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Introduction

Les villes poussent en hauteur, s’étendent en surface et se perdent en périphérie. Ce processus


s’impose avec une force accélérée, et rend utile, sinon nécessaire, une interrogation sur les
moyens dont nous disposons afin de dominer les problèmes engendrés par le désordre urbain.

La différence des aspects sous lesquelles la ville se présente est aussi synonyme d’une
diversité urbaine considérée aussi comme une richesse et comme caractéristique
indispensable à la survie de la ville. Elle permet à la ville de s’ancrer dans son histoire et de
renforcer son identité en traçant les différentes époques de son existence.
Cette même diversité, d’un côté, est traduite dans l’espace par la juxtaposition de segments
dont la structure urbaine et sociale diffère tout en reflétant les époques de la constitution de
la ville. Et d’un autre côté, donne naissance à des coupures et des ruptures qui renvoient
vers une ville en fragments dont les liaisons font souvent défaut.

A cet effet, le traitement des villes a été souvent abordé soit à un niveau très global sous
l’aménagement du territoire, soit à un niveau très détaillé s’attachant exclusivement au
bâtiment, à l’habitat et aux équipements. Le lien entre ces éléments et leur organisation
dans la structure d’ensemble a été négligé.
Les opérations d’aménagement se sont traduites par la juxtaposition fonctionnelle de
différents programmes et non par le souci de composition et d’harmonie de l’ensemble avec
le reste de la ville.
Depuis quelques années, l’aménagement urbain s’intéresse à la question de la mise en
forme des villes. Et si il compte parmi les priorités, c’est parce que les responsables des villes
sont de plus en plus conscients de la nécessité de traiter l’urbanisme autrement
(planification, plan d’aménagement etc.). Il s’agit d’organiser les espaces urbains dans
l’harmonie par la mise en relation de ses architectures et par la mise en communication des
morceaux de ville.

Au Maroc, la réflexion concernant ce sujet est récente. Les premières réactions des décideurs
datent de l’an 2000 en intégrant le projet urbain dans les termes de références des plans
d’aménagement. Elle s’annonce en réaction au désordre urbain que connaît le Maroc,
désordre dû à une expansion anarchique du tissu urbain donnant lieu à des vides et des
friches.

C’est dans cette perspective que ma recherche prend sens, elle vise l’analyse des ruptures
urbaines dans le but de trouver des remèdes.
Problématique

En effet, la création de zones de jonction entre plusieurs tissus est fortement


liée à la formation et au développement de la ville. Étant donné que la ville par
sa nature n’est pas une création qu’on peut ramener à une seule pièce, mais
plutôt, elle est la somme de nombreuses parties, de quartiers, de secteurs dont
les caractéristiques formelles et sociologiques sont elles même différentes.

D’autre part, la gestion actuelle de la ville basée sur le zoning a contribué, à son
tour, à la division de la ville en des secteurs dont la fonction diffère : travail,
habitat, circulation et loisir.
A cet effet, malgré le développement qu’ont connu nos villes depuis l’ère
industrielle. A eu comme résultat, une ville fragmentée qui donne naissance à
des zones appelées « tampons » se trouvant au niveau des ruptures urbaines.
Les ruptures urbaines se présentent sous plusieurs aspects relatifs aux
circonstances de leur naissance et traduisent des zones de jonctions différentes.
Ceci est dû aux obstacles physiques tels que les lignes de relief, les cours d’eau,
et les terrains agricoles des Jnanes existant dans la zone de rupture.
Ce dernier est considéré comme élément naturel important, Jnane kitane qui
est une zone humide, refuge pour la biodiversité. Son potentiel écologique
devient de plus en plus menacés par plusieurs importantes qui mettront son
fonctionnement écologique en question. Les habitants de la ville demandent
l'intégration d'une vision plus écologiste, apportant des solutions réelles de
développement à la localité, et en rupture avec la logique purement
(fonctionnelle et foncière) adopté depuis un bon moment.

D’autre part, dans cette même zone, les collectivités locales avaient projeté
d’installer des équipements, tel que la Kisarya de bab Bouamair en 1988 et un
parc au même secteur, le but étant, c’est de constituer un écran de cache
voilant l’image agonisante et désolante de la médina, mais ces structures ne
sont pas adaptés au site.
Ainsi, la question principale qui guidera cette recherche sera la suivante :

« Comment peut-on agir sur une zone agricole pour la transformer d’une zone
de rupture en une zone d’articulation ? »

Questions secondaires :

-Quelle vision alternative pour cette parcelle pourrait à la fois, préserver sa


vocation agricole, et l'intégrer dans le tissu social, économique et urbain qui
l'entoure désormais ?
-Comment créer une nouvelle dynamique à travers la couture urbaine dans la
zone de rupture ?
-Comment peut-on réintégrer les espaces commerciales du 20eme siècle tout
en les inscrivant dans le schéma de développement de la ville ?
Hypothèses :

Pour essayer de répondre aux problématiques soulevées dans notre domaine


d’intervention, nous allons employer les hypothèses suivantes :

• A l’échelle urbain : Réalisation d’une composition urbaine qui


diminuera la rupture extension la ville-noyau historique.
• A l’échelle architecturale: Reconversion de la Kisarya de Bab
Bouamair qui est percée défavorablement dans son contexte
avec une qualité architecturale qui assura une meilleure
communication avec son environnement et ses habitants.

Alors dans mon projet, j’essaierai de redonner vie au vieux quartier de bab
Bouamair , pour la redynamisation de ce dernier, en recréant la relation
physico-spatial entre la ville nouvelle, et le tissu ancien, à travers une liaison
écologique et durable.

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