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AGROPOLIS

INTERNATIONAL
a g r i c u l t u re • a l i m e n t a t i o n • e n v i ro n n e m e n t

Agropolis International Agrop olis est u n cam p u s in tern ation al dédié au x scien ces « vertes ».
associe les institutions de Il rep résen te u n p oten tiel de com p éten ces scien tifiqu es
recherche et d’enseignem ent et tech n iqu es excep tion n el : p lu s de 2 200 cadres scien tifiqu es
supérieur de Montpellier dan s p lu s de 110 u n ités de rech erch e à Mon tp ellier et
et du Languedoc-Roussillon, en Lan gu edoc-Rou ssillon , don t 300 scien tifiqu es à l’étran ger
en partenariat avec
rép artis dan s 60 p ays.
les collectivités territoriales,
des sociétés et entreprises
régionales, en liaison avec La com m u n au té scien tifiqu e Agrop olis In tern ation al est stru ctu rée
des institutions internationales. en gran ds dom ain es th ém atiqu es corresp on dan t au x gran ds en jeu x
scien tifiqu es, tech n ologiqu es et écon om iqu es du dévelop p em en t :
Agropolis International • Agron om ie et filières de p rodu ction s agricoles
constitue un véritable espace m éditerran éen n es et trop icales,
international ouvert • Biotech n ologie et tech n ologie agroalim en taire,
à tous les acteurs du • Biodiversité, ressou rces n atu relles et écosystèm es,
développem ent économ ique et
• Eau , en viron n em en t et dévelop p em en t du rable,
social dans les dom aines
• Dévelop p em en t ru ral et sociétés,
de l’agriculture,
• Gén om iqu e et biologie in tégrative végétale et an im ale,
l’alim entation
et l’environnem ent. • Alim en tation et san té,
• Qu alité et sécu rité alim en taire.

Lieu de cap italisation et de valorisation des savoirs, esp ace de


form ation et de tran sfert tech n ologiqu e, p late-form e d’accu eil et
d’éch an ges in tern ation au x, la com m u n au té scien tifiqu e Agrop olis
In tern ation al dévelop p e des action s d’exp ertise collective
et con tribu e à fou rn ir des élém en ts scien tifiqu es et tech n iqu es
p erm ettan t l’élaboration et la m ise en p lace de p olitiqu es de
dévelop p em en t.
Compétences
en recherche de
Écosystèmes aquatiques :
Montpellier et de la
région Languedoc
Ressources et valorisation
Roussillon en matière
d’écosystèmes et de
ressources aquatiques

Au sein de la biosphère, les milieux


aquatiques et leurs ressources
vivantes fournissent environ les deux Biodiversité et fon ction n em en t Page 4
tiers des biens et services que la
biosphère offre à l’humanité. des écosystèm es aqu atiqu es
O r, nombre de ces milieux sont
déjà perturbés par les changements
climatiques et les modifications Pêche : diagn ostic et appu i à la gestion Page 20
de l’usage des sols. En outre, leurs
ressources sont de plus en plus
fragiles et vulnérables en raison des
pressions anthropiques fortes et
croissantes, surtout en Méditerranée.
Aqu acu ltu re : en jeu x et évolu tion s Page 30

Aussi, ces écosystèmes connaissent


de nombreuses crises, aiguës ou
chroniques: eutrophisation, marées Qu alité de la ressou rce et biosu rveillan ce Page 42
vertes, anoxies, contaminations, etc.
Les stocks de poissons et
d’invertébrés sont le plus
souvent surexploités en raison de Enjeux économ iques, am énagem ent, Page 50
l’amélioration des technologies sans
réduction de l’effort de pêche. politiques publiques et outils de gouvernance

La demande en produits aquatiques


s’accroît mais les crises d’origine
anthropique qui affectent ces
écosystèmes sont de plus en plus
fréquentes. Il devient donc urgent et
nécessaire de mieux connaître ces Thém atiqu es cou vertes Page 58
écosystèmes aquatiques,
y compris dans leurs dimensions par les équ ipes de recherche
socio-économiques, afin de
comprendre les mécanismes à
l’œuvre et de les maîtriser. Les form ation s Page 60

à Agropolis In tern ation al


Cet objectif exige de mobiliser des
compétences multiples, organisées
en réseaux à toutes les échelles
Liste des acron ym es Page 65
spatiales, en partenariat avec
les pays du Sud. Montpellier et et des abréviation s
la Région Languedoc-Roussillon
possède, sur ces thématiques,
le 3ème ensemble de recherche
en France, avec 23 laboratoires
impliquant cinq universités, le CN RS,
quatre instituts spécialisés, ainsi
que deux structures fédératives.
Parallèlement, la formation offre
13 cursus, allant de la licence
professionnelle au doctorat.

Ces unités de recherche font partie


intégrante de la communauté
scientifique Agropolis International
et contribuent ainsi à la visibilité
et à la notoriété de cet ensemble
scientifique de premier plan au sein
de l’espace européen de la recherche.
© Yannick Chancerelle (UMS 2978)
Sur les pentes externes d e 15 îles polynésiennes est analysé avec précision
le groupe d es poissons. Les techniques utilisées perm ettent d e travailler
sur 9 ind icateurs d u peuplem ent ichtyque d ont la d iversité, la richesse,
la d ensité, les régim es alim entaires, les tailles, etc.

Biodiversité et fon ction n em en t


des écosystèm es aqu atiqu es
Écosystèm es aquatiques

4
L
es écosystèmes aquatiques ont donné naissance à « décortiquer » davantage les mécanismes de la
à la Vie il y a près de 4 milliards d’années. Ils sont spéciation et de l’évolution, (2) les approches plus
caractérisés par la présence d’un fluide beaucoup récentes et prometteuses d’écologie fonctionnelle et de
plus dense et visqueux que l’air. La sortie de l’eau est biocomplexité, incluant l’étude des flux de matière et
récente (400 millions d’années pour la vie métazoaire d’énergie et les grands cycles biogéochimiques,
organisée) et fut un événement majeur dans l’histoire du (3) les travaux sur la nature « utile » pour l’humanité dans
Vivant. Ce milieu aquatique est continu et les contraintes ses capacités à fournir des éléments nutritionnels, des
physiques y sont spécifiques. Ses habitats dépendent de substances à haute valeur ajoutée pour des médicaments,
facteurs environnementaux comme la température, la produits cosmétiques, des sondes moléculaires ou encore
salinité, l’oxygène dissous, le pH , la pression hydrostatique, à offrir des modèles plus simples et originaux pour la
la présence de polluants… recherche fondamentale et finalisée, afin de résoudre
des questions agronomiques ou biomédicales, et enfin
O n a l’habitude de séparer les écosystèmes aquatiques (4) la mise en place de stratégies de conservation afin de
en continentaux (eaux douces, rivières, fleuves, lacs, préserver et maintenir un patrimoine naturel constituant
réservoirs… ), lagunaires et côtiers, incluant les estuaires, un héritage légitime pour les générations futures.
les lagunes, les marais littoraux… , et en marins,
rassemblant tous les milieux salés, de la côte au grand L’évolution des écosystèmes aquatiques est également
large. Le milieu marin regroupe aujourd’hui plus de très dépendante des activités anthropiques, l’humain
270 000 espèces vivantes soit quelques 15% de toutes les détruisant et polluant dangereusement les milieux
espèces connues, mais avec parfois d’énormes biomasses : dulçaquicoles, saumâtres et côtiers. Aux effets
les seules bactéries de la couche de sub-surface de locaux des activités humaines, s’ajoutent ceux des
l’océan représentant à elles seules 10% de toute la modifications plus globales des changements climatiques,
biomasse carbonée de la planète ! O n décrit actuellement superposition qui prend une résonance particulière
16 000 nouvelles espèces par an, dont 1 600 marines, dans les écosystèmes marins côtiers. La surexploitation
mais la diversité spécifique microbienne est très sous- des ressources aquatiques vivantes « renouvelables »
estimée. est également très préoccupante et l’O rganisation des
N ations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO )
Le terme « Biodiversité », contraction de « diversité estime aujourd’hui que plus des trois quarts des stocks
biologique », est universellement utilisé aujourd’hui. Il halieutiques sont pleinement exploités, voire surexploités.
fut créé par des écologues au milieu des années 80 mais La pêche génère des réactions spectaculaires des
n’est sorti du sérail des biologistes qu’avec la signature de espèces exploitées (reproduction pour chaque espèce
la Convention internationale sur la diversité biologique de plus en plus petits et jeunes). Selon les espèces,
lors du « Sommet de la Terre » à Rio en juin 1992. 50 à 90% des grands poissons prédateurs ont disparu
Il s’extrayait alors du seul terrain biologique pour devenir en 15 ans, les grands individus n’existent plus et des
politique. Ce terme regroupe l’ensemble de toutes les stocks entiers ont été détruits (cas emblématique des
espèces vivantes, tous groupes confondus, peuplant baleines). Les transplantations d’espèces (intentionnelles
un milieu donné sur la planète. L’espèce est le niveau ou non) sont courantes et introduisent parfois de
taxinomique privilégié (reconnaissance et description), dangereux compétiteurs ou pathogènes, générateurs de
mais la diversité biologique correspond en fait à toute déséquilibres biologiques et de perte de biodiversité.
l’information génétique contenue dans les individus, les Tout écosystème est en évolution constante mais le
espèces et les populations. Ceci fait que sa signification danger actuel est la pression de l’homme et de ses
est très large. activités, devenus le principal moteur de l’évolution du
vivant sur la Terre. Les milieux aquatiques, malgré leur
Q uatre grandes problématiques peuvent s’y rattacher : immensité apparente (2,42 fois plus d’eau que de terre
(1) l’étude des mécanismes biologiques fondamentaux sur la planète), n’y échappent pas.
permettant d’expliquer la diversité des espèces et leurs
spécificités et amenant les scientifiques Gilles Boeuf (Laboratoire Arago, Banyuls,
Écosystèm es aquatiques

U MR 7628, CN RS/U PMC)

5
Biodiversité et fon ction n em en t
des écosystèm es aqu atiqu es

Mécanism es d’adaptation sélection n aturelle lors de l’évolution


Les organism es aquatiques, des espèces, n otam m en t vis-à-vis des
com m e tous les autres des organismes aquatiques population s bactérien n es.
organism es, sont soum is en à un environnem ent
La com bin aison d’expertises variées
perm anence à des contraintes changeant (écophysiologie expérim en tale en
environnem entales très con dition s con trôlées à la SMEL) et
Dan s ce con texte, le départem en t
fortes qui conditionnent leur Biologie In tégrative de l’In stitut
l’accès aux diverses plates-form es
de gén om ique de Mon tpellier, ain si
survie. L’étude des param ètres des Scien ces de l’Évolution de
que le gisem en t de com péten ces
clés qui déterm inent cette Mon tpellier (BI-ISEM) cherche
rassem blées dan s l’In stitut Fédératif
à com pren dre les m écan ism es
survie sont à l’ordre du im pliqués dan s l’adaptation au
de Recherche « Écosystèm es
aquatiques » (IFR 129), placen t ce
jour, notam m ent dans la m ilieu. Il s’agit n otam m en t de faire
projet dan s un con texte très favorable
perspective du changem ent la part de ce qui est in n é (à travers
pour avan cer dan s la difficile
l’an alyse des gén otypes) de ce qui
clim atique global qui va est acquis, à travers les in teraction s
question de l’évolution des ressources
aquatiques dan s un en viron n em en t
entraîner des m odifications avec l’en viron n em en t (an alyse des
chan gean t.
im portantes de leur m ilieu phén otypes).
de vie. L’anthropisation Le départem en t est pour partie Mécanism es de la
croissante des habitats in stallé à la Station Méditerran éen n e spéciation et évolution
m arins et les changem ents de l’En viron n em en t Littoral (SMEL)
de l’Un iversité Mon tpellier 2 (UM2) L’un ité m ixte de recherche Modèles en
clim atiques annoncés nous à Sète. Il utilise deux m odèles biologie cellu laire et évolu tive (UMR
obligent à chercher à m ieux prin cipaux (le loup et la m oule) 7628, Cen tre n ation al de la Recherche
com prendre com m ent en ayan t pour visée fin ale la Scien tifique [CNRS]/ Un iversité Pierre
com préhen sion de l’adaptation aux et Marie Curie Paris 6 [UPMC]) fait
s’établissent les relations systèm es lagun o-m arin s pour le partie de l’observatoire océan ologique
intim es entre un organism e et prem ier cas, et le fon ction n em en t du de Ban yuls-sur-Mer, qui est égalem en t
son environnem ent. systèm e de con trôle des pathogèn es un Observatoire des Scien ces de
dan s le secon d cas. Pour le loup l’Un ivers (OSU). Créée en 1997, elle
(Dicen trarchu s labrax), il s’agit était alors axée sur le con trôle et la
de com pren dre les processus régulation du cycle cellulaire ain si que
physiologiques et com portem en taux sur les m écan ism es de la spéciation
qui participen t à la sélection n aturelle, et de l’évolution chez des m odèles
opèren t de m an ière différen tielle et échin oderm es (oursin s et étoiles
façon n en t la structure gén étique des de m er). Elle a en suite diversifié ses
population s sauvages selon qu’elles activités. Elle regroupe actuellem en t
exploiten t la plein e m er ou le m ilieu trois gran ds types de projets.
lagun aire. Le m odèle « m oule » utilise
deux espèces des côtes fran çaises Le prem ier a trait à l’activité
(Mytilu s edu lis et M. galloprovin cialis) « tradition n elle » de l’un ité, à
Écosystèm es aquatiques

qui peuven t s’hybrider. savoir des travaux con cern an t le


cycle cellulaire et l’em bryogen èse
L’an alyse des perform an ces de très précoce. Les m odèles son t
gén otypes rem an iés perm et, par les échin oderm es m ais aussi un
com paraison aux perform an ces des n ouveau m odèle un icellulaire de
gén otypes paren taux, d’in férer les prasin ophycée eucaryote (très petite
6 adaptation s qui on t été reten ues par la m icro-algue), Ostreococcu s tau ri.
M. Legendre © IRD
Œuf de poisson-chat en développem ent.

Les recherches regroupées sous tun iciers [ascidies]), céphalochordés Elle a fait l’objet de n om breuses
l’appellation « Cycle cellulaire », (Am phioxu s) et sur des vertébrés, études de gén om ique (gén om e
porten t sur trois types d’approches : des poisson s jusqu’aux m icro- en tièrem en t séquen cé et le groupe
• La régulation m oléculaire du cycle m am m ifères. de Ban yuls a participé activem en t
cellulaire, n otam m en t sur le con trôle à l’an n otation ) et de gén étique des
de la division cellulaire au travers de Trois types d’approches son t m en és : population s.
la régulation traduction n elle de la • l’im plication de la m élaton in e et
cyclin e B dan s les ovocytes d’étoile de de ses récepteurs dan s le con trôle Les chercheurs de Ban yuls
m er en m éiose. de la syn thèse et de la libération s’in téressen t à l’adaptation des
• Les m écan ism es cellulaires cdk- d’horm on es hypophysaires et sur le différen ts picoeucaryotes à leur
dépen dan ts (Cyclin -Depen den t développem en t de diverses espèces en viron n em en t par des approches
Kin ase), n otam m en t les évén em en ts de poisson s (loup, poisson zèbre, de gén om ique com parative et
très précoces post-fécon dation , dan s turbot, salm on idés…) et d’in vertébrés fon ction n elle. La diversité des
le zygote d’oursin , qui con dition n en t (ascidie, am phioxus…). Prasin ophytes et la caractérisation des
la reprise des cycles m itotiques ain si • L’étude de type « Evo-Dévo » flux gén iques au sein des population s,
qu’à la recherche de la fon ction de (Évolution -Développem en t), des n otam m en t via leur virus, son t
n ouveaux cdk (CDC2L5). relation s fon ction n elles en tre deux étudiées. L’étude de la diversité est
• L’horloge circadien n e et le cycle de voies de sign alisation im pliquées traitée selon 4 axes prin cipaux :
division (plus spécialem en t le con trôle dan s le « pattern in g » axial* des (i) isolem en t et caractérisation
de la division chez Ostreococcu s et sa chordés duran t le développem en t de souches de Picoeucaryotes
tran scription ) son t étudiés à travers de l’am phioxus. L’obten tion de isolées à partir d’échan tillon s
l’étude des m écan ism es m oléculaires la reproduction de cette espèce à en viron n em en taux ; (ii) séquen çage
de la régulation . L’obten tion à Ban yuls Ban yuls a été un succès. et an alyse com parative des gén om es
de la tran sform ation de ce m odèle est • Les m écan ism es évolutifs liés com plets de souches adaptées à
un outil très précieux. à l’in sularité et aux spécificités différen ts en viron n em en ts
parasitaires chez des m usaraign es (6 gén om es déjà séquen cés ou en
Le secon d projet porte, d’un e part, vivan t en m ilieu con tin en tal ou sur cours) ; (iii) étude fon ction n elle
sur la physiologie en viron n em en tale diverses îles de la Méditerran ée. com parative de la photosyn thèse pour
et le con trôle n euroen docrin ologique ces différen tes souches ; (iv) étude des
Écosystèm es aquatiques

de l’adaptation au m ilieu, du Le troisièm e thèm e (Gén om ique virus associés. •••


développem en t et de la croissan ce évolutive et en viron n em en tale
(m écan ism es adaptatifs et régulation s du phytoplan cton ) s’attache à la
* « Patterning axial », ou « patron de développem ent des
n euroen docrin ien n es) et, d’autre gén om ique fon ction n elle chez des axes » est un term e précisant le program m e génétique
part, sur le processus d’évolution / m icro-algues du picophytoplan cton chez un em bryon qui m et en place l’organisation des
grands axes de l’organism e (antéro-postérieur...) et qui
développem en t des chordés sur des m arin telle O. tau ri, espèce découverte conditionnera ensuite toute la m orphologie de l’être
m odèles in vertébrés (céphalopodes, dan s l’étan g de Thau en 1994. vivant. 7
Fond s m arins à Mad agascar.
P. Laboute © IRD

Les principa les équipes Différenciation génétique


des populations de loup selon le milieu
CRH
Centre de Recherche Halieutique
méditerranéenne et tropicale
(IRD, Ifremer, UM 2)
52 scientifiques
Les lagunes et les étangs qui jalonnent le littoral méditerranéen sont des milieux
Directeur : Philippe Cury, essentiels pour les jeunes stades de nombreuses espèces de poissons.
philippe.cury@ird.fr Les caractéristiques hydrologiques (température, oxygénation, salinité) et biotiques
Fax : +33 (0)4 99 57 32 95
(proies) de ces écosystèmes déterminent pour une grande part les performances de
EA 3678 IMAGES croissance et de survie des animaux qui y rentrent. D ans ce contexte, le D épartement
Institut de Modélisation et d’Analyse en « Biologie intégrative » de l’UMR ISEM cherche à vérifier dans quelle mesure il existe
Géo-Environnements et Santé une différenciation génétique des populations en fonction de leur lieu de vie. Ainsi, il est
(UPVD)
observé que, d’un étang à l’autre, le taux de croissance du loup (D icentrarchus labrax)
20 scientifiques
Directrice : Catherine Goyet, peut varier de près de 50%. La sélection naturelle peut-elle, au moins pour partie,
cgoyet@univ-perp.fr expliquer de telles différences de performance ?
Fax : +33 (0)4 68 66 21 44

UMR 5110 CEFREM Parallèlement, par des approches d’écophysiologie expérimentale, les compromis
Centre de Formation et de Recherche physiologiques sous-jacents sont examinés. En effet, si « être grand » présente de
sur l’Environnement Marin nombreux avantages (relation proie/prédateur, production de gamètes), « grandir vite »,
(CN RS, UPVD)
en revanche, conduit à une perte d’intégrité fonctionnelle et à une diminution de la
9 scientifiques
Directeur : Serge Heussner, plasticité adaptative. Ces deux questions s’inscrivent dans le contexte de l’amélioration
heussner@univ-perp.fr des procédures de gestion de ces milieux.
Fax : +33 (0)4 68 66 20 96

UMR 5119 ECOLAG Contact : Guy Claireaux, guy.claireaux@univ-montp2.fr


Écosystèmes Lagunaires
(UM 2, CN RS, Ifremer)
59 scientifiques
Directeur : MarcTroussellier,
troussel@univ-montp2.fr
Fax : +33 (0)4 67 14 37 19

UMR 5244 Exem ple d e m od élisation


Biologie et Écologie Tropicale bioénergétique : effet d e la
et Méditerranéenne tem pérature et d e la teneur
ISEM

(CN RS, EPH E, UPVD) en oxygène d e l’eau


Directeur : André Théron,
Écosystèm es aquatiques

© Guy Clair eaux, UMR

théron@univ-perp.fr
sur la quantité d ’énergie
Fax : +33 (0)4 68 66 22 81 m obilisable (capacité
m étabolique aérobie) par le
Équipe « récifs coralliens » (UPVD )
Directeur : René Galzin, galzin@univ-perp.fr
loup (rouge) et la sole (bleu).
Fax : +33 (0)4 68 50 36 86
32 scientifiques
8
... suite page 10
Rôle des organism es
(colonne d’eau)et conduisent cinq de quantifier la nature et l’intensité
aquatiques sur les grands thém atiques propres. de la faune benthique et de relier ces
cycles biogéochim iques param ètres avec une large variété de
La prem ière thém atique concerne processus biogéochim iques (ex. flux
Le Laboratoire d’Océanographie l’étude de la structuration et de d’oxygène à l’interface eau-sédim ent).
Biologique de Banyuls (LOBB) est la dynam ique des com m unautés La caractérisation biochim ique des
la deuxièm e des trois com posantes benthiques qui ont la capacité de com posantes labiles de la m atière
de l’Observatoire Océanologique de servir d’indicateurs de la qualité organique constitue un des autres
Banyuls-sur-Mer (UPMC, CNRS) qui de l’environnem ent m arin. Le points forts de cette thém atique.
est égalem ent un OSU. Les activités LOBB possède des com pétences
scientifiques du LOBB sont centrées en faunistique, traitem ent de Un troisièm e axe étudie la diversité
sur le rôle des organism es vivants données, im agerie sédim entaire et du bactério- et du phytoplancton.
dans la portion m arine des grands en m odélisation couplée physique- Les m icroorganism es jouent un rôle
cycles biogéochim iques. Cette biologie. Son originalité tient à la prise m ajeur dans le fonctionnem ent des
problém atique générale répond à la fois en com pte de différentes échelles écosystèm es m arins. Ils constituent
à des questionnem ents très globaux tem porelles depuis le journalier une des « pom pes » qui perm ettent
(ex. la fixation de CO2 par l’océan en jusqu’au décennal. l’entrée du CO2 atm osphérique dans
relation avec l’effet de serre) ou bien l’océan. Le LOBB veut décrire leur
régionaux (ex. l’évaluation de la qualité Le laboratoire s’intéresse aussi à biodiversité, encore m éconnue,
biologique des eaux littorales). Une la m anière dont les organism es en utilisant conjointem ent des
com posante m ajeure des activités benthiques influent sur le devenir techniques biochim iques (dosages
du LOBB concerne la m anière dont de la m atière organique sédim entée. pigm entaires), culturales (réalisation
les changem ents environnem entaux Cette question est im portante car d’une souchothèque bactérienne) et
affectent la biodiversité m arine et en l’enfouissem ent dans les sédim ents m oléculaires (DGGE et RFLP).
retour, com m ent les changem ents constitue le seul m écanism e de Il s’attache aussi à relier la diversité
de cette diversité m odifient le piégeage à long term e du carbone et les capacités fonctionnelles du
fonctionnem ent des écosystèm es organique par l’océan. Le LOBB dispose bactério- et du phytoplancton. •••
m arins. Le LOBB est actuellem ent de com pétences dans ce dom aine tant
* Relatifs aux fonds m arins ou lacustres.
structuré en deux équipes de recherche pour l’étude des processus de nutrition ** Qualifie ce qui se trouve en pleine eau, loin du fond et
qui s’intéressent respectivem ent aux que de bioturbation ***. Il développe des des rivages.
*** Transform ation ou dégradation des sédim ents sous
écosystèm es benthiques* (interface techniques autom atisées d’acquisition l’action d’organism es se déplaçant ou creusant des cavités
eau-sédim ent) et pélagiques** et d’analyses d’im ages perm ettant à l’intérieur de ceux-ci.

Effets du rayonnement solaire ultraviolet UV


sur les cycles biogéochimiques
en milieu marin
Par son impact sur du carbone dans le milieu marin en induisant soit une
le phytoplancton photominéralisation et la libération de CO et de CO 2, soit
et les bactéries, le une photoproduction de composés organiques de faible poids
rayonnement UV moléculaire (acides organiques, acides aminés) qui stimule
est susceptible de l’utilisation du carbone organique par les bactéries et sa
modifier les activités transformation en biomasse et en CO 2.
de production de
matière organique par L’UMR 7621 étudie les effets du rayonnement UV sur les cycles
le phytoplancton et biogéochimiques par des approches de terrain dans différents
© W. Jeffrey de sa dégradation par environnements marins (lagunaires, côtiers, hauturiers), qui
Les effets du rayonnem ent ultraviolet les bactéries, et donc mettent en œuvre des mesures de pénétration du rayonnement
sont étudiés sur des échantillons incubés l’équilibre entre les UV dans la colonne d’eau et l’incubation d’échantillons à
processus autotrophes différentes profondeurs afin de mesurer les effets photochimiques
à différentes profondeurs dans des
et hétérotrophes, mais sur la MO D et photobiologiques sur le phytoplancton et les
flaconnages en quartz recouverts de
aussi la composition bactéries. Les recherches concernent aussi l’étude des effets
filtres plastiques assurant des coupures spécifique de ces combinés du stress UV sur les microorganismes avec d’autres
spécifiques du rayonnem ent UV. communautés. paramètres comme la richesse en nutriments, la température
Écosystèm es aquatiques

L’importance de ces ou la présence de polluants, autant de paramètres susceptibles


effets sera fonction de la dose de rayonnement UV reçue par ces d’être modifiés par le changement global de l’environnement
organismes et de leur sensibilité au stress UV. lié aux activités anthropiques. Ces travaux sont menés sur des
communautés naturelles et sur différents modèles d’espèces
Le rayonnement UV entraîne également des effets phytoplanctoniques et bactériennes.
photochimiques sur la matière organique dissoute (MO D ). 9
Ces effets peuvent jouer un rôle important dans le cycle Contact : Fabien Joux, joux@obs-banyuls.fr
© Jacques Carbonne (CEFREM)

Les principa les équipes


UMR ISEM (UM2, CNRS)
Observations à long terme
(CN RS)
11 scientifiques dans un système intégré bassin
versant-plateau-pente
Directeur : Jean-Christophe Auffray

Département Biologie-Intégrative
D irecteur : François Bonhomme,
bonhomme@ univ-montp2.fr La Plateforme d’O bservation de l’Environnement Méditerranéen - Littoral Languedoc-
Fax : +33 (0)4 67 14 45 54 Roussillon (PO EM-L2R), développée et mise en place par le CEFREM, a pour vocation
UMR 7621 d’accueillir des expériences durant des périodes allant de quelques semaines à un cycle annuel
Laboratoire d’Océanographie complet. Elle a été conçue pour fonctionner en continu entre ces périodes d’activité renforcée.
Biologique de Banyuls-sur-Mer Son objectif est d’assurer le suivi à long terme d’un ensemble de paramètres descriptifs des
(CN RS, UPM C) conditions météorologiques, hydrologiques et hydrosédimentaires dans un système intégré
30 scientifiques
bassin versant - zone côtière - pente continentale.
Directeur : Antoine Grémare,
gremare@obs-banyuls.fr
Fax : +33 (0)4 68 88 73 95 D ans ce contexte, elle est unique en France. PO EM comprend 4 modules :
UMR 7628 ! Un module « station atmosphérique » (Cap Béar) initié dans le cadre du programme
Modèles en biologie cellulaire et évolutive AD IO S (Atmospheric Deposition and Impact of polluants, key elements and nutrients on the Open
(CN RS, UPM C) M editerranean Sea), collecte depuis 2001 des échantillons mensuels de dépôts atmosphériques.
17 scientifiques ! D epuis 2004, un module « fleuve côtier », à proximité de l’embouchure de la Têt, comprend
Directeur : Gilles Bœuf, une station automatique d’échantillonnage (eau et particules) et une sonde multiparamétrique
gilles.boeuf@obs-banyuls.fr
Fax : +33 (0)4 66 88 73 98 (température, conductivité, pH, turbidité, hauteur d’eau). La fréquence d’échantillonnage est
journalière, en débit normal, et horaire en période de crue. Les données sont transmises au
UMS 2348 - École interne
laboratoire en temps quasi-réel.
EI38 UPMC – Observatoire
océanologique de Banyuls-sur-Mer ! Un module « prodelta sous-marin » de la Têt, opérationnel depuis 2003, comprend une
(CN RS, UPM C) bouée intégrant capteurs météorologiques (vent, température, pression et humidité) et
35 scientifiques océanographiques (température, salinité, turbidité, fluorescence), un AD CP (Acoustic Doppler
Directeur : Philippe Lebaron, Current Profiler) de fond (profil de courant, caractéristiques des vagues) et des altimètres
lebaron@obs-banyuls.fr
(évolution de la hauteur du sédiment). Les données météorologiques et océanographiques sont
Fax: +33 (0)4 68 88 16 99
transmises au laboratoire en temps quasi-réel.
UR 070 RAP ! Un module « pente continentale » en deux sites de la pente (Canyon de Planier au large de
Réponses adaptatives des populations
Marseille et Canyon Lacaze-D uthiers au large de Perpignan). Chaque site est équipé d’une ligne
Écosystèm es aquatiques

et des peuplements de poissons aux


pressions de l’environnement de mouillage intégrant pièges à particules à mi-hauteur d’eau (500 m) et près du fond (1 000
(IRD) m) couplés à des courantomètres et capteurs CTD (Conductivity,Temperature, Depth). Le suivi
10 scientifiques à long terme des transferts particulaires et des courants sur la pente du Golfe du Lion, assuré
Directeur : Raymond Lae, depuis 1993, représente la série la plus longue de ce type de mesures dans le domaine de
raymond.lae@mpl.ird.fr
marge continentale.
Fax : +33 (0)2 98 22 44 34

10 ... suite page 12 Contact : Serge H eussner, heussner@univ-perp.fr


! La plate-form e expérim entale POEM est com posée de
quatre m odules assurant m esures et échantillonnages des
principaux com partim ents d’un systèm e intégré bassin
versant - zone côtière - pente continentale : la photo m ontre
le « m odule atm osphérique », installé au Cap Béar qui
com prend un collecteur de retom bées atm osphériques totales.

La qu atrièm e th ém atiqu e p rojets d e collab oration s tran s- Les effets sont ressentis à différents
s’in téresse à la m an ière d on t pyrén éen n es avec les lab oratoires niveaux entraînant une m odification
les p rocessu s b iogéoch im iqu es esp agn ols d e Blan es et d e Barcelon e. profonde de la com position et surtout
in teragissen t avec la p rod u ctivité En relation avec le Cen tre d e de la structure des peuplem ents. Ces
d es systèm es p élagiqu es. L’ob jectif Form ation et d e Rech erch e su r réponses adaptatives sont encore m al
est d e d éterm in er com m en t le l’En viron n em en t Marin (Un iversité connues et peu expliquées. Dans ce
fon ction n em en t d e la b ou cle d e Perp ign an Via Dom itia [UPVD]/ contexte, l’unité de recherche Réponses
m icrob ien n e se trou ve con trôlé p ar CNRS) et sou s l’égid e d e la Région , adaptatives des populations et des
d es facteu rs en viron n em en tau x le LOBB a m is en p lace la p late- peuplem ents de poissons aux pressions
tels qu e le rayon n em en t solaire, la form e tech n ologiqu e CABLE de l’environnem ent (RAP, UR070, IRD)
d isp on ib ilité en élém en ts n u tritifs et (Caractérisation Biogéoch im iqu e porte son attention sur les indicateurs
la circu lation d es m asses d’eau . d e L’En viron n em en t m arin ) biologiques de l’état des populations
qu i rassem b le tech n iqu es et et des peuplem ents, les relations
Cette qu estion est ab ord ée p ar com p éten ces relatives à l’étu d e d e entre l’intensité des perturbations
l’étu d e com p arée d’u n e large la b iogéoch im ie d e l’en viron n em en t et la diversité/ stabilité de ceux-ci, la
d iversité d e systèm es écologiqu es m arin . caractérisation de leur spécificité, de
d on t le fon ction n em en t est leur sensibilité et de leur réactivité.
su scep tib le d’être régu lé p ar Le LOBB est u n élém en t
d es facteu rs en viron n em en tau x im p ortan t du réseau des Une attention particulière est portée
d ifféren ts. Il s’agit n otam m en t d u laboratoires océan ograp h iqu es aux m écanism es et aux processus.
con tin u u m b assin versan t-zon e de la côte m éditerran éen n e La com préhension des facteurs
côtière et d es len tilles d e d ilu tion fran çaise com m e en tém oign e qualitatifs et quantitatifs nécessaires
associées, ain si qu e d e l’océan sa p articip ation au x gran ds à la prise en com pte de la com plexité
oligotrop h e *. p rogram m es océan ograp h iqu es des systèm es se fait à différentes
n ation au x (Program m e Nation al échelles par des approches associant
La d ern ière th ém atiqu e d e rech erch e En viron n em en t Côtier [PNEC], l’étude de la physiologie au niveau
con cern e la qu alité b iologiqu e d es PROcessu s biogéoch im iqu es dan s individuel, des traits de vie au niveau
eau x littorales et p articu lièrem en t l’Océan et Flu x [PROOF], Cycles populationnel et de l’organisation au
la m ise au p oin t d e m éth od es d e Biogéoch im iqu es, En viron n em en t et niveau des peuplem ents (nature du
d étection rap id e d e m icroorgan ism es Ressou rces [LEFE-CYBER]). peuplem ent et de sa phase exploitée).
p ath ogèn es (p ar cytom étrie). Au tre À l’éch elle in tern ation ale, le LOBB Les travaux conduisent à créer un
voie d’étu d e : com m e certain es p articip e à p lu sieu rs p rogram m es du ensem ble d’indicateurs qui, analysés
b actéries on t la cap acité d e d égrad er 6èm e p lan cadre eu rop éen don t conjointem ent, perm ettront d’évaluer
les h yd rocarb u res, elles p ou rraien t (1) MarBEF con sacré à l’étu de l’am pleur de la perturbation subie par
être u tilisées d an s d es tech n iqu es d e de la biodiversité et au les peuplem ents. Il sera alors possible
b iorem éd iation ** lors d e p ollu tion s fon ction n em en t des écosystèm es de rechercher des seuils de réponse
accid en telles. m arin s et (2) le p rogram m e à partir desquels les peuplem ents se
in tégré SESAME qu i vise à décrire déstructurent. À term e, ces indicateurs
Deu x action s tran sversales les rép on ses des écosystèm es de serviront à établir un diagnostic sur
com p lèten t ces 5 axes. L’étu d e d es Méditerran ée et de Mer Noire au l’état des populations et peuplem ents,
effets d u rayon n em en t u ltraviolet ch an gem en t clim atiqu e. leur potentiel de production et leur
su r le d évelop p em en t d es larves capacité de restauration.
d’in vertéb rés b en th iqu es et la Rép onses Ad ap tatives
création d’u n e b ase d e d on n ées L’UR m obilise les m oyens suivants :
en viron n em en tales en étroite
des poissons aux pressions 1) la base de données RAP rassem blant
in teraction à l’éch elle eu rop éen n e d e l’environnem ent les observations de terrain réalisées
avec le Réseau d’excellen ce MarBEF dans le cadre de la prem ière phase de
(Marin e Biodiversity an d Ecosystem En réponse à des situations de stress l’UR, 2) l’expérim entation en m ilieu
Fu n ction in g). (hyper salinité, pression de pêche naturel et en m ésocosm e (dispositifs
excessive, pollution), certaines espèces expérim entaux clos, de taille m oyenne),
Le LOBB con stitu e u n e com p osan te de poissons présentent des adaptations 3) l’observation d’écosystèm es
Écosystèm es aquatiques

m ajeu re d u d isp ositif région al écophysiologiques rem arquables et/ ou présentant des niveaux de perturbation
d e rech erch e en océan ograp h ie/ développent des adaptations touchant variables, 4) la m odélisation
écologie m arin e. Il a collab oré au les phénom ènes de croissance ou écosystém ique et m ulti-agents. •••
p rogram m e d e rech erch e SYSCOLAG de reproduction (m aturité sexuelle
(Systèm es Côtiers et Lagu n aires) précoce, nanism e) leur perm ettant de * Se dit d’un m ilieu pauvre en substances nutritives.
** Utilisation d’organism es vivants, en particulier de
p iloté p ar la Région Lan gu ed oc- se développer là où des espèces m oins m icroorganism es, pour réduire ou élim iner des polluants
Rou ssillon ain si qu’à p lu sieu rs plastiques sont appelées à disparaître. spécifiques. 11
Biodiversité et fon ction n em en t des écosystèm es aqu atiqu es

Le macrobenthos :
un indicateur de la qualité de l’environnement marin
Les organismes vivant sur/ou dans les sédiments marins Un travail similaire est mené pour élaborer de nouveaux indicateurs
(macrobenthos) présentent souvent une mobilité réduite. La plupart biologiques qui reposent tous sur les notions de diversité et de
d’entre eux possèdent également des stades larvaires sensibles. sensibilité/tolérance des espèces présentes. Une évaluation des
Cette double caractéristique les rend extrêmement dépendants des indices biologiques les plus reconnus à deux échelles spatiales
variations de leur environnement. Toute perturbation significative différentes est alors réalisée. La première est régionale et s’appuie
de l’environnement induit des modifications de la composition sur les données du programme SYSCO LAG. La seconde est pan
spécifique du macrobenthos. Ces modifications suivent des évolutions européenne et s’appuie sur la base de données Marben (cadre :
comparables au fur et à mesure que l’on s’éloigne dans le temps et réseau d’excellence européen MarBEF sur l’ensemble des côtes
dans l’espace de la perturbation. Ce processus appelé « succession européennes, soit plus de 430 000 signalisations). Le laboratoire
secondaire » s’accompagne en général d’une diminution de la exploite les données pour ce qui concerne la validation des indices
biodiversité : disparition des espèces sensibles à la perturbation biologiques au sein de MarBEF.
et prolifération d’un petit nombre d’espèces dites opportunistes
car favorisées par la disparition des précédentes. L’analyse de la Enfin, la stratégie d’échantillonnage permet de séparer l’effet des
composition spécifique du macrobenthos est souvent utilisée comme facteurs anthropiques de ceux du changement à long terme (type
indicateur de la qualité des habitats marins. C’est donc un outil au climatique) ou de ceux associés à des fluctuations temporelles
service de la D irective Européenne sur l’eau qui préconise l’accession à plus court terme. Le laboratoire compare, à long terme, la
à un bon ou très bon état écologique de l’ensemble des masses d’eau composition des communautés benthiques des peuplements des
européennes à l’horizon 2015. côtes du Languedoc-Roussillon (référence : fin des années 1960).
Les résultats montrent l’existence de changements importants
Un tel objectif nécessite de caractériser l’état écologique actuel des dans les 4 communautés étudiées. Ainsi, dans les communautés
masses d’eau et donc de documenter la composition du macrobenthos. sableuses, l’abondance du ver D itrupa arietina peut être corrélée à
La base de données quantitatives constituée par le LO BB bénéficie des une modification de la fréquence des tempêtes hivernales, elle-même
informations liées au programme SYSCO LAG sur les côtes de la région contrôlée par l’oscillation nord-atlantique dont la périodicité est
Languedoc-Roussillon et des résultats d’analyse de l’ensemble des d’environ 8 ans.
prélèvements de macrobenthos (campagne préliminaire 2006, Ifremer)
le long de l’ensemble des côtes méditerranéennes. Contact : Antoine Grémare, gremare@obs-banyuls.fr

Les chantiers principaux de l’UR régional de conservation m arine Cyanobactéries :


se situent en Afrique de l’Ouest. (Gam bie, Sénégal, Guinée Bissau,
L’étalonnage des indicateurs sera Mauritanie). Puis le test des indicateurs biologie, rôles
facilité par l’intérêt porté dans la sous sera élargi à des écosystèm es (lagunes et m od es d e contrôle
région aux aires m arines protégées m éditerranéennes, brésiliennes
(écosystèm es en voie de restauration ou m exicaines) où la com position La disp on ibilité et la qu alité des
m ais à différents niveaux d’évolution) spécifique des peuplem ents est ressou rces en eau p ou r les besoin s
et à la possibilité de disposer de différente de celle observée en Afrique dom estiqu es et les p rodu ction s
zones d’étude et de référence quasi de l’Ouest. vivrières figu ren t p arm i les facteu rs
idéales. Les écosystèm es retenus en travan t le dévelop p em en t au Su d.
appartiennent aux pays de la Des collaborations avec des laboratoires Les m ilieu x aqu atiqu es trop icau x,
Com m ission Sous Régionale des partenaires de France, du Brésil et con tin en tau x ou m arin s côtiers,
Pêches qui soutiennent un program m e du Mexique devraient perm ettre une son t sou m is à de fortes p ression s
analyse com parative des m éthodes, an th rop iqu es qu i déséqu ilibren t leu r
Les principa les équipes des indicateurs sélectionnés et des fon ction n em en t : les p rolifération s
échelles de référence. L’im plantation algales son t sym p tom atiqu es de
UR 097 ECO-UP
principale de l’UR se situe à Brest ces dysfon ction n em en ts, qu el qu e
Structuration et fonctionnement
des écosystèmes d’upwelling exploités :
avec des collaborations avec l’IUEM soit le statu t trop h iqu e des m ilieu x
analyses comparatives en vue d’une (Institut Universitaire Européen de la con sidérés. Les cyan obactéries
approche écosystémique des pêcheries Mer), l’Ifrem er, l’Ensar et l’IRD. Une form en t u n e com p osan te
(IRD) im plantation secondaire existe au im p ortan te des com m u n au tés
13 scientifiques CRH (Centre de Recherche Halieutique p h ytop lan cton iqu es et leu r p résen ce
Directeur : Pierre Fréon, m éditerranéen et tropicale) de Sète et est sou ven t favorisée à l’occasion de
pierre.freon@mpl.ird.fr
Fax : +33 (0)4 99 57 32 02 à l’UM2 (Ecolag). Des collaborations ces déséqu ilibres. Ces p rocaryotes
existent avec le Cirad, l’Inra et l’Ensat. (organ ism es u n icellu laires don t le
UR 167 CYROCO
Cyanobactéries des milieux aquatiques
L’im plantation de l’unité en Afrique n oyau est dép ou rvu de m em bran e)
(Dakar) a perm is de collaborer avec les au x cap acités adap tatives
Écosystèm es aquatiques

tropicaux peu profonds :


rôles et contrôles universités et instituts de recherche du rem arqu ables son t des com p étiteu rs
(IRD) Sénégal, de Côte d’Ivoire, de Guinée efficaces, su p p ortan t de faibles
16 scientifiques Bissau, de Gam bie et de Mauritanie. éclairem en ts et exp loitan t au m ieu x
Directeur : Robert Arfi, À l’étranger, elle collabore dans le cadre les ressou rces n u tritives, dan s la
arfi@univmed.fr
Fax : +33 (0)4 91 04 16 35
de deux projets européens avec de m esu re où certain es esp èces son t
nom breux partenaires européens diazotrop h es (cap ables de fixer l’azote
12 ... suite page 14
ou non. atm osp h ériqu e dissou s).
Le ver Ditrupa arietina prolifère d e m anière cyclique d ans les fond s sableux
d u Golfe d u Lion et ce apparem m ent en relation avec d es processus clim atiques
régulés par l’oscillation nord -atlantique.
© E. D utrieux (CREO CEAN )

Ils p résen ten t au ssi des cap acités Pou r étu d ier ces organ ism es, q u an titative d es ap p orts n u tritifs
de résistan ce élevée au x con dition s l’UR Cyan obactéries des m ilieu x q u i favorisen t le d évelop p em en t
en viron n em en tales extrêm es. aqu atiqu es trop icau x p eu d es cyan ob actéries, q u’ils soien t
p rofon ds : rôles et con trôles (UR167 alloch ton es via le ru issellem en t et
Par ailleu rs, le con trôle des CYROCO, IRD) s’est associée avec les cru es, les d ép ôts secs et h u m id es
cyan obactéries p ar les réseau x ses p arten aires d u Nord (CNRS, et les rejets an th rop iq u es ou
trop h iqu es dem eu re m al com p ris In ra, Mu séu m n ation al d’Histoire associés à d es sou rces au toch ton es,
dan s les m ilieu x trop icau x où n atu relle [MNHN], Un iversités d e la com m e la m in éralisation à
les con n aissan ces acqu ises dan s Réu n ion , Paris 7, Aix-Marseille I et l’in terface eau - séd im en t, les
les systèm es tem p érés son t II) et d u Su d (Côte d’Ivoire, Sén égal, p rod u its d e la lyse virale, les
difficilem en t tran sp osables en Bu rkin a Faso, Mali, Mad agascar). exsu d ats algau x et l’excrétion d es
raison de stru ctu res trop h iqu es Le p rojet com b in e d es étu d es en organ ism es su p érieu rs ;
différen tes. Le dévelop p em en t d’u n e m ilieu n atu rel et en con d ition s • com p ren d re les p rocessu s d e
bou cle m icrobien n e efficace et exp érim en tales p ou r m ieu x com p étition ou à l’in verse, d e
com p lém en taire de la voie trop h iqu e com p ren d re les raison s d u su ccès m u tu alism e, q u i stru ctu ren t les
h erbivore ren force le rôle fon ction n el écologiq u e d es cyan ob actéries in teraction s en tre les cyan ob actéries
des cyan obactéries, en p articu lier en p récisan t leu r rôle d an s ces et les organ ism es d es réseau x
celu i des cellu les p icop lan cton iqu es. écosystèm es. m icrob ien s p ou r l’accès au x
ressou rces n u tritives ;
En m ilieu con tin en tal, à la toxicité Les ob jectifs qu e l’u n ité p ou rsu it • p réciser l’im p ortan ce d es
p oten tielle de certain es esp èces en Afriqu e d e l’Ou est (lacs et con trôles trop h iq u es su scep tib les
s’ajou ten t en cas d’efflorescen ce les réservoirs, estu aires) et d an s l’océan d’in flu er su r le d évelop p em en t
effets n éfastes de l’accu m u lation in d ien (lagu n es et lagon s corallien s) d es cyan ob actéries : com p étition
p u is de la dégradation des fortes son t d e : – com p étitivité d es réseau x
biom asses ain si con stitu ées. • caractériser et m ieu x com p ren d re trop h iq u es h erb ivores et
Dan s les eau x m arin es côtières, les les m od es d’ad ap tation m icrob ien s, im p ortan ce d es
cyan obactéries son t à l’in verse à la d es cyan ob actéries à leu r b rou teu rs om n ivores, rôle d u
Écosystèm es aquatiques

base de la p rodu ction p rim aire de en viron n em en t, y com p ris au x m icron ecton (p artie d u p lan cton
n om breu x m ilieu x oligotrop h es. con d ition s extrêm es et au x m icroscop iq u e q u i n age) ;
D’u n e m an ière gén érale, l’im p act p ollu tion s et, le cas éch éan t, d écrire • favoriser l’exp loitation
des cyan obactéries su r la qu alité, les m écan ism es et les con séq u en ces d e leu rs p oten tialités
la p rodu ctivité et les u sages d e leu r toxicité ; b iotech n ologiq u es (cu ltu re
d’écosystèm es con tin en tau x et m arin s • d éfin ir les ryth m es, les m od alités d’algu e, su p p ort à la
13
côtiers est sou ven t très sign ificatif. et l’im p ortan ce q u alitative et p iscicu ltu re). •••
Biodiversité et fonctionnement des écosystèmes aquatiques

Écosystèmes Ils sont caractérisés par une grande • à la mise en place ou au soutien
variabilité, reliée à celle du climat d’une gestion précautionneuse basée
d’upwelling : structure et à leur instabilité structurelle. sur des indicateurs issus des données
et fonctionnement Actuellement, ils supportent les effets de suivi continu des communautés
du changement climatique et ceux (exploitées et non exploitées) ; cette
Les écosystèmes d’upwelling, de la réorganisation des pêcheries gestion prend aussi en compte le
caractérisés par des remontées d’eaux mondiales, qui peuvent aboutir à contexte global (variabilités inter-
froides et riches en sels nutritifs, d’importants changements de leur annuelles et inter-décennales) ;
fournissent plus de 40% des captures organisation. La gestion des pêcheries • à la formation de jeunes chercheurs
des pêcheries mondiales alors qu’ils dans les zones d’upwelling doit se et étudiants des pays partenaires
représentent moins de 3% de la concevoir dans le cadre plus large de (Afrique du Sud, Namibie, Angola,
surface de l’océan. l’aménagement des zones côtières qui Chili, Pérou, Maroc, Mauritanie,
les bordent. Sénégal) dans les domaines de
la modélisation, la collecte et
L’objectif de l’UR Écosystèmes l’analyse de données, les systèmes
Autres équipes d’upwelling (ECO-UP, IRD) est de d’information, le traitement
concernées par ce thème fournir une méthodologie adaptée d’images satellitaires et l’évaluation
HMT pour l’analyse de la structuration et environnementale.
Laboratoire Ressources Halieutiques du fonctionnement des écosystèmes
Sète d’upwelling dans le contexte de Trois chantiers sont actuellement
(Ifremer)
la mise en place d’une approche mis en œuvre dans les écosystèmes
14 scientifiques
Directeur : Gildas Le Corre, écosystémique des pêcheries. En du Benguela (Angola, Namibie,
gildas.le.corre@ifremer.fr appliquant une démarche intégrée Afrique du Sud), du Humboldt
Fax : +33 (0)4 99 57 32 95 et comparative, la dynamique des (Chili, Pérou) et des Canaries
LER/LR poissons pélagiques et de leur (Maroc, Mauritanie, Sénégal), dont
Laboratoire Environnement Ressources écosystème est étudiée à différentes les axes de recherche concernent
en Languedoc-Roussillon échelles spatiales, en relation avec le climat et l’environnement
(Ifremer) leur exploitation et les changements physique (modélisation océanique,
25 scientifiques environnementaux globaux et approches Lagrangiennes), les
Directeur :Thierry Laugier
Thierry.Laugier@ifremer.fr régionaux. Grâce à l’utilisation d’outils productions primaire et secondaire
Fax : +33 (0)4 99 57 32 96 de représentation des dynamiques (modèles NPZD et télédétection),
UPR 20 spatiales, des dynamiques temporelles les populations exploitées (modèles
Aquaculture et gestion et de leurs interactions, une écotrophiques, analyses éco-
des ressources aquatiques intégration et une représentation éthologiques) et les pêcheries
(Cirad) des savoirs deviennent réalisables, (analyses rétrospectives, modèles bio-
8 scientifiques ce qui permet de relier des questions économiques). Pour cela, différents
Directeur : Jérôme Lazard,
jerome.lazard@cirad.fr
d’écologie fondamentales à des outils et méthodes sont développés et
Fax : +33 (0)4 67 16 64 40 applications d’aménagement. utilisés : modélisation, observations
UR 109 Thetis acoustiques en deux et trois
THons tropicaux et Écosystèmes Une grande importance est donnée : dimensions, observations satellitaires,
pélagiques :Taxies, Interactions • au transfert des connaissances vers systèmes d’information géographique
et Stratégies d’exploitation les pays partenaires et l’ensemble de (SIG), outils d’analyse des séries
(IRD) la communauté chronologiques, etc.
19 scientifiques scientifique ;
Directeur : Francis Marsac
marsac@ird.fr
Fax : +33 (0)4 99 57 32 95
UR 175 Caviar

X Schéma
Caractérisation et valorisation
de la diversité ichtyologique
pour une aquaculture raisonnée du processus
(IRD)
de remontées
14 scientifiques
Directeur : Marc Legendre d’eaux
Marc.Legendre@mpl.ird.fr profondes
Fax : +33 (0)4 67 63 57 95
(upwelling),
Écosystèmes aquatiques

US 007 Osiris froides et riches


Observatoire et systèmes d’information en sels nutritifs
des pêches tropicales
(IRD)
sous l’action
12 scientifiques du vent et de la
Directeur : Pierre Chavance, force de Coriolis.
Pierre.Chavance@ird.fr
14 Fax : +33 (0)4 99 57 32 95
Un atlas comparatif en ligne
pour représenter les écosystèmes

© H ervé D emarcq, en préparation


d’upwelling
Cet atlas W EB interactif, réalisé par l’UR ECO -UP (IRD ) permettra la
représentation dynamique, synthétique et comparative des différentes
dynamiques en jeu (environnementale, biologique, écologique) dans les
écosystèmes d’upwelling. Il nécessite de définir les outils adaptés à une
visualisation souple, multi-thématiques et multi-chantiers (TimeM aps). Il sera
constitué d’une base de données repartie sur les sites de Brest, du Cap, puis
Sète et les autres chantiers (Benguela, H umboldt, Canaries). L’outil permettra
de mieux comprendre le fonctionnement des écosystèmes d’upwelling et
d’expliquer d’étonnantes différences de productivité. Cet atlas devrait être
opérationnel en 2007.

Contact : Christian Mullon, christian.mullon@bondy.ird.fr

! Com paraison de la distribution spatio-tem porelle


de la chlorophylle-a obtenue par satellite.

Écosystèmes coralliens : développé (poisson s récifaux) sous poissons), géochim ie des isotopes
l’an gle de la phylogéographie et de la stables, im agerie satellitaire.
variabilité, fonctionnement biogéographie.
et évolution Des collaborations m obilisent des
Parallèlem ent, à une échelle plus partenaires australiens, am éricains et
L’une des équipes de l’UMR Biologie et petite, les m odalités du recrutem ent japonais. Un effort est fait dans tous
Écologie Tropicale et Méditerranéenne de larves de poissons et de coraux, de les projets pour les intégrer dans des
(UMR 5244 CNRS, École Pratique leur colonisation, et de leur influence thém atiques de grands program m es
des Hautes Études [EPHE], UPVD), sur la structuration des populations nationaux (PNEC) et internationaux
labellisée « récifs coralliens » a com m e adultes représentent un thèm e central (International Coral Reef Initiative/
objectifs de : des recherches. En ce qui concerne le Global Coral Reef Monitoring Network
! tirer parti de séries de données fonctionnem ent, l’accent est surtout Global Ocean Observing System ,
écologiques et environnem entales m is sur une m eilleure connaissance Land-Ocean Interactions in
accum ulées depuis plus de 10 ans des flux de m atière et d’énergie entre the Coastal Zone).
(Moorea, Tuam otu) ; les différents com partim ents de
! approfondir l’étude du l’écosystèm e récifal, ainsi qu’entre En parallèle des travaux sur les récifs
fonctionnem ent de différents les récifs et les m ilieux environnants, coralliens, une équipe travaille en
com partim ents du com plexe lagono- océanique et littoral. Plus précisém ent, Méditerranée sur le m aintien des
récifal et de l’écosystèm e récifal dans les m odèles trophodynam iques populations de poissons exploitées,
son ensem ble ; des lagons (Takapoto) ou des avec com m e m odèles principaux
! développer la m ise au point de com m unautés necto-benthiques le sar com m un, Diplodus sargus
m odèles fonctionnels et prédictifs récifales (Tiahura) sont m is au point et l’anguille européenne, Anguilla
des flux de m atières et d’énergie dans ou raffinés. Dans le dom aine des anguilla. Après avoir étudié le cycle de
l’écosystèm e qui pourraient être utilisés échanges récifs-océans, les données de vie du sar com m un et principalem ent
dans l’étude des effets des changem ents base sur l’exportation de carbone sont la phase de recrutem ent, les travaux
globaux (actions anthropiques ou du m aintenant acquises. L’effort porte sur sont m aintenant axés sur l’intérêt
clim at). les im portations de carbone organique des aires m arines protégées et des
et inorganique en provenance de récifs artificiels en tant qu’outil
Des études de variabilité tem porelle l’océan et portera ensuite sur les de gestion de la pêche artisanale.
des un ités de peuplem en ts ben thiques échanges récifs-m ilieux littoraux et Les travaux de m arquages et de
et n ecton iques son t m en ées (poin t 1) terrestres. La problém atique devient m icroanalyses chim iques sur les
et n otam m en t des peuplem en ts ainsi de plus en plus « systém ique » otolithes m ontrent l’im portance
corallien s (Polyn ésie fran çaise). Il s’agit (prise en com pte de l’écosystèm e récifal des habitats essentiels (littoraux et
d’obten ir un e m eilleure con n aissan ce dans son ensem ble et de ses relations lagunaires) dans les équilibres entre
de la variabilité des écosystèm es avec les m ilieux voisins), fonctionnelle les différentes populations. Pour
Écosystèm es aquatiques

corallien s et d’évaluer leur état et, dans une certaine m esure, l’anguille européenne, la situation est
de san té. Les poin ts 2 et 3 visen t à prédictive. plus préoccupante depuis le déclin
élucider com m en t les peuplem en ts des populations résultant à la fois de
et les com m un autés récifales se Les outils de recherche sont divers : la surpêche, de la dégradation des
m etten t en place, se m ain tien n en t génétique m oléculaire (génétique habitats essentiels, principalem ent des
et fon ction n en t. Le problèm e de des populations), étude des effets lagunes, et de l’apparition d’un parasite,
15
l’origin e des peuplem en ts est des interactions durables (parasites- Anguillicola crassus. •••
Technique em ployée pour collectionner les d onnées benthos
sur un récif corallien barrière d ’une île haute (recouvrem ent
© Yannick Chancerelle (UMS 2978) d u substrat et peuplem ents d es coraux, algues, m ollusques et échinod erm es).

Structure et variabilité
© Yannick Chancerelle (UMS 2978)

des peuplements coralliens


D es observations réalisées in situ par l’équipe Écosystèmes
aquatiques tropicaux et méditerranéens (UMR 5244 CN RS/EPH E/
UPVD ) indiquent que les récifs coralliens ont évolué dans un
environnement hydrologique et climatique instable à l’échelle
de la durée de vie des organismes et qu’ils se rétablissent,
plus ou moins rapidement, suite à la destruction engendrée
par des stress d’origine naturelle. D ’autres études, basées sur
des résultats obtenus à l’aide de simulations ou d’observations
réalisées en milieu naturel tendent à montrer que les récifs
coralliens présenteraient de multiples états de stabilité,
comme par exemple un état stable caractérisé par la présence
majoritaire des macroalgues. Afin d’étudier la dynamique des
Sur les pentes externes d e 15 îles polynésiennes est relevé écosystèmes récifaux (actions des stress d’origines naturelle
avec précision le recouvrem ent en corail vivant et anthropique sur les peuplements et interactions entre les
d ont les fluctuations sont ensuite chiffrées peuplements), des suivis temporels à long terme sont nécessaires
par analyse d ’im ages. (rôle d’O SU de l’O bservatoire océanologique de Banyuls-sur-
Mer, CN RS/UPMC). Les travaux de l’unité rendent compte des
résultats obtenus dans ce domaine, à plusieurs échelles de temps
et d’espace. Les sites ateliers sont le secteur de Tiahura, sur la
côte nord de Moorea (depuis 1970) et les pentes externes de
Écosystèm es aquatiques

récifs d’une quinzaine d’autres îles de Polynésie française. Une


partie des travaux entrepris dans le cadre du programme Crisp
(Initiative Corail dans le Pacifique Sud), effectué en coopération
avec l’IRD et plusieurs universités, relève de cette thématique.

Contact : René Galzin, galzin@univ-perp.fr


16
Lagunes côtières : l’an alyse de leu rs in teraction s et d es p lateau x tech n iqu es com m u n s
fonctionnement et des fon ction s associées et ce à qu i offren t d es cap acités d’an alyse et
différen tes éch elles d’observation . d’exp érim en tation (9 p lates-form es
évolution d’un Elle m et en œ u vre des étu des in situ , tech n iqu es d on t celle d’écologie
écosystème fragile des ap p roch es exp érim en tales en aqu atiqu e exp érim en tale Med im eer
m ésocosm es et s’ap p u ie su r u n e large (Mediterran ean Platform for Marin e
Les écosystèm es m arin s côtiers gam m e d’ou tils et de m éth odes : Ecosystem Experim en tal Research ).
représen ten t près d’un tiers des biologie m olécu laire, ch im ie Ain si, les effets d es d ifféren ts typ es
richesses écologiques de n otre an alytiqu e, cytom étrie, etc. d e forçages en viron n em en tau x son t
biosphère. Les forçages physiques, ab ord és en référen ce à la d yn am iqu e
chim iques et biologiques qui s’y Ces rech erch es p lu rid iscip lin aires et au x rôles d es d ifféren tes
exercen t localem en t et globalem en t (p rin cip alem en t en b iologie com m u n au tés d e m icro-organ ism es
n e cessen t d’augm en ter. Les lagun es et écologie) m ob ilisen t d es et d e m acro-organ ism es vis-à-vis
côtières fon t partie des zon es les collab oration s avec d es équ ip es d es u sages et d u fon ction n em en t d es
plus sen sibles et les plus durem en t d’au tres organ ism es d e rech erch e écosystèm es m arin s côtiers.
touchées par l’an thropisation . C’est n ation au x et in tern ation au x p ou r
dan s ce con texte que la thém atique leu rs com p éten ces en écotoxicologie, Trois équ ip es travaillen t su r les
de l’UMR Écosystèm es Lagu n aires h yd rologie, h yd rod yn am iqu e à m icro-organ ism es resp on sables de
(Ecolag, UMR 5119, UM2/ CNRS/ travers d es p rogram m es con join ts. crises en viron n em en tales graves.
Ifrem er) est cen trée sur l’étude des La d éfin ition d es scén arios Les su jets son t les su ivan ts :
effets des chan gem en ts locaux et d’évolu tion d es écosystèm es m arin s
globaux liés à l’an thropisation sur côtiers n écessite l’im p lication d es ! « Efflorescen ces algales toxiqu es » :
les écosystèm es lagun aires et m arin s scien ces h u m ain es et sociales. com p réh en sion de ces p h én om èn es
côtiers. et de leu rs déterm in ism es.
En effet, c’est l’an th rop osystèm e ! « Path ogèn es et en viron n em en t » :
Ces écosystèm es d’in terface qu i in fin e gou vern e l’état d e san té organ ism es bactérien s (p ath ogèn es
on t des rôles écologiqu es et et les services d es écosystèm es. Des h u m ain s et an im au x) ayan t des
écon om iqu es m ajeu rs : p êch e, collab oration s avec les d iscip lin es d es con séqu en ces m ajeu res su r l’état de
aqu acu ltu re, ép u ration , etc., scien ces h u m ain es et sociales on t été san té des écosystèm es m arin s côtiers
recon n u s dep u is lon gtem p s. L’étu de in itiées d an s le cad re d u p rogram m e du p oin t de vu e de certain s de leu rs
du fon ction n em en t biologiqu e n ation al d’en viron n em en t côtier u sages.
de ces écosystèm es et des effets (PNEC), le p rogram m e eu rop éen ! « Réseau x m icrobien s sou s
des ch an gem en ts rep ose su r u n e Ditty (Developm en t of an In form ation forçages en viron n em en tau x » :
ap p roch e in tégrative. Elle con sidère Tech n ology Tools for th e m an agem en t effets des m odification s de différen ts
à la fois la caractérisation des of Sou th ern Eu ropean lagoon s) ou facteu rs en viron n em en tau x su r la
com p osan tes biologiqu es, p h ysiqu es l’IFR 129. L’u n ité in clu t 6 équ ip es, stru ctu re et les in teraction s au sein
et ch im iqu es dan s leu r en sem ble, u n axe tran sversal d e rech erch e et des réseau x de m icro-organ ism es. •••

Deux approches pour étudier


le stockage du carbone anthropique dans les océans
La problématique des perturbations du cycle du carbone océanique ! L’approche par la modélisation des systèmes océaniques permet
engendrées par l’accumulation du carbone anthropique dans d’estimer la distribution du CO 2 anthropique dans les océans en
l’atmosphère est intimement liée à celle du changement climatique particulier pour la mer Méditerranée. D eux types de modèles sont
via une multitude d’actions et de rétroactions entre l’atmosphère, utilisés : les modèles inverses (back-calculation model) et un modèle
l’océan et la biosphère terrestre. La capacité de stockage du carbone dynamique 3D de toute la mer Méditerranée couplé à de la biologie.
anthropique par l’océan est bien supérieure à celle de la biosphère En utilisant la méthode d’interpolation de CT, il est possible de dresser
terrestre. L’océan joue donc un rôle majeur dans la diminution de des cartes pour les principales propriétés du système des carbonates
l’effet de serre et donc du réchauffement climatique. D eux approches (AT, CT) et du carbone anthropique. La procédure mise en place
sont adoptées par Images afin d’étudier la complexité des processus requiert les propriétés de température, de salinité et d’oxygène dissous,
mis en jeu : données abondantes au sein de Medar/Medatlas 2002. Ces cartes
révèlent des différences majeures entre les différents bassins pour AT
! L’approche de terrain consiste à mesurer les propriétés du système et CT ainsi que des zones préférentielles de séquestration du carbone
des carbonates, en développant et en utilisant des systèmes de mesure anthropique (mer Egée, nord et centre du bassin ouest). Le modèle
pour l’alcalinité totale (AT) et le carbone inorganique total dissous dynamique 3D permet ainsi d’estimer la distribution du carbone
(CT) par potentiométrie, ainsi que la pression partielle du CO 2 (pCO 2) anthropique indépendamment des modèles inverses. Ce modèle
Écosystèm es aquatiques

dans l’eau de mer. La participation à des campagnes de mesures est pluridisciplinaire permet d’analyser les processus physiques, chimiques
nécessaire sur tous les océans. À l’échelle régionale, les eaux des et biologiques impliqués dans les transferts air-mer du carbone et de sa
bassins O uest et Est de la mer Méditerranée sont échantillonnées. séquestration dans les couches profondes.
La mer ligure est étudiée via la station temporelle D yfamed
(D ynamique des Flux Atmosphériques en MED iterranée). Étant donnée Contact : Catherine Goyet, cgoyet@univ-perp.fr
la quasi absence de ce type de mesures dans la base de données
historique Medar/Medatlas 2002 (M editerranean D ata Archaeology and Pour plus d’informations : Goyet, C . et D avis D., 1997. Estimation of total CO 2 17
Rescue), celles-ci sont d’une grande valeur scientifique. concentration throughout the water column. D eep Sea Research Part I. 44: 859-877.
© Marc Trousselier (UMR Ecolag) Mésocosm es pélagiques d e la plate-form e MEDIMEER.

Les trois autres équipes travaillent du con tin en t), région s de forte dan s le cycle du carbon e est égalem en t
sur les m acro-organism es (poissons, productivité affectées par les activités évalué, et les tran sferts de polluan ts
invertébrés benthiques et m acrophytes) hum ain es à travers les apports de in organ iques et organ iques quan tifiés.
qui sont les utilisateurs term inaux n utrim en ts, de sédim en ts, de polluan ts Les polluan ts perm etten t alors un e
des ressources produites par les et l’exploitation des ressources. certain e traçabilité du deven ir des
réseaux m icrobiens. On distingue trois Elles porten t sur la dyn am ique apports terrestres en m er. Différen tes
thém atiques scientifiques : des échan ges d’eau, de particules échelles spatiales et tem porelles son t
et d’élém en ts associés en tre abordées : du bassin versan t jusqu’à
! « Écologie fonctionnelle des m acro- l’hydrosphère con tin en tale et l’en sem ble de la Méditerran ée, et
organism es » et notam m ent leur celle m arin e. La con n aissan ce des de l’évén em en t bref à la variabilité
dynam ique spatio-tem porelle en m écan ism es de tran sfert perm et in teran n uelle.
réponse aux pressions naturelles ou d’aborder le deven ir des polluan ts
anthropiques. et l’im pact des tran sferts sur le La caractérisation biogéochim ique du
! « Adaptation écophysiologique fon ction n em en t des écosystèm es. m atériel transféré perm et de déterm iner
des anim aux aquatiques au cours Les effets du chan gem en t clim atique les sources de ce m atériel et de
de l’ontogénèse » notam m ent leur son t pris en com pte à travers les com prendre son devenir et son im pact
capacité d’osm orégulation et leurs m odification s du régim e des apports sur le m ilieu m arin. L’origine et la nature
bases cellulaires et m oléculaires. terrestres et la fréquen ce d’occurren ce de ce m atériel se déterm inent grâce à
! « Réponse im m unitaire, aquaculture, des tem pêtes et des plon gées d’eau un ensem ble de traceurs organiques
environnem ent » : m écanism es den se. Focalisées sur la zon e côtière et inorganiques spécifiques em ployés
cellulaires et m oléculaires de la réponse m éditerran éen n e et son hydrosystèm e, sim ultaném ent. Les parts respectives du
im m unitaire d’invertébrés m arins ces recherches tien n en t com pte de m atériel continental et m arin dispersé
d’intérêt aquacole. la dem an de sociétale en m atière de et déposé sur les différents secteurs
développem en t durable et d’im pact de la m arge, sa transform ation lors du
an thropique sur le m ilieu m arin . transfert et son im pact potentiel sur
Flux de m atière et d’énergie l’écosystèm e côtier sont identifiées.
et de leur influence sur L’étude prospective et rétrospective La variabilité spatiale et tem porelle est
des apports con tin en taux (carbon e, prise en com pte.
le fonctionnem ent de élém en ts n utritifs, m atières en
l’écosystème marin suspen sion ) à la Méditerran ée L’étude des processus physiques du
et de leur im pact poten tiel sur le tran sfert en tre le plateau et l’océan
La thém atique du tran sfert de m atière fon ction n em en t des écosystèm es, vise profon d vise à m ieux com pren dre
aux in terfaces du systèm e côtier, selon à quan tifier les apports terrestres selon certain s processus hydrodyn am iques
l’axe schém atique con tin en t-plateau- leur proven an ce : érosion des sols et favorisan t les tran sferts de m atière et
pen te, et son in fluen ce sur les gran ds des roches, atm osphère, production d’én ergie du plateau vers les dom ain es
cycles biogéochim iques m arin s est biologique, rejets an thropiques et in term édiaires et profon ds de la pen te
Écosystèm es aquatiques

située au cœ ur des préoccupation s pollution . Ces recherches n écessiten t con tin en tale, com m e les écoulem en ts
du Cen tre de Form ation et de la caractérisation du m atériel et gravitaires (plon gées d’eau den se) et
Recherche su r l’En viron n em en t la con n aissan ce des processus leur in teraction avec la topographie
Marin (CEFREM, UMR 5110 CNRS/ biogéochim iques in terven an t au sous-m arin e (can yon s). Associée
UPVD). Ses recherches s’in téressen t n iveau de la m obilisation , du tran sport à la caractérisation de la m atière
particulièrem en t aux m arges et de la sédim en tation de cette particulaire, l’étude des m écan ism es
18
con tin en tales (région im m ergée m atière. Le rôle des tran sferts fluviaux de tran sfert vers la pen te profon de
MEDIMEER :
MEDIterranean platform for Marine Ecosystem Experimental Research
Medimeer est mis en oeuvre depuis 2003 par l’UMR Écosystèmes forçages. Le Medimeer peut mettre en oeuvre des mésocosmes
Lagunaires, en bordure de la lagune de Thau (Sète) à proximité de pélago-benthiques (allant jusqu’au 50 000 L) afin de réaliser
la Station Méditerranéenne de l’Environnement Littoral (SMEL). des expérimentations à l’interface des milieux pélagique
Il permet deux types d’actions : O bservations et et benthique en incluant des organismes de grandes tailles
Expérimentations. Les instruments de mesure (optique, station ( e.g. huîtres, poissons). Il peut également servir de support
météo) permettent des observations en continu des variables pour des expérimentations en microcosmes (1-20 L) pour
climatiques (la température et le rayonnement solaire) qui étudier certains processus spécifiques ( e.g. broutage). Il inclut
peuvent servir pour évaluer les changements globaux dans également une centrale d’acquisition en continu de données de
l’environnement méditerranéen. Les facilités d’expérimentation base pour les paramètres météorologiques et de mesure de
en conditions contrôlées (mésocosmes) permettent de quantifier la température et du rayonnement solaire, dans les longueurs
et qualifier les effets de ces variables sur les organismes d’ondes visibles ( Photosynthetically available radiation : PAR, 400-
aquatiques. D e ce point de vue, ce dispositif est unique en son 700 nm) et dans l’ultraviolet B (280-320 nm) et l’ultraviolet A
genre en Europe. (320-400 nm). L’ensemble des équipements permet la simulation
des changements globaux en augmentant la température de l’eau
Cette plate-forme est équipée de mésocosmes immergés et les rayons UV B de façon continue dans les mésocosmes.
(pélagiques) qui permettent un confinement de masses d’eau Cette plate-forme sert de support à plusieurs projets du
significatives (>2 000 L) et la simulation contrôlée de forçages ; PN EC , des « Réseaux Trophiques Aquatiques » et fait partie des
ceci autorise l’étude simultanée des réponses des communautés équipements mutualisés de l’IFR 129.
pélagiques (virus, bactéries, producteurs primaires, secondaires,
filtreurs, etc.) et de l’ensemble des réseaux trophiques aux Contact : Bezhad Mostajir, bmostajir@univ-montp2.fr

perm et d’appréhen der les tran sferts et de m esu res et de m odèles) l’évolu tion (i) les en viron n em en ts et p aléo-
leur im pact sur le fon ction n em en t des tem p orelle de n otre en viron n em en t en viron n em en ts sédim en taires
m arges. Parm i les projets n ation aux et et son in flu en ce su r la san té. littorau x et (ii) la m orp h ostru ctu re
in tern ation aux associan t le CEFREM, et la dyn am iqu e sédim en taire des
! l’ORME (Observatoire Région al Il a p ou r objectifs p rin cip au x : m arges et des bassin s océan iqu es
Méditerran éen su r l’En viron n em en t) ! la m odélisation m orp h odyn am iqu e actu els.
s’in téresse aux hydrosystèm es des en viron n em en ts sédim en taires
et aux tran sferts de m atière et littorau x et la qu an tification de la La rech erch e des p ollu an ts p résen ts
d’élém en ts au sein des systèm es dyn am iqu e sédim en taire des m arges dan s différen ts m ilieu x (objectif 2) est
aquatiques du Lan guedoc-Roussillon et des bassin s océan iqu es actu els ; u n e th ém atiqu e d’u n gran d in térêt,
(con tin en taux et côtiers) ; ! le dévelop p em en t de m éth odes qu e ce soit dan s u n bu t de con trôle
! le PNEC évalue l’in fluen ce des an alytiqu es p ou r l’an alyse et le su ivi ou p ou r l’étu de du deven ir de ces
apports con tin en taux n aturels et des p ollu an ts dan s l’en viron n em en t p ollu an ts (voir ch apitre 4).
an thropiques sur la structure, le et leu r in flu en ce su r la san té ;
fon ction n em en t et l’évolution de la ! la qu an tification de l’évolu tion La qu an tification du CO 2 an th rop iqu e
zon e côtière en Méditerran ée n ord du cycle du carbon e n atu rel et dan s l’océan (objectif 3) con stitu e
occiden tale ; an th rop iqu e dan s l’océan . u n su jet d’in térêt croissan t, en
! Herm es (Hotspot Ecosystem Dep u is le 1er jan vier 2007, il p articu lier p ou r estim er l’évolu tion
Research on the Margin s of regrou p e 3 laboratoires de l’UPVD : fu tu re de la p én étration du CO 2 dan s
Eu ropean Seas, 45 parten aires, an cien n em en t BioMem (Bio-An alyse l’océan et don c l’évolu tion p robable
15 pays européen s) étudie le et Mem bran es), BDSI (Bioph ysiqu e et du réch au ffem en t clim atiqu e.
fon ction n em en t des écosystèm es des dyn am iqu e des systèm es in tégrés) et L’exp ertise des m esu res des
m arges con tin en tales européen n es, Legem (Laboratoire d’Étu des des Géo- p aram ètres du cycle du carbon e dan s
particulièrem en t des systèm es En viron n em en ts Marin s). l’eau de m er est acqu ise. La n écessité
spécifiques et/ ou sen sibles ; Dep u is p lu sieu rs an n ées, les th èm es d’u n e cap acité d’extrap olation à de
! Sesam e (Sou thern Eu ropean Seas: de rech erch e en géo-en viron n em en ts gran des éch elles im p liqu e la m aîtrise
Assessin g an d Modellin g the chan ges (objectif 1) son t tou rn és vers l’étu de de m odèles.
in Ecosystem s, 50 parten aires) veut de la sédim en tation au n iveau des
estim er les chan gem en ts affectan t m arges et n otam m en t celles du L’activité de rech erch e dan s ce
les écosystèm es (prin cipalem en t bassin m éditerran éen . Cette activité dom ain e s’articu le au tou r de deu x
pélagiques) de Méditerran ée et de la s’in scrit dan s les th èm es de rech erch e axes : (i) Méth odes d’étu de de la
Mer n oire et prédire les chan gem en ts su r l’étu de du Qu atern aire et des p én étration et du stockage du CO 2
futurs possibles, sous différen ts en viron n em en ts m arin s actu els. an th rop iqu e dan s l’océan et des
scén arios clim atiques. p rop riétés des m ilieu x aqu atiqu es,
L’orien tation des rech erch es vers le (ii) Modélisation de la p én étration et
dom ain e m arin p rofon d rép on d à du stockage du CO 2 an th rop iqu e dan s
Écosystèm es aquatiques

Modélisation de la dem an de croissan te des gran ds l’océan .


l’environnement marin grou p es in du striels, n otam m en t les
com p agn ies p étrolières, et à celle des IMAGES dévelop p e de n om breu ses
L’In stitu t de Modélisation et d’An alyse gestion n aires des esp aces m arin s collaboration s au p lan région al,
en Géo-En viron n em en ts et San té (EA n ation au x et eu rop éen s. L’activité de n ation al et in tern ation al, su r des
3678 Im ages, UPVD) a p ou r m ission rech erch e s’articu le au tou r de deu x fin an cem en ts de la Région ,
19
scien tifiqu e de qu an tifier (au m oyen axes m ajeu rs : du CNRS et de l’Eu rop e. !
O. Barbaroux © Ifremer Senneur ind ustriel au large

Pêch e : diagn ostic


et appu i à la gestion
Écosystèm es aquatiques

20
L
a surexploitation par la pêche entraîne sur les Les changements globaux sont la résultante d’une
écosystèmes de profondes modifications qui démographie croissante et d’une activité humaine en
ne sont pas toujours réversibles ; elle diminue pleine expansion économique et dont les besoins en
leur productivité globale pour les pêcheries et amplifie ressources renouvelables (agriculture, pêche) et non
l’impact de l’environnement sur les populations marines. renouvelables (énergie) ne cessent de s’accroître.
La liste des changements observés dans les écosystèmes Ces activités humaines modifient de façon profonde
marins est longue et, aujourd’hui, ils ne peuvent plus notre environnement ainsi que ses capacités à fournir les
être perçus comme de simples faits isolés. Leur étude biens et services dont nous dépendons, hypothéquant
est essentielle car les écosystèmes sont de nos jours le potentiel de développement durable. À l’échelle de
reconnus comme étant l’échelle appropriée pour notre planète, nous commençons tout juste à quantifier
l’intégration des connaissances scientifiques et la gestion certains changements à long terme d’ordre climatique ou
des ressources renouvelables. encore liés à la perte de la biodiversité et des capacités
de renouvellement des ressources marines. O n peut
Les engagements internationaux (la déclaration de assimiler cela à une expérience à l’échelle de la planète
Reykjavik de 2001, le sommet mondial de Johannesburg dont on évalue encore mal l’ampleur et les impacts
de 2002… ) définissent les enjeux, en précisant les sur les écosystèmes marins ainsi que les enjeux à venir.
échéances pour lesquels les nations vont devoir D ans ce contexte, il est légitime de s’interroger sur les
mettre en oeuvre les approches écosystémiques dans conséquences des changements globaux sur la structure
l’exploitation des ressources vivantes. L’émergence de et le fonctionnement des écosystèmes marins. Q uels sont
changements globaux, tel le changement climatique mais la vitesse et le degré du changement ? Q uel est le degré
aussi la surexploitation des ressources renouvelables, de réversibilité des phénomènes observés ? S’agit-il
dessinent un nouveau contexte, le plus souvent d’une simple superposition d’effets ou bien ces effets
défavorable, car il compromet la sécurité alimentaire et peuvent-ils se combiner de manière synergique et
le développement économique et social de nombreux précipiter certaines dynamiques ? Comment peut-
pays, particulièrement les plus pauvres. on concilier développement durable et changements
globaux ?

La recherche doit alors contribuer à développer les


connaissances qui permettront de mettre en place
une approche écosystémique pour l’exploitation des
ressources marines. Elle a pour objectif de réconcilier
conservation et exploitation, c’est-à-dire maintenir des
activités d’exploitation et de développement tout en
assurant la viabilité de long terme des ressources marines.

Philippe Cury (CRH , IRD, Ifremer, U M2)


Écosystèm es aquatiques

21
Pêch e : diagn ostic
et appu i à la gestion

Dans le contexte du Le Centre de Recherche Il dévelop p e des rech erch es


in tégrées p lu ridiscip lin aires p ou r
changem ent clim atique Halieutique pour une u n e ap p roch e écosystém iqu e des
et de la surexploitation, approche écosystém ique p êch es. Les th ém atiqu es abordées
il est im portant de définir et de des pêches
et les com p éten ces m obilisées
fon t ap p el à l’écologie m arin e,
garantir des pratiques les m odélisation s cou p lées
pour une pêche dite Su r le p lan in tern ation al, différen tes
p h ysiqu e/ biogéoch im ie/ ressou rces
in itiatives fon t date et illu stren t
responsable dans un cadre l’in térêt croissan t p orté à ces
h alieu tiqu es, les in teraction s
trop h iqu es, la dyn am iqu e des
écosystém ique. La prise en th èm es : Con ven tion des Nation s
p op u lation s exp loitées et des
com pte de la conservation Un ies su r de Droit de la Mer
p êch eries, l’évalu ation des stocks, la
(1982), Code de con du ite p ou r
des systèm es aquatiques, u n e p êch e resp on sable de la FAO
tech n ologie des p êch es, les systèm es
d’in form ation , les in dicateu rs et les
objectif prim ordial, passe par (1995), Sym p osiu m in tern ation al de
tech n iqu es de traçabilité (isotop es
la protection des ressources Mon tp ellier su r le th èm e ‘Ecosystem
stables).
Effects of Fish in g’ (1999), Con féren ce
aquatiques et de leur de Reykjavik (2001). La Déclaration
De n om breu x ou tils, systèm es
environnem ent ainsi que de Reykjavik, sign ée p ar 47 états,
d’in form ation dyn am iqu es et
le respect de la biodiversité. a p erm is u n e recon n aissan ce
m odèles on t été dévelop p és p ou r
in tern ation ale de l’op p ortu n ité
m ieu x com p ren dre la com p lexité
de dévelop p er les AEP (Ap p roch e
des écosystèm es m arin s : m odèles
Ecosystém iqu e des Pêch es). Un gu ide
h ydrodyn am iqu es côtiers, m odèles
p ratiqu e a été élaboré (con su ltation
in dividu s-cen trés, SIG géoréféren cés,
d’exp erts FAO, 2002) et le som m et
etc. Néan m oin s, leu r ap p lication
m on dial su r le dévelop p em en t
au x p roblèm es scien tifiqu es ou
du rable de Joh an n esbu rg (2002)
au x qu estion s d’am én agem en t n e
a en su ite en cou ragé fortem en t
fait qu e com m en cer. Il s’agit de
l’ap p lication de l’ap p roch e
p ren dre en com p te les diverses
écosystém iqu e dan s la gestion des
com p osan tes de la p êch e dep u is les
p êch es à l’h orizon 2010. En 2004, le
ressou rces ju squ’à leu rs m arch és. Il
Sym p osiu m ‘Qu an titative Ecosystem
est im p ortan t de p ou voir com bin er
In dicators for Fish eries Man agem en t’
les savoirs biologiqu es, écologiqu es
organ isé p ar le Cen tre de Rech erch e
et écon om iqu es, divers ou tils (SIG
Halieu tiqu e m éditerran éen n e et
et in dicateu rs) et les m odélisation s.
trop icale de Sète (CRH, Ifrem er, IRD,
C’est ce qu e ren d p ossible l’Ecoscop e
UM2) a p erm is au x scien tifiqu es
dévelop p é p ar le CRH.
de 53 p ays de faire le p oin t su r
l’avan cem en t des rech erch es su r
Qu atre th èm es de rech erch e son t
les in dicateu rs écosystém iqu es. La
p rin cip alem en t dévelop p és :
p roch ain e étap e est celle de la m ise
en œ u vre su r le terrain de cette
! Les in dicateu rs écosystém iqu es
dyn am iqu e p ou r qu e l’AEP dép asse le
p erm etten t de qu an tifier, sim p lifier
n iveau des discou rs et devien n e u n e
et tradu ire les résu ltats de la
Écosystèm es aquatiques

réalité op ération n elle.


rech erch e obten u s su r la stru ctu re, le
fon ction n em en t des écosystèm es et
Créé en 2001, le CRH est
leu r exp loitation .
u n e stru ctu re de rech erch e
sp écialisée su r les m ilieu x m arin s
! La gestion sp atiale de l’effort de
m éditerran éen s et trop icau x et
p êch e et des in teraction s écologiqu es
22 leu rs ressou rces h alieu tiqu es.
in téresse les p êch eries du Nord et
Locaux CRH de Sète.
P. Brehmer © IRD

du Su d. L’étu de des variation s des les zon es trop icales car elle p eu t
distribu tion s sp atiales en fon ction affich er :
de l’abon dan ce de la ressou rce, ! Un e rech erch e cou p lée à u n e
de l’en viron n em en t et de l’activité dém arch e évalu ation -exp ertise
an th rop iqu e seron t com p létées p ar p ou r l’am én agem en t des ressou rces ; Les principa les équipes
celles des relation s en tre den sité en ! Un e forte im p lication dan s les
CRH
p oisson et p rise p ar p êch e en faisan t évalu ation s des p êch eries d’Eu rop e
Centre de Recherche Halieutique
référen ce au x term es d’accessibilité (Ifrem er) et des p ays du Su d (IRD) ; méditerranéenne et tropicale
à la ressou rce, de typ es d’agrégation ! L’exp érien ce de l’UM2 dan s le (IRD, Ifremer, UM 2)
des p oisson s et de leu r cap tu rabilité. dom ain e de la form ation ; 52 scientifiques
! Un e zon e d’activité m on diale Directeur : Philippe Cury,
philippe.cury@ird.fr
! La m odélisation des écosystèm es avec des p rogram m es de rech erch e
Fax : +33 (0)4 99 57 32 95
et de leu r exp loitation p erm et en h alieu tiqu e à large sp ectre
u n e m eilleu re com p réh en sion d’écosystèm es allan t des zon es HMT
Laboratoire Ressources
et p rédiction des dyn am iqu es lagu n aires, les stocks très côtiers
Halieutiques Sète
de systèm es com p lexes. Elle ju squ’au x gran ds p élagiqu es (Ifremer)
p erm et d’exp lorer de n om breu ses des eau x trop icales ; 14 scientifiques
h yp oth èses et p rocessu s écologiqu es ! La recon n aissan ce d’u n e Directeur : Gildas Le Corre,
im p ortan ts p ou r l’exp loitation et la ap p roch e AEP qu i p ren d en com p te gildas.le.corre@ifremer.fr
Fax : +33 (0)4 99 57 32 95
com p réh en sion des in teraction s au les différen tes com p osan tes de
sein des écosystèm es. l’écosystèm e ; UR 109 Thetis
! La m aîtrise de n om breu x THons tropicaux et Écosystèmes
pélagiques :Taxies, Interactions
! Les systèm es d’in form ation ou tils m éth odologiqu es, systèm es
et Stratégies d’exploitation
h alieu tiqu e con stitu en t u n ou til d’in form ation , m odèles et défin ition (IRD)
p ou r l’étu de des dyn am iqu es dan s d’in dicateu rs écosystém iqu es des 19 scientifiques
le secteu r des p êch es (n otam m en t p êch es, etc. ; Directeur : Francis Marsac,
la gestion ) et de l’aqu acu ltu re. Les ! Des com p éten ces marsac@ird.fr
Fax : +33 (0)4 99 57 32 95
ap p roch es écosystém iqu es im p osen t p lu ridiscip lin aires diverses.
de rep résen ter, com p ren dre et US 007 Osiris
Écosystèm es aquatiques

syn th étiser les in teraction s sp atiales Avec u n e im p lan tation com m u n e Observatoire et systèmes d’information
des pêches tropicales
et les in teraction s en tre les différen tes en Méditerran ée à Sète au CRH, les
(IRD)
com p osan tes des écosystèm es. organ ism es de rech erch e on t d’ores et 12 scientifiques
déjà u n e base bien équ ip ée, visible et Directeur : Pierre Chavance,
La rech erch e fran çaise h alieu tiqu e attractive au p lan n ation al et à term e Pierre.Chavance@ird.fr
Fax: +33 (0)4 99 57 32 95
et en écologie m arin e p ossède des in tern ation al, ou verte au x p arten aires
23
atou ts en Méditerran ée et dan s du Su d com m e du Nord. ••• ... suite page 24
Pêch e : diagn ostic et appu i à la gestion

L’ECOSCOPE,
outil scientifique pluridisciplinaire du CRH
L’Ecoscope est un projet intégrateur Après avoir été validé, le projet est entré dans une phase de faisabilité
qui vise à thésauriser, articuler, restituer de deux ans, visant à explorer les aspects méthodologiques. En 2007,
les savoirs acquis dans le domaine de l’Ecoscope est en cours de développement autour d’études de cas,
l’approche écosystémique des pêches principalement le Golfe du Lion et les systèmes d’upwelling.
à partir de travaux réalisés par les
institutions membres et leurs partenaires L’apport de l’Ecoscope se traduira par la restitution d’une perception
dans le domaine des écosystèmes marins intégrée de tout ou partie d’un écosystème marin, à partir de savoirs
exploités tropicaux et méditerranéens. diversifiés proposés par une communauté de chercheurs spécialistes.
O utre l’obtention de bénéfices partagés en termes de conservation,
L’approche retenue consiste à mettre progressivement en place un capitalisation et restitution intégrées et documentées, la mutualisation
dispositif pour faire circuler le savoir parmi les contributeurs, en des savoirs devrait permettre des avancées dans le domaine de
l’enrichissant « au passage », d’une valeur ajoutée issue de l’intégration l’approche écosystémique des pêches comme la reconnaissance de
et de l’articulation. Le dispositif en question traitera des aspects dénominateurs communs, l’identification du rôle et de la place de la
suivants : diversité des approches et des savoirs, la mise à disposition d’un milieu
! la mobilisation des savoirs (accueil, communication) original pour l’échange des idées, la formation des partenaires,
! leur conservation et intégration la sensibilisation des jeunes aux problèmes écologiques…
(données, informations, connaissances)
! leur articulation/intégration (méthodes, modèles, théories) Contacts : Philippe Cury, Philippe.Cury@ird.fr
! leur restitution/diffusion (synthèse, vulgarisation, diffusion) Laurence Vicens, Laurence.Vicens@ird.fr

Le projet est développé en plusieurs phases. La mise en place a été Pour plus d’informations,
réalisée en 2004 avec des actions liées à la conceptualisation, le recueil http://ecoscope.org/index_CI.htm
des besoins, l’organisation d’une assurance qualité, etc. Site CRH : www.crh-sete.org

Ressources halieutiques : acou stiqu e ap p liqu ée. D’au tres


com p éten ces ou d iscip lin es
évaluation et appui à la p eu ven t être m ob ilisées grâce à
gestion en Méditerranée d es collab oration s région ales avec
d’au tres u n ités d e l’Ifrem er.
La th ém atiqu e h alieu tiqu e d e
l’Ifrem er a p ou r ob jectif d e Les action s d u lab oratoire se
d isp oser à cou rt term e d e m oyen s regrou p en t en trois d om ain es :
et m éth od es scien tifiqu es p ou r
Autres équipes assu rer u n équ ilib re d es p êch eries et ! Des activités d’ob servation et
u n e p réservation d es h ab itats, d es d’aid e à la gestion d es p êch eries ;
concernées pa r ce thème
écosystèm es et d e la b iod iversité. elles con cern en t les ressou rces
UMR 5119 ECOLAG C’est d an s ce con texte qu e le h alieu tiqu es, les m ilieu x ain si qu e les
Écosystèmes Lagunaires Laboratoire Ressou rces Halieu tiqu es en trep rises qu i les exp loiten t.
(UM 2, CN RS, Ifremer)
de Sète (Ifrem er) a p ou r resp on sab ilité Il s’agit d e gestion d e réseau x d e
59 scientifiques
Directeur : MarcTroussellier, la façad e m éd iterran éen n e, ce su ivi et d e collecte d’in form ation s, d e
troussel@univ-montp2.fr qu i l’am èn e à travailler avec les réalisation d ‘an alyses p ou r p rod u ire
Fax : +33 (0)4 67 14 37 19 acteu rs locau x, p rofession n els et les d iagn ostics et recom m an d ation s
UR 070 RAP in stitu tion n els d es trois région s. u tilisés d an s le cad re d e l’exp ertise
Réponses adaptatives des populations in stitu tion n elle, et d u d évelop p em en t
et des peuplements de poissons La fin alité d e ses rech erch es est d e tech n ologiqu e d’ou tils d’in vestigation
aux pressions de l’environnement fou rn ir d es d iagn ostics su r l’état d e la in n ovan ts.
(IRD)
ressou rce, en rép on se à la d em an d e
10 scientifiques
Directeur : Raymond Lae d es in stan ces région ales, n ation ales ! Le d évelop p em en t d e l’AEP vise
raymond.lae@mpl.ird.fr et com m u n au taires, et d e p rop oser à faire évolu er les m od alités d e la
Fax : +33 (0)2 98 22 44 34 d es scén arios p ertin en ts p ou r la gestion d es p êch es en in tégran t
UR 097 ECO-UP gestion d es p êch eries d an s u n e u n en sem b le d e d éterm in an ts et
Structuration et fonctionnement op tiqu e d e d évelop p em en t d u rab le. d’in teraction s actu ellem en t n on
Écosystèm es aquatiques

des écosystèmes d’upwelling exploités : p ris en com p te d an s l’an alyse


analyses comparatives en vue d’une Les com p éten ces d u lab oratoire d es p êch eries. Cette d ém arch e
approche écosystémique
corresp on d en t à p lu sieu rs d iscip lin es est in itiée su r les lagu n es côtières
(IRD)
13 scientifiques
d e l’h alieu tiqu e : b iologie an im ale, d u Lan gu ed oc-Rou ssillon , su r la
Directeur : Pierre Fréon, b iologie d es p op u lation s et écologie, p êch erie m u lti-sp écifiqu e d u golfe d u
pierre.freon@mpl.ird.fr d yn am iqu e d es p op u lation s Lion et su r les p op u lation s d e th on
24 Fax : +33 (0)4 99 57 32 02
exp loitées, tech n ologie d es p êch es, rou ge.
Rem ontée d’un thon dans la « Matanza ».
O. Barbaroux © Ifremer

! L’étu de du réseau trop h iqu e d’u n in stitution n els. Citon s en Fran ce, san s L’Ifrem er disp ose d’u n n avire de
p rédateu r su p érieu r s’in tègre dan s être exhaustif, le CEFREM, le CNRS, façade « NO. L’Eu rop e » (29 m ) qu i
u n p rogram m e su r le deven ir des l’EPHE, l’In ra, l’IRD et, en Europe, réalise en m er Méditerran ée des
con tam in an ts en dom ain e m arin . le CSIC-ICM (Con sejo Su perior m ission s diverses, liées n otam m en t
Les m éth odes de traceu rs isotop iqu es d’in vestigacion es cien tificas /In stitu t de à la rech erch e h alieu tiqu e et à
ap p liqu ées au m odèle Merlu Cièn cies del Mar de Barcelon a) et l’IEO l’en viron n em en t littoral. Les
p erm etten t d’obten ir des résu ltats (In stitu to Españ ol de Ocean ografía), m ission s h alieu tiqu es con cern en t
en term es de flu x de m atière, m ais le Cefas (Cen tre for En viron m en t, les ch alu tages dém ersau x (ju squ’à
égalem en t su r le com p ortem en t des Fisheries & Aqu acu ltu re Scien ce) en 1 300 m ètres), p élagiqu es et
in dividu s et de la p op u lation dan s Gran de Bretagn e, plusieurs un iversités exp érim en tau x, l’évalu ation
son h abitat. italien n es (Bari, Gèn es, Pise), la FAO, des ressou rces p ar des cap teu rs
etc. acou stiqu es, le dép loiem en t d’en gin s
Les objets d’étu des con cern en t dorm an ts (filets m aillan ts, p alan gres,
les ressou rces dém ersales *, p etits Des collaboration s existen t égalem en t casiers...). Le laboratoire disp ose
p élagiqu es et gran ds p élagiqu es, avec des in stitution s scien tifiques égalem en t de p lu sieu rs bateau x
Écosystèm es aquatiques

exp loitées p ar les p êch es de « p etits du Maghreb (INRH, In stitut Nation al d’in terven tion en p etits fon ds
m étiers », de ch alu tage et de th on iers- de Recherche Halieutique, Maroc et p ou van t être équ ip és de cap teu rs
sen n eu rs. INSTM, In stitut Nation al des Scien ces acou stiqu es. •••
et Techn ologies de la Mer, Tun isie).
Le laboratoire développe de n om breux Des parten ariats son t égalem en t * Espèces qui vivent sur le fond ou à son voisinage, sans
pour autant en être com plètem ent dépendant dans
parten ariats région aux, n ation aux développés région alem en t avec les l’accom plissem ent des fonctions biologiques. 25
et in tern ation aux, scien tifiques et organ isation s profession n elles.
Pêch e : diagn ostic et appu i à la gestion

Observatoires ! Évaluation et Son im plantation principale est


synthèses : l’objectif au CRH de Sète, avec des
et systèmes d’information est de con tribuer im plantations secondaires
des pêches tropicales à l’an alyse des à Brest, au Sénégal
don n ées su r (IRD Dakar), et aux
L’un ité de service Observatoire et les ressou rces Seychelles (Seychelles
systèm es d’in form ation des pêches et su r les Fishing Authority).
tropicales (US07 Osiris, IRD) a pour p êch eries L’unité dispose
objectif prin cipal de con tribuer dan s le de partenariats
à la création ou au ren forcem en t con texte des diversifiés au
des dispositifs d’observation et écosystèm es. niveau national et
d’in form ation sur les ressources et les Il s’agit de international com m e
exploitation s. m ettre en œ u vre ceux avec différentes
de façon p ratiqu e IR
D équipes de l’IRD,
L’un ité est organ isée en quatre et op ération n elle notam m ent Thetis (UR109)
©
ce
an
hav
com péten ces : des ou tils d’an alyse dans le cadre du m aintien
P. C

1
m on osp écifiqu e, et de la gestion des systèm es de
! Dispositif d’observation : les écosystém iqu e et h alieu tiqu e. Les suivi des pêches thonières françaises
systèm es étudiés ou m is en œ uvre résu ltats son t syn th étisés sou s form e (Observatoire Thonier).
on t pour objet la récolte de don n ées de cartes ou d’in dicateu rs com m e les
sur l’effort de pêche et sur la capture in dices d’abon dan ce. Parm i les projets im portants auxquels
(quan tité, com position spécifique participe l’unité, citons les projets
et en tailles). D’autres types de ! Théorie et prospective : l’objectif est européens Ecost (Ecosystem s, Societies,
don n ées con cern en t la description d’en treten ir u n e réflexion su r diverses Consilience, Precautionary principle:
de l’en viron n em en t physique et du qu estion s th éoriqu es, con cep tu elles, developm ent of an assessm ent m ethod of
con texte socio-écon om ique. éth iqu es ou déon tologiqu es associées the societal cost for best fishing practices
à l’in form ation dan s le dom ain e and efficient public policies, 9 partenaires
! Technologie et outils de des p êch es (relation « don n ées- du Sud) et Istam (Im proving scientific
l’information : il s’agit de con cevoir in form ation -con n aissan ce », n atu re and technical advices for fisheries
des outils in form atiques au service de la dem an de, con fiden tialité des m anagem ent) portant sur la façade ouest
de la collecte, de la con servation , don n ées, statu t de l’in form ation , africaine. Des chantiers sont m is en
de la gestion , du traitem en t et de la relation en tre systèm es d’in form ation œ uvre en Afrique (Guinée, Mauritanie,
diffusion des don n ées halieutiques de p u blics et circu its de l’in form ation des Sénégal, Madagascar, Seychelles), aux
l’un ité et de ses parten aires. acteu rs p rivés...). Antilles et en Asie. •••

Un outil pour le suivi de l’écosystème côtier guinéen


En République de Guinée, la production de ressources marines
P. Chavance © IRD

2
(productivité de l’écosystème) est principalement réalisée dans
la zone côtière, les estuaires et les mangroves, où les juvéniles de
poisson trouvent nourriture et abri avant de peupler la haute mer.
Pour permettre une bonne gestion de la ressource, il faut pouvoir
contrôler les bonnes conditions de développement de ces ressources.
Ceci nécessite la mise en place d’un système de suivi qui soit (i)
régulier et de long terme, donc peu coûteux et (ii) réalisé de façon
scientifique et pluridisciplinaire afin de disposer de données fiables et
représentatives. Sur la base d’une collaboration entre l’unité O siris
(IRD ) et deux institutions de recherche guinéenne, le Cerescor
(Centre d’Études et de Recherches Scientifiques de Conakry-
Rogbané) et le CN SHB (Centre N ational des Sciences Halieutiques
de Boussoura), un système complet (logistique et méthodologique)
a été élaboré pour permettre un suivi prenant en compte ces
contraintes. L’accès aux petits fonds côtiers se fait grâce à une barque
en polystyrène équipée (GPS, sondeur, filets variés, etc.), avec l’appui
F. D omain © IRD

F. D omain © IRD

3 4 d’une pirogue locale dans laquelle est installé le matériel d’hydrologie


(suivi à poste fixe de 24 h). Les suivis sont réalisés par une équipe
pluridisciplinaire de chercheurs guinéens. D es prélèvements de
plusieurs types sont réalisés à chaque station : caractéristiques de
l’eau et des courants, analyse du benthos (principale source de
nourriture), inventaire de la ressource, étude de différents types de
Écosystèm es aquatiques

plancton (source de nourriture et milieu de vie des larves de poisson).


Ce dispositif (méthodes, outils et compétences) a ainsi permis le
suivi régulier de l’écosystème côtier prenant en compte toutes les
1. (m éd aillon) Barques d e pêche, Cap Vert dimensions de la productivité des zones estuariennes guinéennes.
2. Poissons d e l’ouest africain
3. Filet tournant en Guinée Contact : Jean Le Fur, lefur@ird.fr
26
4. Marché au poisson en Guinée Pour plus d’informations, www.mpl.ird.fr/weblefur/indexG.htm
Des projets de recherche D ans les organisations régionales des pêches, l’Ifremer participe
aux diagnostics scientifiques sur l’état des stocks et l’adéquation
des niveaux de production avec une exploitation durable. Cette

pour évaluer l’état responsabilité d’expertise, assumée par des groupes de travail
internationaux, s’appuie sur les données statistiques caractérisant

des ressources halieutiques l’activité des pêcheries et sur les connaissances sur les espèces
acquises par des projets de recherche.

indice abondance Ainsi, l’Ifremer et l’IRD sont impliqués conjointement dans


la CICTA/ICC AT – Commission Internationale pour la
Conservation des Thonidés de l’Atlantique. Les travaux
scientifiques de reconstitution d’une série d’abondance du
Thon Rouge sur plus de 300 ans, établie à partir des données
historiques des madragues, permettent de mieux comprendre
la dynamique de l’espèce à grande échelle. D ’autres projets
de recherche, tels que FAD IO (Fish Aggregating D evices as
Instrumented Observatories of pelagic ecosystems) qui a étudié les
processus d’agrégation sous les dispositifs de concentration de
poissons) ou le marquage électronique de thons en cours de
réalisation dans le cadre du programme européen D ata Collection
Régulation par les pays européens de Méditerranée, ont pour
objectifs de progresser sur le comportement individuel des
espèces.
Série tem porelle - indice d’abondance
du thon rouge
Contact : Gildas Le Corre, gildas.le.corre@ifremer.fr

Un programme international pour étudier


l’agrégation des thons tropicaux aux objets flottants
Radeau agrégatif dérivant vu de dessous.
Le programme européen FAD IO (Fish Aggregating Devices as M. Taquet © Fadio, IRD -Ifremer

Instrumented Observatories of pelagic ecosystems), financé par


la D G Recherche de la Commission européenne, vient de se
terminer. Il était coordonné par l’IRD (UR 109 Thetis) et a
développé la majorité de ses activités de terrain à partir des
Seychelles. Ce programme avait deux objectifs :
(1) développer des prototypes de nouveaux instruments
(marques électroniques et bouées instrumentées) pour observer
de manière directe les mouvements des thons tropicaux et
(2) collecter les premières informations sur leur comportement
autour des objets flottants dérivants.

En effet, plus de la moitié des captures mondiales de thons


tropicaux proviennent de pêches autour de ces objets flottants
appelés DCP (Dispositifs Concentrateurs de Poissons) ; or ni
la raison ni les conséquences de ce comportement agrégatif ne
sont encore élucidées. Le partenariat fort de l’IRD et de la SFA
(Seychelles Fishing Authority) a ainsi permis aux autres membres
de l’équipe (Espagne, N orvège, Grèce, Belgique, USA) de mener
des recherches pointues en éco-éthologie marine dans l’océan
Indien. La position privilégiée des Seychelles, au centre de
l’activité thonière de l’océan Indien, a ainsi facilité le succès de
Écosystèm es aquatiques

cinq campagnes océanographiques avec l’utilisation de nombreux


outils modernes d’observation : marquages électroniques divers,
échosondeurs et sonars, caméras, hydrophones...

Contacts : Laurent Dagorn, dagorn@ird.fr


et Francis Marsac, marsac@ird.fr
Pour plus d’informations, www.fadio.ird.fr 27
Pêch e : diagn ostic et appu i à la gestion

Évaluation et suivi de l’impact de l’exploitation halieutique


sur la biodiversité des milieux estuariens et côtiers ouest africains
Les partenaires du projet ont réalisé des études écologiques et
R. Lae © IRD

halieutiques sur les principaux écosystèmes de la région (campagnes


scientifiques, suivi des pêches commerciales, évaluation directe de
l’abondance et de la répartition des peuplements par acoustique).

Après inventaire des données, une première sélection a été faite sur des
systèmes assez documentés et présentant des niveaux de perturbation
significativement différents :
! Guinée : baie de Sangareyah, estuaires de la Fatala et du Konkouré
! Guinée Bissau : archipel des Bijagos, Rio Grande de Buba
! Gambie : estuaire de la Gambie
Pêche expérim entale à la senne tournante dans ! Sénégal : estuaires de la Casamance, du Sine Saloum, du Sénégal
l’estuaire du Sine Saloum , (Sénégal). ! Mauritanie : zone exploitée du Banc d’Arguin,
zone non exploitée du Banc d’Arguin
D ans le cadre du Programme Régional de Conservation Marine, ! Cap Vert : zone côtière
développé au sein de la Commission Sous Régionale des Pêches
(Guinée, Guinée Bissau, Sénégal, Gambie, Mauritanie, Cap Vert), l’UR Une liste préalable d’environ 40 indicateurs a été proposée, classés en
RAP (IRD ) et ses partenaires évaluent l’impact de la pêche artisanale 7 catégories : capacité d’accueil du milieu, abondance et/ou biomasse,
sur la biodiversité, les ressources et les écosystèmes estuariens et composition spécifique, tailles, facteurs trophodynamiques, traits de vie
côtiers (projet soutenu par l’Agence Universitaire de la Francophonie). et exploitation. Il a été convenu d’ajouter une catégorie d’indicateurs
La réponse des peuplements au stress halieutique est complexe et environnementaux, et de définir, expliciter ou renommer certains
passe par la compréhension des réponses à différentes échelles de indicateurs particuliers, tels que les interfaces, le débit, la turbulence,
l’organisation biologique : individus, populations et peuplements. Ces la dominance, etc. À terme, les résultats de ce projet doivent mener à
différentes réponses constituent un outil essentiel pour les scientifiques l’élaboration d’un outil d’aide à la décision en matière de diagnostic et de
et les décideurs chargés de la gestion des ressources aquatiques pilotage des activités halieutiques.
exploitées. L’utilisation d’indicateurs biologiques de l’état des peuplements
et des populations doit permettre d’établir un diagnostic de l’état des Contact : Raymond Lae, raymond.lae@ird.fr
peuplements de poisson comme de leur écosystème. Pour plus d’informations : www.prcmarine.org

Dynam ique et exploitation m esu res d’am én agem en t des ! Modélisation des écosystèm es et
p êch eries. L’élaboration d’in dicateu rs sim u lation s.
d’écosystèmes hauturiers est l’u n des m oyen s p rivilégiés reten u s
p ou r résu m er la com p lexité des L’Océan In dien con stitu e le ch an tier
Le p rogram m e de l’UR THETIS in teraction s et élaborer des ou tils de p rin cip al de Th etis, avec des
THon s tropicau x et Écosystèm es décision et de gestion . p erson n els en p oste à La Réu n ion et
pélagiqu es : Taxies, In teraction s et Trois qu estion s scien tifiqu es des action s de rech erch e con du ites
Stratégies d’exploitation (UR109, fon dam en tales p erm etten t d’en au x Seych elles, à la Réu n ion et dan s le
IRD) s’in téresse au x écosystèm es cern er le dom ain e th ém atiqu e : Can al de Mozam biqu e.
trop icau x de h au te m er. Il s’agit de ! Qu els son t les p rocessu s p h ysiqu es
com p ren dre com m en t la variabilité et biologiqu es agissan t su r la Des collaboration s in tern ation ales
clim atiqu e, et n otam m en t les stru ctu ration sp atio-tem p orelle d’u n e son t dévelop p ées avec des
ch an gem en ts clim atiqu es globau x, ressou rce m igran te ? in stitu tion s en Eu rop e (Esp agn e :
p eu ven t affecter le fon ction n em en t ! Qu elles son t les tactiqu es et IEO, Un iversité de Las Palm as,
de ces écosystèm es. Parallèlem en t stratégies dévelop p ées p ar les Com m ission In tern ation ale p ou r la
à ces forçages n atu rels, la p ression p êch eu rs p ou r s’adap ter au caractère Con servation des Th on s Atlan tiqu e ;
de p êch e croissan te p eu t en traîn er agrégé de cette ressou rce ? Su ède : In stitu te of Marin e Research ;
des m odification s stru ctu relles su r ! Qu els son t les effets con join ts de Belgiqu e : Un iversité Libre de
les écosystèm es p élagiqu es. Dan s l’en viron n em en t et de l’exp loitation Bru xelles), au x États Un is (Un iversité
le dom ain e p élagiqu e h au tu rier, les su r la stru ctu re et la dyn am iqu e des d’Hawaï), Au stralie (CSIRO), Afriqu e
p êch eries th on ières con stitu en t u n écosystèm es h au tu riers ? (SFA au x Seych elles ; Madagascar :
exem p le très bien docu m en té dan s In stitu t Halieu tiqu e et des Scien ces
tou s les océan s dep u is le m ilieu Pou r aborder ces différen tes Marin es ; Afriqu e du Su d : Un iversité
du 20èm e siècle p ou r étu dier les qu estion s, le p rojet est stru ctu ré en 5 de Cap e Town , Marin e Coastal
rép on ses des p op u lation s à cette th èm es de rech erch e : Man agem en t ; Com m ission des
exp loitation croissan te et diversifiée ! Grégarism e et agrégation au x Th on s de l’Océan In dien ), en Asie
(m u lti-en gin s, m u ltisp écifiqu e et en disp ositifs de con cen tration de (Maldives : Marin e Research Cen tre) et
m u tation p erm an en te au p lan des
Écosystèm es aquatiques

p oisson s ; au Mexiqu e. Parm i les collaboration s


tech n ologies). ! Distribu tion , m ou vem en ts et n ation ales, le Cen tre d’Étu de
h abitats des p rédateu rs ; Biologiqu es de Ch izé, l’Ifrem er,
L’objectif de THETIS est de com p arer ! In teraction s ressou rce - p êch eu rs ; l’In stitu t Un iversitaire Eu rop éen
la dyn am iqu e et l’exp loitation ! Rép on ses de l’écosystèm e de la Mer, l’UPMC, le MNHN,
d’écosystèm es région au x h au tu riers p élagiqu e à la variabilité du clim at et l’Un iversité Sop h ia An tip olis,
28 en vu e d’u n e région alisation des à la p êch e ; l’Un iversité de La Réu n ion , etc. !
Écosystèm es aquatiques
O. Barbaroux © Ifremer

Pêche aux petits pélagiques


en Méditerranée, Port-Vendres. 29
M. Legendre © IRD
Pisciculture en cages flottantes
sur le lac d e barrage d e Cirata (Java ouest, Ind onésie).

Aqu acu ltu re :


en jeu x et évolu tion s
L
a production mondiale d’aquaculture était de végétales recensées en 2002, dont 25 assurent 90% de la
4 millions de tonnes en 1970. Elle a connu une production.
croissance soutenue depuis 1980, pour dépasser
en 2003 les 50 millions de t. (végétaux inclus). Cette Le « boom » aquacole de ces 20 dernières années est
croissance est parmi les plus élevées des productions surtout le fait des pays en développement et émergents
alimentaires et dépasse aujourd’hui celle des volailles (90%) avec une part prépondérante de l’Asie et en
et des porcins. La contribution de l’aquaculture à particulier de la Chine (71%). La contribution des pays
l’alimentation humaine est passée de moins de 1 kg/ développés est passée de 42% en 1973 à 9,2% en 2003. Par
habitant/an dans les années 1970, à plus de 6 kg en 2005. ailleurs, ce « boom » résulte pour l’essentiel de productions
Cette évolution contraste fortement avec celle des déjà bien établies dans les années 1970 : poissons d’eaux
captures liées à la pêche dont les débarquements stagnent, douces, principalement en étangs, et mollusques en zones
voire régressent, depuis une dizaine d’années à un niveau côtières. Les deux espèces les plus élevées dans le monde
Écosystèm es aquatiques

situé entre 90 et 95 millions de tonnes. Les productions en 2004 étaient l’huître japonaise et la carpe argentée.
aquacoles proviennent pour 50% de la mer (principalement Les productions, plus récentes, de poissons marins et de
mollusques et végétaux aquatiques), pour 45% des eaux crustacés en eaux saumâtres sont encore inférieures en
douces (principalement poissons) et pour 5% des eaux volume, même si leur part en valeur est plus élevée ; poissons
saumâtres (principalement crevettes). Les espèces élevées marins, salmonidés et crustacés représentaient en 2003 14%
30
sont nombreuses : plus de 220 espèces animales et de la production totale en volume et 40% en valeur.
La pisciculture d’eau douce (45% de la production résistance naturelle (améliorées par la sélection génétique)
aquacole totale) présente des caractéristiques spécifiques. et l’induction de mécanismes de défense non spécifiques
Elle permet une forte intégration aux systèmes de combinées à des approches écopathologiques.
production agricoles (agriculture et élevage) grâce à une
utilisation partagée de l’eau, au recyclage des déchets ! La promotion de systèmes de production
et effluents d’élevage comme fertilisants des étangs de durables, au-delà de la viabilité économique et de la
pisciculture, ou à l’utilisation de sous-produits agricoles maîtrise des impacts environnementaux, aura à prendre
bruts comme aliments pour le poisson. Elle repose en compte les attentes et les besoins des citoyens-
principalement sur des espèces à chaîne alimentaire consommateurs, y compris dans la dimension d’une
courte (carpes, tilapias, etc.). Elle est surtout mise en activité « équitable ».
œuvre à travers des systèmes de production extensifs
et semi-intensifs au sein desquels la polyculture, la ! La pisciculture d’eau douce d’espèces de faible
fertilisation et l’alimentation complémentaire constituent valeur (# 1 USD /kg) demeurera une composante
les éléments de base. Cependant, depuis une vingtaine majeure de l’aquaculture, notamment dans les pays en
d’années, se sont développés à très grande échelle, développement et émergents. L’intensification raisonnée
essentiellement en Asie du Sud-Est, des élevages intensifs de ces systèmes constitue un enjeu considérable et
d’espèces dulçaquicoles en cages flottantes dans le complexe dans la mesure où il devra combiner des
contexte global de l’intensification des productions savoir-faire traditionnels et démarches scientifiques
agricoles. (nutrition, écologie, limnologie, génétique, sociologie, etc.).

La pisciculture d’eau de mer est surtout basée sur des ! La domestication de nouvelles espèces
poissons carnivores à chaîne alimentaire longue et réalisée indigènes d’intérêt aquacole constitue un enjeu
dans des systèmes de production intensifs ou semi- important de l’aquaculture du futur. Elle permettra,
intensifs en cages flottantes. Les espèces se répartissent entre autres, par le bouclage en captivité du cycle
en deux groupes selon le degré de maîtrise de leur cycle biologique des espèces, de s’affranchir du prélèvement
d’élevage : celles dont l’élevage est entièrement contrôlé de juvéniles dans le milieu naturel et de mettre en place
(bar, daurade, salmonidés) et celles dont le grossissement des programmes d’amélioration génétique. Elle constitue
est pratiqué à partir d’alevins pêchés dans le milieu naturel de plus le meilleur rempart aux introductions d’espèces
(sériole, thon). exotiques et permet la diversification des productions,
objectif permanent des pisciculteurs, notamment des
À l’heure actuelle, l’aquaculture dispose encore d’une PED où le poisson représente une source essentielle de
bonne marge de progression (estimée entre 4 à 5% par an protéines. Cette démarche devra s’accompagner d’une
d’ici 2020), ce qui fait émerger les enjeux suivants. gestion attentive des ressources génétiques, tant au sein
des populations d’élevage qu’en termes d’impact sur les
! La qualité des milieux joue un rôle considérable populations naturelles.
en aquaculture, surtout en en conchyliculture, forme
d’élevage qui constitue l’une des valorisations les ! Enfin, l’amélioration génétique constituera
plus durables de la productivité écologique des zones un point déterminant pour le développement de
côtières. Une relance des recherches en écotoxicologie l’aquaculture comme dans toutes les filières terrestres.
et écopathologie pour comprendre et maîtriser des Les espèces élevées aujourd’hui disposent en effet
phénomènes tels que la production de toxines par des d’un important et prometteur potentiel de sélection
blooms d’algues et la bioconcentration de polluants, et d’adaptation (à des milieux et/ou à des situations
apparaît fondamentale. particulières d’élevage aquacole) car elles sont peu
ou pas domestiquées. Les caractères concernés par
! Les recherches sur l’alimentation des systèmes l’amélioration génétique sont nombreux (capacités
aquacoles intensifs devront à la fois viser à réduire l’impact d’adaptation, croissance, rendement, qualité de la chair,
des rejets par une meilleure efficacité de l’aliment et résistance à certains pathogènes, stérilité etc.) et les
de son utilisation, et anticiper une inévitable réduction méthodes diversifiées (sélection, polyploïdisation,
des ressources en huiles et farines de poissons, tout en monosexage etc.). Le progrès génétique aura des
préservant la qualité des produits. Concernant ce dernier implications majeures pour l’avenir des filières car il a
point, les solutions alternatives feront appel, d’une part à la un impact direct sur l’économie, la qualité du produit, le
diversification des apports en protéines (notamment par respect de l’environnement (la stérilisation permet de
Écosystèm es aquatiques

incorporation de produits d’origine végétale) et, d’autre préserver la biodiversité en limitant la contamination
part, à des procédés de bioconversion de déchets agro- des populations sauvages) et l’éthique animale par
industriels. l’amélioration du bien-être des animaux.

! La lutte contre les bioagresseurs, aspect important Jérôme Lazard (U PR 20, Cirad),
de l’aquaculture, en particulier quand elle est intensive, devra Béatrice Chatain (BOME, Ifremer)
privilégier des approches mettant en œuvre les capacités de et Marc Legendre (U R 175, IRD) 31
Aqu acu ltu re :
en jeu x et évolu tion s

Aquaculture et gestion des systèm es de production et de


leurs dyn am iques, sur la m ise au
des ressources aquatiques poin t d’un e souche de tilapia adaptée
dans les pays du Sud à l’élevage en eau saum âtre et sur la
con struction de la qualité tout au lon g
Les principa les équipes Dep u is 10 an s, la p rod u ction de la filière aquacole.
BOME d e l’aqu acu ltu re, réalisée p ou r
Département « Biologie l’essen tiel en zon e trop icale, Dan s ce cadre, l’u n ité p rop re de
des Organismes Marins Exploités » p rogresse d’en viron 15% p ar an rech erch e Aqu acu ltu re et gestion des
(Ifremer) alors qu e celle d e la p êch e stagn e ou ressou rces aqu atiqu es (UPR20, Cirad)
28 scientifiques régresse. L’aqu acu ltu re trop icale est disp ose d’u n réseau de ch erch eu rs et
Directrice : Évelyne Bachère,
evelyne.bachere@ifremer.fr
d on c am en ée à l’aven ir à p rod u ire de p arten aires en Asie du Su d-Est, en
Fax : +33 (0)4 67 13 04 58 p lu s et, p ou r rép on d re à la d em an d e, Afriqu e et au Brésil, où des travau x
p rod u ire m ieu x. de rech erch e son t réalisés en station
UMR 7628
Modèles en biologie cellulaire exp érim en tale et en p arten ariat avec
et évolutive En Afriqu e su b sah arien n e les p iscicu lteu rs des p ays con cern és.
(CN RS, UPM C) (p rod u ction aqu acole très faib le),
17 scientifiques le Cirad a lon gtem p s focalisé L’u n ité d isp ose d’u n e p late-form e
Directeur : Gilles Bœuf, ses activités su r les asp ects scien tifiqu e m u ltid iscip lin aire grâce
gilles.boeuf@obs-banyuls.fr
Fax : +33 (0)4 66 88 73 98 b iotech n iqu es d e la p iscicu ltu re d es à u n regrou p em en t d’équ ip es à
tilap ias d u gen re Oreoch rom is et d e th ém atiqu e com m u n e avec l’IRD :
UMS 2348 - École Interne EI38
d iverses esp èces africain es (Clarias le Grou p e aqu acu ltu re con tin en tale
UPMC – Observatoire océanologique
de Banyuls-sur-Mer gariepin u s, Heterotis n iloticu s, etc.). m éd iterran éen n e et trop icale
(CN RS, UPM C) Désorm ais, il m et l’accen t su r d es (Gam et). Elle d isp ose ain si au Gam et
35 scientifiques th ém atiqu es socio-écon om iqu es d’u n com p lexe com m u n d’élevage
Directeur : Philippe Lebaron, tels les d éterm in an ts d e l’in n ovation exp érim en tal qu i com p ren d
lebaron@obs-banyuls.fr
Fax: +33 (0)4 68 88 16 99
d estin és à accom p agn er les p lu sieu rs circu its en eau recyclée
d yn am iqu es d e d évelop p em en t. et th erm orégu lée alim en tan t
UPR 20 d ifféren ts typ es d e stru ctu res
Aquaculture et gestion
des ressources aquatiques Au Brésil, la coop ération p orte d’élevage d’esp èces trop icales
(Cirad) su r le d évelop p em en t d u rab le (b acs, aqu ariu m s, écloserie, m od u le
8 scientifiques d e la p iscicu ltu re d an s ses d’élevage larvaire). Les p rin cip ales
Directeur : Jérôme Lazard, d im en sion s d e gou vern an ce et esp èces étu d iées son t les tilap ias
jerome.lazard@cirad.fr d’im p act su r l’en viron n em en t. (Oreoch rom is et Saroth erodon ) ain si
Fax : +33 (0)4 67 16 64 40
Les th èm es d évelop p és d an s qu e les p oisson s-ch ats africain s
UR 175 Caviar le b assin d u Mékon g son t axés (Heterobran ch u s) et asiatiqu es
Caractérisation et valorisation (Pan gasiu s). Elle d isp ose égalem en t
su r la d om estication d’esp èces
Écosystèm es aquatiques

de la diversité ichtyologique pour une


aquaculture raisonnée au toch ton es d’in térêt aqu acole d e lab oratoires d e p h ysiologie et
(IRD) (Pan gasiu s spp.) et l’op tim isation b iologie m olécu laire p rin cip alem en t
14 scientifiques d es filières d’élevage. d éd iés à la rech erch e d e m arqu eu rs
Directeur : Marc Legendre, fon ction n els liés à 2 caractères
Marc.Legendre@mpl.ird.fr
Aux Philippin es, le Cirad répon d à d’in térêt aqu acole m ajeu r ch ez les
Fax : +33 (0)4 67 16 64 40
un e dem an de forte sur l’aquaculture tilap ias : le d éterm in ism e d u sexe et
32 ... suite page 36 côtière à la fois sur le plan de l’an alyse la toléran ce à la salin ité.
Aquaculture d e poissons en cage,
© D. Lacroix en m er d u Japon

Les th ém atiqu es de rech erch e de Actu ellem en t, les rech erch es


l’u n ité son t les su ivan tes : Pour une pisciculture son t d évelop p ées en réseau avec
! Iden tification / dévelop p em en t/ tropicale raisonnée d es ch erch eu rs et p arten aires
am élioration des p erform an ces in stitu tion n els d an s d eu x région s
d’esp èces et sou ch es d’in térêt Le d évelop p em en t actu el et fu tu r d u m on d e où la d iversité b iologiqu e
aqu acole de tilap ias en rép on se d e la p iscicu ltu re requ iert u n e en p oisson s d’eau d ou ce est
à l’évolu tion des besoin s et des con n aissan ce ap p rofon d ie d e la p articu lièrem en t élevée, l’In d on ésie
con train tes : sou ch es p résen tan t u n e stru ctu re gén étiqu e, d e l’h istoire et l’Am azon ie (Bolivie et Pérou ).
th erm osen sibilité du déterm in ism e d e vie et d es p erform an ces d es Dan s ces d eu x région s, les travau x
du sexe, sou ch es p résen tan t u n esp èces d e p oisson s en relation p orten t su r d es esp èces d’in térêt
n iveau élevé de toléran ce à la salin ité : avec leu r en viron n em en t, d e m êm e aqu acole, avéré ou p oten tiel, p ou r
Mon tp ellier et in tern ation al. qu e la d éfin ition , su r cette b ase, d e la con som m ation h u m ain e (p ar
! Con stru ction de la qu alité tou t au solu tion s zootech n iqu es ad ap tées ex. Ch aracid ae et Pim elod id ae en
lon g de la filière aqu acole trop icale au x m od èles et con textes locau x. Cet Am azon ie, Pan gasiid ae et Bagrid ae
com p ren an t l’iden tification et la en jeu est cru cial d an s les région s en In d on ésie) ou l’orn em en t
gestion des con train tes ren con trées trop icales, en raison d e leu r p oten tiel (Apistogram a sp p., Ch rom obotia
p ar les différen ts op érateu rs : aqu acole élevé et d e la d ép en d an ce m acracan th u s, Scleropages sp p.).
Ph ilip p in es. actu elle d e la p iscicu ltu re vis-à-vis Les rech erch es p rod u isen t en ou tre
! Dom estication d’esp èces d’in térêt d’esp èces alloch ton es. d es con n aissan ces u tiles à la gestion
aqu acole p ar la m aîtrise com p lète du d es p êch es et à la con servation d e
cycle biologiqu e à p artir de gén iteu rs Faisan t su ite à 25 an s d’im p lication ces esp èces.
n és en cap tivité : Laos et p én in su le d e l’IRD d an s le d om ain e d e
in doch in oise. la p iscicu ltu re trop icale, l’UR En m étrop ole, l’UR an im e avec
! Con stru ction des in n ovation s en CAractérisation et Valorisation de ses collègu es d u Cirad u n e p late-
Écosystèm es aquatiques

p iscicu ltu re p ar u n e ap p roch e de la diversité Ich tyologiqu e pou r u n e form e scien tifiqu e com m u n e :
rech erch e-action en p arten ariat : Aqu acu ltu re Raison n ée (UR 175, Gam et (cf. su pra). Le p rojet
Cam erou n et Afriqu e su b-sah arien n e. Caviar) a p ou r ob jectif d e ren forcer scien tifiqu e d e l’u n ité s’ap p u ie
! Dévelop p em en t et validation ces con n aissan ces en vu e d u su r p lu sieu rs d iscip lin es d e
d’ou tils d’évalu ation de la du rabilité d évelop p em en t d’u n e aqu acu ltu re l’ich tyologie et d évelop p e u n e
des systèm es d’élevage aqu acoles raison n ée d e d ifféren tes esp èces d e ap p roch e in tégrée allan t d’u n e
dan s les p ays trop icau x : tou s p ays. p oisson s au toch ton es. m eilleu re com p réh en sion d e ••• 33
Aqu acu ltu re : en jeu x et évolu tion s

Diversité biologique et aquaculture :


des poissons-chats en Asie du Sud-Est
L’Asie du Sud-Est est, avec la Chine, le principal producteur mondial de
poissons d’élevage en eau douce. Le développement de l’aquaculture dans
cette région reste cependant limité par un manque de connaissances sur
la biologie et le potentiel aquacole des espèces locales. D ans ce contexte,
des instituts de recherche indonésiens, vietnamiens, belges et français (IRD,
Cirad) ont conduit depuis 1996, avec le soutien de l’Union Européenne,
le programme Catfish Asia. Coordonné par l’IRD, Catfish Asia a permis de
mieux décrire et de valoriser la diversité biologique des poissons-chats
asiatiques, et d’améliorer la maîtrise de leur cycle de vie en captivité

Au Vietnam, le contrôle de la reproduction des espèces de Pangasius a


conduit ces dernières années à une augmentation spectaculaire de leur
production, jusqu’alors dépendante de la capture de juvéniles en milieu
naturel. En Indonésie, la recherche menée par l’IRD et le RCA (Research
Pangasius djam bal, une nouvelle Center for Aquaculture, Jakarta) a notamment permis d’identifier une
espèce d e poisson-chat pour l’aquaculture ind onésienne espèce locale prometteuse pour l’aquaculture indonésienne, Pangasius
J. Slembrouck © IRD
djambal. Ce poisson-chat à croissance rapide a été présélectionné

Arapaima gigas, comme nouveau candidat pour l’aquaculture de par sa grande taille (plus
de 20 kg), sa large répartition géographique (îles de Java, Sumatra et
poisson em blém atique de l’Am azonie
Kalimantan) et sa popularité auprès des consommateurs. La reproduction
contrôlée de P. djambal en captivité a été obtenue pour la première fois
en 1997. Les productions d’alevins et essais de grossissement en captivité
montrent que cette espèce autochtone est particulièrement bien adaptée
à l’élevage et peut contribuer à la diversification de la pisciculture en
Indonésie. À l’heure actuelle, son utilisation en pisciculture est fortement
encouragée par les autorités locales pour le développement d’une filière
orientée principalement vers l’exportation.

D es recherches partageant les mêmes objectifs de valorisation de la


diversité ichtyologique sont aussi en cours dans le bassin de l’Amazone,
sur des espèces locales de poissons-chats et d’autres poissons
autochtones, dont le pirarucu, Arapaima gigas.

© J. N uñez © IRD
Contact : Marc Legendre, Marc.Legendre@mpl.ird.fr

l’évolu tion d es grou p es d’esp èces Ces rech erch es visen t à d éterm in er le d évelop p em en t d es stru ctu res
et p op u lation s étu d iés et d e leu rs la stru ctu re géograp h iqu e d es m orp h ologiqu es et systèm es
relation s p h ylogén étiqu es ju squ’au p op u lation s, à qu an tifier les flu x p h ysiologiqu es liés à l’in gestion
d évelop p em en t d e systèm es gén iqu es, à fou rn ir d es ou tils et à la d igestion , d e m êm e qu e
d’élevage ad ap tés au x esp èces cib les p erm ettan t d’estim er et d e gérer la les variation s on togén étiqu es
et au x d ifféren ts con textes d e m ise variab ilité gén étiqu e d es sou ch es d es exigen ces et p référen ces d es
en œ u vre. d’élevage et d e garan tir leu r in tégrité. p oisson s vis-à-vis d es facteu rs
! L’étu d e en m ilieu n atu rel et en en viron n em en tau x b iotiqu es et
La rech erch e se d éclin e en qu atre con d ition s con trôlées d es traits ab iotiqu es.
axes com p lém en taires : d’h istoire d e vie, d e leu rs variation s ! L’acqu isition d e ces b ases
! Les étu d es en taxin om ie et et d e leu rs relation s avec les facteu rs b iologiqu es d e l’élevage p erm et
p h ylogén ie m etten t en œ u vre d es en viron n em en tau x p erm et d e d éfin ir d’op tim iser les tech n iqu es d e
ap p roch es syn ergiqu es in clu an t la l’ap titu d e d es esp èces et p op u lation s rep rod u ction con trôlée et les
b iologie m olécu laire, la b iom étrie et à rép on d re au x ch an gem en ts m éth od es d’élevage et d’alim en tation
l’ostéologie et visen t à caractériser la d e l’en viron n em en t et leu r d es jeu n es stad es d e vie. En p arallèle,
ad ap tab ilité à d ifféren ts con textes d es rech erch es cib lées su r la
Écosystèm es aquatiques

d iversité b iologiqu e et les ryth m es d e


d iversification évolu tive. d’élevage. Plu s p articu lièrem en t, les p h ase d e grossissem en t visen t au
! L’an alyse d e l’organ isation rech erch es con cern en t les stratégies d évelop p em en t d’u n e aqu acu ltu re
sp atiale et tem p orelle d es rep rod u ctrices (taille et âge à la in tégrée, b asée su r le recyclage et
systèm es p op u lation n els est b asée m atu rité sexu elle, fécon d ité, taille la valorisation d e d éch ets agro-
su r l’u tilisation d e m arqu eu rs d es œ u fs), les h ab itats et régim es in d u striels (p ar exem p le tou rteau d e
34 m olécu laires. alim en taires en m ilieu n atu rel, p alm iste-asticot-p oisson ). •••
Génétique du bar :
le projet européen Heritabolum
Cinq organismes de recherche et les quatre plus grosses piscicultures
européennes se sont associés dans un projet sur la génétique du bar
(2 ans, 1 million €). Une collecte de données a été réalisée sur 7 000
poissons (253 familles mélangées issues du croisement de 33 pères et
23 mères) élevés en Italie, au Portugal, en Israël et en France. Plus de
500 000 mesures ont été effectuées qui fournissent une exceptionnelle

© Ifremer
base de données sur la variabilité génétique d’une quarantaine de
Chantier d e biom étrie, projet Heritabolum
caractères relatifs à la croissance, à la morphologie, au développement
des principaux compartiments corporels et à la qualité de la chair de
l’espèce. ! L’échographie permet de prédire sur l’animal vivant le rendement
final de l’éviscération.
La stratégie de croisement et d’élevage utilisée a permis d’obtenir ! Le sex-ratio est héritable et lié au poids ; les gains de croissance
les paramètres génétiques de ces caractères avec une très grande iront donc de pair avec la production de plus de femelles, celles-ci
précision. Ils constituent un outil qui va permettre aux producteurs de ayant des vitesses de croissance supérieures de 30% par rapport à
choisir, sur une base scientifique solide, des objectifs et des stratégies celles des mâles.
de sélection adaptés à leurs besoins, leur contexte d’élevage et ! Les interactions génétique-milieu sont modestes. Les meilleures
économique, leur marché. C’est une grande étape pour la filière-bar familles sont toujours à peu près les meilleures dans des sites de
encore majoritairement basée sur l’élevage d’animaux sauvages car grossissement extrêmement différents (e.g. extensif vs intensif, eaux
l’espèce possède un fort potentiel en sélection individuelle et les gains atlantiques vs tropicales).
espérés par génération pour les critères commercialement les plus
intéressants sont prometteurs e.g. : Ces résultats confortent voire favorisent les écloseries françaises
! L’héritabilité du poids est forte et devrait permettre un gain de aujourd’hui pionnières en sélection et déjà reconnues pour leur
croissance de 30-40% par génération. La sélection sur la croissance production de juvéniles de qualité.
modifiera peu le gras musculaire, caractère lui-même fortement
héritable donc contre-sélectionnable. Contact : Béatrice Chatain, Beatrice.Chatain@ifremer.fr

Photopériodisme et mélatonine :
leur rôle sur le développement, la croissance et la reproduction du loup de Méditerranée

D e la molécule à la cellule, les connaissances sur la biologie de cette espèce et ainsi contribuer
de l’organe à l’individu à optimiser les conditions de son développement, de sa croissance
et jusqu’aux sociétés et de sa reproduction. Les recherches en cours sur d’autres
organisées, toutes les modèles de poissons sont pertinentes dans le cadre de l’évaluation
activités des êtres vivants de l’impact des changements climatiques actuels sur la physiologie
sont rythmiques. D ans leur des organismes comme sur les écosystèmes. Enfin, ces recherches
grande majorité, ces rythmes sont intéressent le domaine médical car la mélatonine, donneur de temps
r
ne

engendrés par des horloges biologiques cyclique, apparaît comme marqueur du temps linéaire et son rôle
tz

Pa
JR
© internes qui permettent d’anticiper et donc de dans les processus du vieillissement et pathologies associées est pris
mieux se préparer aux variations des facteurs de en considération. Cette approche est réalisée chez une musaraigne
l’environnement. Le « tic-tac » d’une horloge locale dont l’espérance de vie est inférieure à deux ans et qui se
biologique résulte de l’activité oscillatoire et autonome d’unités prête donc bien à ce type d’études.
moléculaires fonctionnant en boucle. Les variations quotidiennes
et saisonnières de l’éclairement et de la température sont le Contact : Jack Falcón, jack.falcon@obs-banyuls.fr
remontoir chargé d’entretenir et de synchroniser les oscillations obscurité continue
température constante
sur les périodicités naturelles. « L’aiguille hormonale » des horloges
biologiques est la mélatonine dont les variations des niveaux
mélatonine (pg/ml)

sanguins reflètent celles de la photopériode et de la température


environnantes : l’hormone informe l’organisme sur l’heure du jour ou
le moment de l’année. Ainsi, la mélatonine intervient dans le contrôle
de rythmes journaliers tels ceux de veille/sommeil et de locomotion,
de prise alimentaire ou encore de pigmentation de la peau et des
rythmes annuels de fonctions vitales comme la croissance et la
reproduction.
Écosystèm es aquatiques

Ces questions sont abordées chez un poisson d’intérêt socio- jours


économique majeur pour la région, le bar de Méditerranée. D ans ce
but, l’équipe « Facteurs du Milieu et Mécanismes Adaptatifs » (UMR La m élatonine (à d roite) est prod uite en quantité plus im portante
7628) a constitué un groupement de recherche (GD R 2821) avec d e nuit (fond rouge) que d e jour (fond blanc) ; l’horloge biologique
des chercheurs de la station Ifremer de Palavas-Les-Flots (BO ME) perm et d e m aintenir ce rythm e pend ant plusieurs jours en
obscurité continue et à tem pérature constante.
et de l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne. Il s’agit d’accroître
35
Aqu acu ltu re : en jeu x et évolu tion s

Bases du déterminisme du sexe et de la différentiation


gonadale pour le contrôle du sexe en aquaculture
Le travail mené par l’UPR Aquaculture et gestion des ressources
aquatiques (Cirad) et ses partenaires (Inra, Université de W ürzburg
en Allemagne, Université de Galway en Irlande, Université de Pise en
Italie et un producteur privé France-Turbot) a permis de caractériser
le déterminisme du sexe chez le turbot et de produire des géniteurs
dont les descendances monosexes femelles présentent de meilleures
croissances que les mâles. Chez le tilapia, de fortes interactions entre
le génotype sexuel et les effets masculinisants de la température ont
été mis en évidence. Chez ce groupe d’espèces, le sexe est donc défini
par l’interaction entre des facteurs génétiques majeurs portés par les
chromosomes sexuels, des facteurs mineurs et par la température
d’élevage. L’analyse moléculaire de la cascade du déterminisme du
sexe a permis d’identifier des marqueurs liés au sexe chez le platy et le J. Lazard © Cirad
médaka, ainsi que des gènes clés de la différenciation du sexe chez le
tilapia, la truite et le bar. En particulier, le rôle majeur des œstrogènes
dans la différenciation ovarienne des poissons a été démontré. O. Barbaroux © Ifremer
#Cage d ’élevage d e bars com m uns
Ces connaissances ouvrent la voie à de nouvelles approches pour (Dicentrarchus labrax)
contrôler le sexe chez les poissons. Q uarante-quatre publications
$ Tilapia d u Nil
internationales sont issues du projet.
(Oreochrom is niloticus)
Contact : Jean-François Baroiller, baroiller@cirad.fr

Autres équipes
Production durable resp ect d e l’en viron n em en t d an s d es
concernées pa r ce thème d’animaux marins : systèm es in ten sifs com m e exten sifs.
Les m od èles u tilisés son t d es
LER/LR poissons, m ollusques p oisson s (b ar, Dicen trarch u s labrax),
Laboratoire Environnement Ressources
et crevettes m ollu squ es (h u ître, Crassostrea
en Languedoc-Roussillon
(Ifremer)
gigas) et crevettes (d on t Litopen aeu s
25 scientifiques Le Dép artem en t Biologie des stylirostris).
Directeur : Thierry Laugier, Organ ism es Marin s Exploités (BOME,
Thierry.Laugier@ifremer.fr Ifrem er) est com p osé d e d eu x La p éren n ité d e l’aqu acu ltu re est
Fax : +33 (0)4 99 57 32 96
lab oratoires : ab ord ée via d es p rojets d évelop p an t
UMR 5119 ECOLAG ! Le Lab oratoire Aqu acu ltu re d es m éth od es d’évalu ation d e la
Écosystèmes Lagunaires d u rab ilité d e d ivers systèm es d e
Lan gu ed oc-Rou ssillon (LALR)
(UM 2, CN RS, Ifremer)
con stitu é d e 3 équ ip es : « Gén étiqu e- p rod u ction p iscicole d an s d es
59 scientifiques
Directeur : MarcTroussellier, Rep rod u ction » et « Milieu -San té », en viron n em en ts géograp h iqu es
troussel@univ-montp2.fr sp écialisées en p iscicu ltu re (Palavas) et socio-écon om iqu es d ifféren ts.
Fax : +33 (0)4 67 14 37 19
et « Rép on se Im m u n itaire » (UM2), Ces p rojets in terd iscip lin aires
UMR 5569 HSM s’in téressan t au x m od èles in vertéb rés son t con d u its en p arten ariat avec
HydroSciences Montpellier m arin s (m ollu squ es et crevettes). d es ch erch eu rs sp écialistes d es
(CN RS, IRD, UM 1, UM 2) ! Le Lab oratoire Aqu acu ltu re d e la scien ces sociales et écon om iqu es.
60 scientifiques
Martin iqu e (LAM). BOME a au ssi en ch arge le p rojet
Directeur : Éric Servat,
servat@msem.univ-montp2.fr « Piscicu ltu re Marin e d’ou tre-
Fax: +33 (0)4 67 14 47 74 Le d ép artem en t BOME vise à m er » axé su r le d évelop p em en t
UR097 ECO-UP m ob iliser les com p éten ces et et l’an alyse socio-écon om iqu e
Structuration et fonctionnement efforts d e rech erch e en sou tien au x d e la filière d’élevage d e l’esp èce
des écosystèmes d’upwelling exploités : filières aqu acoles : p iscicu ltu re, y « om b rin e » (Sciaen ops ocellatu s) et
analyses comparatives en vue d’une com p ris trop icale, p rod u ction d e su r les p ersp ectives d e d iversification
approche écosystémique m ollu squ es b ivalves (h u îtres) et d e d’au tres esp èces trop icales.
(IRD)
crevettes p én éid es. Il con trib u e à
13 scientifiques
Directeur : Pierre Fréon, la p rod u ction d u rab le d’an im au x Des étu des son t m en ées su r :
pierre.freon@mpl.ird.fr m arin s élevés d an s d es con d ition s ! Les in teraction s en tre le m ilieu
Fax : +33 (0)4 67 16 64 40 op tim ales d e san té et d an s tou s typ es d’élevage (n otam m en t dan s les
UR 167 CYROCO d’en viron n em en ts, d es p lu s con trôlés systèm es recircu lés) et l’état de
Écosystèm es aquatiques

Cyanobactéries des milieux au x p lu s ou verts (m ilieu x n atu rels). san té des p oisson s, en rech erch an t
aquatiques tropicaux peu profonds : L’ap p roch e d u d ép artem en t rep ose u n équ ilibre assu ran t le bien -
rôles et contrôles su r la sélection d e lign ées p lu s être gén éral de l’an im al et don c
(IRD)
p erform an tes (critères écon om iqu es), l’op tim isation de ses p erform an ces.
14 scientifiques
Directeur : Robert Arfi, p lu s résistan tes (san té et ad ap tation Pou r cela, différen ts axes son t
arfi@univmed.fr au x con d ition s d’élevage san s dévelop p és : la m aîtrise du m ilieu et
36 Fax : +33 (0)4 91 04 16 35 an tib iotiqu es) et con trib u an t au la biosécu risation , la com p réh en sion
des m écan ism es gou vern an t l’état de ! Le déterm in ism e de l’activité Les in stallation s du LALR à Palavas
san té, l’éco-p h ysiologie et l’éth ologie, sexu elle et de la qu alité des rep résen ten t u n e p late-form e
n otam m en t le com p ortem en t p rodu its gén itau x p ou r la m ise exp érim en tale con stitu ée de 4
alim en taire. au p oin t de p rotocoles de gestion h alls d’élevage com p ortan t de
! La caractérisation de la rép on se de rep rodu cteu rs con du isan t n om breu x bassin s (exp érim en tation
im m u n itaire, com m e gran de à u n e p rodu ction sécu risée zootech n iqu e en con dition s
fon ction p h ysiologiqu e des de ju vén iles (p rogram m es con trôlées et à différen ts stades de
organ ism es exp loités, avec u n e de sélection gén étiqu e). Les dévelop p em en t), u n e salle d’an alyse
atten tion p articu lière au x p ep tides/ con n aissan ces serven t au x ap p roch es de la qu alité des eau x, des salles
p rotéin es an tim icrobien n es et leu r écotoxicologiqu es ain si qu’à valider d’an alyse bioch im iqu e et de biologie
in teraction avec les p op u lation s les don n ées h alieu tiqu es.. m olécu laire, de cu ltu re des p roies
m icrobien n es afin (i) d’étu dier ! L’exp loitation du p oten tiel vivan tes, de cryop réservation et
l’effet du m ilieu su r la rép on se gén étiqu e du p oisson p ou r (i) la d’u n e salle d’élevage biosécu risé
im m u n itaire, (ii) d’iden tifier des con stru ction de sch ém as de sélection p ou r la p ath ologie.
critères de résistan ce au x p ath ogèn es in dividu elle p ou r la croissan ce et
et de m eilleu res adap tation s la qu alité (ren dem en t au filetage, Les collaboration s son t actives
au x con dition s d’élevage, (iii) adip osité, ten eu r en lip ides du avec des p arten aires fran çais (In ra,
de dévelop p er des biom olécu les m u scle, m orp h ologie), l’efficacité Cirad, IRD, CNRS…) et étran gers
de l’im m u n ité altern atives au x alim en taire ain si qu e la san té, (laboratoires de rech erch e d’Eu rop e,
an tibiotiqu es, (iv) de m en er des (ii) l’obten tion d’an im au x m on osexes don t Eu rop e de l’Est, du p ou rtou r
bioessais p ou r l’évalu ation de la et/ ou stériles p ar trip loïdisation ou Méditerran éen , d’Asie…) m ais
san té et des cap acités im m u n itaires p ar h ybridation . égalem en t p rivés (ferm es aqu acoles,
in trin sèqu es des an im au x. sociétés de biotech n ologie…). !

Produire du tilapia écologique et bon marché :


les avantages du recyclage intégral
Près de 30% des produits alimentaires d’origine aquatique sont issus
de l’aquaculture. Lorsqu’elle est fondée sur l’élevage de carnivores
(saumon, bar), la pisciculture devient difficilement compatible avec la
logique de durabilité. Son prix de revient est élevé car l’aliment doit
être riche en farines de poisson qui peuvent de plus concentrer des
polluants comme la dioxine. Les piscicultures intensives consomment
beaucoup d’eau et peuvent dégrader l’environnement par leurs
rejets riches en matières organiques. Il peut donc être intéressant
de développer la production d’espèces situées à la base de la chaîne
alimentaire, comme les carpes et les tilapias. Ces poissons, surtout
herbivores et détritivores, consomment des protéines végétales
moins coûteuses et peu sujettes à l’accumulation de polluants. Les
conditions climatiques tropicales sont idéales pour maximiser ce type
S. Gilles (UR 167) © IRD

de production en « eau verte », riche en phytoplancton.

D epuis 1980, l’IRD étudie le tilapia euryhalin ouest africain


Vue panoram ique d u SARI
Sarotherodon melanotheron en Côte d’Ivoire, puis à Montpellier.
au Centre IRD d e Mbour (Sénégal)
Le programme Genetics (93-98) a identifié la sous-espèce heudelotii
(Smh), du Sénégal, comme intéressante pour l’élevage.Vivant en eau
génétique (fuite de poissons), économie d’eau douce (1% d’apport
salée, Smh consomme la matière organique sédimentaire, les algues
quotidien suffit contre 10% en élevage semi-intensif classique).
fixées et le phytoplancton ; ses alevins utilisent le zooplancton. L’unité
Les expérimentations ciblent l’écologie fonctionnelle des réseaux
CYRO CO conduit actuellement des recherches sur un système
trophiques poissons-plancton. Le but est d’identifier et quantifier
associant élevage et lagunage planctonique (épuration) en circuit
les facteurs de forçage contrôlant les compartiments physiques et
fermé sous serre. Un prototype de ce Système Aquacole à Recyclage
biologiques, ainsi que les flux associés de matière et d’énergie pour
Intégral (SARI ; brevet IRD ) est implanté sur le centre IRD de Mbour
permettre une modélisation dynamique du système.
(Sénégal). Le SARI réduit les pertes en matières organiques et
minérales. Le phytoplancton, fertilisé par la minéralisation des excreta
Le SARI permettra d’abaisser le coût de production du tilapia à
des poissons et de l’aliment non utilisé, est consommé dans le circuit
moins de 1 €/kg, le rendant ainsi compétitif au plan international.
d’élevage par du zooplancton herbivore (rotifères Brachionus). Ces
Écosystèm es aquatiques

Au Sénégal, en l’absence de tradition piscicole, l’intérêt pour


rotifères contribuent à réguler la biomasse phytoplanctonique et
l’application de cette technique vient des mareyeurs professionnels.
servent aussi d’aliment complémentaire aux alevins et aux juvéniles.
À terme, cette technique pourrait attirer aussi des coopératives et
des petits producteurs locaux.
Le SARI présente plusieurs avantages : économie de 2/3 d’aliment,
réduction des rejets par le recyclage de la matière organique,
protection de l’élevage vis-à-vis des pathogènes et des compétiteurs
Contacts : Sylvain Gilles, Sylvain.Gilles@ird.sn
(eau de forage), protection des populations locales d’une pollution
X avier Lazzaro, X avier.Lazzaro@ird.sn 37
Élevage d e tilapia en cages flottantes
(Lac Taal, Philippines).
J. Lazard © Cirad

Évaluation de la durabilité
des systèmes de production aquacoles :
élaboration d’une méthode et application dans différents contextes en zones tropicale et tempérée

Ce projet, conduit par l’UPR Aquaculture et gestion des ressources ! Philippines : évolution continue du niveau d’intensification des
aquatiques (Cirad) en partenariat avec l’Inra, l’Ifremer, l’IRD, et systèmes piscicoles côtiers ;
l’UM1, propose une méthode générique d’analyse des facteurs ! Cameroun : développement de l’innovation piscicole lié
du développement de l’aquaculture afin d’évaluer sa durabilité aux dynamiques de diversification des systèmes agricoles
et de l’adapter aux spécificités locales à travers la perception de production dans un contexte de changements sociaux et
qu’ont de celle-ci les différents acteurs impliqués. Cette démarche économiques parfois radicaux ;
suppose la construction d’un cadre commun d’analyse des ! Indonésie : pisciculture villageoise insérée dans d’autres activités
systèmes aquacoles afin d’organiser la prise en compte des agricoles ou non agricoles et dont le développement rapide pose
facteurs de durabilité. Un des produits intermédiaires sera de la question de son impact environnemental.
proposer un cadre de représentation des systèmes aquacoles.
La méthode vise à concevoir et mettre en œuvre des principes, Les résultats doivent constituer un outil d’aide à la décision en
critères et indicateurs adaptés à l’activité aquacole dans les matière de pilotage des exploitations et de mise en œuvre de
domaines de la durabilité. Ces indicateurs seront construits politiques de développement. Ce projet permettra de consolider
avec la participation des divers groupes d’acteurs dans les et d’élargir le groupe de recherche existant sur le développement
contextes environnementaux, sociaux et économiques de cinq durable de l’aquaculture ainsi que d’expérimenter la mise en
zones d’études différentes, reflétant des enjeux contrastés pour œuvre d’une approche interdisciplinaire à plusieurs partenaires.
l’aquaculture : La partie générique de la démarche pourrait être transposable
à l’analyse d’autres systèmes de production agricoles afin de
! Bretagne : baisse de la production intensive de truite d’eau prendre en compte les spécificités géographiques locales en
Écosystèm es aquatiques

douce, augmentation des pressions réglementaires, contexte interaction avec les acteurs.
environnemental très surveillé, stagnation des marchés ;
! Méditerranée : évolution des systèmes de production en cage Contact : Jérôme Lazard, lazard@cirad.fr
vers des systèmes hors sol plus intensifs du fait de la pression
foncière et touristique sur la côte ;

38
Immunité innée et prévention
des maladies en aquaculture
Les organismes marins vivent dans un
environnement riche en microorganismes,
certains constituant leur microflore interne
et vivant comme commensaux. Au cours
de l’évolution, ils ont atteint un certain
© E. Bachère

état d’équilibre avec leur environnement et


leur système immunitaire s’est adapté pour
les préserver des infections microbiennes
potentielles. Toutefois, les animaux élevés sont soumis à un environnement
anthropisé et à des pratiques culturales qui peuvent favoriser le
développement de certaines maladies infectieuses ou non. Celles-ci peuvent
constituer un frein important au développement des élevages, surtout en
milieu ouvert.

Aussi, l’approche préventive est privilégiée par rapport au traitement


curatif. Elle fait appel à des connaissances sur l’immunité, l’évaluation
de l’état de santé des animaux et sur la sélection génétique de lignées
résistantes aux maladies. D es recherches sont menées sur la caractérisation
de la réponse immunitaire, notamment avec une attention particulière
aux peptides/protéines antimicrobiennes. Le projet européen Immunaqua
(Antimicrobial immune effectors in marine invertebrates: characterisation and
application for disease control in aquaculture) a porté sur la caractérisation
de peptides antimicrobiens chez les invertébrés marins et leur potentiel
d’application en aquaculture. Le département BO ME a ainsi évalué la
possibilité d’utilisation de ces biomolécules naturelles en alternative
aux antibiotiques dont l’usage intensif a des impacts négatifs en termes
d’environnement et de santé publique. D es essais expérimentaux sont
actuellement développés (collaboration Cirad) dans le cadre du projet
« Évaluation de l’utilisation de peptides antimicrobiens d’origine marine en
aquaculture : une alternative à l’usage des antibiotiques » (financement AN R,
Agence N ationale pour la Recherche) pour analyser l’effet protecteur de
peptides antimicrobiens sur les poissons d’élevage (D icentrarchus labrax).

Le projet Immunaqua a permis de montrer que, chez les crevettes pénéides,


les gènes codant des peptides antimicrobiens représentaient des marqueurs
phénotypiques utilisables en sélection génétique, car révélant de meilleures
capacités de santé et de survie aux infections spécifiques des animaux. Ces
travaux s’inscrivent dans une démarche de durabilité de l’aquaculture et
concernent toutes les productions aquacoles. Ils seront poursuivis dans
le cadre de multiples collaborations scientifiques, et en partenariat avec le
secteur privé pour faciliter le transfert de ces nouveaux concepts et des
techniques associées.

Contact : Évelyne Bachère, ebachere@ifremer.fr


Pour plus d’informations, www.immunaqua.com

#Crevettes
pénéid es,
Écosystèm es aquatiques

Litopenaeus
vannam ei

% Le bar,
© J.F. Pepin

Dicentrachus
labrax
39
D. Lacroix © Ifremer
Tables ostréicoles, étang d e l’Or (Hérault, France)

Qu alité de la ressou rce


et biosu rveillan ce
Écosystèm es aquatiques

40
L’
urbanisation croissante de la façade ! À la vulnérabilité des écosystèmes lagunaires :
méditerranéenne (littoral, étangs, arrière-pays), le littoral languedocien est l’objet d’une agriculture
engendre un accroissement des rejets sur les intensive (viticulture, maraîchage,… ) et d’une
bassins versants, caractérisés par un régime hydrique urbanisation intense. Plus de 400 molécules de synthèse
intermittent. La biosurveillance mise en place en milieu de pesticides, sous plus de 8 800 formulations, sont
littoral et marin permet d’évaluer la qualité des eaux utilisées en agriculture et en zones urbaines (entretien
ou des ressources, qu’elles soient conchylicoles, ou des parcs et jardins publics et privés, désherbage,… ).
exploitées par la pêche côtière. Les niveaux de contamination issus des zones urbaines
peuvent être importants, compte tenu des coefficients
Les molécules recherchées ne sont pas toujours celles de lessivage élevés des surfaces imperméabilisées sur
qui sont les plus utilisées.. L’émergence de nouveaux lesquelles ils sont utilisés. D e plus, la pluviométrie
contaminants pose la question de leur risque sanitaire méditerranéenne induit des apports de concentration
et écotoxicologique. Sont particulièrement étudiées les élevée sur de courtes périodes. L’évaluation des risques
molécules et formulations nouvelles appartenant à des écotoxicologiques et pour la santé humaine passe alors
classes telles que les médicaments, produits de soins, par la connaissance des niveaux de présence dans les
substances perturbatrices des fonctions reproductrices, milieux exposés. Les milieux lagunaires constituent le
nanotechnologies ; elles se retrouvent en mélange premier réceptacle des eaux issues des bassins versants.
à l’état de trace dans des matrices complexes avec Une connaissance précise des apports et des niveaux de
d’autres contaminants aquatiques d’origine naturelle présence des produits phytosanitaires est nécessaire pour
(toxines algales) ou anthropique (pesticides, PCBs, H AP, assurer au mieux la gestion à long terme de la qualité de
dioxines… ). La récente D irective Cadre Européenne ces écosystèmes à haute valeur patrimoniale.
sur l’Eau (et sa transposition en droit français) insiste
sur la nécessité d’atteindre un bon état chimique et ! Au maintien de la conchyliculture et de la pêche
écologique de l’ensemble des masses d’eaux. Il faut donc des coquillages qui représente un enjeu social et
disposer d’outils pour évaluer la contamination chimique économique important pour la région. D epuis plusieurs
des eaux vis-à-vis du cadre réglementaire, et anticiper années, de nombreux épisodes de contaminations
l’effet de nouveaux contaminants. Ces outils mobilisent phycotoxiniques ont perturbé cette activité générant des
des technologies capables d’identifier ces contaminants pertes importantes pour les producteurs et les pêcheurs.
à l’état de traces dans des milieux complexes : eau, La mise en place d’un système d’avertissement précoce
sédiments, organismes vivants. efficace impose la recherche des teneurs en toxines et
leur profil dans le milieu. L’analyse des toxines dans l’eau,
L’étude des relations « Environnement-Santé » à partir le plancton et les coquillages, permettrait de proposer
de la connaissance des risques sanitaires, toxiniques et une alerte précoce.
écotoxicologiques est donc indispensable. À cet effet, le
Plan N ational Santé Environnement et sa déclinaison en ! Aux émissaires en mer qui rejettent des eaux
Région Languedoc-Roussillon a retenu 8 axes, dont 3 sont usées traitées provenant d’agglomérations urbaines
de nature à solliciter les compétences en biosurveillance importantes. Les substances organiques rejetées
et qualité des ressources biologiques : l’axe II « Protéger restent à identifier et à rechercher qualitativement et
la santé publique en améliorant la qualité des milieux », quantitativement, pour valider les aménagements réalisés
l’axe IV « Mieux maîtriser les risques liés aux substances en termes de traitement des eaux usées. Les critères
chimiques » et l’axe VI « Mobiliser et développer le d’évaluation des systèmes de traitement ne prennent pas
potentiel de recherche et d’expertise ». en compte la diversité des molécules organiques rejetées
pouvant avoir un impact sur la qualité de la ressource et
Les études environnementales constituent un atout du milieu. Une approche scientifique prenant en compte
important pour la réalisation d’objectifs nationaux et contaminants multiples, faibles traces et effets à long
régionaux en « santé - environnement », ainsi que pour terme, est donc envisagée.
le développement des connaissances nécessaires à la
préservation des ressources dans une perspective de Cette approche conduit à fédérer des équipes de
développement durable. D ’ores et déjà, des programmes recherche aux thématiques multiples pour lesquelles les
européens en Méditerranée, initiés ou à développer, sont données environnementales sont indispensables.
Écosystèm es aquatiques

de nature à atteindre ces objectifs. Les spécificités de la Elle facilite la recherche de pointe avec le souci d’aboutir
région Languedoc-Roussillon conduisent à s’intéresser à des applications de protection environnementale.
plus particulièrement :
Claude Casellas (H SM, CN RS, IRD, U M1, U M2)
et T hierry Laugier (LER/LR, Ifremer)
41
Qu alité de la ressou rce
et biosu rveillan ce

Qualité de l’environnement con tin en tal du Golfe du Lion . Pou r


les ressou rces con ch ylicoles, la zon e
et de la ressource de resp on sabilité du LER/ LR est la
en Languedoc-Roussillon façade m éditerran éen n e n ation ale.
Le laboratoire dévelop p e ses
Les m ission s du Laboratoire activités su r les sites d’exp loitation
En viron n em en t Ressou rces en con ch ylicole com m e de p rodu ction
Lan gu edoc-Rou ssillon (LER/ LR, n atu relle su r le littoral (lagu n es et
Ifrem er) s’in scriven t dan s le cadre de baies) et en m er ou verte. Ses activités
qu atre activités p rin cip ales : s’in scriven t dan s les axes su ivan ts :
! l’observation du littoral en m ettan t
en œ u vre et en valorisan t les réseau x ! Le laboratoire agit com m e
n ation au x de su rveillan ce de la u n observatoire et assu re la
qu alité de l’en viron n em en t littoral su rveillan ce de la qu alité des eau x,
et de la ressou rce, com p létés p ar des des m ilieu x côtiers et des ressou rces
réseau x région au x ; con ch ylicoles en rép on dan t
! les rech erch es et étu des région ales, au x exigen ces de gestion d’u n
n ation ales et eu rop éen n es, en p atrim oin e com m e à des obligation s
p arten ariat avec des laboratoires réglem en taires. Il op ère cin q réseau x
th ém atiqu es, su r la con n aissan ce n ation au x (ROCCH [ex RNO], REMI,
des écosystèm es (su rtou t les m ilieu x REPHY, REMORA, REPAMO) et u n
côtiers sem i-ferm és), l’an alyse réseau sp écifiqu e de su ivi du n iveau
des im p acts an th rop iqu es su r d’eu trop h isation et de la qu alité des
l’en viron n em en t et les ressou rces m ilieu x lagu n aires, le Réseau de Su ivi
con ch ylicoles, les rép on ses au x Lagu n aire. Il p articip e à u n réseau
qu estion s exp rim ées p ar la dem an de in ter-région al su r les in tégrateu rs
sociale en m atière de p rotection et biologiqu es (RINBIO).
m ise en valeu r du littoral ; ! Il fou rn it des ap p u is à la décision
! l’exp ertise au p rès des collectivités au p rès des p arten aires in stitu tion n els
territoriales, des organ ism es p u blics et p rofession n els locau x et région au x
Les principa les équipes et des stru ctu res p rofession n elles, de l’Ifrem er (avis, exp ertise,
et l’ém ission d’avis au p rès des diagn ostic). Ces ap p u is con cern en t
EA 3678 IMAGES
Institut de Modélisation et d’Analyse en m in istères et services décon cen trés ; la gestion et la p réservation de
Géo-Environnements et Santé ! la valorisation des con n aissan ces l’en viron n em en t littoral et des
(UPVD) et des résu ltats acqu is vers les ressou rces con ch ylicoles, la
20 scientifiques p rofession n els, les services de l’État, sau vegarde et le dévelop p em en t
Directrice : Catherine Goyet, des collectivités et le p u blic, et le du rable des activités écon om iqu es
cgoyet@univ-perp.fr
Fax : +33 (0)4 68 66 21 44 tran sfert des m éth odes au p rès des afféren tes, y com p ris les asp ects
p rofession n els. san itaires.
LER/LR
! Il m èn e étu des et rech erch es su r
Laboratoire Environnement Ressources
en Languedoc-Roussillon Pou r les qu estion s les in teraction s en tre Ressou rces,
(Ifremer) en viron n em en tales, la zon e d’étu de En viron n em en t et San té et su r le
25 scientifiques du LER/ LR s’éten d de l’em bou ch u re dévelop p em en t des con n aissan ces
Directeur : Thierry Laugier, du Petit Rh ôn e à la fron tière en aide à l’am én agem en t et
Thierry.Laugier@ifremer.fr
Fax : +33 (0)4 99 57 32 96
esp agn ole. Son action in téresse le à la gestion in tégrée des
littoral et la façade m aritim e de la en viron n em en ts sp écifiqu es de la
Écosystèm es aquatiques

UMR 5569 HSM façade m éditerran éen n e n ation ale


Région Lan gu edoc-Rou ssillon et
HydroSciences Montpellier
des qu atre dép artem en ts : Gard, (m ilieu x côtiers sem i ferm és -
(CN RS, IRD, UM 1, UM 2)
60 scientifiques Hérau lt, Au de et Pyrén ées Orien tales. lagu n es- et m er ou verte).
Directeur : Éric Servat, Cet esp ace se caractérise p ar deu x Il p articip e au x p rojets eu rop éen s
servat@msem.univ-montp2.fr en sem bles côtiers p articu liers : DITTY et SPICOSA, au ch an tier
Fax : +33 (0)4 67 14 47 74
celu i des écosystèm es lagu n aires « Lagu n es m éditerran éen n es »
42 ... suite page 44 et celu i du p lateau et du talu s du PNEC, etc.
© Ifremer – LER-LR

# Vue aérienne d e l’étang d e l’Ayrolle, épargné par l’eutrophisation


et les herbiers d e phanérogam es d om inent la végétation im m ergée
& Effet d e l’eutrophisation : prolifération d ’algues vertes
opportunistes d ans la lagune d u Prévost. (France, Langued oc-Roussillon)
H . Farrugio © Ifremer

De la recherche
! Il p articip e au x dévelop p em en ts
et à l’ap p lication des ou tils
de l’océan ograp h ie côtière
au diagnostic écologique :
op ération n elle tels qu e des le Réseau de Suivi Lagunaire
in stru m en ts d’observation et de pour une aide à la gestion des milieux
m esu re, des ou tils de sim u lation et lagunaires du Languedoc-Roussillon
de rep résen tation des ten dan ces
d’évolu tion du m ilieu et de ses En Languedoc-Roussillon, les lagunes côtières représentent des écosystèmes littoraux
ressou rces sou s form e de m odèles d’intérêt majeur, tant pour leur valeur patrimoniale qu’économique, et occupent plus
n u m ériqu es h ydrodyn am iqu es et de 40 000 hectares et la moitié du linéaire côtier. Mais la croissance démographique et
écologiqu es et de SIG. urbaine sur les bassins versants les ont soumises à de plus en plus d’apports azotés et
! Il dévelop p e u n e base de phosphorés, perturbant leur fonctionnement écologique.
con n aissan ces p artagées afin de
m ieu x com m u n iqu er l’in form ation Afin de pouvoir évaluer précisément cet état de perturbation, une série d’indicateurs
su r l’en viron n em en t. Les écologiques ont été construits à partir d’un ensemble de lagunes représentatif du
ap p roch es in tégrées, u tiles p ou r gradient d’eutrophisation observé, et testés sur un autre ensemble de lagunes. Basé sur
la su rveillan ce du m ilieu com m e le diagnostic écologique de plusieurs compartiments de l’écosystème lagunaire (colonne
la gestion et l’am én agem en t du d’eau, sédiments, phytoplancton, macrophytobenthos), l’outil d’évaluation permet de
littoral, n écessiten t u n e base de caractériser l’état des milieux vis-à-vis de l’eutrophisation selon cinq niveaux (de l’état
con n aissan ces com m u n e. non perturbé à un écosystème fortement perturbé). Le croisement des indicateurs et
des compartiments permet d’appréhender les causes et les effets de l’eutrophisation
L’Ifrem er jou e u n rôle m ajeu r dan s et le sens et l’état d’évolution de l’écosystème. Appliqué en routine sur 23 lagunes de
l’élaboration et la m ise en œ u vre de la région, dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire, fruit d’un partenariat entre la
ce référen tiel au sein du p rogram m e Région Languedoc-Roussillon, les Agences de l’Eau Rhône-Méditerranée et Corse et
Écosystèm es aquatiques

région al SYSCOLAG. La con tribu tion l’Ifremer, cet outil fournit aux gestionnaires et décideurs un bilan annuel de l’état des
sp écifiqu e du laboratoire con cern e la lagunes dont ils ont la charge. Ces résultats ont à la fois pour but d’alerter en cas de
com p réh en sion du fon ction n em en t dégradation des lagunes comme d’évaluer les résultats des mesures de gestion prises en
des écosystèm es lagu n aires, leu r vue de leur préservation ou de leur restauration.
m odélisation , la su rveillan ce de leu r
qu alité et le dévelop p em en t d’ou tils Contact : T hierry Laugier, T hierry.Laugier@ifremer.fr
d’aide à leu r gestion du rable. ••• Pour plus d’informations, http://rsl.cepralmar.com 43
Expérim entation sur les systèm es d ’eau
recirculée en aquaculture
D. Lacroix © Ifremer

Processus biogéochimiques Les rech erch es n écessiten t le


Autres équipes et risques écologiques d évelop p em en t d e tech n iqu es
an alytiqu es u tilisan t d e n ou veau x
concernées pa r ce thème
Les travau x d évelop p és au sein m arqu eu rs d e tran sfert d es
BOME d u Lab oratoire HydroScien ces con tam in an ts d an s les eau x. Un
Département Biologie
Mon tpellier (HSM, UMR 5569 lab oratoire d’an alyse (Maison
des Organismes Marins Exploités
(Ifremer)
CNRS, UM2, IRD, UM1) p orten t d es Scien ces d e l’Eau ) p erm et la
28 scientifiques essen tiellem en t su r l’étu d e d éterm in ation d es élém en ts m ajeu rs
Directrice : Évelyne Bachère, d es im p acts clim atiqu es et et d es élém en ts traces d an s les eau x
evelyne.bachere@ifremer.fr an th rop iqu es su r les h yd rosystèm es et u n lab oratoire (UMI) p erm et
Fax : +33 (0)4 67 13 04 58
m éd iterran éen s et trop icau x. Ses l’an alyse d es n u trim en ts (N, P) et d e
UMR 5119 ECOLAG rech erch es, cib lées su r les ressou rces con tam in an ts organ iqu es (GC-MS).
Écosystèmes Lagunaires en eau , com p orten t trois th èm es : L’équ ip e logistiqu e terrain est u n
(UM 2, CN RS, Ifremer)
l’eau d an s l’en viron n em en t et les service com m u n d’HSM qu i a p ou r
59 scientifiques
Directeur : MarcTroussellier, risqu es associés, l’eau com m e rôles le con seil tech n iqu e d an s le
troussel@univ-montp2.fr ressou rce m ob ilisab le et exp loitab le, ch oix d e l’in stru m en tation , la m ise
Fax : +33 (0)4 67 14 37 19 l’eau et la variab ilité d u clim at. en p lace d es station s su r le terrain
UMR 5474 LAMETA Les travau x s’organ isen t au tou r et la m ain ten an ce d es station s et
Laboratoire Montpelliérain d’Economie d e qu atre axes, d on t le p rem ier in terven tion s p réven tives.
Théorique et Appliquée in téresse les ressou rces aqu atiqu es :
(CN RS, UM 1, M ontpellier SupAgro, Inra)
(i) Processu s biogéoch im iqu es et Parm i les p rogram m es d e
6 scientifiques
Directeur : Marc W illinger, risqu e écologiqu e (con tam in an ts rech erch e, citon s celu i su r
willinger@lameta.univ-montp1.fr organ iqu es et biosu rveillan ce l’in terface En viron n em en t-San té
Fax : +33 (0)4 67 15 83 67 du m ilieu aqu atiqu e [ECORISK], (Évalu ation d es effets en d ocrin es
sou rces, tran sp ort, biotran sform ation n on in ten tion n els d e p rod u its
Directeur de l’IFR 129 : FrançoisValette,
valette@lameta.univ-montp1.fr des con tam in an ts in organ iqu es, p h ytosan itaires), le p rogram m e
p ollu tion s d’origin es m in ières n ation al p ertu rb ateu rs en d ocrin ien s
UR 167 CYROCO
Écosystèm es aquatiques

Cyanobactéries des milieux [POM]) ; (ii) Karsts et m ilieu x (PNRPE, évalu ation d e l’im p act
aquatiques tropicaux peu profonds : fissu rés : h ydrogéologie et tran sfert ; d es p ertu rb ateu rs en d ocrin ien s
rôles et contrôles (iii) Variabilité h ydrologiqu e : an alyse, su r les m ilieu x aqu atiqu es), INCO-
(IRD) m écan ism es et im p acts SSA (u tilisation d u m u let com m e
16 scientifiques su r les ressou rces en eau ; in d icateu r d es ch an gem en ts
Directeur : Robert Arfi,
(iv) Risqu es h yd rologiqu es liés au x en viron n em en t d u littoral), le PNEC,
arfi@univmed.fr
44 Fax : +33 (0)4 91 04 16 35 aléas extrêm es. le p rogram m e Ifrem er Med icis
(Con tam in an ts ém ergen ts et Lan gu ed oc-Rou ssillon . Su r u n p lan d e d évelop p er d es cap teu rs u tilisan t
b iosu rveillan ce : ém issaires en m er, in stitu tion n el, HSM est u n p arten aire d ifféren ts récep teu rs b iologiqu es :
lagu n es côtières, su rveillan ce en m ajeu r d e la Maison d es Scien ces d e en zym es (acétylch olin esterase et
Méd iterran ée), etc. l’Eau b asée à Mon tp ellier. p rotéin e p h osp h atase), an ticorp s,
ou élém en ts b iologiqu es com m e d es
Au n iveau in tern ation al, HSM Les polluants th ylacoïd es, et d es cellu les en tières
collab ore avec d es stru ctu res d e (b actéries et cyan ob actéries).
rech erch e ou d’en seign em en t et leurs impacts Les cib les visées son t les in secticid es,
su p érieu r, p rin cip alem en t au tou r sur la santé et l’eau les h erb icid es et les toxin es
d u b assin m éd iterran éen et en p résen tes d an s le m ilieu aqu atiqu e
Afriqu e su b -sah arien n e. Ses La rech erch e d es p ollu an ts (m icrocystin e, acid e okad aïqu e…).
im p lan tation s à l’étran ger (Tu n isie, d an s d ivers en viron n em en ts est Les étu d es d e l’im p act d e ces
Lib an , Bén in , Mali) con trib u en t in d isp en sab le p ou r le con trôle p ollu an ts su r les organ ism es vivan ts
à ren forcer les équ ip es locales com m e l’étu d e d u d even ir d e ces son t au ssi im p ortan tes. L’activité
et à d évelop p er d es p arten ariats p ollu an ts. Les tech n iqu es d’an alyse d e rech erch e s’articu le ain si au tou r
équ ilib rés. Sa p articip ation au x p h ysico-ch im iqu es classiqu es son t d e d eu x axes : (i) Ap p roch e d es
réseau x scien tifiqu es Frien d (AMHY d e p lu s en p lu s p erform an tes, m ais p rob lèm es en viron n em en tau x à
et AOC) d e l’UNESCO con forte au ssi com p lexes et coû teu ses. Au ssi, p artir d e m éth od es b io-an alytiqu es,
son en gagem en t m éd iterran éen le d évelop p em en t d e m éth od es (ii) Méth od es d’étu d e d e l’im p act
et Ou est africain . En région , HSM sim p les d’an alyse est n écessaire. d e xén ob iotiqu es et p ollu an ts su r la
en tretien t d es relation s étroites avec L’u n d es ob jectifs d’IMAGES (In stitu t san té et l’en viron n em en t. !
les collectivités territoriales et d e de Modélisation et d’An alyse en Géo-
n om b reu ses en trep rises d e la région En viron n em en ts et San té, UPVD) est

Gestion et traitement
© C . Przybyla

de l’eau en aquaculture :
différents projets
en partenariat
Les productions aquacoles nécessitent l’utilisation de grandes
quantités d’eau : pour produire 1 kg de poisson, il faut faire circuler
environ 100 m3 d’eau dans un bassin d’élevage. Cette eau peut être
pompée directement, puis rejetée après utilisation dans le milieu
naturel si les élevages sont en circuit ouvert. Elle peut être traitée
et réutilisée pour l’élevage en système recirculé. Les volumes d’eau
pompée dans le milieu naturel sont alors réduits environ 100 fois.
La production génère toujours un rejet d’eau polluée, d’un débit
équivalent à celui de l’eau pompée dans le milieu naturel et dont
la concentration en nutriments est inversement proportionnelle Systèm e d ’élevage expérim ental en recirculation
au débit. Les méthodes de traitement de ces eaux doivent être
compatibles avec une utilisation à grande échelle dans des conditions ! Aquaetreat (Improvement and innovation of Aquaculture Effluent
économiques acceptables. TREATment technology) veut définir des méthodes de traitement
et valorisation des rejets de différents types de fermes piscicoles
Plusieurs projets sont menés par l’équipe « Milieu – Santé » (station ainsi que les impacts de ces traitements sur l’environnement et
de Palavas) concernant le traitement de l’eau dans la boucle de sur l’économie des entreprises. Ce projet est coordonné par la
recyclage et l’eau de rejet afin de la rendre réutilisable dans le Fédération Européenne des Producteurs aquacoles qui anime un
système d’élevage. Ils contribuent à l’amélioration de la durabilité des partenariat européen (Belgique, Italie, France, D anemark, Royaume
systèmes de production aquacoles. uni) entre 4 piscicultures utilisant des systèmes différents (ouvert et
en recirculation, eau douce, eau de mer) et 4 instituts de recherche.
! GRRAS (Towards elimination of Growth Retardation in marine ! Pearl (Pisciculture en Eau Recyclée Lagunée), en partenariat avec
Recirculation Aquaculture Systems for turbot) porte sur l’amélioration de des pays de l’Europe de l’Est (Croatie, Roumanie, Russie,Tchéquie),
Écosystèm es aquatiques

la qualité de l’eau recirculée où certaines substances s’accumulent et est centré sur la réutilisation de l’eau de rejet dans la boucle
peuvent avoir un effet inhibiteur sur la croissance des poissons. Cet d’élevage après traitement algal. Il focalise sur les performances
effet est faible pour certaines espèces (bar), ou très marqué pour et la qualité de la chair de poissons élevés dans de tels systèmes
d’autres (turbot). L’objectif de GRRAS est d’identifier les substances complètement fermés.
responsables de cette baisse de croissance et leur origine, puis de
définir des méthodes pour les éliminer (partenariat recherche/ Contact : Jean-Paul Blancheton,
producteurs privés, Hollande, France, Allemagne, Royaume Uni). Jean.Paul.Blancheton@fremer.fr 45
Qu alité de la ressou rce et biosu rveillan ce

L’application SIG du golfe de Gera en Grèce


disponible sur le site web de Ditty (www.dittyproject.org)

DITTY : Un programme européen au secours


des lagunes euro-méditerranéennes (2003-2006)
Presque chaque année, des contaminations chimiques ou L’objectif du programme a été de créer, dans le cadre de la
bactériennes, des phénomènes d’eutrophisation, des efflorescences mise en place de la D irective Cadre Européenne sur l’Eau, les
d’algues toxiques ainsi que des apparitions d’espèces invasives bases scientifiques et les outils opérationnels permettant une
entraînent des conséquences nuisibles sur les plans écologique exploitation et une gestion durables des ressources des lagunes.
et économique dans les milieux lagunaires et notamment les Il s’agit d’un outil d’aide à la décision destiné prioritairement aux
lagunes côtières de Méditerranée. L’exploitation des ressources autorités régionales et locales. Il comporte des bases de données,
vivantes marines, par la pêche ou l’aquaculture, ainsi que l’activité des applications SIG, des modèles numériques et des analyses de
touristique sont, en effet, directement concernées par l’équilibre scenarii prenant en compte les effets écosystémiques des apports
biologique de ces milieux fragiles. L’origine de ces nuisances du bassin versant, les changement hydroclimatiques ainsi que leurs
régulièrement observées est, dans la plupart des cas, due aux conséquences prévisibles dans les domaines économique et social.
activités humaines qui se développent sur le bassin versant de
ces lagunes et qui agissent, directement ou indirectement, sur la Contact pour le site de T hau :
qualité de leurs eaux. Annie Fiandrino, Annie.Fiandrino@ifremer.fr
Pour plus d’informations, www.dittyproject.org
Consciente de l’importance de ces écosystèmes et de leur lente
dégradation, l’Union Européenne a décidé de financer un vaste
programme de recherche qui associe 17 partenaires issus de cinq
pays (Portugal, Espagne, France, Italie et Grèce). Le programme
D ITTY (D evelopment of an Information Technology Tools for the
Écosystèm es aquatiques

management of Southern European lagoons) a mobilisé, pour la


partie française et le site de la lagune de Thau, des chercheurs
du CN RS (Montpellier), de l’Ifremer (Sète et Brest), de l’UM1
(UMR Lameta) et UM2 (UMR Ecolag et H SM, du Cepralmar
(Centre d’Études et de Promotion des Activités Lagunaires et
Maritimes du Roussillon) et de la D iren LR (D irection régionale
46 de l’environnement).
Écosystèm es aquatiques
O. Barbaroux © Ifremer

Vue aérienne du littoral


47
à la hauteur de Maguelone (Hérault, France)
O. Barbaroux © Ifremer
Vue aérienne d u littoral, Palavas-les-Flots (Hérault, France)

En jeu x écon om iqu es,


am én agem en t,
p olitiqu es p u bliqu es
et ou tils de gou vern an ce
Écosystèm es aquatiques

48
Q
u’on les envisage en tant que milieux ! Au niveau dit « macro », notamment via l’étude des
accessoirement en interaction avec d’autres, systèmes de gouvernance qui se sont progressivement
ou en tant qu’interfaces complexes entre mis en place pour gérer au mieux l’ensemble des
ces derniers (écosystèmes terrestres, milieu interactions évoquées. A ce niveau, les problématiques
marin, anthroposystème… ), les écosystèmes aquatiques des SH S ont évolué de façon très sensible au cours
jouent partout des rôles très divers, et souvent essentiels, des deux dernières décennies, leurs préoccupations
dans la régulation des processus du vivant tout comme au premières d’aménagement et d’optimisation des modes
sein des sociétés qui les gèrent à toutes les échelles. Les d’exploitation des écosystèmes s’étant peu à peu faites
enjeux de leur gestion, dans l’esprit de leur préservation discrètes devant les impératifs et les attentes de la
et/ou de leur exploitation sont de ce fait multiples et société à propos de la conservation des ressources
concernent de nombreuses disciplines scientifiques, tant environnementales.
parmi les sciences dites de la N ature que parmi celles
de la Société. Certaines activités, ainsi que « l’offre » des Ainsi les perspectives nouvelles du développement durable
ressources qui leur sont associées, dépendent fortement et de la gouvernance éthiquement responsable ont forcé
de leur état, et sont donc vulnérables aux dégradations les problématiques de régulation à intégrer le domaine
qu’ils subissent, qui deviennent autant de facteurs de dit de l’action collective, qui tend à associer plusieurs
risques pour les sociétés. gestionnaires (État, Europe, collectivités territoriales… )
à un ensemble élargi de parties prenantes (stakeholders).
Ainsi les « crises environnementales » ne cessent de Les intérêts souvent divergents de tous ces acteurs doivent
se diversifier (effondrement des stocks, prolifération de plus en plus systématiquement être confrontés dans le
d’algues toxiques… ) en même temps qu’on note la cadre de processus de concertation plus ou moins formels
tendance croissante de leur intensité, de leur fréquence ou contraignants. Ces nouveaux dispositifs de régulation
et/ou de leur multiplicité sur certains sites. D ans cette doivent en outre répondre au mieux aux objectifs de
vaste problématique de gestion, les objets privilégiés participation et d’information des populations récemment
de l’attention des sciences sociales sont naturellement introduits dans les politiques publiques de tous niveaux
les communautés locales et les territoires dont le sort par des conventions internationales, telle la convention
dépend le plus directement des ressources en question. d’Aarhus pour l’Europe.
Les espaces littoraux et les zones côtières, convoités
pour de multiples raisons par des acteurs très divers, Sur le plan scientifique, cette évolution récente des
souvent lieux de conflits d’usage et d’appropriation des réalités, ainsi que des perceptions communes de ces
ressources, sont ainsi à même d’intéresser la plupart réalités au sein et autour des écosystèmes aquatiques,
des disciplines des sciences humaines et sociales (SH S), est accompagnée d’un changement positif de l’image et
appelées à intervenir à divers titres : économie et gestion, des rôles des sciences humaines, tant dans leurs rapports
géographie, sociologie, science politique, histoire… avec les autres sciences que dans le cadre de l’élaboration
des politiques publiques** . Longtemps « à la remorque »
D ’abord centrées sur les questions d’enjeux et d’impact des sciences réputées « dures » dans les contrats de
des « forçages » anthropiques sur l’environnement, les recherche, du local à l’international, notamment pour
problématiques et approches correspondantes évoluent répondre à des préoccupations d’évaluation d’impacts
dans une logique systémique vers des analyses plus socio-économiques et environnementaux, elles y sont en
globales des causes et conséquences des processus, et effet plus souvent sollicitées en tant que partenaires à part
in fine, des enjeux de la gestion pour les populations entière, voire leaders de projets. L’apport spécifique des
concernées, des types d’incitations appropriées pour SHS est de définir des architectures adaptées au stade de
faire au besoin évoluer leurs comportements… Ces leur montage et de contribuer à élaborer des résultats en
recherches complètent les travaux entrepris par ailleurs rapport avec les attentes plus générales des institutions
sur les interactions entre écosystèmes et sociétés, en qui les financent, et donc pour, in fine, mieux répondre
étudiant non seulement les impacts de l’action des à la « demande sociale ». Au-delà de cet objectif, les
hommes sur les écosystèmes, mais aussi les risques collaborations qui se sont ainsi établies ont souvent permis
auxquels les sociétés sont par là exposées, en termes des transferts d’un champ de connaissance à un autre,
d’impacts économiques et/ou d’effets sur la santé, et de méthodes et de données, voire le développement de
les réponses apportées par les sociétés à travers des nouvelles approches des problèmes posés, qui n’auraient
politiques publiques tendant à réguler l’exploitation pas pu être mises au point autrement *** . Cette évolution
de ces ressources pour ne pas en compromettre la est sensible dans les recherches financées par l’Union
conservation* . Les apports des sciences sociales peuvent Européenne au fil des trois derniers Programmes-cadres
ainsi devenir concrets à plusieurs échelles : de recherche et de développement. Ainsi, dans le plus
récent (FP 7), l’ouverture aux SHS apparaît aujourd’hui
! Au niveau dit « micro », proche des lieux précis naturelle et indispensable.
et acteurs réels de la gestion visée, avec l’étude des
comportements des acteurs et des entreprises dans FrançoisValette (Lameta, U MR CN RS, U MI,
le cadre de l’exploitation et des usages qu’ils font de Montpellier SupAgro, Inra)
l’écosystème, ainsi que de leurs réactions, interprétables
en termes de dépendance ou vulnérabilité aux * On adm et généralem ent que les usages des écosystèm es par les sociétés qui y
changements d’état des écosystèmes. vivent et en vivent déterm inent, dans une large m esure, les m odes de protection
et de gestions utiles et possibles.
! Au niveau dit « méso », en situant l’écosystème ** La sociologie et le droit ont sans doute été les principaux « bénéficiaires » de
Écosystèm es aquatiques

dans un territoire, et en analysant ainsi les ce changem ent,. L’économ ie a pu diversifier son offre de « services » (économ ie
expérim entale, théorie des jeux, évaluation d’actifs non m onétaires...) et se
représentations que s’en construisent les acteurs, son rapprocher des autres disciplines (sociologie, géographie...).
poids dans la culture locale en tant qu’élément de *** On pense ici aux collaborations entre biologistes, sociologues et économ istes
dans le cadre de recherches en cours, sur le fonctionnem ent des écosystèm es
patrimoine, sachant que ces représentations jouent un aquatiques ; les analyses de systèm es conduites par les SHS ont perm is de m ettre
rôle essentiel dans la structuration des communautés en évidence des faits et/ ou recueillir de nom breuses données auxquels les
sciences de la nature (SdN) n’avaient pas directem ent accès, en m êm e tem ps que
locales et dans le choix de leurs stratégies ; les SdN ont pu contribuer à la définition de scénarios réalistes de gestion que les
SHS ne pouvaient inventer seuls. 49
En jeu x écon om iqu es,
am én agem en t,
p olitiqu es p u bliqu es
et ou tils de gou vern an ce

Économie des ressources ! An alyse des con dition s de m ise


en oeu vre des p olitiqu es de gestion
aquatiques et systèmes in tégrée des zon es côtières et de
de régulation dévelop p em en t du rable du littoral,
Les principa les équipes ! Prise en com p te des risqu es
EA 2039 LASER/CEP Le Laboratoire des scien ces en viron n em en tau x en caractérisan t
Laboratoire des sciences économiques écon om iqu es de Rich ter (LASER, les p rocessu s et leu rs con séqu en ces
de Richter UMI), réalise des rech erch es en term es de ch aîn e d’effets com m e
(UM 1) dan s le dom ain e de l’écon om ie de p ercep tion des p op u lation s
26 scientifiques des ressou rces h alieu tiqu es et de exp osées,
Directeur : Jacques Percebois,
l’aqu acu ltu re, ain si qu e dan s celu i ! Évalu ation de la p ercep tion et des
jpcb@univ-montp1.fr
Fax : +33 (0)4 67 15 84 04 de l’évalu ation des p olitiqu es et p olitiqu es de gestion de l’érosion
des systèm es de gou vern an ce au x côtière,
EA 3766 GESTER
Gestion des sociétés, des territoires éch elles locale et in tern ation ale. Les ! Cop rodu ction d’in dicateu rs
et des risques rech erch es p orten t su r la gestion des territoriau x de gestion in tégrée en
(UM 3) ressou rces n atu relles, les systèm es ap p u i des sch ém as de coh éren ce
16 scientifiques de gestion in tégrée en tre u sagers territoriale (SCOT),
Directeur : Jean-Marie Miossec, des écosystèm es, les disp ositifs ! Étu de de l’u sage des in dicateu rs
jean-marie.miossec@univ-montp3.fr
in stitu tion n els su scep tibles m obiliser p ar les acteu rs n otam m en t dan s la
Correspondant pour l’élaboration du dossier des acteu rs et de stim u ler leu r m ise en œ u vre du dévelop p em en t
sur les écosystèmes aquatiques : p articip ation au x p rocédu res de du rable.
Jean-Pierre Doumenge, doumenge.jp@free.fr
décision et de gestion collective. Il
Fax : +33 (0)4 67 14 55 48 s’agit d’ap p réh en der la dyn am iqu e Un large réseau de collaboration s
des in teraction s en tre les systèm es a été établi avec des équ ip es
UMR 5112 CEPEL
Centre d’Études Politiques p rodu ctifs et les écosystèm es d’écon om istes et des ch erch eu rs
de l’Europe Latine au xqu els ils ap p artien n en t, et d’au tres discip lin es, en p articu lier
(CN RS/UM 1) d’étu dier les systèm es de régu lation p ou r aborder des p roblém atiqu es
18 scientifiques (dont 3 travaillent sur l’eau) ch argés de con trôler les ressou rces. de gestion in tégrée des écosystèm es.
Directeur : Hubert Peres, Ces dern iers com p ren n en t Des collaboration s p lu s étroites
cepel@univ-montp1.fr
Fax : +33 (0)4 67 41 76 52 les disp ositifs in stitu tion n els son t établies avec des équ ip es de
de régu lation et les systèm es l’IRD p ou r les qu estion s sociales
UMR 5474 LAMETA
d’in form ation in terven an t en ap p u i à et de dévelop p em en t au tou r de la
Laboratoire Montpelliérain d’Économie
Théorique et Appliquée la décision et au su ivi des évolu tion s. p roblém atiqu e de l’écon om ie de
(CN RS, UM 1, M ontpellier SupAgro, Inra) Qu elqu es exem p les de th ém atiqu es la con n aissan ce et avec l’u n ité de
6 scientifiques récen tes p eu ven t être cités : service Expertise et spatialisation
Directeur : Marc W illinger, des con n aissan ces en en viron n em en t
Écosystèm es aquatiques

willinger@lameta.univ-montp1.fr
! An alyse des in teraction s en tre les (US Esp ace) con cern an t l’ap p roch e
Fax : +33 (0)4 67 15 83 67
sociétés h u m ain es et l’écosystèm e des systèm es d’in form ation s. En fin
Correspondant pour l’élaboration du dossier lagu n aire, le Laser p articip e à l’an im ation de
sur les écosystèmes aquatiques et Directeur ! An alyse des systèm es de régu lation l’axe 3 de l’IFR 129 con cern an t les
de l’IFR 129 : FrançoisValette,
valette@lameta.univ-montp1.fr et de leu r gou vern an ce (p olitiqu e de u sages des ressou rces aqu atiqu es.
50
gestion des u sages des ressou rces),
... suite page 52
Vue aérienne d e la station d ’épuration à Mèze,
prés d e l’étang d e Thau (Hérault, France)
O. Barbaroux © Ifremer

Gouvernance des m ilieux


d es d om ain es d’activités d an s la Ceci am èn e à un e approche
aquatiques et politiques gestion d e l’eau com m e ressou rce globale en term es de gouvern an ce
publiques n atu relle m ais égalem en t d es m ilieu x des m ilieux aquatiques et de
lagu n aires et p lu s largem en t d u territorialisation des politiques
La gestion d es esp aces et d es littoral com m e « estran », fron tière publiques, schém a altern atif aux
ressou rces n atu relles (l’eau en en tre «aqu atiqu e » et « terrestre », approches tradition n elles privilégian t
p articu lier) est d even u e d ep u is 15 ! Dévelop p em en t d e n ou veau x les politiques publiques n ation ales et
an s u n ob jet d e rech erch e p ou r d isp ositifs d e gestion rom p an t avec reposan t sur l’an alyse séquen tielle des
la scien ce p olitiqu e en Fran ce les logiqu es d’im p lém en tation d es systèm es de prise de décision .
n otam m en t p ar l’en trée « an alyse p olitiqu es p u b liqu es « top-dow n » et
d es p olitiqu es p u b liqu es » d an s in n ovan t en m atière d e con certation Plu sieu rs rech erch es on t été
les ch am p s d e l’am én agem en t, avec les p op u lation s et les grou p es m en ées (n otam m en t d es th èses)
d e l’en viron n em en t, d u fon cier, d’in térêt con cern és (p. ex. les d an s le cad re d u p rogram m e
d e l’u rb an ism e, croisée avec les p rofession n els d e la p êch e), région al SYSCOLAG, le m in istère
p ersp ectives d e d évelop p em en t ! Nou velles form es d e m éd iation d e l’Écologie et d u Dévelop p em en t
d u rab le. Ou tre la m on tée d an s la régu lation d es con flits en tre d u rab le (MEDD), le m in istère d e
en p u issan ce d es n orm es les grou p es d’acteu rs, l’Am én agem en t d u Territoire et d e
in tern ation ales d e d u rab ilité ! Mise en œ u vre d e n ou veau x l’En viron n em en t (MATE) et l’Ifrem er,
p esan t su r l’action p u b liqu e, la m od es d e con d u ite d e l’action com m e p ar exem p le :
d écen tralisation et l’in tégration p u b liqu e d an s le d om ain e d e l’eau et ! Gestion et exp loitation d es
eu rop éen n e on t con stitu é d eu x d e l’am én agem en t d u littoral, ressou rces n atu relles su r l’étan g d e
p rocessu s « facilitateu rs » d e cette ! Mise en œ u vre d’u n e ap p roch e Th au (Ifrem er/ MEDD),
p rise en com p te, n e serait-ce qu e p ar com p arative en tre con textes ! Gou vern an ce littorale en
l’in flation d es d isp ositifs d e gestion n ation au x eu rop éen s et en tre Méd iterran ée : PNEC (Ifrem er/
(Mission s, SAGE, Natu ra 2000, DCE Eu rop e et Am ériqu e Latin e. Cette CNRS/ IRD),
« eau »…) qu i en a résu lté. p ersp ective in clu t les asp ects ! Mob ilisation s et en jeu x d an s
d e tran sferts d e savoir-faire et la gestion con certée d es esp aces
Le CEPEL (Cen tre d’Étu d es d’ad ap tation p ar les acteu rs locau x littorau x : Program m e « Con certation
Politiqu es d e l’Eu rop e Latin e, UMR d es d isp ositifs au x con textes – Décision - En viron n em en t »
Écosystèm es aquatiques

CNRS/ UM1 5112) a été acteu r région au x. (Ex : ap p lication d e la (In ra – MATE),
d u d évelop p em en t d es travau x Directive Cad re Eau en Fran ce et en ! Gestion d e l’eau en Méd iterran ée :
d e rech erch e d an s ce ch am p Esp agn e m ais égalem en t au Brésil, foru m , société civile et
d ep u is 1996 et ce d an s p lu sieu rs Uru gu ay et Argen tin e ; tran sfert ap p ren tissages, m en ée en co-
d im en sion s : d e la Gestion In tégrée d es Zon es d irection avec l’UMR Esp ace d an s
! Rep osition n em en t d es Côtières en Eu rop e d u Su d et au le cad re d u p rogram m e CNRS « Vie,
51
organ isation s et red éfin ition Ch ili). En viron n em en t et Sociétés ». •••
Am énagem ent d u port d e Gènes
© J.-P. D oumenge

Autres équipes
concernées pa r ce thème
Les ports, points névralgiques
CRH
Centre de Recherche Halieutique
de la Gestion Intégrée des Zones Côtières
méditerranéenne et tropicale
(IRD, Ifremer, UM 2)
Sur les littoraux, les ports constituent des pôles remarquables de concentration d’hommes,
52 scientifiques d’activités, de capitaux. Ils sont donc un élément majeur dans la GIZC. Leur analyse croise la
Directeur : Philippe Cury, thématique des écosystèmes aquatiques sur trois points.
philippe.cury@ird.fr
Fax : +33 (0)4 99 57 32 95
! Comment intégrer des activités économiques intercontinentales
EA 3678 IMAGES et de proximité sur le territoire de la ville portuaire ?
Institut de Modélisation et d’Analyse Les ports jouent un rôle structurant dans l’organisation de nombreuses activités à dimension
en Géo-Environnements et Santé
maritime dont souvent la petite pêche, activité de proximité, où les entreprises sont bien
(UPVD)
impliquées dans le tissu local, mais pas toujours rentables. Certains ports traitent aussi les
20 scientifiques
Directrice : Catherine Goyet, produits de la pêche et du commerce comme de simples plates-formes de transit. Les autorités
cgoyet@univ-perp.fr publiques ont donc une importante responsabilité dans le choix de la place faite à la valorisation
Fax : +33 (0)4 68 66 21 44 des ressources marines via le choix des infrastructures (quais, criée, équipements, etc.).
HMT
Laboratoire Ressources ! Comment gérer les conflits entre usagers et intégrer les différentes activités
Halieutiques Sète sur le territoire portuaire ?
(Ifremer)
La rareté de l’espace portuaire fait la spécificité de son aménagement.Aussi les conflits y sont
14 scientifiques
Directeur : Gildas Le Corre, légion comme ceux entre les fonctions traditionnelles de pêche et de commerce (dont les
gildas.le.corre@ifremer.fr quais constituent le « gagne-pain ») et les activités des plaisanciers, pour lesquels les plans d’eau
Fax : +33 (0)4 99 57 32 95 sont des « bassins de jeu ». Ce sont en fait les conditions de passage d’une société de travail à
LER/LR une société de loisir dans le périmètre portuaire qui sont en jeu et sur lesquelles les autorités
Laboratoire Environnement Ressources publiques doivent arbitrer notamment pour les opérations de reconversion d’anciens bassins
en Languedoc-Roussillon portuaires.
(Ifremer)
25 scientifiques
! Quel développement durable pour les ports dans le cadre de la GIZC ?
Directeur : Thierry Laugier,
Thierry.Laugier@ifremer.fr, Artificialisation du littoral, modification du trait de côte, pollutions marines, les ports
Fax : +33 (0)4 99 57 32 96 constituent des points noirs du littoral au plan de l’environnement. Les autorités portuaires
UMR 5110 CEFREM tentent de plus en plus d’intégrer ce paramètre dans leur gestion. Poids des cadres
CEntre de Formation et de Recherche réglementaires nationaux et communautaires, attente de bénéfices économiques des
Écosystèm es aquatiques

sur l’Environnement Marin entreprises, pratiques de certification/labellisation établies pour les entreprises et les ports
(CN RS, UPVD) « verts » par divers organismes (Ecoports, ISO 14001, Pavillon Bleu… ), l’examen de leurs
9 scientifiques motivations explique bien les choix des modes de gestion. Mais la thématique portuaire est
Directeur : Serge Heussner,
encore souvent mal prise en compte dans les documents d’aménagement traditionnels (de
heussner@univ-perp.fr
Fax : +33 (0)4 68 66 20 96 type PLU ou SCOT) surtout sur le long terme.

52
... suite page 54
Contact :Valérie Lavaud-Letilleul, lavaud.letilleul@club-internet.fr
Analyse et modélisation resp ectivem en t sectorielles et b ien sû r, au d elà d e la gestion d es
d’en viron n em en t. Les ob jets d e écosystèm es aqu atiqu es, l’en sem b le
économique des usages et rech erch e d an s ce cad re son t d es p olitiqu es sectorielles (eau ,
des politiques de régulation n otam m en t l’eau , les p aysages, forêts, én ergie, tran sp orts…).
la b iod iversité, le ch an gem en t
des écosystèmes clim atiqu e et le d évelop p em en t Plu sieu rs ch erch eu rs d u LAMETA se
Le Laboratoire Mon tpelliérain d u rab le. son t im p liqu és d an s le p rogram m e
d’Econ om ie Th éoriqu e et Appliqu ée eu rop éen Ditty (voir ch ap. 4).
(LAMETA, UMR CNRS, UM1, Au -d elà d es caractéristiqu es Diverses p rob lém atiqu es d e
Mon tp ellier Su p Agro, In ra) com p te gén ériqu es d es p rob lèm es rech erch e en écon om ie on t p u être
p ou r essen tiel, p arm i ses axes d e d’en viron n em en t et d e ressou rces en visagées d an s ce cad re :
rech erch e, celu i d e l’écon om ie n atu relles (ab sen ce d e d roits d e
d es ressou rces n atu relles et d e p rop riété b ien d éfin is, ab sen ce ! An alyse d es acteu rs (Stak eh older
l’en viron n em en t, qu i vise in fin e ou in com p létu d es d e m arch és, an alysis) visan t à ren d re com p te d e
celu i d es p olitiqu es p u b liqu es d yn am iqu e n atu relle d ifficile à leu rs stratégies d es con flits d’u sage
d e d évelop p em en t d u rab le. con trôler…) et d e la qu estion au travers d’u n e m éth od ologie
Les rech erch es son t cen trées fon d am en tale d e l’in tégration d es origin ale d e sim u lation d es en jeu x
su r les qu estion s d’évalu ation extern alités, la p rob lém atiqu e d es n égociation s en tre collectivités
écon om iqu e et d e m od élisation , actu elle d e l’an alyse écon om iqu e territoriales,
ain si qu e d e n égociation et d es p olitiqu es d e l’en viron n em en t ! Évalu ation p ar d es m éth od es d ites
coord in ation d es p olitiqu es a été ren ou velée p ar le con stat d u tran sfert d’évalu ation (valu ation
p u b liqu es d’en viron n em en t et d e qu’elles d oiven t s’in sérer d an s d es tran sfer ou m éta an alyse) d e la valeu r
gestion d es ressou rces n atu relles, à d isp ositifs sectoriels existan ts qu i accord ée à la qu alité d e l’eau d e
d ifféren tes éch elles ju squ’à celle d es lim iten t leu r p ortée sp écifiqu e et l’étan g d e Th au ,
n égociation s in tern ation ales. ap p ellen t u n e coord in ation sou ven t ! Évalu ation , p ar u n e ap p roch e
d ifficile et coû teu se. La légitim ité relevan t d e l’écon om ie
À ce n iveau , d u fait d e l’ab sen ce d es p olitiqu es d e régu lation d ép en d exp érim en tale, d e l’im p act d e la
d’au torité cen trale légitim e, la d on c d e la cap acité d es p arties m ise à d isp osition d’in form ation s
coord in ation et l’h arm on isation d es con cern ées à p ren d re en com p te issu es d e m od èles su r la gestion d es
p olitiqu es ressorten t d e p rocessu s d’au tres in térêts et fon ction s qu e ressou rces,
d e n égociation en tre les p ays. la seu le fon ction p rod u ctive, à ! Recou rs à u n m od èle m acro-
Différen tes ap p roch es (écon om ie m ettre en coh éren ce d es d ifféren tes écon om iqu e p ou r sim u ler le
d e l’en viron n em en t, écon om ie p olitiqu es sectorielles, et à gérer fon ction n em en t d e l’écon om ie
exp érim en tale, th éorie d es jeu x, au m ieu x les p rob lèm es p osés p ar d u b assin versan t d e Th au , et les
m od élisation in tégrée…) son t d es faits tels qu e les asym étries im p acts (socio-écon om iqu es et
m ises en œ u vre m ettan t l’accen t d’in form ation et l’h étérogén éité en viron n em en tau x) d e d ivers
su r la coord in ation fon ction n elle d es p référen ces d es agen ts. Cette m od es d e gestion d es ressou rces
et stratégiqu e d es p olitiqu es, logiqu e d’in tern alisation con cern e corresp on d an tes. •••

Évaluation de la valeur
O. Barbaroux © Ifremer

des écosystèmes :
l’exemple de la lagune
de Thau
L’évaluation économique totale d’un actif naturel concerne
ses valeurs d’usage (direct, indirect du fait des services
Vue aérienne d es salins d u m id i,
environnementaux produits par le bien et d’option pour un usage
Aigues Mortes (Hérault, France)
ultérieur) et ses valeurs de non-usage (notamment de legs et
d’existence pour les générations futures). L’évaluation des valeurs D ans le cas de l’étang de Thau on a mobilisé des évaluations issues
non marchandes ne pouvant pas être effectuée à partir de prix d’une cinquantaine d’études concernant d’autres zones humides, dont
observés, elle doit s’appuyer sur d’autres approches spécifiques 31 ont pu être exploitées pour la meta-analyse. Les résultats ont été
devant permettre d’évaluer l’ensemble des coûts et avantages, y comparés aux valeurs des consentements à payer des ménages pour
compris non marchands, liés aux différents « rôles » de l’actif en la préservation de la qualité de l’eau de l’étang de Thau, qui avaient
question. été évaluées dans le cadre d’une recherche (évaluation contingente)
Écosystèm es aquatiques

réalisée en 1997. Au total, la valeur de la qualité de l’eau varie selon


D ans le cadre du projet D itty, le Lameta a testé l’application des les méthodes entre 25 et 30 millions d’euros (2005), valeur qui
nouvelles méthodes dites du transfert d’évaluations ( « benefits peut être rapprochée des montants de dépenses publiques liées à
transfer », « meta-analyse ») pour évaluer la valeur accordée à la l’assainissement (de 28 à 50 M€).
qualité de l’eau de l’étang de Thau. Cette méthode permet d’utiliser,
pour évaluer sur un site donné la valeur économique d’un actif, Contacts : Jean-Marie Boisson, jean-marie.boisson@univ-montp1.fr
un ensemble de données obtenues dans le cadre de multiples Geoffroy Enjolras, enjolras@lameta.univ-montp1.fr 53
évaluations contingentes déjà réalisées sur des sites similaires. FrançoisValette, valette@lameta.univ-montp1.fr
En jeu x écon om iqu es, am én agem en t, p olitiqu es p u bliqu es et ou tils de gou vern an ce

Recherche en économie expérimentale

O. Barbaroux © Ifremer
Autres équipes
concernées pa r ce thème
UMR 5119 ECOLAG
Écosystèmes Lagunaires
(UM 2, CN RS, Ifremer)
59 scientifiques
Directeur : MarcTroussellier,
troussel@univ-montp2.fr
Fax : +33 (0)4 67 14 37 19

UMR 7621
Laboratoire d’Océanographie
Biologique de Banyuls
(CN RS, UPM C)
30 scientifiques
Directeur : Antoine Grémare, Vue aérienne d u littoral d e La Grand e Motte
gremare@obs-banyuls.fr prés d e Montpellier (Hérault, France)
Fax : +33 (0)4 68 88 73 95

UMR 5244 D ans le cadre du projet européen D itty, une recherche en économie expérimentale a été
Biologie et Écologie entreprise pour repérer dans quelle mesure les décisions prises par les acteurs individuels de la
Tropicale et Méditerranéenne gestion d’une ressource renouvelable mais limitée (un stock d’eau) pouvaient être influencées
(CN RS, EPH E,UPVD)
par des informations issues d’un modèle de simulation de la gestion de cette ressource.
Directeur : André Théron,
théron@univ-perp.fr Cette recherche devait donc in fine répondre à des questions telles que : le fait de fournir
Fax : +33 (0)4 68 66 22 81 des informations prospectives sur la dynamique de la ressource partagée est-il susceptible de
conduire les acteurs à prendre conscience des interactions entre leurs comportements (micro-
Équipe « récifs coralliens »
dirigée par René Galzin, galzin@univ-perp.fr décisions de gestion simulées par des achats virtuels) et ceux des autres ?L’accès à un outil
Fax : +33 (0)4 68 50 36 86 de simulation peut-il réduire les risques de surexploitation de cette ressource ?Permet-il de
32 scientifiques rendre plus efficace, voire optimale, son exploitation ?Etc. Un autre programme de recherche
UMS 2348 - École Interne EI38 UPMC financé par le PN EC s’est appuyé sur une démarche analogue pour comparer divers modes
Observatoire océanologique de gestion des aquifères côtiers. D ans les deux cas, l’économie expérimentale a permis de
de Banyuls-sur-Mer reproduire en laboratoire des situations économiques stylisées, fondées sur des modèles
(CN RS/UPM C) d’exploitation simplifiés qui reflétaient au mieux les caractéristiques essentielles, au sens de la
35 scientifiques théorie des jeux, de la problématique testée.
Directeur : Philippe Lebaron,
lebaron@obs-banyuls.fr
Fax: +33 (0)4 68 88 16 99 Contacts : Marc W illinger, willinger@lameta.univ-montp1.fr
UPR 20
Jérémy Celse, celse@ lameta.univ-montp1.fr
Aquaculture et gestion
des ressources aquatiques
(Cirad)
8 scientifiques + 6 thésards
Directeur : Jérôme Lazard,
Évaluation du coût
jerome.lazard@cirad.fr
Fax : +33 (0)4 67 16 64 40 d’une fermeture de l’étang de Thau
pour cause bactériologique
UR 109 Thetis
THons tropicaux et Écosystèmes
pélagiques : Taxies, Interactions
et Stratégies d’exploitation
(IRD)
19 scientifiques
D ans le cadre du projet D itty, le Laser a évalué les risques économiques liés à la qualité de
Directeur : Francis Marsac, l’eau de l’étang, c’est-à-dire l’occurrence des épisodes de contamination et le coût économique
marsac@ird.fr induit par une fermeture de la commercialisation des coquillages pour la conchyliculture.
Fax : +33 (0)4 99 57 32 95
L’analyse est menée à l’échelle des mailles du modèle de circulation de l’eau dans la lagune
UR 175 Caviar (soit 100 m sur 100 m) en fonction des types de vents et en distinguant trois grandes
Caractérisation et valorisation saisons pour la survenance des fermetures afin de tenir compte des différentiels d’impacts
de la diversité ichtyologique pour une commerciaux (été, N oël et reste de l’année). La répartition de la production et de la valeur
aquaculture raisonnée
ajoutée conchylicole a été faite en tenant compte des différentiels de productivité des zones
(IRD)
14 scientifiques
(4 classes de productivité), des types d’espèces élevées (huîtres ou moules) et des prix de
Directeur : Marc Legendre, vente en fonction des circuits de commercialisation qui varient selon la taille des entreprises
Marc.Legendre@mpl.ird.fr (trois classes de taille). O n peut ainsi évaluer le coût économique d’une fermeture en fonction
Fax : +33 (0)4 67 63 57 95
des vents et des périodes auxquelles intervient la fermeture. Cette évaluation du manque à
Écosystèm es aquatiques

US 007 Osiris gagner lié à une interdiction de commercialisation, ne représente qu’une partie du coût total.
Observatoire et systèmes d’information Il manque d’autres types de coûts ou effets plus qualitatifs comme ceux liés à l’image, ou aux
des pêches tropicales pertes potentielles de marchés, notamment dans les cas où la durée d’interdiction est longue
(IRD)
ou proche des fêtes de fin d’année.
12 scientifiques
Directeur: Pierre Chavance,
Pierre.Chavance@ird.fr Contacts : H élène Rey-Valette, helene.rey-valette@univ-montp1.fr
54 Fax : +33 (0)4 99 57 32 95 Syndhia Mathé, syndhia.mathe@univ-montp1.fr
m assive des littoraux. Parce que les et les con séquen ces de la pression
Am énagem ent et loisirs baln éaires resten t la form e hum ain e sur la qualité des eaux des
développem ent littoral dom in an te du « tem ps libre » des plages et des lagun es.
et m aritim e : p our une pays développés, vivre en bord de
m er devien t syn on ym e de « qualité Cette approche im plique de disposer
gestion intégrée des de vie », déterm in an t un puissan t d’un cadre stable de référen ce pour
zones côtières m ouvem en t de recherche d’un e en trepren dre la GIZC. Il faut don c
résiden ce en zon e littorale surtout travailler en « in tercom m un alité »,
La dim en sion territoriale de la gestion chez les jeun es couples et les voire en « in terrégion al » com m e
des écosystèm es aquatiques s’est retraités. Cette ten dan ce con duit en Fran ce, via les « com m un autés
im posée dan s les dern ières an n ées à la m ultiplication de gran des d’agglom ération » et les « pays » afin
au travers de la n otion de gestion agglom ération s côtières in tégran t de traiter des relation s « ban de côtière
in tégrée des zon es côtières (GIZC). un e ville portuaire et des ban lieues - arrière pays » au travers des SCOT
Validé sur le plan politique au n iveau align ées sur le liséré côtier ou autour (schém a con certé d’organ isation du
com m un autaire au travers de la d’un plan d’eau abrité com m e l’étan g territoire).
recom m an dation 2002/ 413/ CE du de Thau. Or, le littoral, com m e toute
parlem en t européen et du Con seil « in terface », est fragile. L’objectif cen tral de l’équipe d’accueil
du 30 m ai 2002 avan t d’être repris en Gestion des sociétés, des territoires
Fran ce, ce con cept présen te de facto Aussi, la prise en com pte du prin cipe et des risqu es (EA GESTER, UM3)
un e en trée territoriale. Il trouve de ce de précaution con duit à élaborer est d’aboutir à un diagn ostic des
fait un écho fort dan s les recherches un e program m ation systém ique dysfon ction n em en ts territoriaux
que les géographes et les am én ageurs du fon ction n em en t des territoires éven tuels, en faisan t appel aux
m èn en t sur les m ilieux littoraux littoraux pour faire face à trois défis outils d’an alyse spatiale et d’an alyse
et m aritim es. C’est d’autan t plus d’am én agem en t : cartographique perm ettan t le
fon dam en tal qu’en 2050, on com ptera ! trouver un volum e suffisan t croisem en t de bases de don n ées
probablem en t 70% de la population d’activités à haute valeur ajoutée, lourdes et com plexes (SIG…). Cette
m on diale im plan tés sur les littoraux, gén érateur de richesses, pour faire dém arche con tribue à faciliter l’action
le plus souven t dan s un con texte face aux besoin s d’un e population en des collectivités hum ain es dan s
d’agglom ération s m illion n aires. fort accroissem en t, leur en viron n em en t, le but étan t
Les en jeux des espaces littoraux et ! con cilier les besoin s en services le ren ouvellem en t des idées et des
m aritim es son t don c essen tiels en divers et in frastructures publiques des m éthodes de gestion collective du
term es de gouvern an ce territoriale. population s résiden tes à l’an n ée et les développem en t et la recherche d’un e
atten tes plus ludiques des touristes de m eilleure cohéren ce des territoires
Dan s les pays développés, le tropism e passage, dan s un en viron n em en t. •••
de « la vie facile en bord de m er », ! gérer les effets de l’érosion sur le
est un vecteur d’an thropisation trait de côte soum is à l’urban isation

Apport des sciences


usages récréatifs. Il s’agit d’évaluer les
pressions anthropiques et les réponses
apportées par les systèmes de

sociales dans le régulation dans le cadre de la


gestion de ces pressions mais

Programme National aussi de vulnérabilité des


populations et des activités par

Environnement Côtier
rapport au milieu lagunaire.
(2) Analyse fonctionnelle du
emer

système économique et social

(PNEC)
© Ifr

de la zone lagune et bassin


ux
aro

versant. Elle met l’accent sur les


b

Travail d es conchyliculteurs
r
Ba

déterminants de comportements
.
O

Afin d’évaluer les interactions entre les sociétés humaines sur l’étang d e Thau des acteurs, la structure des réseaux
et la lagune de Thau, le laboratoire Laser a mis au point des (Hérault, France) sociaux et permet d’identifier les
indicateurs pluridisciplinaires grâce à une approche multicritère logiques de fonctionnement et les niveaux
participative. Ce type de méthode permet de concilier les hiérarchiques d’organisation du système
différentes attentes vis-à-vis des indicateurs : les chercheurs « Bassin de Thau » pour établir des scénarios prospectifs.
proposent des indicateurs qu’ils jugent importants (et qu’ils sont en (3) Élaboration proprement dite des indicateurs : elle est ensuite
mesure de calculer) ; les décideurs veulent disposer d’indicateurs de menée en deux temps correspondant aux deux logiques de co-
synthèse ; les utilisateurs (conchyliculteurs ou touristes intéressés construction de ces indicateurs : (i) l’identification par les chercheurs
par la qualité de l’eau) aimeraient aussi être renseignés par des d’un panel d’indicateurs de développement durable en fonction
indicateurs dont les qualités premières sont alors la lisibilité et la des enjeux de la zone et des résultats de l’analyse fonctionnelle du
Écosystèm es aquatiques

facilité d’interprétation. bassin de Thau ; (ii) la sélection dans le cadre d’une recherche action
avec le Syndicat Mixte du Bassin de Thau (SMBT) et la Cepralmar
La démarche s’est déroulée en trois phases : d’un nombre réduit d’indicateurs qui sont ensuite hiérarchisés au
(1) Élaboration d’une situation de référence à partir d’une étude travers d’une approche multicritère participative de façon à être à la
statistique de la zone qui rend compte des formes d’occupation fois pertinents et appropriés par l’ensemble des acteurs.
économique, des aménagements et des usages de l’espace, y
compris les conflits générés et l’évaluation des pratiques liées aux Contact :Hélène Rey-Valette, helene.rey-valette@univ-montp1.fr 55
En jeu x écon om iqu es, am én agem en t, p olitiqu es p u bliqu es et ou tils de gou vern an ce

Modélisation de l’économie d’un territoire


à des fins d’évaluation des impacts socio-économiques
et environnementaux de divers scénarios de sa gestion
Un modèle macro-économique a été élaboré pour représenter L’exploitation du modèle a d’abord été envisagée dans une
le fonctionnement de l’économie du territoire qui comprend logique de prospective territoriale en simulant, à travers quelques
la lagune de Thau et l’ensemble des communes qui l’entourent scénarios dits « globaux », divers changements importants dans
– afin d’inclure l’ensemble des bassins versants qui alimentent les structures techniques, sociologiques et/ou économiques de
cette lagune en eau douce ainsi que les espaces qui la séparent l’économie locale. D es scénarios plus « spécialisés » ont aussi
de la mer. La description proposée (cf. schéma ci-dessous) permet, été envisagés pour simuler des changements de priorité au
sur la base d’une information détaillée sur les productions sein des politiques locales, tendant par exemple à favoriser le
et consommations de biens et services par les principales développement du tourisme, le maintien et la création d’emplois,
activités, de rendre compte de diverses stratégies d’équipement et/ou la priorité à la qualité environnementale, ou à la qualité de
(technologies), d’aménagement (infrastructures) et/ou de gestion l’eau dans la lagune. Ceci a permis ainsi de fournir des descriptions
(fonctionnement) envisageables sur ce territoire pour cerner détaillées des impacts d’une grande diversité de décisions.
in fine les principaux enjeux des stratégies à même d’intégrer
* Cette modélisation s’appuie principalement sur une combinaison originale d’un (TES) (tableau
différents choix sur tous ces plans* . Ce modèle (MEPP-Thau) a des consommations intermédiaires des activités de la zone considérée), et d’une base de données
ainsi permis de simuler la mise en œuvre de diverses options du modèle de référence MEPP (Modèle d’Économie Physique et de Prospective) qui permet
d’introduire ou de décomposer des activités.
de gestion des ressources à fort impact environnemental et
d’effectuer des évaluations de diverses politiques publiques de
développement durable envisageables ou en cours d’application au Contact : FrançoisValette,
niveau local ou régional. valette@lameta.univ-montp1.fr

ACTIVITÉS Do nné e s spé cifique s au mo dè le (co lle cté e s e t calculé e s)

« TAP »
Déta il M a trice des
des a ctivités a ména gements,
M a trice des technologies et
liées a u littora l
Biens

consom m a tions projets étudiés Surplus


interm édia ires
du TES

Coeffi cients impa cts environnementa ux


(utilisa tion des ressources, rejets…)

Do nné e s co mptabilité natio nale


Coeffi cients impa cts socia ux

Vecteur des nivea ux de résulta ts (entrée des simula tions)

Indica teurs Indica teurs d’impa ct


cla ssiques d’im pa ct spécifi ques développement
(PIB, Ex port,Emploi) dura ble du littora l
Écosystèm es aquatiques

Structure générale d u m od èle m acro-économ ique


TES : Tableau d ’Entrées-Sorties • TAP : Projets en cours ou envisagés d ans la construction d es scénarios
56
Vue aérienne d ’une Marina am énagée
sur la côte d u Langued oc (France)
O. Barbaroux © Ifremer

Trois gran des orien tation s stru ctu ren t Su r le th èm e des m u tation s des Plu sieu rs op ération s de rech erch e
son activité, en p articu lier dan s le territoires en Eu rop e, les rech erch es on t été m en ées dan s ce dom ain e :
dom ain e de la rech erch e littorale de l’UMR 5045 « Mu tation s de
et m aritim e en m ilieu tem p éré ou Territoires en Eu rop e » (CNRS - ! Sur les ports, en tan t
trop ical : UM3) s’in scriven t p rin cip alem en t qu’équ ip em en ts stru ctu ran t l’activité
dan s l’Eu rop e du Su d et l’Eu rop e d’exp loitation et d e valorisation d es
! la con n aissan ce des risqu es m édian e, m êm e si , en p arallèle, ressou rces aqu atiqu es, à l’in terface
d’exp osition au x aléas n atu rels les collaboration s se dévelop p en t en tre les zon es d’activité m aritim e et
p ou r tou s les am én agem en ts de vers « d’au tres Su d », n otam m en t l’aire d e d istrib u tion d es p rod u its,
p rodu ction ou de résiden ce situ és en l’Am ériqu e Latin e. ! Sur la capacité de charge du
zon e littorale, littoral en m atière d’activités de
! l’an alyse des p rocessu s Trois axes m arqu en t la coh éren ce de loisirs : u n e th èse en cou rs d an s
d’u rban isation su r les littorau x et, l’en sem ble des rech erch es en cou rs le cad re d u p rogram m e région al
de façon sou s-jacen te, des risqu es ou p rojetées de l’UMR : SYSCOLAG su r « l’occu p ation et
de p ollu tion liée au x exten sion s des ! les figu res et trajectoires des la fréqu en tation liées au x activités
activités h u m ain es, territoires an alysés com m e des récréatives et leu rs im p acts su r le
! l’h arm on isation des u sages et systèm es socio-sp atiau x, littoral d u Lan gu ed oc-Rou ssillon »,
l’adap tation des am én agem en ts à ! la régu lation et l’am én agem en t des ! Sur la question des processus
des en viron n em en ts fragiles com m e m ilieu x bio-p h ysiqu es et des esp aces conflictuels en tre acteu rs im p liqu és
le littoral, dan s u n e p ersp ective de socio-écon om iqu es et cu ltu rels en su r le littoral, leu r m od e d e
rech erch e d’équ ilibre en tre esp aces vu e d’u n dévelop p em en t du rable des résolu tion et leu r con trib u tion à
an th rop isés et n atu rels. territoires, l’ém ergen ce d e n ou velles form es
! les qu alification s territoriales d e GIZC (th èse sou ten u e en 2006
Ces trois axes on t en com m u n u n e in tégran t la qu estion de la qu alité su r « les con flits d’u sage liés à
réflexion su r la « gestion in tégrée des des p rodu its et de territoires, les l’en viron n em en t su r le littoral d u
zon es côtières » (GIZC), ce qu i in clu t labellisation s et les p rocessu s socio- Lan gu ed oc-Rou ssillon »),
l’aqu acu ltu re sou s ses différen tes écon om iqu es qu i p résiden t à la ! Sur les aspects de qualification
form es, les récifs artificiels, m ais qu alification des esp aces de vie. de produits et de territoires :
au ssi les in frastru ctu res p ortu aires rech erch es su r la qu alité d es
et l’u rban isation (en p articu lier à La GIZC tien t un e place de choix dan s p rod u its typ iqu es en relation avec les
fin alité tou ristiqu e). Les esp aces ce dispositif de recherche. L’an alyse ressou rces territoriales terrestres ou
m aritim es étu diés p ar Gester son t de l’im pact des in frastructures m aritim es, le rôle d es acteu rs d an s
Écosystèm es aquatiques

les littorau x de la Méditerran ée, portuaires, résiden tielles et de loisir la con stru ction d e la qu alification ,
les îles océan iqu es (arc an tillais, sur les littoraux s’effectue tan t sous la rep résen tation d es p rod u its
Mascareign es, Com ores, In su lin de, l’an gle des m odification s paysagères selon la con n aissan ce su r l’origin e
îles du Pacifiqu e, don t celles de la que de celui de la gouvern an ce territoriale et l’an alyse d u con cep t
Fran ce d’ou tre-m er), ain si qu e la territoriale, ce qui im plique un e p olysém iqu e d e terroir, ap p licab le au
façade orien tale du Jap on . an alyse critique des usages et con flits terroir aqu atiqu e. ! 57
d’usage région aux.
Th ém atiqu es cou vertes
par les équ ipes de rech erch e
(jan vier 2007)

L
es différen tes u n ités et 1. Biodiversité et fon ction n em en t 4. Qu alité de la ressou rce et
équ ip es de rech erch e des écosystèm es aqu atiqu es biosu rveillan ce
ap p araissen t dan s le texte 2. Pêch e : diagn ostic et ap p u i 5. En jeu x écon om iqu es,
de ce dossier son t con sign ées dan s à la gestion am én agem en t, p olitiqu es
le tableau ci-dessou s. 3. Aqu acu ltu re : en jeu x et p u bliqu es et ou tils de gou vern an ce
évolu tion s

Unité 1 2 3 4 5
IFR 129 Écosystèm es aquatiques - Arm and Sabatier
(Cem agref, Cirad, CNRS, Ifrem er, IRD, UM1, UM2) • • • • •
FrançoisValette
BOME Départem ent de biologie des organism es m arins exploités
(Ifrem er) • •
Évelyne Bachère
EA 3766 GESTER Gestion des sociétés, des territoires et des risques
(UM3) •
Jean-Marie Miossec
UMR 5112 CEPEL Centre d’Études Politiques de l’Europe Latine
(CNRS/ UM1) •
H ubert Peres
CRH Centre de Recherche Halieutique m éditerranéenne et tropicale
(IRD, Ifrem er, UM2) • • •
Philippe Cury
EA 2039 LASER/CEP Laboratoire des sciences économ iques de Richter / Centre d’Étude et de Projets
(UM1) •
Jacques Percebois
EA 3678 IMAGES Institut de Modélisation et d’Analyse en Géo-Environnem ents et Santé
(UPVD) • • •
Philippe Cury
LER/LR Laboratoire Environnem ent Ressources en Languedoc-Roussillon
(Ifrem er) • • • •
Thierry Laugier
HMT Laboratoire Ressources Halieutiques Sète
(Ifrem er) • • •
Gildas Le Corre
UMS 2348 École interne EI38 UPMC Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer
(CNRS, UPMC) • • •
Philippe Lebaron
UMR 5110 CEFREM Centre de Form ation et de Recherche sur l’Environnem ent Marin
(UPVD, CNRS) • •
Serge H eussner
UMR 5119 ECOLAG Écosystèm es Lagunaires
(UM2, CNRS, Ifrem er) • • • • •
Marc Troussellier
UMR BI ISEM
(UM2/ CNRS)
Jean-Christophe Auffray •
Départem en t Biologie In tégrative
François Bonhomme
UMR 5474 LAMETA Laboratoire Montpelliérain d’Econom ie Théorique et Appliquée
(CNRS, UM1, Mon tp ellier Su p Agro, In ra) • •
Marc W illinger/FrançoisValette
UMR 7621 Laboratoire d’Océanographie Biologique de Banyuls
(CNRS, UPMC) • •
Antoine Grémare
Écosystèm es aquatiques

UMR 5474 LAMETA Laboratoire Montpelliérain d’Econom ie Théorique et Appliquée


(CNRS, UM1, Mon tp ellier Su p Agro, In ra) • •
Marc W illinger/FrançoisValette
UMR 7628 Modèles m arins en biologie cellulaire et évolutive
(CNRS, UPMC) • •
Gilles Bœuf

58
Unité 1 2 3 4 5
UMR 5244 - Biologie et Écologie Tropicale et Méditerranéenne
(CNRS, EPHE, UPVD)
André Théron • •
Équ ipe « récifs corallien s »
René Galzin
UMR HydroSciences
(CNRS, IRD, UM1, UM2) • •
Éric Servat
UPR 20 Aquaculture et Valorisation des ressources aquatiques »
(Cirad) • • •
Jérôme Lazard
UR 070 RAP Réponses adaptatives des populations et des peuplements de poissons aux pressions de l’environnement
(IRD) • •
Raymond Lae
UR 097 ECO-UP Interactions et dynam iques spatiales des ressources renouvelables
dans les écosystèm es d’up w elling
(IRD) • •
Pierre Fréon
UR 109 THÉTIS Thons tropicaux et écosystèm es pélagiques : taxies, interactions et stratégies d’exploitation
(IRD) • • •
Francis Marsac
UR 167 CYROCO Cyanobactéries des m ilieux aquatiques tropicaux peu profonds : rôles et contrôles
(IRD) • • •
Robert Ar fi
UR 175 Caviar Caractérisation et valorisation de la diversité ichtyologique pour une aquaculture raisonnée
(IRD) • • •
Marc Legendre
US 007 OSIRIS Observatoire et systèm es d’inform ation des pêches tropicales
(IRD) •
Pierre Chavance

l’IFR 129
« Écosystèmes Aquatiques - L’IFR 129 a été renouvelé en 2007. Il s’inscrit dans la continuité
du précédent, dont il conserve les grandes orientations. Le

Armand Sabatier » nouveau projet tendra à accroître les interactions entre l’IFR
et ses autres partenaires potentiels au niveau régional pour les
questions d’environnement et de développement durable, qu’ils
La création de l’IFR 129 en 2003 pour 4 ans (D irecteur : soient scientifiques ou représentants d’autres acteurs (entreprises,
M.Troussellier) a été motivée par le souci de mettre en synergie collectivités territoriales… ). Il propose aussi de renforcer les actions
les travaux des organismes montpelliérains de recherche et de coopération interdisciplinaire.
d’enseignement supérieur dont les activités concernaient
essentiellement l’étude des milieux aquatiques et de leurs ressources Les 15 unités constituantes de l’IFR 129 sont les suivantes :
vivantes, à diverses échelles, des communautés aux écosystèmes, et à ! Écosystèmes lagunaires : organisation biologique et
divers degrés d’anthropisation, entre systèmes naturels et artificiels. fonctionnement (UM2/CN RS/Ifremer)
! Laboratoire Montpelliérain d’Economie Théorique et Appliquée
Ses principaux objectifs scientifiques sont de contribuer à : (UM1)
! Observer et comprendre les mécanismes de l’impact ! Laboratoire des sciences économiques de Richter /
des perturbations et forçages anthropiques sur le Centre d’Étude et de Projets (UM1)
fonctionnement des écosystèmes, pour repérer jusqu’à quel ! O bservatoires et Systèmes d’Information des PêchesTropicales
niveau de perturbation ces systèmes peuvent continuer à assurer (IRD )
l’essentiel des « services » qui en sont attendus (contribution ! Structuration et fonctionnement des écosystèmes d’upwelling
à l’équilibre des cycles biogéochimiques, production stable de exploités (IRD )
ressources, , épuration naturelle,… ) ; ! Thons tropicaux et écosystèmes pélagiques : taxies, interactions,
! Comprendre le rôle de la biodiversité (végétale, animale, stratégies d’exploitation (IRD )
microbienne) sur la stabilité des écosystèmes en question (résistance ! Réponses adaptatives des poissons aux pressions de
et résilience) ; l’environnement (IRD )
! Analyser dans des conditions environnementales ! Caractérisation et valorisation de la diversité ichtyologique pour
fluctuantes et variées l’évolution de la relation structure/ une aquaculture raisonnée (IRD )
fonction des communautés observées. D ifférencier les ! Cyanobactéries des milieux aquatiques tropicaux peu profonds.
mécanismes de réponse aux perturbations qui sont communs à tous Rôle et contrôle (IRD )
les systèmes de ceux qui sont « système-dépendants », à travers la ! Ressources Halieutiques (Ifremer)
comparaison des divers contextes étudiés par les partenaires de ! Laboratoire Environnement Ressources du Languedoc-Roussillon
l’IFR : tempéré vs tropical, naturel vs artificiel…
Écosystèm es aquatiques

(Ifremer)
! Développer et approfondir la coopération entre les ! Laboratoire Biologie des espèces marines exploitées (Ifremer)
chercheurs des sciences dites « dures » de l’environnement ! UR Hydrobiologie (Aix-en-Provence), équipe « Écosystèmes
et les autres, dites « de contexte ». Cet objectif, déjà poursuivi lacustres », Montpellier (Cemagref)
avec de bons résultats lors du premier mandat de l’IFR, sera ! Aquaculture et gestion des ressources aquatiques (Cirad)
conservé dans le cadre de son renouvellement. Cette collaboration ! Institut des Sciences de l’Évolution de Montpellier (UM2/CN RS)
développera les synergies entre les approches « scientifiques » et 59
« sociétales » en associant de nouveaux acteurs. Directeur : FrançoisValette, valette@lameta.univ-montp1.fr
C . Parel © IRD

O. Barbaroux © Ifremer

Les form ation s


à Agropolis In tern ation al

Photo principale : en octobre 2004, les chercheurs d e l’IRD Guyane sont


allés à la rencontre d es populations d u littoral guyanais. Des anim ations
Écosystèm es aquatiques

- approche d e la téléd étection notam m ent - m enées en partenariat avec


l’ONCFS (Office National d e la Chasse et d e la Faune Sauvage) ont été
présentées aux scolaires d e trois com m unes d e l’Est Guyanais : Régina,
Cacao et Roura. Ici à l’école prim aire d e Régina.

60
En vignette : Étud e d e la croissance et d e la reprod uction d e la perche
d u Nil d ans une ferm e aquacole d e la Mée en Côte d ’Ivoire.
Les form ation s
à Agrop olis In tern ation al
dans le dom aine des écosystèm es aquatiques

A grop olis In tern ation al,


au travers de ses
établissem en ts m em bres,
u n iversités et écoles d’in gén ieu rs
Cela rep résen te p lu s de
80 form ation s diplôm antes
(de bac +2 à bac +8 : technicien,
ingénieur, licence, m aster, doctorat...)
Les tableaux présen tés ci-après
détaillen t les form ation s relevan t
du dom ain e des écosystèm es
aquatiques. Ils précisen t les n iveaux
(et in stitu tion s sp écialisées dan s la ain si qu’u n e cen tain e de m odu les de diplôm es, les in titulés des
form ation con tin u e), p rop ose u n e de form ation con tin u e (p réexistan ts form ation s et les établissem en ts
offre de form ation com p lète. ou à la carte). opérateurs.

Les formations diplômantes


Niveau Diplôme Intitulé de la formation Établissement
Bac +2 DU Tech n icien sp écialisé en aqu acu ltu re UM2- CREUFOP
Cadre op ération n el de gestion des en trep rises d’aqu acu ltu re et des
Bac +4 DESTA CNAM, UM2
activités associées
DU Ch ef de p rojet en aqu acu ltu re UM2 - CREUFOP
Scien ces et tech n ologies - Men tion En viron n em en ts Méditerran éen s
UPVD
Master et Dévelop p em en t Du rable
recherche Scien ces et tech n ologies - Men tion Scien ces de l’u n ivers,
UPMC / Observatoire
en viron n em en t, écologie - Sp écialité « Océan ograp h ie
Biologiqu e de Ban yu ls
en viron n em en t m arin »

Bac +5 Scien ces et tech n ologies - Men tion Biologie, Géoscien ces,
Agroressou rces, En viron n em en t - Sp écialité « Bioressou rces UM2
aqu atiqu es en en viron n em en t m éditerran éen et trop ical »
Master Scien ces et tech n ologies - Men tion En viron n em en ts Méditerran éen s
UPVD
Professionnel et Dévelop p em en t Du rable
Scien ces et tech n ologies - Men tion Scien ces de l’u n ivers,
UPMC / Observatoire
en viron n em en t, écologie - Sp écialité « Océan ograp h ie
Biologiqu e de Ban yu ls
en viron n em en t m arin »
Différen tes Écoles Doctorales p erm etten t la p rép aration d’u n
Bac +8 Doctorat Doctorat en lien avec la th ém atiqu e « Écosystèm es aqu atiqu es »
(cf in fra)
Écosystèm es aquatiques

61
Les form ation s à Agrop olis In tern ation al

Formations centrées sur d’autres thématiques


dont des composantes significatives portent sur la thématique « Écosystèmes aquatiques »

Niveau Diplôme Intitulé de la formation Établissement


Biologie UM2
Scien ces de la terre et de l’en viron n em en t UM2
Bac +3 Licence
Biologie - En viron n em en t - Évolu tion UPVD
Géoscien ces UPVD
Scien ces et tech n ologies - Men tion Biologie, Géoscien ces,
Agroressou rces, En viron n em en t - Sp écialités « Ecologie, Biodiversité, Mon tp ellier Su p Agro,
Evolu tion », « Fon ction n em en t des écosystèm es n atu rels et cu ltivés » UM2
Master et « Terre, eau , en viron n em en t »
recherche Scien ces de la vie et de la terre
EPHE
Sp écialité « En viron n em en t et gestion de la biodiversité »
Scien ces et tech n ologies - Men tion Biologie in tégrative et
UPMC / Observatoire
p h ysiologie - Sp écialité “Biologie et p h ysiologie com p arées,
Biologiqu e de Ban yu ls
adap tation au m ilieu”
Droit, Scien ces p olitiqu es - Men tion En viron n em en t-Risqu es ou
Scien ces et tech n ologies - Men tion Biologie, Géoscien ces,

Agroressou rces, En viron n em en t ou Scien ces de l’Hom m e, UM1, UM2, UM3


des Territoires et des Sociétés - Men tion Dyn am iqu e sp atiales,
gestion des territoires et en viron n em en t
Bac +5 Sp écialité « Gestion des littorau x et des m ers »
Scien ces de l’Hom m e, des Territoires et des Sociétés - Men tion
Dyn am iqu e sp atiales, gestion des territoires et en viron n em en t
UM3
- Sp écialités « Tou rism e du rable, écotou rism e » et « Gestion des
Master catastrop h es et des risqu es n atu rels »
Professionnel Scien ces de l’Hom m e, des Territoires et des Sociétés - Men tion
In gén ierie territoriale, sociale et u rbain e UM3
Sp écialité « Territoires de l’u rbain »
Scien ces et tech n ologies - Men tion Biologie, Géoscien ces,
Agroressou rces, En viron n em en t Cirad, UM2
Sp écialités « Produ ction s an im ales en région s ch au des »
Agron om ie et Agroalim en taire - Men tion « Produ ction s an im ales en Cirad, Mon tp ellier
région s ch au des » Su p Agro
Scien ces de la vie et de la terre - Sp écialité « En viron n em en t et
EPHE
gestion de la biodiversité »

Les formations courtes non diplômantes


Modules courts de formation

Établissement Intitulé
Aqu acu ltu re trop icale (2 sem ain es)
Cirad
Con trôle offi ciel des p rodu its de la p êch e (7 jou rs)
AgroParisTech -
Con n aître et gérer les zon es h u m ides (form ation à distan ce)
ENGREF, CNED
BIOMA : Ecologie m éditerran éen n e m arin e et terrestre (18 jou rs)
UPMC / Observatoire
BIOPROME : Biodiversité des p rodu cteu rs p rim aires en Méditerran ée
Écosystèm es aquatiques

Biologique de Banyuls
(m acrop h ytes, p h ytop lan cton ) (18 jou rs)
De la m ouche de pêche à l’écologie des cours d’eau : les in vertébrés aquatiques et leur habitat (5 jours)
Directive Cadre su r l’eau : les m acro-in vertébrés ben th iqu es (5 jou rs)
Montpellier SupAgro Le p atrim oin e n atu rel dan s la gestion des rivières (5 jou rs)
Lectu re de rivière : le cou rs d’eau , su p p ort d’édu cation à l’en viron n em en t (5 jou rs)
62
Qu alité de l’eau et écologie des rivières (5 jou rs)
Écoles doctorales en rapport avec le thème
des écosystèmes aquatiques et de leurs ressources
D. Lacroix © Ifremer

D’
u n e du rée de trois an s, Un e école doctorale est Ses dom ain es d’in terven tion
le doctorat san ction n e p rin cip alem en t con cern ée p ar con cern en t :
u n travail de rech erch e la th ém atiqu e « Écosystèm es ! la biologie in tégrative des p lan tes
dan s u n laboratoire. Tou t étu dian t aqu atiqu es » : ! les écosystèm es
s’in scrivan t en doctorat est en ou tre ! l’évolu tion , l’écologie, les
rattach é à u n e École Doctorale (ED). ressou rces gén étiqu es, la
Les ED regrou p en t les u n ités de École doctorale p aléon tologie
rech erch e ou laboratoires d’accu eil « Systèm es intégrés en ! la m icrobiologie/ p arasitologie
au tou r de gran des th ém atiqu es. ! les eau x con tin en tales et la société
biologie, agronom ie, ! les géoscien ces.
Elles on t p ou r m ission , ou tre géosciences, hyd rosciences
l’en cadrem en t scien tifiqu e direct des De n om breu x asp ects de ces
doctoran ts, d’offrir des com p lém en ts et environnem ent » dom ain es con cern en t les p rocessu s
de form ation ap p ortés sou s form e (SIBAGHE) biologiqu es im p liqu és dan s les
de sém in aires et con féren ces qu estion s d’en viron n em en t :
scien tifiqu es, de m odu les de Cette n ou velle ED est u n e école biodiversité, dévelop p em en t du rable,
form ation p en dan t les trois an n ées de l’Un iversité Mon tp ellier 2, ch an gem en ts globau x.
de p rép aration de la th èse. Ces co-accréditée avec l’AgroParisTech
m odu les on t p ou r bu t d’am éliorer la - ENGREF, Mon tp ellier Su p Agro, Ce ch am p d’activité et les objectifs
form ation scien tifiqu e des doctoran ts l’Un iversité Mon tp ellier 1, de form ation con du isen t à
et de m ieu x p rép arer leu r aven ir l’Un iversité de Perp ign an Via in clu re dan s les p rojets de l’ED
p rofession n el. Dom itia et l’Un iversité d’Avign on . la form ation des étu dian ts à
Elle résu lte de la fu sion des l’in teraction avec d’au tres ch am p s
an cien n es ED « Biologie des discip lin aires : biologie de la san té,
Conta cts et systèm es in tégrés, agron om ie, gén ie alim en taire, m ath ém atiqu es,
coordonnées en viron n em en t » (BSIAE) et « Terre, scien ces sociales, scien ces ju ridiqu es,
École doctorale « Systèmes intégrés en Eau , Esp ace » (TEE). scien ces écon om iqu es et de gestion ,
biologie, agronomie, géosciences, hydros- géograp h ie.
Elle in siste p articu lièrem en t su r les
Écosystèm es aquatiques

ciences et environnement » (SIBAGHE)


(UM2,AgroParisTech-Engref, in teraction s et l’in tégration dan s les L’ED accu eille en viron 100 n ou veau x
Montpellier SupAgro, UM1, systèm es biologiqu es. doctoran ts p ar an . !
UPVD, Université d’Avignon)

Reponsable : Bernard Godelle, UM2,


Bernard.Godelle@univ-montp2.fr
Fax: +33 (0)4 67 14 46 46
63
www.sibaghe.univ-montp2.fr
Écosystèm es aquatiques

Table d ’élevage conchylicole sur l’étang d u Prévôt


64
d e Palavas-les-Flots (Hérault, France)
O. Barbaroux © Ifremer
Liste des acron ym es
et abréviation s
ADCP : Acou stic Doppler Cu rren t Profi ler DIREN LR : Direction région ale de l’en viron n em en t du
ADIOS : Atm osph eric Deposition an d Im pact of pollu an ts, Lan gu edoc-Rou ssillon
k ey elem en ts an d n u trien ts on th e Open Mediterran ean Sea DITTY : Developm en t of an In form ation Tech n ology Tools for
AEP : Ap p roch e écosystém iqu e des p êch es th e m an agem en t of Sou th ern Eu ropean lagoon s
AMHY : Alpin e an d Mediterran ean Hydrology DYFAMED : Dyn am iqu e des Flu x Atm osp h ériqu es en
ANR : Agen ce Nation ale de la Rech erch e MEDiterran ée
AOC : Afriqu e de l’Ou est et Cen trale DU : Dip lôm e u n iversitaire
AQUAETREAT : Im provem en t an d in n ovation of Aqu acu ltu re EA : Équ ip e d’accu eil
Effl u en t TREATm en t tech n ology ECOLAG : Écosystèm es Lagu n aires
BIOMEM : Bio-An alyse et Mem bran es ECO-UP : Écosystèm es d’u pw ellin g
BDSI : Biop h ysiqu e et dyn am iqu e des systèm es in tégrés ECOST : Ecosystem s, Societies, Consilience, Precautionary
BOME : Biologie des Organ ism es Marin s Exp loités principle: developm ent of an assessm ent m ethod of the societal
BSIAE : Biologie des systèm es in tégrés, agron om ie, cost for best fi shing practices and effi cient public policies
en viron n em en t ED : École doctorale
CABLE : Caractérisation Biogéoch im iqu e de ENSAR : École su p érieu re agron om iqu e de Ren n es
L‘En viron n em en t m arin ENSAT : École Nation ale Su p érieu re Agron om iqu e de
Caviar : Caractérisation et valorisation de la diversité Tou lou se
ich tyologiqu e p ou r u n e aqu acu ltu re raison n ée EPHE : École Pratiqu e des Hau tes Étu des
CDL : Cyclin -Depen den t Kin ase Espace : Exp ertise et sp atialisation des con n aissan ces en
CEFAS : Cen tre for En viron m en t, Fish eries & Aqu acu ltu re en viron n em en t
Scien ce (G.B.) EVAD : Évalu ation de la Du rabilité de l’Aqu acu ltu re
CEFREM : CEn tre de Form ation et de Rech erch e su r FADIO : Fish Aggregatin g Devices as In stru m en ted
l’En viron n em en t Marin Observatories of pelagic ecosystem s
CEPEL : Cen tre d’Étu des Politiqu es de l’Eu rop e Latin e FAO : Food & Agricu ltu re Organ isation (organ isation des
CEPRALMAR : Cen tre d‘Étu des et de Prom otion des Nation s Un ies p ou r l’alim en tation et l’agricu ltu re)
Activités Lagu n aires et Maritim es du Rou ssillon GAMET : Grou p e aqu acu ltu re con tin en tale
CERESCOR : Cen tre d’Étu des et de Rech erch es Scien tifi qu es m éditerran éen n e et trop icale
de Con akry-Rogban é (Gu in ée) GDR : Grou p em en t de rech erch e
CICTA : Com m ission In tern ation ale p ou r la Con servation GESTER : Gestion des sociétés, des territoires et des risqu es
des Th on idés de l’Atlan tiqu e GIZC : Gestion In tégrée des Zon es Côtières
Cirad : Cen tre de coop ération in tern ation ale en rech erch e GRRAS : Tow ards elim in ation of Grow th Retardation in
agron om iqu e p ou r le dévelop p em en t m arin e Recircu lation Aqu acu ltu re System s for tu rbot
CSIRO : Eu ropean Laboratory Com m on w ealth Scien tifi c an d HERMES : Hotspot Ecosystem Research on th e Margin s of
In du strial Research Organ isation Division of En tom ology Eu ropean Seas
CNED : Cen tre n ation al d’en seign em en t à distan ce HSM : HydroScien ces Mon tp ellier
CNRS : Cen tre Nation al de la Rech erch e Scien tifi qu e ICRAM : In stitu to Cen trale per la Ricerca scien tifi ca e
CNSHB : Cen tre Nation al des Scien ces Halieu tiqu es de tecn ologica Applicata al Mare (Italie)
Bou ssou ra (Gu in ée) IEO : In stitu to Españ ol de Ocean ografía (Esp agn e)
CREUFOP : Service de form ation p rofession n elle con tin u e IFR : In stitu t Fédératif de Rech erch e
de l’UM2 Ifrem er : In stitu t fran çais de rech erch e p ou r l’exp loitation
CRH : Cen tre de Rech erch e Halieu tiqu e m éditerran éen et de la m er
trop icale IMAGES : In stitu t de Modélisation et d’An alyse en Géo-
CRISP : In itiative Corail dan s le Pacifi qu e Su d En viron n em en ts et San té
CSIC-ICM : Cen tro scien tifi co d’in vestigacion e cien tifi cas - IMMUNAQUA : An tim icrobial im m u n e effectors in m arin e
In stitu t de Cièn cies del Mar de Barcelon a (Esp agn e) in vertebrates: ch aracterisation an d application for disease
CTD : Con du ctivity, Tem peratu re, Depth con trol in aqu acu ltu re
CYROCO : Cyan obactéries des m ilieu x aqu atiqu es trop icau x Inra : In stitu t n ation al de la rech erch e agron om iqu e
p eu p rofon ds : rôles et con trôles INRH : In stitu t Nation al de Rech erch e Halieu tiqu e (Maroc)
Écosystèm es aquatiques

DATAR : Délégation à l’am én agem en t du territoire et à INSTM : Institut National des Sciences et Technologies
l’action région ale de la Mer (Tunisie)
DCE : Directive Cadre Eu rop éen n e su r l’Eau IRD : In stitu t de Rech erch e p ou r le Dévelop p em en t
DCP : Disp ositifs Con cen trateu rs de Poisson s ISEM : In stitu t des scien ces de l’évolu tion de Mon tp ellier
DESTA : Dip lôm e d’Étu des Su p érieu res des Tech n iqu es ISTAM : Im provin g scien tifi c an d tech n ical advices for
Aqu acoles fi sh eries m an agem en t
65
Marquage d e crevettes
en m er (Penaeus Notialis,
m ensuration d e la longueur d u
céphalothorax). Mauritanie

F. Lhomme © IRD

IUEM : In stitu t Un iversitaire Eu rop éen de la Mer RCA : Research Cen ter for Aqu acu ltu re
LALR : Laboratoire Aqu acu ltu re Lan gu edoc-Rou ssillon REMI : Réseau du con trôle m icrobien
LAM : Laboratoire Aqu acu ltu re de la Martin iqu e REMORA : REseau MOllu squ es des Ren dem en ts Aqu acoles
LAMETA : Laboratoire Mon tp elliérain d’Econ om ie REPAMO : REseau de PAth ologies des MOllu squ es
Th éoriqu e et Ap p liqu ée REPHY : REseau de su rveillan ce du PHYtop lan cton
LASER/ CEP : Laboratoire des scien ces écon om iqu es de RINBIO : Réseau in ter-région al su r les in tégrateu rs
Rich ter/ Cen tre d’Étu des de Projets biologiqu es
LEFE-CYBER : Cycles Biogéoch im iqu es, En viron n em en t et ROCCH : Réseau d’Observation de la Con tam in ation
Ressou rces Ch im iqu e du m ilieu m arin
LEGEM : Laboratoire d’Études des Géo-Environnem ents Marins SARI : Systèm e Aqu acole à Recyclage In ten sif
LER/ LR : Laboratoire En viron n em en t Ressou rces en SCOT : Sch ém a con certé d’organ isation du territoire
Lan gu edoc-Rou ssillon SESAME : Sou th ern Eu ropean Seas: Assessin g an d Modellin g
LOBB : Laboratoire d’Océan ograp h ie Biologiqu e de Ban yu ls th e ch an ges in Ecosystem s
MARBEF : Marin e Biodiversity an d Ecosystem Fu n ction in g SFA : Seych elles Fish in g Au th ority
MATE : Min istère de l’Am én agem en t du Territoire et de SHS : Scien ces Hu m ain es et Sociales
l’En viron n em en t SIG : Systèm e d’In form ation Géograp h iqu e
MEDAR/ MEDATLAS : Mediterran ean Data Arch aeology an d SMBT : Syn dicat m ixte du bassin de Th au
Rescu e SMEL : Station Méditerran éen n e de l’En viron n em en t
MEDD : Min istère de l’Ecologie, du Dévelop p em en t et de Littoral
l’Am én agem en t Du rables SYSCOLAG : Systèm es Côtiers et Lagu n aires
MEDICIS : MEDiterran ean Con tam in an ts In tegrated Su rvey SPICOSA : Scien ce Policy In tegration for Coastal System
MEDIMEER : Mediterran ean Platform for Marin e Ecosystem Assessm en t
Experim en tal Research TEE : Terre, Eau , Esp ace
MEPP : Modèle d’écon om ie p h ysiqu e et de p rosp ective TES : Tableau en trées-sorties
MNHN : Mu séu m n ation al d’Histoire n atu relle THETIS : Th on s trop icau x et Écosystèm es p élagiqu es :
MOD : Matière Organ iqu e Dissou te taxies, In teraction s et Stratégies d’exp loitation
ORME : Observatoire Région al Méditerran éen su r UM1 : Un iversité Mon tp ellier 1
l’En viron n em en t UM2 : Un iversité Mon tp ellier 2
OSIRIS :Observatoire et systèmes d’information des pêches tropicales UM3 : Un iversité Mon tp ellier 3
OSU : Observatoire des scien ces de l’u n ivers UMR : Un ité Mixte de Rech erch e
PEARL : Piscicu ltu re en Eau Recyclée Lagu n ée UMS : Un ité Mixte de Service
PNEC : Program m e n ation al d’en viron n em en t côtier UNESCO : Organ isation des Nation s Un ies p ou r l’édu cation ,
Écosystèm es aquatiques

PNRPE : Évalu ation de l’im p act des p ertu rbateu rs la scien ce et la cu ltu re
en docrin ien s su r les m ilieu x aqu atiqu es UPMC : Un iversité Pierre et Marie Cu rie Paris 6
POEM-L2R : Plate-form e d’Observation de l’En viron n em en t UPR : Un ité Prop re de Rech erch e
Méditerran éen - Littoral Lan gu edoc-Rou ssillon UPVD : Un iversité de Perp ign an Via Dom itia
PROOF : PROcessu s biogéoch im iqu es dan s l’Océan et Flu x UR : Un ité de Rech erch e
RAP : Rép on ses adap tatives des p op u lation s et p eu p lem en ts US : Un ité de Service
66
de p oisson s au x p ression s de l’en viron n em en t
Cette publication a été réalisée
avec le soutien de l’État et de la
Region Languedoc-Roussillon.
Les organismes membres et
partenaires d’Agropolis International
impliqués dans ce dossier

AgroParisTech/Engref
www.agroparistech.fr
Cem agref
www.cem agref.fr
Cirad
www.cirad.fr
CNAM
www.cn am .agropolis.fr
CNRS
www.cn rs.fr
EPHE
www.ephe.sorbon n e.fr
Ifrem er
www.ifrem er.fr
Inra
www.in ra.fr
IRD
www.ird.fr
MNHN
www.m n hn .fr
Montpellier SupAgro
www.supagro.fr
Partenaires

UM1
www.un iv-m on tp1.fr
UM2
www.un iv-m on tp2.fr
UM3
www.un iv-m on tp3.fr
UMPC
www.um pc.fr Dans la même collection
Université Perpignan via Domitia
www.un iv-perp.fr

Directeur de la publication : Hen ri Carsalade

Réalisation : Isabelle Am sallem (Agropolis Production s)


et Den is Lacroix (Ifrem er/ Agropolis In tern ation al)

Coordinateur scientifique : Den is Lacroix

Ont participé à ce numéro : Robert Arfi, Jean-Christophe Auffray,


Evelyn e Bachère, Etien n e Baras, Jean Barret,
Jean -Fran çois Baroiller, Jean -Paul Blan cheton ,
Jean -Marie Boisson , Fabien Boulier, Gilles Bœ uf,
Septem bre 2005
Jean -Fran çois Boyer, Fran çois Bon hom m e, Marc Bouvy,
24 pages 60 pages 56 pages
Claude Casellas, Jérém y Celse, Béatrice Chatain ,
Fran çais et An glais Fran çais et An glais Fran çais et An glais
Pierre Chavan ce, Guy Claireaux, Philippe Cury, Lauren t Dagorn ,
Hervé Dem arcq, Than g Do Chi, Jean -Pierre Doum en ge,
Geoffroy En jolras, Jack Falcón , An n ie Fian drin o,
Pierre Fréon , Ren é Galzin , Sylvain Gilles, Bern ard Godelle,
Catherin e Goyet, An toin e Grém are, Serge Heussn er, Fabien Joux,
Raym on d Lae, Thierry Laugier, Valérie Lavaud-Letilleul,
Jérôm e Lazard, Xavier Lazzaro, Philippe Lebaron ,
Gildas Le Corre, Jean Le Fur, Marc Legen dre,
Philippe Len fan t, Lion el Loubersac, Fran cis Marsac,
Syn dhia Mathé, Jean -Marie Miossec, Behzad Mostajir,
Christian Mullon , Jacques Percebois, Hubert Peres,
Hélèn e Rey-Valette, Eric Servat, An dré Théron ,
Marc Troussellier, Pierre Valarié, Fran çois Valette,
Lauren ce Vicen s, Guy Vidy, Marc Willin ger
Mars 2007 Mars 2007 Octobre 2007
Corrections : Isabelle Am sallem , Den is Lacroix,
60 pages 64 pages 68 pages
David Man ley, Michel Salas, Nathalie Villem ejean n e
Fran çais et An glais Fran çais et An glais Fran çais et An glais
Remerciements pour l’iconographie :
Olivier Barbaroux (Ifrem er), tous les auteurs Les dossiers d’Agropolis International
et la base In digo (IRD)
La série des « dossiers d’Agropolis International » est une des productions d’Agropolis International
Conception, mise en page et infographie : dans le cadre de sa mission de promotion des compétences de la communauté scientifique.
Olivier Piau (Agropolis Production s)
Écosystèm es aquatiques

Chacun de ces dossiers est consacré à une grande thématique scientifique.


agropolisprodu ction s@oran ge.fr
O n peut y trouver une présentation synthétique et facile à consulter de tous les laboratoires,
Impression : Les Petites Affiches (Mon tpellier) équipes et unités de recherche présents dans l’ensemble des établissements d’Agropolis
International et travaillant sur la thématique concernée.

ISSN : 1628-4240 • Dépot légal : Octobre 2007 L’objectif de cette série est de permettre à nos différents partenaires d’avoir une meilleure
lecture et une meilleure connaissance des compétences et du potentiel présents dans notre
communauté mais aussi de faciliter les contacts pour le développement d’échanges et de
coopérations scientifiques et techniques.
67
Photo couverture : Élevage de cu ltu re d’h u îtres p erlières su r la côte de l’île
de Haîn an , Ch in e 1991 - O. Barbarou x © Ifrem er

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