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FD P18-011
JUIN 2022
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Afnor, Saga Web FD P18-011:2022-06
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FA204582 ISSN 0335-3931
FD P 18-011
Juin 2022
Indice de classement : P 18-011
ICS : 91.100.30
Béton — Définition et classification

des environnements chimiquement agressifs —
Recommandations pour la formulation
des bétons
E : Concrete — Definition and classification of chemically aggressive
environments — Recommendations for concrete formulation
D : Beton — Definition und Klassifikation der chemisch aggressiven
Umgebungen — Empfehlungen für Mischungsansätze für Beton
Fascicule de documentation
publié par AFNOR en juin 2022.
Remplace le fascicule de documentation FD P 18-011, de mars 2016.
Correspondance À la date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux de

normalisation internationaux ou européens traitant du même sujet.
Résumé Le présent document complète la définition des environnements chimiquement

agressifs les plus courants pour les bétons non armés, armés et précontraints.
Il fournit des recommandations pour la fabrication des bétons destinés à des
structures soumises à ces environnements chimiquement agressifs, en particulier
pour le choix des ciments. Il fournit au praticien les éléments pour le choix de
mesures préventives en complément de celles données dans la norme
NF EN 206/CN:2022.
Descripteurs Thésaurus International Technique : matériau de construction, béton, béton armé,

béton précontraint, durabilité, classification, milieu, protection contre les agents
naturels, mesure de protection, attaque chimique, eau douce, milieu acide, milieu
alcalin, milieu marin, eau de mer, salinité, ion, gaz, anhydride sulfureux, acide
sulfhydrique, dioxyde de carbone, solide, table de données.
Modifications Par rapport au document remplacé, outre une mise à jour rédactionnelle dans le
cadre de l’environnement normatif actuel, possibilité de prise en compte des
additions et intégration de certains ciments conformes à la NF EN 197-5, prise en
compte de nouveaux essais de performance.
Corrections
Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, rue Francis de Pressensé — 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.org
© AFNOR — Tous droits réservés Version de 2022-06-P

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FD P 18-011 —2—
Le fascicule Le fascicule de documentation, se différencie des normes et normes expérimentales

de documentation par son caractère essentiellement informatif. Il est élaboré par consensus au sein d’un
organisme de normalisation.
Le fascicule de documentation fait l’objet d’un examen régulier pour évaluer sa pertinence
dans le temps.
Pour comprendre L’attention du lecteur est attirée sur les points suivants :
les fascicules Du fait de son caractère informatif, le fascicule de documentation ne contient aucune
de documentation exigence.
Les expressions telles que, il convient et il est recommandé sont utilisées pour
exprimer une possibilité préférée mais non exigée pour se conformer au présent
document. Les formes verbales peut et peuvent sont utilisées pour exprimer une
suggestion ou un conseil utile mais non obligatoire, ou une autorisation.
En outre, le présent document peut fournir des renseignements supplémentaires destinés
à faciliter la compréhension ou l'utilisation de certains éléments ou à en clarifier
l'application, sans énoncer d'exigence à respecter. Ces éléments sont présentés sous forme
de notes ou d'annexes informatives.
Commission Une commission de normalisation réunit, dans un domaine d’activité donné, les
de normalisation expertises nécessaires à l’élaboration des normes françaises et des positions françaises
sur les projets de norme européenne ou internationale. Elle peut également préparer
des normes expérimentales et des fascicules de documentation.
La composition de la commission de normalisation qui a élaboré le présent document est
donnée ci-après. Lorsqu’un expert représente un organisme différent de son organisme
d’appartenance, cette information apparaît sous la forme : organisme d’appartenance
(organisme représenté).
Vous avez utilisé ce document, faites part de votre expérience à ceux qui l'ont
élaboré.
Scannez le QR Code pour accéder au questionnaire de ce document ou
retrouvez‐nous sur http://norminfo.afnor.org/norme/198917.
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—3— FD P 18-011
Béton AFNOR P18B
Composition de la commission de normalisation

Président : M TOUTLEMONDE
Secrétariat : MME BEN YOUNES — AFNOR
MME ACHARD ECOCEM FRANCE
M ALLAHYARI CEREMA ILE DE FRANCE
MME ARMENGAUD NGE
MME ARNAUD CEREMA – DION TERRITORIALE CENTRE EST
MME BAROGHEL-BOUNY UNIVERSITE GUSTAVE EIFFEL
MME BESSETTE VICAT (SFIC — SYNDICAT FRANCAIS INDUSTRIE CIMENTIERE)
M BIGAS CHRYSO
M BODET EGF BTP
M BODET UNPG
M BONNET BUREAU DE NORMALISATION DES LIANTS HYDRAULIQUES

(SFIC — SYNDICAT FRANCAIS INDUSTRIE CIMENTIERE)
M BOULE EDF – DIRECTION INDUSTRIELLE
M BOUTAHIR BUREAU DE NORMALISATION DES TECHNIQUES

ET DES EQUIPEMENTS DE LA CONSTRUCTION DU BATIMENT
MME BREDY TUFFE CONDENSIL
M BROILLIARD CEMEX FRANCE SERVICES

(SNBPE — SYNDICAT NATIONAL BETON PRET A L'EMPLOI)
M BROUARD ENTREPRISE MONEGASQUE DE TRAVAUX
M BURDIN JACQUES BURDIN INGENIEUR CONSEIL

(TELT — TUNNEL EURALPIN LYON TURIN)
MME CAPRA LAFARGE CIMENTS

M CHARRON EQIOM — LE LAB

M CHEVILLON AFNOR CERTIFICATION

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FD P 18-011 —4—
M CLASSEN CIMENTS CALCIA SAS

M CLERGUE EIFFAGE (EGF BTP)
M COSTA VICAT
M CUSSIGH VINCI CONSTRUCTION FRANCE

(FNTP — FED. NAT. TRAVAUX PUBLICS)
M CYR INSA TOULOUSE
M DANEST SURSCHISTE SA
M DE RIVAZ BEKAERT MACCAFERRI UNDERGROUND SOLUTIONS-BVBA
M DEHAUDT CERIB
MME DELAIR SIGMA BETON
M DELSAUX UMGO – UNION MACONNERIE GROS ŒUVRE
M DIERKENS CEREMA – DION TERRITORIALE CENTRE EST

(MINISTERE DE LA TRANSITION ECO — DGITM —
DG INFRASTRUCTURES TRANSPORTS MER)
M DIVET UNIVERSITE GUSTAVE EIFFEL
M DOMAS CTPL — CTRE TECH. PROMO. LAITIERS SIDERURGIQUES
M FABBRIS EQIOM BETONS

M FRANCISCO CERIB
MME GARCIA BETON VICAT

M GENEREUX CEREMA DTITM

(BUREAU DE NORMALISATION DES TRANSPORTS,
DES ROUTES ET DE LEURS AMENAGEMENTS)
M GODART UNIVERSITE GUSTAVE EIFFEL
M GONNON OMYA SAS
M GUILLOT LAFARGE FRANCE

(SNBPE — SYNDICAT NATIONAL BETON PRET A L’EMPLOI)
M HASNI GINGER CEBTP
M HAUZA COLAS ILE DE FRANCE NORMANDIE (ARGECO DEVELOPPEMENT)
MME HELARD ATILH (SFIC — SYNDICAT FRANCAIS INDUSTRIE CIMENTIERE)
M HERIN EDF — DIRECTION INDUSTRIELLE

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—5— FD P 18-011
M IZORET BUREAU DE NORMALISATION DES LIANTS HYDRAULIQUES

M JACQUET CHAUX & CIMENTS DE ST HILAIRE
M JUSTINO SOLETANCHE BACHY FRANCE
MME LARIVE MINISTERE DE LA TRANSITION ECO — CETU —

CENTRE D’ETUDE DES TUNNELS
M LAYE LAFARGEHOLCIM BETONS

M LOUIS-ROSE FIB — FEDERATION DE L’INDUSTRIE DU BETON
MME LUCCHINI SURSCHISTE SA
M MAI-NHU CERIB
MME MANSOUTRE VICAT (SFIC — SYNDICAT FRANCAIS INDUSTRIE CIMENTIERE)
M MARTIN COLAS MIDI MEDITERRANEE (ARGECO DEVELOPPEMENT)
MME MARY-DIPPE GINGER CEBTP
M MONNANTEUIL OCV CHAMBERY INTERNATIONAL
M MOREAU CB GREEN
M MUSIKAS NICOLAS MUSIKAS C/O ECOCEM FRANCE (ECOCEM FRANCE)
MME NGO BIBINBE FNTP — FED. NAT. TRAVAUX PUBLICS
M PAVOINE CEREMA ILE DE FRANCE (MINISTERE DE LA TRANSITION ECO —

DGITM — DG INFRASTRUCTURES TRANSPORTS MER)
M PIMIENTA CSTB
M POTIER SNBPE — SYNDICAT NATIONAL BETON PRET A L'EMPLOI
M PRAT CSTB
M RIZZO ECOCEM FRANCE
M ROMAIN SPI — STE PROMOTION INDUSTRIELLE & ENERGETIQUE
M ROUGEAU CERIB
M ROUILLÉ BUREAU DE NORMALISATION DE L’INDUSTRIE ET DU BETON
M SCHRIQUI TELT – TUNNEL EURALPIN LYON TURIN
M TARDY OCV CHAMBERY INTERNATIONAL
M THIENE CCBF — CIE DES CIMENTS BELGES FRANCE

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FD P 18-011 —6—
M THIERRY EDF — TEAM INGEUM
M THONIER EGF BTP
M TOUTLEMONDE UNIVERSITE GUSTAVE EIFFEL
M TRASSARD ECOCEM FRANCE
M TRINH TRINH JACQUES
M VIGIER VIGIER GENIE CIVIL ENVIRONNEMENT
M WALLER UNIBETON - HEIDELBERGCEMENT GROUP

M WOLF ARCELORMITTAL BISSEN & BETTEMBOURG SA

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—7— FD P 18-011
Liste des membres du groupe de rédaction du présent document :

Animateur : POTIER — SNBPE
MME BERTRON INSA TOULOUSE
M BESSE CONDENSIL
M BODET EGF-BTP
M BOULE EDF
MME BREDY TUFFE CONDENSIL
M BROILLIARD SNBPE
M BURDIN ING. CONSEIL
M CUSSIGH FNTP
M DIVET U.G.E.
M FABBRIS SNBPE
M FRANCISCO CERIB
M GERMANEAU ATILH
M GONNON OMYA
M GUEROUALI SNBPE
M GUILLOT SNBPE
M GUINOT ATILH
M HAUZA ARGECO
M HERISSON ATILH
M IZORET ATILH
M MAI-NHU CERIB
M NOWORYTA ATILH
M RIZZO ECOCEM
M ROUGEAU CERIB
M WALLER SNBPE
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Sommaire
Page
Introduction .................................................................................................................................................................... 9
1 Domaine d'application ............................................................................................................................... 10
2 Références normatives .............................................................................................................................. 10
3 Généralités...................................................................................................................................................... 11
4 Définition des environnements chimiquement agressifs ............................................................. 12
5 Mode d'action des environnements chimiquement agressifs ..................................................... 13
5.1 Milieux liquides ............................................................................................................................................ 13
5.1.1 Eaux pures ...................................................................................................................................................... 13
5.1.2 Solutions acides ............................................................................................................................................ 13
5.1.3 Solutions alcalines ....................................................................................................................................... 14
5.1.4 Solutions salines ........................................................................................................................................... 14
5.1.5 Cas particulier de l'eau de mer................................................................................................................ 15
5.1.6 Cas particulier des graisses et des huiles ............................................................................................ 16
5.2 Milieux gazeux ............................................................................................................................................... 16
5.2.1 Généralités...................................................................................................................................................... 16
5.2.2 Anhydride sulfureux (SO2) ........................................................................................................................ 16
5.2.3 Hydrogène sulfureux (H2S) ....................................................................................................................... 17
5.2.4 Anhydride carbonique (CO2) .................................................................................................................... 17
5.3 Milieux solides............................................................................................................................................... 17
5.4 Milieux propices aux biodétériorations .............................................................................................. 18
6 Classification des environnements chimiquement agressifs et recommandations pour le
choix des ciments et des additions ........................................................................................................ 18
6.1 Classes d'agressivité chimique ................................................................................................................ 18
6.2 Définition des classes d’exposition aux attaques chimiques ....................................................... 18
6.3 Recommandations pour le choix des ciments ................................................................................... 19
6.4 Recommandations pour le choix des additions et le mélange de ciments .............................. 19
6.5 Prescriptions complémentaires dans le cas de l’utilisation du Tableau 2C ........................... 29
6.5.1 Prescriptions générales ............................................................................................................................. 29
6.5.2 Prescriptions complémentaires ............................................................................................................. 30
6.5.3 Contrôles et critères de conformité de composition chimique de la combinaison [ciment
+ addition] ...................................................................................................................................................... 33
7 Recommandations pour la formulation et la fabrication des bétons, à l'exclusion des
produits manufacturés en béton couverts par des normes spécifiques .................................. 34
7.1 Généralités...................................................................................................................................................... 34
7.2 Cas particulier des produits manufacturés relevant de la norme NF EN 13369 ................... 34
7.3 Cas particulier de formulations de bétons spécialement étudiées pour résister à
certaines agressions chimiques .............................................................................................................. 35
........................................................................................................................................................................ 36
Exemples d’application des Tableaux 2B et 2C ............................................................................ 46
B.1 Exemples de choix de combinaisons (ciment + addition(s)) selon le Tableau 2B................ 46
B.2 Exemples de choix de combinaisons (ciment + addition(s)) selon le Tableau 2C ................ 47
Bibliographie ............................................................................................................................................................... 52
8
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
Introduction
Le présent document s'adresse plus particulièrement aux prescripteurs, fabricants et utilisateurs de bétons
destinés à des structures courantes. Il donne des recommandations fondées sur les normes en vigueur, et,
d'une manière plus générale, sur l'état de l'art.
Le présent fascicule, appelé par la norme NF P18-470, s'applique également aux BFUP par extension du sens
strict du terme « béton ».
La définition de l’agressivité chimique (et en particulier la collecte des informations concernant la composition
chimique des milieux avec lesquels les bétons seront en contact) relève de la responsabilité du maître
d'ouvrage, assisté le cas échéant dans cette tâche par le maître d’œuvre. Le présent document permet au
maître d’œuvre de spécifier des dispositions préventives adaptées pour obtenir une durabilité satisfaisante
du béton. Le producteur et l’utilisateur du béton peuvent également s’appuyer sur ce document pour proposer
d'autres solutions équivalentes.
La mise en œuvre d’une approche performantielle et prédictive sur la base d’indicateurs de durabilité devrait
permettre de compléter voire de remplacer par des critères de performance certaines prescriptions contenues
dans le présent document.
9
Pour : IANOR
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FD P18-011
1 Domaine d'application
Le présent document est complémentaire des normes de formulation et de prescription des bétons, en
particulier la norme NF EN 206/CN:2022 et les normes de produits préfabriqués structuraux qui se réfèrent
à la norme NF EN 13369.
Le présent document a pour but :
 de compléter la définition des environnements chimiquement agressifs les plus courants pour les bétons
non armés, armés et précontraints ;
 de fournir des recommandations pour la fabrication des bétons destinés à des structures soumises à ces
environnements chimiquement agressifs, en particulier pour le choix des ciments ou la composition des
liants.
Il fournit au praticien les éléments pour le choix de mesures préventives en complément de celles données
dans la norme NF EN 206/CN:2022. Néanmoins, des études particulières sont souvent nécessaires pour
adapter ces mesures aux conditions spécifiques de l'environnement.
2 Références normatives
Les documents de référence suivants sont indispensables pour l'application du présent document. Pour les
références datées, seule l'édition citée s'applique. Pour les références non datées, la dernière édition du
document de référence s'applique (y compris les éventuels amendements).
NF EN 196-2, Méthodes d'essais des ciments — Partie 2 : Analyse chimique des ciments
NF EN 197-1, Ciment — Partie 1 : Composition, spécifications et critères de conformité des ciments courants
NF EN 197-5, Ciment ― Partie 5 : Ciment Portland composé CEM II/C-M et Ciment composé CEM VI
NF EN 206/CN:2022, Béton — Spécification, performance, production et conformité — Complément national à

la norme NF EN 206
NF P18-470, Bétons ― Bétons fibrés à Ultra Hautes Performances ― Spécification, performance, production et
conformité
NF EN 450-1+A1, Cendres volantes pour béton — Partie 1 : Définition, spécifications et critères de conformité
NF EN 13263-1+A1, Fumée de silice pour béton — Partie 1 : Définitions, exigences et critères de conformité
NF EN 13369, Règles communes pour les produits préfabriqués en béton
NF EN 13577, Attaque chimique du béton — Détermination de la teneur en dioxyde de carbone agressif de l'eau
NF EN 14647, Ciment d'aluminates de calcium — Composition, spécifications et critères de conformité
NF EN 14791, Émissions de sources fixes - Détermination de la concentration massique du dioxyde de soufre ―

Méthode de référence
NF EN 15167-1, Laitier granulé de haut-fourneau moulu pour utilisation dans le béton, mortier et coulis —
Partie 1 : Définitions, exigences et critères de conformité
NF EN 15743 + A1, Ciment sursulfaté — Composition, spécifications et critères de conformité
NF EN 16502, Méthode d'essai pour la détermination du degré d'acidité des sols selon Baumann-Gully
10
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Client : GEICA
FD P18-011
NF EN ISO 7980, Qualité de l'eau — Dosage du calcium et du magnésium — Méthode par spectrométrie
d'absorption atomique
NF EN ISO 9963-1, Qualité de l'eau — Détermination de l'alcalinité — Partie 1 : Détermination de l'alcalinité

totale et composite
NF EN ISO 9963-2, Qualité de l'eau — Détermination de l'alcalinité — Partie 2 : Détermination de l'alcalinité

carbonate
NF P15-317, Liants hydrauliques ― Ciments pour travaux à la mer
NF P15-319, Liants hydrauliques — Ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates
NF P18-513, Addition pour béton hydraulique ― Métakaolin ― Spécifications et critères de conformité
NF T90-008, Qualité de l'eau ― Détermination du pH
ISO 7150-1, Qualité de l'eau ― Dosage de l'ammonium — Partie 1 : Méthode spectrométrique manuelle
ISO 7150-2, Qualité de l'eau ― Dosage de l'ammonium — Partie 2 : Méthode spectrométrique automatique
FD P18-480, Béton ― Justi ication de la durabilité des ouvrages en béton par méthode performantielle
XP P18-482, Béton ― Essai sur béton durci ― Essai de lixiviation à l’acide nitrique à pH constant
Mode opératoire PERFDUB : Protocole RSE par immersion/séchage
Mode opératoire PERFDUB, Protocole RSE par saturation
Modes opératoires PERFDUB, Essais de biodégradation
3 Généralités
Le béton fabriqué conformément aux règles de l'art est un matériau durable si ses qualités intrinsèques
(compacité, perméabilité) et sa réactivité chimique sont adaptées au milieu auquel il est exposé et si la
fissuration reste limitée.
Ces différentes caractéristiques sont en relation avec :
 sa composition : type et classe de ciment, dosage en ciment et en addition, teneur en éléments fins, dosage
en eau, courbe granulométrique et nature minéralogique des granulats, adjuvants ;
 sa mise en œuvre : transport, température, compactage, cure, etc. ;
 le respect des dispositions relatives à l'enrobage des armatures ;
 les dispositions constructives des ouvrages qui influent sur la facilité de mise en œuvre du béton : forme
de l'ouvrage, disposition et encombrement des armatures passives ou de précontrainte, pente et qualité
de surface des parements, etc.
Il est, en outre, essentiel d'assurer l'entretien de l'ouvrage pour que le béton conserve ces caractéristiques
dans le temps.
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4 Définition des environnements chimiquement agressifs

Un environnement chimiquement agressif résulte de la présence, dans un milieu donné, d'un ou plusieurs
agents agressifs, ainsi que de facteurs influençant l'agressivité de cet ou de ces agents vis-à-vis du béton.
Trois milieux peuvent être distingués :
 milieux liquides : eaux pures ou douces, eaux de mer, solutions de sels, d'acides ou de bases, eaux
résiduaires, liquides organiques (huiles, pétrole, solvants) ;
 milieux gazeux : gaz, vapeurs ;
 milieux solides : sols naturels ou remblais dont l'agressivité, conditionnée à la présence d'eau, est fonction
de la composition de la solution intergranulaire et de sa circulation éventuelle, matériaux granulaires au
contact du béton (cas des silos), …
NOTE Pour les parties d’ouvrages en contact permanent avec la nappe, la détermination de la classe d’exposition se
fait à partir de l’analyse de l’eau
Les principaux facteurs influençant l'agressivité pour le béton d'un agent présent dans le milieu sont les
suivants :
 l’humidité relative (HR): l'atmosphère peut être
 « sèche » (HR < 65 %),
 « humide » (65 % ≤ HR ≤ 80 %),
 « très humide » (HR > 80 % ou lorsqu'un condensat peut se former à la surface du béton).
Le degré d'agressivité d’un environnement, notamment pour les gaz contenant des agents agressifs,
augmente généralement avec l'humidité relative ;
 la température : une élévation de température accroît les vitesses de réaction. Toutefois, dans le cas de
l'attaque par les sulfates, les risques de dégradation sont plus importants à basse température. Par
ailleurs, les effets du produit expansif créé peuvent s'ajouter à ceux de l'attaque chimique ;
 des cycles de température et d'humidité relative (variations journalières, saisonnières, cycles des marées)
qui augmentent considérablement l'action délétère des agents agressifs ;
 la mobilité du milieu (gaz, solutions) qui facilite le renouvellement des agents agressifs et les échanges, et
qui peut induire un effet mécanique supplémentaire (courant, vagues) ;
 la concentration de l'agent agressif et son aptitude à migrer dans le béton, phénomène susceptible d'être
accentué par un mauvais écoulement des eaux au contact de l'ouvrage ;
 la durée d'exposition ;
et le cas échéant :
 la pression (gaz, liquides) ;
 la viscosité (huiles, …) ;
 la présence de microorganismes (algues, bactéries, champignons).
12
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
5 Mode d'action des environnements chimiquement agressifs

5.1 Milieux liquides
5.1.1 Eaux pures
Les eaux pures sont des eaux très faiblement minéralisées issues le plus souvent de formations granitiques ou
parfois volcaniques, ou de la fonte des neiges, ainsi que l'eau déminéralisée ou de condensation en milieu
industriel.
Les eaux stagnantes ou à faible courant sont agressives pour des valeurs du titre alcalimétrique complet (TAC)
inférieures à 1 mé/l soit 50 mg d'équivalent CaCO3 (carbonate de calcium).
Les ciments contenant une forte proportion de constituants qui réagissent avec la portlandite Ca(OH)2, (laitier,
cendres silico-alumineuses, pouzzolanes, fumées de silice) permettent de fabriquer des bétons
particulièrement adaptés pour résister aux eaux pures. En effet, ces eaux peuvent lessiver les constituants les
plus solubles du béton comme la portlandite.
Le renouvellement fréquent de ces eaux accélère le phénomène : il empêche la saturation de l'eau en ions
calcium Ca++ issus de la portlandite, qui limiterait la dissolution du béton.
5.1.2 Solutions acides
Les acides minéraux ou organiques réagissent avec les composés calciques hydratés et anhydres des
matériaux cimentaires, et provoquent leur hydrolyse (dissolution). Les anions des acides sont susceptibles de
se combiner avec les ions calcium (et aluminium) libérés pour former des sels et/ou des complexes
organo-métalliques. L'agressivité des acides minéraux ou organiques dépend des propriétés
physico-chimiques des acides (taux de dissociation, polyacidité) et de leurs sels (notamment leur solubilité et
leur volume molaire - mais pas seulement), ainsi que des caractéristiques du matériau cimentaire
(composition chimique et minéralogique, propriétés de transfert).
Les acides minéraux (HCl, HNO3, H2SO4) sont des acides forts, leur dissociation en solution est complète. Suite
au départ du calcium, l'action des acides HCl et HNO3 se traduit, (i) dans le cas des matrices de ciment
ordinaire, par la formation d'un gel silico-alumineux de porosité élevée, et (ii) dans le cas des matrices de
ciment alumineux, par la formation d'un gel d'alumine. Les interactions entre l'anion de ces acides et le calcium
libéré par la matrice sont faibles ou nulles. Pour l'attaque par HCl, il y a formation de sel de Friedel en quantité
modérée dont l'impact sur la matrice peut être considéré comme négligeable. Pour l’attaque par HNO3, le sel
de nitrate de calcium étant très soluble, il n’y a pas de produit néoformé en situation d’immersion (indice de
saturation très inférieur à 1). L'attaque par l'acide sulfurique se traduit, quant à elle, par la formation de
produits secondaires expansifs (gypse et ettringite). Le gypse se forme généralement en surface et peut avoir
un rôle protecteur dans la limitation des phénomènes de transfert d'espèces chimiques. L'ettringite se forme
au sein du matériau, par reconsommation du gypse, et est à l'origine d'une fissuration préjudiciable à la
durabilité des matériaux et produits cimentaires.
Pour l'acide carbonique contenu dans certaines eaux, la valeur du pH ne constitue pas un critère suffisant et
la concentration de l'anhydride carbonique (CO2) agressif doit être mesurée séparément.
13
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FD P18-011
Les acides organiques sont notamment retrouvés dans les effluents de l’agriculture et de diverses industries,
dont l’industrie agro-alimentaire (élevage, installations de méthanisation, laiteries, sucreries, conserveries,
distilleries, tanneries, papeteries, teintureries, etc.). Ce sont des acides faibles, i.e. ils sont partiellement
dissociés dans l'eau. Les mécanismes réactionnels de ces acides en contact avec les matériaux cimentaires sont
similaires à ceux des acides minéraux. Pour les acides organiques à sels de calcium solubles (acides gras
volatils tels que les acides formique, acétique, propionique, et l'acide lactique), l’attaque se traduit par la
lixiviation de la matrice cimentaire et la formation d'un gel silico-alumineux ou alumineux. Pour les acides
organiques à sels de calcium peu solubles, les mécanismes et la sévérité des attaques dépendent des
caractéristiques des sels de calcium (solubilité et volume molaire, notamment). La formation des sels d'oxalate
ou de tartrate est protectrice pour la matrice cimentaire, particulièrement si celle-ci est riche en portlandite,
alors que la formation de citrate de calcium, au volume molaire très élevé, provoque un éclatement du
matériau et des cinétiques d'altération très rapides.
Les acides humiques sont des acides à fort poids moléculaire dont la réactivité avec les matériaux cimentaires
durcis est plus faible. Mais, dans certains cas, ils peuvent échanger leurs ions H+ contre des cations de sels
neutres et former ainsi des acides libres qui sont surtout des acides minéraux. Ils sont susceptibles également
de retarder ou d'inhiber la prise du ciment.
Une bonne résistance aux solutions acides est obtenue en général en utilisant des ciments à faible teneur en
aluminate tricalcique, à teneur modérée en silicate tricalcique ainsi qu'en limitant la teneur en portlandite du
béton. Toutefois, dans certains cas (acides tartrique et oxalique par exemple), des attaques plus sévères
peuvent être constatées en l'absence de portlandite. Une bonne résistance aux solutions acides peut être
également obtenue en utilisant du ciment d’aluminates de calcium principalement constitué de
monoaluminate de calcium, ou du ciment sursulfaté.
Les ciments contenant des constituants principaux tels que le laitier, les cendres volantes, les pouzzolanes
naturelles calcinées, peuvent permettre d’obtenir une bonne résistance aux attaques acides.
Dans tous les cas, une plus faible porosité (le plus souvent obtenue en diminuant le rapport eau/liant) est un
facteur favorable qui ralentit, toutes choses égales par ailleurs, les mécanismes de dégradation.
5.1.3 Solutions alcalines
Les milieux basiques ne posent généralement pas de problèmes, à l’exception des solutions alcalines.
Les bétons fabriqués majoritairement avec des ciments Portland (CEM I) résistent généralement bien aux
solutions alcalines compte tenu de la nature basique de la solution interstitielle du béton. Ceux fabriqués avec
des ciments Portland composés (CEM II) résistent, a priori, un peu moins bien à ces solutions.
Les bétons fabriqués avec du ciment d’aluminates de calcium résistent moins bien à des solutions très alcalines
(pH > 12).
5.1.4 Solutions salines
5.1.4.1 Généralités
L'agressivité des solutions salines dépend des propriétés des produits formés (solubilité, expansion) qui sont
en relation avec les types de cations et d'anions constitutifs des sels.
5.1.4.2 Cations
Le magnésium, qui peut être combiné au chlorure ou au sulfate par exemple, réagit avec les phases calciques
de la pâte de ciment qui aboutit à leur dissolution partielle et à la formation de brucite Mg(OH)2 et silicates de
magnésium hydratés M-S-H.
Les chlorures, sulfates et nitrates d'ammonium sont plus agressifs.
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L’attaque par le nitrate d’ammonium se traduit par :
 une réaction de l’ammonium avec les phases calciques dissoutes (pas de phases secondaires car le sel de
nitrate de calcium est hautement soluble) ;
 une attaque acide associée au couple acido-basique NH4+/NH3.
Le chlorure d’ammonium présente un mode d’action comparable à l’exception de l’action des chlorures.
Le sulfate d’ammonium est encore plus agressif du fait de l’action combinée du sulfate et de l’ammonium.
La présence d’ions bicarbonate (HCO3-), en concentration massique supérieure à celle des ions ammonium
(NH4+), réduit fortement l’agressivité de ces derniers vis-à-vis du béton.
5.1.4.3 Anions
Les sulfates contenus dans le milieu peuvent pénétrer dans le béton pour former du gypse en réaction avec
les phases calciques de la matrice cimentaire, gypse qui va ensuite réagir avec les aluminates pour former de
l'ettringite secondaire 3CaO.Al2O3.3CaSO4.32H2O, ce qui peut provoquer un gonflement du béton et entraîner
sa fissuration. De façon moins fréquente, en présence de carbonate de calcium et généralement sous des
températures inférieures à 10°C environ, l'attaque sulfatique peut conduire à la formation de thaumasite, cette
réaction conduisant à la destruction de la cohésion du matériau.
Les nitrates sont, en général, faiblement agressifs, à l'exception du nitrate d'ammonium, du fait de l'action
combinée du cation NH4+, et, à un degré moindre, du nitrate d'aluminium Al(NO3)3. De ce fait, l'usage intensif
d'engrais dans les terres agricoles peut parfois poser des problèmes aux ouvrages.
Les chlorures peuvent être légèrement agressifs pour les bétons non armés s'ils sont en forte concentration ;
ils influencent la solubilité des éléments constituant la pâte de ciment. Dans les bétons armés et précontraints,
les chlorures sont capables de détruire la protection alcaline des armatures et de provoquer leur corrosion.
Les sels de déverglaçage contenant des chlorures peuvent par ailleurs contribuer à l’écaillage des bétons
soumis aux cycles de gel-dégel.
Les sulfures en présence d’oxygène, par exemple oxygène de l’air, et d'humidité peuvent conduire à la
formation de sulfates. Ils peuvent également former de l'acide sulfhydrique H2S qui produit de l'acide
sulfurique par oxydation, généralement d’origine bactérienne. Les mécanismes de biodétérioration du béton
en présence entre autres d'H2S sont détaillés au 5.4 ci-après.
Les carbonates, phosphates, oxalates, fluorures forment avec la chaux des composés peu solubles qui
n'attaquent pas le béton ; à l'exception du di-hydrogénocarbonate de calcium Ca[HCO3]2 qui est soluble en
présence d'anhydride carbonique agressif.
5.1.5 Cas particulier de l'eau de mer
L’agressivité de l’eau de mer dépend de sa concentration en ions sulfates et magnésium. Elle est, en principe,
assez faible pour les bétons totalement immergés. Les embruns peuvent être légèrement agressifs pour le
béton. Les attaques les plus sévères ont lieu dans les zones de marnage et les zones aspergées.
Les actions mécaniques (vagues, courants), l'effet du gel et l'action des micro-organismes peuvent s'ajouter
aux actions chimiques dans l'eau de mer.
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L'agressivité de l'eau de mer pour le béton est due, d'une part aux actions combinées des ions sulfate SO4-- et
des ions magnésium Mg++ telles qu'elles ont été décrites en 5.1.4.2 et 5.1.4.3, d'autre part à la présence d'ions
chlorure. Les ions chlorure peuvent avoir un effet bénéfique car ils forment, avec les aluminates du ciment,
des chloroaluminates qui réduisent la porosité du béton et freinent la pénétration des sulfates. En revanche,
les chlorures qui ne sont pas liés chimiquement pénètrent dans le béton, par capillarité et diffusion dans le cas
des structures émergées et par diffusion dans le cas des structures immergées et contribuent à dépassiver,
puis corroder les armatures.
Les dispositions à appliquer pour la formulation des bétons armés (ou contenant des pièces ou éléments
métalliques, ou des fibres noyées) exposés à l’eau de mer visent à éviter à la fois l’attaque chimique du
matériau béton et la corrosion des armatures. Pour des raisons pratiques, elles sont données aux
Tableaux NA.F de la norme NF EN 206/CN:2022 dans les colonnes correspondant aux classes d’exposition
XS1, XS2 et XS3.
Les éléments en béton non armé immergés ou situés en zone de marnage et/ou exposés aux embruns (ce sont
en général ceux situés à moins de 100 m de la côte) sont à classer en XA1 pour prendre en compte l'agressivité
chimique de l'eau de mer. En complément, l’usage d’un ciment couvert par la norme NF P15-317 est
obligatoire selon la NF EN 206/CN:2022.
Les dispositions à appliquer pour la formulation du béton des produits préfabriqués ne relevant pas de la
norme NF EN 13369 sont celles de leurs normes de produits respectives. Il convient de les compléter, si
nécessaire, par des prescriptions permettant de satisfaire à des exigences particulières de durabilité en
environnement marin.
5.1.6 Cas particulier des graisses et des huiles
En général, l'agressivité chimique des graisses et des huiles sur le béton est négligeable sauf si celles-ci sont
acides. Les réactions de saponification donnent des produits insolubles protecteurs.
Certaines huiles telles que les huiles de foie de morue, de ricin, de noix de coco, sont agressives et nécessitent
une protection superficielle du béton. Leur degré d'agressivité dépend de la température qui modifie leur
viscosité et donc leur aptitude à pénétrer dans le béton.
L’Annexe A donne, pour information, des niveaux d’agressivité de diverses substances.
5.2 Milieux gazeux

5.2.1 Généralités
L'agressivité chimique des gaz est liée à la présence d'eau ou d'humidité. Les gaz de combustion et les gaz
rejetés par l'industrie peuvent contenir des acides minéraux libres, des acides organiques, de l'anhydride
sulfureux, de l'acide sulfhydrique et de l'anhydride carbonique qui, dissous dans l'eau (eau interstitielle du
béton, eau de pluie, neige), constituent des agents agressifs pour le béton. Des solutions agressives peuvent se
former lorsque l'on descend au-dessous du point de rosée. L'agressivité des gaz augmente fortement avec
l'humidité relative du milieu lorsque celle-ci dépasse 65 %.
5.2.2 Anhydride sulfureux (SO2)
Son oxydation en présence d'humidité peut provoquer la formation d'acide sulfurique et de sulfates.
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5.2.3 Hydrogène sulfureux (H2S)
Il se rencontre dans les eaux thermales sulfureuses et ferrugineuses, dans des milieux de stockage de déchets
organiques (milieux agricoles, méthanisation, …) et surtout dans les eaux usées (ouvrages d’assainissement),
et peut également donner lieu à la formation d'acide sulfurique et de sulfates. Pour les réseaux
d’assainissement en particulier, il est possible d’abaisser les concentrations en H2S par ventilation du réseau
ou traitements chimiques.
Une teneur supérieure à 0,1 ppmv ou ml/m3 de H2S est considérée comme agressive dans un environnement
humide (> 75 %). (Voir Tableau 1)
Les dégradations sont souvent liées à des phénomènes microbiens et physico-chimiques qui sont par
conséquent dépendants des paramètres environnementaux (température, humidité…) et de la nature du
béton.
Il convient de tenir compte que l’hydrogène sulfureux est plus lourd que l’air et que les concentrations en
espaces confinés augmentent donc fortement dans les points bas, tout particulièrement dans les zones où
l’atmosphère est immobile.
5.2.4 Anhydride carbonique (CO2)
La carbonatation du béton se développe principalement lorsque l'humidité relative est comprise entre 50 %
et 70 %. La carbonatation du béton contribue à réduire la porosité et protège le béton de certaines agressions
chimiques. En revanche, dans les bétons armés et précontraints, elle peut entrainer la dépassivation des
armatures, ce qui en présence d'humidité relative élevée et d'oxygène, provoque la corrosion des armatures
insuffisamment enrobées.
5.3 Milieux solides
L'agressivité chimique dans les sols naturels et les remblais dépend de l'eau qu'ils contiennent et surtout de
sa circulation et de sa pression. Les risques d'agressivité chimique dans les sols contenant des agents agressifs
sont équivalents aux risques provoqués par les solutions à fortes concentrations ; en effet, une circulation
d’eau importante et une pression hydraulique élevée peuvent conduire localement à des concentrations plus
importantes.
La porosité du sol et les variations des niveaux de la nappe phréatique sont des paramètres essentiels.
Les sulfates sont naturellement présents dans les sols mais leur concentration y est habituellement assez
faible. Toutefois, il n’est pas rare de rencontrer des valeurs beaucoup plus élevées dans certaines régions où
le sol contient du gypse. Par ailleurs, les sulfates peuvent aussi être produits par l’oxydation des sulfures de
fer (principalement sous forme de pyrites) contenus dans certains sols. Ce phénomène est parfois mal connu
car la détermination de la teneur en sulfates dans un sol ne donne pas cette information. Ces pyrites peuvent
notamment être présentes dans les remblais schisteux et les sols argileux.
Les sols marécageux peuvent contenir de l'acide carbonique et des acides organiques (acides humiques).
Les décharges de déchets industriels, ordures ménagères, etc., peuvent renfermer certains des agents agressifs
énumérés dans le présent article et ceux-ci sont susceptibles d'être mis en solution par des eaux d'infiltration.
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5.4 Milieux propices aux biodétériorations
Des attaques biologiques peuvent conduire à la détérioration des bétons suite à la production de composés
agressifs (acides forts et faibles, ammonium, CO2, etc.) dans certains types d’environnement (assainissement,
milieux agricoles, effluents agro-industriels…). Dans tous les cas, ces attaques biologiques dépendent de trois
paramètres qui interagissent : les caractéristiques physico-chimiques de l’environnement (humidité relative,
température, teneurs en composés chimiques divers...), celles du béton et la nature des microorganismes. Il
convient de considérer que le développement microbien en surface du béton (biofilm) peut induire des
conditions chimiques particulières plus sévères que celles du milieu environnant. A contrario, certaines
colonisations de surface peuvent avoir un effet protecteur du béton.
Dans des conditions normales d’exposition atmosphérique du béton, des colonisations biologiques (plantes,
mousses, lichens, algues) ou microbiologiques (bactéries, champignons, micro-algues...) peuvent se
développer en surface. Il s’agit essentiellement d’une modification esthétique. Ces colonisations par des
organismes photosynthétiques (ex : coloration verte, rouge, brune ou noire des façades) nécessitent la
présence d’eau (ruissellement en façade, par exemple) ou d’une humidité relative élevée, de lumière, et d’un
apport en nutriments minéraux pour se développer [1]. Ces paramètres sont tributaires de la région
géographique et de l’exposition du parement [1] à [4].
6 Classification des environnements chimiquement agressifs et recommandations

pour le choix des ciments et des additions
6.1 Classes d'agressivité chimique
La norme NF EN 206/CN:2022 définit, pour les attaques chimiques, trois classes d’exposition correspondant
à trois niveaux d’agressivité chimique :
 XA1 Environnement à faible agressivité chimique ;
 XA2 Environnement d’agressivité chimique modérée ;
 XA3 Environnement à forte agressivité chimique.
Le présent document reprend ces trois classes d’exposition et complète pour chacune d’elles la définition de
l’environnement qui lui correspond (voir le Tableau 1). Le Tableau 1 ne fournit cependant pas une
classification exhaustive. Dans des cas particuliers, eaux à circulation rapide, climat non-tempéré (tropical,
désertique, subarctique, polaire), biodétérioration, des études spécifiques peuvent être nécessaires.
6.2 Définition des classes d’exposition aux attaques chimiques
La définition des classes d’exposition aux attaques chimiques dues aux eaux souterraines et aux sols naturels
est donnée au Tableau 2 de la norme NF EN 206/CN:2022 en fonction des agents agressifs les plus courants
et de leur concentration. Le présent document étend l’application des dispositions contenues dans ce tableau
aux eaux de surface, ainsi qu’aux eaux et aux sols pollués. Il complète également cette définition pour les eaux
pures ou faiblement minéralisées (classées par valeur de TAC) et pour les gaz en milieu humide.
Le 3ème alinéa du paragraphe 4.1 de la norme NF EN 206/CN:2022 donne une règle de classement des
environnements contenant plusieurs agents agressifs. Le présent document complète cette règle par les
dispositions suivantes :
 lorsque plusieurs agents agressifs sont présents avec des concentrations conduisant à un classement en
XA3, la classe d’exposition reste XA3.
Lorsqu’au moins un des agents agressifs présente une concentration dépassant la limite de la classe XA3, se
référer au § 7.1.
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6.3 Recommandations pour le choix des ciments
L’aptitude générale des ciments est établie pour les ciments couverts par la NF EN 197-1, les ciments
d’aluminates de calcium (CAC) couverts par la NF EN 14647, les ciments sursulfatés (SSC) couverts par la
NF EN 15743 + A1, et certains ciments couverts par la NF EN 197-5 dans le cadre de l’application du
Tableau 2A.
Pour les principaux milieux rencontrés (milieux contenant des sulfates, eau de mer, milieux acides, eaux
pures) et en fonction de la classe d’agressivité chimique, une recommandation pour le choix des ciments est
donnée au Tableau 2 A du présent document.
 Les ciments suivants conforme à la NF EN 197-5 peuvent être utilisés sur la base du Tableau 2A :
 CEM II/C-M (avec uniquement : S D P Q V dans le cas des milieux acides et eaux pures) ;
 CEM VI (S-P) et (S-V).
L’aptitude particulière des ciments destinés aux environnements spécifiques est établie :
 pour les ciments titulaires d’une caractéristique complémentaire « ES » pour les eaux sulfatées ou les sels
marins en classe d’exposition XA ou XD
 pour les ciments titulaires d’une caractéristique complémentaire « PM » pour les eaux de mer ou les sels
marins en classe d’exposition XS et XD
Dans le cas particulier des milieux contenant des sulfates (solutions ou sols) il convient que les ciments SR
conformes à la norme NF EN 197-1 respectent les spécifications complémentaires suivantes :
 teneur en SO3 ≤ 2,5 % pour les CEM I SR 5 ;
 teneurs en C3A et C4AF du clinker telles que la condition suivante : (C4AF) + 2 (C3A) ≤ 20 % soit satisfaite
pour les ciments CEM I.
6.4 Recommandations pour le choix des additions et le mélange de ciments
L’incorporation dans le béton d’une addition hydraulique ou pouzzolanique peut être l’un des moyens
d’améliorer la résistance du béton aux attaques chimiques. Elle permet en particulier de limiter la teneur en
portlandite du béton, donc d’améliorer sa tenue au contact des eaux pures (voir 5.1.1) ou des solutions acides
(voir 5.1.2).
Les additions utilisables dans ce cadre sont les suivantes :
 le laitier granulé de haut-fourneau moulu conforme à la norme NF EN 15167-1 ; désigné par S ;
 les cendres volantes pour béton conformes à la norme NF EN 450-1+A1 ; désigné par V ;
 la fumée de silice pour béton conforme à la norme NF EN 13263-1+A1 ; désigné par D ;
 le métakaolin conforme à la norme NF P18-513 ; désigné par Q (MK).
Par ailleurs, ces additions améliorent également la résistance aux sulfates.
Dans une certaine mesure, les additions calcaires conformes à la norme NF P18-508, peuvent également être
utilisées pour des formulations de bétons résistants aux sulfates.
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Selon les dispositions de la norme NF EN 206/CN, les additions peuvent être, pour tout ou partie :
 soit utilisées en substitution partielle de ciment (CEM I ou CEM II/A) pour former un liant équivalent
 (Liant éq.), conformément aux dispositions de NA 5.2.5.2 et des Tableaux NA.F de la norme
NF EN 206/CN:2022 ;
 soit incorporées au béton sans substitution de ciment.
La vérification de l’aptitude d’un ciment, d’un mélange de ciment ou d’une combinaison [ciment + addition(s)]
à conférer au béton une résistance satisfaisante aux attaques chimiques est effectuée via le respect des
recommandations de l’un des Tableaux 2A, 2B ou 2C et, pour les mélanges de ciment et les combinaisons
ciment + additions, des exigences de conformité données au paragraphe 6.5.
Le choix du tableau à prendre en compte est amené par le questionnement suivant :
 si le ciment est utilisé seul ou en mélange avec un autre ciment, les prescriptions du tableau 2A doivent
être respectées ;
 s’il est utilisé en combinaison avec une ou plusieurs additions :
 S’il dispose des caractéristiques complémentaires PM, SR ou ES, les prescriptions du Tableau 2B
doivent être respectées ;
 S’il ne dispose pas de ces caractéristiques, les prescriptions du Tableau 2C et les prescriptions du
paragraphe 6.5 du présent fascicule doivent être respectées.
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Tableau 1 — Définition des classes d’agressivité chimique pour les solutions, les sols et les gaz
Agents agressif Norme d’essai Classe d’agressivité selon NF EN 206+A2/CN:2022
XA1 XA2 XA3
Agressivité des eaux en fonction de leur concentration en agents agressifs et de leur pH :
eaux stagnantes ou à faible courant, climat tempéré, pression normale (hors eau de mer)
CO2 agressif (mg/l)
> 100 b
NF EN 13577 a  15 et  40 > 40 et  100
jusqu’à saturation
SO4-- (mg/l) NF EN 196-2  200 et  600 > 600 et  3 000 > 3 000 et  6 000 c
Mg++ (mg/l)
> 3 000 b
NF EN ISO 7980  300 et  1 000 > 1 000 et  3 000
jusqu’à saturation
NH4+ (mg/l) ISO 7150-1  15 et  30 > 30 et  60 > 60 et  100 c d
pH NF T 90-008  6,5 et  5,5 < 5,5 et  4,5 > 4,5 et  4,0 c
TAC (mé/l) e Eau NF EN ISO 9963-1 et

faiblement NF EN ISO 9963-2  1,0 et  0,4 i < 0,4 et  0,1 i < 0,1 j
minéralisée
Agressivité des sols
SO4--(mg/kg de
sol séché à NF EN 196-2 g  2 000 et  3 000 > 3 000 et  12 000 > 12 000 et  24 000c, g
105 °C  5 °C) f
Degré d’acidité
Baumann-Gully NF EN 16502 > 200 h h
(ml/kg)
Agressivité des gaz en milieu humide > 75 % en présence d’oxygène
SO2 (mg/m3) NF EN 14791  0,15 et  0,5 > 0,5 et  10 > 10 et  200 c
H2S (ppmv ou ml/m3)l NF EN ISO 19739 > 0,1 et  1 > 1 et  5 > 5 et  20 c k

a Il est également possible d’utiliser la méthode Legrand-Poirier décrite en [1].
b Une protection externe (enduits, revêtements) ou interne (imprégnation) est recommandée lorsque la concentration dépasse
significativement la valeur seuil de la classe (Voir 7.1).
c Si le degré d’agressivité des solutions, des sols et des gaz présenté dans ce tableau dépasse les concentrations de la classe
XA3, il est nécessaire de prévoir une protection externe (enduits, revêtements) ou interne (imprégnation) à défaut d'une
étude particulière (Voir 7.1).
d Lorsque la concentration massique en ions bicarbonate (HCO3-) est supérieure à la concentration en ions ammonium (NH4+),
il n’est pas nécessaire de prévoir de protection et les dispositions de XA3 suffisent, indépendamment de la concentration en
NH4+ (Voir 5.1.4.2).
e 1 mé/l = 50 mg/l d’équivalent CaCO3 = 5 degrés français = 2,8 degrés allemands.
f Les sols argileux dont la perméabilité est inférieure à 10-5 m/s peuvent être placés dans une classe inférieure. En cas de risque
d’accumulation d’ions sulfate dans le béton due à l’alternance de périodes sèches et de périodes humides ou par « succion
capillaire » une valeur égale ou supérieure à 2 000 mg/kg conduit à un classement en XA2.
g Dans le cas où la teneur en sulfate du sol est due à la dissolution de gypse, un dépassement du seuil de 24000 est possible si
le ciment (ou le mélange Ciment + Addition) respecte les prescriptions de la classe XA3 milieu acides et eaux pures.
h Conditions d’attaque non observées en pratique.
i Dans le cas d’eau circulante, l’augmentation d’une classe est recommandée.
j Dans le cas où la valeur est significativement inférieure, et à défaut d'étude particulière, une protection externe (enduits,
revêtements) ou interne (imprégnation) est recommandée.
k Pour les attaques par l’hydrogène sulfureux (H2S) excédant la classe XA3, la protection du béton peut être apportée par un
mortier à base de CAC.
l Il peut également être intéressant de définir les seuils en (quartile/décile).
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Tableau 2A — Choix des ciments en fonction du milieu

Milieu Classe Dispositions concernant le ciment b
XA1 Pas de recommandations particulières, les préconisations

de la NF EN 206+A2/CN s’appliquent
XA2 ciments SR conformes à la norme NF EN 197-1 et aux exigences
(600 < x < 1 500 mg/l) complémentaires données en 6.3
ciments conformes à la norme NF P 15-317 (PM)
ciments conformes à la norme NF P 15-319 (ES)
SSC
CAC
Milieu contenant des
sulfates (solutions) à XA2 ciments SR conformes à la norme NF EN 197-1 et aux exigences
l’exclusion de l’eau de complémentaires données en 6.3
(1 500 < x < 3000 mg/l)
mer
SSC
CAC
complémentaires données en 6.3
SSC
CAC
XA1 Pas de recommandations particulières, les préconisations de la

NF EN 206+A2/CN s’appliquent
Milieu contenant des SSC
sulfates (sols)
CAC
SCC
CAC
CEM II/B-S
CEM II/B-V
CEM II/B-P
CEM II/B-Q
CEM II/B-M(S-V)
CEM III/A, B ou C
CEM IV/A ou B
Milieux acides et eaux
XA1 CEM II/C-M (avec uniquement : S D P Q V)
pures a
CEM VI (S-P) ou (S-V)
ciments SR conformes à la norme NF EN 197-1 et aux exigences
SSC
CAC
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Milieu Classe Dispositions concernant le ciment b

CEM II/B-S
CEM II/B-V
CEM II/B-P
CEM II/B-Q
CEM II/B-M(S-V)
CEM III/A, B ou C
CEM IV/B
XA2
CEM II/C-M (avec uniquement : S D P Q V)
CEM VI (S-P) ou (S-V)
Milieux acides et eaux ciments SR conformes à la norme NF EN 197-1 et aux exigences
pures a complémentaires données en 6.3 c
SSC
CAC
XA3 CEM III SR ou ES
CEM V/A ou B ES
CEM IV/ B
CEM II/C-M (avec uniquement : D P Q V)
SSC
CAC
a En l’absence d’étude spécifique ou de retour d’expérience, les préconisations de choix des ciments pour attaque acide
pourraient être retenues pour les attaques par le CO2 agressif.
Pour les attaques par l’hydrogène sulfureux (H2S) il est souhaitable d’utiliser des formules bénéficiant d’un retour
d’expérience, ou des CAC.
b Dans le cas d’un mélange de ciments qui ne comporteraient pas les caractéristiques complémentaires requises dans le
Tableau 2A (caractéristique PM, ES ou SR), les exigences relatives au type de ciment (Tableau 2A) s’appliquent au mélange
des deux ciments de la manière suivante :
― sur la base des compositions déclarées de chacun des deux ciments du mélange et de leur proportion respective, calculer
la composition du mélange. Cette composition permet d’établir une équivalence avec un type de ciment ;
― identifier dans les normes des ciments PM, ES ou SR les spécifications chimiques pour le type de ciment dont l’équivalence
par mélange de deux ciments est visée ;
― à partir des résultats des analyses chimiques de chacun des ciments, calculer pour le mélange les teneurs de chacun des
éléments requis dans les spécifications chimiques et en vérifier le respect.
Le Tableau 2A comporte également des choix de ciments pour lesquels aucune caractéristique complémentaire n’est requise.
Dans ce cas précis, l’équivalence d’un mélange de deux ciments peut être établie sur la base de la composition.
c Dans le cas des eaux pures, l’utilisation de ciment CEM I SR n’est pas recommandée.
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Tableau 2B — Choix des additions en fonction du milieu pour un ciment PM, ES ou SR

Milieu Classe Cas d’un ciment PM, ES ou SR avec une addition
Pas de recommandations particulières, les préconisations
XA1
CEM I SR ou PM + (V ou S ou D)
CEM I SR ou PM + ≤ 10 % Q(MK) b
XA2 CEM II/A-S PM ou ES + (V ou S ou D ou Q(MK))
(600 < x ≤ 1 500 mg/l) CEM II/A-V PM ou ES + (S ou V)
CEM II/A-P ES + V
Milieu contenant des CEM II/A-D PM + S
sulfates (solutions) à CEM I SR + (V ou S ou D)
l’exclusion de l’eau de CEM I SR + ≤ 10 % Q(MK) a
mer XA2
CEM II/A-V ES + (S ou V)
(1 500 < x ≤ 3000 mg/l)
CEM II/A-P ES + V
CEM II/A-S ES + (V ou S ou D ou Q (MK))
CEM I SR + (V ou S ou D)
CEM I SR + ≤10 % Q(MK) b
XA3 CEM II/A-V ES + (S ou V)
CEM II/A-P ES + V
XA1
CEM I SR ou PM + Q(MK) ( Q ≤ 10 %) b
CEM II/A-V PM ou ES + (S ou V)
XA2
Milieu contenant des CEM II/A-P ES + V
sulfates (sols) CEM II/A-D PM + S
CEM II/A-S PM ou ES + (V ou S ou D ou Q (MK))
CEM I SR + Q(MK) (Q ≤ 10 %) b
XA3 CEM II/A-V ES + (S ou V)
CEM II/A-P ES + V
CEM I SR ou PM + Q(MK) (Q ≤ 10 %) b
CEM II/A-S PM ou ES + (V ou S ou D ou Q(MK))
XA1
CEM II/A-V PM ou ES + (S ou V)
CEM II/A-P ES + V
CEM II/A-D PM + S
CEM I SR + Q(MK) ( Q ≤ 10 %) b
XA2 CEM II/A-V PM ou ES + (S ou V)
Milieux acides et eaux
CEM II/A-P ES + V
pures a
CEM I SR + S (S du liant total > 60 % avec prise en compte du Liant éq.
pour 50 % max) ou
CEM II/A-S ES + S (S du liant total > 60 % avec prise en compte du
Liant éq. pour 35 % max)
XA3
CEM I SR + S + V ; (S> 18 % V> 18 %) (avec prise en compte du Liant
éq. avec une seule addition)
CEM I SR + S + Q(MK) ; (S> 18 % Q > 18 %) (avec prise en compte du
Liant éq. avec une seule addition)
a En l’absence d’étude spécifique ou de retour d’expérience, les préconisations de choix des ciments et additions pour
attaques acides pourraient être retenues pour les attaques par le CO2 agressif.
Pour les attaques par l’hydrogène sulfureux (H2S) il est souhaitable d’utiliser des formules bénéficiant d’un retour d’expérience,
ou des CAC.
b Pouvant être porté à 20 % (dont 15 % pris en compte dans le calcul du liant équivalent) sous réserve d’un Eeff/Liant éq.
≤ 0,4.
Des exemples d’utilisation du Tableau 2B sont donnés en Annexe B
24
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
Tableau 2C ― Choix des combinaisons (ciment + addition(s)) en fonction du milieu

Dans le cas d’utilisation de ce tableau, le béton correspondant doit être considéré comme un béton d’ingénierie
au sens de la norme NF EN 206+A2/CN et répondre aux exigences associées des articles NA.3.1.1.21 et NA.6.5
de cette même norme.
Classe d’agressivité Dispositions concernant l’utilisation de combinaisons Exigences

Milieu correspondant au type (ciment + addition (s)) complémentaires
d’attaque Les exigences générales du § 6.5 doivent être vérifiées § 6.5.2
XA1
― CEM I + V (11 % mini) Exigence 1
― CEM II/A-V + V (mini V = 11 - %V du CEM II)
― CEM I + S (35 % max de S)
― CEM I + V (20 % max de V)
― CEM I + Q (MK) (6 à 20 %) et Eeff/Liant éq. ≤ 0,4
― CEM I + D (6 à 10 %)
― CEM II/A-S + V (S du CEM II + V< 20 %)
― CEM II/A-S + Q(MK) ( Q < 10 %) et Eeff/Liant éq. ≤ 0,4 Exigence 2
― CEM II/A-S + S (35 % max de S)
― CEM II/A-V + S (V du CEM II + S < 20 %)
― CEM II/A-V + V (20 % max de V total)
XA2 ― CEM II/A-D + S (S+D < 35 % et D<10 %)
(600 < x ≤ 1 500 mg/l)
― CEM II/A-S + D (S+D < 30 % et D<10 %)
― CEM I + addition calcaire conforme à la NF P18-508 (6
Exigence 3
à 10 %)
Milieu
contenant ― CEM I + S (S du liant total > 60 %) a
des sulfates Sans objet
(solutions) à ― CEM II/A-S + S (S du liant total > 60 %) a
l’exclusion ― CEM I + S (35 % max de S)
de l’eau de
mer ― CEM I + V (20 % max de V)
― CEM II/A-S + V (S+V< 20 %)
Exigence 4
― CEM II/A-V + S (S+V < 20 %)
― CEM I + S +V (S> 18 % V> 18 %) Exigence 5
― CEM I + V (11 % mini)
Exigence 1
― CEM I + S (S du liant total > 60 %) a
Sans objet
― CEM II/A-S + S (S du liant total > 60 %) a
XA2
(1 500 < x ≤ 3000 mg/l)
― CEM II/A-S + V (S+V< 20 %)
Exigence 4
― CEM II/A-V + S(S+V < 20 %)
25
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011

― CEM I + V (11 % mini)
Exigence 1
Sans objet
Milieu ― CEM II/A-S + S (S du liant total > 60 %) a
contenant ― CEM I + S (35 % max de S)
des sulfates
(solutions) à XA3 ― CEM I + V (20 % max de V)
l’exclusion
de l’eau de ― CEM II/A-S + V (S+V< 20 %)
Exigence 4
mer ― CEM II/A-V + S(S+V < 20 %)
Pas de recommandations particulières, les préconisations de

XA1
la NF EN 206+A2/CN s’appliquent
― CEM I + V (11 % mini)
Exigence 1
― CEM I + Q(MK) (6 à 20 %) et Eeff/Liant éq. ≤ 0,4
― CEM I + D (6 à 10 %)
― CEM II/A-S + Q(MK) (Q < 10 %) et Eeff/Liant éq. ≤ 0,4 Exigence 2
Milieu
contenant ― CEM II/A-V + V (20 % max de V total)
des sulfates ― CEM II/A-D + S (S+D < 35 % et D < 10 %)
(sols) XA2
― CEM II/A-S + D (S+D < 30% et D < 10%)
― CEM I + addition calcaire conforme à la NF P18-508
Exigence 3
(6 à 10 %)
Sans objet
― CEM II/A-S + V (S+V< 20 %)
Exigence 4
― CEM II/A-V + S (S+V < 20 %)
26
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011

― CEM I + V (11 % mini)
Exigence 1
Sans objet
Milieu ― CEM I + S (35 % max de S)

contenant
XA3 ― CEM I + V (20 % max de V)
des sulfates
(sols) ― CEM II/A-S + V (S+V< 20 %)
Exigence 4
― CEM II/A-V + S(S+V < 20 %)
― CEM I +S ; S > 21%

― CEM II/A-S + S ; S du liant total > 21 %
― CEM I +V ; V de 21 à 35%
― CEM II/A-V + V ; V total de 21 à 35 %
― CEM I +Q(MK) ; Q de 21 à 35 % a
― CEM II/A-Q + Q(MK) ; Q total de 21 à 35 % a
― CEM II/A-S + V ; (21-x) % à (35-x) % de V, x étant la
quantité de S dans le CEM II/A-S
― CEM II/A-S + Q(MK) ; (21-x) % à (35-x) % de Q, x étant
la quantité de S dans le CEM II/A-S
Sans objet
― CEM II / A-S + 10 % D
― CEM II/A-V + S ; (21-x) % à (35-x) % de S, x étant la
quantité de V dans le CEM II/A-S
― CEM II/A-P + Q(MK) (P+Q > 11 %)
Milieux ― CEM II/A-P + V (P+V > 11 %)
acides et XA1
eaux pures b ― CEM II/A-P + D (P+D > 11 % et D < 10 %)
― CEM II/A-V + Q(MK) (V+Q > 11 %)
― CEM II/A-D + Q(MK) (D+Q > 11 %)
― CEM II/A-D + V (D+V > 11 %)
― CEM II/A-V + D (V+D > 11 % et D < 10 %)
― CEM I + V (11 % mini)
Exigence 1
― CEM I + Q(MK) (6 à 20 %) et Eeff/Liant éq. ≤ 0,4
― CEM I + D (6 à 10 %) Exigence 2
― CEM II/A-S + Q(MK) (Q < 10 %) et Eeff/Liant éq. ≤ 0,4
27
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011

Exigence 2
― CEM II/A-D + S (S+D < 35 % et D<10 %)
― CEM II/A-S + D (S+D < 30 % et D<10 %)
― CEM I + addition calcaire conforme à la NF P18-508
Exigence 3
(6 à 10 %)
― CEM II/A-S+ V (S+V< 20 %)
Exigence 4
― CEM II/A-V + S (S+V < 20 %)
― CEM I +S ; S > 21 %
― CEM II/A-S + S ; S du liant total > 21 %
― CEM I +V ; V de 21 à 35 %
― CEM II/A-V + V ; V total de 21 à 35 %
― CEM I +Q(MK) ; Q de 21 à 35 % a
― CEM II/A-Q(MK) + Q ; Q total de 21 à 35 % a
EXMilieux ― CEM II / A-S + 10 % D
acides et
eaux pures b ― CEM II/A-V + S ; (21-x) % à (35-x) % de S, x étant la
quantité de V dans le CEM II/A-S
― CEM II/A-S + V ; (21-x) % à (35-x) % de V, x étant la
quantité de S dans le CEM II/A-S
Sans objet
― CEM II/A-P + Q(MK) (P+Q > 11 %)
― CEM II/A-P + V (P+V > 11 %)
― CEM II/A-P + D (P+D > 11 % et D<10 %)
XA2
― CEM II/A-V + Q(MK) (V+Q > 11 %)
― CEM II/A-D + Q(MK) (D+Q > 11 %)
― CEM II/A-D + V (D+V > 11 %)
― CEM II/A-V + D (V+D > 11 % et D < 10 %)
― CEM I ou CEM II/A + 8 à 10 % de D avec Eeff/Liant
éq.<0,35 et Fc28,cyl ≥ 60 MPa
― CEM I ou CEM II/A + 15 à 20 % de Q(MK) avec
Eeff/Liant éq.<0,35 et Fc28,cyl ≥ 60 MPa
― CEM I + V (11 % mini)
Exigence 1
Exigence 4
― CEM II/A-S + V (S+V< 20 %)
― CEM II/A-V + S (S+V < 20 %)
28
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011

Exigence 4
― CEM I + S +V (S> 18% V> 18%) Exigence 5
― CEM I + S (S du liant total > 60 % avec prise en
compte du LE pour 50 % max)
Milieux ― CEM II/A-S + S (S du liant total > 60 % avec prise en
acides et compte du Liant éq. pour 50 % max)
eaux pures b Sans objet
― CEM I ou CEM II/A + 8 à 10 % de D avec Eeff/Liant
XA3 éq.<0,35 et Fc28,cyl  60 MPa
― CEM I ou CEM II/A + 15 à 20 % de Q avec Eeff/Liant
éq.<0,35 et Fc28,cyl  60 MPa
― CEM I + S +V (S> 18% V> 18 %)
Exigence 5
― CEM I + S + Q(MK) (S> 18% Q > 18 %)
a Non prise en compte de l’addition au-delà de la fraction autorisée pour le calcul du Liant éq.
b En l’absence d’étude spécifique ou de retour d’expérience, les préconisations de choix des ciments et additions pour attaque
acide pourraient être retenues pour les attaques par les ions NH4+ ou par les ions Mg++ et pour le CO2 agressif.
Pour les attaques par l’hydrogène sulfureux (H2S) il est souhaitable d’utiliser des formules bénéficiant d’un retour d’expérience,
ou des CAC.
Des exemples d’utilisation du Tableau 2C sont donnés en Annexe B
6.5 Prescriptions complémentaires dans le cas de l’utilisation du Tableau 2C

6.5.1 Prescriptions générales
L’aptitude générale des ciments est établie pour les ciments couverts par la NF EN 197-1 et certains ciments
couverts par la NF EN 197-5 dans le cadre de l’application du Tableau 2A.
L’aptitude particulière des ciments destinés aux environnements spécifiques (eau de mer et eaux sulfatées)
est établie pour les ciments titulaires d’une caractéristique complémentaires « PM » ou « ES » ou « SR » faisant
l’objet d’une certification par tierce partie.
Dans les cas où ces ciments ne sont pas disponibles, le Tableau 2C peut être utilisé, le béton correspondant
doit alors répondre aux exigences associées des articles NA.3.1.1.21 et NA.6.5 de la norme
NF EN 206/CN:2022 et être considéré comme un béton d’ingénierie au sens de cette même norme.
En complément des prescriptions liées au béton d’ingénierie (fabrication soumise à un contrôle de conformité
spécifique défini dans le plan qualité de l’ouvrage et accepté par toutes les parties concernées, essais initiaux
selon NA.A.6 de la norme NF EN 206/CN:2022) les prescriptions suivantes doivent être respectées :
 les ciments doivent bénéficier d’une certification dont les fréquences de contrôle sont au moins celles
définies par le référentiel de la marque NF Liants hydrauliques ;
 les exigences complémentaires fixées par le Tableau 2C et précisées au 6.5.2 du présent fascicule doivent
être satisfaites;
 les additions autorisées sont, au sens de la NF EN 206/CN:2022 :
 le laitier de classe A,
 les cendres volantes de coefficient d’activité (k) supérieur ou égal à 0,5,
29
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
 la fumée de silice,
 le métakaolin de type A,
 l’addition calcaire de catégorie A.
En outre, le laitier ne doit pas contenir plus de 0,10 % de chlorure.
Les additions doivent respecter les préconisations et fréquences de contrôle définies au 6.5.2 du
présent fascicule.
 il est toujours possible d’utiliser des additions non prises en compte dans le calcul du liant équivalent en
complément des ciments ou des combinaisons autorisés par le Tableau 2, c’est en particulier le cas des
additions siliceuses conformes à la norme NF P18-509 qui peuvent être utilisées pour améliorer d’autres
caractéristiques du béton (rhéologie par exemple) ;
 il est rappelé que le liant équivalent doit être conforme aux dispositions de NA 5.2.5.2 et des Tableaux NA.F
de la norme NF EN 206/CN:2022. Ceci s’applique donc pour toutes les combinaisons spécifiées dans le
Tableau 2C ;
 tout changement d’approvisionnement de l’un des constituants (clinker ou addition) doit donner lieu à
une vérification du respect des seuils du tableau en prenant en compte les tolérances de dosage en
fabrication ;
 la vérification de la conformité aux clauses définies au 6.5.2 du présent fascicule doit être documentée et
acceptée par l’ensemble des parties concernées (utilisateur, prescripteur, producteur, …).
6.5.2 Prescriptions complémentaires
6.5.2.1 Cas d’utilisation sur la base d’exigence de composition
Par cohérence avec les ciments autorisés dans le Tableau 2A, certaines combinaisons ciment + addition sont
possibles.
NOTE Dans ce cas, le Tableau 2C indique « Sans objet » dans la colonne « prescriptions complémentaires ».
Par exemple, de même qu’un CEM II/B-S est autorisé pour une classe XA2 acide, on pourra utiliser :
 Un CEM I + laitier
CEM I conforme aux exigences de la norme NF EN 197-1 + laitier granulé de haut-fourneau moulu
conforme aux exigences de la norme NF EN 15167-1.
Le pourcentage de laitier granulé de haut-fourneau moulu doit être compris entre 21 à 35 % (en tenant
compte des tolérances de dosage en fabrication). Le laitier granulé de haut-fourneau ne doit pas contenir
plus de 0,10 % de chlorure.
 Un CEM II/A-S + laitier
CEM II/A-S conforme aux exigences de la norme NF EN 197-1 + laitier granulé de haut-fourneau moulu
conforme aux exigences de la norme NF EN 15167-1.
Le pourcentage total de laitier granulé de haut-fourneau moulu (laitier contenu dans le ciment + laitier
d’apport) doit être compris entre 21 et 35 % (en tenant compte des tolérances de dosage en fabrication).
Le laitier granulé de haut-fourneau ne doit pas contenir plus de 0,10 % de chlorure.
30
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
6.5.2.2 Exigences de composition chimique d’un mélange de ciments ou de la combinaison

[ciment+addition]
Dans le cas général des attaques chimiques pour lesquelles le Tableau 2A du présent document autorise
l’emploi de ciment de type PM, ES ou SR, les additions peuvent être prises en compte pour justifier que la
combinaison [ciment + addition] confère au béton une résistance aux agressions chimiques équivalente
lorsque les conditions définies ci-après sont respectées et vérifiées selon les dispositions suivantes.
Les modalités de contrôle et de respects de tolérance sont définies ci-après en fonction des exigences citées
dans le Tableau 2C.
Exigence 1
 La valeurs limite rapportée à la combinaison [ciment + addition] est la suivante, tolérances comprises :
 SO3 < 3 % : Fréquence de contrôle 1/mois
 La valeur limite suivante doit être respectée pour le (C3A) du clinker :
 (C3A) du clinker < 9 % : Fréquence de contrôle 1/mois
Exigence 2
 Les valeurs limites rapportées à la combinaison [ciment + addition] sont les suivantes, tolérances
comprises :
 (SO3) < 3 % ; avec transmission autocontrôle fabricant
 Pour : S, V, D : Fréquence de contrôle 1/mois
 Pour MK : Engagement du fournisseur plus contrôle 1/an mini augmentant si valeur supérieure à
0,5
 (MgO) < 4 % ; avec transmission autocontrôle fabricant
 Pour S : Fréquence de contrôle 1/mois
 Pour V, D et MK : Engagement fournisseur plus contrôle 1/an mini augmentant si valeur supérieure
à:
 0.5 % pour D et MK
 2,5 % pour V
 Soufre à l’état d'ions sulfures S2- < 0,5 % ; avec transmission autocontrôle fabricant
 Pour S : Fréquence de contrôle 1/mois
 Pour V, D et MK : Engagement fournisseur plus contrôle 1/an mini augmentant si valeur supérieure
à
 0.5 % pour D et MK
 0,2 % pour V
31
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
 Les valeurs limites suivantes doivent être respectées pour le (C3A) : Fréquence de contrôle 1/mois
 (C3A) du clinker < 11,5 % lorsque la teneur en addition est supérieure ou égale à 13 %
 (C3A) rapporté à la combinaison [ciment+addition] < 10 % lorsque la teneur en addition est

inférieure à 13 %.
Exigence 3
comprises : Fréquence de contrôle 1/mois
 (SO3) ≤ 3 % si (C3A) du clinker ≤ 8 % ;
 Pour Addition calcaire engagement fournisseur plus contrôle 1/an mini augmentant si valeur
supérieure à 0,4 %
 (SO3) ≤ 2,5 % si « 8% < (C3A) du clinker ≤ 10 % » ;
 Pour Addition calcaire engagement fournisseur plus contrôle 1/an mini augmentant si valeur
supérieure à 0,4 %
 Les valeurs limites rapportées au clinker sont les suivantes, tolérances comprises : Fréquence de contrôle
1/mois
 (MgO) ≤ 3 % ;
supérieure à 2.3 %
 (Al2O3) ≤ 8 % ;
supérieure à 1 %
 Soufre à l’état d'ions sulfures S2- ≤ 0,2 % ;
 Pour Addition calcaire fourniture autocontrôle fabricant
 Les valeurs limites suivantes doivent être respectées pour le clinker :
 (C3A) ≤ 10 %. : Fréquence de contrôle 1/mois
 (C3A) + 0,27(C3S) ≤ 23,5 % : Fréquence de contrôle 1/mois
32
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
Exigence 4
 (SO3) ≤ 2,5 % ;
 Pour S, V, D : Transmission autocontrôle fabricant
 Pour MK : Engagement fournisseur plus contrôle 1/an mini augmentant si valeur supérieure à 0,5
%
 Perte au feu ≤ 3,0 %
 Pour S, V, D : Transmission autocontrôle fabricant
 Pour MK : Engagement fournisseur plus contrôle 1/an mini augmentant si valeur supérieure à 1,5 %
 Les valeurs limites du clinker sont les suivantes, tolérances comprises : Fréquence de contrôle 1/mois
 Résidu insoluble ≤ 0,75 %
 (MgO) ≤ 4,0 % ;
 (C3A) ≤ 5,0 % ;
 (C4AF) + 2(C3A) ≤ 20 %
Exigence 5
 La teneur en CaO de la combinaison [ciment + additions] est inférieure à 50 %
 Pour S et V : transmission autocontrôle fabricant : Fréquence de contrôle 1/mois
 La teneur en soufre à l’état d'ions sulfures S2- est inférieure à 2,0 %
 Pour S : Fréquence de contrôle 1/mois
 Pour V : Engagement fournisseur plus contrôle 1/an mini augmentant si valeur supérieure à 0,2 %
Dans le cas d’un mélange de ciments, les exigences relatives à la teneur et à la nature du ciment (Tableau 2A)
s’appliquent au mélange des deux ciments, en utilisant les données chimiques de chaque ciment et leur
proportion respective dans le mélange.
Des exemples d’application de ces exigences sont donnés en Annexe B.
6.5.3 Contrôles et critères de conformité de composition chimique de la combinaison [ciment +

addition]
Les vérifications de conformité de composition chimique sont effectuées à partir des résultats d’autocontrôle
des fournisseurs de ciment et d’addition. Les fréquences d’autocontrôle de chacun des constituants doivent
être équivalentes/homogènes et doivent intégrer la variabilité de composition chimique sur une période d’au
moins six mois ou avec un engagement du fournisseur. Le calcul de la composition résultante et de ses
variations possibles doit être documenté dans un rapport d’étude préliminaire.
33
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
Le contrôle documentaire des caractéristiques chimiques de la combinaison [Ciment+ addition] doit être
complété par un suivi régulier des caractéristiques des constituants sur la durée de production aux fréquences
définies au 6.5.2.
Tout changement d’approvisionnement de l’un des constituants (clinker, ciment ou addition) doit donner lieu
à une vérification du respect des exigences ci-dessus.
La partie contractuelle doit comporter :
 le contrôle documentaire initial comprenant l’ensemble des éléments mentionnés ci-dessus et les
informations sur les méthodes d’essais utilisées ; il doit être accepté par l’ensemble des parties
concernées (utilisateur, prescripteur, producteur, …) ;
 la mise en place d’un suivi mensuel de l’évolution des caractéristiques des constituants permettant de
vérifier les exigences mentionnées, ceci pour toute la durée de production ;
 la mise à disposition d’un nouveau contrôle documentaire en cas de changement d’origine d’un des
constituants lors de la durée de production.
7 Recommandations pour la formulation et la fabrication des bétons, à l'exclusion

des produits manufacturés en béton couverts par des normes spécifiques
7.1 Généralités
Les exigences générales pour concevoir et fabriquer un béton résistant aux attaques chimiques sont données
aux Tableaux NA.F de la norme NF EN 206/CN:2022 ou, pour certains éléments préfabriqués destinés aux
environnements agressifs, dans leurs normes de produits spécifiques.
Si le degré d'agressivité des solutions, des sols ou des gaz présenté dans le Tableau 1 dépasse les
concentrations de la classe XA3 (lorsqu’au moins un des agents agressifs présente une concentration
dépassant la limite de la classe XA3), il convient, à défaut d’une étude particulière documentée et acceptée par
toutes les parties, sous la responsabilité du prescripteur, montrant que les caractéristiques physiques et
chimiques du béton permettent de résister à de telles attaques (essais performantiels, retours
d’expérience, …), de prévoir une protection externe (enduit, revêtement) ou interne (imprégnation).
Il convient de se reporter à la partie pertinente de la norme NF EN 1504 [2], ainsi qu’au GA P 18-902 [7] ou
aux guides techniques SETRA LCPC [3] et [4] pour le choix des produits de protection ainsi que pour leur mise
en œuvre. Lorsque la protection permet d’isoler le béton de son environnement de façon efficace et durable,
il est envisageable de prescrire une formulation du béton correspondant à une classe d’exposition moins
agressive.
7.2 Cas particulier des produits manufacturés relevant de la norme NF EN 13369
La performance d’un produit manufacturé vis-à-vis d’une agressivité chimique peut, dans certains cas comme
l’attaque acide (voir 5.1.2) ou les eaux pures (voir 5.1.1), être évaluée dans l’état où il sera utilisé. Lorsque
cette approche performantielle est réalisable, elle permet de s’affranchir des spécifications sur le choix du type
de ciment et sur le dosage minimum en ciment (ou liant équivalent), sous réserve que les résultats des essais
pratiqués sur le produit considéré soient au moins équivalents à ceux obtenus avec un produit similaire
fabriqué avec un béton respectant les exigences de la norme NF EN 206+A2/CN:2022 en fonction de la classe
d’exposition définie conformément au Tableau 1 du présent document. En l’absence de méthode normalisée
définissant l’équivalence de performance et le béton de référence, une telle approche ne peut être utilisée que
sous la responsabilité du prescripteur.
34
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
7.3 Cas particulier de formulations de bétons spécialement étudiées pour résister à

certaines agressions chimiques
Une formulation spéciale destinée à des éléments coulés en place ou préfabriqués, en usine ou sur chantier, et
ayant fait l’objet d’une étude de qualification documentée, peut être justifiée sur la base d’une méthode de
conception performantielle comprenant des essais représentatifs (conformément à 5.3.3 de la norme
NF EN 206 /CN:2022). Dans ce cas, la formulation peut ne pas être strictement conforme aux exigences de
l’Annexe NA.F. de la norme NF EN 206/CN:2022 et à celles de l’un des Tableaux 2A, 2B ou 2C du présent
document. Cette justification doit être assortie de procédures documentées (système qualité), mises en
application pour l’ouvrage considéré, permettant d’apporter l’assurance que la formulation mise en œuvre
présente des performances équivalant à celles obtenues lors de l’étude de qualification.
À la date de publication du présent document, les méthodes d’essai suivantes peuvent être utilisées pour
justifier de formulations de béton performantielles :
 XP P18-482 : Essai de lixiviation à l’acide nitrique à pH constant ;
 Mode opératoire PERFDUB : Protocole RSE par immersion/séchage ;
 Mode opératoire PERFDUB : Protocole RSE par saturation ;
 Modes opératoires PERFDUB : Essais de biodégradation.
Le fascicule de documentation FD P18-480 fournit plus d’informations sur ces essais et leurs critères
d’interprétation.
35
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
BULLETIN DU CIMENT
« Substances exerçants une action chimique sur le béton »
No 11 / Novembre 1995 / 63e année
TFB SA, Wildegg, Suisse
Kurt Hermann
36
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
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Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
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Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
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Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
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Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
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Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
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Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
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Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
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Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
45
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
Exemples d’application des Tableaux 2B et 2C
B.1 Exemples de choix de combinaisons (ciment + addition(s)) selon le Tableau 2B

EXEMPLE 1
Milieu contenant des sulfates (solution / concentration comprise entre 1500 et 3000 mg/l) à l’exclusion de
l’eau de mer en XA2
Combinaison CEM I 52,5 N SR avec laitier de haut-fourneau
Exigences du tableau NA.F.1 de la NF EN 206/CN
 Teneur mini en liant équivalent : 350 kg/m3

 Rapport Eeff / Liant éq. ≤ 0,5
 Classe de résistance minimale : C35/45
 A/(A+C) ≤ 0,3
Teneur en CEM I 52,5 N : 253 kg/m3
Teneur en laitier moulu de haut-fourneau : 109 kg/m3
EXEMPLE 2
Milieu acide et eaux pures en XA3
Combinaison CEM II/A-S 52,5 N ES (contenant 15% de laitier de haut-fourneau) avec du laitier de haut-
fourneau
Exigences du Tableau NA.F.3 de la NF EN 206/CN

 A/(A+C) ≤ 0,35 (pour prise en compte du liant équivalent)
Teneur en CEM II A/S = 236 kg/m3 dont 36 kg de laitier (15%)
Teneur maximale en S pris en compte dans le liant équivalent = 127 kg/m3
Quantité totale de S minimale pour respecter les exigences du Tableau 2B = 300 kg/m3 (60 % du liant total)
Quantité mini de S en addition 264 kg/m3 (dont 127kg/m3 pris en compte en Liant éq.)
46
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
B.2 Exemples de choix de combinaisons (ciment + addition(s)) selon le Tableau 2C

RAPPEL
La partie contractuelle doit comporter :
 le contrôle documentaire initial comprenant l’ensemble des éléments mentionnés ci-dessus et les
informations sur les méthodes d’essais utilisées ; il doit être accepté par l’ensemble des parties
concernées (utilisateur, prescripteur, producteur,…)
 la mise en place d’un suivi mensuel de l’évolution des caractéristiques des constituants permettant
de vérifier les exigences mentionnées, ceci pour toute la durée de production
 la mise à disposition d’un nouveau contrôle documentaire en cas de changement d’origine d’un des
constituants lors de la durée de production
EXEMPLE 1
Milieu contenant des sulfates (solution / concentration comprise entre 1500 et 3000 mg/l) à l’exclusion de
l’eau de mer en XA2
Combinaison CEM I 52,5 N avec laitier de haut-fourneau
Exigences du tableau NA.F.1 de la NF EN 206/CN

 A/(A+C) ≤ 0,3
Teneur en CEM I 52,5 N : 253 kg /m3
Exigence du Tableau 2C du présent fascicule
CEM I + S (35% max de S)  respecté
47
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
Exigence 4 du § 6.5.2.2
 Ciment fréquences de contrôle idem marque NF  ok car CEM I 52,5 N CE CP2 NF
 Les valeurs limites rapportées à la combinaison [ciment+addition] sont les suivantes, tolérances
 (SO3)≤ 2,5 % ; avec transmission autocontrôle fabricant  transmission par le producteur de

ciment et le producteur de laitier des valeurs d’autocontrôles des 6 derniers mois (au moins).
Vérification que la somme des valeurs maximum de SO3 du ciment et du laitier respecte
l’exigence : 0,7(SO3)ciment + 0,3(SO3)laitier ≤ 2,5 %
 Perte au feu ≤ 3,0 % avec transmission autocontrôle fabricant  transmission par le producteur
de ciment et le producteur de laitier des valeurs d’autocontrôles des 6 derniers mois (au moins).
Vérification que la somme des valeurs maximum de perte au feu du ciment et du laitier respecte
l’exigence 0,7(PF)ciment + 0,3(PF)laitier ≤ 3,0 %
 Résidu insoluble ≤ 0,75 %
 (MgO) ≤ 4,0 % ;
 (C3A) ≤ 5,0 % ;
 (C4AF) + 2(C3A) ≤ 20%
 engagement du producteur de ciment
ALTERNATIVE
Combinaison CEM II/A-S 52,5 N (contenant 15% de laitier de haut-fourneau) avec du laitier de haut-
fourneau
Exigence du Tableau NA.F.1 de la NF EN 206/CN

 A/(A+C) ≤ 0,2
Teneur en CEM II/A-S 52,5 N : 286 kg /m3 dont 43 kg de laitier (15%)
Soit 32 % de laitier au total dans la combinaison ciment + addition  35% max respecté
48
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
 Ciment fréquences de contrôle idem marque NF  ok car CEM II/A-S 52,5 N CE NF
 Les valeurs limites rapportées à la combinaison [ciment+addition] sont les suivantes, tolérances
 (SO3) ≤ 2,5 % ; avec transmission autocontrôle fabricant  transmission par le producteur de

ciment et le producteur de laitier des valeurs d’autocontrôles des 6 derniers mois (au moins).
Vérification que la somme des valeurs maximum de SO3 du ciment et du laitier respecte
l’exigence : 0,8(SO3)ciment + 0,2(SO3)laitier ≤ 2,5 %
 Perte au feu ≤ 3,0 % avec transmission autocontrôle fabricant  transmission par le producteur
de ciment et le producteur de laitier des valeurs d’autocontrôles des 6 derniers mois (au moins).
Vérification que la somme des valeurs maximum de perte au feu du ciment et du laitier respecte
l’exigence 0,8(PF)ciment + 0,2(PF)laitier ≤ 3,0 %
 Résidu insoluble ≤ 0,75 %
 (MgO) ≤ 4,0 % ;
 (C3A) ≤ 5,0 % ;
 (C4AF) + 2(C3A) ≤ 20%
 engagement du producteur de ciment
EXEMPLE 2
Combinaison CEM I 52,5 N avec du métakaolin
Exigences du Tableau NA.F.1 de la NF EN 206+A2/CN
Teneur mini en liant équivalent : 330 kg/m3
A/(A+C) ≤ 0,15
Teneur en CEM I 52,5 N : 281 kg /m3
Teneur en métakaolin : 50 kg/m3
CEM I + Q (6 à 20%) et Eeff/Liant éq. ≤ 0,4  respecté 15% Q + formulation béton adaptée en termes
de Eeff/Liant éq.
49
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
comprises :
 (SO3) < 3 % ; avec transmission autocontrôle fabricant  transmission par le producteur de

ciment des valeurs d’autocontrôles des 6 derniers mois (au moins) et engagement producteur
métakaolin valeur inférieure à 0,5 ou moins (transmission au moins 1 essai contrôle / an).
Possibilité de réviser engagement producteur métakaolin en cas de valeur supérieure à 0,5
Vérification que la somme des valeurs maximum de SO3 du ciment et du métakaolin respecte
l’exigence 0,85(SO3)ciment + 0,15(SO3)métakaolin ≤ 3 %
 (MgO) < 4 % ; avec transmission autocontrôle fabricant  transmission par le producteur de

ciment des valeurs d’autocontrôles des 6 derniers mois (au moins) et engagement producteur
métakaolin valeur inférieure à 0,5% ou moins (transmission au moins 1 essai contrôle / an).
Possibilité de réviser engagement producteur métakaolin en cas de valeur supérieure à 0,5%
Vérification que la somme des valeurs maximum de MgO du ciment et du métakaolin respecte
l’exigence 0,85(MgO)ciment + 0,15(MgO)métakaolin ≤ 4 %
 Soufre à l’état d'ions sulfures S2- < 0,5 % ; avec transmission autocontrôle  transmission par le
producteur de ciment des valeurs d’autocontrôles des 6 derniers mois (au moins) et engagement
producteur métakaolin valeur inférieure à O,5 % ou moins (transmission au moins 1 essai
contrôle / an). Possibilité de réviser engagement producteur métakaolin en cas de valeur
supérieure à 0,5
Vérification que la somme des valeurs maximum de S2- du ciment et du métakaolin respecte
l’exigence 0,85(S2-)ciment + 0,15(S2-)métakaolin ≤ 0,5 %
 Les valeurs limites suivantes doivent être respectées pour le (C3A) : Fréquence de contrôle
1/mois
(C3A) du clinker < 11,5 % lorsque la teneur en addition est supérieure ou égale à 13 %
EXEMPLE 3
Combinaison CEM I 52,5 N avec du laitier et des cendres
225 kg CEM I + 140 kg de S + 120 kg de V pour un béton auto-plaçant
Exigence du Tableau NA.F.3 de la NF EN 206+A2/CN
Prise en compte d’une des deux additions dans le liant équivalent C + kA = 350. Dans ce cas, c’est le laitier qui
est pris en compte : (225 + 0,9 x 140 = 351)
a) CEM I + S +V ; (S> 18% V> 18%) : OK
50
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
 La teneur en CaO de la combinaison [ciment+ additions] est inférieure à 50 % avec transmission

autocontrôle fabricant : Fréquence de contrôle 1/mois
 transmission par le producteur de ciment, le producteur de laitier et le producteur de cendres volantes

des valeurs d’autocontrôles des 6 derniers mois (au moins).
Vérification que la somme des valeurs maximum de CaO du ciment, du laitier et des cendres
volantes respecte l’exigence : 0,46(CaO)ciment + 0,29(CaO)laitier + 0,25(CaO)CV ≤ 50
 La teneur en soufre à l’état d'ions sulfures S2- est inférieure à 2,0 %.  transmission par le
producteur de ciment et de laitier des valeurs d’autocontrôles des 6 derniers mois (au moins) et
engagement producteur de cendres volantes valeur inférieure à 0,2 % ou moins (transmission au
moins 1 essai contrôle / an). Possibilité de réviser engagement producteur cendres volantes en
cas de valeur supérieure à 0,2 %
Vérification que la somme des valeurs maximum de S2- du ciment et des additions respecte
l’exigence 0,46(S2-)ciment + 0,29(S2-)laitier + 0,25(S2-)CV ≤ 2,0 %
51
Pour : IANOR
Client : GEICA
FD P18-011
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Pour : IANOR
Client : GEICA
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Dr Théodore Chappex
53

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Descripteurs Thésaurus International Technique : matériau de construction, béton, béton armé,

© AFNOR — Tous droits réservés Version de 2022-06-P

Le fascicule Le fascicule de documentation, se différencie des normes et normes expérimentales

Béton AFNOR P18B

Composition de la commission de normalisation

MME ACHARD ECOCEM FRANCE

M ALLAHYARI CEREMA ILE DE FRANCE

MME ARMENGAUD NGE

MME ARNAUD CEREMA – DION TERRITORIALE CENTRE EST

MME BAROGHEL-BOUNY UNIVERSITE GUSTAVE EIFFEL

MME BESSETTE VICAT (SFIC — SYNDICAT FRANCAIS INDUSTRIE CIMENTIERE)

M BODET EGF BTP

M BONNET BUREAU DE NORMALISATION DES LIANTS HYDRAULIQUES

M BOULE EDF – DIRECTION INDUSTRIELLE

M BOUTAHIR BUREAU DE NORMALISATION DES TECHNIQUES

MME BREDY TUFFE CONDENSIL

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M BROUARD ENTREPRISE MONEGASQUE DE TRAVAUX

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M CHARRON EQIOM — LE LAB

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M CLERGUE EIFFAGE (EGF BTP)

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MME DELAIR SIGMA BETON

M DELSAUX UMGO – UNION MACONNERIE GROS ŒUVRE

M DIERKENS CEREMA – DION TERRITORIALE CENTRE EST

M DIVET UNIVERSITE GUSTAVE EIFFEL

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M GENEREUX CEREMA DTITM

M GODART UNIVERSITE GUSTAVE EIFFEL

M GONNON OMYA SAS

M GUILLOT LAFARGE FRANCE

M HASNI GINGER CEBTP

M HAUZA COLAS ILE DE FRANCE NORMANDIE (ARGECO DEVELOPPEMENT)

MME HELARD ATILH (SFIC — SYNDICAT FRANCAIS INDUSTRIE CIMENTIERE)

M HERIN EDF — DIRECTION INDUSTRIELLE

M IZORET BUREAU DE NORMALISATION DES LIANTS HYDRAULIQUES

M JACQUET CHAUX & CIMENTS DE ST HILAIRE

M JUSTINO SOLETANCHE BACHY FRANCE

MME LARIVE MINISTERE DE LA TRANSITION ECO — CETU —

M LAYE LAFARGEHOLCIM BETONS

M LOUIS-ROSE FIB — FEDERATION DE L’INDUSTRIE DU BETON

MME LUCCHINI SURSCHISTE SA

MME MANSOUTRE VICAT (SFIC — SYNDICAT FRANCAIS INDUSTRIE CIMENTIERE)

M MARTIN COLAS MIDI MEDITERRANEE (ARGECO DEVELOPPEMENT)

MME MARY-DIPPE GINGER CEBTP

M MONNANTEUIL OCV CHAMBERY INTERNATIONAL

M MUSIKAS NICOLAS MUSIKAS C/O ECOCEM FRANCE (ECOCEM FRANCE)

MME NGO BIBINBE FNTP — FED. NAT. TRAVAUX PUBLICS

M PAVOINE CEREMA ILE DE FRANCE (MINISTERE DE LA TRANSITION ECO —

M POTIER SNBPE — SYNDICAT NATIONAL BETON PRET A L'EMPLOI

M RIZZO ECOCEM FRANCE