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UNIVERSITE 

ALASSANE OUATTARA

Département de Géographie

2012­2013

PROBLEMATIQUE DE LA SUREXPLOITATION DES
RESSOURCES NATURELLES

Licence 2 Géographie

Dr. KOUASSI Kouamé Sylvestre
      Enseignant­Chercheur à l’UAO

SOMMAIRE

INTR ODUC TION

I­DE FINITIONS E T GE NE R A L ITE S

II­ DE L ’E XPL OITA TION A L A SUR E XPL OITA TION

III­C A USE S DE L A SUR E XPL OITA TION DE S R .N.

IV ­SIGNE S DE L A SUR E XPL OITA TION DE S R .N.

V ­C ONSE Q UE NC E S DE L A SUR E XPL OITA TION

V I­ POUR UNE GE STION DUR A BL E DE S R E SSOUR C E S .NA TUR E L L E S.

C ONC L USION

BIBL IOGR A PHIE


INTR ODUC TION

L 'hom m e a toujours exploité les ressources de la nature,de la cueillette à la production industrielle,


du pay sage jusqu'au génom e. M ais aujourd'hui,nous consom m ons plus et nous achetons plus que
ce que nous av ons besoin pour v iv re. C 'est­à­dire que l'hom m e utilise de façon excessiv e les
ressources naturelles (eau,bois,énergie,produits agricoles…). C ’est le concept de surexploitation
des ressources naturelles. L 'hom m e utilise trop la nature,elle n'a pas le tem ps de se renouv eler de
façon naturelle.Or,l’hom m e a besoin de ces ressources pour v iv re « correctem ent » d’où ce cours
qui porte sur la PR OBL E M A TIQ UE DE L A SUR E XPL OITA TION DE S R E SSOUR C E S
NA TUR E L L E S. A trav ers ce cours, il s’agit de décrire et de com prendre le processus de
surexploitation des ressources naturelles à l’échelle m ondiale, régionale et locale. A insi, après la
définition de certaines notions essentielles, nous présenterons un bref état des lieux de la
surexploitation, ensuite nous identifierons les causes de cette dy nam ique,ces conséquences et enfin
nous relèv erons quelques m esures ou initiativ es qui s’im posent pour une gestion durable de ces
ressources naturelles.

OBJE C TIFS DU C OUR S :

● Définir des notions clés qui entourent le concept de surexploitation des ressources naturelles
● Identifier les causes de cette exploitation excessiv e des ressources naturelles
● M ontrer com m ent nos m odes de v ie m ettent à m alles différentes com posantes du
dév eloppem ent durable
● A m ener à une prise de conscience sur les risques d’écocide que coure la planète Terre.

I­NOTIONS C L E S E T GE NE R A L ITE S

1. Définitions

Selon  la L oi n° 96­766 du 3 octobre 1996 portant C ode de l'E nv ironnem ent de l’E tat de C ôte
d’Iv oire,

L'environnement  est  l'ensem ble des élém ents phy siques, chim iques, biologiques et des facteurs
socio­économ iques, m oraux et intellectuels susceptibles d'av oir un effet direct ou indirect,im m édiat
ou à term e sur le dév eloppem ent du m ilieu, des êtres v iv ants et des activ ités hum aines.
L ’env ironnem ent a deux com posantes : l’env ironnem ent hum ain et l’env ironnem ent naturel.
L'environnement  humain  concerne le cadre de v ie et l'am énagem ent du territoire.
L'environnement  naturel  com prend : le solet le sous­sol,les ressources en eau,l'air,la div ersité
biologique,les pay sages,sites et m onum ents...
L’écosystème   est un ensem ble structuré qui englobe en une seule ou etm êm e unité fonctionnelle le
biotope et la biocénose.Le  biotope   est l'aire géographique où l'ensem ble des facteurs phy siques et
chim iques de l'env ironnem ent reste sensiblem ent constant. La  biocénose  est l'ensem ble des
v égétaux et anim aux qui v iv ent dans les m êm es conditions de m ilieu et dans un espace donné de
dim ensions v ariables.

La  diversité  biologique  est la v ariabilité des organism es v iv ants de toute origine y com pris,entre
autres, les écosy stèm es terrestres, m arins et autres écosy stèm es aquatiques et les com plexes
écologiques dont ilfait partie ; cela com prend la div ersité au sein des espèces etentre espèces ainsi
que celle des écosy stèm es.
Les  ressources  naturelles : On dénom m e ressources naturelles les div erses ressources m inérales
ou biologiques nécessaires à la v ie de l'hom m e età ses activ ités économ iques.C elles­ci peuv entêtre
subdiv isées en deux groupes distincts :
L es ressources non renouv elables, constituées par les – m atières prem ières m inérales et les
com bustibles fossiles, qui prov iennent de gisem ents form és au cours de l'histoire géologique de la
Terre et correspondant à un stock,par essence m êm e,épuisable.
L es ressources renouv elables qui peuv ent, en principe, être – exploitées sans épuisem ent, étant
capables de se régénérer en perm anence.E lles regroupentl'eau,les sols (terres cultiv ables) ainsi que
les ressources biologiques,qui sontconstituées par les com m unautés v iv antes exploitées par l'hom m e
(forêts, pâturages, pêcheries m aritim es, biodiv ersité – espèces anim ales et v égétales) et par les
ressources génétiques (v ariétés de plantes cultiv ées et races d'anim aux dom estiques).
C e dernier groupe de ressources ne peut être considéré com m e inépuisable que dans la m esure où
son taux de prélèv em ent est inférieur à la productiv ité nette disponible, c'est­à­dire au taux de
régénération. C 'est une condition im pérativ e à l'utilisation durable de telles ressources et,donc,à la
sauv egarde des conditions de v ie des générations futures (E ncy clopédia univ ersalis).
Exploiter  durablement : C 'estm aintenir les conditions nécessaires à l'efficience des écosy stèm es en
trouv ant l'équilibre entre prélèv em ents et conserv ation, c'est év iter de perturber le processus du
v iv ant de m anière irrév ersible.Ils'agitdonc d'une partde connaître les besoins de la société hum aine
v is à v is de ces écosy stèm es,de lim iter les risques de ne plus bénéficier de ces serv ices,et d'autre
part de trouv er des substitutions possibles et des seuils à ne pas dépasser.

2. Généralités

L a C onv ention sur la div ersité biologique (C DB) est le prem ier traité qui parle de l’exploitation des
ressources issues de la biodiv ersité.C e traité internationaladopté lors du Som m etde la Terre à R io
de Janeiro en 1992, signé et ratifié par 189 pay s, a trois buts principaux : la conserv ation de la
div ersité biologique,son utilisation durable etle partage juste etéquitable des av antages découlantde
l'exploitation des ressources génétiques.

Convention sur la diversité biologique (CDB)
Article premier. Objectifs
L es objectifs de la présente C onv ention, dont la réalisation sera conform e à ses dispositions
pertinentes, sont la conserv ation de la div ersité biologique,l'utilisation durable de ses élém ents et le
partage juste et équitable des av antages découlant de l'exploitation des ressources génétiques,
notam m ent grâce à un accès satisfaisant aux ressources génétiques et à un transfert approprié des
techniques pertinentes,com pte tenu de tous les droits sur ces ressources etaux techniques,etgrâce
à un financem ent adéquat.

II­ L E S DIFFE R E NTS TYPE S DE SE R V IC E S R E NDUS PA R L A NA TUR E

L a ty pologie des serv ices écosy stém iques proposée par le M E A (M illennium E cosy stem
A ssessm ent) en quatre groupes est présentée dans la figure ci­dessous.
C ette ty pologie distingue en fait deux ensem bles. Tout d’abord, sont identifiés des « serv ices
d’entretien »,non directem ent utilisés par l’hom m e m ais qui conditionnentle bon fonctionnem entdes
écosy stèm es, à court term e m ais égalem ent dans leur capacité d’adaptation à long term e : capacité
de recy clage des nutrim ents,pédogenèse (form ation des sols à partir de la roche m ère),im portance
de la production prim aire com m e prem ier m aillon des chaînes alim entaires,résistance à l’inv asion par
des espèces étrangères,etc.On parle égalem entde « serv ices fournis par les écosy stèm es » ou de «
serv ices écologiques ».
E nsuite, découlant de ces serv ices d’entretien, sont caractérisés des serv ices au sens strict,utilisés
par l’hom m e et que le M E A propose de répartir en trois groupes :
– des « serv ices d’approv isionnem ent » (ou de prélèv em ent), qui conduisent à des biens «
appropriables » (alim ents, m atériaux et fibres, eau douce, bioénergies), que ces biens soient
autoconsom m és,troqués ou m is en m arché ;
– des « serv ices de régulation »,c’est­à­dire la capacité à m oduler dans un sens fav orable à l’hom m e
des phénom ènes com m e le clim at, l’occurrence et l’am pleur des m aladies (hum aines m ais aussi
anim ales et v égétales) ou différents aspects du cy cle de l’eau (crues, étiages, qualité
phy sico­chim ique), ou à protéger d’év énem ents catastrophiques (cy clones, tsunam is, pluies
diluv iennes) ; contrairem ent aux serv ices d’approv isionnem ent, ces serv ices de régulation sont
généralem ent non appropriables et ont plutôt un statut de biens publics ;
– des « serv ices culturels »,à sav oir l’utilisation des écosy stèm es à des fins récréativ es,esthétiques et
spirituelles (par exem ple la nature com m e source de création artistique ou de réconfort) ou
éducativ es (v oir par exem ple les classes v ertes,bleues m ais aussi le rôle,év oqué dans le chapitre II,
que peut jouer l’im itation de la nature dans l’innov ation).

Source : M E A

III­ UNE E XTR A C TION DE S R E SSOUR C E S NA TUR E L L E S TOUJOUR S PL US


IM POR TA NTE : DE L ’E XPL OITA TION A L A SUR E XPL OITA TION

L a quantité de ressources naturelles extraites dans le m onde pour produire des biens et des serv ices
ne cesse d’augm enter.E lle s’élèv e aujourd’hui à env iron 60 m illiards de tonnes par an,soit 50% de
plus par rapport à la fin des années 1970.
C 'est en A sie qu'a lieu la plus grande part de l'extraction de ressources naturelles (44% du total),loin
dev ant l’A m érique du Nord (20%),l’E urope (13%) et l’A m érique latine (13%).

1.La déforestation : dernières données de la FAO

L a déforestation m ondiale, due pour l'essentiel à la conv ersion des forêts tropicales en terres
agricoles,a reculé au cours des dix dernières années m ais se poursuit à un ry thm e alarm antdans de
nom breux pay s, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alim entation et l'agriculture (FA O).
D'après les principales conclusions de l'enquête la plus exhaustiv e de la FA Osur les forêts intitulée *
E v aluation des ressources forestières m ondiales 2010 *,portantsur 233 pay s etterritoires,quelques
13 m illions d'hectares de forêts par an ont été conv ertis à d'autres utilisations ou ont disparu pour
causes naturelles dans le m onde de 2000 à 2010, contre 16 m illions d'hectares par an dans les
années 1990.
● L e Brésiletl'Indonésie,qui ontaccusé la plus forte perte de forêts dans les années 1990,ont
v u leurs taux de déforestation considérablem ent baisser. Des program m es am bitieux de
plantation d'arbres dans des pay s com m e la C hine, l'Inde,les E tats­Unis et le V iêt Nam ­
associés à une expansion naturelle des forêts dans certaines régions ­ ont ajouté plus de 7
m illions d'hectares de nouv elles forêts chaque année.
● A insi, la perte nette de superficies boisées est tom bée à 5,2 m illions d'hectares par an de
2000 à 2010,contre 8,3 m illions d'hectares par an dans les années 1990.
● L a superficie totale des forêts de la planète représente un peu plus de 4 m illiards d'hectares,
soit 31% de la surface ém ergée. L a perte annuelle nette de forêts (c'est­à­dire lorsque la
som m e de toutes les pertes de forêts dépasse les gains) durant la décennie 2000­2010
correspond à un territoire plus ou m oins équiv alant au C osta R ica.
● L 'A m érique du Sud et l'A frique ont accusé les plus fortes pertes annuelles nettes de forêts
entre 2000 et 2010 (respectiv em ent 4 m illions et 3,4 m illions d'hectares). On enregistre
égalem ent des pertes nettes pour l'Océanie, dues en partie aux grav es sécheresses qui ont
frappé l'A ustralie depuis 2000.
● L 'A sie, en rev anche, a affiché un gain net d'env iron 2,2 m illions d'hectares par an durant la
dernière décennie, essentiellem ent grâce à des program m es de reboisem ent de grande
env ergure en C hine,en Inde et au V iêt Nam ,qui ont augm enté leurs superficies boisées de
près de 4 m illions d'hectares par an au cours des cinq dernières années.
● Toutefois, la conv ersion des terres forestières à d'autres utilisations s'est poursuiv ie à des
ry thm es élev és dans de nom breux pay s.E n A m érique du Nord eten A m érique centrale,les
superficies boisées sont dem eurées relativ em ent stables, tandis qu'en E urope, elles ont
continué à s'étendre,quoiqu'à un ry thm e plus lent.

2.L’état de santé des pêches au niveau mondial

L es pêches de capture et l’aquaculture ont produit en 2006 env iron 110 m illions de tonnes de
poissons destinées à l’alim entation,situant l’offre apparente par habitant à 16,7 kg (équiv alent poids
v if),soit l’une des plus fortes jam ais enregistrée.L ’aquaculture représentait 47% de ce total.
Globalem ent,le poisson a assuré à plus de 2,9 m illiards de personnes au m oins 15% de leur apport
en protéines anim ales (FA O,2008).
Une v ue d’ensem ble de la situation des ressources halieutiques m arines confirm e que,pendantles 10
à 15 dernières années,la proportion de stocks surexploités,épuisés ou en cours de relèv em ent est
restée inchangée,après les fortes tendances à la hausse enregistrées dans les années 70 et80 dues à
l’expansion des efforts de pêche.E nv iron 28% des stocks étaient en 2007 soit surexploités (19%),
épuisés (8%) ou en cours de relèv em ent (1%) et produisaient donc m oins que leur rendem ent
potentielm axim alcom pte tenu de la surpêche.52% des stocks étaientpleinem entexploités,générant
des captures dont le v olum e était proche du seuild’équilibre,interdisantainsi toute expansion future.
Seuls 20% des stocks étaient m odérém ent exploités ou sous­exploités,ce qui pourrait justifier une
intensification de la pêche. L a plus grande partie des stocks des 10 principales espèces, qui
ensem ble représentent 30% de la production totale des pêches de capture,estpleinem entexploitée
ou surexploitée. L es zones où les proportions de stocks pleinem ent exploités sont les plus élev ées
sont l’A tlantique Nord­E st,l’océan Indien occidentaletle Pacifique Nord­Ouest.Globalem ent,plus
de 80% des stocks de poissons pour lesquels des résultats d’év aluation sont disponibles sont
déclarés pleinem ent exploités ou surexploités donc nécessitent une gestion prudente et efficace.

L a plupartdes stocks des 10 prem ières espèces – qui correspondenten v olum e à env iron 30% de la
production m ondiale des pêches de capture – sontsurexploités ou exploités à plein rendem ent,etne
perm ettent donc pas une augm entation notable des captures. L es principales espèces concernées
sont l’anchois (E ngraulis ringens); le lieu de l’A laska (Theragra chalcogram m a) qui est pleinem ent
exploité dans le Pacifique Nord; le m erlan bleu (M icrom esistius poutassou) pleinem entexploité dans
l’A tlantique Nord­E st; le hareng de l’A tlantique (C lupea harengus), l’anchois japonais (E ngraulis
japonicus), pleinem ent exploité dans le Pacifique Nord­E st; le chinchard du C hili (Trachurus
m urphy i), pleinem ent exploité et surexploité dans le Pacifique Sud­E st; et le thon jaune (Thunnus
albacares), lui aussi pleinem ent exploité dans l’A tlantique et dans le Pacifique, et probablem ent
exploité pleinem ent dans l’océan Indien. C ertains stocks de bonites (K atsuwonus pelam is) sont
exploités à plein rendem ent, le poisson­sabre com m un (Trichiurus lepturus) est considéré com m e
surexploité dans la principale zone de pêche du Pacifique Nord­Ouest.

3.L a situation de surexploitation des ressources naturelles en Côte d’Ivoire

L ’expansion de certaines productions tournées v ers l’exportation est effectiv em ent à l’origine du
constat fait sur la surexploitation des ressources forestières de la C ôte d’Iv oire.Ils’agit notam m ent
de l’exploitation forestière, de la culture des spéculations d’exportation.L ’exploitation abusiv e des
essences forestières destinées à l’exportation et l’agriculture extensiv e ont conduit à la quasi
disparition du m anteau forestier qui est passé de 15.600.000 ha au débutdu siècle,à 2.500 000 ha
de nos jours. E n effet, L a "forêt v ierge" couv rait toute la zone guinéenne,m ais elle a été largem ent
exploitée pour le bois (acajou, sipo, l’iroko). A ujourd’hui, la forêt tropicale couv re une bande en
basse­côte particulièrem ent dans le Sud­Ouest(de Tabou sur la côte jusqu’au Parc Nationalde Taï)
et une bande littorale,allant de Grand L ahou au Ghana.L a zone est très défrichée par les pay sans.
L e café et le cacao dom inentl’économ ie de la région (2/3 des surfaces cultiv ées) ainsi que le palm ier
à huile,l’hév éa et le cocotier.L es cultures annuelles couv rent 25% des surfaces cultiv ées (m aïs,riz,
m anioc,plantain,etc.en intercalaire av ec le cacao généralem ent).
L e braconnage intensif,m algré la ferm eture de la chasse depuis 1974,se déroule non seulem entdans
le dom aine ruralet les forêts classées,m ais aussi et surtout dans les parcs nationaux et les réserv es
naturelles. L es prélèv em ents sont év alués (Banque m ondiale) à 120.000 tonnes l’an (1996),
équiv alent à 35,5 m illions de m am m ifères sauv ages. 56% des anim aux sont abattus en zone de
sav ane, 25% sont des petits m am m ifères notam m ent écureuils et aulacodes (Selon C aspary et A l.
/FA O,2000)),la v iande de brousse a rapporté,en 1989 35 m illiards de FC FA soit1,7% du PIB et
le braconnage com m ercialreprésente un v éritable secteur économ ique.Du faitde l’interdiction de la
chasse, le secteur év olue v ers un sy stèm e inform el pour lequel les données statistiques sont
quasi­inexistantes.

L ’activ ité de la pêche en C ôte d’Iv oire couv re un dom aine naturellem ent v aste com prenant : i)
une zone économ ique exclusiv e de 200 m iles ; ii) 550 km de littoral; iii) 1200 km ² de plans
d’eau lagunaire ; iv ) 1760 km ² de retenues d’eau hy droélectrique ethy dro­agricoles ; v ) 3000 km de
réseau hy drographique (fleuv es et riv ières). L a C ôte d'Iv oire est le prem ier pay s exportateur de
thon.L es activ ités de pêche industrielle (thon,sardinelles,fritures,m aquereaux,anchois,chinchards)
sont m enées par des nav ires étrangers.L e thon des eaux iv oiriennes est exploité par les bateaux de
l’Union E uropéenne et autres nav ires étrangers dans le cadre des accords de pêche. L es
exportations concernent principalem ent les conserv es de thon (45.139 tonnes en 2004 pour une
v aleur d’env iron 58 m illiards de FC FA ). Depuis 2002, l’exportation des produits halieutiques a
beaucoup dim inué : de 55.698 tonnes pour une v aleur de 97,55 m illiards de FC FA en 2002 à
45.674 tonnes pour une v aleur de 59,28 m illiards de FC FA en 2004 (INS,2006).

Globalem ent,le secteur de la pêche industrielle au sens large,y com pris la transform ation,constitue
pour A bidjan,un pôle de plus de 5.000 em plois directs,dont1.000 pour le pêche proprem entdite.
L a pêche artisanale (m aritim e,lagunaire et continentale) occupe env iron 70.000 personnes.E lle est
tenue essentiellem ent par les pêcheurs étrangers d’origine ghanéenne,béninoise,togolaise,libérienne
et m alienne.L a production de la pêche artisanale représente av ec 41.101 tonnes (2004) env iron 67
% de la production nationale (INS, 2006). L es lagunes iv oiriennes sont réputées av oir une
production très élev ée en raison des apports continentaux riches en nutrim ents.L e potentieldes plans
d’eau lagunaire est estim é à 22.000 tonnes/an. Il est constitué essentiellem ent d’ethm alose
(Ethmalosa  Fimbriata), de m achoiron (Chrysichthys  spp) de tilapia (Tilapia  spp) et d’E lops
(Elops  Lacerta).L es activ ités de pêche continentale sont concentrées sur les lacs de K ossou (800
km ²), de Buy o (600 km ²), d’A y am é (160 km ²) et de Taabo (70 km ²). L es retenues d’eau
hy droélectrique et hy dro­agricole ont augm enté le potentielde la pêche continentale estim é à 26.000
tonnes/an.
L a production nationale est la résultante de la pêche industrielle et de la pêche artisanale.
L ’aquaculture reste peu dév eloppée. C ependant, le m anque de politique cohérente de la pêche
donne un taux de couv erture faible de (28% en 1999) de la consom m ation couv erte par la
production nationale,m algré les potentialités existantes.L a consom m ation nationale augm ente depuis
quelques années.E lle a été év aluée en 1999 à 275.660 tonnes pour une production locale de 79.164
tonnes. L es 72% restants sont com blés par les im portations.Ilexiste très peu d’inform ations sur la
sur­pêche m aritim e, m ais l’analy se des captures de la pêche industrielle depuis 2000 fait sortir une
baisse significativ e pour les chalutiers,sardiniers Bien qu’interdite par les autorités gouv ernem entales,
cette technique utilisant des produits chim iques ou des plantes se pratique clandestinem ent dans les
m angrov es etles baies éloignées des v illages etm enace les larv es,le phy toplancton etles m ollusques.
Une baisse des
captures a été observ ée ces dernières années dans les baies lagunaires d’A bidjan.

IV ­ C A USE S

L es causes de la surexploitation des ressources naturelles sont purem ent d’ordres anthropiques ou
hum ains : ils’agit notam m ent de nos m odèles de consom m ation et sur le m anque d’encadrem ent ou
de contrôle de ces ressources épuisables.

1. Les modes de consommation

L a principale cause porte sur les m odes de consom m ation des populations. E t plus les années
passent, plus le déséquilibre entre les m odes de consom m ation des pay s riches et pauv res
s’intensifie. A ujourd’hui, les populations des pay s riches consom m ent en m oy enne 10 fois plus de
ressources naturelles par habitant que celles des pay s pauv res.

L a palm e du continentle plus gourm and en ressources rev ientà l’Océanie,où un habitantconsom m e
en m oy enne 100 kg de ressources naturelles par jour, dev ant l’A m érique du nord (88 kg/jour),
l’E urope (43 kg/jour),l’A m érique latine (34 kg/jour),l’A sie (14 kg/jour) et l’A frique (10 kg/jour).
L es pay s industrialisés ont notam m ent profité de l’explosion du v olum e des échanges com m erciaux.
E n 2006, il s'échangeait sur les m archés 60 fois plus de produits m anufacturés et sept fois plus de
produits agricoles qu’en 1950.
Des chiffres qui traduisent égalem ent la dépendance des pay s les plus riches aux im portations.Un
E uropéen consom m e en m oy enne 43 kg de ressources naturelles par jour, m ais en "produit"
seulem ent 36 kg. C onclusion des A m is de la Terre : "Les  Européens  ont  donc  besoin  de
ressources  importées  d’autres  régions  du  monde  pour  maintenir  leur  niveau  de
consommation."
L e m odèle de surconsom m ation illim itée est dev enu un cercle v icieux frôlant l’absurde :
A u niv eau de l’alim entation, 30% des produits alim entaires sont jetés sans être consom m és, m ais
c’est pire encore pour la pêche : pour 1 kg de crev ettes consom m ées, 10 kg sont pêchées et
rejetées en m er ; au niv eau de l’eau : un C alifornien consom m e 4 500 litres d’eau potable par jour,
un Parisien 240,quand la m oy enne m ondiale est à 40 litre par jour par personne,l’A frique à 30 et
Haïti à 20.
C e m odèle génère des gaspillages m onstrueux, en pure perte. On estim e ainsi pouv oir économ iser
jusqu’à 40% des énergies prim aires utilisées dans le m onde à l’horizon 2050, rien qu’en traquant
sy stém atiquem ent les gaspillages.

2. Le manque d’encadrement et de contrôle
Dans certains pay s notam m ent sous­dév eloppés ou pauv res, la cause principale qui s’associe au
m ode de consom m ation est le m anque d'encadrem ent législatif et/ou de contrôle.E n C ôte d’Iv oire
en effet,les lois d’encadrem entde nos ressources naturelles ne sontpas respectées quelque fois av ec
la com plicité ou av ec le laxism e des pouv oirs publics.C ’est le cas des aires protégées com m e les
forêts classées et les parcs nationaux et réserv es qui sont des sanctuaires d’espèces anim ales ou
floristiques en v oie de disparition. M ais l’inapplication qui défend l’installation hum aine dans ces
espaces a fav orisé l’im plantation de fortes colonies hum aines dans ces patrim oines naturels de l’E tat
av ec tous les actes de pillage des ressources naturelles qui l’accom pagnent.L e parc nationalde la
M arahoué est occupé à plus du tiers de sa superficie par plus de 49.000 exploitants agricoles qui
ont élu dom icile à l’intérieur de cette aire protégée (E uronet,2005,K ouassi,2012).
L ’actualité récente de la C ôte d’Iv oire av ec l’exem ple du parc du M ont Péko est la preuv e de
l’ingouv ernabilité de ces espaces av ec la crise d’autorité des pouv oirs publics.Dans le dom aine de la
chasse,cette activ ité est considérée com m e illégale depuis 1974 av ec l’arrêté portantinterdiction de
la chasse sur toute l’étendue du territoire iv oirien.M ais cette disposition n’a jam ais été appliquée et
l’on retrouv e de la v iande de gibier sur tous les m archés du pay s au v u et au su des autorités
publiques (K ouassi,2002).
A u niv eau de l’exploitation forestière, la pratique rév èle des cas de surexploitation des essences et
d’abattages d’essences de diam ètres inférieurs aux norm es prescrites,de non ­ respect des cahiers
de charge et des irrégularités au niv eau de la gestion des forêts classées ; pratiques qui constituent
des entrav es à la régénération naturelle et à la biodiv ersité.
3. Le  manque  de  réflexion  prospective,   de   précaution,  de  perspicacité  ou  de
connaissance des seuils au­delà desquels la ressource ne peut plus se renouveler :

La prospective, c’est l’anticipation au rvice


se de l’action. En d’autres termes, c’este projeter
s dans le
long voire très lon g terme en vue d’éclairer la prise de meille
ures décisions pour au
jourd’hui. Dans le
domaine de la gestion des ressourcesaturelles,
n la prospectiv
e peut aider, à travers
les images de la
biodiversité de demain, à interpeller sledécideurs sur les squesri de rupture poss
ibles de certaines
ressources naturelles qui sont pourtantitales
v à l’existence de
l’homme. « Faire uneprospective de la
biodiversité, c’estaussi parler du futur de l’agriculture, dela pharmacie ou de l’énergie ». Or très
souvent, nos pouvoirs publics manquent d’anticipation. Ilssont absorbés parle court­terme, la
recherche du prof it. Cette absence d’an ticipation les conduitgénéralement à gérerles urgences or
quand c’est urgen t, c’est qu’il est trop
tard (Talleyrand). C’est pourquoi, la cultur
e de l’anticipation
qu’est la prospective doit être un outil ed gestion durable quedoit s’approprier lesouvoirs
p publics en
v ue d’une gestion durable des resso
urces natur elles.

4. Des facteurs  démographiques, dit de « surpopulation » 

E n effet, une population trop nom breuse sur un espace assez réduit peut conduire à une
surexploitation des ressources naturelles. C ette im portance dém ographique qui est très souv ent
alim entée par des flux m igratoires n’est pas sans conséquence sur l’équilibre naturel et sur les
relations sociales entre ces différentes com m unautés.
V ­ C ONSE Q UE NC E S

Nous pouv ons relev er trois (3) form es de conséquences : écologiques,sociales et économ iques.
1. Les conséquences écologiques :

● L a déforestation brutale a conduit à une av ancée de la sav ane du pay s,av ancée renforcée
av ec l’harm attan (v ent sec du Nord). C e dernier, qui ne soufflait que de m anière
exceptionnelle à A bidjan dans les années 70­75, s'installe m aintenant pendant plusieurs
sem aines, de décem bre à fin fév rier.Une régression statistique concernant la pluv iom étrie a
relev é que les précipitations annuelles auraient dim inué en m oy enne de 0,5 % par an entre
1965 et 1980 ; dim inution qui se serait élev ée à 4,6% dans les années 80 (M E T,1994).

● C ette déforestation a pour conséquence la raréfaction de certaines ressources naturelles.


C oncernant la faune,la C ôte d’Iv oire présente la situation suiv ante :
­ M am m ifères: Sur les 232 espèces de m am m ifères, 26 sont classées par l'UIC N (1990)
com m e rares ou m enacées d'extinction dont certaines antilopes, 4 espèces de prim ates et
l’hippopotam e py gm ée.
­ Oiseaux: Sur les 756 espèces d'av ifaune répertoriées,7 forestières sont m enacées.
­Insectes: Sur les m illiers d'espèces répertoriées,leur statutdem eure encore inconnu.L e seul
insecte sur la liste rouge de l'UIC N est le papillon "queue d'hirondelle géant présent dans la
forêt iv oirienne.
­ R eptiles: 3 espèces de crocodiles ont atteint des niv eaux critiques et le statut des tortues
m arines reste inconnu.
­ A m phibiens: dans la zone forestière, 8 espèces sont considérées com m e m enacées,dont
deux espèces endém iques au Sud­Ouest du pay s,à sav oir Bufodanielli et Kassima
lamottei  ainsi que le crapaud v iv ipare (Nectophrynoides  occidentalis) endém ique au
M assif du Nim ba.
­ Poissons: 166 espèces d’eau douce et152 espèces d’eau salée sontconnues.(A GR IFOR
C onsult,2006).

L a dim inution ou la disparition entraine l'épuisem entdes m ilieux naturels. E n effet,la disparition d'une
espèce peut entrainer des changem ents dans les chaînes alim entaires ou pires, la disparition d'une
espèce peut entrainer la disparition d'une autre.Par exem ple,en Nouv elle­Zélande,les m oas ontété
tellem ent chassés par l'hom m e qu'ils ont disparu.L 'aigle géant de Haast qui se nourrissait de m oas
n'av ait plus de quoi surv iv re.Son espèce a aussi disparu.

2. Conséquences sociales et culturelles :

● On assiste à une perte des serv ices écosy stém iques culturels.
● L a recherche effrénée du profit par les grandes entreprises peut conduire à une
surexploitation des trav ailleurs dans des conditions indignes.C ’est le cas dans les m ines de
certaines régions d’A frique ou d’A m érique L atine et C entrale.
● L a surexploitation des ressources naturelles fav orise un appauv rissem ent des populations
qui sont extrêm em ent dépendantes de ces ressources.C ’est le cas de la plupartdes pay s
d’A frique dont l’économ ie est largem ent tributaire des m atières prem ières.C ette situation
fav orise des inégalités sociales.
● L ’am enuisem ent des ressources dû à une surexploitation des ressources par l’action de
populations déplacées ou m igrantes explique les conflits fonciers récurrents observ és dans
certaines régions du globe com m e en C ôte d’Iv oire (Tabou, Duékoué, Sassandra entre
Bakwés et Bozos pêcheurs,etc).
● L ’accroissem ent des réfugiés env ironnem entaux : Selon les Nations Unies, il y aura à
l’horizon 2050, près de 200 m illions de personnes qui seront contraintes de se déplacer à
cause de la surexploitation des ressources naturelles qui v a fav oriser les changem ents
clim atiques.

3. Conséquences économiques et géostratégiques:

● Perte des serv ices écosy stém iques de fournitures


● L a surexploitation des ressources conduit à une réduction des ressources tirées de la v ente
de ces ressources.C ette situation fav orise ou accentue la pauv reté dans les pay s concernés,
réduit les dépenses d’inv estissem ent et conduit ces E tats à s’endetter pour ne pas connaître
la banqueroute.
● beaucoup d’experts annoncent l’arriv ée prochaine du pic de production (peak oil) alors
m êm e que la soif de pétrole des transports est de plus en plus forte, notam m ent av ec la
croissance de l’équipem ent autom obile des pay s ém ergents.
● L a raréfaction de certaines ressources naturelles dans certaines zones peutconduire les E tats
concernés à être anim és par des objectifs d’inv asion de territoires possédant ces­dites
ressources. Bien de conflits entre E tats s’expliquent par ces raisons géopolitiques et
géostratégiques (les conflits récurrents dans la région des Grands L acs entre la R DC , le
R wanda et l’Ouganda ; le conflit entre le C am eroun et le Nigéria à propose de l’île de
Bakassi).

V I­ POUR UNE GE STION DUR A BL E DE S R E SSOUR C E S NA TUR E L L E S

L e réchauffem ent planétaire et les changem ents clim atiques sont une conséquence parm i d’autres de
la surexploitation des ressources. Une spirale v icieuse s’est donc installée en conséquence de
l’absence de prise en com pte de l’env ironnem ent dans le m odèle économ ique dom inant.
Il est tem ps de rem édier à cette crise sy stém ique ! Il est nécessaire d’instaurer une justice
env ironnem entale et sociale et de refondre les m odèles de dév eloppem ent, afin qu’ils soient
écologiquem ent soutenables et socialem ent justes.C ’est la surv ie de l’hum anité qui esten jeu.Outre
les enjeux strictem ent clim atiques, il faut im pérativ em ent trav ailler sur les causes. L a gestion des
ressources naturelles, au cœur du m odèle économ ique m ondialisé, doit être repensée. A ujourd’hui
plus que jam ais,les principes de la Déclaration de R io,traduits dans le R apportBrundtland,doiv ent
être appliqués, en particulier les principes de précaution, de participation des populations, et de
responsabilité (pollueur­pay eur).
L es pay s du Sud sont et seront frappés de m anière disproportionnée, alors qu’ils ne sont pas les
principaux responsables puisqu’ils ém ettent peu de Gaz à E ffet de Serre (GE S) par habitant.L es
pay s industrialisés,du fait de leur responsabilité historique dans le réchauffem entplanétaire etde leur
capacité à financer, et sur base du principe de responsabilité com m une m ais différenciée, doiv ent
donc tendre à réparer cette injustice clim atique et assum er leurs responsabilités en repensant le
m odèle économ ique, en adoptant un m ode de gestion des ressources naturelles plus raisonné et en
aidant le Sud à s’adapter aux changem ents clim atiques.
L ’inform ation et la responsabilisation de nos responsables politiques, m ais aussi des entreprises,et
des citoy ens que sont les consom m ateurs, au Nord com m e au Sud, doit être m ise en av ant pour
fav oriser ce changem ent.
L ’exploitation durable et le partage équitable des ressources planétaires im pliquent une rem ise en
cause radicale du m odèle de (sur)consom m ation des pay s riches. L es consom m ations de m atières
prem ières dev ront être réduites dans les pay s riches dans les prochaines décennies. C et im pératif
doit se traduire par l’ém ergence d’une économ ie nouv elle,dont la sobriété en term es de ressources
naturelles et d’énergie sera un critère prédom inant.Ilrev ientaux pouv oirs publics de m ettre en place
un cadre public, fiscal, économ ique, éducatif, etc. pour perm ettre,im poser et encourager tout à la
fois cette transition colossale de l’économ ie. Un accom pagnem ent sera nécessaire pour que la
transition soit suffisam m ent am bitieuse et rapide, notam m ent pour la form ation des trav ailleurs et la
création de nouv eaux em plois, parallèlem ent à la réduction de certains secteurs économ iques
incom patibles av ec ces exigences.
L es différentes com posantes des sociétés civ iles etles m ouv em ents sociaux,au Nord com m e au Sud,
trav aillent à la proposition d’alternativ es globales, à la généralisation des alternativ es. Des
conv ergences se font jour de toutes parts pour dénoncer des modes de production et de
consom m ation insoutenables, rem ettre les im pératifs sociaux et écologiques au centre des sociétés
hum aines, et redonner à l’économ ie et la finance leur sim ple place d’outils parm i d’autres pour
parv enir aux fins.
L a participation des citoy ens à l’ensem ble des décisions qui les concernent. Notam m ent, les
populations locales doiv ent être des parties prenantes à part entière dans l’exploitation et la gestion
des ressources naturelles.

A u niv eau des pay s du Sud notam m ent la C ôte d’Iv oire,l’application effectiv e des lois qui portent
sur la réglem entation de l’exploitation des ressources naturelles aidera certainem ent a infléchir la
tendance lourde de surexploitation des ressources naturelles.

C ONC L USION

L a surconsom m ation entraîne dans les pay s industrialisés une surexploitation de ressources naturelles
(eau, produits agricoles, m inerais, énergie…) souv ent im portées d’autres pay s com m e ceux des
régions tropicales.Ilfautun changem entde notre m odèle de société qui porte sur la surproduction et
la surconsom m ation. E n som m e, il faut un changem ent de m entalités. Or, tout changem ent de
m entalités s’inscrit dans le long term e. C ’est pourquoi tous les acteurs im pliqués dans la gestion
durable des ressources naturelles doiv ent av oir la culture de l’anticipation, c’est­à­dire l’attitude
prospectiv e.

BIBLIOGRAPHIE

E lisabeth Jaskulké et Bernard C ressens.,2010­ Exploiter durablement les ressources naturelles


renouvelables, Note de cadrage de l’atelier « E xploiter durablem ent les ressources naturelles
renouv elables » – 26 av ril2010
www.geo.fer
www.wilkipedia.org
La situation mondiale des pêches et de l’aquaculture – FAO ­ 2008

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