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Pathologie des Routes et OA

Préparé par:Mme Aya Rezgui


L3TP

2023-2024
CONTENU

CHAPITRE I : Pathologies des ouvrages d’art -Causes et désordres

CHAPITRE II : Méthodes De Diagnostic Et Investigation

CHAPITRE III : Matériaux Et Méthodes De Réparations

CHAPITRE IV: Maintenance Et Réparation Des Ouvrages D’art

CHAPITRE V:Pathologie routière


CHAPITRE I : Pathologies des
ouvrages d’art -Causes et désordres
I. actions sollicitant les ponts :
Actions Naturels

Actions Actions
Sollicitations
Mécaniques chimiques

Actions
Physiques
-Actions Naturels

Les crues Vent Temperature


1. Les crues

Les crues sont des phénomènes naturels causés par la pluie, la fonte des neiges ou la
concomitance des deux. Lors d’épisodes des crues, le débit normal d’un cours d’eau peut
être décuplé en quelques heures (crues torrentielles de type «cévenoles») ou en quelques
jours (crues de plaine ou fluviales) sur les principaux fleuves.

phénomènes
d’affouillements

la déstabilisation des fondations et comme conséquences la


ruine des ouvrages
phénomènes d’affouillements
Les fondations des ponts situés en sites aquatiques
sont vulnérables aux agressions de l’environnement
hydraulique. Cette vulnérabilité est fonction de la
nature du sol de fondation (ex : sol compressibles,
granulaires sans cohésion, …) et celle de l’obstacle
franchit (ex : débit d’écoulement,…). En effet, les
fondations d’un ouvrage franchissant un cours d’eau
risquent de subir des affouillements provocant leur
ruine si l’ancrage de ces fondations dans le sol est
insuffisant et si aucune protection adéquate (ex :
rideau de palplanches, nappe d’enrochement naturel
ou de gabions) de ces dernières n’est prévue.
D’autre part, l’abrasion des matériaux constituants
les fondations suite aux chocs qu’elles subissent lors
des fortes crues peut les détruire. Dans les fondations
en maçonnerie, l’eau dissout les chaux des mortiers
et les pierres calcaires et rend ces fondations
sensibles aux abrasions
phénomène d’affouillement

Affouillement général

Affouillement Local
Affouillement général

Affouillement général ou affouillement normal ; C’est aussi l’aggradation et la dégradation de long terme: C’est
un processus de long terme où les matériaux du lit de l’oued sont transportés dans, ou loin de, la débouchée de
l’oued. Il se produit dans un lit uniforme et résulte d’une modification du débit. L’aggradation est la nette
augmentation dans le dépôt des sédiments et la dégradation est la nette migration des sédiments à partir d’un
emplacement.

une en face d'un affouillement côté aval du pont-rail sur


oued Abdallah, en 1990, sur la ligne 15, dans la région de
Kasserine donnant lieu à un trou de 20 m de profondeur.
(Photo d'après la SNCFT)
Affouillement Local

Affouillement local (due à la présence des piles): C’est le résultat des vortex (tourbillons) formés autour
des piles et culées, en forme de fer à cheval, sous les conditions d’inondation .L’augmentation dans les
vitesses du flux dans les vortex a pour conséquence le développement des fosses d’affouillement, qui
peuvent être rebouchés pendant l’étape de chute des inondations alors que la vitesse du flux diminue et les
sédiments sont capables de tasser. Les fosses d’affouillement local peuvent poser le danger le plus grave
pour un pont à cause de leur proximité des piles.
Conséquences

D-Formation des
cavités

Les écoulements d’eau


A-Réduction de capacité portante B-Disparition des C-Abrasions et entraînent les particules du
des fondations enrochements érosions des sol et du massif de
matériaux fondation. Ces écoulements
La diminution de l’encastrement se propagent à l’interface
de la fondation, dû à l’abaissement Les sédiments charriés entre le sol et le massif de
du fond du lit, entraîne une par la crue entrent en fondation et arrachent des
réduction de la force portante de la frottement et en chocs sédiments. Ainsi, des cavités
fondation concernée. Dans le cas avec les appuis et sous les massifs de fondation
des fondations profondes, fondations de ponts. sont créées. Lorsque les
Lors de crue, des fosses sont Ceci entraine l’abrasion enrochements de protection
l’affouillement général ou local
formées à l’aval des fondations des parties immergées ont disparu, les
des alluvions provoque une
entraînant un raidissement des (massif de fondation, affouillements locaux
réduction de la force portante des
talus de protection par protections en provoquent également des
pieux par diminution du
enrochement et le glissement de enrochements…), cavités dans les sols au
frottement latéral
ces enrochements pourtour de l’appui
2. Les Vents
Le vent a un effet sur le béton composant le pont et un autre sur sa structure.

Le second effet du vent sur les ponts est celui agissant sur la
structure. Il s’agit de l’effet dynamique du vent sur la structure
Cet effet se manifeste par l’action du vent du pont qui se traduit par sa mise en mouvement et qui peut
sur le béton frais, connu par le phénomène provoquer un phénomène de flottement ou de galop pour les
de dessiccation du béton structures souples tels que les ponts suspendus
3. La température
Le gradient thermique est un phénomène qui se produit dans les structures exposées à des variations de températures plus ou
moins élevée, ce qui engendre la naissance des déformations à l’intérieur de la structure. Dans les structures continues
(hyperstatiques) conçues avant les années 75, la différence de température entre les fibres supérieures et inférieures (voire
transversalement), dont la prise en compte n’était pas clairement explicitée par les anciens règles de calcul des ponts,
engendre des déformations gênées par l’hyperstaticité de la structure, d’où une redistribution d’efforts donnant lieu à une
majoration des sollicitations et de la fissuration.
L’exemple courant de manifeste de ce phénomène est celui des ponts dont l’épaisseur du tablier est importante. La variation
de la température entre l’intrados et l’extrados peut par conséquent varier d’un gradient de 20° voir plus. La figure 1.1
schématise l’effet de ce gradient thermique sur la variation du diagramme des moments d’une structure en béton armé, où une
augmentation de 7000 KN.m est constatée après redistribution des réactions d’appuis
-Actions Mécaniques

Les séismes Les chocs Les Fatigues


1. Les séismes
Dans les zones sismiques, le séisme induit dans les diverses parties d’un pont des efforts dont l’intensité est d’autant plus élevée
que les parties en question sont lourdes et rigides. Les efforts induits dans la structure sont donc essentiellement liés aux forces
inertielles horizontales qui résultent de la mise en mouvement des masses (FigureI.3).La raison pour laquelle les structures
lourdes sont à déconseiller dans ces zones.
Les piles conçues sous formes de raidisseurs, se comportent comme des voiles, souvent élancés, et connaissent par conséquent
les mêmes modes de rupture. Il s'agit soit d'une rupture par flexion, par flexion - effort tranchant ou d'une rupture par
cisaillement. La composante du séisme verticale, si elle est importante, peut également causer des dommages importants, tel que
le poinçonnement du tablier
Conséquences

A-échappement des B-cisaillement des C-rupture des piles par D-Endommagement F-éclatement de béton
flambement des armatures de la pile par flexion- de la colonne
appuis d’où la chute du piles par effort longitudinales, en zone de cisaillement
tablier tranchant recouvrement
2. Les Chocs

Selon le lieu d’implantation du pont, ce dernier peut être soumis aux chocs qui sont la conséquence de la
collision d’un navire, d’un bateau (Fig. 1.9a) ou d’un véhicule (Fig.1.19b) contre les piles du pont. Par ailleurs,
les chocs sur le tablier par non-respect de gabarit sont très fréquents. Les conséquences de ces chocs peuvent
être catastrophiques ; des cas désastreux se sont produits à travers le monde : perte de vies humaines, importants
dégâts affectant les ouvrages, conséquences économiques et sociales résultant de l’indisponibilité de la voie
3. La fatigue

Dans les ponts routiers, le trafic des véhicules, notamment lourds, a principalement trois types
d’effets sur les ponts: des effets dynamiques (la vibration), des effets de répétition (phénomènes de
fatigue) et des effets dus aux efforts de freinage des véhicules
Conséquences

Une dégradation de l’adhérence entre


le béton et les armatures entraînant
la remontée de fines
l’apparition d’une fissuration pouvant
désagrégation du béton en face particules de ciment au
affecter la durée de vie de l’ouvrage,
supérieure, parfois à l'interface travers du revêtement
voire des déformations irréversibles
dalle/prédalle
sous l’effet des charges de service.
-Actions Physiques

Gel-dégel Retrait
Gel-dégel

A-Mécanismes développés par le gel et les sels de déverglaçage

Les mécanismes de dégradation du béton sont liés à l’alternance de cycles répétés de phases de gel et de
dégel. Le risque de désordres est d’autant plus élevé que le degré de saturation en eau du béton est
important. C’est le cas notamment des parties d’ouvrages non protégées des intempéries et en contact direct
avec des eaux saturées en sel. Une formulation mal adaptée et une mise en œuvre incorrecte du béton
peuvent amplifier les dégradations
Un gradient thermique important
Conséquences au voisinage de la surface, générée
par l’application des sels à titre
curatif sur un film de glace,
amplifie la dégradation de surface

Une microfissuration répartie dans la Un délitage de la zone superficielle


masse du béton (feuilletage parallèle aux (dégradation superficielle), appelé
parois), provoquée par un mécanisme de écaillage, sous l’effet conjugué des cycles
gel interne; de gel-dégel et des sels de déverglaçage
Retrait

Contraction d'un matériau provoquée par l’élimination de l’eau de gâchage excédentaire (bétons, enduits).
Les tensions internes provoquées par les retraits ont pour effet soit de réduire les dimensions extérieures
des matériaux, soit de les déformer, soit de provoquer leur rupture.

Le retrait de plastiquées Le retrait thermiques


Le retrait de dessiccation

en relation avec des déformations est lie au retour à température


est lié au séchage qui se manifeste
par tassement général du béton ambiante des pièces en béton
avant, pendant et après la prise du
frais, déformations qui peuvent ayant au préalable subi une
béton. Dans des conditions
élévation de température due aux
être gênées et créer une fissuration courantes, il est de l’ordre de 1
de surface au droit d’obstacles tels réactions exothermiques
mm/m. Ce retrait, qui est donc
déshydratation du ciment. e type
que des armatures. Ce retrait est consécutif à l’évaporation de l’eau
limité à la période précédant la de retrait, qui ne concerne que des
prise du béton, lorsque ce dernier pièces d’épaisseur supérieur à 60
reste suffisamment déformable à 80 cm,
pour subir des tassements
-Actions Chimiques

L’alcali-Réaction La carbonatation La corrosion

L’attaque des Sulfatiques Attaque par les ions


chlorures
L’alcali-Réaction

A-définition

La silice de certains granulats réagit avec le ciment (composé alcalin) formant un gel qui gonfle le béton et
le fait éclater. pour que la réaction se manifeste, il faut que trois conditions soient simultanément remplies :

✓ Granulats réactifs ou une source d’alcalins (ciments, additions, granulats, adjuvants).


✓ Humidité relative supérieur à 80-85%.
✓ Concentration en alcalins excédant un seuil critique.
✓ Une forte concentration d'ions hydroxyles (haute pH).
Cette réaction nous résulte un gel expansif qui engendre des contrainte (de 3 à 10Mpa par mesure
expérimental )
B- Les différents types de réactions

Réaction Alcali-silice Réaction alcali-


(ASR) (la plus carbonate (ACR)
fréquente)
Réaction Alcali-silice (ASR) (la
plus fréquente)

Les granulats, quand ils contiennent une quantité suffisante de silice y sont vulnérables : la silice amorphe ou
mal cristallisée (opale, calcédoine, chert…) est la plus altérable et réagit avec les ions hydroxyles (OH−) de la
solution interstitielle hyperalcaline (dominée par KOH et NaOH, pH = 13.5) contenue dans la porosité de la pâte de
ciment durcie.

Le mécanisme de la réaction alcali-silice passe par une dissolution de la silice sous l’action de la solution
interstitielle, suivie de la précipitation d’un gel expansif de silico-calco-alcalin
Le distinctive de l'ASR dans les sections de béton infecté sont :
➢ Des produits blanchâtres et la réaction des jantes autour des particules agrégées.
➢ Fissures à Travers agrégats, parfois remplis de gel, la matrice des fissures souvent contiguës les fissures
globales, et les vides remplis de produits de réaction.
➢ Une perte d'adhérence peut également se produit entre les granulats et la matrice cimentaire.
➢ Fissures dans les agrégats qui montrent une évidence de l'ASR sont souvent microfissures naissante ou
préexistante qui sont des plans de faiblesse dans lequel une solution interstitielle alcaline pénètre et réagit
Réaction alcali-carbonate
(RAG)

La réaction alcali-carbonate est plutôt mal nommée et se rapporte en fait à la réaction alcali-magnésium. La présence
de dolomie ou de magnésite dans les agrégats peut engendrer une réaction entre le carbonate de magnésium et
la chaux qui donne lieu à la cristallisation de brucite, un hydroxyde de magnésium dont le gonflement différé peut
endommager le béton.
La réaction se manifeste comme suit :

(Ca, Mg)(CO3)2 + 2NaOH →Mg(OH)2 + CaCO3 +Na2CO3 (1)


Dolomite Burcite Calcite

➢ Fissuration orientée dans le sens des contraintes pour la partie des ouvrages pré ou post contrainte, ou fortement armé,
photo (d)
➢ Formation des cônes d’éclatement lorsqu’on a affaire à certaines espèces à cinétique de réactivité très rapide
contenues dans des granulats proches du parement;
➢ Fissuration en macro-faïençage des parois avec des contours polygonaux;
➢ Des exsudations blanches de gels (à ne pas confondre avec les efflorescences de chaux
➢ Rupture d’un acier passif comme le montre la photo ©
La carbonatation

La carbonatation des bétons est une lente évolution du béton sous l’effet du gaz carbonique de l’air. Le dioxyde
de carbone se dissout dans l’eau qui pénètre dans le béton par ses pores et réagit avec la portlandite Ca(OH)2

Ca(OH)2 + CO2 -> CaCO3 +H2O


Conséquences
Le carbonate de calcium ainsi formé provoque:
✓ retrait de peau et fait chuter le pH du milieu de 13 à environ 9, ce qui n’assure plus la protection des armatures vis-à-vis de la
corrosion par la passivation.
✓ L’oxydation de l’acier s’amplifie alors et s’accompagne de la formation de sels gonflants qui poussent sur la peau du béton et
causent des éclats.
✓ La résistance propre du béton n’est pas affectée par la carbonatation, seule la corrosion des armatures est en cause.

Les facteurs d’influences


La propagation rapide du CO2 à l'intérieur du béton
- Le rapport E/C très élevé ce qui implique une porosité excessive du matériau en zone superficielle
- Les conditions de la cure : pour étudier l’effet de cure du béton sous l’eau. Leur résultat sur des essais de
carbonatation accélérée indique que les bétons conservés sous l’eau de 1, 3, 5, 7, et 28 jours présentent
respectivement un taux de carbonatation de 66, 53, 42, 39, et 17 % par rapport à une cure dans l’air.
L’ouverture des fissures : elles accélèrent également le transport des CO2
La corrosion

Dégradation d’un matériau sous l’action du milieu ambiant et par un processus autre que mécanique ».
En d’autres termes, la corrosion désigne l’altération d’un métal par réaction chimique avec un oxydant.

Le mécanisme de Corrosion

Une réaction anodique Une réaction anodique


Quand le fer (ou l’acier) entre en contact avec l’eau, un processus électrochimique lent commence. Sur la surface
du métal, du fer (état d’oxydation : 0) est oxydé pour passer à l’état d’oxydation II :
Fe + 2OH- → Fe(OH)2 + 2e-,
pendant que le dioxygène de l’air (degré d’oxydation 0) est réduit en ion hydroxyde :
2H2O + O2 + 4e- → 4OH-
Lors de la seconde étape (quasi instantanée) l’hydroxyde de fer II est rapidement oxydé en hydroxyde de fer III
selon cette réaction :
4Fe(OH)2 + 2H2O + O2 → 4Fe(OH)3.
Finalement, cet hydroxyde de fer III se transforme spontanément en oxyde de fer III hydraté selon l’équation-
bilan suivante :
2Fe(OH)3 → Fe2O3 + 3H2O.
Les facteurs d’influences

Influence de
l'enrobage
Influence de la L'influence de la Influence de
L'épaisseur de composition du fissuration sur la l’humidité
l'enrobage en béton béton corrosion
détermine le temps que L'effet du taux d'humidité,
vont passer les espèces Le choix de la La présence des fissures facilite ou degré de saturation en
agressives pour arriver à formulation du béton et la pénétration rapide des agents eau, dans le béton est
l’armature de la nature de ses agressifs par le béton d'enrobage important car la vitesse de
principaux constituants jusqu' aux armatures qui sont corrosion dépend
constitue une approche aussitôt dépassivées fortement de ce taux,
pour augmenter la n état de corrosion avancée est celui-ci influençant
résistance à la corrosion enregistré si l'ouverture des directement la
du béton fissures dépasse 0,2 - 0,5 mm, conductivité, la résistivité
• Le rapport E/C a une très grande ou 1' auto colmatage est difficile électrique et la diffusion
influence sur la porosité du béton et l'environnement est agressif. de l'oxygène
• Les ajouts minéraux, diminuent la il faut un taux
perméabilité, du coefficient de d'humidité supérieur à
diffusion et de la conductivité du béton 80%
Les Conséquences sur le pont en BA Les Conséquences sur le pont en BP

➢ peut provoquer par gonflement une poussée

sur le béton d’enrobage

➢ altération du béton :

✓ éclatements localisés

✓ formations de fissures

✓ formations d’épaufrures

✓ apparitions en surface de traces de rouille et

éventuellement mise à nu des armatures


L’attaque des Sulfatiques

❑ Sources de sulfates multiples :


✓ Internes au béton: la température élevée du béton à son jeune âge et du ciment utilisé
(type et rapport Eau/Ciment)
✓ Externes au béton
Trois types de composés peuvent se former en fonction de la concentration en sulfate de l’eau, du pH environnant,
et de la température
• L’ettringite
• Le gypse
• La thaumasite Effritement et efflorescence

• L’ettringite et le gypse

Attaque sulfatique externe


• La thaumasite
La thaumasite se forme généralement quand l’attaque sulfatique a lieu à des températures assez basses (entre 0
et 5°C)

✓ Une diminution de la dureté qui est le résultat de la


dulcification de la pâte,;
✓ Dépôts de sels sur les surfaces et les fissures d'exfoliation;
✓ Une perte de résistance mécanique ce qui implique la
diminution de module d'élasticité
L’attaque des ions - chlorures
Les chlorures pénètrent dans le béton par diffusion, qui augmente avec l’augmentation du rapport E/C, et
réagissent avec les aluminates de calcium pour former les chloro-aluminates, dits chlorures liés .Ces derniers
sont un produit non nocif pour le béton. Cependant, une partie des ions chlores se trouve sous forme ionique,
dite chlorures libres , dans la solution interstitielle du béton et lorsque leur concentration au niveau des
armatures atteint une valeur suffisante, la destruction du film protecteur survient ; c'est-à-dire que l’acier est
dépassivé et la corrosion est initiée
Les chlorures proviennent de deux sources: la première est interne au béton, il s’agit des adjuvants et qui
doivent donc être utilisés de façon rationnelle. La seconde source est externe au béton: eau de mer, eaux
souterraines, eaux usées et sels anti verglas
II. Symptômes de la dégradation du béton
II. Symptômes de la dégradation du béton

Les Défaut d’exécution La ségrégation


Fissures
Eclatement
localise Délamination L’écaillage
Epaufrure Faïençage Lichen

Efflorescence
Les Fissures

En général, une fissure est considérée comme une discontinuité dans le champ de déplacement à travers
laquelle les contraintes de traction sont nulles ou diminuent en fonction de l’ouverture de cette même fissure
(hypothèse de Griffith 1920). La fissuration peut se produire par compression, traction, cisaillement, aussi bien
sous chargement statique qu’en fatigue, sous l’effet des charges permanente ou des surcharges ou lors du
déplacement des charges.
A-Mécanismes de Formation des Fissures Fissuration gouvernée par
Fissuration gouvernée par des contraintes de
des contraintes de traction compression

1.Les microfissures sont créées aléatoirement au sein de


1. Une microfissuration se développe au sein du l’éprouvette. Ce caractère aléatoire est lié à l’hétérogénéité du
matériau. matériau et à l’existence de points durs (les granulats),
2. Les microfissures se connectent pour créer une l’orientation des fissures, quant à elle, est gouvernée par la
différence de raideur de la pâte de ciment et des granulats.
ou plusieurs macro-fissures, c’est une phase de
2. Les microfissures se rejoignent pour former des macro-
localisation de la fissuration fissures, toujours orientées
3. Les macro-fissures se propagent, conduisant à la 3. Des fissures obliques apparaissent à l’intérieur des «
rupture du volume du matériau considéré. colonnettes ». Ces fissures obliques se rejoignent pour former
un plan de glissement également oblique à l’échelle de
l’éprouvette
B- Les Caractéristiques Des Fissures

Les caractéristiques des fissures se résument en l’âge et l’évolution: il nous permette de connaitre la
cause de génération mais d’une façon approximative; La figure suivante montre l’âge de l’apparition
des fissures

Age d'apparition de fissures


à partir mise en place du
béton
C-Classification des Fissures selon leur Morphologie

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