Gros-œuvre

Béton

Le complément national
à la norme NF EN 206-1

Roseline Larquetoux

Le complément national à la norme NF EN 206-1, NF EN 206-1/CN « Béton - Partie 1 :

spécification, performances, production et conformité », paru en décembre 2012,
stipule les dispositions complémentaires à respecter en France pour l’application de
cette norme. Ce complément apporte les principales révisions suivantes :
• une nouvelle catégorie de béton ;
• des compléments sur les classes d’exposition et exigences vis-à-vis de la
durabilité ;
• des précisions sur les constituants du béton.
Dans le cadre de nos missions, nous sommes amenés à donner des avis sur les
bétons utilisés sur une opération. Cet article signale les points importants de la
norme, sur laquelle nous devons nous appuyer pour formuler nos avis. La norme NF
EN 206-1 a fait l’objet d’une présentation dans les cahiers BTP n°16 d’octobre 2005.
Dans le présent article, seules les modifications apportées par le complément
national sont présentées.
Le 4e tirage de la norme NF EN 206-1 de 2004 est paru en février 2013. Dans cette
dernière version, les éléments figurant dans l’annexe nationale qui constitue le
complément national ont été retirés. Le complément national intègre les dispositions
générales de la norme NF EN 206-1 et les dispositions nationales mises à jour.

Bureau Veritas – Le Cahier BTP n° 34 – juin 2013

1

Le rôle central de la NF EN 206-1
La norme NF EN 206-1 est une norme produit,
portant sur les constituants, les propriétés du
béton et la composition du béton ainsi que sur
les procédures de contrôle.
Bien que norme produit, cette norme ne
comporte pas d’annexe de type ZA : il n’existe
pas de marquage CE du matériau béton. En
revanche, les constituants du béton : ciment,
tableau 1 - Agencement des normes du domaine béton
2
Gros-œuvre
gravillons, adjuvants font bien l’objet d’un
marquage CE.
Le domaine d’application de la norme
comprend tous les bétons destinés aux
structures ou éléments de structure, coulés en
place ou préfabriqués, constitutifs d’ouvrages
de bâtiments ou de génie civil.
La norme NF EN 206-1 se trouve à la base du
système normatif : toutes les normes de
dimensionnement, d’exécution, d’essais, ainsi
que les normes de composants y font
référence, comme l’indique le tableau 1.
Bureau Veritas – Le Cahier BTP n° 34 – juin 2013
 Gros-œuvre
Les classes d’exposition explicitées peuvent ne
Une nouvelle catégorie de béton pas être suffisantes pour déterminer l’enrobage
des armatures. Les prescriptions concernant
l’enrobage sont données dans la norme
NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale pour
Aux trois catégories de béton définies par la
les ouvrages de bâtiments.
norme NF EN 206-1 (béton à propriétés
spécifiée BPS, béton à composition prescrite Par rapport à la version de 2004 de la norme
BCP et Béton à composition prescrite (BCPN NF EN 206-1, le complément national apporte
i.e) dans une norme (NF P 18-201 = DTU 21) des précisions sur le choix de la classe
s’ajoutent les bétons d’ingénierie : d’exposition. Celles-ci s’appuient sur des
travaux menés en France sur la constitution
• béton d’ingénierie à propriétés spé-
du béton et l’enrobage des armatures.
cifiées : BIPS ; 1
Un guide rédigé par le CERIB (décembre
• béton d’ingénierie à composition pres-
2009) pour les produits préfabriqués donne
crite : BICP.
des indications sur le choix des classes
Il s’agit de béton destinés à un ouvrage ou d’exposition adaptées à la situation du béton
un ensemble d’ouvrages d’un projet donné, dans l’ouvrage.
dont la formulation résulte d’une étude
préliminaire réalisée sous la responsabilité du
prescripteur avant le début de l’opération de
construction considérée et acceptée par le
producteur et l’utilisateur du béton.
Sa fabrication est soumise à un contrôle de
conformité spécifique défini dans le plan
qualité de l’ouvrage et accepté par les parties
concernées.
Les bétons préfabriqués et les bétons coulés
en place peuvent être concernés par ces
catégories de béton affecté à un ouvrage.
Pour le béton coulé en place, l’entreprise
peut être le prescripteur du béton.
Pour le béton préfabriqué en usine, le
préfabricant peut être le prescripteur du
Les fascicules de documentation suivants :
béton.
• FD P18-326 relatif aux zones de gel en
France ;
Les classes d’exposition • FD P18-311 relatif aux environnements
chimiquement agressifs ;
sont à considérer pour la formulation du béton
Les classes d’exposition sont destinées à résistant à son environnement.
donner des prescriptions sur la composition du Des recommandations pour la durabilité des
béton adaptée à son environnement. Elles sont bétons durcis soumis au gel ont été établies
définies en fonction des actions dues à par le LCPC. Celles-ci donnent une
l’environnement sur les éléments projetés. cartographie des zones de gel et des zones de
Dans un même ouvrage, plusieurs classes salages, reprise dans la norme.
d’exposition peuvent être envisagées (voir Ces informations sont reprises en annexe
schéma en annexe). de l’article sous forme de tableau
En France, les classes d’exposition sont mentionnant selon la classe d’exposition, le
suivies du suffixe (F) : XC1(F), XF3(F), etc. type d’ouvrages concernés et la constitution
du béton adaptée.
Des spécifications sur la composition du béton
sont définies par la norme pour chaque classe
d'exposition : annexes NA.F.1 (bétons), NA.F.2
(bétons préfabriqués en usine), NA.F.3 (béton
d’ingénierie) et N.A.F.4 (béton d’ingénierie
préfabriqué en usine).
1
NDLR : accessible sous Webdoc – base Editec

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3

Constituants du béton
Ciments
Les ciments courants sont définis dans la
norme NF EN 197-1. En complément, en
France, les ciments particuliers faisant l’objet
de normes françaises suivantes sont
utilisables en fonction de l’environnement dans
lequel le béton se trouve :
• NF P15-302 : ciments à usage tropical ;
• NF EN 197-4 : ciments de haut fourneau à
faible résistance à court terme ;
• NF P15-314 : ciment prompt naturel ;
• NF EN 14647 : ciment d’aluminates de
calcium ;
• NF EN 15743 : ciment sulfaté ;
• NF EN 15-317 : ciments pour ouvrage
situé en eau de mer ;
• NF EN 15-319 : ciments pour ouvrages en
eaux sulfatées.
Le choix du ciment est fondé sur les
indications données dans les fascicules de
documentation FD P18-011 (choix du ciment
en fonction de l’environnement) et FD P15-
010 (choix du ciment en fonction de
l’ouvrage).
Granulats
Les granulats sont définis conformément aux
normes NF EN 12620 pour les granulats
courants ou NF EN 13055-1 pour les granulats
légers, et à la norme NF P18-545 qui les
complète. Ce sont des matériaux d’origine
minérale classés en ballasts, gravillons,
sables, graves et fillers.
Les caractéristiques des granulats sont les
suivantes :
• caractéristiques géométriques ;
• propreté des sables et des graves ;
• caractéristiques mécaniques (ex. Los
Angeles (résistance à la fragmentation des
granulats) et Micro Deval (résistance à
l’usure des granulats), sensibilité au gel-
dégel) ;
• caractéristiques physiques (ex. coefficient
d’absorption d’eau) ;
• propriétés chimiques (ex. teneur en
sulfates, caractérisation vis à vis de l’alcali-
réaction.
4
Le granulat est désigné par le couple d/D :
• d : dimension inférieure du granulat ;
• D : dimension supérieure du granulat.
Pour les bétons de bâtiments, la valeur de
Dmax retenue compatible avec le ferraillage
est généralement égale à 20 mm.
Les principales caractéristiques des granulats
sont repérées par des codes A, B, C ou D. La
norme NF P18-545 définit à l’aide de cette
codification les valeurs des spécifications
adaptées au béton de l’’ouvrage.
Le complément national de la NF EN 206-1
complète les exigences sur le choix des
granulats en fonction de la classe d’exposition
pour les environnements particulièrement
agressifs. Pour les classes d’exposition XF3 et
XF4, les granulats doivent être non gélifs.
Les granulats recyclés sont introduits dans la
norme NF EN 206-1. Ceux-ci ne peuvent par
être utilisés pour la réalisation de béton
précontraint. Ce sont essentiellement les
granulats obtenus pour le recyclage du béton
de démolition. Il existe trois types de gravillons
recyclés à partir de leurs classifications et de
leur fréquence d’essais associés.
Le complément national spécifie la fréquence
des essais et les caractéristiques
conventionnelles des gravillons recyclés
(tableau NA.3) ainsi que le taux de substitution
de granulats recyclés entrant dans la
constitution du béton, en fonction de la classe
d’exposition. Seules les classes d’exposition :
X0, XC1 à XC4, XF1 , XD1 et XS1 admettent
des bétons contenant des granulats recyclés
de type 1, 2 ou 3 (tableau NA.5).
Additions
Le complément national introduit des additions
utilisées en France :
• additions de type II (additions à caractère
pouzzolanique ou hydraulique latent) :
- fumées de silice (NF EN 13263-1) ;
- laitiers vitrifiés moulus de haut fourneau
(NF EN 15167-1) ;
- métakaolins de type A (NF P18-513) ;
• additions de type I (additions quasiment
inertes):
- additions calcaires (NF P18-508) ;
- additions siliceuses (NF P18-509).
Par leur finesse et par leur réactivité plus ou
moins importante en présence de ciment, les
additions engendrent des modifications
significatives des propriétés des matériaux
Bureau Veritas – Le Cahier BTP n° 34 – juin 2013

cimentaires. Elles permettent de moduler les
caractéristiques suivantes du béton :
• retrait et sensibilité à la fissuration ;
• durabilité ;
• résistance au jeune âge ;
• rhéologie ;
• aspect des parements ;
• élévation de la température.
Résistance à l’alcali-réaction
Lorsque les granulats contiennent des variétés
de silice sensibles aux attaques des alcalins
contenus dans le ciment et que le béton est
exposé à l’humidité (humidité relative de
75-80%), il convient de prendre des
précautions pour éviter la réaction alcali-silice.
La norme différencie les ouvrages de bâtiment
courants et les ouvrages auxquels une
importance particulière est accordée
Le complément national de la norme NF EN
206-1 renvoie aux Recommandations pour la
prévention des désordres dus à l’alcali-
2
réaction du LCPC de juin 1994 et à des
normes et fascicules français, en fonction du
type d’ouvrage et de son environnement.
La meilleure prévention vis-à-vis de l’alcali-
réaction est d’adapter le choix des granulats
(NR, PR ou PRP), de faire un bilan des
alcalins lors de la spécification du béton.
Trois niveaux de précautions sont définis :
• pas de précaution ;
• précaution particulière ;
• précaution exceptionnelle.
Ces niveaux de précaution sont du ressort de
la spécification (dans les DPM).
Les précautions à prendre dépendent du
traitement des ouvrages par rapport aux
risques de désordres dus à l’alcali-réaction et à
leurs conséquences. Pratiquement, si les
conditions de développement de l’alcali-
er
réaction précisé au 1 paragraphe ne sont pas
réunies, celles-ci ne se développera pas.
2
La fiche du Guide Veritas n° 21 e détaille ce
phénomène et la prévention.
2 •
NDLR : accessible sous Webdoc – base Editec
5
Gros-œuvre
Critères de formulation du béton
Les critères de formulation du béton sont les
suivants :
• le type d’ouvrage ;
• l’environnement ;
• les propriétés du béton à l’état frais et à
l’état durci (résistance mécanique,
maniabilité, résistance à l’environnement,
esthétique).
Ces critères doivent être spécifiés.
Spécification des Bétons
à propriétés spécifiées (BPS)
Les BPS sont des bétons pour lesquels le
prescripteur spécifie les propriétés finales.
Dans le cas des bétons courants, les
spécifications de base sont les suivantes :
• conformité à la norme NF EN 206-1 ;
• classe de résistance à la compression ;
• classe d’exposition ;
• dimension maximale des granulats ;
• classe de teneur en chlorure..
Pour les bétons légers ou lourds, la masse
volumique est à spécifier.
Des caractéristiques complémentaires peuvent
toujours être spécifiées : par exemple, la
classe de consistance.
Exemple de dénomination :
BPS NF EN 206-1 XC1(F) C20/25 Dmax= 22,4
S3 Cl 0,40
 béton armé traditionnel pour éléments
intérieurs de structure sans condensation.
Spécification des bétons
à composition prescrite (BCP)
Les BCP sont des bétons pour lesquels le
prescripteur spécifie la composition du béton.
Les spécifications de base sont les
suivantes :
• conformité à la norme NF EN 206-1 ;
• dosage, type et classe de ciment ;
rapport E/C ou consistance ;
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• type, catégorie, teneur maximale en
chlorure des granulats ;
• dimension maximale des granulats ;
• type et quantité d’adjuvants ou d’additions.
Exemple de dénomination :
BCP NF EN 206-1 330 kg/m3 CEM III/A 42,5
E/C 0,55 Dmax = 20 mm
 béton armé traditionnel pour éléments de
piscine enterrée.
Bétons à composition prescrite
par une norme
La norme NF EN 206-1 prévoit le cas de
bétons dont la composition est définie dans
une norme. C’est le cas du DTU 21
(NF P18-201) où des bétons destinés à des
ouvrages simples (catégorie de chantier A)
sont définis (art. 4.5).
En contrepartie d’un surdosage en ciment et
d’une sous-évaluation forfaitaire de la
résistance caractéristique, les contrôles de
résistance sont allégés.
Cas des BIPS ou des BICP
En complément des spécifications des bétons
BPS ou BPC, l’étude préliminaire constitue un
élément de spécification important pour ces
bétons destinés à des ouvrages particuliers.
Celle-ci doit comprendre les origines
(producteur et lieu de production) de tous les
constituants dont l’étude particulière a validé
l’aptitude à l’emploi particulier pour tout ou
partie de l’ouvrage à construire.
Contrôle des bétons
Dans la norme NF EN 206-1, les contrôles et
les critères de conformité pour les BPE sont
décrits selon que le contrôle de production fait
l’objet ou non d’une certification et selon les
volumes produits.
Ainsi, pour un chantier donné, il n’est pas sûr
d’obtenir par la norme NF EN 206-1 des
résultats d’essais particuliers. Il faudra plutôt
se tourner vers le DTU 21 pour définir des
essais spécifiques à l’ouvrage réalisé.
6
Sur les bons de livraison des BPE, doivent
figurer :
• le type et la classe de ciment ;
• le type d’additions ;
• la dimension nominale maximale des
granulats Dmax ;
• pour les bétons d’ingénieries, la mention
BIPS ou BICP ;
• et les informations présentées ci-dessus
suivant le cas BPS ou BCP.
Pour le béton de chantier, nous renvoyons à
l’article d’octobre 2005.
Démarche à adopter dans le cadre
de notre mission L (ou LP)
Notre mission consiste à évaluer le risque pour
l’ouvrage. C’est pourquoi les normes sur le
béton et ses constituants donnent des
informations sur le choix des matériaux adapté
à l’ouvrage et le DTU 21 donne des
informations sur la mise en œuvre du béton
dans l’ouvrage ainsi que les contrôles à
réaliser par l’entreprise.
Nous devons nous assurer que la spécification
des bétons ainsi que sa mise en œuvre, dans
les pièces écrites ou dans les documents
d’exécution de l’entreprise de gros œuvre, sont
satisfaisantes.
Pour ce faire, la démarche est la suivante :
• vérifier que le choix du béton et de ses
constituants est adapté à l’environnement,
partie d’ouvrage par partie d’ouvrage,
suivant les indications de la norme (tableau
1) et est suffisamment résistant , suivant
les hypothèses de résistance définies pour
le dimensionnement de l’ouvrage ;
• une fois les classes d’exposition connues,
vérifier la constitution du béton suivant les
tableaux NAF1 (béton coulé en place) ou
NAF2 (béton préfabriqué) ou NAF3 ou
NAF4 (béton d’ingénierie - coulé en place
ou préfabriqué) ;
• vérifier que le choix des constituants, dont
le ciment, est adapté à l’environnement,
celui-ci n’étant pas traité dans la norme
NF EN 206-1. Ce sont les normes NF
EN 197-1 pour les ciments courants et les
normes relatifs aux ciments particuliers,
associées aux indications du fascicule de
documentation FD P15-010 et à la norme
NF P18-011 qui permettent de déterminer
le ciment adapté à l’ouvrage et à
l’environnement ;
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• vérifier que les ouvrages sont mis en
œuvre selon le DTU 21 ;
• vérifier que le béton fourni sur chantier est
conforme à la demande :
- si le béton est un BPS ou un BCP
certifié NF, nous demandons les bons
de livraison. Il suffit alors de vérifier
que le béton livré est bien celui
commandé ;
- si le béton est un BCP (dont le béton de
chantier) ou un BPS (BPE) non certifié
NF, notre contrôle doit être
proportionnel au risque encouru par
l’ouvrage en cas de défaillance d’une
des caractéristiques du béton. Les
caractéristiques du béton fourni
pourront être validées par un examen
du dossier de suivi de fabrication.
7
Gros-œuvre
Les contrôles de résistance se font, quelque
soit la nature du béton fourni, suivant les
préconisations du DTU 21 en fonction de la
catégorie d’ouvrage (tableau 2 de l’article
6.5.5).
L’interprétation de ces essais se fait selon
l’annexe A du DTU 21, qui prévoit une
procédure d’alerte, lorsque les résultats des
essais à 7 jours ne semblent pas satisfaisants.
Nous devons nous assurer que les pièces du
marché prévoient un nombre suffisant
d’essais, pour chacune des parties de
l’ouvrage à construire.
Pour le vérifier, nous nous appuyons sur les
autocontrôles de l’entreprise qui nous transmet
les résultats.
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 Annexe - Synthèse des valeurs limites applicables selon la classe d'exposition
Désignation Description Ee ff/liant Teneur mini Résistance
de la classe de l’environnement maximal en liant minimale

1. Aucun risque de corrosion ni d’attaque

Béton non armé et sans pièces métalliques
X0 noyées : toutes expositions sauf cas de gel/dégel,
abrasion et attaques chimiques.
Pour le béton armé ou avec des pièces
métalliques noyées : très sec
NA.4.1.2 : Un béton est réputé non armé au sens de la
classe X0, s'il ne contient aucune armature ou s'il est
3
faiblement armé avec un enrobage d'au moins 5 cm 150 kg/m
NA4.1.2 : pour le béton précontraint les exigences de
la classe XC1 s’appliquent en classe d’exposition X0
Béton à l’intérieur de bâtiments où le taux d’humidité 3
150 kg/m
de l’air ambiant est très faible.

2. Corrosion induite par carbonatation

NA4.1.3 : parties de bâtiment à l’abri de la pluie, à
l’exception des parties classées en XC3, notamment 3
XC1 Sec ou humide en permanence 0,65 260 kg/m C20/25
certaines parties de bâtiments industriels,
buanderies, papeteries, locaux de piscine
NA4.1.3 : parties de bâtiment soumises au contact à
3
XC2 Humide, rarement sec long terme de l’eau, notamment fondations en zones 0,65 260 kg/m C20/25
humides, réservoirs, bassins de piscine, etc.
NA4.1.3 : parties de bâtiment à l’abri de la pluie mais
non closes ou exposées à des condensations
3
XC3 Humidité modérée importantes à la fois par leur fréquence et leur durée, 0,60 280 kg/m C25/30
notamment certaines parties de bâtiments
industriels, buanderies, papeteries, locaux de piscine
NA.4.1.3 : parties aériennes d’ouvrages d’art et les
parties extérieures des bâtiments non protégées de
la pluie, comme par exemple les façades, les
pignons et les parties saillantes à l’extérieur, y
compris les retours de ces parties concernés par les
Alternance d’humidité et de séchage cheminements et/ou rejaillissements d’eau. 0,60 280 kg/m
3
C25/30
XC4
Nota : une peinture ou un simple enduit ne constitue
pas une protection suffisante. Seuls peuvent être pris
en compte les revêtements adhérents justifiés vis-à-
vis de la pénétration des agents agressifs pendant la
durée d’utilisation de projet.

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 Gros-œuvre
Désignation Description Ee ff/liant Teneur mini Résistance
de la classe de l’environnement maximal en liant minimale

3. Corrosion induite par les chlorures, ayant une origine autre que marine
NA.4.1.4 : Surfaces de bétons modérément humides
3
XD1 Humidité modérée exposées à des chlorures transportés par voie 0,60 280 kg/m C25/30
aérienne.
NA4.1.4 : Piscines. Partes d’ouvrages exposé à des 3
XD2 Humide, rarement sec. 0,55 330 kg/m C30/37
eaux industrielles et contenant des chlorures.
NA.4.1.4 : parties d’ouvrages soumises à des
projections fréquentes et très fréquentes contenant
des chlorures et sous réserve d’absence de
revêtement d’étanchéité assurant la protection
d’étanchéité.
Alternance d’humidité et de séchage Pour les parcs de stationnement de véhicules, sauf 0,50 350 kg/m
3
C35/45
XD3
spécification contraire, ne sont concernées par la
classe d’exposition XD3 que les parties supérieures
des dalles et rampes exposées directement aux
agents de déverglaçage et ne comportant pas de
revêtement pouvant assurer la protection du béton
pendant la durée de vie du projet.

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4. Corrosion induite par les chlorures présents dans l’eau de mer
NA.4.1.5 : les éléments en béton non armé situé en zone de marnage et/ou exposées aux embruns (ceux situés en général à moins de 100m de la côte) sont à classer en XA1
pour prendre en compte l’agressivité chimique de l’eau de mer
Exposé à l’air véhiculant du sel marin,
XS1
mais pas en contact direct avec l’eau de mer
XS2 Immergé en permanence
Zones de marnage, zones soumises
XS3
à des projections ou à des embruns
NA.4.1.5 : En l’absence de spécification particulière,
la classe d'exposition XS1 est à utiliser pour les
structures situées à moins de 1 km de la côte (sauf
3
topographie particulière pour laquelle la distance est 0,55 330 kg/m C30/37
portée à 5 km). Ce sont les éléments de structures,
non en contact avec l’eau de mer et non exposés
aux embruns mais directement exposés à l’air salin.
NA.4.1.5 : Les éléments de structures marines 3
0,55 330 kg/m C30/37
immergées en permanence.
NA.4.1.5 : Les éléments de structures marines en
zones de marnage et/ou exposées aux embruns. Ce
3
sont les éléments de structure situés à moins de 0,50 350 kg/m C35/45
100m de la côte (sauf topographie particulière pour
laquelle la distance est portée à 500m).
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 Gros-œuvre

Désignation Description Ee ff/liant Teneur mini Résistance

de la classe de l’environnement maximal en liant minimale

5. Attaque gel/dégel avec ou sans agent de déverglaçage

NA.4.1.4 : les classes XF2 à XF4 couvrent les risques de corrosion liés aux chlorures véhiculés par les sels de déverglaçage et il n’est donc pas nécessaire de leur cumuler les
classes XD pour s’en prémunir.
NA.4.1.6 : les classes XF1 à XF4 sont indiquées dans la carte donnant les zones de gel en France figure NA.2 de la norme et dans le tableau NA.3 de la norme, fondé sur les
Recommandations pour la durabilité des bétons durcis soumis au gel (LCPC_12-2013). La carte de gel a été établie suivant un classement en trois catégories de gel : faible,
modéré et sévère
Saturation modérée en eau 3
XF1 Surfaces verticales de bétons exposées à la pluie et au gel. 0,60 280 kg/m C25/30
sans agent de déverglaçage
Surfaces verticales de bétons des ouvrages routiers
Saturation modérée en eau 3
XF2 exposées au gel et à l’air véhiculant des agents de 0,55 300 kg/m C25/30
avec agents de déverglaçage
déverglaçage.
Forte saturation en eau, 3
XF3 Surfaces horizontales de bétons exposées à la pluie et au gel. 0,55 315 kg/m C30/37
sans agent de déverglaçage
Routes et tabliers de pont exposés aux agents de
déverglaçage et surfaces de bétons verticales directement
Forte saturation en eau, 3
XF4 exposées aux projections d’agents de déverglaçage et au gel. 0,45 340 kg/m C30/37
avec agents de déverglaçage ou eau de mer.
Zones des structures marines soumises aux projections et
exposées au gel.

6. Attaques chimiques
NA.4.1.7 : L’attention du prescripteur est attirée sur le fait que, pour les environnements agressifs dans les milieux industriels, une étude spécifique est nécessaire pour déterminer
l’exposition du béton.
NA.4.1.7 : il convient de se reporter au fascicule de documentation FD P18-011, dans le cas de risque d’attaque par des eaux faiblement minéralisées ou par des milieux gazeux,
ainsi que pour le choix du liant et pour la détermination du degré d’acidité du sol selon Baumann Gully.
NA.4.1.5 : les éléments en béton non armé situé en zone de marnage et/ou exposées aux embruns (ceux situés en général à moins de 100m de la côte) sont à classer en XA1
pour prendre en compte l’agressivité chimique de l’eau de mer.
Environnement à faible agressivité chimique, 3
XA1 0,55 330 kg/m C30/37
selon le Tableau 2 et fascicule FD P18-011
Environnement d’agressivité chimique modérée, 3
XA2 0,50 350 kg/m C35/45
selon le Tableau 2 et fascicule FD P18-011
Environnement à forte agressivité chimique, 3
XA3 0,45 360 kg/m C40/50
selon le Tableau 2 et fascicule FD P18-011

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