes clairs sur le lotissement et la
restructuration du tissu urbain. Les lotissements massifs n’étaient plus d’actualité et le secteur
de l’habitat n’était laissé aux promoteurs privés.
Jusqu’en 2006, l’urbanisation de la ville et l’habitat n’était plus au centre des politiques. Ce
n’est qu’en 2006 qu’un Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme est créé pour encadrer le fait
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urbain et l’habitat dans la ville. Cela conduit à l’élaboration de documents dans l’optique de
résorber la crise et logement et l’urbanisation effrénée de la ville de Ouagadougou.
Il est mis en place en 2008 pour la période 2009-2018. Son objectif principal est de « Créer les
conditions pour l’amélioration du cadre de vie des populations en renforçant la contribution
des villes à la lutte contre la pauvreté ».
Cet objectif général se décline en trois (03) objectifs spécifiques que sont :
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Le SDAU et les POS ont été identifiés comme principaux outils de base et toute action de
planification doit y faire référence. La planification et la maîtrise de la croissance des villes
doivent désormais s'inscrire dans cette dynamique de développement territorial.
La réalisation de cet objectif immédiat nécessite la mise en œuvre des actions prioritaires
concertées ci-après :
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Les espaces urbains doivent faire l’objet d’une valorisation à travers les outils
d’aménagement urbain durable ; et cette valorisation sera appréciée en fonction du niveau de
viabilisation des espaces urbains.
Le niveau de viabilisation est un indicateur sérieux accordant de la valeur à l’espace dans une
ville. La valorisation des espaces urbains est également fonction des modes de production
urbaine.
Il va s'agir de :
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Les objectifs entrant dans le cadre de cet axe stratégique sont les suivantes :
Il convient donc, de prendre des dispositions juridiques, autrement dit, de définir un ancrage
juridique des promoteurs immobiliers et fonciers. Il devient donc urgent de réglementer la
profession de "promoteur immobilier et foncier", de la valoriser, de définir les droits et
obligations ainsi que des missions de celui-ci afin qu’il soit un partenaire pour l’atteinte des
objectifs de la politique nationale de l’habitat et du développement urbain.
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Pour les « ménages solvables », les mesures appropriées à prendre à leur profit relèvent
de l'organisation et du fonctionnement du marché foncier, immobilier et financier. Celles-ci
doivent nécessairement s'adapter à la demande en vue de sa satisfaction.
Pour répondre aux besoins de cette couche sociale, les actions à mener vont porter sur :
Cinq (05) grandes orientations ont été retenues à cet effet dont « Un meilleur accès aux services
de base et à un logement décent »
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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II.1. Typologie
II.1.1. Les zones d’habitation
L’habitat régulier couvre à peine 50% de la surface urbanisée de Ouagadougou. Plus de 40%
de la surface est occupé par des zones d’habitat spontané.
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Dans les zones d’habitat spontané, il n’y a aucune infrastructure de desserte et les
équipements sont absents ainsi que des réseaux d’adduction en eau, d’électricité et
d’assainissement. Les conditions de vie sont précaires. Les logements y sont construits en terre
séché (banco) de manière traditionnelle et ne sont pas durable. Les populations vivent dans
l’insécurité foncière car elles ne possèdent aucun titre officiel garantissant l’occupation et
peuvent ainsi faire l’objet de déguerpissement.
En zones loties, les habitations sont dans la majorité de bas standing (42,1%), au moins
15% sont indécents et 31,7% sont de moyen standing. 90% de ces habitations sont auto-
construites. Dans ces zones, la majorité des terrains sont non viabilisés mais profitent du réseau
d’adduction en eau et en électricité. Les lotissements plus en périphérie souffre du manque de
capacité des services de leur fournir continuellement de l’eau ou de l’électricité vu la faible
capacité de production des infrastructures par rapport au besoin.
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Etre propriétaire de sa résidence est une aspiration majeure pour tout ménage burkinabè,
comme l’illustre cette maxime bien connue du Plateau Central : « Dormir sous le toit ou sur la
natte d’autrui, c’est dormir dehors ou à terre ». Cependant seulement 11,5% des ménages sont
propriétaires dans la commune de Ouagadougou, 36,9% sont en location et 39,5% sont en
location-vente. Plusieurs faits tentent d’expliquer cette situation
12,10% 11,50%
36,90%
39,50%
II.1.4. Standing
Standing Proportion
Haut standing 2,3%
Moyen standing 7,9%
Bas standing 29,2%
Habitation indécente 15%
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Ce tableau nous montre que l’habitat à Ouagadougou est majoritairement de bas standing
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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On constate que 42,9% des ménages sont branchés sur le réseau électrique. En effet, la
production électrique connait un déficit et n’arrive pas à subvenir aux besoins des populations.
Par ailleurs les coûts élevés et la grande proportion des zones d’habitat spontané y jouent leur
rôle.
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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A Ouagadougou quatre ménages sur cinq (81,2%) utilisent des latrines simples. Les coûts des
chasses d’eau et latrines conduisent les ménages à opter pour les solutions les plus à portée de
leur bourse, mais qui sont les moins hygiéniques.
Ce tableau nous montre que la gestion des ordures ménagère est un problème d’ampleur. Près
de 47% de la population jettent leurs ordures sur des tas d’immondices, dans la rue ou encore
dans des fosses (non appropriées dans les centres urbains).
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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L’offre en logement est principalement assurée par les acteurs privés de manière souvent
informelle. Les prix ainsi pratiqué par ces acteurs ne font pas l’objet d’un réel contrôle. On
assiste ainsi à une envolée du prix des loyers entrainant une augmentation des conflits entre
bailleurs et locataires.
Pour se procurer un logement, les populations ont soit recourent à une institution immobilière
agrémentée soit à un individu qui construit un logement et la met en location. Les sociétés
immobilières fournissent des logements décents de très haut standing à des prix que seule une
poigné de la population peut s’offrir. Cette tranche de la population est visée à cause de sa
solvabilité. Ces logements sont généralement des maisons individuelles situés dans des
quartiers résidentiels. Le mode d’occupation visé est principalement la vente pour vite
récupérer l’investissement. Celles qui sont en location ont un loyer mensuel relativement élevé.
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Ainsi, le secteur informel tente d’absorber la plus grande partie des demandeurs de logements.
La qualité des logements n’y est pas toujours et les prix pratiqués sont sans contrôle. La
spéculation foncière fait augmenter considérablement le prix des loyers surtout au centre-ville.
Ce facteur économique oblige la majorité de la population à trouver un logement en périphérie
qui n’offre pas les commodités d’une qualité de vie urbaine. Les logements mis en locations
par les particuliers sont généralement des « célibatériums » (maisons à plusieurs appartements
qui ne sont pas à niveau) avec une cour commune.
Exemple de célibatérium
III. Synthèse
A l’origine un gros village, Ouagadougou est tombé sous l’emprise du colonisateur qui
structura l’armature de la ville. La ville à bénéficier de premiers investissements qui ont fixé
l’essentiel des équipements. La superposition du droit foncier occidental et du droit coutumier
n’a pas permis la mise en place de plan d’Aménagement. La ville fut lotie selon une perspective
ségrégationniste entre quartier européens bien équipés au centre et « quartiers africains » sous
équipés en périphérie. La ville ainsi structurée selon une trame orthogonale est cédée durant
les indépendances.
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Le logement plus que jamais au centre des politiques, doit trouver des approches de
solutions dans le contexte socio-économiques du Burkina Faso. L’Etat a ainsi initié des
programmes d’Habitation à Loyer Modéré (HLM) pour fournir des logements décents à la
population. La densification du tissu urbain est une solution retenue pour absorber une partie
de la population à venir. Cependant dans quelles conditions la densification doit-elle être mise
en œuvre pour tirer au maximum profit de ce concept ?
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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La densité résidentielle (ou densité de logements) est exprimée par le rapport entre le nombre
de logements et la surface d’assiette hors voirie publique ramenée à l’hectare. Elle permet de
donner une mesure de l’occupation des sols par le logement.
La densité d’emplois est le rapport entre le nombre d’emplois et la surface d’assiette. Elle
donne une mesure de l’emplois par rapport à la surface dans une zone donnée.
Il s’agit de la somme des habitants et des emplois par unité de surface. Elle permet de mesurer
en partie la densité d’usage d’un espace ; elle prend en compte le nombre potentiel de personnes
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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fréquentant le site. Cet outil n’est pas encore idéal, mais il permet une comparaison facilitée
entre les densités de différents tissus urbains et rend mieux compte de la réalité des densités.
La densité bâtie est le rapport entre le coefficient d’emprise au sol (CES) c’est-à-dire le rapport
entre l’emprise au sol totale des bâtiments et la surface de l’îlot sur lequel ils sont implantés
multiplié par le nombre moyen de niveaux. Elle s’exprime en nombre de mètres carrés de
surface construite par hectare.
I.2.6. COS
Le coefficient d’occupation du sol (COS) est l’outil réglementaire par excellence. C’est lui qui
permet de définir un « droit à bâtir » sur une parcelle, c’est le rapport de la surface constructible
sur la surface de la parcelle. Il est la densité rendue possible par le règlement d’urbanisme. Il
ne traduit cependant pas d’imposition de forme, puisque la surface constructible peut se répartir
sur un ou plusieurs étages.
Respect de l’environnement
Densité sélective et raisonnée (la densification doit s’accompagné d’une qualité des
espaces)
Densité compatible avec une gestion durable
L’étalement urbain des villes tant à artificialisé (routes, habitations individuelles…) de plus en
plus les sols. Sans cesse, plusieurs espaces naturels sont engloutis par la ville. Ainsi le biotope
disparaît, la biocénose associée disparaît et en conséquence l’écosystème n’existe plus. La
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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densification de par sa définition limite le phénomène d’étalement urbain qui apparait comme
une entrave au développement durable.
Villes étalées implique distance importante à parcourir par les populations. Le secteur des
transport principal consommateur d’énergie et émetteurs de gaz à effet de serre gagne alors du
terrain. La densification crée des ensemble plus compacts. Les distances sont réduites de même
que l’émission des gaz à effet de serre et l’énergie consommée.
La hauteur des constructions est dans ce contexte faible. Cependant leur emprise importante
permet une compensation en surface habitable.
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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La cité An III est située à Ouagadougou dans les sous-secteurs 1 et 2 du secteur n°3, à
l'emplacement de l'ex Quartier populaire et insalubre BILIBAMBILI. Elle abrite 285 logement
dont 192 villas, 92 appartements répartis sur 23 immeubles en R+2 et des équipements socio
collectifs. La cité se retrouve de nos jours au cœur de la ville.
Décidé par le conseil des coordonnateurs en sa séance du 16 Aout 1985, le projet Cité An III
poursuivait un double objectif à savoir :
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Le choix de BILIBAMBILI comme site du projet ne fut pas un fait hasardeux. En effet
BILIBAMBILI était un quartier insalubre d’habitat spontanée. Les logements en banco sans
infrastructures sanitaires et réputé pour sa délinquance de toute forme. La volonté politique de
restructurer la ville durant la révolution a conduit à l’édification d’une cité en remplacement
de ce quartier. Par ailleurs en plus de sa position centrale, ce secteur était le mieux équipé de
toute la ville. Presque tous les services administratifs y étaient représentés.
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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La cité comporte des villas, des appartements ainsi que des équipements socio culturels
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Les villas
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Les villas de la cité an III sont construites dans des parcelles de 300m2 en moyenne et
regroupées dans 20 ilots de tailles différentes. Le plan parcellaire nous permet de voir
l'agencement de ces ilots, créant de petites suites de voisinage autour d'un espace vert central
semi-privatif. Sur les cent quatre-vingt-six (186) villas construites par le projet, il y'a en
soixante (60) qui ont été édifiées sur la base des plans qui avaient servi à la construction de la
cité an II. Ce sont des villas de type Faso 2, Faso 3 et Faso 4. Au départ, ces types de plans
n'étaient pas retenus car le ministère de l'équipement par l'entremise de la Direction Générale
de l'Architecture de l'Habitat et de la Construction (DGAHC) devait concevoir des plans
originaux pour la cité an III. Mais, comme les techniciens tardaient à finaliser la conception de
ces nouveaux plans la direction politique a donné l'ordre de commencer les réalisations avec
des plans existants ; cela pour faire taire les rumeurs qui en son temps faisaient croire que l'Etat
avait démoli BILIBAMBILI alors qu'il ne disposait pas de moyens pour la reconstruction.
Voilà pourquoi des villas de types Faso 2, Faso 3 et Faso 4 de très petite taille ont été
construites. Leur style architectural ne ressemble pas aux villas érigées à partir de plans de la
DGAHC. Le tableau suivant nous donne les surfaces des différents types de villas de la cité an
III.
Les matériaux de construction utilisés ne différaient pas l'une de l'autre. Construites toutes en
dur (béton et parpaings et ciment) ces villas comportaient toutes des portes extérieures et des
fenêtres métalliques en persiennes. Les portes intérieures étaient en bois iso-plane.
Toutes les villas étaient couvertes de tôles bac aluminium supportées par des pannes en IPN
80. Le plafond était en contreplaqué de 5mm avec une ossature en bois. Le sol fait en chape de
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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ciment bouchardé ou lisse était surélevé sur une certaine hauteur pour éviter aux eaux de pluie
de couler dans les maisons.
Les murs extérieurs des 126 villas F4 type 1 et 2 sont revêtus d'enduit tyrolien. Les murs
extérieurs des 60 villas Faso 2, 3 et 4 sont recouverts de FOM ainsi que ceux intérieurs de tous
les types de villas de la cité. Ces choix répondent souvent des vents de poussière important
pendant les saisons sèches. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les couleurs grises et ocre ont
été utilisées pour l'extérieur des bâtiments.
Les villas sont orientées différemment selon les possibilités des lots sans tenir compte des
phénomènes climatiques. Cela est une lacune du plan parcellaire due à la précipitation dans la
réalisation des travaux.
Toutes les villas étaient clôturées par un mur de 1,40 m de hauteur construit en parpaings de
ciment.
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Les immeubles
Ils sont de deux niveaux qui se relient par des escaliers intérieurs. Chaque niveau est partagé
en deux appartements ; ce qui fait quatre appartements par immeuble. De ce fait, on a un total
de quatre-vingt-douze appartements repartis dans les vingt-trois immeubles de la cité an III.
Ces appartements sont de type F4 confortablement équipés pour donner une vie agréable aux
ménages occupants. Ils sont bien spacieux (124,44 m2) et comportent des pièces annexes qui
ne se rencontrent pas au niveau des villas.
Ainsi, en dehors de toutes les pièces que l'on retrouve dans les villas, les appartements sont
chacun dotés d'un magasin, de deux balcons dont celui sur la façade est plus petit que celui
situé sur l'arrière. Ils sont chacun entourés d'une balustrade et offrent un cadre bien aéré et
propice pour des repos récréatifs au moment de la chaleur. Le tableau suivant nous donne les
détails de la répartition de l'espace dans les appartements.
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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En faisant allusion aux murs et à la toiture, nous pouvons affirmer que l'ossature générale des
immeubles est construite avec le même matériel utilisé pour les villas. La différence entre les
immeubles et les villas réside dans les ouvertures (portes et fenêtres) ou certaines sont en
châssis nacré. Aussi, le sol des appartements est revêtu de carreaux de grès céramique, sauf les
chambres qui sont en gerflex. Enfin, les appartements étaient équipés de sonneries
électroniques qui permettent aux visiteurs d'annoncer leur présence.
En dehors des appartements, le rez-de-chaussée des immeubles est occupé par une grande
boutique de 120,95 m2 et de deux petites boutiques de 47,80 m2 chacune. Elles sont équipées
de deux toilettes dont l'une est commune pour deux boutiques consécutives.
Les dégagements au rez-de-chaussée servaient de parkings aux résidents pour sécuriser sur
motocyclettes.
Le grand balcon dans les appartements servait de lieux de jeux pour enfants et aussi pour
recevoir les visiteurs qui n'avaient pas accès au salon. Par ailleurs, c'est dans cet espace d'entrée
que se faisait aussi la lessive grâce à des bassines.
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Les équipements de loisirs étaient principalement composés des débits de boissons et du ciné
NERWAYA. Ainsi, on comptait deux buvettes et un bar dancing. Le ciné NERWAYA quant
à lui, il s’étendait sur 3910 m² pour 1000 places assises
Au titre des équipements scolaires et sanitaires, on distingue le collège Samora Moise Machel,
une infirmerie et la pharmacie de la Liberté.
Les magasins de commerce encore appelés boutiques sont les équipements collectifs les plus
nombreux à la cité. Ils sont aussi les plus fréquentés. Ces boutiques, de petite ou de moyenne
taille occupe le rez-de-chaussée des immeubles disposés de chaque côté de l'Avenue Koanda
Adama et le long du côté sud de l'Avenue de la Liberté. Adaptées aux besoins des résidents,
elles regorgeaient de nombreuses marchandises parmi lesquelles les vêtements, les chaussures,
les denrées alimentaires, les produits de beauté, les appareils électroménagers, téléphoniques,
photographiques, les matériaux de construction et bien d'autres choses qui confèrent à la cité
une autonomie sur ce plan.
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
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Quant aux équipements administratifs et de services divers, ils occupent soit des villas, des rez-
de-chaussée ou même des immeubles entiers. On peut citer entre autres le Centre de Gestion
des Cités (CEGECI) et la société SHELL (qui occupent chacun un immeuble entier) la Banque
Internationale du Burkina (BIB), la direction de l'Agence de voyage Faso Tour, le Bureau
Burkinabè des Droits d'Auteur (BBDA) etc.
Le paiement du loyer devant s'étaler sur 20 ans, il fallait donc dans la mesure du possible choisir
des jeunes travailleurs pouvant encore avoir 20 ans de service avec une solvabilité suffisante
et sûre. Les logements étaient accessibles en location-vente. De ce fait la moyenne d'âge des
chefs de ménages était de 36 ans. Ainsi, au niveau des chefs de ménage, on distinguait des
fonctionnaires (56,66%), des militaires (12,5%), des salariés du secteur privé (28,33%) et une
dernière catégorie socioprofessionnelle composées de retraités, tacherons et d'étudiants (2,5%)
A leur installation, les habitants de la cité an III étaient parmi les plus nantis des travailleurs
burkinabè. Les ménages de la cité an III, à leur installation percevaient en moyenne 217.000
francs CFA le mois.
La quasi-totalité des habitants (98,75%) de la cité était satisfait de leur logement à l'installation
et le tableau suivant atteste aisément cet état de fait.
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II.1.7. Analyse
La cité An III a été initié dans le souci de participer à la réduction du manque de logement mais
aussi à rénover le quartier insalubre de BILIBAMBILI. S’étendant sur plus de vingt (20)
hectares, il comporte 192 villas et 23 appartements. Jusqu’à nos jours, la cité n’a pas fait l’objet
d’une viabilisation. En effet hors mis les infrastructures d’eau, d’électricité et de
communication, les infrastructures routières, d’assainissement et d’éclairage sont toujours
absentes. Vu l’étalement, ces infrastructures ont un coût très important et difficile à supporter.
Les appartements ont modifié le mode d’habiter de la plupart des ménages notamment ceux
qui occupaient des habitations de type concession. Des espaces de stationnement n’ont pas été
prévu pour les résidents des appartements et utilisaient les dégagements pour parquer les
engins. D’une manière générale, la cité a été un succès vu l’occupation massive des lieux et la
réitération de l’opération avec la cité An IV.
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Cependant des disponibilités foncières posent problème quant à l’implantation d’un grand
ensemble urbain.
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I.3. La ZACA
La Zone d’Activité Commerciale et Administrative fut approuvée par décrets en 1990. Elle
regroupe le plan de restructuration de la zone commerciale et la Cité An IV A au sein d’une
superficie de 115 hectares. Cet ambitieux projet tend à dynamiser le centre-ville et conférer à
la capitale les caractéristiques d’une ville bien structurée, fonctionnelle et agréable à vivre. Les
habitants ont été relogés et les pouvoirs ont procéder à l’aménagement de l’espace. Il s’agit
d’une zone dont la densification est déjà en marche. Un décret portant extension de la zone
porte la superficie à 200 hectares. Une zone devant accueillir des logements en hauteur a été
dégager pour une superficie d’environ 16 000 m² dans la section AX. Notre choix c’est donc
porter sur ce site de par sa disponibilité. Mais aussi, la position centrale du site permettra au
projet de bénéficier de plusieurs commodités publiques déjà existantes.
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Ce projet proposera par la même occasion un modèle équilibré et reproductible qui donnera
une autre approche du logement à Ouagadougou.
Le logement intègre une dimension sociale forte ; c'est pour l'être humain un besoin vital. Un
Homme et une famille ont besoin d'un toit, d'un logement pour se construire et participer à la
vie collective. C’est donc la principale fonction du projet. Cette zone sera sollicitée en
permanence. Les habitats devront disposer des services et commodités qui contribueront à une
meilleure qualité de vie.
Cette activité concernera les petits commerces. Il s’agit d’activités pour accompagner le
logement. Cette fonction permettra aux résidents de profiter de plusieurs services sans
nécessairement se déplacer.
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Cette fonction est un agrément pour améliorer la qualité de vie des résidents. Il s’agit ainsi
d’espace verts aménagés, de terrain de jeux.
Ce projet cible une population jeune (25-40ans). C’est dans cette tranche d’âge que la demande
en logement est la plus forte. Les logements de type F1 et F2 sont les plus solliciter. Il s’agit
de célibataires (nouveaux travailleurs) ou vivant avec un conjoint (jeune couple). Cette
population cherche des logements en ville proche de leur lieu de travail. Ensuite les petites
familles pour les F3 et F4. Au-delà du F4, la demande devient faible.
Les fonctions annexes seront utilisées par cette tranche de la population pour une meilleure
qualité de vie.
II.2.2. Objectifs
Bonne une bonne qualité de vie, la densification doit être qualitative. Il ne s’agit pas de créer
un entassement des populations sous peine de sacrifier la qualité de vie. Il est question de
trouver un équilibre dans la densification.
Ainsi, pour l’atteinte de cet objectif, une densité maximale de XX logement/ha sera observée.
La fonction d’habitation
Cette fonction sera constituée de logement allant du F4 au F1. Les logements seront de standing
moyen ou économique pour toucher une grande partie de la population. La maison
pavillonnaire étant le plus répandu, et correspondant au mode de vie actuelle des populations,
le projet tentera de proposer les commodités qu’offre ce type d’habitat.
Les F4 moyen standing seront des logements composés de 2 chambres avec salle d’eau
commune, d’une chambre principale bénéficiant d’une salle de bains, d’un séjour d’une salle à
manger, d’une cuisine, d’un magasin et d’une courette.
F3 moyen standing seront composés de 2 chambres avec salle d’eau individuelle dont une
chambre principale, d’un séjour d’une salle à manger, d’une cuisine, d’un magasin et d’une
courette.
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Contribution à la densification et à l’amélioration des conditions de vie en zones urbaines : Proposition d’une cité dans la ville de
Ouagadougou
F3 standing économique composés de deux (02) chambres avec salle d’eau commune, d’un
séjour d’une salle à manger, d’une cuisine, d’un magasin et d’une courette.
F2 composés d’une chambre, d’une salle d’eau, d’une séjour salle à manger, d’une cuisine,
d’un magasin et d’une courette.
F1 ou studio composés d’une pièce principale, d’une salle d’eau, d’une kitchenette et d’une
courette.
Les espaces de stationnement seront au rez-de-chaussée de chaque bâtiment ainsi que les
locaux annexes et techniques.
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