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FICHE ABSTRACT / TPFE

NOM & PRENOM DE L’ETUDIANT Meryeme Benzakour Amine

INTITULE PROVISOIRE / TPFE L’architecture du vide comme outil de valorisation du potentiel


foncier dans le tissu existant
-Cas d’étude : Ville de Fès-

La ville de Fès a connu des mutations


urbaines très importantes durant le
XXème siècle, ce qui a engendré une
croissance irrégulière dans son tissu
urbain. Soumise à une importante
pression foncière, cette dernière fait de
plus en plus appel à l’expansion urbaine au
détriment de l’espace rural affirmant
davantage ces discontinuités spatiales. En somme, Fès se présente aujourd’hui comme une mosaïque
d’entités urbaines à forme et fonctionnalité hétéroclites.
Nous avons noté que cet hétéroclisme complexe est dû à un accroissement de vides urbains lié aux
conséquences de l’urbanisme fonctionnaliste, du zonage, de l’augmentation des échelles et des
infrastructures urbaines. Autant de raisons d’étalement et de ruptures dans le tissu urbain créant des
creux, des délaissés, des interstices, des espaces tampons, autant de résidus qui sont à retisser, investir
et réinventer.
Devant ces enjeux, les différentes interventions de renouvellement urbain ont but de fournir
progressivement une structure aux espaces vides délaissés au sein de la ville, afin de leur redonner leur
rôle premier et tout leur potentiel et ainsi bannir tout type de ‟ métastases ”urbaines synonyme de
surconsommation d’espace.
Dans ce sens, notre gouvernement a fait appel depuis 2017 à une « stratégie de renouvellement
urbain » qui aura pour but de permettre la reconquête du foncier existant et sera l’occasion de se
donner les moyens d’une véritable politique de rationalisation de la consommation des territoires et de
développement durable des villes.
Cette stratégie désigne quinze villes du territoire marocain, considérées comme métropoles nationales,
dont la ville de Fès.
Dans notre travail, nous aspirons à redessiner et repenser ces non-lieux, tout en considérant que ces
perspectives de densification, occupation de friches, transformation d’espaces devront accompagner la
ville et les acteurs de la fabrique urbaine et architecturale vers une réflexion pour éviter un “trop-plein”
ressenti. Il est certes contre intuitif de considérer la composition urbaine de nos villes à travers ses
espaces vides. Dans notre conception de l’architecture et de l’aménagement, le bâti est au centre de la
réflexion, tout comme la programmation souhaitée et à développer, mais le vide n’est pas seulement à
considérer dans sa dimension d’espace public. Il peut être aussi au sein même d’un bâtiment. Depuis de
nombreuses années les architectes et urbanistes recherchent le modèle qui rompra l’impression
densité à travers la valorisation du paysage pour trouver un nouveau sens au vide, celui d’être
disponible et de créer des poches de respiration dans le tissu urbain. Ainsi, la reconquête des friches
urbaines se fera à travers un équilibre délicat qui repose aussi sur la présence de ceintures, de
végétation, de vues sur le ciel et d’espaces libres au sol, autant à l’échelle de la ville que du bâti. Un
réseau d’espaces urbains, publics, mais aussi d’interstices vacants ou non constructibles, abandonnés
ou intégrés dans la ville, qui peuvent alors dessiner une trame d’usages. Des lieux vides à la qualité
d’appropriation forte, qui participent alors pleinement au sentiment d’appartenance d’une ville.

o Quelques objectifs urbains


> Réintroduire la continuité et l'ouverture : Retisser une trame viaire, corrélée à la trame
urbaine, de part et d'autre du vide urbain lui permettant d’être mieux relié à son
environnement et au reste de la ville.

> Mettre en place une dominance : Créer ou/et régénérer un élément conducteur de part
de sa taille, son intensité ou son intérêt qui permettra la reconstitution de l’unité d'une
ville « Poumon de la ville » -(ici l’usage du terme Poumon au lieu du terme Cœur revient à son
caractère comme étant respiration à la ville.)

> Garder une échelle humaine : La question d’échelle sera capitale dans notre projet. Du
fait que nous voulons créer des poches de respiration dans le tissu urbain, nous tenons à
ce que l’échelle du bâti ne soit pas brutale à moins qu’elle ne serve comme repère ou
signale symbolique.
In fine, il m’est très important de noter que par ce travail de fin d’études et en tant que future
architecte, je souhaiterais dépasser la conception d’une architecture créatrice d’objets et de formes,
pour tendre vers une nouvelle approche visant à créer des liens et des relations en considérant les
espaces vides. Telle une densité sans matière, il s’agit pour moi de penser les continuités et de tisser un
environnement relationnel, où vide et plein forme un tout, où les urbains peuvent vivre au sein
d’espaces de vie complémentaires, mêlants bâti, usages et respirations.

BIBLIOGRAPHIE  « L’architecture du vide », Jacques Beauchard et Françoise Moncomble,


Presses universitaires de Rennes, 2013
 « Architecture météorologique », Philippe Rahm, 2009
 «Urbanisme : Imaginer le néant », Rem Koolhaas, L’architecture
d’aujourd’hui,1985
 Thèse Xavier Van Rooyen_Architecture indéterminée, 2021

SITOGRAPHIE  « La stratégie nationale de renouvellement urbain » dans muatest.karaz.org

Site : https://muatest.karaz.org/thematiques/renouvellement-
urbain/#:~:text=La%20%C2%AB%20strat%C3%A9gie%20nationale%20de%20
renouvellement,potentiel%20foncier%20dans%20les%20villes.
 « L’État cherche à revaloriser les gisements dans quinze villes » dans
lematin.ma
Site : https://lematin.ma/journal/2017/l-rsquo-etat-cherche-a-revaloriser-les-
gisements-dans-quinze-villes/280455.html
 « Shrinking city, ville en déclin, ville rétrécissante » dans
geoconfluences.ens-lyon.fr

Site : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/shrinking-city
 « Le vide stratégie urbaine et matière architecturale » dans noastudio.ma

Site : http://www.noastudio.ma/uploads/4/5/3/9/45395193/le_vide-
stratgie_urbaine_et_matiere_architecturale-nouvelle_version-
nada_oudghiri_final.pdf

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