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CHAPITRE II : DEGRADATIONS DES ROUTES REVETUES ET SOLUTIONS A

APPORTER.
INTRODUCTION
Dans la réalité, les phénomènes de dégradations observées sont complexes car les causes et les
effets sont multiples et liés. Le graphique ci-dessous montre la synthèse de l’évolution et de
l’interaction possibles des différents types de dégradations.

Couche de Surface

Arrachement Remontées

Déformation Fissures

Entrée d’eau

Couche Profonde
Les désordres sur la route varient beaucoup dans leur forme et leur ampleur, avec le climat, les
sols, la circulation et les caractéristiques géométriques de la route.
Plusieurs causes peuvent concourir aux mêmes effets et leur intervention simultanée contribue
à les multiplier.

I. DEGRADATIONS DES ROUTES REVETUES


Les chaussées pourvues d’un revêtement hydrocarboné s’usent mais pas plus que celles en terre,
elles ne sauraient s’en passer d’une surveillance et de soins attentifs.

On différencie les dégradations sur les routes revêtues à travers 5 grands types :

 Les déformations
 Les arrachements
 Les fissurations
 Les remontées des liants

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 Les usures de revêtement

I.1 Les déformations


Elles sont des dépressions ou ondulations de la route qui prennent généralement naissance dans
le corps de la chaussée ou dans le sol support et qui se manifestent sur la couche de roulement.
On les différencie suivant leur forme et leur localisation.

On peut citer parmi les déformations :

 Ornières à petit rayon ;


 Ornières à grand rayon ;
 Flaches (Dépression localisée) ;
 Affaissement de rive ;
 Bourrelets ;
 Tôles ondulées.

I.1.1 Ornières à petit rayon

Déformation transversale de faible rayon apparaissant dans les traces des roues des véhicules
et intéressant la couche de roulement. Il concerne généralement les routes d’assez grandes
longueurs.

 Causes
 Fluage d’une couche de roulement sur-compactée ou réalisée avec un bitume trop
mou
 Stabilité insuffisante de l’enrobé (mauvaise formulation)
 Evolution

 Apparition principalement dans les zones de forte sollicitation (trafic lourd, lent de
canalisé : rampe, abord de feux, etc.) par temps chaud.
 Accompagné souvent d’un ressuyage
 Formation de bourrelet
 Si l’eau peut pénétrer dans le corps de la chaussée, l’orniérage va accélérer les
risques d’entrainer une fissure et une rupture de la chaussée
 Opération d’entretien

 Déflachage (mise en place localisée de matériau pour supprimer les flaches d’une
chaussée

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I.1.2 Ornières à grand rayon

Description
Déformation transversale de grand rayon apparaissant sous le passage des roues et
intéressant l’ensemble du corps de chaussée. Il concerne généralement d’assez grandes
longueurs.

 Causes
 Tassement des couches inférieures de la chaussée
 Fatigue de la chaussée
 Défaut de compactage à la construction

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 Evolution
 Caractérisé par l’augmentation de la profondeur de l’ornière
 Apparition probable d’autres dégradations de structures (fissures, faiençage, etc.)

 Opération d’entretien
 Réfection localisée du corps de la chaussée
 Traitement par « point à temps » poussé jusqu’à la couche défectueuse.

I.1.3 FLACHE

C’est une dépression de forme générale arrondie qui se produit à la surface de la chaussée
(présence de matériaux de mauvaise qualité ou mauvais compactage).

 Les causes probables sont :

 Causes

 Poche localisée de matériaux pollués (plastique ou humide) située le plus souvent au


niveau de la base ou de la fondation mais aussi éventuellement au niveau de la plate-forme qui
se consolide sous trafic.

 Insuffisance localisée de compactage au niveau des assises.

 Poche de matériau mal traitée (absence de liant).


 Evolution
 Sous l’effet de l’eau dans le corps de la chaussée, les flaches peuvent entrainer de
fissures
 Les fissures entrainent à leur tour des désordres secondaires

Ces désordres secondaires sont :

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 Faïençage
 Départ de matériaux aboutissant aux nids de poule
 Remontée de laitance (mélange de liquide d’eau et de ciment)

 Opération d’entretien.

 e < 15 mm : Surveillance
  e > 15 mm : (apparition de fissures avec amorce de nid de poule) ; on
fait alors un reflachage ou enrobés (PATA : point à temps automatique est une
technique qui a pour objet la réparation des couches de roulement des chaussées en
des points ou celles -ci ont subi des dégradations de surface).
  e > 50 mm : (on constate un éclatement de la couche de roulement et
création de nid de poule). On exécute la réparation des nids de poule.
 Si l’ampleur de flache est d’au moins 5cm, alors on fera un déflachage
 Si l’ampleur est profonde, la réfection localisée du corps de la chaussée s’impose

I.1. 4 Affaissement

Description
Dépression très prononcée et souvent assez étendue se localisant soit en rive soit en pleine
largeur. Elles sont localisées sur les rives de la chaussée, en bordure des accotements non
imperméabilisés.

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 Causes
 Accotement insuffisant ou mal entretenu
 Défaut de drainage
 Chaussée étroite (sous-dimensionnement localisé)
 Pollution du corps de chaussée
 Pénétration d’eau dans la structure ou la fondation de la chaussée entrainant une
perte de portance
 Construction localement défectueuse
 Evolution
Dégradation rapide pendant la saison de pluies entrainant la désintégration des bords de la
chaussée s’accompagnant rapidement d’autres dégradations de la structure (bourrelets
essentiellement, faïençage, flaches, etc)

 Opération d’entretien
 Pour l’affaissement de faible ampleur (moins de 5cm) un déflachage et une
réfection des accotements s’imposent
 Reprendre le profil en travers de la route
 Pour les affaissements importants on a une réfection localisée du corps de chaussée
et des accotements ; il faut également étudier les possibilités de drainage du système
ou d’imperméabiliser.

I.1.5 Bourrelets

Description
C’est un renflement apparaissant à la surface d’une chaussée le plus souvent en bordure des
bandes de roulement. Il est constitué soit par l’enrobé de surface (bourrelet de faible hauteur)
soit par les matériaux d’assise (bourrelet de grande hauteur). Le bourrelet accompagne
toujours l’affaissement ou l’orniérage.

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 Causes
 Stabilité inadéquate de l’enrobé bitumineux
 Matériau de mauvaise qualité
 Défauts de compactage à la construction
 Passage des véhicules lourds pour la structure de la chaussée
 Entrée d’eau entrainant une diminution de la portance du corps de la chaussée
 Fatigue de la chaussée
 Défauts localisés de la chaussée (sous-dimensionnement, pollution, etc)
 Evolution
Déformation, destruction progressive de la chaussée

Opérations d’entretien

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 Pour des désordres importants associés à des fissures, on fera des réfections
localisées du corps de chaussée. L’objectif est la conservation et adaptation de la
structure (chaussée souple et assise non-traitée).

I.1.6 Les tôles ondulées

Description :
Ce sont des déformations permanentes ondulatoires régulières et perpendiculaires à
l’axe de la route. Autrement dit, elles se présentent sous forme de déformations régulières plus
ou moins serrées et profondes, couvrant toute la largeur de la bande de roulement ou seulement
une partie.

 Causes
 Entrainement du matériau de surface par l’action des véhicules en mouvement (trafic)
 Faible cohésion des matériaux.

Elles sont caractérisées par :


 Amplitude (h) ;
 Période (dc) ;
 Longueur (L).

 Solutions possibles
 Rabotage de la surface de roulement ;
 Reprofilage léger et/ou humide.
 Conséquence : Induit les pertes de matériaux.

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I.2 Les Arrachements

Dans cette famille nous pouvons citer :


 Nids de poules
 Pelades
 Plumage
 Désenrobage
 Peignage

I.2.1 Nids de poule (dégradation supérieure)

C’est une cavité de forme généralement arrondie à bords plus ou moins francs créé à la surface
de la chaussée par enlèvement de matériaux. Se produit généralement dans l’axe de passage de
pneumatiques.

 Causes
 Eclatement d’une ou plusieurs mailles de faïençage
 Défaut localisé de la couche de roulement (mauvaise formulation ou à un
vieillissement du bitume ou surchauffe du bitume)
 Evolution excessive d’une flache
 Défaut d’interface entre la couche de roulement et une couche de base mal traitée
 Défaut localisé de portance (poche d’argile, mauvais drainage, teneur en eau
excessive)

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I.2.1 Pelade

Description :
C’est une dégradation superficielle. Elle concerne des zones plus ou moins localisées où la
couche de roulement s’est totalement décollée de son support
Arrachement (noter bien qu’il n’y a pas d’arrachement pour ce qui concernant les déformations)
de la couche de roulement par plaques. Zones limitées ou bandes de la surface de la route.

 Causes
 Epaisseur trop faible de la couche de roulement (pour les enrobés fins)
 Mauvais accrochage de la couche de roulement sur la couche de base (absence de
couche d’accrochage à l’exécution)
 Manque de propreté des granulats
 Pénétration insuffisante des granulats
 Rampe d’épandage défectueuse lors de la réalisation d’enduits superficiels
 Enrobé de mauvaise qualité

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 Evolution
- Augmentation en nombre et en étendue des zones pelées
- Extension de la dégradation

 Opérations d’entretien
- Emploi partiel (qui n’est pas très différent du tapis mince)

I.2.3 Plumage

Description :
Arrachement des gravillons à la partie supérieure d’une couche de roulement. Se rencontre
essentiellement sur les enduits superficiels.

Causes
 Condition d’exécution défectueuse
 Sous dosage ou manque d’adhésivité du liant (enduit d’usure)
 Sollicitations tangentielles trop importantes (Courbes)
 Compactage insuffisant (Enrobé clouté)

Evolution
 Processus continu dans le temps
 Extension de la dégradation

Opération d’entretien
 Emploi partiel

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I.2.4 Désenrobage

Description :
Départ du mastic (liant et fines) autour des granulats d’une couche de roulement partiel.

Causes

 Granulats insuffisants
 Mise en œuvre par les conditions météorologiques défavorables
 Stagnation d’eau sur la chaussée
 Dosage faible en liants
 Sur une ancienne chaussée, le désenrobage est une manifestation normale d’usure et en
particulier du vieillissement du liant.

I.3 Les Fissures

On distingue :
 Les fissures longitudinales ;
 Les fissures transversales ;
 Les fissures diverses (faïençages)

I.3.1 Les fissures longitudinales

Description
Ce sont des fissures rectilignes apparaissant en rive au niveau de la jonction de l’épaulement
ou de l’élargissement avec l’ancienne chaussée.

Cause
 Rigidité différente des matériaux constitutifs de l’épaulement et de l’ancienne
chaussée ;
 Compactage insuffisant de l’épaulement (terre de protection d’un ouvrage).
Evolution
 Ouverture de la fissure avec dégradation des bords ;
 Evolution vers les faïençages.

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Opération d’entretien
- Fissures superficielles
Imperméabilisation localisée du revêtement du corps de la chaussée ;
- Fissures du corps de chaussée
Imperméabilisation localisée du corps de la chaussée.

I.3.2 Les fissures longitudinales de fatigues

Description :
Fissures fines parallèles à l’axe de la chaussée et souvent le long des traces de roues ou aux
abords de la couche de surface.

Cause :
 Fatigue de la chaussée : structure de la chaussée ou portance du sol support insuffisant
;
 Epaisseur insuffisante de la chaussée pour l’intensité du trafic.

Evolution :
 Leurs longueurs varient de quelques décimètres (dm) à plusieurs dizaines de mètres;
 Elles évoluent vers le faïençage.

Opération d’entretien :
- Fissures superficielles

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Imperméabilisation localisée du revêtement ou colmatage des fissures ;
- Fissures du corps de chaussée
Imperméabilisation localisée du corps de chaussée.

I.3.3 Les fissures transversales

Description :
Ce sont des lignes de ruptures perpendiculaires à l’axe de la chaussée, régulière ou périodique
d’espacement variable (0,3m à 10m), survenant sur tout ou partie de la longueur de la chaussée
et pouvant intéresser soit la couche de roulement seule, soit l’ensemble couche de base-couche
de roulement et couche de fondation.
Causes :
 Retrait des couches traitées aux liants hydrauliques ;
 Retrait hydrométrique ou thermique ;
 Fatigue du béton ;
 Tassement différentiel de la chaussée.

Evolution :
- Apparaissent soit directement en pleine largeur, soit dans certains cas, d’abord au droit
du passage des roues sur la voie lente pour s’étendre à la totalité du profil en travers ;
- D’abord fines, ces fissures peuvent se ramifier avec épaufrures des lèvres ;
- On aboutit parfois à un faïençage ;
- Le nombre de fissures peut augmenter dans le temps (avec départ de matériaux).
Opération d’entretien :
- Fissures superficielles
Imperméabilisation localisée du revêtement, du corps de la chaussée ;
- Fissures du corps de chaussée
Imperméabilisation localisée du corps de la chaussée.

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I.3.4 Les faïençages

Description :
Il consiste à un réseau irrégulier et parfois très serré de fissures qui arrivent rapidement à
compromettre l’imperméabilité.
C’est une dégradation structurelle qui a toujours son origine dans les couches inférieures
(faïençage => problème sur les couches de structures, contrairement à d’autres problèmes déjà
vus concernant la couche de roulement).

Causes
o Défaut d’adaptation du revêtement aux déformations de la couche de base;
o Diminution de plasticité de la couche de roulement consécutive au vieillissement du liant.
Evolution :
 Extension progressive du phénomène en surface sauf défaut très localisé.

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Opération d’entretien :
- Fissures superficielles
Fermer la surface avec un enduit de scellement.
- Fissures du corps de chaussée
 Enduit de scellement ou colmatage des fissures à l’aide d’un coulis
bitumineux.
 Fermer la fissure avec un mastic bitumineux spécial
 Si degré d’affection très important, réparation localisée du corps de la
chaussée ou
 Reconstruction de la chaussée si les réparations ne répondent plus.

I.3.5 Les épaufrures (apparaissent toujours en bordure de chaussée)

Description :
Ils sont situés en borde de chaussée et son causés par l’érosion. Ce sont des cassures de
revêtement au droit des rives.
Causes
 Erosion ;
 Compactage insuffisant des rives de la chaussée ;
 Route trop étroite ;
 Dégradation des accotements.

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Evolution :
 Déformation rapide pendant la saison de pluie.

Opération d’entretien :
 Réfection localisée du corps de chaussée

I.4 Les Remontées

On distingue :
 Les remontées d’eau ;
 Les remontées des fines et de laitance;
 Le ressuage.
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I.4.1 Les remontées d’eau

Description :
Remontées d’eau par capillarité à travers des points faibles de la couche de roulement.
Causes
 Venue d’eau sous le corps de chaussée ;
 Cheminement d’eau dans le corps de la chaussée sortant dans les zones de faible
compactage.
Evolution :
 Destruction progressive de la chaussée ;
 Désenrobage de l’enrobé.
Opération d’entretien :
o Réfection localisée du corps de la chaussée en lieu et place des désordres observés

I.4.2 Les remontées des fines et de laitance

Description :
Fines provenant de la couche de base et apparaissant en surface au niveau des défauts de la
couche de roulement (fissures, faïençage, …). Ces remontées peuvent également se présenter
sous la forme d’une boue, appelée laitance, de couleur verdâtre ou blanche.
 Causes :
- Perte de cohésion (avec attrition des matériaux) d’au moins la partie supérieure de la
couche traitée, souvent due à un défaut d’interface pouvant être aggravé par une couche
de roulement perméable et d’épaisseur faible ;
- Couche de roulement et d’épaisseur faible ;
- Entrainement des fines produites par l’eau circulant au niveau de l’interface grave
traitée-couche de roulement.
 Evolution :
- Accentuation des désordres accompagnant ces remontées ;
- Formation des nids de poules (remontée => flache => nids de poules).

 Opération d’entretien :

- Réfection localisée du corps de la chaussée en lieu et place des désordres observés

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I.4.3 Le ressuage (surdose de liant ou sous-dose de granulats)

Description :
Ce phénomène s’observe surtout sur les enduits, lorsque le dosage en liant est trop élevé. Il peut
se produire également pour la même raison sur des matériaux enrobés. Lorsqu’il est très
prononcé, il peut se former des plaques glissantes très dangereuses pour la circulation.

 Cause :
- Surdose en liant ou mauvaise formulation (excès de liant) ;
- Remontée du liant en surface due au sur compactage de trafic ;
- Chute des produits solvants qui ramollissent le bitume de la chaussée.

 Opération d’entretien :
- Sablage suivi d’un cylindrage léger (de préférence le compacteur à rouleau).

II. Dégradations sur les ouvrages et petits ouvrages de drainage

L’entretien de ces ouvrages est d’une grande importance pour la survie de la route. Les activités
sont les suivantes :

II.1 Curage des fossés et des caniveaux

Il peut être exécuté soit manuellement soit mécaniquement.

a) Remise en forme à la main

Objectif :

L’objectif est d’éliminer du fossé des matériaux déposés jusqu’à la section transversale et
la pente prévue.

b) Remise à la niveleuse
Cette opération est recommandée lorsque de longues sections de fossés en « V » sont à
entretenir et à nettoyer lorsqu’il réaliser une production journalière élevée.
‘’ La niveleuse doit toujours travailler de l’amont vers l’aval.’’

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II.2 Entretien des buses et dalots

Ces ouvrages construits en béton ou en tôle inoxydable ne devraient en principe et s’ils sont
bien conçus n’avoir besoin d’aucun entretien qu’un nettoyage périodique.
Ils peuvent être bouchés ou affouillés.

II.2.1 Obstruction des buses et des dalots

Causes
 Côte de l’ouvrage trop basse ;
 Pente longitudinale de l’ouvrage trop faible ;
 Diamètre de la buse insuffisant.

Remarques
 Submersion du remblai et affaissement de l’accotement et de la route ;
 Accumulation d’eau en amont de l’ouvrage ;
 Affouillement et déstabilisation du talus ;
 Inondation de l’ouvrage de décharge de l’accotement voir de la chaussée.

Opérations proposées
 Entretien préventif en saison sèche ;
 Curage des têtes et de la partie centrale des buses ;
 Correction des défauts de conception des ouvrages ;
 Construction en amont de la buse des structures de construction et de protection contre
les sédiments et les débris.

II.2.2 Obstruction du pont

Causes
 Inondation momentanée ;
 Envahissement du tablier par les eaux de ruissellement ;
 Mauvais fonctionnement des ouvrages de décharges ;
 Transport des débris et corps flottants par la rivière à l’occasion des crues ;
 Section d’écoulement insuffisante.

Remarque :
 Surface glissante du tablier ;
 Obstruction et réduction de la libre dilatation du tablier ;

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 Obstruction du lit de la rivière ;
 Nettoyer les joints.

Opérations proposées
 Déboucher les dispositifs d’évacuation des eaux ;
 Dégager les appuis ;
 En cas d’obstruction fréquente, envisager l’élargissement.
III. Travaux d’entretien à effectuer

Parmi les travaux à exécuter, on a :


 Le Reprofilage ;
 Le Rechargement ;
 La Réhabilitation ;
 La Reconstruction ;
 L’Amélioration ;
 La Restauration.

III.1 Le Reprofilage

C’est une action qui consiste à améliorer la surface de la chaussée en rétablissant son
profil initial et redonner un UNI à la chaussée.

A l’aide d’un APL (Appareil de Profil en Long) qui mesure les magnitudes des secousses le
long d’une route. Plus l’UNI est élevé moins la route est confortable.

III.2 Le Rechargement

Le rechargement consiste à reconstituer la couche de roulement par apport et la mise en œuvre


des matériaux graveleux sélectionnés.
Les engins utilisés pour le rechargement sont :
Pelle chargeuse hydraulique, Camion, Niveleuse, Citerne (pour arroser), Compacteur.

C’est le renouvellement de la couche d’usure des routes revêtues ou apport des matériaux
graveleux sur les routes non revêtues en vue de maintenir l’intensité structurelle et le confort
des usagers. C’est une opération qui comprend en outre, une remise en forme préalable de la
plate-forme existante à la niveleuse et au bulldozer, le défrichement de l’emprise si nécessaire
et la restauration des drainages longitudinaux et exutoires.

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Le rechargement à un caractère périodique et l’intervalle entre deux rechargements dépend de
nombreux facteurs au premier rang duquel on peut citer :

 Le trafic ;
 La qualité des matériaux ;
 La compétence du conducteur ;
 Les conditions climatiques ;
 Le nombre de reprofilage par an.

Cette opération fait partie de l’entretien courant des routes en terre. Elle se fait avec une
épaisseur de 10 à 15 cm. Les fréquences de renouvellement nécessaires lorsque l’entretien
courant est effectué de façon correcte et aux fréquences normales sont les suivantes :

Trafic en véh/jour Fréquence Fréquence Annuelle


0 à 15 12 ans 0
15 à 20 10 ans 0,1
50 à 100 8 ans 0,125
100 à 200 5 ans 0,20
Plus de 200* 4 ans 0,25*

III.3 La Réhabilitation

C’est la réparation, le renforcement et la remise en forme des couches de chaussée ou de la


plate-forme (y compris de petites améliorations du drainage) qui permettent de rétablir ma
portance et d’assurer me confort des usagers.

III.4 La Reconstruction

C’est le renouvellement des couches de la chaussée ; les terrassements et le profil en long étant
généralement conservés lorsqu’il faut remédier aux conséquences d’un manque d’entretien
prolongé ou lorsqu’une simple réhabilitation n’est plus possible.

III.5 L’Amélioration

C’est l’intervention portant sur la longueur du profil en long. Le rayon de courbure ou de la


déclivité de la route (y compris les travaux de réhabilitation et de rechargement nécessaires)
pour la capacité, la sécurité ou la rapidité.

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III.6 La Restauration

C’est un terme général englobant les gros travaux de réhabilitation et de reconstruction

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