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ASSAINISSEMENT DU MILIEU
(Environnement et Santé
Publique : deux mondes en
relation)
• Avant-propos
• L’Hygiène et l’Assainissement vise à répondre aux besoins de
formation et d’information dans le domaine de la santé
environnementale, notamment pour les étudiant universitaire, les
professionnels œuvrant dans le domaine de la santé publique et de
l’environnement, les agents de prévention en entreprise et les
médecins.
• L’environnement est la clé d’une meilleure santé » déclare l’OMS
(Organisation Mondiale de la Santé) à la Conférence ministérielle «
Santé et Environnement » (Londres, juin 1999). La médecine cherche
à prendre en compte les facteurs « environnementaux » dans ses
diagnostics et ses recherches depuis les années 70
• « Pour approfondir la médecine, il faut considérer d’abord les saisons,
connaître la qualité des eaux, des vents, étudier les divers états du sol
et le genre de vie des habitants
• Les enjeux de ce cours, une prise de conscience de problèmes de
santé liés à l’environnement et des moyens nécessaires à mettre en
œuvre pour y remédier.
• A la fin du Cours, l’étudiant doit être capable d’identifier
Les problèmes de santé liés à l’environnement et d’appliquer les
méthodes de gestion les plus appropriées
• Ainsi, on peut citer les grands groupes suivants : les coliformes totaux
(CT), les coliformes fécaux (CF), E. coli, les streptocoques fécaux (SF)
et les clostridiums sulfito-réducteurs.
• Ces germes sont donc les indicateurs témoins de la contamination
fécale et peuvent être accompagnés par les germes pathogènes.
CHAPITRE II : NOTIONS D’ASSAINISSEMENT
2.1 GENERALITES
• L’eau est considérée comme le principal constituant des êtres vivants et
l’élément indispensable à toute forme de vie. La disponibilité et l’abondance
de l’eau jouent un rôle fondamental dans le développement et l’évolution
des sociétés.
• Toute communauté produit des déchets : les déchets solides, les déchets
liquides ainsi que les émissions gazeuses. Dans ce chapitre, il sera question
d’aborder de manière non négligeable, les eaux usées, avant de faire un
survol de déchets solides.
• La majorité de la population mondiale non desservie en assainissement se
trouve en Asie. En Afrique, beaucoup de pays comme le nôtre, se trouvent
confrontés par ce problème, exception faite à quelques pays, de Maghreb en
général.
• A ce problème d’assainissement s’ajoute celui d’insécurité alimentaire dans certaines
régions de l’Afrique notamment en Afrique subsaharienne car le nombre des
personnes mal nourri.
De manière générale, les villes sont confrontées à des problèmes qui les empêchant
de poursuivre leur marche vers le développement et qui leur confèrent le portrait
suivant :
l’habitat incontrôlé et les infrastructures insuffisantes (transport, réseau électrique,
eau potable, égouts, etc.) ;
la collecte et l’élimination des déchets rarement et mal assurées ;
les déchets jonchent les chaussées, obstruent les caniveaux, se consument souvent
lentement en provoquant l’émanation de certains gaz nocifs ;
les rejets liquides domestiques, par insuffisance d’assainissement collectif ne sont
pas évacués ou, quand ils le sont, (latrines familiales, collectives, fosses septiques) ils
constituent une source potentielle de pollution des nappes phréatiques ;
les vidanges de ces installations constituent une difficulté supplémentaire pour les
responsables locaux.
Pour l’ensemble des agglomérations urbaines africaines, mais aussi des autres pays
pauvres, la gestion de l’assainissement (déchets solides et liquides domestiques)
souffre de multiples contraints comme :
— le manque de données fiables sur les flux produits ;
— le relief accidenté de certains quartiers périphériques qui accueillent une population
démunie ;
— l’insuffisance de voirie limitant la circulation automobile ;
— l’allongement des distances en raison de l’extension des quartiers ;
— le recouvrement partiel de la taxe ou de la redevance de collecte, insuffisante pour
assurer les coûts de fonctionnement ;
— l’insuffisance, voire la suspension, des subventions de l’Etat ;
— l’absence de schéma local de gestion de l’environnement urbain ;
— la multiplication des acteurs de la collecte (ONG, PME, services techniques) sans
coordination, ce qui complique la mise en place d’objectifs précis ;
— l’absence d’une réglementation locale et de textes juridiques.
• Ces difficultés de gestion des déchets et des eaux usées, associées à des
problèmes d’infrastructures des villes et d’économie locale, placent ces pays très
loin dans le classement des nations susceptibles de se développer de façon
durable.
1. Définition
L’assainissement est un phénomène permettant aux personnes de vivre dans un
environnement plus sain. Il vise d’une part à assurer l’évacuation et le traitement
des eaux usées et excrétas en minimisant les risques pour la santé et d’autre part, à
collecter et éliminer les déchets solides contribuant à maintenir un environnement
salubre.
l’assainissement conventionnel lorsqu’il s’agit de collecter et traiter ensemble les
eaux grises et noires par différentes étapes permettant d’éliminer une proportion
plus importante de différents polluants,
l’assainissement écologique est utilisé lorsqu’on gère les différents types de rejets
sans grands efforts tout en assurant la protection de l’environnement et la
valorisation optimale des eaux traitées et nutriments.
2. Besoins en assainissement
OMS a estimé à 1.8 millions de personnes (2010) qui meurent chaque
année de maladies diarrhéiques et 90 % ces décès frappent les enfants
de moins 5 ans ; 88 % de ces maladies diarrhéiques sont dues à un
approvisionnement malsain en eau et aux conditions inadéquates
d’hygiène et assainissement.
3. Importance de l’assainissement
Le phénomène de l’assainissement joue un rôle essentiel à nos sociétés :
en ce sens qu’il réduit l’exposition de la population aux maladies en
offrant un cadre de vie de plus en plus sain ;
Il joue donc un rôle crucial pour briser le mécanisme «infection-
maladie-guérison-infection », qui résulte d’une mauvaise pratique
d’évacuation de déchets contenant.
4. Etapes de purification de l’eau
Pour obtenir de l’eau potable à partir de l’eau non traitée (d’après
Prescott, 2003), il faut respecter les étapes suivantes :
élimination de la couleur et de précipités,
adoucissement (élimination du Ca, du Mg),
élimination de la turbidité,
élimination de goûts et des odeurs et désinfection
2.2 Catégories de déchets
2.2.1. Eaux usées
2.2.1.1 Définition
De manière usuelle, l’assainissement concerne l’évacuation et
l’élimination des déchets liquides (excrétas humains, eaux usées
domestiques ou industrielles, eaux de ruissellement), afin d’éviter les
dangers qui peuvent en résulter en tant que source de contamination
fécale et de pollution de milieu.
Le but est d’établir une première barrière sanitaire à toute contamination
en vue d’assurer la protection des individus ou milieu récepteur.
L’accès à un assainissement de qualité est une condition nécessaire pour
garantir la dignité des populations, contribuer au développement et
lutter contre la pauvreté.
Selon l’origine, on distingue quatre types d’eaux usées :
les eaux usées industrielles,
domestiques,
commerciales et de surface.
Les eaux usées domestiques peuvent être catégorisées en 2 : les eaux
noires ou eaux vannes (provenant des toilettes) et les eaux grises
(provenant des douches, cuisines, hôpital etc.).
2.2.1.2 Systèmes de collecte d’eaux usées
Toutes les eaux usées d’une habitation doivent être collectées, puis
transportées par un ou plusieurs collecteurs vers les ouvrages de
prétraitement et d’épuration.
De manière classique, on distingue deux systèmes de collecte :
*Système unitaire : les eaux usées dans leur diversité (eaux usagées et
eaux de pluie) sont rassemblées dans le même égout ;
*Système séparatif : les eaux usées et eaux de pluie sont transportées
par deux canalisations différentes ; ainsi, on distingue l’égout sanitaire
de l’égout pluvial.
Les anomalies que peut connaître le réseau d’assainissement sont :
Le vieillissement et la dégradation des collecteurs ;
Le colmatage ;
Le mauvais fonctionnement des avaloirs ;
Les défauts d’étanchéité des réseaux ;
Le sous-dimensionnement des réseaux ;
L’entretien.
2.2.1.3 Importance du traitement d’eaux usées
• L’importance du traitement des eaux usées se fait sentir dans le domaine
de l’environnement, de la santé publique et dans les considérations
économiques.
a. Environnement
• Lorsque l’eau usée est déversée de manière brute, la décomposition de la
matière y contenue provoque des nuisances (diminution de l’oxygène
dissous, eutrophisation,…) et des gaz malodorants.
b. Santé publique
• L’eau usée non traitée regorge beaucoup de microorganismes
pathogènes et non pathogènes vivant principalement dans le colon.
Ainsi, beaucoup de maladies en sont les conséquences : gastro-entérites,
dermatites, hépatites virales, choléra, fièvre typhoïde, dysenterie, etc.
Maladies d’origine hydrique
• (Classification des maladies liées à l’eau selon Bradley, 1977)
Cette classification met en exergue le rapport qui existe entre la maladie, l’eau et la
façon dont l’homme se contamine. Il est également indispensable de rappeler que
l’eau, normalement, ne provoque pas de maladies mais ce sont les contaminants
(physicochimiques ou biologiques) qui en sont à la base.
on rencontre des cas suivants :
*Maladies liées à l’eau de boisson (water-drink diseases) : fièvre typhoïde, hépatite,
choléra, giardiase, etc. ;
*Maladies lavées par l’eau (water-washed diseases) : amibiase, cécité, gale,
mycoses, etc. ;
*Maladies basées dans l’eau (water-based diseases) : helminthiases, bilharzioses,
dracunculose ;
*Maladies transmises par des insectes liés à l’eau (water-borne diseases) :
paludisme, onchocercose, trypanosomiases, etc.
Du contact à l’infection
• Pour qu’il y ait infection, la condition sine qua none est la présence de
l’agent infectieux et de l’hôte récepteur qui doit être pourvu de la voie
d’entrée.
c. Considérations économiques
• L’eau usée traitée peut intervenir dans les activités agricoles afin
d’améliorer la production.
2.2.1.4 Classification de traitements
-le traitement primaire permet d’enlever les différentes particules
décantables, les flottants des eaux usées ;
-le traitement secondaire réalise l’épuration de la matière organique et
des matières en suspension, par contre,
-le traitement tertiaire est à la base de l’épuration des matières dissoutes
et en solution restantes.
Un bon système d’assainissement doit répondre à un certain nombre
de critères notamment :
Les excrétas seront isolés de façon à ne pas occasionner de risque de
transmission des maladies aux usagers, de contamination des sols et
des eaux souterraines ainsi que de surface ;
La possibilité improbable de contact de la matière fécale avec les
usagers, insectes et animaux ;
L’absence des nuisances comme les odeurs ;
Le système ne devra pas exiger énormément d’eau pour l’utilisation
et l’entretien;
L’ouvrage sera simple à construire, peu coûteux et fiable.
3° Assainissement écologique
C’est une nouvelle approche d’assainissement qui développe des systèmes
qui prônent l’économie de l’eau, la prévention des pollutions, le recyclage des
nutriments et excrétas humains.
Il s’agit en effet d’un concept d’assainissement permettant d’associer
l’assainissement, l’agriculture et la protection de l’environnement pour
améliorer le cadre de vie et contribuer à la sécurité alimentaire des
populations.
Cette nouvelle approche s’appelle ’’écological sanitation’’ (assainissement
écologique) ou ‘’ecosan’’. Les 3 principes de l’ecosan sont :
-prévenir (empêcher) la pollution de l’eau en lieu et place de tenter de la
contrôler après qu’elle soit polluée ;
-assainir les urines et fèces ;
-utiliser les produits sains pour l’agriculture.
2.2.2 Déchets solides
La croissance régulière des habitants ainsi que l’amélioration du niveau
de vie (production et consommation) sont à la base de l’augmentation
des quantités de déchets de nature diverse notamment les déchets des
ménages, des commerces, des institutions, des hôpitaux, des unités
agropastorales, des industries de démolition et de construction, des
voiries et des espaces verts à travers le monde.
1. Définition
Les déchets sont des sous-produits des activités humaines, considérés
comme sans valeur et susceptibles d’être débarrassés à cause du risque
environnemental ou de santé publique.
2. Sources et catégories de déchets solides
Les déchets solides peuvent se catégoriser en déchets solides municipaux, industriels et
agricoles. Les déchets solides municipaux comprennent les déchets résidentiels,
commerciaux, institutionnels, de construction et démolition, des services municipaux et
d’installations de traitement.
3. Quelques notions sur les déchets plastiques
a. Les impacts sur la nature
Les déchets plastiques, beaucoup consommés dans nos sociétés, se comportent non sans
danger. Des impacts sont perceptibles au sein de l’environnement, notamment sur l’eau, les
paysages, le sol et l'air.
Sur le paysage
La nuisance visuelle des sachets plastiques rejetés dans la nature est un fait frappant qui
s’observe sur les terrains vagues, dans les rues, les dépôts d'ordures et même sur les arbres.
Le poids très faible des sachets plastiques et surtout le fait d'être facilement transportés par
le vent, font que ces derniers s’accrochent au moindre obstacle. Le paysage se trouve ainsi
encombré par les sachets plastiques surtout à l'entrée et à la sortie des grandes villes.
Sur les sols
Les matières plastiques non biodégradables rejetées dans la nature
sont des substances relativement stables contre lesquelles les
microorganismes du sol agissent difficilement
La présence des plastiques dans le sol présente également certains
risques qui peuvent être liés à la nature même du plastique. "Les
échanges avec le sol en eau et en air peuvent être perturbés et gêner le
métabolisme naturel.
Sur l'air
Les sachets jetés contiennent souvent des matières organiques
fermentescibles (débris de viandes, de poissons ou d'autres produits
alimentaires ...), qui pourrissent avec la température et le temps. Il se
dégage ainsi, des gaz et des odeurs nauséabondes.
b. Les risques sanitaires chez l'homme
Ils sont souvent occasionnés par des pratiques de réutilisation dont font
l'objet les sachets et dans certains cas les bouteilles plastiques rejetés dans
les déchets urbains. En fonction de leur usage initial, certains contenaient
auparavant des aliments, d'autres des produits toxiques.
La réutilisation des emballages dans le secteur informel, par des
commerçants à des usages alimentaires, est une pratique assez fréquente,
c. Les risques sanitaires sur la vie des animaux
Les risques sanitaires sur la vie des animaux sont accentués par la
sécheresse et la raréfaction des pâturages qui conduisent bon nombre
d’entre eux à ingérer des matières plastiques jetés dans la nature
L’action négative des propriétés chimiques des sachets sur les organismes
des animaux fait du péril plastique une des principales causes de mortalité
du bétail,
• CONCLUSION
En guise de conclusion, si des progrès indéniables ont été réalisés en matière d’amélioration de
l’accès à l’eau potable (du moins en certaines régions), le secteur de l’assainissement affiche un
grand retard et les facteurs suivants peuvent expliquer cette situation :
De façon générale, la prise de conscience de l’importance de l’assainissement par les différents
acteurs et les populations n’est pas encore suffisante ;
Les demandes des ménages, entreprises et collectivités pour un service d’assainissement sont
mal connues ou non exprimées ;
La volonté politique affichée n’est pas suffisamment appliquée ou, tout simplement,
l’assainissement ne constitue pas une priorité nationale et ne fait pas l’objet d’un cadre
institutionnel approprié ;
La quasi-absence d’une réglementation adéquate ou le manque de prise en compte d’impacts
sur l’environnement ;
La capacité technique locale insuffisante ;
L’insuffisance de la mobilisation des financements internationaux ;
L’insuffisance ou l’inadaptation des mécanismes de recouvrement des coûts de fonctionnement,
dans un contexte de capacités limitées des usagers à payer pour le service rendu.
CHAPITRE III. : APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE
1. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
A la fin du chapitre, chaque étudiant doit être capable de :
Décrire le cycle de l’eau, et les différents types de source d’eau ;
Elucider la relation qu’il y a entre l’eau et certaines maladies;
Appliquer les méthodes de traitement d’eau de boisson efficaces en
situation normale et en situation d’urgence ;
Connaître les critères d’une eau potable ;
Connaître les critères d’un bon puits ;
Identifier les sources et voies de pollution des eaux ;
2. GÉNÉRALITÉS SUR L’EAU
2.1. L’eau et la vie
La vie des humains et de tout être vivant n'est pas possible sans eau.
L'eau est indispensable pour se multiplier, et croître harmonieusement.
Une eau de qualité et en quantité suffisante est nécessaire pour la
bonne santé de l’homme, car elle est souvent le véhicule et la voie de
transmission de plusieurs des maladies lorsqu’elle n’est pas de bonne
qualité.
Masson et Ross ont établi respectivement la relation qu’il y a entre
l'eau, la filariose et la malaria. Ils ont démontré que ces maladies
peuvent être transmises par les moustiques dont les larves se
développent dans les eaux de surface.
2.2. Sources d'eau et cycle hydrologique
Les sources d'eau peuvent être subdivisées en 4 catégories.
a. L’eau de pluie : au départ elle est propre à la consommation (si bien collectée), mais au
fur et à mesure que les gouttes d’eau traversent l’atmosphère, l’eau se charge de particules
et des gaz dissous dans l’air, de sorte qu’à l’arrivée au sol, elle est déjà contaminée.
b. Les eaux de surface : c’est l’eau que l’on trouve dans les ruisseaux, les rivières, les
fleuves, les lacs et les océans. Ces eaux sont impropres à la consommation, car elles sont
très polluées par des contaminations diverses. Elles transportent notamment les germes
pathogènes, fruit du ruissellement des eaux de pluie qui terminent leur course dans les
eaux de surface.
c. Les eaux souterraines : elles proviennent de l’infiltration de l’eau de pluie dans les
couches profondes du sol ; dans le sol, ces eaux sont arrêtées par des couches
imperméables et forment des nappes aquifères ou nappes phréatiques enfermées en
profondeur sous terre :
les eaux au-dessus de la nappe phréatique sont impropres à la consommation.
• Les eaux souterraines peuvent être captées verticalement. Dans ce cas, ce sont des puits.
Types de puits :
Les puits ordinaires obtenus par un simple trou dans le sol avec un
diamètre de ± 1 mètre ; ils sont les plus utilisés dans nos milieux.
Les puits foncés : ils sont creusés à l'aide d'instrument à foncer le sol ;
leur diamètre est plus réduit ( 25 cm de diamètre et une profondeur
de 5m)
Les puits forés : sont forés normalement avec des engins mécaniques
de forage et sont de diamètre réduit, mais très profonds (profondeur
de 10m et plus).
Il est important de noter que les bactéries fécales peuvent migrer dans
le sol jusqu'à 3 m de profondeur, et horizontalement, elles peuvent
migrer dans le sol sur 15 m dans le sens du courant de la nappe
aquifère
• Critères d'un puits convenable :
• la latrine la plus proche doit être située en aval du puits à au moins
15 m ;
• les parois du puits doivent être cimentées pour éviter les infiltrations
des eaux contaminées;
• l’extrémité supérieure du puits doit être cimentée pour éviter
l’effondrement du puits ;
• le puits doit disposer d’un couvercle : les eaux de ruissellement ne
doivent pas y pénétrer.
• L’extrémité supérieure du puits doit être surélevée à au moins 30 cm
au-dessus du niveau du sol (risque d’entrée des eaux de ruissellement
dans le puits).
• La qualité de l’eau provenant des puits de nos agglomérations
urbaines doit être remise en question, car la situation de ces puits ne
répond pas souvent aux critères des distances évoqués ci-hautd.
L'eau de mer :
L'eau de mer n’est généralement pas utilisée comme source d’eau
domestique, car très salée ; mais elle peut être utilisée comme source
d'eau domestique après dessalage. Les procédés utilisés pour dessaler
l'eau comprennent l'évaporation et la condensation, l'électrolyse et
l'osmose. Ils sont relativement coûteux.
Le cycle hydrologique
L’eau de l’univers se forme suivant un cycle continu qui est représenté
dans la figure voir support,
2.3. Relation eau / maladies
l’eau constitue un véhicule important de transmission des maladies.
Les maladies liées à l'eau sont classées en 5 groupes :
1. Les infections transmises directement par l'eau :
Ex. : le choléra, la fièvre typhoïde, l’hépatite infectieuse.
2. Les maladies dues au manque d'eau pour assurer l'hygiène corporelle :
Ex. : la gale, le trachome (infection des yeux sous forme de pus, etc.
3. Les maladies transmises par un hôte intermédiaire aquatique :
Ex. : la schistosomiase ou bilharziose, le ver de Guinée.
4. Les maladies transmises par les insectes dépendant de l'eau.
Ex. : la fièvre jaune, la trypanosomiase, l’onchocercose, la malaria.
5. Les pathologies ou nuisances liées à l’eau autrement que par la présence de pathogènes
fécaux :
Ex. : la leptospirose.
Dans ce groupe, on classe également la légionellose, maladie causée
par un germe thermophile (légionella) retrouvé dans les eaux chaudes
des circuits des appareils de refroidissement des chambres dans les
hôpitaux et inhalés sous forme d’aérosols ; ces germes causent des
infections respiratoires résistantes aux désinfectants chlorés,
2.4. Qualité de l’eau potable
Il faut savoir que l'eau potable n'existe pas à l'état naturel. L'eau de
pluie est souvent contaminée dans sa progression vers la terre, car elle
entraîne avec elle des poussières et d'autres matières en suspension
dans l'air. Les eaux de surface sont exposées à la pollution par des
déjections humaines et animales (excréta), des matières organiques en
décomposition (immondices, carcasses d'animaux, plantes en
décomposition, substances chimiques dissoutes, etc..).
De façon générale, la qualité de l'eau potable se définit en fonction de
ses caractéristiques physico-chimiques et bactériologiques.
• 2.4.1. Sur le plan physique, l'eau potable doit être limpide (sans
impuretés), incolore (sans couleur), inodore (sans odeur), et insipide
(sans goût désagréable).
• 2.4.2. Sur le plan chimique, l’eau peut contenir certaines substances
chimiques, mais dans des concentrations considérées comme non
nuisibles pour la santé des humains.
Paramètre Valeur indicative Valeur maximale admissible