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Vers la fin des années 1960 jusqu'au début des années 1970, de nombreux urbanistes estimaient que les lignes
épurées du modernisme et le manque d'échelle humaine sapaient la vitalité de la communauté, les accusant de
taux de criminalité élevés et de problèmes sociaux
L'urbanisme moderne est tombé en déclin dans les années 1970 lorsque la construction de blocs uniformes
bon marché a pris fin dans la plupart des pays, comme la France et la Grande-Bretagne. Depuis lors,
beaucoup ont été démolis et remplacés par d'autres types de logements. Plutôt que d'essayer d'éliminer tout
désordre, l'urbanisme se concentre maintenant sur l'individualisme et la diversité dans la société et l'économie;
C'est l'ère post-moderniste
Le New Urbanism (NU)
Le New Urbanism (NU), un courant d’urbanisme made in America officiellement fondé en 1993, a déjà plus
de vingt ans. Il résulte de l’initiative d’architectes-urbanistes soucieux de formaliser leurs pratiques et leurs
engagements pour la création de quartiers répondant à des critères de qualité architecturale et de bien-être
respectueux de l’environnement naturel.
chaque année, une conférence annuelle permet de discuter les avancées théoriques et de présenter à des élus
locaux les dernières réalisations sur l’ensemble du territoire des États-Unis
Influencée par la doctrine de la ville traditionnelle européenne, elle circule de façon internationale et fait
figure de référence urbanistique.
le NU ne bénéficie pas, en Europe, d’une image très positive. Une raison probable est son association étroite
avec les lotissements et le rejet du monde extérieur. cette association empêche les professionnels de
s’interroger sur la prétention de ces idées à assurer une transition vers une forme de durabilité !!!!!!
Trois questions guident l’analyse :
1.Le NU peut-il être considéré comme un modèle renouvelant la
conception du lotissement résidentiel dont la spécificité serait
qu’il minimise l’empreinte foncière ?
2.Favorise-t-il un début de rupture avec ce que certains ont
appelé la géographie du nowhere (nulle part), ce paysage
urbanisé et standardisé issu de l’influence du mouvement
moderne?
3.Permet-il d’entrevoir un début de revalorisation de la figure
du piéton?
« néo traditionnalistes »
Avec le NU, les éléments architecturaux ne dominent
plus vraiment le paysage. Pasadena (dans la banlieue
nord de Los Angeles.)
Principes du NU
-une concertation du cadre de vie auprès des architectes, des urbanistes, des élus locaux et des habitants
- Le foncier est désormais perçu comme une ressource limitée et la fabrication du lotissement en milieu suburbain ou
périurbain
- Un lotissement NU se reconnaît à sa cohérence morphologique véhiculant un sens des lieux, caractéristique d’une certaine
conception de la soutenabilité au profit du piéton
- prôner le principe de la diversité sociale, de la mixité fonctionnelle ou encore celui de la connexion aux autres quartiers par
les transports en commun
- ces objectifs relèvent plus des choix et des décisions des acteurs politiques que du dessin de l’architecte
- Le NU ne représente pas une innovation architecturale et urbaine, même s’il défend l’intégration du minéral et du végétal.
Il ne répond pas non plus aux enjeux contemporains de l’urbain métropolisé. Son intérêt réside plus modestement dans sa
capacité à valoriser la marche à pied après plusieurs décennies de négligence totale à son égard
- Les protagonistes partagent l’idée selon laquelle le dessin et la morphologie de la ville traditionnelle ou de la small town (
retour a l’histoire)
- L’objectif étant de permettre à un maximum de gens de se déplacer en transport collectif, la localisation et l’aménagement
de nouvelles zones de développement, que ce soit en site vert ou dans des zones déjà urbanisées
- une trame viaire en forme de grille traditionnelle et un design urbain soigné—favorise les déplacements à pied.
La ville durable
C'est une ville capable de se maintenir dans le temps, de garder une identité, un sens collectif, un dynamisme à
long terme. Pour se projeter dans l'avenir, la ville a besoin de tout son passé, d’une distance critique par rapport
au présent, de sa mémoire, de son patrimoine, de sa diversité culturelle intrinsèque et de projets
multidimensionnels.
Initiateurs : En 1972 à lieu la première Conférence des Nations Unies sur
l’Environnement à Stockholm
En 1978, l’UNESCO organise la première conférence internationale
CHARTE DES VILLES EUROPÉENNES POUR LA
pour la gestion raisonnée et la conservation de la biodiversité. La prise
DURABILITÉ (adopté par les participants à la Conférence
de conscience de l’impact des activités économiques sur les ressources
européenne sur les villes durables qui s'est tenue à Aalborg,
naturelles se développe progressivement.
Danemark, le 27 mai 1994)
Les principes pour une ville durable
:
• La gestion du sol et du
patrimoine
• La maitrise des nuisances
• La gestion des déplacements
• La gestion de l’énergie
• La gestion écologique de l’eau
• Les espaces verts
• La maitrise des déchets
• La gestion sociale de la ville
Charte d’Aalborg
La démarche HQE²R
La démarche HQE2R d’intégration du développement durable dans les projets urbains propose des outils et
méthodes pour les 4 phases d’un projet urbain:
1. L’émergence ou la prise en compte des problèmes et la Décision
2. L’ analyse (état des lieux et diagnostic partagé de développement durable) ;
3. L’ évaluation des scénarios ou plan d’actions potentiels à l’aide des différents outils d’aide à la décision
4. La mise en œuvre, le suivi et l’évaluation du plan d’action (à l’aide des outils et recommandations sur les
documents d’urbanisme, la participation des habitants et usagers et les cahiers de charges type ou
recommandations pour la conduite de projet à l’échelle des bâtiments et des quartiers)
Cette démarche environnementale à l’échelle d’un quartier étant encore relativement nouvelle ( du moins au delà de
la généralisation de la construction des bâtiments HQE), elle est considérée comme exemplaire et permet de
revaloriser l’image de quartiers de logement sociaux en difficulté ou de quartiers pollués ou avec des nuisances
importantes
Les termes d’écoquartier et de quartier durable sont utilisés sans distinction , Le terme plus récent d’écoquartier s’est
largement répandu
lyon
Caractéristiques de l'écoquartier Selon les promoteurs de ce terme, un écoquartier concilierait autant que possible les
différents enjeux environnementaux dans le but de réduire l'impact du bâti sur la nature :
• limitation de la production de déchets : le tri sélectif est de • les matériaux de construction utilisés et les
rigueur, mais les déchets verts peuvent également être chantiers peuvent faire l'objet d'une attention
facilement compostés grâce à des emplacements prévus à particulière (meilleure gestion des déchets de
cet effet - le compost pouvant ensuite être utilisé pour les chantier, réutilisation d'éléments dans le cadre d'une
jardins et espaces verts réhabilitation...)
• réduction des consommations énergétiques : les bâtiments, • meilleure gestion des déplacements avec
notamment, répondent à des exigences très strictes avec des limitation de la voiture et incitation à
consommations au m² aussi faibles que possible. Les écoquartiers l'utilisation de transports doux (transports en
remarquables recourent tous aux énergies renouvelables (solaire, commun, vélo, marche à pied) : les
le plus souvent). écoquartiers favorisent l'usage du vélo grâce
à des pistes cyclables, la présence de parking
• réduction des consommations d'eau : les eaux pluviales sont à vélo sécurisé, des voies piétonnes
récupérées et utilisées pour arroser les espaces verts, permettent de circuler en toute sécurité, des
nettoyer la voie publique ou alimenter l'eau des toilettes. arrêts de bus parcourent le quartier, etc
Pays-Bas
Action de Requalification de l’espace public
Objectifs
• Minimiser les nuisances observées sur le site (bruits, pollution visuelle, nuisances olfactives et pollution de l’air).
• Limiter les nuisances sonores liées aux revêtements (choix des matériaux) et plus généralement travailler l’ambiance sonore du
site.
• Mettre en scène la présence de la nature (eau, végétal, pleine terre).
• Disposer des zones d’abri (vent, pluie, soleil…).
• Favoriser une meilleure lisibilité de l’espace
• Aménager des aires de repos le long des parcours piéton.
• Installer un mobilier de repos et de convivialité lorsque le site y est propice.
• Penser des largeurs de trottoirs adaptées à la vie de la rue (lieu de shopping, trottoirs
circulés…).
• Traquer les éléments responsables d’un sentiment d’insécurité (trafic routier, éclairage,
incivilités…) par des dispositifs de sécurisation qui ne nuisent pas à l’accessibilité et la
perméabilité des espaces.
• Favoriser le « contrôle social » de l’espace par des aménagements adaptés.
• Penser à l’accessibilité aux lieux depuis les quartiers
voisins.
• Penser l’espace végétalisé à l’échelle du piéton.
• Des espaces adaptés à tous
Adapter les niveaux et les horaires d’éclairage afin de
limiter la pollution lumineuse.
• Préserver autant que possible les arbres existants.
entifier les besoins liés aux services urbains (déchets,
transports, nettoiement…).