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Abstract
ABSTRACT
The urban centrality's notion has developed a great deal during last years, in its definitions and action standings : from the intra-
urban scale, thinking about a centralizing needs citie, it gets to an inter-urban rank in a geography of the decision, where
valorizating images and competition, attraction and development, bring into conflict.
Le Mans goodly shows those social and politic transformations, as the whole urban society, by the town center's polarizing
dynamics, a space despecialization, an axial development of centrality's bearing elements and a fear of a socio-spacial division
's growth.
Résumé
RÉSUMÉ
Le thème de la centralité urbaine a fortement évolué, ces dernières années, dans ses définitions et niveaux d'actions : de
l'échelle intra-urbaine, considérant la ville comme centralisatrice de besoins, elle parvient au rang inter-urbain dans une
géographie de la décision, où se confrontent images valorisantes et concurrence, attraction et développement.
Le Mans témoigne bien des mutations politiques et sociales, que connaissent les sociétés urbaines, par des dynamiques
polarisantes du centre ville, une déspécialisation de l'espace, un développement axial des éléments porteurs de centralité et
une crainte d'un accroissement des segmentations socio-spatiales.
Gasnier Arnaud. Centralité urbaine et recomposition spatiale. L'exemple du Mans. In: Norois, n°151, Juillet-Septembre 1991.
pp. 269-278;
doi : https://doi.org/10.3406/noroi.1991.6370
https://www.persee.fr/doc/noroi_0029-182x_1991_num_151_1_6370
RÉSUMÉ
Le thème de la centi alité urbaine a fortement évolué, ces dernières années, dans
ses définitions et niveaux d'actions : de l'échelle intra-urbaine, considérant la ville
comme centralisatrice de besoins, elle parvient au rang inter-urbain dans une
géographie de la décision, où se confrontent images valorisantes et concurrence,
attraction et développement.
Le Mans témoigne bien des mutations politiques et sociales, que connaissent les
sociétés urbaines, par des dynamiques polarisantes du centre ville, une
déspécialisation de l'espace, un développement axial des éléments porteurs de centralité et
une crainte d'un accroissement des segmentations socio-spatiales.
ABSTRACT
The urban centrality's notion has developed a great deal during last years, in its
definitions and action standings : from the intra-urban scale, thinking about a
centralizing needs citie, it gets to an inter-urban rank in a geography of the
decision, where valorizating images and competition, attraction and development,
bring into conflict.
Le Mans goodly shows those social and politic transformations, as the whole
urban society, by the town center's polarizing dynamics, a space despecialization,
an axial development of centrality's bearing elements and a fear of a socio-spacial
division 's growth.
A) POLARISATION ET REPRÉSENTATION
Selon M. Roncayolo, (1990) «la ville est une centralité en elle-même qui
assure, par son existence et sa localisation, la rencontre et l'échange entre
les hommes». Par cette définition, on se rend compte que la notion de
centralité peut s'appliquer à plusieurs échelles : à celle de la ville s'ajoutent
les niveaux inter et intra-urbains. M. Rochefort (1990) définit la ville
comme un élément centralisateur de besoins : «les entreprises de production,
agricoles ou industrielles, ne peuvent fonctionner sans utiliser des services
bancaires, d'assurances, de gestion, d'information. S'ajoutent les besoins
généraux de la société en services administratifs pour la gestion des affaires
publiques». La ville est donc un centre de services qui centralise des
fonctions politiques, financières, administratives, économiques et culturelles.
L'importance et le rôle de tel ou tel espace urbain seront fonction de sa
capacité à tout réunir en un centre unique d'action et d'autorité.
A l'échelle inter-urbaine, et selon la force polarisante de la ville, se
dessine une hiérarchie. Apparaît alors, en fonction de l'implantation des
grandes entreprises de production secondaire ou tertiaire, du rôle politique
et économique, du degré de rareté des services (université, restorat, conseil
général..., par exemple) une différenciation des villes. On peut parler de
centres nationaux, régionaux et locaux. Nous entrons donc dans la
géographie de la décision. Une ville tiendra une position centrale dans son
rayonnement national, régional ou local à la seule condition qu'elle possède
un pouvoir de décision politique ou économique important. Derrière les
métropoles régionales (Nantes, Tours...), prennent place les grands centres
régionaux (Le Mans, Brest...), puis les villes moyennes à vocation régionale
(Vannes, Alençon...). et enfin, les centres urbains à vocation locale (Sablé,
Clisson...). La décentralisation a contribué sans doute au développement
de centrantes principales ou secondaires et à des zones d'influence inégale.
Les enjeux qui se lisent au niveau inter-urbain s'observent également dans
les recompositions socio-spatiales de l'intra-urbain : le centre d'une
agglomération représente toujours le témoin historique (vieille ville gallo-romaine
et médiévale) de l'évolution urbaine, l'espace culturel (musées, bibliothèques,
palais des congrès...) et politique (mairie, préfecture) de la cité et une
image de prestige et de loisirs. Or, N. Sztokman (1991) précise que «Beau-
lieu est devenu un centre tertiaire important à l'échelle nantaise sans pour
CENTRALITÉ URBAINE ET RECOMPOSITIONS SPATIALES 27 1
ORGANISATION SPATIALE
DU
CENTRE-VILLE MANCEAU
Equipements
centralité àporteurs
vocationde:
A.GASNIER- 1991
100 m.
I I
Nord
\Espaces piétonniers
piétonnes
verts
et cours urbaines)
(places, voies
Mixité commerces /bureaux /logements
dans ses fonctions (un marché couvert, des équipements culturels à portée
de tous, des logements confortables intégrés...), dans son architecture,
dans son urbanisme (développement de la vie de quartier, amélioration du
cadre de vie...) et dans son image. Les patrimoines d'hier et d'aujourd'hui
doivent valoriser la ville, l'épanouir et lui assurer une construction et une
organisation socio-économiques solides. Ces noyaux d'attraction se localisent
sur des axes aux trois orientations différentes.
BIBLIOGRAPHIE