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Pour qui ?
Pour quoi ?
Comment ?
Pour qui ? Pour quoi ? Comment ? 4
Économie d’espace
concilier densité et qualité de vie 8
Mixités et diversité
un nouveau vivre ensemble dans un quartier animé 10
Mobilité durable
réduire sa dépendance à la voiture 12
Ressources et déchets
limiter l’empreinte écologique 14
Construction
bâtir éco-responsable et sain 16
Biodiversité
préserver le patrimoine vivant 18
Démarche participative
faire et vivre ensemble 20
Les projets 22
sur le territoire de la Communauté urbaine de Strasbourg
Glossaire 34
L’étalement urbain, l’épuisement des
ressources naturelles, la gestion des
déchets, la diminution de la biodiversité,
et plus largement le réchauffement
climatique sont aujourd’hui au cœur des
questions urbaines. Il faut agir vite car
chaque année qui passe nous laisse des
marges de manœuvre de plus en plus
étroites.
Jacques Bigot
Président de la Communauté urbaine de Strasbourg
Pour qui ? Pourquoi ?
Comment ?
Le développement durable
Climat, ça chauffe ! « Le développement durable permet de
promouvoir, par l’action collective et dans
Le changement climatique s’accélère du fait la durée, un développement économique,
des activités humaines. Les scientifiques environnemental et social centré sur
mondiaux réunis au sein du GIEC* prévoient l’intérêt, les potentiels, les besoins des
une augmentation de la température populations actuelles tout en garantissant
moyenne à la surface du globe comprise la préservation des ressources et le devenir
entre 1,1°C et 6,4°C au cours du siècle et des générations futures. »
ont démontré la responsabilité de l’homme
dans ce phénomène. À ce jour, selon 2007 - Charte des Communautés urbaines face
aux défis du développement durable
l’ONU, 20 millions de personnes ont déjà
été déplacées pour des raisons
environnementales et climatiques.
4 Rieselfeld à Fribourg
Ils sont apparus dans les pays du Nord de l’Eu-
rope (Danemark, Pays-Bas, Allemagne…) suite au
Sommet de la terre de Rio en 1992, avant
d’essaimer dans l’Europe entière.
5
Une nouvelle façon
de penser et
de construire la ville
habitat intermédiaire,
Bo01 à Malmö
Les éco-quartiers sont-ils un effet de mode ?
À quoi ressemblera la ville de demain ?
6 tramway à Strasbourg
Concevoir un éco-quartier, c’est se donner des
ambitions nouvelles sur les thématiques sui-
vantes, qui participent à créer la ville : terrain,
constructions, déplacements, équipements et
espaces publics.
Au niveau environnemental
Faire un usage mesuré des ressources et réduire
l’empreinte écologique du quartier et de ses habi-
tants (consommations d’énergie et de ressources,
émissions de gaz à effet de serre, mobilité douce,
déchets…), créer un cadre de vie agréable et
attractif (accès à la nature).
La desserte par des transports en commun perfor-
mants est un préalable de la notion d’éco-quartier.
Au niveau social
Favoriser le développement d’espaces conviviaux,
de partage, la participation à l’aménagement et à
construction en bois,Vauban à Fribourg la gestion du quartier, promouvoir la mixité sociale
et générationnelle, mais aussi la diversité des
fonctions (habitat, travail, loisirs, culture…).
Au niveau économique
Promouvoir l’économie locale lors de la construction
du quartier (matériaux) puis dans son fonction-
nement (commerces et services de proximité), et
expérimenter des technologies innovantes.
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Économie
d’espace
concilier densité et qualité de vie
mixité entre individuel et collectif, Bo01 à Malmö
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Mixités et diversité
un nouveau vivre ensemble
dans un quartier animé
Scharnhauser park à Stuttgart
La ville segmentée
La ville est aujourd’hui segmentée :
logements, commerces et entreprises se
situent le plus souvent dans des espaces
distincts et monofonctionnels (zones
d’activités, zones commerciales, lotissement).
Les déplacements motorisés deviennent
indispensables, accentuant ainsi les
émissions de gaz à effet de serre et le
réchauffement climatique.
Par ailleurs, les prix élevés des terrains au
centre ville contribuent à repousser les
ménages les plus modestes en périphérie,
entrainant une ségrégation entre les
ménages de cultures, de conditions
sociales et d’âges différents.
organisation urbaine
11
Mobilité durable
réduire sa dépendance
à la voiture
Voiture = réchauffement
climatique
Le secteur des transports est un grand
consommateur d’énergies fossiles et
représente à lui seul 27 % des émissions
totales de gaz à effet de serre en France,
en augmentation constante.
Par ailleurs, les rues et les aires de station- tramway au coeur du quartier Vauban à Fribourg
nement sont de grands consommateurs
d’espaces et conditionnent l’organisation des
quartiers au détriment des usages de
proximité et des piétons.
autopartage à Strasbourg
12
Et concrètement...
Développer prioritairement les modes
de déplacement alternatifs
L’innovation d’un éco-quartier par rapport à un
quartier classique est de repenser la place de la voi-
ture et de concevoir l’espace urbain en fonction des
parking silo, Vauban à Fribourg
transports alternatifs (marche à pied, vélo, bus, tram-
way,…). Les cheminements internes au quartier sont
dédiés prioritairement aux piétons et cyclistes : sûrs
et agréables, ils facilitent aussi l’accès aux arrêts de
Les éco-bénéfices transports en commun.
- réduction des émissions des pollutions Pour encourager les déplacements des cyclistes, des
et des nuisances sonores lieux de stationnement confortables et sécurisés
- amélioration du cadre de vie :
pour les vélos sont installés au plus près des en-
plus de sécurité, plus de convivialité,
trées d’immeubles et des stations de transports en
plus d’espaces verts et d’espaces perméables
- baisse du coût du logement commun.
(moins de places de stationnement
à financer avec le logement) et des coûts Réduire fortement la place accordée
de la mobilité
à la voiture
Les éco-gestes à adopter La place accordée à l’automobile est drastique-
ment revue à la baisse : restriction d’accès aux
- réduire sa dépendance à la voiture
seules rues principales, interdiction de la
individuelle en privilégiant d’autres modes
dès que possible circulation de transit dans le quartier. Des
« zones de rencontre » peuvent être réalisées.
Limitées à 20 km/h, elles donnent la priorité aux
modes de transports doux, non polluants et
encouragent un partage respectueux entre les
différents usagers de la route.
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Ressources
et déchets
limiter l’empreinte écologique
Toujours plus…
Le changement climatique s’accélère du fait
des activités humaines. Nos besoins en
énergie ne cessent de croître, alors que nos
réserves en ressources fossiles s’épuisent.
En parallèle, les consommations d’eau,
d’énergie et de biens sont en augmentation
constante. Par conséquent, nous produisons
toujours plus de déchets, dont la collecte
et le traitement sont coûteux et génèrent
des risques de pollution.
L’augmentation des surfaces imperméa-
bilisées accroit les risques d’inondation et
pénalise le confort en ville.
compteur à énergie
tri sélectif à Strasbourg à Stuttgart
15
Construction
bâtir éco-responsable et sain
Efficacité énergétique et
matériaux sains : des marges
de manœuvre importantes
En France, les bâtiments consomment près
d’un quart de l’énergie primaire totale et
sont responsables d’environ 20 % des
émissions de gaz à effet de serre, en
augmentation régulière. façades bioclimatiques sud et nord
Le potentiel d’économie d’énergie est donc Vauban à Fribourg
important et la performance énergétique des
bâtiments doit progressivement s’améliorer
selon les perspectives ambitieuses fixées par
le Grenelle de l’environnement.
Les matériaux utilisés dans la construction
exercent également une pression sur
l’environnement lors de leur fabrication, leur 4
4
acheminement, et tout au long de la durée
de vie du bâtiment. Ils peuvent être la
cause de nuisances et de pollution de l’air
intérieur des bâtiments, à l’origine de
troubles de la santé.
15 KWh/m2a
MOINS CONSOMMER
MIEUX ISOLER =
MOINS POLLUER
16
Vesterbro à Copenhague Et concrètement...
Construire des bâtiments économes
en énergie et en ressources
L’organisation des façades et des bâtiments tire
profit des orientations : utilisation de l’énergie
passive (et gratuite) du soleil par de larges ouver-
tures au sud, et protection au nord grâce à de
petites ouvertures. Le coût de l’énergie achetée en
est réduit d’autant. Les logements traversants ou à
double exposition sont privilégiés pour leur confort
(ensoleillement, ventilation naturelle, vues…).
L’isolation des logements est renforcée. Ils attei-
gnent ainsi des performances énergétiques fortes et
doivent viser d’ores et déjà au minimum le label
Les éco-bénéfices
« Bâtiment basse consommation » (BBC) qui sera la
- réduction des consommations d’énergie,
norme en 2012.
d’eau, de ressources et maîtrise des rejets
et déchets
La réduction des consommations d’eau par des
- confort et qualité de vie à l’intérieur systèmes hydro-économes et la réutilisation de l’eau
du logement de pluie sont aussi recherchées.
- qualité constructive, architecturale Un affichage des consommations permet de sensi-
et esthétique renouvelée biliser les habitants du logement à l’intérêt des
- réduction des coûts globaux de construction économies d’eau et d’énergie.
(fabrication, transport, mise en œuvre)
et des charges de fonctionnement
Vers des bâtiments producteurs d’énergie
Les éco-gestes à adopter grâce aux énergies renouvelables
- adapter son comportement au Les bâtiments très sobres en énergie couvrent leurs
fonctionnement du bâtiment besoins prioritairement, ou exclusivement, via les
- choisir des équipements économes et énergies renouvelables (solaire, bois ou biomasse,
des mobiliers sains, en cohérence avec géothermie, éolien). Certains bâtiments expérimen-
la qualité du bâtiment taux, dits « passifs » ou à « énergie positive »,
produisent autant ou plus d’énergie qu’ils n’en
consomment grâce à une isolation renforcée et au
surdimensionnement des installations de production
d’énergie.
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Biodiversité
préserver le patrimoine vivant
Rieselfeld à Fribourg
18
jardin ouvrier à Strasbourg Et concrètement...
Concevoir un équilibre entre le végétal et
le bâti dans la composition des quartiers
L’éco-quartier s’appuie sur l’existant, c’est-à-dire sur
les espaces naturels, les arbres et les bâtiments déjà
présents sur le site. Les biotopes préexistants sont
conservés et mis en valeur dans le quartier. Des
espaces verts publics généreux sont également créés
grâce à la plus grande compacité des constructions.
Ces espaces apportent des respirations dans un tissu
urbain dense.
Les espaces verts sont connectés les uns aux autres à
l’échelle d’une ville ou d’une agglomération et forment
une trame verte et des corridors écologiques.
Les éco-bénéfices Des limites claires et pérennes entre les zones urbani-
- un cadre de vie de qualité en ville sées et les terrains agricoles sont définies et visent à
- l’accès à des services publics urbains contenir l’étalement urbain ; elles peuvent prendre la
(transports en commun, équipements, …) forme de cheminements, de jardins, vergers et espaces
- des logements accessibles à tous, sans rogner publics…
sur leur qualité
- des bâtiments plus économes en énergie
car plus compacts Articuler le traitement paysager du quartier
avec la gestion alternative des eaux
Les éco-gestes à adopter Les étangs, les zones humides et de lagunage, les
- envisager un autre modèle que la maison noues qui permettent de collecter les eaux pluviales
individuelle sont autant d’aménagements paysagers qui remplissent
une double fonction : ouvrages techniques d’assainis-
sement et espaces paysagers et récréatifs très prisés
par les habitants.
végétalisation de coursives
Vauban à Fribourg Diversifier les types d’espaces verts au
sein du quartier
Diversifier les types d’espaces verts permet de créer
des écosystèmes variés (faune et flore) et des possi-
bilités d’appropriation différentes par les habitants. Ces
espaces verts peuvent prendre la forme de toitures
ou façades végétalisées, de jardinières, de jardins
p
rivatifs ou collectifs, de potagers, vergers, parcs.
19
Démarche
participative
faire et vivre ensemble
concertation à Tübingen
De nouveaux processus
collaboratifs
Construire la ville c’est aussi construire la
vie qui va s’y développer : à chaque type
de quartier son mode de vie.
Une forte participation de ses futurs
habitants et usagers dès sa conception est
un élément clé de l’éco-quartier. Elle est
même essentielle à l’inscription de la vie du
quartier dans une perspective de
développement durable.
local collectif, Vesterbro à Copenhague
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22
les projets
Adelshoffen
Schiltigheim
quartier de la Brasserie
Strasbourg - Cronenbourg
Danube
Strasbourg - Neudorf
23
Danube
Strasbourg - Neudorf
En chiffres Le projet
Les dates clés (prévisionnel) :
- début du chantier : 2e semestre 2010 Le secteur Danube porte sur la fabrication
- premières livraisons de logements : 2013
d’un nouveau quartier urbain au bord des
Avancement : études urbaines
anciens bassins, sur une ancienne friche
et choix de l’aménageur en cours
La superficie : 7 hectares
portuaire et industrielle. Les quelques
Le coût prévisionnel (hors constructions) : 650 logements et les activités seront
23,5 millions d’euros construits au sein d’immeubles collectifs,
le quartier proposant deux façades, un
Programme front urbain donnant sur le boulevard
(route du Rhin) et rassemblant l’essentiel
Population : 1 600 habitants des activités, et une façade largement
Logements : 650 logements environ ouverte sur l’eau.
(59 000 m² SHON)
Activités : 20 000 m² SHON de bureaux, Danube occupe une situation stratégique
commerces et services dans la ville : à quinze minutes à pied de
Équipements publics : 6 000 m² SHON la cathédrale, desservi par le tramway, il
(école maternelle et accueil petite enfance) est adossé aux quartiers actifs et peuplés
du Neudorf et de l’Esplanade. Il permettra
Acteurs de rapprocher le Neudorf du centre ville
Pilote : CUS de Strasbourg, et s’inscrit dans le grand
Aménageur : en cours de recrutement projet de développement « Heyritz-Kehl »,
Maître d’œuvre aménagement : qui porte sur la reconquête de 250
à recruter en 2010 hectares de friches en direction du Rhin
et de l’Allemagne.
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Vous avez dit éco-quartiers ?
Un quartier mixte, ouvert à tous
Le quartier accueillera une diversité d’habitants.
Seront proposés des logements aidés (50 % en
locatif et en accession), en accession à la pro-
priété (40 %), mais aussi des habitations
construites par des groupes d’autopromotion
(10 %) et une maison de retraite. On y trouvera
également des commerces et des services, des
bureaux, une école maternelle, une maison de
l’enfance et du quartier.
plan masse du projet (version 2009)
Une nouvelle gouvernance : un projet réalisé ensemble façade sur le bassin au nord de Danube,
La conception du projet se fera en associant avec l’école et la maison de retraite
en premier plan
largement la population, les acteurs associatifs et
socio-économiques, les partenaires de la collecti-
vité, les futurs constructeurs. Des « ateliers de
projets », visites, conférences leur permettront de
débattre et d’imaginer ensemble le quartier de
demain.
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Vous avez dit éco-quartiers ?
Des voitures peu visibles dans le quartier
Le stationnement des résidents sera organisé en
sous-sol, au centre du quartier. Une offre en auto-
partage sera proposée. La majorité des rues sera plan masse du quartier, projet à terme
réservée aux piétons et cyclistes.
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Vous avez dit éco-quartiers ?
Concilier développement et biodiversité
Le quartier s’insère dans un écosystème sensible,
qu’il protègera et dont il améliorera le fonction-
nement. Les éléments naturels seront préservés
(boisements du Kreuzlegert et du Ziellegert, étang,
fossé de l’Ostwaldergraben) et l’ensemble du site
sera renaturé (création de biotopes humides et de
continuités écologiques favorisant le développe-
ment d’une faune et d’une flore spécifiques). Même
si une partie de l’espace dédié à la nature sera
« réservé » pour permettre un meilleur
développement du vivant, certains milieux naturels
offriront des possibilités d’activités de loisirs ainsi
que pédagogiques : maraîchage biodynamique,
jardins familiaux et partagés.
Privilégier les déplacements non polluants et conviviaux des constructions les pieds dans des prairies humides
Un réseau dense de cheminements piétons et
cyclables permettra, autant aux habitants des
quartiers avoisinants qu’à ceux du nouveau
quartier, d’appréhender la zone naturelle et
d’accéder aux lieux publics de façon efficace et
agréable. La place de la voiture sera réduite et son
stationnement regroupé prioritairement en entrée
de quartier.
30
Vous avez dit éco-quartiers ?
Des logements pour tous
Le quartier proposera une offre diversifiée de loge-
ments. Près de la moitié seront des logements aidés,
en locatif (30 %) et en accession sociale (20 %). Des
projets réalisés en autopromotion seront également
favorisés.
Chacun pourra trouver un type de logement
correspondant à son attente, de la maison en
bande à un appartement au sein d’une maison de
ville ou d’un petit collectif.
Moins de voitures
Le quartier s’organise autour d’une voie principale
où pourra passer un transport public. Le reste des
espaces publics fait la part belle aux piétons et
cyclistes. Pour inciter aux déplacements alternatifs
à l’automobile, le stationnement des voitures sera
regroupé et géré différemment selon les types
d’habitat (regroupé dans un petit silo de parking,
en sous-sol des collectifs…).
Auto-partage
L’auto-partage consiste à partager une flotte de véhicules entre plusieurs
ménages. Une société, coopérative, agence publique, association ou individu
met à la disposition et gère cette flotte. Le client dispose d’une voiture
uniquement pour la durée de son besoin. Le reste du temps la voiture est
utilisée par d’autres membres. Les avantages sont multiples : réduction des
coûts d’achat et d’entretien, facilité de stationnement, réduction du nombre
et de la fréquence des déplacements.
Autopromotion
Démarche par laquelle plusieurs ménages, réunis par un projet de vie
commun, conçoivent et réalisent leur logement au sein d’un bâtiment
collectif sans passer par un promoteur. L’autopromotion permet la
construction d’un immeuble qui réponde de manière optimale et
personnalisée aux besoins en logements et/ou locaux professionnels des
ménages constituant le groupe. Les projets intègrent, en général, de fortes
ambitions écologiques et de solidarité entre les familles.
B
Bâtiment basse consommation
Bâtiment ayant une consommation maximale d’énergie primaire de
50 kWh/m²/an (modulée à 65 kWh/m²/an en Alsace). À titre de comparaison,
en France, le parc immobilier existant consomme en moyenne
240 kWh/m²/an. La consommation de bâtiments conformes à la réglemen-
tation thermique en vigueur est, elle, d’environ 130 kWh/m²/an.
Bâtiment bioclimatique
Un bâtiment bioclimatique est un bâtiment qui tire parti des atouts
naturels de son environnement : implantation sur le terrain, orientations,
rayonnement solaire, circulation de l’air… La démarche bioclimatique se
développe sur trois axes : capter la chaleur, la diffuser et la conserver. Cette
architecture permet de réduire les consommations énergétiques et de
garantir un logement de qualité.
Bâtiment passif
Un bâtiment passif est un bâtiment très économe en énergie, consommant
moins de 15 kWh/m²/an d’énergie primaire pour le chauffage et moins de
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50 kWh/m²/an tous usages confondus. Pour ce faire, il profite d’une isolation
renforcée, d’apports solaires passifs et prévoit l’utilisation d’énergies
renouvelables comme apport complémentaire d’énergie.
Biodiversité
Contraction de « diversité biologique », la biodiversité désigne la variété et
la diversité du monde vivant. Elle est le garant de l’équilibre des systèmes
naturels. Base de la vie sur terre, les espèces animales et végétales
apportent des ressources fondamentales à l’humanité et jouent un rôle
dans la stabilisation du climat.
Biomasse
La biomasse désigne toute matière organique pouvant devenir une source
d’énergie. Elle peut être utilisée directement (ex : bois) ou après
transformation en biogaz (méthanisation). La biomasse est une source
d’énergie renouvelable, efficace dans la lutte contre les émissions de gaz à
effet de serre.
Biotope
Milieu biologique homogène, stable et en équilibre permettant d’accueillir
des espèces végétales et animales. Un biotope est en général de dimensions
réduites (prairie, mare, haie,..).
C
Coût global
Ensemble des coûts engendrés par la conception, la réalisation
(acheminement des matériaux compris) et le fonctionnement d’un
bâtiment (exploitation et maintenance), sur la totalité de son cycle de
vie. La démarche en coût global permet d’anticiper et de planifier
l’ensemble des dépenses engendrées par un bâtiment dans le but de
les optimiser et de prendre en compte, dès les études, les coûts futurs
de gestion.
Covoiturage
Le covoiturage consiste à partager son véhicule personnel avec d’autres
usagers pour effectuer un trajet commun. Il permet d’économiser les frais
(carburant, péage, parking, usure de la voiture), de réduire le trafic routier
et donc les pollutions atmosphériques et les maladies s’y afférant. Dans sa
dimension sociale, le covoiturage offre la possibilité de rencontrer d’autres
personnes et privilégie l’entraide.
D
Développement durable
Le développement durable est « un mode de développement permettant
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de satisfaire les besoins de la génération actuelle sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins », ainsi
que l’a défini pour la première fois (en 1987) Mme Gro Harlem Brundtland,
Premier Ministre norvégien.
C’est un développement qui se trouve à la croisée de quatre grandes
sphères : l'économique (croissance et efficacité économique), le social
(répondre aux besoins humains et assurer une équité sociale), l'environne-
mental (préserver les ressources sur le long terme), la participation et
l’implication de tous les acteurs à l’élaboration et au suivi du projet de vie.
E
Empreinte écologique
L'empreinte écologique mesure la consommation humaine de ressources
naturelles. Elle correspond à la surface nécessaire au mode de vie d'un
individu pour produire sa nourriture, ses biens de consommation et pour
absorber ses déchets. On peut étudier l'empreinte écologique d'un individu,
d'une famille, d'une ville ou d'un pays. Pour rendre cet outil plus pédago-
gique, l’empreinte écologique est souvent indiquée en nombre de planètes.
Énergie fossile
Énergie issue de la décomposition de matières organiques datant de
plusieurs millions d’années et transformées sous l’action de la tempé-
rature, de la pression et de certaines bactéries. Il s’agit principalement
du charbon, du pétrole et du gaz naturel. Ces énergies fossiles sont
présentes en quantité limitée et ne se renouvellent que sur le très long
terme (plusieurs milliers voire millions d’années).
Énergie grise
Énergie nécessaire à la fabrication et à l’acheminement des matériaux
de construction et des équipements techniques. Aspect à ne pas négliger
dans une démarche durable d’évaluation de l’impact global des
bâtiments et des aménagements (bilan énergétique et bilan carbone).
Énergie primaire
l’énergie primaire est l’énergie non transformée que l’on retrouve à l’état
naturel sur la planète (pétrole brut, gaz naturel, charbon, lumière solaire,
eau,…). Il ne faut pas la confondre avec l’énergie finale qui correspond à
l’énergie primaire ayant subi des transformations et un transport pour être
utilisable par le consommateur (essence, gaz de ville, électricité à la prise).
Énergie renouvelable
Une énergie renouvelable est issue d’un phénomène naturel. Elle est
renouvelée ou régénérée naturellement à l’échelle d’une vie humaine. Les
principales énergies renouvelables sont les suivantes : l’énergie hydraulique,
l’éolien, le solaire thermique et photovoltaïque, la géothermie, la biomasse.
Étalement urbain
L’étalement urbain désigne le phénomène d’extension des villes vers leur
périphérie, empiétant ainsi petit à petit sur les surfaces agricoles
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périurbaines. Les sols artificialisés et la consommation énergétique liée aux
transports ne cessent de croître, aggravant par conséquence l’effet de serre
et perturbant l’équilibre entre espaces naturels et espaces aménagés.
G
Géothermie
La géothermie est une technologie permettant de récupérer les calories
contenues dans le sol ou dans la nappe phréatique pour produire du
chauffage, de l’eau chaude sanitaire, voire pour climatiser un logement. Un
fluide caloporteur circulant dans des tubes récupère les calories du support
qui sont ensuite restituées et transformées en chaleur grâce à une pompe
à chaleur. Certains systèmes peuvent être inversés afin de produire, en été,
du froid utilisé comme système de raffaichissement.
L
Lagunage
Procédé naturel permettant de purifier les eaux usées grâce à une
végétation aquatique et des micro-organismes répartis dans une succession
de bassins qui fixent, transforment ou absorbent les polluants.
M
Maître d’œuvre
Il s’agit d’une personne physique ou morale chargée par le maître d’ouvrage
de concevoir le projet (d’aménagement et/ ou de construction), de recruter
les entreprises en charge de la réalisation du projet et de veiller au bon
déroulement des travaux jusqu’à la livraison.
Maître d’ouvrage
Le maître d’ouvrage est la personne pour laquelle les travaux sont réalisés.
Il supporte financièrement le projet et désigne le maître d’œuvre.
N
Noue
Fossé de recueil des eaux pluviales destiné à leur stockage et à leur
infiltration et leur évaporation. Cet ouvrage permet de réduire les quantités
d’eau de pluie rejetées dans le réseau d’assainissement et contribue à
l’aménagement paysager.
P
Panneaux solaires photovoltaïques
Les panneaux solaires photovoltaïques permettent de transformer la
lumière du soleil en électricité. Les rendements des panneaux solaires
actuels permettent de convertir en moyenne 10 à 15 % du rayonnement
solaire reçu.
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Panneaux solaires thermiques
Les capteurs solaires thermiques permettent de récupérer les calories du
soleil pour produire de l’eau chaude sanitaire (nécessitant l’installation d’un
chauffe-eau solaire) ainsi que, dans certains cas, du chauffage. Cela néces-
site alors l’installation d’un Système solaire combiné.
R
Réglementation Thermique (RT)
La réglementation thermique fixe des normes en matière de consomma-
tion énergétique des logements neufs résidentiels et tertiaires. Elle définit
une consommation d’énergie maximale admissible. Elle vise à réduire
progressivement la consommation de ces logements afin d’atteindre d’ici
2012 le niveau « Bâtiment basse consommation » (label BBC). La RT 2005,
actuellement en vigueur, fixe à 130 kWh/m2/an la consommation maximale
pour tout nouveau logement en Alsace (pour les énergies fossiles).
S
SHON
Surface Hors Œuvre Nette, c’est la somme des planchers de chaque niveau
dont sont déduites les surfaces des combles et sous-sol non aménageables,
c’est-à-dire inférieures à 1,80 m de hauteur. Les espaces comme les
terrasses-toitures, les balcons, les parties non closes situées au rez-de-
chaussée et les garages sont également déduits de la SHON. La SHON est
la surface de référence des permis de construire.
T
Trame verte
Mise en lien des espaces naturels les uns avec les autres afin d’augmenter
la biodiversité.
Z
Zone de rencontre
Zone spécialement aménagée pour donner la priorité aux déplacements
piétonniers et cyclistes par rapport à la voiture, favorisant ainsi un partage
et un respect mutuel entre les usagers de la rue. Elle permet une circulation
automobile limitée au sein et entre quartiers tout en assurant le confort et
la sécurité des usagers des modes doux.
38
Ce document a été réalisé par le service Programmation et conception
urbaines et la direction de la Communication de la Ville et de la
Communauté urbaine de Strasbourg, avec le concours des communes
de Schiltigheim, Vendenheim et Ostwald, ainsi que de la Société
d’Équipement de la Région de Strasbourg.
Crédits photos : CUS/Programmation et conception urbaines, Linder
paysage, Dominique Gauzin-Müller, Mathias Schuster/Lehen DREI
Cartographie et images de synthèse : CUS/Programmation et conception
urbaines, Inventive, Maechel-Delaunay-Jund architectes, Plan Libre
Eolab, Linder paysage, Commune de Schiltigheim Conception graphique :
Welcome Byzance Mise en page : CUS/PCU
septembre 2009
www.strasbourg.eu
Imp. int. C.U. Strasbourg - papier recyclé