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la ville notions de base

Presentation · March 2021

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Adad Mohamed Cherif


The university of Oum El Bouaghi , Algeria
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Faculté des sciences de la terre et de l’architecture
Université d’Oum El Bouaghi, Algérie

Prof. Adad Mohamed Cherif -2021-


Sommaire
Introduction
1. L'apparition des villes
2. Définition par le critère du minimum de population
3. La ville et les autres disciplines
4. La distinction ville-campagne
5. La ville: lieu de concentration des hommes
6. La ville: lieu de pouvoir et centre administratif
7. La ville: produit du développement historique
8. Ville: lieu structuré et réglementé
9. La ville: reflet d’une organisation sociale complexe
10. La ville comme système complexe
11. La ville et l’architecte

2
Introduction

La ville, l‟un des principaux phénomènes mondiaux de


notre ère, a considérablement évolué au cours des siècles,
notamment en termes de taille, forme, structure et composition
d‟une part et d‟emploi, service, loisir et logement d‟autre part .
Comme le souligne les Objectifs du Développement
Durable (ODD-17 objectifs), les villes ont un rôle primordial
dans la réalisation de la vision à l‟horizon 2030 (25 septembre
2015 fût adoptée à New York l’Agenda 2030, NU) afin
d‟éradiquer l‟extrême pauvreté, combattre les inégalités, garantir
l‟accès à l‟eau et à l‟éducation, et préserver la planète. Cela ne
pourra être possible que par une bonne compréhension des
villes et des systèmes urbains grâce à la collecte de données et
au suivi de divers indicateurs. Dans ce sens, l‟élaboration d‟une
définition fonctionnelle de la ville est obligatoire.
Dans cette présentation, nous ne prétendons pas proposer
des définitions absolues de la ville ou de l‟urbanisme, mais simplement
des éléments de définition et d‟orientation pour une meilleure
compréhension de la ville. Une définition universelle de la ville n‟est
pas une tâche facile. La définition de la ville est différente d‟un pays
un autre en termes de méthode d‟analyse et d‟échelle territoriale . Les
uns (1/3) utilisent le concept d’« agglomération urbaine » , le concept
de « ville proprement dite » (38%) et les autres le concept de « zone
métropolitaine (5%).

Rappelons que « La Ville proprement dite » est souvent la plus


petite unité d‟analyse et fait référence à la zone située à l‟intérieur des
limites de la ville¹. Il s‟agit de la seule juridiction politique faisant une
démarcation administrative très étroite et ne tient pas compte des zones
adjacentes qui affectent la fonctionnalité de la ville partie du centre-ville
historique.

1-DAES (2002). Annuaire démographique, 2000. Publications des Nations


Unies, 2002, p. 23, ISBN 92-1-051091-7.
Tant sur le plan de la pratique professionnelle
que sur celui du débat théorique, le champ disciplinaire
traitant des problèmes spatiaux de la ville connaît une
ambiguïté, une instabilité et une diversité dans
l‟utilisation des concepts et des notions clefs relatives
au fait urbain. Peut-on dépasser cette confusion pour
que l‟urbanisme soit une discipline scientifique
autonome, comme l‟ont imaginé ses premiers
promoteurs, depuis le milieu du 19ème siècle ?
Or, l‟histoire nous enseigne que c‟est là un
objectif difficile à atteindre car, tout comme
l‟architecture, l‟urbanisme est un art de synthèse
qui s‟appuie sur d‟autres champs disciplinaires et
qui laisse une part entière à l‟intuition, à la
créativité, à des choix idéologiques et culturels, à
des conceptions diversifiées des sociétés et du
monde.
Le discours et la pratique urbanistique sont multiples.
L‟objet de l‟urbanisme, c‟est-à-dire la ville, est un objet aux
multiples facettes, en perpétuel changement, souvent
insaisissable.
Cependant, ONU-Habitat et ses partenaires ont
récemment retenu deux définitions de la ville, son étendue
urbaine (zone bâtie et espace ouvert urbanisé) et son degré
d‟urbanisation (degurba). Au lieu d‟utiliser les tendances relatives
à la population/démographie, le concept de l‟étendue urbaine
emploie des techniques d‟analyse d‟images satellitaires pour
extraire des informations sur la morphologie des établissements
humains et la densité des structures bâties. Ces informations sont
ensuite utilisées pour établir une définition opérationnelle des
frontières de la ville.
Pour degurb, c‟est une classification de zones en se
fondant sur la proportion de population: les zones densément
peuplées (villes), moyennement peuplées (villes et banlieues) et
faiblement peuplées (zone rurale), les 2 premières zones
forment ensemble la frontière de la ville.
1. L'APPARITION DES VILLES

la ville tire son origine du latin villa, qui désigne… une ferme
puis le latin médiéval villagium.

Les villes apparaissent entre 3500 et 1500 avant J-C dans les
régions fertiles de Syrie, de Mésopotamie, de la vallée du
Jourdain, de la vallée de l'Indus et du Yang Tse. Selon les
chrétiens, la plus ancienne serait Jéricho. Généralement, elles se
situent dans de grandes plaines alluviales fertiles.

À cette époque, la ville se caractérise par 3 éléments :


- le mur d'enceinte monumental,
- la superficie (la ville mésopotamienne d'Uruk s'étend
sur 400 ha),
- la population (la population de Xian est estimée à un
million d'habitants, 1000 ans avant l'ère chrétienne).
En effet, l'apparition des villes coïncide avec l'émergence de
l'agriculture durant la période du néolithique (IX siècle av. J.-C., phase
de développement technique des sociétés préhistorique: pierre polie,
céramique, ici l‟homme accède à une économie productive: l‟agriculture,
l‟élevage et le tissage et ainsi que le développement de l'architecture).
Elle implique le plus souvent une sédentarisation de la population.

Le néolithique une
révolution qui a
changé le monde

9
Aussi, les raisons de l'apparition des villes sont
probablement liées aux richesses des civilisations rurales
capables de dégager des surplus de production.
L‟évolution du savoir-savant a favorisé la
spécialisation des personnes dans d'autres domaines
que l'agriculture, et tout particulièrement dans les
artisanales, fonctions religieuses, puis
administratives,militaires,techniques/technologiques
et de service.
• Une ville est une unité urbaine étendue et fortement
peuplée (par opposition aux villages) dans laquelle se
concentrent la plupart des activités humaines : habitat,
commerce, industrie, éducation, politique, culture et loisir.

• Rappelons que ce n‟est donc pas la quantité d‟habitations


ni le nombre d‟habitants qui différencient la ville du village.
Cela dépend du pays et de sa densité démographique
locale. L‟exemple du Danemark et le Japon est éloquent.
Ville de Tokyo Ville de Copenhague

Population de la préfecture de Tokyo: Population: 623 404 hab. (2019)


13,98 millions d'habitants ( 2020)
Wikipédia ; 2021
Donc, la ville est le lieu du
pouvoir politique et du développement
socio-économique et civilisationnel. Les
grandes religions (l‟Islam, le
Christianisme.) ont aussi renforcé la
place et les valeurs des grandes villes par
le biais des lieux de culte et
d‟enseignement: mosquées, medersas,
universités et cathédrales. Ces villes qui
s‟organisaient autour des édifices
religieux et souvent près d’un château
attirant ainsi, au fil des siècles, de plus en
La kaâba plus de populations.

Mecque ville Le Vatican


Cité-état enclavée à Rome
Cependant ce renforcement s‟est répercuté
négativement sur la campagne. Celle-ci s„éloigne
plus en plus de la ville, pas au sens physique du
terme mais économiquement, socialement et
psychologiquement parlant.
 Dans beaucoup de pays développés il est difficile aujourd‟hui
de tracer les limites ou faire la distinction entre le rural et
l’urbain. Deux territoires entrelacés et s‟influencent
mutuellement spatialement, économiquement et
socialement.
• Donc, la difficulté de la définition de la ville tient
à ses propres caractéristiques : une taille, mais
également des fonctions diverses.
• Pour Pierre Georges (géographe), la ville:
« c'est un groupement de populations
agglomérées défini par un effectif de population
et par une forme d'organisation économique et
sociale ».
• On fait aussi souvent la distinction entre ville et
village uniquement par rapport aux activités
dominantes, sans tenir compte de la population :
la ville n'a pas une activité essentiellement
agricole, contrairement au village. Avec cette
définition, une ville peut être plus petite qu'un
grand village.
2. Définition par le critère du minimum de population

• Le seuil est un indicateur pour qualifier une agglomération de ville et


pose la question des représentations de la ville selon les pays.
• Ce critère démographique varie beaucoup selon les époques et les pays.
Les statistiques des Nations unies sur cette question montrent les
différences de seuil entre les instituts nationaux de statistiques (il en
existe presque 200 à travers le monde).

 En France, de 2 000 habitants agglomérés (1999), une petite (5 000 et


20 000 habitants), une ville moyenne (20 000 et 50 000 habitants), une
grande ville( 50 000 et 200 000 habitants); au-delà, on parle de métropole.
(Selon INSEE, 2020)
 En Espagne de 10 000,
 Au Danemark de 200,
 Aux États-Unis de 2 500, en Islande de 300,
 Au Canada de 1 000...
 aux Pays-Bas et au Nigéria, 20 000 habitants
 Au Mali. 30 000
 Au Japon 50 000 habitants ou plus.
 Les Nations unies se réfèrent quant à elles au seuil de 20 000 habitants.
 En Algérie, la grande ville( 100 000 habitants ); Ville moyenne (entre 50 000
et 100 000 habitants) ; Petite ville (entre 20 000 et 50 000 habitants).
 À Partir de ces seuils on détermine le nombre de villes dans chaque pays.
3. La ville et les autres disciplines

• La ville est un objet de préoccupation pour


plusieurs champs disciplinaires et un objet
d‟étude pour plusieurs autres disciplines autres
que l‟architecture.
• Démographes, historiens, juristes, économistes,
géographes, sociologues pour ne citer que
ceux-là, ont des approches et donc des
définitions propres pour la ville.
• Ces nombreuses approches et ces définitions
traduisent la complexité de de la ville et les
multiples facteurs qui y agissent.
4. La distinction ville-campagne

• La campagne fournit à la ville les ressources, les


hommes et les réserves foncières indispensables à
sa survie et à son développement.
• Toute ville a été, autrefois, campagne, elle en porte
les traces de son tracé et ses lignes parcellaires et
jusque dans les origines de ses habitats.
• Mais la ville se distingue de la campagne
( principalement connue par ses activités agricoles).
par ses formes, ses normes urbanistiques, la valeur
de son sol, ses fonctions symboliques et politiques,
par son environnement culturel et social (La crise de
logement, le chômage et l’exclusion entre autres).
Cependant
Cette définition, classique chez les historiens, les économistes
et les sociologues, basée sur l‟identification des relations traditionnelles
entre villes et campagnes, est battue en brèche par des formes de
développement récent des métropoles et l‟urbanisation des campagnes
elles-mêmes.
Dans plusieurs parties du monde, les signes de l‟urbanité ont
envahi le territoire et il n‟y plus de limites nettement identifiables entre
un domaine urbain et un domaine rural. Il y a un va-et-vient incessant
des habitants entre les 2 entités (urbanisation et exurbanisation).
Exurbanisation : "Processus par lequel des personnes, généralement aisées, quittent la
ville pour s'installer dans des zones rurales, tout en conservant un mode de vie urbain, soit
par le biais de longs trajets domicile-travail, soit par la technologie."

Michel Lussault, spécialiste de géographie urbaine disait dans ce sens


« …. encore, nous devons réaliser qu’il est de plus en plus difficile
de savoir où commence et où se termine un ensemble urbain
donné, illimité et toujours connecté à d’autres ensembles ». En
d‟autres termes, on peut dire qu‟il n‟y a pas d‟espace intermédiaire
étendu et vide, qui est le rural, qui sépare les ensembles urbains.
5. La ville: lieu de concentration des hommes

La deuxième définition est démographique ou statistique :


• Elle repose, tantôt sur le critère de la taille, tantôt sur celui de la
densité.

• La ville concentre certes les hommes, mais les seuils


démographiques , à partir desquels nous pouvons qualifier un
établissement humain de la ville, sont conventionnels et
relatifs, car la répartition des hommes dans l’espace dépend
des conditions économiques, écologiques, culturelles, voire
technologiques ( techniques de communication).
• Pour ce qui est de la taille, la dimension de la
ville diffère d‟un contexte à un autre ; la ville
algérienne et la ville chinoise, par exemple, n‟ont
aucune commune mesure.
• Au sujet de la densité humaine, les modèles
urbains des « vieux mondes » (Europe, Asie,
Moyen-Orient, et Afrique du Nord) et des
« nouveaux mondes » (Amérique et Australie),
présentent des variations considérables.
6. La ville: lieu de pouvoir et centre administratif

• Des décrets administratifs peuvent élever des


agglomérations rurales et des bourgs au rang de villes,
en leur conférant un rôle important ou particulier dans la
hiérarchie administrative d’un territoire.
• Ce type de mutations s’est produit plusieurs fois dans
l’histoire de l’Algérie, à l’époque coloniale, et à l’occasion
des découpages administratifs successifs au lendemain
de l’indépendance. Ainsi, des villages ont été promus au
rang de wilaya (département) : cas d’Oum El Bouaghi
1974, Tarif, Nâama et Touggourt, El Meghaïer, Touggourt,
Timimoune, Ouled Djellal en 2019.
7. La ville: produit du développement historique

• Beaucoup de villes sont le produit d‟un processus de starification


et d‟accumulation des traces et de tracés.
• En général, la ville est née du développement historique de
l’humanité et ne peut être séparée de ce qui a fait l‟histoire (Paris,
Londres, Alger, Tunis , Constantine etc):

Plusieurs facteurs ont sous-tendu ce développement historique :


* l’agriculture ;
* le commerce particulièrement les souks ;
* les mines ;
* l’industrie ;
* le croisement des chemins caravaniers;
* les centres du pouvoir politique et administratif ;
* les lieux cultuels et cultuels etc…
• La ville historique est devenue, pour nombre
d‟urbanistes et d‟architectes, une source d‟enseignement
et d‟inspiration pour le projet d‟urbanisme. Celui-ci est de
plus en plus conçu de façon à respecter la préexistence
et à ne pas produire des ruptures brutales dans le tissu
urbain. Chose qui a été provoquée par le mouvement
moderne incarné par la charte d‟Athènes (1933).
• Par ailleurs, la reconnaissance et la préservation du
patrimoine urbain historique sont devenues une
nécessité absolue et une revendication sociale et
professionnelle. L‟échec de l‟approche moderniste a
provoqué la naissance d‟une multitude d‟associations
défendant et protégeant le patrimoine bâti en vue de
restituer toute la richesse du passé sur laquelle reposera
l'avenir de la société. (Par exemple English Heritage)
Mais, il existe aussi des villes sans histoire ( Sans parcours
historique). Les villes nouvelles à travers le monde, sont des
villes sans histoire :
 les villes coloniales;
 les villes des chercheurs d‟or d‟Amérique du Nord,
aujourd‟hui fantôme;
 les villes nouvelles, établies pour décongestionner les villes
métropoles; Ali Mendjeli, Constantine;
 les villes de divertissement et du loisir, Las Vegas;
 les villes d‟exploitation pétrolière, Hassi Messaoud ou
Hassi R‟mel en Algérie.

Ali Mendjeli Hassi Messaoud


8. Ville: lieu structuré et réglementé
La discipline géographique accorde une grande importance à la notion de
paysage urbain ou de « landscape ». Chaque ville est un landscape
particulier. Elle se reconnaît à ses édifices, à ses institutions, à son degré de
structuration, à l‟aspect de ses rues, à l‟existence en son sein d‟un centre
facilement identifiable.

Or, il existe des villages qui présentent ces caractéristiques, comme il peut
exister des agglomérations considérées
comme villes, selon d‟autres critères
notamment géographiques, et qui
n‟ont pas ces caractéristiques et cette
organisation . C‟est le cas de plusieurs
villes industrielles ou minières, créées
depuis le 19ème siècle et qui peuvent
rassembler des centaines de milliers
d‟habitants dans un univers chaotique
et peu structuré.
• Au-delà du degré de structuration, la
ville est, généralement, un lieu où
l‟occupation du sol et les styles
architecturaux sont réglementés le code
de l‟urbanisme. Cette législation urbaine
imposée à tous les maitres d‟oeuvre et
d‟ouvrage a pour objectif la mise en place
d‟un ordonnancement minimal des
espaces publics et de formes
architecturales qui les qualifient.
09. La ville: reflet d’une organisation sociale complexe
• La ville étant un lieu de concentration humain, et de groupes
sociaux divers et aux intérêts multiples, voire contradictoires.
La répartition spatiale des habitants dans les différents
secteurs de la ville, selon leur place dans la hiérarchie
sociale, est un fait reconnu, mais pas toujours vrai. Exemple
des ghettos en Afrique du Sud ( quartier des noirs), quartiers
des pauvres et quartiers des nantis.
• Cependant, les formes d‟urbanisations ne peuvent être
expliquées que par ce facteur .

Harlem : quartier à New-York habité


Ghettos : Afrique du Sud
majoritairement par les noirs.
10. La ville comme système complexe

Les formes urbaines visibles, les usages des citadins et les


significations données aux différents espaces sont les
effets résultants des interactions complexes
qu‟entretiennent les facteurs déterminants que sont :
– le développement historique;
– les progrès techniques;
– la réglementation;
– l‟organisation sociale;
– les conjonctures économiques;
– le pouvoir politique;
– les références culturelles;
– et les conceptions du monde de la société.
11. La ville et l’architecte

 11.1. La ville n’est une grande maison


Il faut écarter une tendance répandue chez les architectes et
qui consiste à considérer la ville comme une grande
maison.
La ville ne peut être étudiée et conçue comme un édifice. Il
est certes séduisant de comparer les composants d‟une
ville à une maison :
- les quartiers résidentiels correspondent aux
chambres ;
- les zones industrielles aux espaces managers et la
cuisine ;
- les institutions éducatives au bureau ;
- les espaces publics de regroupement au séjour ;
- la voirie aux espaces de circulation etc
• Ce rapprochement, utilisé par des figures de
l’architecture aussi illustres que Leon Battista
Alberti et Louis Kahn, permet d‟opérer une
simple analogie, mais la comparaison s‟arrête
là. La différence entre ville et édifice n‟est
seulement une différence d‟échelle.
• En fait, les deux objets se complètent.

Leon Battista Alberti Louis Kahn


(1404–1472) (1901-1974
11.2. La ville est un lieu de contraintes pour le projet
d’architecture

• Pour l‟architecte, la ville peut être considérée


comme le lieu où s‟inscrit l‟architecture.

La ville impose à l’architecture des contraintes


aussi diverses que:
• laforme de la parcelle, sa valeur, sa situation et
son orientation, le voisinage, l’histoire du lieu, les
styles architecturaux et urbains, les modes de vie,
la structure sociale, le cadre économique, les
bruits, la pollution atmosphérique, le climat, la
lumière la nature du sol et du sous-sol,
l’accessibilité.
En contrepartie,
l‟architecture apporte à la ville son cadre,
autrement dit sa troisième dimension, et façonne
l’espace public déterminant dans l‟image de la ville .
• L'architecte et l‟urbaniste orientent leurs conceptions en
fonction des contraintes de la parcelle. L‟organisation
spatiale de la ville ; les formes urbaines et architecturales
en grande partie dépendent de la division du sol.
• En effet, par toutes les contraintes urbaines, la plus
importante pour le projet d‟architecture, est la contrainte
foncière, de la situation du terrain.

• Le sol, bien rare et non renouvelable, est la condition


sine qua non de toute urbanisation.
Pour toutes ces raisons: l’architecte
doit être conscient que son œuvre doit
être adaptées à une situation foncière,
c’est-à-dire répondre aux contraintes
urbaines et être en rapport avec la
«valeur » de la parcelle dans le sens le
plus large ( ses dimensions, ses lignes
de force, le style prédominant etc… ).
Références

1- LADRAA Tahar (1996), conférence présentée dans le cadre de l‟équipe de recherche


« L‟urbanisation des zones en milieu arides et semi-arides », université de Biskra.
2-Comment différencier la ville du village ?
https://www.europe1.fr/economie/Comment-differencier-la-ville-du-village-350210
3- LUSSAULT Michel (2016), spécialiste de géographie urbaine (extraits) / in “Le rural,
de l‟urbain qui s‟ignore ? ”- Tous urbains n°14 .
http://zonefranche.media/lecture-jour-rural-de-lurbain-signore-3446
4- West Harlem tops Street Easy's list of 2018 neighborhoods to watch
https://ny.curbed.com/2017/12/21/16802882/nyc-neighborhoods-to-watch-2018-west-harlem
5- Township (Afrique du Sud), Wikipédia
6-la révolution industrielle en Europe
https://situationsproblemes.com/2018/04/20/la-revolution-industrielle-en-europe/
7-La nouvelle ville de Hassi Messaoud en bois
https://www.liberte-algerie.com/radar/la-nouvelle-ville-de-hassi-messaoud-en-bois-245560
8 -Constantine : mise en service prochaine d‟une nouvelle sûreté urbaine
https://www.aps.dz/regions/81447-constantine-mise-en-service-prochaine-d-une-nouvelle-surete-
urbaine-a-ali-mendjeli
9- SAIDOUNI Mouaouia (1999), Eléments d‟introduction à l‟urbanisme, Edition Casbah,
Alger. 259 pages.
10- Qu‟est- ce que la ville(2020), ONU-HABITAT, unhabitat.org ,
Merci pour votre attention

Prof. Adad Mohamed Cherif

-2021-

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