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Le patrimoine routier des Côtes d'Armor est constitué de 4 500 km de routes dont
1700 km de réseau structurant (réseau A) et 2800 km de réseau secondaire (réseau B).
Le réseau A, très circulé, est constitué de chaussées à structure lourde afin de résister au trafic
notamment poids lourds.
L'eau est l'ennemie des chaussées, c'est pourquoi maintenir le patrimoine routier en
état consiste en premier lieu à assurer l'étanchéité de la couche de surface pour éviter des
dégradations internes qui peuvent conduire à de lourdes réparations pouvant aller jusqu'à la
réfection totale de la structure, très coûteuse.
- par le trafic observé, en maintenant un niveau d'adhérence élevé sur les routes à fort
trafic par une périodicité plus rapprochée des revêtements.
- par le type de réseau : on peut accepter sur le réseau secondaire dénommé réseau B
la présence de dégradations de son état qui n'apportent pas de préjudice à la sécurité ou ne
remettent pas en cause de manière immédiate la conservation du patrimoine routier. Sur le
réseau structurant dénommé réseau A, on recherchera autant que possible à offrir un niveau de
confort plus élevé.
B- La maintenance : L'entretien courant et périodique des chaussées
Le P.A.T. manuel répond aux mêmes problèmes et peut être utilisé pour réparer une
déformation ou un nid de poule sur une structure souple hors couche de roulement en enrobés.
Le dosage en liant est délicat et nécessite un personnel expérimenté.
Les enrobés à froid stockables : ils constituent une bonne solution dans le traitement
des nids de poule, mais nécessitent une fermeture superficielle réalisée avec un P.A.T.A. ou
au point-à-temps manuel, selon le type de réseau.
Les enrobés à chaud stockés en caisson calorifugé : ils constituent une bonne solution
dans le traitement des nids de poule, et ne nécessitent par une fermeture superficielle.
- sur un revêtement en enrobés, le bouchage d'un nid de poule sera effectué par la
mise en œuvre d'enrobés à chaud stockés en caisson calorifugé ou d'enrobés à froid stockables
avec fermeture de la surface assurée par un enduit gravillonné réalisé au moyen d'un
répandeur-gravillonneur mixte autrement dénommé "PATA". Toute intervention d'un engin
de type "Point à temps" manuel est à proscrire,
L'intervention de ce type en régie sera réservée aux routes à faible trafic. Sur le
réseau A, il est préférable de faire appel à l'intervention d'une entreprise spécialisée.
Le tableau suivant constitue une grille d'aide au choix de la solution technique à
adopter :
plumage surface
concernée est
Technique
inférieure à 15%
désenrobage peu ou pas
(réseau A) ou à
adaptée
25% (réseau B)
peignage de la surface de
la section
pelade concernée
dégradation
Technique
du joint
adaptée
longitudinal
sur structure sur toutes
structures,
souple non sur toutes sur toutes en fermeture sur
nid de poule si
revêtue en structures structures enrobés problème
enrobés répétitif
convient, sauf si
arrachements de
ressuage
Dégradations d'origine structurelle
plaques de
revêtement
sur fissures
de retrait
sur toutes liées aux
fissuration structures en
structures
grave
hydraulique
sur structure sur toutes
structures,
souple non sur toutes
faïençage si
revêtue en structures problème
enrobés répétitif
sur toutes
structures,
orniérage si
problème
répétitif
sur structure
présence de souple non purge
superfici
flache revêtue en elle
enrobés
2 - L'entretien périodique des chaussées :
2.1 - Les objectifs :
Les travaux sont à réaliser de manière pré curative sur le réseau A, sauf sur les
sections concernées par une opération future d'aménagement d'itinéraire, ou sur du réseau A
aux caractéristiques et au trafic proche du réseau B.
2.2 - La méthode :
Dans cet objectif, il sera procédé systématiquement, préalablement aux travaux, à des
mesures de déflexions et à une étude de dimensionnement du renforcement.
enduit
réseau
nécessaire purges
nécessaire
localisées
si
nécessaire
technique
adaptée,
selon
défauts de technique nature et
structure adaptée épaisseur
de la
structure
en place
technique
adaptée en
technique
milieu
technique adaptée si
aggloméré
adaptée, à faible
pas ou peu de ou semi-
privilégier, niveau de
défaut de aggloméré,
après purges déflexions,
structure après
localisées si après purges
purges
nécessaire localisées si
localisées
nécessaire
si
nécessaire
reprofilage
localisé en technique
grave- adaptée en
déformations émulsion, milieu
Réseau B
- Cette technique est à privilégier lorsque le support n'est pas déformé (sur tous
réseaux) et qu'un renforcement n'est pas nécessaire à court terme (sur réseau A). Elle assure
une très bonne étanchéité de la chaussée, une très bonne adhérence, appréciable en période de
verglas ou de très faible couche de neige, est peu consommatrice de matières premières et
d'énergie, et a un coût peu élevé.
- à proscrire en milieu urbain ou semi urbain (en raison du niveau sonore élevé
généré par la circulation sur ce type de revêtement routier),
- sur des routes à très faible trafic et légèrement déformées, la mise en œuvre d'une
"grille à sec" préalablement à l'enduit, peut constituer une bonne solution technique,
pistes de progrès :
- privilégier la réalisation avant l'été, visite préalable avec le laboratoire, mise en
place d'une fiche technique comme pour les enrobés, veiller à la propreté des granulats.
- éviter de définir des chantiers de trop petite taille, qui augmentent le coût au mètre
carré (si possible retenir une surface supérieure à 10 000 m2).
- permet le reprofilage des chaussées souples, à réserver aux routes du réseau B qui
n'ont pas un trafic poids lourds important,
- nécessitent une épaisseur minimale (de 70 à 90 kg/m²), donc à privilégier pour une
route uniformément déformée,
- peuvent également être utilisés en reprofilage partiel, avec mise en œuvre au FIR,
avant revêtement généralisé en enduit superficiel l'année suivante.
a) La grave bitume
- doit être recouverte d'un enduit superficiel ou d'un béton bitumineux dont la
réalisation peut être différée, sous réserve d'utiliser une grave bitume enrichie en bitume,
2.3.4.2 – Les enrobés à chaud pour couche de roulement : Les bétons bitumineux
Les enrobés coulés à froid sont constitués par un mélange de granulats, d'émulsion de bitume,
d'eau d'apport, de régulateur de rupture et de fibres, fabriqué et mis en œuvre par une machine
spécifique qui comprend une unité de fabrication montée sur un châssis automoteur et un
épandeur attelé (traîneau). Leur gamme d'emploi est la même que celle de l'enduit superficiel,
à l'exception des chaussées présentant des déflexions importantes où leur emploi est
déconseillé. Leur seul avantage est la réduction du niveau sonore par rapport aux enduits et le
faible rejet de gravillons. Leur longévité est nettement inférieure à celle des enduits
superficiels et des enrobés.
Sur une chaussée très déformée ou lorsqu'il est nécessaire de ne pas surélever le niveau
de la chaussée, le retraitement en place de la chaussée consiste à fraiser la couche de
roulement en enrobés si elle existe, à fragmenter au rotor sur une épaisseur à définir la
structure de chaussée, à malaxer sur place un mélange du matériau récupéré et de liant, et à
remettre en place le mélange obtenu. La structure ainsi obtenue doit ensuite être recouverte
d'une couche de roulement.
Chaque fois que l'état du support le permet et hors milieu aggloméré ou semi-
aggloméré, les enduits superficiels, avec ou sans travaux préparatoires, constituent la
technique à privilégier car elle répond au moindre coût aux objectifs d'étanchéité et
d'adhérence de la chaussée. Il n'y a pas lieu de rechercher une homogénéité du type de
revêtement par itinéraire, qui peut comporter alternativement des sections en enduits et en
enrobés.
La maîtrise des coûts passe également par la maîtrise des travaux en agglomération :