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* Le temps court de l’histoire urbanistique, de la temporalité de la ville telle qu’elle est vécue
par les habitants dans la plus immédiate quotidienneté et des démarches participatives;
* Le temps long apporte l’éclairage essentiel sur l’évolution des villes et sur le rythme
spécifique de l’action d’aménagement;
* La permanence des tracés fondateurs, permanence des hauts-lieux politiques ou religieux,
permanence de certains modes de répartition de l’espace urbain, de certaines images sociales.
c’est celle du juriste qui réglemente, celle du géomètre qui divise les terrains, celle du
planificateur qui élabore un projet, celle de l’architecte qui conçoit un bâtiment…
Les villes du moyen âge : prémices d’une réglementation relative à l’organisation urbaine ;
Au 18ème siècle, la planification se limite encore à un art du décor urbain et reste avant
tout un geste de souverain octroyant à ses sujets un décor qui témoignera de sa grandeur ;
La naissance de la planification urbaine en tant que champs d’étude et d’action est liée à
deux mutations concomitantes : une mutation socio-économique majeure, la révolution
industrielle, une mutation dans la taille et l’organisation des villes, la constitution des
premières métropoles urbaines ;
La première vague de concentration urbaine et industrielle marquera le milieu du 19 ème
siècle et s’accompagnera de travaux d’aménagement qui prendront un caractère plus utilitaire
et fonctionnel ;
La deuxième moitié du 19ème siècle se caractérise par les premières tentatives
d’appréhension et de traitement global des problèmes urbains, au moins dans les grandes
villes.
Le mot « urbanisme » commence à apparaître à la fin du 19ème siècle.
Au début du 20ème siècle, on s'accorde à dire que l'influence des pouvoirs publics sur
l'évolution urbaine devrait aller bien au-delà de simples mesures de sécurité urbaine.
Depuis 1945, on assiste à un renforcement des prérogatives des collectivités locales en
matière de planification.
Depuis les années 1960, l’harmonisation des différents niveaux de planification est
devenue particulièrement nécessaire dans le contexte du processus de suburbanisation qui a
conduit à une croissance de l’urbanisation, voire à la croissance incontrôlée des régions de
densification.
Aujourd’hui, le succès de la planification passe aussi par la coopération constructive avec
les différents acteurs publics et privés.
Si l’initiative privée de planification s’intensifie, les communes auront à l’avenir pour tâche
de se soucier de la participation des citoyens aux processus de planification.
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CHAPITRE II
LA VILLE : ESSAI DE DEFINITION
Toute ville est à la fois :
Un cadre physique : un ensemble de constructions rapprochées dans un même site et
desservies par des réseaux techniques ;
Un point fort de l’espace économique ;
Un lieu particulier et privilégié de relations sociales.
Dans ce site naturel, chaque grande période de l’histoire a aménagé une partie de la ville et
parfois réaménagé l’héritage des périodes précédentes. La structure de ces quartiers est
toujours très expressive du régime économique et sociopolitique de l’époque.
Le tertiaire regroupe des activités spécifiquement urbaines : services aux particuliers
(commerçants, médecins, avocats, etc.) ou services aux entreprises (bureaux d’étude, conseils
en brevet, banques, etc.).
Les activités tertiaires ont très souvent besoin de contacts « face à face ». Elles forment
des réseaux complexes car elles sont très souvent complémentaires.
Les activités tertiaires sont une partie constitutive de la ville : leur absence crée le
phénomène de la « cité dortoir », dépourvue d’animation. Mais dans les zones où elles se
concentrent se produisent des phénomènes de centralité dus en partie à l’importance des
interactions entre diverses catégories d’activités tertiaires : centre unique, centre dual, multi-
centralité.
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Une dialectique de l’usage du sol
Point fort de l’espace économique, la ville est donc un lieu où les flux d’échanges de
marchandises et de services sont particulièrement intenses, où les rencontres entre individus
sont particulièrement nombreuses. Ces échanges appellent des déplacements :
* Migrations quotidiennes des travailleurs entre leur domicile et leur lieu de travail,
déplacements nécessaires aux activités de service, déplacements de pur agrément.
* Les réseaux de transports se concentrent donc dans les villes (métros, tramways, autobus,
voies urbaines) ou à leur porte pour les desservir (gares, aéroports, ports fluviaux ou
maritimes).
* La structure de ces réseaux, leur insertion dans le site construit, leur aptitude à prendre en
charge des flux supplémentaires ou à desservir des zones d’extension de la ville, tous ces
caractères vont nécessairement jouer sur la localisation des activités nouvelles comme sur les
possibilités de développement des activités existantes : les zones les mieux desservies attirent
plus de fréquentation. Il s’instaure ainsi une dialectique de l’usage du sol et du développement
des grandes infrastructures.
La ville n’est pas un espace neutre, sur lequel peuvent s’inscrire en toute liberté des objets
– immeubles, usines, équipements – et des réseaux de transport ;
Elle est aussi, un lieu de rassemblement de multitudes d’hommes, avec leurs passions,
leurs rêves, leur vie quotidienne.
Chaque individu, en fonction de son statut personnel dans la société, les relations qu’ils
entretiennent avec la ville seront différentes et sa manière de se comporter ne sera pas la
même.
Pour chacun, la ville est un espace puissamment chargé de significations concrètes mais
aussi symboliques : les espaces de vie évoquent des souvenirs, deviennent le support de
projets et de désirs.
Le logement à un rôle affectif particulièrement riche : il permet de se protéger du contact
d’autrui, de se reposer, de se « ressourcer » parmi les siens. Il procure chaleur, intimité,
protection et sécurisation.
La ville est un lieu d’apprentissage privilégié : la ville est donc école ; elle est vitrine, car
elle encadre et met en valeur les comportements de l’homme-habitant.
La ville est aussi le lieu privilégié des confrontations idéologiques et du changement social.
Elle facilité le face-à-face, le débat, l’échange d’idées, elle joue le rôle d’un puissant catalyseur
activant l’évolution des idées et des moeurs.
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Le rôle primordial du centre
C’est dans le centre que l’on va pour s’informer comme pour manifester ; les signes et les
messages s’y accumulent pour constituer la personnalité de chaque ville.
Mais, l’entrée en force des moyens de communication et très récemment les NTIC, rend
moins nécessaire l’accès au centre comme source d’information.
L’extension des villes, la congestion de la circulation rend simultanément plus difficile d’y
parvenir. Certaines fonctions autrefois réservées au centre (grand magasin, hôpital, université,
…) émergent à la périphérie pour se rapprocher de leurs usagers ou pour trouver l’espace
indispensable de leur expansion.
A travers les mécanismes de rénovation et de réhabilitation des quartiers anciens, ce sont
les classes défavorisées qui ont été peu à peu repoussées du centre réoccupé par les classes
aisées, tandis que la population diminue en raison de l’extension des activités tertiaires et de
la transformation d’immeubles de logements en bureaux.
L’évolution de la ville traduit les conflits de la vie sociale : L’un des mécanismes qu’elle
met en jeu est la ségrégation socio-spatiale.
L’appropriation de l’espace
Les relations entre une ville et ses habitants mettent en jeu un autre mécanisme
fondamental, celui de l’appropriation de l’espace. On désigne aussi le fait qu’un logement, un
quartier, une ville est pleinement ressenti comme un lieu où l’on s’identifie. Il prend ainsi une
signification affective riche qui en fait NOTRE logement, NOTRE quartier, NOTRE ville.
L’organisation de chaque quartier est l’expression du mode de vie de la classe sociale qui
l’a
construit à l’époque où il a été édifié. Il y a donc relation dialectique entre cadre de vie et
mode de vie.
Cette dialectique marque profondément l’évolution passée et présente des villes. Elle
implique que le facteur temps constitue l’une des dimensions fondamentales des problèmes
de planification urbaine, surtout dans les quartiers neufs. Dans les villes anciennes
l’appropriation de l’espace par ses habitants se maintient à travers la mémoire collective.
LA PLANIFICATION STRATEGIQUE
Elle correspond à l’entrée en masse des ingénieurs et des économistes sur le terrain de la
planification urbaine ;
La planification stratégique est dans une large mesure une fille de la planification
économique qui se prolonge par une planification spatiale ;
Le recours aux méthodes économétriques pour établir une prospective quantifiée de la
ville et prendre en compte les effets induits des décisions publics relatives à l’équipement des
grandes agglomérations.
Ce mode de planification semble avoir des limites pour deux raisons essentielles :
* D’une part, la modélisation rend difficilement compte des mutations de comportement :
phénomènes de mode valorisant soudainement un secteur, effets d’entraînement liés par
exemple à l’essor d’une industrie nouvelle…
* D’autre part, la modélisation suppose que les acteurs privés soient tous « atomisés » par
rapport au marché, mais en régime libéral, l’aménagement des terrains en vue de la
construction dépend principalement d’acteurs privés, de sociétés spécialisées.
En dépit de ces réserves, la planification stratégique donne une grande importance au
facteur temps comme variable fondamentale de l’évolution des villes.
* L’apport essentiel de la planification stratégique est donc d’introduire la référence au long
terme dans les réflexions sur la ville et, particulièrement dans la détermination des
programmes d’investissement publics.
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LL’URBANISME DE PARTICIPATION
L’urbanisme participatif recherche à améliorer l’efficacité de la planification urbaine du
point de vue de l’usager admettant, de fait, la reconnaissance légale du fait associatif.
Un urbanisme perfectionniste renvoie les futurs habitants dans la situation de
consommateurs de commodités urbaine conçues sans eux et le plus souvent loin d’eux. Il a
donc de fortes chances d’être perçu comme frustrant et de provoquer ou d’intensifier les
réactions de rejet des habitants.
Il convient de mettre ses habitants en situation de participer réellement aux choix des
dispositions relatives de l’aménagement de leur quartier. Tel est l’objectif de l’urbanisme de
participation.
Plusieurs étapes peuvent être distinguées sur une voie menant d’un urbanisme « imposé »
à un urbanisme de participation :
* La première consiste à organiser systématiquement une information sur les projets
d’aménagement et les plans d’urbanisme réglementaire à l’étude;
* La seconde étape va déjà un peu plus loin ; après avoir informé le public, on peut tenter de
recueillir son avis sur les problèmes posés ;
* La troisième étape consiste à aménager les procédures pour permettre aux intéressés de
présenter des contre-propositions. Mais la mise en oeuvre de telles procédures pose des
problèmes : Il est très difficile pour un non-spécialiste de répondre à des arguments du type «
techniquement impossible », « juridiquement inacceptable ».
A un niveau très concret, la planification participative coûte cher en temps, en hommes et
en argent. Au-dessous d’un seuil de moyens suffisants, on ne pourra pratiquer une réelle
participation. L’effort se limitera à l’information, à la sensibilisation du public.
La pratique de la participation nous apprend que le confort et l’agrément du citoyen se
jouent beaucoup sur l’aménagement de détail de sa rue et de son quartier que sur la
problématique d’un schéma à long terme.
L’URBANISME DE GESTION
La crise économique qui éclate en 1973 et s’intensifie en 1990 entraîne des changements
brutaux dans l’évolution des facteurs démographiques, économiques et sociaux moteurs des
processus d’urbanisation.
De nouveaux types de questions se posent, appelant de nouveaux modes d’approche des
problèmes urbains.
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Ce contexte entraîne une accélération de la ségrégation urbaine :
* la multiplication de l’emploi dévalorise les quartiers ouvriers où le chômage s’accroît,
* tandis que le développement du secteur tertiaire stimule l’embourgeoisement des quartiers
proches des centres tertiaires.
Quatre critères d’efficacités pour remédier aux problèmes des quartiers en difficultés :
La politique à mener doit être globale, transversale et pluridisciplinaire afin de modifier le
climat d’exclusion ;
Le projet doit être partenarial (collectivités, Etat, privé…);
L’action doit s’inscrire dans le temps long;
Il convient de travailler à deux échelles simultanément ; d’une part, l’organisation et le
fonctionnement du quartier ; d’autre part, l’insertion du quartier dans la ville.
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L’URBANISME DE COMMUNICATION
Avec la crise économique, les facteurs de localisation des entreprises se sont trouvés
profondément modifiés, au profit d’autres :
Importance croissante de leur « image de marque », en termes de communication
publicitaire, au-delà de l’image des produits qu’elles fabriquent.
* Or l’image des entreprises peut aussi être valorisée par l’image de la ville où cette entreprise
est installée : si cette ville est vivante, animée : événements culturels, sportifs,…
* L’impression générale de dynamisme qui en résulte peut conforter la stratégie de
communication des entreprises locales.
L’URBANISME DE RESEAU
L’espace urbain n’est pas structuré seulement par l’organisation des réseaux de voirie et la
trame des volumes bâtis.
Le progrès technique a multiplié des réseaux moins visibles mais qui jouent un rôle
croissant dans le fonctionnement de la ville comme dans la polarisation de son
développement.
Les NTIC permettent des transferts rapides et massifs des données à l’échelle mondiale. Ce
qui n’est pas sans impact sur la délocalisation d’activités tertiaires et la modification des règles
de fonctionnement des marchés internationaux et des modalités d’évolution des villes.
LE DEVELOPPEMENT DURABLE
Le développement durable est défini comme : « un développement qui répond aux besoins
du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».
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CHAPITRE IV
LES OBJETS DE LA
PLANIFICATION URBAINE
LE SOL ET LES PROBLEMES DU FONCIER
Le sol nu de la ville constitue l’assise spatiale d’implantation de toute la composition urbaine :
logements, lieux de travail, espaces de loisir, …
Le sol constitue un bien intermédiaire qui ne devrait tenir sa valeur que de l’usage définitif que
l’on peut en faire.
Mais ce sol de la ville est bien loin d’être un simple support physique disponible pour l’action
de l’aménageur.
Pour l’utilisateur, le « terrain à bâtir » sera :
* un support physique
* une localisation desservie par les réseaux urbains, proche des équipements centraux,…
* un environnement valorisé par la pratique sociale.
Le marché foncier fonctionne suivant des règles éloignées du schéma classique de la loi de
l’offre et de la demande :
* le marché est contrôlé par les vendeurs et les prix sont bloqués à la hausse;
* toute hausse dans le centre de la ville, où les rentes de rareté et de localisation sont
importantes, se répercute de proche en proche sur les zones voisines.
Plusieurs outils, sont mis en place par les pouvoirs publics pour réguler le marché foncier et
réduire l’impact d’anticipation et de la spéculation :
Outils fiscaux : Taxer les biens fonciers et immobiliers à un taux assez fort pour assurer à
l’autorité publique des rentes importantes et interdire toute rétention à fin spéculative.
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Outils de la politique foncière : ils se présentent suivant plusieurs méthodes :
* La Z.A.D (Zone d’aménagement différée) permet de contrôler le niveau des prix en le
bloquant à la valeur correspondant à l’usage effectif du sol avant la date de création de la
Z.A.D. Cette procédure permet d’éliminer les rentes d’anticipation.
* Le DPU (Droit de préemption urbaine), est le droit pour une personne publique de substituer
à l’acquéreur lorsqu’un propriétaire foncier déclare son intention d’aliéner un terrain.
* Les collectivités locales ont aussi la possibilité de créer des établissements publics
spécialisés, pour mener leur politique foncière (Agence foncière, société d’aménagement
foncier…)
Ces méthodes permettent aux acteurs publics d’intervenir sur les marchés fonciers avec plus de
souplesse, d’efficacité et plus de transparence.
Articulation des prix fonciers et immobiliers
* D’un côté, les jeux de marché s’organisent entre vendeurs, promoteurs et acquéreurs
comme entre bailleurs et locataires dans le temps court de la décision à étudier et à prendre.
* De l’autre, l’évolution socio-économique globale de l’agglomération concernée détermine
les tendances longues, car elle conditionne le rythme de croissance ou de décrue des différents
types de demande.
LE LOGEMENT
Le terme « logement » désigne : tout local à usage d’habitation.
Le terme « habitat » : en plus de l’usage d’habitation :
* il désigne le mode d’organisation et de peuplement par l’homme du milieu où il vit.
* il intègre certains espaces complémentaires: voies d’accès, garage, parking, espace de jeux
pour enfants…
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Le travail de programmation et de conception des logements incitent la prise en
considération :
* du modèle familial
* des modes d’habiter.
Comment guider l’action pour mener des politiques de logement qui préservent l’essentiel
des valeurs urbaines et humaines?
Le lotissement
Le contrôle du marché foncier en vue de limiter le renchérissement spéculatif ne fait pas
disparaître tous les problèmes d’aménagement urbain : Les catégories les plus défavorisées
n’arrivent pas toujours à se loger dans les villes.
Les urbanistes de la révolution industrielle prévoient d’installer les ouvriers à côté de leur
usine dans des bâtiments qui en sont dépendants : ils prolongent les solutions du monde
traditionnel bien plutôt qu’ils n’annoncent celles d’un monde nouveau.
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Les solutions actuelles au problème du logement social
Dans une ville où les terrains sont souvent mis à une intense compétition et coûtent cher,
le marché foncier permet mal, de loger ceux qui ont de faibles revenus :
Spontanément, ces groupes ont tendance à être rejetés vers la périphérie ou à être insérés
dans les creux du marché foncier ou dans des logements déjà détériorés.
L’aide directe à la construction des logements sociaux peut prendre deux formes :
* l’aide à l’accession à la propriété;
* la construction par la collectivité de logements qui sont ensuite loués à des prix raisonnables.
La prédominance des localisations périphériques : pour bâtir bon marché, il faut disposer
de terrain très bon marché.
Des ensembles homogènes, des abords négligés, la verdure cache mal les malfaçons des
bâtiments.
Du point de vue social, une partie des misères urbaines se trouve soulagée, mais au prix
d’une ségrégation des fortunes, de problèmes de sécurités et d’intégration.
Penser Habitat
Habituer les maîtres d’oeuvre à penser le logement non seulement en termes fonctionnels
mais aussi en rapport avec son environnement;
Garantir un cadre de vie agréable en concertation avec les habitants;
Penser à offrir aux habitants la possibilité de personnaliser leur logement;
Aller vers la mixité sociale.
LES LIEUX DE TRAVAIL
Les fonctionnalistes proposent d’affecter aux activités, tant industrielles que de bureaux, des
zones spécialement réservées et aménagées.
L’aménagement des zones industrielles est, pour l’essentiel, une technique de lotissement
par grandes parcelles;
Les moyens de desserte (routes, voie ferrée, voie d’eau ou maritime, ont une importance
particulière dans la localisation des bassins industriels;
L’adaptation technique n’empêche pas de penser paysages et services.
Les parcs industriels
Doter les zones industrielles, d’un centre de services à la disposition des industriels et de
leurs salariés;
Rechercher les solutions les plus raisonnables pour remédier aux problèmes des nuisances
et pollutions.
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Disperser les lieux d’emploi
Technopole ou technopôle?
Technopole (sans accent circonflexe), désigne la ville de la technique, celle dont le destin
est lié à l’évolution d’un ensemble de productions industrielles (le cas des conurbations du 19e
siècle).
Technopôle est né de l’idée de faciliter la « fertilisation croisée » de la recherche et de
l’innovation industrielle.
Les phénomènes technopolitains résultent: de la qualité des universités, attrait du climat,
la qualité de vie…
Pour les fonctionnalistes, la population d’une ville n’est pas un corps social en perpétuel
devenir, mais une juxtaposition de catégories définies chacune par un type de besoin: vieux,
jeunes, sportifs, amateurs de théâtres…
La problématique des équipements publics consiste donc à lister ces catégories, à définir les
normes de besoins correspondantes, à programmer les réalisations.
L’exemple des équipements scolaires
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L’exemple des espaces verts
Les espaces verts constituent l’un des équipements essentiels pour l’agrément des villes mais
leur taille leurs rapports avec le tissu urbain environnant dépendent du climat et des modes de
vie.
Les normes définissent des besoins assez souvent évalués entre 2 et 6m² par habitant.
On peut observer plusieurs modèles d’espaces verts:
* Espaces verts formant une trame souple insérée dans un quartier résidentiel;
* Espaces libres architecturés;
* Les parcs urbains;
* Les forêts périurbaines.
La programmation et la réalisation classique des équipements posent bien des problèmes.
Pour dépasser ces problèmes, diverses tentatives ont été menées:
Les équipements intégrés;
Les équipements à utilisation variable
L’Agora : un équipement central à utilisation multiples dont les rôles ne sont pas
prédéterminés;
Les réseaux de voirie et de transports en commun sont construits et gérés pour permettre
aux habitants de se déplacer.
Mais en même temps ils structurent et organisent la ville et orientent son développement.
Rendre compte de cette dialectique est un objectif prioritaire pour la planification
urbaine.
C’est la distance que plus de 50% des personnes concernées refusent de parcourir à pied si
elles disposent d’un moyen de transport public ou privé.
Cette distance varie avec le motif du déplacement, la classe d’âge, la catégorie
socioprofessionnelle, le climat…
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Adapter la ville à l’automobile
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