CHAPITRE 2- DEGRADATIONS DES CHAUSSEES

SOUPLES

I. INTRODUCTION
La pathologie des routes est l’ensemble des désordres, leurs causes et leurs évolutions possibles.

Dans ce chapitre, après présentation des constituants de la structure d’une chaussée, on va

recenser et décrire les différents problèmes pathologiques des chaussées souples.

Pour chaque type de dégradation, on :

.
 donne une description aux différents défauts et des illustrations par des exemples;

 présente les causes les plus probables;

 présente leurs modes d'évolution dans le temps.

II. CONSTITUTION D’UNE STRUCTURE DE CHAUSSEE

Une chaussée est une structure multicouche constituée de trois parties principales qui ont chacune
un rôle bien défini (Figure 2.1).

Tout d’abord le sol terrasse ou sol-support est surmonté généralement d’une couche de forme.

L’ensemble sol-couche de forme représente la plate-forme support de la chaussée. La couche de

forme a une double fonction. Pendant les travaux, elle assure la protection du sol-support, permet
la qualité du nivellement ainsi que la circulation des engins. En service, elle permet
d’homogénéiser les caractéristiques mécaniques des matériaux constituant le sol ou le remblai, et
d’améliorer la portance à long terme.

Puis viennent la couche de base et la couche de fondation formant ainsi les couches d’assise. Les
couches d’assise apportent à la chaussée la résistance mécanique aux charges verticales induites
par le trafic et repartissent les pressions sur la plate-forme support afin de maintenir les
déformations à un niveau admissible.

Enfin, la couche de surface se compose de la couche de roulement et éventuellement d’une couche

de liaison entre la couche de roulement et les couches d’assise. Elle a deux fonctions. D’une part,
elle assure la protection des couches d’assise vis-à-vis des infiltrations d’eau. D’autre part elle
confère aux usagers un confort de conduite d’autant plus satisfaisant que les caractéristiques de
surface sont bonnes.
 Figure 2.1. Structure type d’une chaussée

III. DEGRADATIONS DES CHAUSSEES

III.1. Fissurations

Ce sont des fentes de degré plus ou moins important de la route qui affectent la couche de
roulement et/ou même tout le corps de chaussée.
Ils sont considérés comme un des plus grands modes de dégradation de chaussées. En effet, leur
présence associée ou non à l’eau met en péril la durabilité à terme de la structure sous le passage
répété de véhicules lourds.
On distingue, les fissures transversales, les fissures longitudinales, les fissures en carrelages, les
fissures de gel, les fissures en rive, les fissures de joint, etc.

III.1.1. Fissures transversales

III.1.1.1. Description

Ce sont des ruptures du revêtement relativement perpendiculaire à la direction de la route,

généralement sur toute la largeur de la chaussée (photo 2.1). Elle peut être isolée ou périodique
d’espacement variable.
 Photo 2. 1. Fissures transversales

III.1.1.2. Causes probables

 Retrait thermique.
 Vieillissement du bitume.
 Remontée de fissures après des travaux de resurfaçage.
 Joint de construction mal exécuté (arrêt et reprise des travaux de pose d’enrobé).
 Diminution de la section du revêtement.

III.1.1.3. Evolution de la dégradation

Les fissures transversales apparaissent soit directement en pleine largeur, soit au droit du passage
des roues des véhicules pour s'étendre sur la totalité du profil en travers. Elles peuvent par
conséquent augmenter avec le temps.

D'abord fines, ces fissures peuvent se ramifier avec ouverture des lèvres et évoluent vers les
faïençages (Photo 2.2), les flaches et les départs de matériaux conduisant ainsi à la formation de
nids de poule sous l'effet de l'eau, du gel et des fondants chimiques et par la suite à une destruction
généralisée ou localisée de la chaussée.

Photo 2.2. Evolution des fissures transversales.

III.1.2. Fissures longitudinales hors piste de roues
 III.1.2.1. Description
Ce sont des ruptures du revêtement relativement parallèle à la direction de la route situées hors
piste de roues des véhicules.

Photo 2. 3. Fissures longitudinales hors piste de roues

III.1.2.2. Causes probables

 Joint de construction mal exécuté le long de la travée adjacente.
 Ségrégation de l’enrobé à la mise en œuvre.
 Vieillissement du revêtement.

III.1.2.3. Evolution de la dégradation

Les fissures longitudinales hors piste de roues évoluent vers une épaufrure des bords de fissure
favorisant la pénétration de l'eau, une ramification puis un dédoublement de la fissure avec
ouverture des lèvres liée au départ de matériaux en bord de fissure (Photo 2.4) . L'évolution
aboutit à un faïençage à mailles fines, à un orniérage et des nids de poules lorsque les fissures sont
dues à une résistance insuffisante des matériaux d'assise (Photo 2.5).

Photo 2. 4. Ouverture des lèvres liée au départ Photo 2. 5. Fissures longitudinales

de matériaux. qui évoluent en nids de poules.
III.1.3. Fissures longitudinales en piste de roues

III.1.3.1. Description
 Rupture du revêtement quasi-parallèle à l’axe de la chaussée apparaissant exclusivement dans
l’empreinte des roues, appelée bande de roulement.

Photo 2. 6. Fissures longitudinales en piste de roues

III.1.3.2. Causes probables

 Fatigue du revêtement (trafic lourd).
 Capacité structurale insuffisante de la chaussée.
 Mauvais drainage des couches granulaires de la chaussée (ex. : pendant le dégel).

III.1.3.3. Evolution de la dégradation

Poursuite de l'usure dans la trace des roues, accélération de l'usure dès que le trafic est canalisé.

Photo 2. 7. Fissures longitudinales en piste de roues évoluées.

III.1.4. Fissures en carrelage

III.1.4.1. Description

Ce sont des ruptures du revêtement sur des superficies plus ou moins étendues, formant un patron
de fissuration à petites mailles polygonales
dont la dimension moyenne est de l’ordre de
300 mm ou moins.
 Photo 2.8. Fissures en carrelage

III.1.4.2. Causes probables

 Fatigue (ex. : épaisseur de revêtement insuffisante).
 Vieillissement de la chaussée.
 Capacité portante insuffisante.

III.1.4.3. Evolution de la dégradation

Si aucune opération d'entretien n'est effectuée, on assistera à une augmentation des zones
faïencées devenant plus serrées. Le faïençage évolue alors vers un départ de matériaux
(entrainant la formation de pelades ou encore de nids de poule) et/ou la chute de portance due à
la pénétration de l'eau dans le corps de chaussée.

Photo 2.9. Fissure en carrelage en stade final vers la formation de nids de poule

III.1.5 Fissures de gel

II.1.5.1. Description

Rupture du revêtement, soit rectiligne et localisée au centre de la voie ou de la chaussée, soit

d’apparence lézardée sans localisation précise sur la chaussée.
 Photo 2. 10. Fissures de gel

III.1.5.2. Causes probables

 Infrastructure gélive et soulèvements différentiels.
 Remblai instable.
 Drainage inadéquat.

III.1.5.3. Evolution de la dégradation

Les fissures ainsi qu'une faible portance lors du dégel conduisent à la formation de nids de poule
et à la destruction du revêtement.

III.1.6. Fissures en rive

III.1.6.1. Description
Le long de l’accotement ou de la bordure. Elles peuvent être sous forme de :
 Rupture en ligne droite.
 Rupture en arc de cercle.
 Décollement du revêtement.

Photo 2.11. Fissures en rive

III.1.6.2.Causes probables
 Manque de support latéral (ex. : accotement étroit et pente de talus abrupte).
 Discontinuité dans la structure (ex. : élargissement).
 Apport latéral d’eau de ruissellement dans la structure de la chaussée (milieu urbain).

III.1.7. Fissures de joint

III.1.7.1. Description
Désenrobage et éclatement des joints de travail longitudinaux et transversaux. Les joints ouverts
sont souvent accompagnés d'une fissuration secondaire parallèle.

Photo 2.12. Fissures de joint.

III.1.7.2. Evolution de la dégradation

Fissures fines de joints de travail - élargissement sous l'effet de l'eau - formation de fissures
secondaires parallèles - faïençage - formation de nids de poule.

III.2. Déformation de surface

Les dégradations de déformation sont en général celles qui donnent des déformations visibles en
surface, comme les phénomènes irréversibles suivants : l’orniérage, l’affaissement, désordre de
profil, etc.
Ce sont des dépressions ou ondulations de la route qui donnent des déformations visibles en
surface mais qui prennent généralement naissance dans le corps de chaussée ou dans le sol
support. On les différencie suivant leur forme et leur localisation.
Dans ce type de dégradations, on distingue : les ornières, les affaissements, désordres de profil et
les bourrelets.

III.2.1. Orniérage

III.2.1.1. Description
C’est une dépression longitudinale simple située dans les pistes de roues. Le profil transversal de
ces dépressions est souvent similaire à des traces de pneus simples ou jumelés. On distingue les
orniérages de grand rayon et les orniérages à faible rayon. Les ornières sont le plus souvent
bordées de petits renflements (bourrelets).
La profondeur des déformations s'étend le plus souvent jusqu'à la couche de fondation,
quelquefois encore plus profondément.
 Figure 2.2. Ornièrage

Photo 2. 13. Orniérage

III.2.1.2. Causes probables

 Enrobé à stabilité réduite par temps chaud (ex. : bitume sur dosé).
 Compactage insuffisant de l’enrobé lors de l’exécution.
 Usure de l’enrobé en surface.

III.2.1.3. Evolution de la dégradation

Première formation d'ornières - canalisation de trafic - accélération de la formation des ornières -
fissures sur les bords de l'ornière – formation de nids de poule.

Photo 2. 14. Fissures sur les bords de Photo 2. 15. Evolution d’un orniérage
l'ornière en nid de poule.
III.2. 2. Affaissement

III.2.2.1. Description

Ce sont des dépressions très prononcées et souvent assez étendues, localisées soit en rive
(Affaissements de rives) ou en pleine largeur de la chaussée (Affaissements hors rives). Ces
derniers prennent le nom de flaches lorsqu'ils présentent une forme circulaire.
 Figure 2.3. Affaissement

(a) en pleine largeur de la chaussée (b) en rive

Photo 2.16. Affaissement.

III.2.2.2. Causes probables

 Manque de support latéral et instabilité du remblai.
 Présence de matériaux inadéquats ou mal compactés.
 Zone argileuse
 Mauvais état des réseaux souterrains (milieu urbain).

III.2.2.3. Evolution de la dégradation

L'une des premières conséquences des affaissements est la rétention d'eau pouvant entraîner une
diminution de l'adhérence. II s'en suit une infiltration d'eau dans le corps de chaussée puis un
désenrobage des granulats. La flache aboutit enfin à un faïençage évoluant vers un nid de poule
par départ de matériaux. La dégradation peut aboutir à une rupture de la chaussée en saison des
pluies.
Photo 2.17. Affaissement en stade finale : fissuration en carrelage vers la formation d’un nid de
Poule.
III.2.3. Bourrelets

III.2.3.1. Description

Ce sont des déplacements horizontaux du revêtement de la chaussée, créant un renflement allongé

dans la direction du trafic. Ils sont généralement accompagnés d'ornières.

Figure 2.4. Bourrelets Photo 2.18. Bourrelets.

III.2.3.2.Causes probables

 Fatigue de la chaussée due au passage de véhicules trop lourds pour la structure de la

chaussée.
 Tassement des couches inférieures.
 Défaut de compactage à la construction.
 Entrée d'eau entrainant une diminution de la portance du corps de chaussée.
 Matériaux de mauvaise qualité.
 Qualité inadéquate du revêtement bitumineux.
 Manque de liaison entre le revêtement bitumineux et la couche sous-jacente.

III.2.3.3. Evolution de la dégradation

L'évolution du bourrelet est en rapport avec celle de l'orniérage. Ainsi, ils sont fréquemment
accompagnés d'extrusion de matériaux mous sous l'effet de la déformation et d'une destruction
progressive de la chaussée. II peut aussi en résulter une fissuration et un arrachement de la couche
de surface. Un défaut d'uni est aussi souvent constaté.
 Photo 2. 19. Orniérage développé en destruction de la chaussée et défaut d’uni.

III.2.4. Désordre du profil

III.2.4.1. Description

Pentes et géométrie inappropriées favorisant l’accumulation des eaux de ruissellement en flaques

sur la surface de la chaussée (Photo 2.20)

III.2.4.2.Causes probables
 Points bas non drainés.
 Affaissement le long des bordures (milieu urbain).

Photo 2.20. Désordre du profil

III.3. Défauts de l’enrobé et perte de revêtement

Ce sont des phénomènes de rupture d'adhésion entre éléments ou parties de la route suivies
généralement de leur disparition. Ce type de dégradations n'affecte que la couche de roulement au
début de son apparition mais peut s'aggraver en affectant les couches sous-jacentes au revêtement.

On distingue les désordres suivants : le désenrobage et arrachement, usure de la couche de

roulement, le ressuage, les pelades et les nids de poule, etc.

III.3.1. Désenrobage et arrachement

III.3.1.1. Description
Perte des gros granulats en surface produisant une détérioration progressive du revêtement.
Ces dégradations concernent plutôt la qualité de la couche de surface et en ce sens des problèmes
de sécurité routière en rapport avec l’adhérence et l’uni des chaussées. Ces phénomènes sont dus
soit à l’usure de la couche de surface, l’arrachement des gravillons du revêtement, le départ
localisé de matériau de la couche de surface, le départ de gravillons de la couche de surface ou
bien le départ du liant autour des granulats dans la couche de surface.

III.3.1.2. Causes probables

 Usure par trafic intense.
 Sous-dosage du bitume ou mauvais enrobage.
 Compactage insuffisant.
 Vieillissement de l’enrobé.
 Sollicitations importantes en zone de virage et de freinage.

Photo 2.21. Désenrobage et arrachement

III.3.1.3. Evolution de la dégradation

La surface devient friable - sablage - progression de la friabilité - perte de granulats et formation
de fissures fines - élargissement des fissures et formation de nids de poule.

Photo 2.22. Evolution d’un désenrobage en nid de poule

III.3.2. Ressuage
III.3.2.1. Description

Remontée de bitume à la surface du revêtement accentuée dans les pistes de roues.

 Figure 2.5. Ressuage

III.3.2.2. Causes probables

 Surdosage ou surcompactage du bitume.
 Effet combiné de la température élevée du revêtement et des sollicitations du trafic.
 Excès de liant d’accrochage.
 Formulation d’enrobé inadaptée aux sollicitations.

Photo 2.23. Ressuage

III.3.2.3. Evolution de la dégradation
Le ressuage se manifeste d'abord par l'apparition des traces de roues sur la chaussée en période de
chaleur. Il évolue vers un décollement et un arrachement de la couche de surface sous l'effet de la
circulation. Il s'en suit un amorçage de nids de poule. Il y'a lieu de noter que la chaussée devient
glissante par temps humide.

III.3.3. Pelade
III.3.3.1. Description
Arrachement par plaques de l’enrobé de la couche de surface. La surface de la couche inférieure
est clairement visible.
 Photo 2.24. Pelade
III.3.3.2. Causes probables

 Mauvaise adhérence de la couche de surface (ex. : manque de liant d’accrochage, saleté

entre les couches).
 Épaisseur insuffisante de la couche de surface.
 Chaussée fortement sollicitée par le trafic.

III.3.3.3. Evolution
Dès que la pelade commence, elle se propage rapidement et détruit le revêtement (couche de
roulement, couche de support) de toute la chaussée. Elle s'accompagne aussi d'une altération de
l'étanchéité et de l'uni. Elle aboutit enfin vers des nids de poule si elle n'est pas traitée à temps.

Photo 2.25.Evolution d’une pelade en nid de poule.

III.3.4. Nids de poule

III.3.4.1. Description

Désagrégation localisée du revêtement sur toute son épaisseur formant des trous de forme
généralement arrondie, au contour bien défini, de taille et de profondeur variables.
Figure 2.6. Nids de poule Photo 2.26. Nid de poule

Photo 2.27. Nids de poule.

III.3.4.2. Causes probables

 Faiblesse ponctuelle de la fondation.

 Épaisseur insuffisante du revêtement.
 Chaussée fortement sollicitée par le trafic lourd.
 Gel et dégel successifs des routes : les nids de poule surviennent suite à une infiltration
d'eau sous la chaussée en période de dégel. Si un gel survient par la suite, l'eau devient
solide (glace) et soulève la chaussée. Lors d'une seconde période de dégel, la glace fond et
l'eau résultante s'écoule, laissant ainsi une cavité sous la chaussée.
 Figure 2.7. Formation de nids de poule.

III.3.4. 3. Evolution
 Augmentation en nombre et en taille des trous.
 Accumulation de l’eau.
 Fragilisation de corps de chaussée.
 Ruine totale de la chaussée.

Photo 2.28. Evolution de nids de poule entrainant ruine totale de la chaussée.

III.3.5. Epaufrures ou dentelles de rives

III.3.5.1. Description

Ce sont des cassures des bords de la chaussée causant ainsi une nette réduction de la largeur de
chaussée jusqu'à sa disparition même.

Figure 2.8. Schématisation d'épaufrures

 Photo 2.29. Epaufrures ou dentelle de rive

III.3.5.2. Causes probables

 Erosion de la couche de roulement à partir des bords de la chaussée.
 Mauvais drainage des eaux: l'effet de bord entraine une perte de portance aux abords de
l'accotement.
 Absence de butée latérale.
 Compactage insuffisant des rives.
 Chaussée trop étroite: les véhicules circulent sur les accotements.
 Arrêts fréquents de véhicules sur les accotements.
 Mauvaise courbure des virages : les virages trop serrés obligent les conducteurs à
emprunter les accotements entrainant une usure transversale.
 Vieillissement accentué du revêtement.

III.3.5.3. Evolution

L'évolution peut revêtir différentes formes : ravinement de la couche de roulement et des couches
inférieures mettant en grave péril la partie de la chaussée. Ce ravinement se poursuit dans le temps
pour aboutir à un enlèvement pur et simple de la couche de roulement.

Photo 2.30. Ravinement des couches de la chaussée Photo 2.31. Enlèvement de la couche de
roulement

III.4. Dégradations et défauts en milieu urbain

III.4.1. Fissuration et dénivellation autour des regards

III.4.1.1.Description
 La fissuration autour d’un regard est la rupture du revêtement suivant un tracé circulaire
et/ou radial.
  La dénivellation est l’inégalité entre la surface du revêtement et le dessus d’un regard.

Photo 2.32. Dénivellation des regards

Photo 2.33. Fissures autour des regards

III.4.1.2.Causes probables
 Tassement de la chaussée.
 Impacts dynamiques.
 Perte de matériaux autour de la structure.

III.4.2.Coupe et tranchée
III.4.2.1.Description
Fissuration ou affaissement dans la tranchée ou dans son voisinage.

Photo 2.34. Tranchée en milieu urbain.

III.4.2.2.Causes probables
  Compactage insuffisant des matériaux de remblayage de la tranchée.
 Hétérogénéité des matériaux (tranchées/chaussées existantes).
 Relâchement des contraintes (perte de support latéral dans la tranchée).
 Remblayage incomplet sous les bords du revêtement.

IV. CLASSIFICATION DES DEGRADATIONS SUIVANT LES COUCHES ATTEINTES

Les dégradations qui peuvent affecter les chaussées peuvent aussi être groupées en des familles
selon les couches atteintes par le désordre. Nous distinguons de ce fait des
dégradations superficielles et des dégradations structurelles.

DEGRADATIONS SUPERFICIELLES DEGRADATIONS STRUCTURELLES

Fissures longitudinales en piste de roues
Fissures longitudinales hors piste de roues
Déformations permanentes
Fissures transversales
Faïençage
Désenrobage et arrachement
Nids de poule
Ornière à petit rayon
Affaissement
Ouverture du joint de reprise
Ornière à grand rayon

I. EMPLACEMENT DES DEGRADATIONS

La figure 2.9 représente l’emplacement relatif de différentes dégradations d’une chaussée.

Figure 2.9. Emplacement relatif de différentes dégradations d’une chaussée.