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L’ancienne Médina 

:
La Médina de Meknès est une médina marocaine dans le centre historique de Meknès. Elle a
été classée en 1996 sur la liste des patrimoines de l’UNESCO. Elle s’étend sur 100 Ha dans
une cité impériale de 375 Ha.
La Médina a été construite au XIe siècle par al-Morabiṭoun (Une dynastie Berbère qui a
régné sur le Maroc) en tant que cité militaire. Son nom provient de la tribu berbère
Meknassa qui dominait l’Est du Maroc. Sous le Sultan Moulay Ismaïl, Meknès devient
capitale du Maroc et témoigne de l’Histoire du Maroc, ainsi que le tissu socio-économique et
traditionnel ancien.
Selon l’UNESCO « C'est la présence aujourd'hui de cette cité historique aux rares vestiges et
monuments importants situés dans un environnement urbain en pleine mutation qui
confère à ce patrimoine urbain sa valeur universelle. ».
L’ancienne Médina (Médina qui signifie ville), offre une conception urbaine particulière, ainsi
que l’intégration d’éléments architecturaux et urbanisme islamique dans ses bâtiments.
Dans l’enceinte des murs, divers bâtis traditionnels et culturels s’y trouvent (Mosquées,
Hammams, palais, greniers, maisons particulières, hôtels particuliers, auberges de
marchands, vestiges, jardins etc…) faisant ainsi toute la richesse de la ville de Meknès.
Les remparts de la ville atteignent 15 mètres de hauteur, et constituent deux ensembles
fortifiés : La Médina et la Kasba. La Médina est un ensemble compact, dense et surpeuplé
tandis que la Kasbah est un ensemble beaucoup moins peuplé et moins dense avec de vastes
jardins ouverts.

De nos jours, l’ancienne Médina de Meknès est en danger en raison de facteurs naturels
(eau, pluie, érosion…) mais également en raison de la destruction de ce patrimoine par des
tiers, et des constructions mal dirigées, l’effondrement des structures suites à des
démolitions massives, et plusieurs autres facteurs environnementaux.

Programme :
En 2010, un recensement des bâtis qui mettent en danger leurs habitants a été réalisé avec
l’accord de sa majesté le Roi Mohammed VI dans tous les tissus confondus et près de 4000
concernaient la ville de Meknès. Ce recensement a pris en compte les bâtiments à démolir, à
conforter, et à réparer que ce soit dans le genre traditionnel, néo-traditionnel ou encore
moderne. Entre 2010 et 2018, une convention de travail qui concerne les bâtiments
traditionnels a été réalisée, et cette fois, on prend en compte 3350 bâtis parmi les 4000, et
ce sur deux communes : Meknès et Stinia.
Ce programme est financé par le Ministère de l’habitat, à hauteur de 95 Millions de dirhams,
le ministère de l’intérieur, à hauteur de 95 Millions de dirhams également, la commune de
Meknès, à hauteur de 52 Millions de dirhams, et enfin la commune de Mechouar Stinia à
hauteur de 10 Millions de dirhams. Le total est de : 252 Millions de dirhams, soit l’équivalent
de 24 100 000 euros. Il donne comme budget 80.000 dhs par bâtiment, sous certains critères
d’éligibilité :
- Que les propriétaires / locataires n’aient pas bénéficié d’un programme de
subvention (que ce soit ville sans bidon-ville [projet dont le but est de réduire au
maximum la propagation des bidons-villes en offrant des logements et des aides aux
habitants de ces bidons-villes], ou programmes sociaux)
- Qu’ils soient résidents permanents. (Donc pas leur logement secondaire/maison de
vacances)
- Qu’ils ne possèdent pas d’autres biens immobiliers.

Mission :
La mission de la réalisation de ce projet a été confiée à Al Omrane qui travaille avec
différentes entreprises pour le mener à bien. Ils travaillent notamment avec des
entrepreneurs et des entreprises qui sont qualifiés pour reprendre des bâtiments
traditionnels. Ils sont en lien étroit avec l’ADER (Agence de Développement Et Réhabilitation)
qui existe depuis 1986 et qui leur fournit une liste d’entreprises avec qui ils collaborent.
Cette agence donne des attestations de référence pour les entrepreneurs, réalise des projets
de sauvegarde au sein de la médina de Fès, mais donne également des formations au sein
d’un centre de métiers. Il s’agit d’un processus qui demande beaucoup d’intervenants.

Méthode de travail :
Al Omrane travaille avec 23 entreprises de réhabilitation différentes, et raisonne en fonction
des pathologies de chaque bâtiment.
Elle est en lien également avec un Bureau de Maîtrise d’Ouvrage Social (MOS) qui s’occupe
de toute la partie sociale qui concerne ce projet, à savoir : la sensibilisation des habitants et
le lien avec eux, la constitution des dossiers administratifs et la vérification de l’éligibilité des
personnes concernée. En d’autres termes, elle s’occupe de la phase administrative.
Un Bureau d’Étude Technique (BET) et le Laboratoire interviennent ensuite afin d’évaluer les
dégâts de la maison concernée, et de constituer tout un dossier technique avec un
diagnostic et des recommandations.
Une fois cette phase passée, MOS appelle l’entreprise qui a été tirée au sort (ceci permet à
toutes les entreprises de travailler sans discriminations) qui, lorsque tout est validé, viens
prendre le dossier technique et signer une décharge afin d’ouvrir le chantier. Ouverture qui
doit être faite dans les 7 jours suivant la décharge sous peine de sanctions.

Toutes ces étapes concernent les bâtiments à conforter. En ce qui concerne la démolition
des bâtiments, certaines étapes supplémentaires se rajoutent :

La démolition concerne 250 bâtis qui ont été tous évalués par le BET et le Laboratoire.
Lorsqu’Al Omrane veut démolir un bâtiment, elle doit donner à chaque ménage 25.000 dhs.
Il s’agit d’une procédure compliquée et qui demande un dossier administratif bien fait car il
est soumis à un article de Loi : 94-12. (voir Annexe 1) qui sépare les bâtiments en 2 cas : si le
bâtiment est occupé, et s’il est vide.

L’organigramme suivant explique les procédures et les dispositions à avoir avant de toucher
au bâtiment et requiert un suivi en continu.

Bâtiment à démolir

1er cas : Bâtiment non


2e cas : Bâtiment occupé
occupé

Publication dans 2
journaux nationaux, arrêté d'évacuation, arrêté
affichage dans les lieux de Constitution d'un dossier de démolition. PV de notification de ces
batis et affichage au siège de démolition. arrêtés.
de la commune pendant 1 Dossier de démolition.
mois.

Pathologie des bâtiments :


Il existe différentes pathologies pour lesquelles on intervient dans un bâti :
Pathologies : Raisons : Illustration :

Flanchement des solives et/ou Usure, eaux stagnantes,


Altération des solives solives mal positionnées,
(fléchissement/cassure) et/ou Manque/absence d’entretien,
Altération des voliges vers,

Fissures Manque d’étanchéité,


(Souvent dans structure vieillissement, surexploitation,
verticale) structure fragile, venue d’eau
et réseaux divers, mouvement
du sol d’assise.
Effondrement du plancher Manque d’étanchéité,
surcharge, flanchement des
solives et/ou altération des
solives
(fléchissement/cassure) et/ou
Altération des voliges,
structure fragile, sous-
dimensionnement de la
structure, manque d’entretien
Affaissement du plancher Manque d’étanchéité,
surcharge, flanchement des
solives et/ou altération des
solives
(fléchissement/cassure) et/ou
Altération des voliges,
structure fragile, sous-
dimensionnement de la
structure, manque/absence
d’entretien.
Stagnation et infiltration des venue d’eau et réseaux divers
eaux Manque d’étanchéité,
structure fragile qui à cause
des dégâts subis serait moins
étanche, manque/absence
d’entretien,
décollement d’enduit
Décollement d’enduit Usure, manque/absence
d’entretien, fissures, support
mal préparé, défaut de pose
Corrosion des armatures Carbonatation du béton
d’enrobage, pénétration des
ions chlorure, porosité
excessive du béton, mauvaise
disposition des armatures,
fissures.
Flambement du mur Fissuration des murs,
dilatation de la dalle,
flanchement et flambement
des solives et des voliges,
effondrement partiel ou total
du plancher

Classification des bâtisses :

La classification du Laboratoire se divise en 3 : degré 0, 1er degré, 2e degré, classés du plus
urgent et grave au moins urgent et grave, eux-mêmes divisés en sous catégories
correspondant chacune à un état :

Classe Désignation Sous État


classe
0 Constructions A Ruine.
présentant un
B Ruine partielle ou difficilement récupérable.
danger, à évacuer.
1 Construction A Ruine en cours.
présentant un
B Ruine potentielle.
danger (à renforcer).
C Éléments porteurs touchés peuvent compromettre
la stabilité.
D Éléments porteurs faiblement touchés peut
évoluer pour compromettre la stabilité.
2 Construction ne 2e degré Dégradation n’affectant pas les éléments porteurs.
présentant pas de
danger apparent.

Le classement dépend de leur expertise et de leur évaluation. Ils précisent dans leur rapports
le type de construction, la surface approximative au sol, le nombre de niveaux et de
ménages, la typologie de construction, les types de structures qu’il y a (éléments importants
à prendre en compte pour la détermination de l’intervention des travaux car Al Omrane ne
doit pas dépasser 80.000 dhs par bâtis, budget alloué par l’état).

Caractéristiques communes aux bâtisses :


En raison du caractère traditionnel des bâtis, les structures verticales et horizontales
doivent être réparés conformément à la façon traditionnelle de construire. Ainsi, dans un
plancher à l’étage, on trouvera respectivement du bas vers le haut : des solives en bois de
7.5x10 cm, des voliges d’épaisseur de 1.5 cm, du mortier à chaux de 5 cm d’épaisseur, une
couche de « Mbelbel » de 5 cm (couche de stabilité composée d’un mélange de Terre et d’un
faible dosage de chaux compacté), puis du « Markouz » bien damé (une autre couche de
stabilité) de 10 cm, et enfin d’une forme en pente et du zellige traditionnel de 7 cm. Le
plancher ayant donc une épaisseur d’environ 38.5 à 40 cm.

(insérer schéma)

En acrotère, lorsqu’on doit réaliser des travaux sur le plafond, on ajoute plusieurs
couches d’isolation afin d’éviter ces problèmes à l’avenir.

(insérer schéma)

Parfois, les solives ont l’air intactes vues de l’extérieur, mais en réalité elles sont très
fragiles lorsqu’on enlève les couches supérieures, on découvre assez souvent que c’est les
extrémités encastrées qui sont endommagées. Ces solives sont alors soit changées si leur
nombre est faible, soit totalement retirées, reprises et recoupées, afin de les déposer en tant
que voliges sur de nouvelles solives.

(insérer schéma)

En ce qui concerne les murs, on utilise différents types de briques : Briques à 8 Trous
(T8) briques à 6 Trous (T6), et des briques réfractaires (BR), mais également du béton armé
et des pierres selon les différentes catégories du bâti.

(insérer schéma)

Tout ceci étant dans le but de conserver le patrimoine historique que représentent
ces maisons traditionnelles.

Maîtrise d’ouvrage :
Mme Belkoura (L’architecte en chef qui mène ce projet et également mon maître de
stage), reçoit régulièrement des visites de la part des différents bureaux d’études, des
habitants des maisons, et des civils, afin de recueillir leur avis, leurs demandes et prendre en
compte leur inquiétudes. Elle sort également régulièrement pour vérifier l’état
d’avancement des travaux. Elle réalise aussi le suivi des bâtisses en cours avec l’avancement
dans le grand projet en général, à savoir : combien de bâtis ont été réhabilités, et combien il
reste à réhabiliter. Mme Belkoura veille également au payement des différents partis, à la
vérification des contrats, et à l’organisation des entreprises en leur fournissant des mises en
pages types pour que les informations qu’ils apportent soient celles qui concernent
uniquement les réhabilitations.
L’architecte en chef organise des réunions avec plusieurs membres de l’état
également pour trouver des solutions aux problèmes qui se sont posés entre la dernière
En un mot, elle réalise le suivi du projet, de sa phase initiale, à sa phase de réception.

Grace à ce stage, j’ai pu voir le mode de fonctionnement de toutes les différentes


parties qui travaillent avec Al Omrane :
BET
MOS,
Métreur vérificateur,
Laboratoire LPEE
Entreprise

Autres intervenants :
Al Omrane travaille également avec un métreur vérificateur qui vérifie les travaux
réalisés et leurs dimensions. L’entreprise se doit de vérifier que le métreur vérificateur n’a
pas : réalisé le métrage d’une ancienne batis (qui a déjà été vérifiée), et que les batis
concernés et inclus dans le programme sont ceux qui ont été mesurés.

Sortie avec le métreur vérificateur :

Munie de mon mètre, et de mes espadrilles, je suis sortie avec le métreur vérificateur pour
vérifier les différents travaux effectués sur le terrain ; ce dernier suit à la lettre ce qui est
décrit dans le DGA (Devis Général d’Architecture datant de 1956) -qui se réfère lorsque cela
est possible aux normes établies par l’association française de Normalisation (AFNOR)-.
Dans le DGA, il est précisé l’unité de payement selon laquelle chaque matériau sera facturé
(mètre linéaire, mètre carré, mètre cube…) et également le mode d’exécution de
l’ouvrage (par exemple les différents matériaux pour réaliser l’enduit et la façon avec
laquelle il doit être déposé).
CCAGT = Cahier des Clauses Administratives Générales des Travaux.
Les clauses adm des travaux, si problème qu’est-ce qui se passe. LOI.
CPS = Cahier des Prescriptions Spéciales.
Lois de construction en cas de tricherie, quotient, tt ce qui est Loi. Référence pour la
vérification. Il passe par le bureau d’étude, l’architecte, les différentes entreprises, le maître
d’ouvrage délégué etc…
Devis descriptif = description de l’ouvrage à réaliser : On écrit ce qu’on a sur le plan. Par ex si
je veux un carrelage d’un type précis, on l’écrit avec le mode de réalisation qu’on souhaite.
On détaille le tout.
Le BET et l’architecte font des suivis avec des visites régulières. PV pour tout par ex chappe
de lissage.
Si quelque chose est non conforme aux plans, le BET le signale dans son PV. Selon le CPS, s ’il
y a qlq chose qui n’est pas correct, qui est mal exécuté, l’entreprise s’engage à refaire le
travail, et ce à ses frais. Il existe une marge d’erreur, une sorte de tolérance de calculs.
Le métreur vérifie tous les bâtis car chaque bâtiment a ses propres caractéristiques, sa
nature et ses travaux (certains ont des planchers en bois, d’autres en IPN, d’autres ont des
fissures et/ou nécessitent un confortement).
Un chantier prend approximativement 2 mois par bâtisse dès que l’entreprise prend les
plans techniques.

SORTIE AVEC MOS :

Le travail de MOS est divisé en deux parties : la première est sur place, et l’autre est dans le
bureau.
Munie de ma paire de baskets, je suis sortie avec le MOS (Maîtrise d’Ouvrage Social). On est
allé du bureau jusqu’à l’ancienne médina, où nous avons toqué chez plus d’une soixantaine
de bâtisses afin de leur demander s’ils souhaitent s’intégrer au programme.

Plusieurs cas se sont présentés :


dossier administratif et
on leur demande de le

Oui ils veulent entrer


On leur donne le
remplir

On leur demande s'ils


veulent entrer dans le

Les habitants sont là


programme
Non ils ne veulent pas
remplir un formulaire
pour que le MOS ne

On leur demande de

entrer pour x ou y
revienne pas

raison

n'y a toujours personne

La maison a l'air d'être


jour, mais ensuite s'il
On revient un autre
on intervient pas

Batis recensée
inhabitée
Les habitants ne sont
On revient un autre

pas là
jour
Travail dans le bureau MOS :

On réalise le suivi du dossier administratif depuis sa création jusqu’au payement de


l’entrepreneur :

1. On récupère le dossier administratif qui a été fourni au préalable lors de la visite de la


maison, et on écrit un PV qui sera donné à la commission pour validation.
2. Validation par la commission puis entrée dans la base de données avec son PV.
3. On donne le PV à LPEE et au BET qui font les plans.
a. LPEE réalise le diagnostic des problèmes puis le fournit au BET.
b. BET envisage les différentes solutions et écrit leur estimation.
Ce dossier sera redonné au MOS.
4. On contacte le bénéficiaire pour qu’il vienne tirer au sort l’entreprise qui viendra
travailler chez lui.
5. Envoi à l’entreprise pour établir le contrat pour que la commission le revalide.
6. Entrée des PV :
a. Noms des bénéficiaires.
b. Noms des entreprises.
c. Adresse.
7. Envoi aux entreprises pour signer la décharge (décharge des plans qui ont
préalablement été réalisé par LPEE et BET puis validés).
8. Les entreprises contactent le BET et ouvrent le chantier.
9. On vérifie l’état d’avancement des différentes bâtisses et on rentre le tout dans la
base de données.
10. L’entreprise apporte les éléments suivants afin de demander à être payé (on appelle
ça un dossier de vérification)
a. Situation métrée.
b. Plans d’attachement
c. Décompte
d. PV de chantier
e. Photos
f. CD
11. On envoie le métreur vérificateur pour organiser une sortie au chantier pour réaliser
une vérification et signer les PV.
12. On dépose le dossier pour le payement des entreprises avec la réception définitive
signée par LPEE, BET, métreur et l’entreprise.
13. Dernière vérification pour valider le dossier et établir le PV de payement.
14. On valide les dossiers de payement, on réalise une décision à envoyer au service de
comptabilité Fès pour délivrer les chèques aux entreprises.
15. Prise de contact avec les entreprises pour récupérer les chèques qui sont rentrés
dans la base de données.
16. Classement de dossier comme étant fini.

Le travail de MOS est très difficile et très compliqué car ils travaillent directement avec les
individus vivant dans l’insalubrité. Malheureusement, certains font preuve de mauvaise foi
et disent que rien n’a été réalisé, ou que personne n’est passé, ou que personne n’a pris
aucune initiative alors que les initiatives ont bien et bel été pris. Ce cas est arrivé avec un
groupe de personnes qui vivent dans de très mauvaises conditions et qui a invité la presse
locale en leur disant que rien n’a été réalisé alors que la maison a été bien et bel visitée par
le MOS et documentée. L’ingratitude est également un phénomène très présent ; on veut
toujours plus, mais sans payer la main d’œuvre.

Les différents types de propriétés :

1. Les propriétés
2. Les locations
3. Les hypothèques
4. Les « Habous »
5. Propriété de la commune.

Le problème est que parfois dans la même bâtisse, il y a un groupe d’habitants (sorte de
sous-location).

Les maisons traditionnelles Marocaines sont souvent desservies de la manière suivante : en


bas, on trouve les salons et les espaces de réception avec une très grande hauteur sous
plafond et des ouvertures zénithales qui donnent dessus. Et à l’étage, on trouve les
chambres et les espaces d’habitations.
Souvent on trouve des « Sabba » « ‫صابة‬ » qui sont des sortes d’Antichambres qui relie deux
bâtisses, qui se dresse au-dessus des passages en protégeant les passants du soleil. Les
voisins se partagent cet espace, puis chacun s’y fait construire une pièce.
Parler des passages sous « Sabba »

(Insérer schéma)

Etat d’avancement des salles de classe :

Réunion avec le directeur, l’entreprise a tardé pour réaliser les travaux à cause des voisins,
qui sont en opposition pour ce confortement, dans une construction qui n’est meme pas leur
propriété

Différence entre solive et poutre :

Solive = longue pièce de bois dont les appuis sont les murs porteurs ou sur une poutre pour
constituer le plancher.
Poutre = longue pièce en bois ou en béton qui a pour rôle de reporter les charges des solives
vers la structure verticale.

About de solive pourri :


1. Remplacer le bois pourri par du sain avec la même section.
2. Doubler la poutre de part et d’autre => doubler les solives = étayer solives pour
qu’elles soient en pression sous le parquet, fixer par vis puis poser les sabots en
fixant d’abord sur la solive portée et ensuite la porteuse.
Nettoyage de bois pourri : s’il ya quelques trous, on met de la pâte à bois, on égalise et on
lisse avec le couteau de peinture puis on laisse sécher et ensuite on ponce pour égaliser.
Enfin, on brosse pour enlever le tout.
Pâte à bois = enduit.

Bois peut être touché par le mérule (sorte de champignon qui vit dans le bois et qui le
fragilise).

L’entreprise, sa mission et son organisation :


Présentation de Al Omrane.

Le groupe Al Omrane a été créé en 2007, pour devenir le bras de l’État dans le secteur de
l’habitat et de l’aménagement urbain. Il s’agit d’une fusion de ANHI (Agence Nationale de
lutte contre l’Habitat Insalubre), de la SNEC (Société Nationale d’Équipement et de
Construction), ATTACHAROUK (Société d’aménagement de construction et de promotion),
et les sept Établissements Régionaux d’Aménagement et de Construction (ERAC) du
Royaume qui se sont transformés en Al Omrane. Cette société est régie par la loi N. 17-95
relative aux sociétés anonymes. Le chiffre d’affaires du groupe tourne autour de 6 Milliards
de DHS. Se plaçant aux premiers rangs des établissements publics, le Holding prépare son
introduction en Bourse. Le groupe a trois objectifs :
- Augmenter l’offre réglementaire en logements pour répondre aux nouveaux besoins,
- Rendre adéquate l’offre et la demande,
- Atténuer progressivement le déficit cumulé.
Cette approche s’accompagne avec un ensemble de mesures, en particulier la mobilisation
des réserves foncières publiques, les incitations fiscales, la mise à contribution de toutes les
capacités de production et le développement d’un partenariat entre les opérateurs publics
et les promoteurs immobiliers du secteur privé.

Premier opérateur public, le groupe Al Omrane est chargé d’exécuter les politiques
publiques nationales, et régionales dans le domaine de l’habitat et du développement
urbain ; ceci grâce à :
- Une présence sur le territoire national avec ses 14 filiales dont 4 sociétés de projet
(villes nouvelles), 58 agences et une représentation à Paris à l’international.
- Une expertise et un savoir-faire de plus de 40 ans à travers la fusion des opérateurs
publics opérant dans ce domaine.
- Plus de 1100 collaborateurs pointus et expérimentés.

- Un engagement fort au service du social, traduit notamment par : sa contribution à


l’effort national de production de logements sociaux en investissant les segments et
territoires en déficit, et en stimulant la promotion privée et la qualité.
- Son positionnement d’opérateur technique privilégié de l’État et des collectivités
locales pour la résorption de l’habitat insalubre.
- Sa vocation d’aménageur de référence à l’échelle nationale, à travers la valorisation
du foncier public et la promotion du partenariat public/privé.
- Son accompagnement du développement urbain dans le cadre de la politique de la
ville en créant des grands projets urbains intégrés et équilibrés tant sur le plan
urbanistique, social, économique et environnemental.

L’activité de la société pour l’année 2020-2021 a connu une baisse suite aux répercussions
sur le marché immobilier de la pandémie COVID-19 qui a touché le Maroc en Mars 2020. Son
travail a repris habilement en ce qui concerne le programme de réhabilitation du patrimoine
pour les années 2021-2022 et ce grâce au plan de relance et au changement en ce qui
concerne les différents procédés techniques et le travail fournit par Mme
Belkoura qui effectue un suivi continu avec toutes les différentes parties.

Problème rencontrés :
Lors de l’avancement des travaux, j’ai remarqué des failles qu’on rencontre :
-2 batisses qui ont la meme adresse, alors que la comission assure le confortement selon
l’adresse, on rencontre un problème au numero de PV, on a le meme

À faire :

Croquis ambiance, description chantier, différentes phases chantier, organisation chantier,


horaires, sécurité, différents métiers, utilisation différents outils, petites astuces, Journée
type d’un ouvrier, périodes de stage, SORTIE AVEC BET, SORTIE AVEC LPEE)

(perforateur, boulonneuse, marteau, étais, poutrelle primaire, poutrelles secondaires,


trépied, gazelle, treillis soudés, tronçonneuse, bétonneuse avec béton, vibreur, racloir,
benne à béton, laser portatif, clé à banches, vanne male et femelle, tenaille, disqueuse,
différents types de marteaux, truelle, bac, chaux, sable)

Organisation du chantier :
Lorsqu’un chantier est ouvert, l’entrepreneur ramène la main d’œuvre et son matériel et les
travaux sont lancés après des explications qui sont fournies par le chef de chantier.
Le travail se fait à la fois sur le plan horizontal (Planchers) et sur le plan vertical (murs,
poteaux...). Les horaires de travail sont de 9h-10h à 16h-17h (en fonction des jours et de la
température).
Quant au matériel de sécurité, on m’a fourni un casque de chantier et des chaussures de
sécurité. Cependant, les entreprises n’imposent pas aux ouvriers le port des vêtements de
sécurité, ils sont donc souvent vêtus d’une casquette et de vêtements très légers mais
couvrants.

Étant donné la taille relativement petite des différents chantiers (R+1, R+2, R+3 au
maximum), et la nature des travaux (réhabilitation de patrimoine), les équipes sont très
petites (4-5 personnes par bâtisse), donc souvent les travaux se passent très vite.

Tâches à effectuer :
Durant ce stage, j’ai effectué des tâches très différentes car j’ai pu assister aux différentes
sorties sur le chantier avec les partenaires de Al Omrane et donc de voir les chantiers sous
différents volets.

Les différentes tâches qui m’ont été proposés sont :

- Reconnaître les différentes pathologies et proposer les solutions adaptées avec le


Laboratoire et le BET.

- Effectuer les métrés sur le chantier avec le BET.

- Vérifier les métrés selon les bordereaux avec le métreur vérificateur.

- Assister aux différentes réunions avec l’Architecte en charge du projet.

- Contribuer à la réhabilitation des maisons, dès que possible, (en raison du caractère
traditionnel et fragile des différentes bâtisses, il était assez compliqué d’intervenir
directement sur le chantier seule) avec les différentes entreprises.

- Sensibilisation au programme et sorties sur le chantier avant les visites du laboratoire


et du BET avec la MOS.

- Ouverture et suivi des différents dossiers de bâtisses sous la supervision du maître


d’ouvrage ainsi que la MOS.

- Écriture de PV avec les entreprises.

Ces tâches seront explicitées dans la suite avec les parties qui leur sont consacrées, ainsi que
les sorties avec les entreprises concernées.

Remerciements :
Je souhaite remercier dans un premier temps Mme Belkoura, mon maître de stage,
pour le temps qu’elle m’a accordé durant tout ce stage. Grâce à elle, j’ai appris à apprécier la
richesse de la construction traditionnelle et l’importance de la préservation de celle-ci. J’ai
également beaucoup appris sur ma ville d’origine et sur l’histoire architecturale et
patrimoniale du Maroc.
Je souhaite remercier également L’Agence Al Omrane pour m’avoir accepté pendant
deux ans d’affilée ainsi que tous les partenaires de l’Agence (Plus spécifiquement les
différents Bureaux d’Études Techniques, le laboratoire LPEE, et la Maîtrise d’Ouvrage
Sociale) pour m’avoir expliqué avec précision toutes les étapes de leurs travaux, ainsi que de
m’avoir laissé travailler avec eux dans le respect des règles de l’art.

Sommaire :

1. Remerciements.
2. Histoire de la ville et de son patrimoine.
3. Présentation du programme.
4. L’entreprise, sa mission et son organisation.
a. Présentation de Al Omrane.
b. Présentation du maître d’Ouvrage.
c. Présentation des différents acteurs.
d. Organisation des chantiers, conditions de travail et sécurité
5. Explication des différentes tâches à effectuer.
6. Les différentes caractéristiques communes aux maisons traditionnelles.
7. Sorties avec les différents partenaires de Al Omrane et mes tâches.
a. Bureau d’études Techniques (BET)
i. Le rôle du BET.
ii. Classification des bâtiments.
b. Laboratoire LPEE
i. Le rôle de LPEE.
ii. Les différentes pathologies présentes dans l’ancien tissu de la Médina.
c. BET et LPEE
i. Solutions au cas par cas pour chaque pathologie.
d. Maîtrise d’Ouvrage Sociale (MOS)
i. Le rôle de la MOS.
ii. Sensibilisation au programme, ouverture de dossiers et de chantiers.
e. Métreur vérificateur
i. Le rôle du métreur vérificateur.
ii. Vérification des métrés.
f. Les autorités supérieures
i. Explication des différentes réunions ainsi que le rôle des autres parties
assistantes aux réunions.
8. Conclusion
9. Annexe

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