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ECOLOGIE ET DEVELOPPEMENT DURABLE

Prof Brice TENTE


Professeur Titulaire / UAC / CAMES
Dr Gomido Xavier KOOKE (Assistant) 1
INTRODUCTION

L’observation courante de notre environnement


écologique et les éléments qui le constituent (air,
eau, terre..), nous invitent à réfléchir sur son
avenir et surtout sur le capital naturel que nous
léguerons aux générations futures.

2
INTRODUCTION (suite)

Surexploitation des ressources hydrauliques,


pollution de l’air, destruction des zones
rurales par l’envahissement de l’urbanisation,
pollution des océans et des mers, ressources
minières et énergétiques maladroitement
utilisées, faune et de la flore en voie de
d’extinction…
3
INTRODUCTION (suite)

La préservation de la qualité du cadre de vie


et le maintien ou la restauration du bien-être
environnemental s’affirment comme des
enjeux d’un développement durable.
L’ampleur des problèmes écologiques est
intimement liée au processus de
développement économique et social d’un
4
pays.
La théorie de
l’évolution

Dérive des continents

5
Dérive des continents

6
Dérive des continents

7
Distribution de certains fossiles

8
Diversité des ressources

9
CLARIFICATION DES CONCEPTS

Ecologie

Biodiversité

Environnement

Développement durable

10
CLARIFICATION DES CONCEPTS

Qu'est ce que l'écologie ?

Ecologie est un terme qui provient du


grec ''Oikos'' et qui signifie maison
(sciences de l'habitat) et logos qui
signifie discours. Il s'agit donc de la
science des conditions d'existence et des
interactions entre les organismes et leur
environnement.

11
CLARIFICATION DES CONCEPTS (Suite)

L’écologie est l’étude de l’écosystème, l’étude


de l’environnement et l’étude des rapports
entre les organismes vivants et leur milieu de
vie.

Notons que cet écosystème est composé des


animaux, des végétaux et du biotope (cadre
de vie). Aussi est-il important de retenir que
les hommes et les plantes sont
complémentaires dans cette relation.
12
CLARIFICATION DES CONCEPTS (Suite)

Il y a trois manières de penser l'écologie dans la


société :
- Ecologie appliquée à l'environnement.
-Ecologie sociale : traite des rapports entre l'homme et
son environnement (couple, cité, travail) pour
reconstituer des rapports sociaux plus denses.
- Ecologie mentale : traite des rapports subjectifs
entre l'homme et son corps, le temps, pour lutter
contre l'uniformisation et la dépersonnalisation.
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CLARIFICATION DES CONCEPTS (Suite)
Qu'est ce que Biodiversité

La diversité biologique ou biodiversité est l’ensemble des


gènes, des espèces et des écosystèmes d’une région.
C’est la variabilité des organismes vivants de toute
région y compris entre autres, des écosystèmes
terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et
les complexes écologiques dont ils font partie.

La diversité biologique comprend la diversité au sein


des espèces et entre espèces ainsi que celle des
écosystèmes.

14
Qu'est ce que Biodiversité

L’écosystème peut avoir différentes tailles: un


champ, un cours d’eau, une forêt, une partie d’un
continent

Lac artificiel à Douala au Cameroun Montagne rocheuse au Bénin


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ECOSYSTEME URBAIN

Centre ville de Bamako au Mali Centre ville de Bamako au Mali

16
Types d’écosystème

La diversité
écosystémique: relative
à la diversité entre les
écosystèmes d’une
région.
Elle met en relation la
diversité structurelle et
fonctionnelle des
écosystèmes
(abondance relative des
espèces, structure des
populations en classes
d’âges, processus
biologiques, etc)

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CLARIFICATION DES CONCEPTS (Suite)

Qu'est ce que l'environnement ?


Environnement désigne l'ensemble des conditions naturelles
ou artificielles (physiques, chimiques et biologiques) et
culturelles (sociologiques) dans lesquelles les organismes
vivants se développent (dont l'homme, les espèces animales
et végétales).
Il n'existe pas une définition unique de l'environnement,
mais plusieurs conceptions ou représentations en fonction
des individus et de l'environnement dans lequel ils
évoluent : 18
CLARIFICATION DES CONCEPTS (Suite)

 Les géologues appréhendent l'environnement par l'étude


des sols.
 Les écologues le font par la dynamique des êtres vivants.
 Les géographes par l'occupation du territoire, la gestion du
territoire.
 Les ingénieurs et techniciens en fonction de leurs
domaines d'expertise : eau, air, sol, énergie ...
 Les économistes par la gestion des ressources naturelles.
 Les juristes sous l'angle des contraintes réglementaires.
 Les philosophes par la morale et l'éthique ...
19
Qu'est ce que le développement durable ?
Développement durable est un terme créé en
1980, d'après l'anglais sustainable
development, pour désigner une forme de
développement économique respectueux de
l'environnement, du renouvellement des
ressources et de leur exploitation rationnelle, de
manière à préserver les matières premières.

Ce mode de développement répond aux besoins


du présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre à leurs propres
besoins.

20
Caractéristiques de la planète terre

La planète terre est la seule planète du


système solaire constituée à la fois
d’une biosphère (êtres vivants),
d’océans et de continents. Elle est
constituée de 4 enveloppes externes
interdépendants :

- la lithosphère, d’une épaisseur


moyenne de 100 km couvrant la
surface de la terre. C’est la partie solide
du globe (les roches); 21
Caractéristiques de la planète terre

- l’hydrosphère : d’une épaisseur


moyenne de 3800 m. Elle est formée
essentiellement par l’eau liquide des
océans (+ 97 %), des glaciers, des
calottes polaires, des fleuves, des lacs,
des mers, des nappes phréatiques, etc.;

- l’atmosphère : subdivisée depuis le sol


en troposphère, stratosphère, mésosphère
et thermosphère, exosphère, couche le
plus élevée, enveloppe gazeuse de la
planète; 22
Caractéristiques de la planète terre

- La biosphère : ce
sont les êtres vivants
(végétaux, animaux
et hommes) qui
occupent une mince
pellicule à l’interface
entre le lithosphère et
l’atmosphère.

23
Caractéristiques de la planète terre

Entre ces compartiments circulent des


flux d’énergie et de matière qui donnent
lieu à des interrelations.

La vie des êtres vivants et de l’homme


en particulier dépend du fonctionnement
des échanges et du parti qu’il peut tirer
de ces différents compartiments.

24
Caractéristiques de la planète terre

En effet, le milieu de vie de l’homme


présente à la fois des potentialités
(ressources) et des contraintes
(limites) à son existence.

Il s’agira pour lui de tirer le meilleur


parti de ce cadre de vie, en valoriser
les ressources telles que l’eau et en
contrôler les effets des contraintes.

25
Les problèmes environnementaux

En Afrique et dans le monde, les problèmes


environnementaux et du changement climatique 26
se posent avec acuité.
Beaucoup d’eau est synonyme de
maladie et de mort…

Ces dernières années, plus


que jamais, nous assistons à
des phénomènes naturels
très controversant (pénuries,
inondations, sécheresses
répétées …). 27
Pas d’eau est synonyme de mort.
Fonte record de la calotte glaciaire du Groenland

28
La Croix-Rouge distribue des vivres
aux personnes 29
Dans les pays en voie de développement, 70% des eaux
usées sont déversées sans aucun traitement dans les
cours d’eaux.

Près de 2,6 milliards de personnes de


par le monde – soit deux personnes
sur cinq – n’ont pas accès à un
assainissement amélioré, et environ 2
milliards d’entre elles vivent dans des
zones rurales. 30
m_bessedik@ma
Globalement, les ressources
naturelles y sont limitées et
fragiles, du fait de conditions
climatiques et de leur distribution
inégale à travers le monde.

31
No comment

32
No comment

33
Désolation

34
35
Exercice 1 : L’inventaire effectué dans deux
Milieux A et B donne les résultats ci-après :

Milieu A : 01 Autruche; 01 chien; 01 papillon;


01 chat; 01 pigeon et 01 souris

Milieu B : 01 crapaud; 01 Autruche; 01 coq;


01 Eléphant; 01 Lézard et 01 pigeon

Apprécier la richesse de ces deux milieux

36
37
Exercice 2 :
Dans le cadre de la valorisation des écosystèmes de votre Commune, le
Conseil Communal a fait recourt à trois équipes de techniciens : pour la
première équipe, il faut étudier les individus de ces écosystèmes ; la
deuxième équipe préconise l’étude des espèces desdits écosystèmes et la
troisième équipe propose l’étude des communautés végétales. En votre
qualité d’Expert, on vous invite à mieux orienter le Conseil
Communal dans le choix de l’étude à mener sans oublier vos
propres apports dans la réussite de la mission.

38
Exercice 3 :
Dans le cadre de la réalisation d’un arboretum (écosystème spécifique de
conservation des ressources naturelles et de restauration de la biodiversité),
plusieurs propositions sont formulées par les membres du conseil communal
En votre qualité d’Expert, on vous invite à mieux orienter le Conseil
Communal dans le choix à opérer.

39
40
41
42
43
44
45
46
MENACES A LA DIVERSITE BIOLOGIQUE

Le déclin actuel de la biodiversité est en


grande partie le résultat de l'activité humaine
et représente une menace sérieuse pour le
développement humain.

Malgré les efforts des 20 dernières années, la


perte de la diversité biologique dans le monde
s'est poursuivie principalement dans la
destruction des habitats, la surexploitation, la
pollution et l'introduction néfaste de plantes
et d'animaux étrangers.
47
Forte pression sur le couvert végétal autour des points d’eau : 48
auréole de dégradation
MENACES A LA DIVERSITE BIOLOGIQUE

Définition:
Les menaces sont les activités, processus ou
évènements d’origine naturelle ou
anthropique ayant ou susceptibles d’avoir un
effet néfaste sur les éléments de la diversité
biologique ou sur leur utilisation durable.

49
MENACES A LA DIVERSITE BIOLOGIQUE

Croissance démographique:
10.500 ans =Agriculture : 3–4 millions
d’Hommes
1800 : 950 millions d’Hommes
1950 :2,5 Milliards d’Hommes
1987 :5 Milliards d’Hommes2010 : 6,8
Milliards d’Hommes
2100 : 10 à 12 Milliards d’Hommes

===>Pression inévitable sur les ressources


naturelles
50
51
52
Land
degradation
process

53
1956

54
FRAGMENTATION
2004

55
FRAGMENTATION
Wisconsin (USA)
1831 à 1950

56
57
Les superficies cultivées ont nettement augmenté, passant de 8
% en 1975 à 21 % en 2000, et 24% environs en 2010), soit un
accroissement de 184% (50 000 ha /an) 58
Exploitation forestière : bois énergie
(Charbon et bois de feu)

59
Exploitation forestière : Filière bois d’œuvre et de service

60
Expansion agricoles et usage du feu

Extension des
champs d’igname

Extension des champs


de culture cotonnière

61
Climate change impact

2007
1972

62
Le problème des espèces envahissantes

63
Impact des espèces
envahissantes

64
Effet de la
pollution sur les
écosystèmes

65
Le problème de la chasse illégale
ou braconnage

66
ILES ECOLOGIQUES

67
ILES ECOLOGIQUES

68
DEVELOPPEMENT DURABLE

Il s’agit d’associer des considérations environnementales et économiques aux


processus décisionnels. La commission Brundtland postule ainsi que le
développement à long terme n’est viable qu’en conciliant le respect de
l’environnement, l’équité sociale et la rentabilité économique.

il établit ainsi une définition aujourd’hui partagée par tous de ce que l’on
appelle le développement durable : "un mode de développement qui répond
aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures
à répondre aux leurs".

69
Les trois dimensions du développement durable

70
71
STRATEGIE DU DEVELOPPEMENT DURABLE ?

Il implique de trouver un juste équilibre entre


la nécessité de la croissance et la préservation
du milieu naturel, de favoriser l’ascension de la
démocratie participative, ainsi que de
développer de nouveaux échanges
d’informations.

72
Développement Durable, il faut
qu’il soit :

1.Écologiquement acceptable,

2.Socialement équitable,

3.Économiquement rentable,

73
Structure fonctionnelle et organisation
trophique de l’écosystème

74
Structure fonctionnelle et organisation tropique de
l’écosystème
L'écosystème comprend des éléments vivants (biotiques) et des éléments non
vivants (non biotiques ou abiotiques). Les divers compartiments de l'écosystème
sont liés par des transferts de matière et d'énergie. Trois processus fondamentaux
en résument le fonctionnement :
•le processus de production (= synthèse de matière organique)
•le processus de consommation (= ingestion de matière organique)
•le processus de décomposition ou de minéralisation (= recyclage de la
matière).

75
Structure fonctionnelle et organisation tropique de
l’écosystème

Du point de vue fonctionnel, les êtres vivants peuvent être répartis en 4


principaux ensembles : les producteurs primaires (les végétaux
autotrophes : les plantes vertes sur terre, algues dans les eaux qui utilisent
l'énergie solaire pour la photosynthèse),

les consommateurs primaires, consommateurs secondaires et de rang


supérieur, les décomposeurs.

76
Les consommateurs sont l'ensemble des êtres qui, ne pouvant tirer directement leur
énergie de l'inorganique, la tirent d'autres êtres vivants : il s'agit des herbivores et des
carnivores.

Les herbivores sont des consommateurs primaires qui produisent de la matière organique
mais dépendent totalement pour cela de la matière organique synthétisée par les plantes
dont ils se nourrissent : ce sont donc aussi des producteurs de second niveau ou
producteurs secondaires. Les carnivores sont des consommateurs secondaires, c'est-à-dire
des organismes qui se nourrissent aux dépens d'autres animaux vivants.

77
VALEURS DE LA BIODIVERSITE

78
VALEURS DE LA BIODIVERSITE

79
VALEURS DE LA BIODIVERSITE

Valeurs directes:
Valeur de consommation (autosubsistance) et
les ressources biologiques de valeur non
marchande
Valeur de production : bois d’œuvre, chasse,
pêche, etc.

Valeurs indirectes:
Valeur culturelle: recherche, écotourisme,
culte, etc.
Valeur optionnelle: conservation pour les
générations futures
Valeur éthique: sauvegarde de la vie sauvage.
80
Usage et services de la biodiversité

81
Comment réussir la description de
l’Etat d’un écosystème ?

Pour rendre compte de l’état et des


tendances d’un écosystème, plusieurs
outils / supports planimétriques sont
utilisés. On peut citer :

1- Carte topographique

(Identification des formes


élémentaires de relief : Talus,
Vallée, Colline, Cuvette, etc.)
82
2- Photographie aérienne / images
satellitales

3- Carte pédologique
(Identification des unités
Pédologique du secteur
Objet d’étude)

83
4- Carte géologique

(Identification des unités


géologique du secteur
Objet d’étude)

5- Carte
Géomorphologique

(Identification des unités


géomorphologique du secteur objet d’étude) 84
6- Instruments (clisimètre, boursole, GPS,
etc.)

85
7- Carte de végétation

(Identification des unités


d’occupation du sol du secteur
Objet d’étude)

86
8- Charte d’estimation visuelle

Cinq classes d’état de


dégradation sont utilisées :

-état théorique normal : [0


- 2 %]) ;

-(faiblement dégradé : ]2 –
10 %])

-(moyennement
dégradé : ]10 – 25 %]) ;

-(dégradé : ]25 – 50 %]) ;

-(très dégradé : > 50 %).

87
Exercice 5 :

Vous êtes Expert chargé des


questions liées à la gestion durable
des écosystèmes et un cabinet de la
place vous sollicite pour
l’aménagement écosystémique d’une
forêt à l’état climacique. Indiquer
avec précision les descriptifs des
processus écologiques de cette forêt.

88
Les descriptifs des processus
écologiques d’une forêt
-Agents de perturbations
-Fréquence des perturbations (ex. : cycle de
feux, révolution, des coupes, périodicité des
épidémies, occurrence des chablis)
-Taille des perturbations (minimum,
maximum et moyenne)
-Sévérité des perturbations (ex. : mortalité
totale ou partielle, sol perturbé)
-Successions après perturbations
89
Exercice 6 :

En vous servant de vos expériences,


citer nous les étapes indispensables
pour réseau écologique de gestion
des écosystèmes.

90
Les étapes de l’identification d’un
réseau écologique
- Établir les objectifs de conservation
- Définir la zone d’étude
- Faire le bilan des données disponibles
- Identifier les noyaux de conservation
- Établir une carte de la potentialité
- Calculer les zones propices aux corridors
- Proposer des tracés de corridors
- Évaluer/valider les tracés proposés
- Utiliser la cartographie rétrospective
(optionnelle)
- Mise en œuvre d’un exercice plus fin de
réalisation du réseau écologique 91
Les approches d’étude de la
diversité biologique
La nature des données récoltées varie aussi,
notamment selon la méthode de collecte.
Ces données peuvent aller d’une simple mention de
présence jusqu’à des indices d’abondance
par surface.

La plupart du temps, les données sont le nombre


d’individus de telle espèce ou de
tel taxon sur la surface étudiée et le nombre total
d’individus tous taxons confondus. Des
informations sur la répartition spatiale des populations
sont souvent mentionnées.

92
Différentes méthodes

3.1 Détermination des indices de diversité

3.2 Méthode de la coupe écofloristique

3.3 Méthode physionomique

3.4 Méthode dynamique

93
3.1 Indices de biodiversité

A partir des données récoltées sur le terrain, des


indices de biodiversité peuvent être calculés pour
mettre en évidence des différences significatives
(entre deux milieux ou deux gestions par exemple).

· La richesse spécifique est l’indice le plus


simple, il s’agit du nombre d’espèces
présentes sur la surface étudiée.

· Les indices de diversité intègrent à la fois la


richesse spécifique et l’abondance des espèces.

94
3.1 Indices de biodiversité

Il existe trois types de diversité spécifique :

- la diversité α = diversité locale : nombre d’espèces


dans un habitat uniforme de surface donnée
(équivalent à la richesse spécifique). Plus utilisé;

- la diversité β = diversité inter-habitats : diversité


du nombre d’espèces dans les différents habitats au
sein d’un même site d’étude;

- la diversité γ = diversité paysagère : combinaison


des diversités α et β.

95
Indice de diversité alpha (α)

Ces indices fournissent plusieurs renseignements,


notamment sur la qualité et la fonctionnalité des
peuplements (diversité, interaction, etc.), la
viabilité ou non des peuplements (nombre
d’individus et diversité génétique); l’évolution des
peuplements.

•Indice de diversité H ou H’ de shannon


(1948)

L’indice de Shannon varie à la fois en fonction du


nombre d'espèces présentes et en fonction de la
proportion relative des individus des diverses
espèces. Il varie généralement de 0 à 5 et
s'exprime en bits 96
3.2 Méthode de la coupe éco-floristique

Coupe éco-floristique ou biogéographique: levés


altimétriques, sondages pédologiques, description
de la végétation et dessin parcellaire

La réalisation de la coupe biogéographique passe


par plusieurs étapes

Ouverture des layons ou transect


Ce n’est rien d’autre que l’ouverture d’une bande de
3 à 5 m (plus de 5 m compte tenu des besoins de
l’étude) de largeur dans la végétation 97
Levés altimétriques

Le clisimètre permet de mesurer les pentes le long du


profil.

A chaque rupture de pente, on mesure la pente et la


distance séparant l’observateur du point de mire.

Le profil est réalisé à partir d’un repère orthonormé où


l’axe des abscisses représente les distances cumulées
et l’axe des ordonnées les dénivellations cumulées.

La dénivellation est égale à la distance multipliée par la


pente.
98
Tableau I: Fiche de collecte des données

Nº Distance d (m) Pente P (%) Dénivellation Distance Dénivellation


=dxp cumulée cumulée
1 5 1
2 10 3
3 15 2
4 10 -1
5 8 -5

NB : Le levé altimétrique se fait en sens unique.

99
Profil structural du micro-bassin de Térou-
Wannou

100
Profil structural des inselbergs du bassin supérieur de l’Ouémé

101
Sondages pédologiques

Tarière pour apprécier la nature et la texture du sol, le long du


transect et de préférence au niveau de chaque placeau installé.

Les langages classique (sable, limon, argile, etc.) ou typologique


(rétichron, structichon, humite, etc.) sont utilisés.

Dessins parcellaires

Le long du layon ou transect: les contours des différentes unités


d’OS (champs, jachères, plantations, savanes, agglomérations,
réseau hydrographique, etc.) sont dessinés sur une bande de 25,
50 ou 100 m de part et d’autre du layon compte tenu des besoins
102
de l’étude.
103
3.3 Méthode physionomique

Une réunion de spécialistes à Yangambi en 1956 a défini les


diverses formations végétales que l’on peut observer en
Afrique intertropicale occidentale et centrale.

Cette approche tient compte de plusieurs paramètres


notamment la physionomie de la végétation qui dépend de
la structure verticale, du recouvrement des strates et de
l’identification des espèces dominantes.

Ces formations végétales sont sous la dépendance du


climat, du sol, de la topographie et des facteurs
anthropiques. Ainsi, plusieurs types de formations végétales
tropicales sont déterminés.
104
Comment distingue-t-on les
végétaux des animaux ?

105
Comment distingue-t-on les
végétaux des animaux ?

Trois caractères permettent de


distinguer les végétaux des animaux. Il
s’agit de:

-l’autotrophie qui n’est rien d’autre


que la faculté de synthétiser des
matières organiques à partir de l’eau,
des sels minéraux, du gaz carbonique et
de l’énergie solaire ;
106
- la présence d’une paroi
cellulosique dont l’une des
conséquences est l’immobilité c’est-à-
dire la fixation au sol de la plupart des
végétaux ;

- la faible différentiation (absence


d’appareils nerveux, respiratoire,
circulatoire et d’appareils conducteurs
et des organes de réserves).

107
La plante est dotée de nombreuses
vertus qui font d’elle un être
indispensable pour la vie en général et
la vie de l’homme en particulier.

La plante par la photosynthèse libère


de l’oxygène, un gaz sans lequel
aucune vie n’est possible.

108
Au plan écologique, la plante lutte
contre l’érosion et purifie les eaux.
Aussi, utilise-t-on la plante de façon
directe ou indirecte dans plusieurs
domaines :

-l’homme se nourrit de tous les organes


de la plante (les graines et les feuilles
sous forme de légumes – la racine sous
forme de tubercule, la tige et les fruits
sous des formes diverses) ;
109
- de nombreuses plantes sont utilisées
dans le traitement de divers maladies et
donc il existe des plantes tonifiantes,
laxatives, bactéricides, etc. ;

- les plantes ligneuses fournissent du bois


pour les construction de meubles et
immeubles, Ex : Teck (Tectona grandis)
Iroko (Milicia excelsa), ou du bois
comme combustibles, d’autres plantes
favorisent l’obtention de produits
vestimentaires Ex : Coton (Gosipum sp).
110
3.4 Méthode dynamique (diachronique)
Supports planimétriques: cartes topographiques pour l’élaboration
des fonds de carte, les photographies aériennes, les images
satellites

L’approche diachronique débouche sur une série de cartes qui


présente l’évolution des unités d’occupation du sol de la portion
cartographiée

Elaboration de la clé d’interprétation: Mission de reconnaissance de


terrain et forme, ton de gris, structure et texture sur la carte

Calcul des bilans des états de surface

Soit U1978 la superficie d’une unité d’occupation du sol en 1978 et


U2006 la superficie de la même unité en 2006.
ΔU la variation de la dite unité de 1978 à 2006. ΔU = 2006 –
1978.
ΔU = 0 alors, il y a stabilité 111
ΔU > 0 alors, il y a progression (d’ordre 1, 2, 3, ….)
112
QU’EST -CE QUI FAVORISE LA
DIVERSITE BIOLOGIQUE ?
• les facteurs climatiques (la lumière, la
température, la précipitation, l’humidité, le
vent, etc.);
• les facteurs édaphiques (le sol pour les
êtres vivants terrestres, l’eau pour les êtres
vivants aquatiques);
• les facteurs biotiques (les interactions entre
êtres vivants sont multiples. Les plantes
agissent les unes sur les autres en modifiant
notamment l’environnement);
• Influence de la compétition et de la
113
prédation
QU’EST -CE QUI FAVORISE LA
DIVERSITE BIOLOGIQUE ?
• l’altitude;
• la latitude;
• la profondeur;
• Les espèces de liaison : disperseurs de
semences, détritivores, pollinisateurs,
envahissantes, migrateurs, etc.

Nepenthes rajah

114
Musaraigne arboricole
Une diversité biologique élevée :

• accroît d’une manière générale


l’efficience des écosystèmes et
de leur productivité,

• stabilise le fonctionnement
des écosystèmes, et

• rend les écosystèmes plus


résistants aux perturbations.
115
Les outils d’analyse de la durabilité de la
biodiversité
De façon générale, un développement durable
devrait (Villeneuve, 1998) :
1- maintenir ou améliorer la qualité du milieu ;
2- contribuer à assurer la pérennité des
ressources ;
3- générer une valeur ajoutée permettant de
satisfaire une partie des besoins matériels
d’une population ; 116
4- diminuer les écarts entre les mieux
nantis et les moins bien nantis d’une
société donnée et dans le monde ;
5- améliorer l’autosuffisance des
communautés ;
6- favoriser le transfert de connaissances
et de richesses (y compris les richesses
naturelles) d’une génération à l’autre ;
117
7- favoriser, à long terme, un équilibre
démographique des régions permettant
une occupation optimale du territoire, de
façon à favoriser la qualité de la vie et
des services à l’échelon des
communautés.

118
Sujet 1 :
Vous êtes Expert chargé des questions liées
à l’écologie et le développement durable,
un cabinet de la place vous sollicite pour
une soumission. Par des arguments solides,
présenter nous clairement votre rôle dans
l’équipe de même que les activités
importantes à réaliser dans l’étude en votre
qualité d’Expert associé.

119
Approche de solution :
En ma qualité d’Expert associé j’ai l’obligation de conduire les
travaux ci-après :

I- Elaboration d’un TDR qui comprend les aspects : Contexte et


justification; les objectifs et les résultats attendues; proposition du
canevas de rapport; proposition de l’équipe de conduite des travaux
et la durée.

A tire d’exemple comme objectifs il sera question:

120
1- Identifier les différents écosystèmes;

2- Etudier le fonctionnement desdits


écosystèmes ;

3- Evaluer l’utilité desdits écosystèmes /


Fonctions écosystémiques ;

4- Etudier la diversité de chacun de ces


écosystèmes ;
121
5- Analyser les impacts des activités
anthropiques sur lesdits écosystèmes ;

6- Proposer des options d’aménagement


sur la base des potentialités, des
opportunités, des contraintes et des
menaces;

7- Pour chaque option, mettre un accent


sur les risques associés et les conditions
de réussite ;
122
8- Réaliser une spatialisation de ces
différents écosystèmes accompagnés des
ressources naturelles qu’ils renferment.

9- Réaliser à la limite une zonage desdits


écosystèmes

II- Faire le cadrage et la validation du TDR

III- Identifier les spécialistes à associer à


l’étude compte tenu des objectifs à
atteindre et les résultats attendus
123
IV- Conduire les travaux jusqu’à
l’adoption du rapport et ceci de manière
participative (outils, techniques etc.)

V- Mise à en place de l’équipe de mise


en œuvre et de suivie

124
QUELQUES SOURCES

- Cahiers Agriculture

- BASE (Biotechnologie, Agronomie Société et Environnement)

- Google scholar

-Agris
-CTA

125
Logiciels de traitement des données

126
127
2020_2021

SUJET 1:
CADRE INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE DE LA
GESTION DES RESOURCES NATURELLES AU
BENIN (Sévérin KOUNOUDJI)

SUJET 2:
DISPOSITIONS DE PREVENTION DES RISQUES
NATURELLES AU BENIN (Eric DOSSOUVI)

128

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