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DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
MASTER GENIE CIVIL
Intitulé du projet :
Réalisée par :
Samia Adnane
Encadrée par :
Prof. ZAHER Mounir
La construction des routes joue un rôle important dans le développement économique d’un
pays, mais dans le contexte actuel, la réalisation d’une route doit intégrer les critères du
développement durable. Ainsi le projet doit satisfaire les demandes sur le coût de
construction et d’entretien mais aussi nuire le moins possible à l’environnement global et
local. Enfin, il doit répondre à des demandes sociales des acteurs (sécurité, accessibilité,
rapidité de déplacement…).
Les chaussées se présentent comme des structures multicouches mises en œuvre sur un
ensemble appelé plate-forme support de chaussée constituée du sol terrassé dit sol support
surmonté généralement d’une couche de forme. On distingue principalement trois types de
chaussées qui sont les chaussées rigides, les chaussées semi-rigides et les chaussées souples.
Ces chaussées au cours de leur exploitation, sont soumises aux actions des intempéries et de
trafic lourd. Ces actions entrainent dans le corps de chaussées des contraintes dont les
applications répétées provoquent des désordres visibles à la surface de la chaussée qu’on
appelle dégradations. Celui entraine la réparation ou le confortement pour les amener à
l’état initial.
Le présent projet comporte quatre parties :
La première partie sera réservée à un bref rappel de différentes couches de la chaussée et
les rôles de chacune.
Dans une seconde partie on présentera la démarche d’expertise des routes dans laquelle on
expliquera les types de dégradation, leurs causes ainsi que leurs évolutions.
Dans une troisième partie, on présentera les techniques de réparation des chaussées
dégradées.
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1 Généralité sur les chaussé :
1.1 Définition général :
Une route est au sens littéral une voie terrestre aménagée pour permettre la circulation de
véhicules à roues. (Motos, voitures, camions…) et la circulation des piétons.
Il existe deux types de routes :
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La couche de forme est située au-dessus de l’arase elle est constitué soit :
Un cut-back
Une émulsion de bitume
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Le rôle de couche d’imprégnation est
Lier les granulats de la couche de base (GNT) sur profondeur de 1cm
Renforcer l’étanchéité de la chaussé
La couche d’accrochage est une émulsion de bitume appliqué par pulvérisation, elle est
appliqué sur la couche de base GBB. Elle permet de :
Améliorer la liaison de la couche de roulement et la couche existante.
Eviter les glissements de la surface de roulement sur la surface en dessous.
Prolonger la durée de vie de la chaussé
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1.3.2 Chaussée semi-rigide :
La couche de roulement est formée d’une dalle de béton de ciment armé ou non
d’épaisseur minimale de 12cm.
La couche de base + fondation peut être un grave non traité ou traitée.
Ce type de chaussée est recommandé pour les routes circulées par des poids lourds.
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l’endommagement des couches de chaussée ainsi que la nature du sol support, compactage
du trafic...) , et avancer des solutions de réhabilitation de la chaussée techniquement
optimisées. Un recueil des informations globales ou à caractère continu qui y compris
historique, trafic, conditions climatiques, la qualité des matériaux et la mise en œuvre sont
parmi les premiers catalogues à consulter.
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Les arrachements : Ce sont des phénomènes de rupture d'adhésion entre éléments
ou parties de la route suivies généralement de leur disparition. Ce type de
dégradations n'affecte que la couche de roulement au début de son apparition mais
peut s'aggraver en affectant les couches sous-jacentes au revêtement. On distingue
les désordres suivants : le plumage, la pelade et les nids de poule
Les mouvements de matériaux : Ces dégradations sont caractérisées par la
remontée du liant à la surface de la chaussée, par l'enfoncement de gravillons dans
l'enrobé, les remontées des éléments fins à la surface, ou par l'éjection de l'eau à la
surface lors du passage des véhicules lourds par suite de l'existence de cavités sous
la couche de surface. On y trouve le ressuage et les remontées de fines
2.2.2 Description des dégradations sur les chaussées à revêtement
bitumineux :
Les déformations :
Affaissement de rives :
Définition :
Tassement de la chaussée en rive formant parfois
une cuvette accompagnée sur le bord de la
chaussée d'un bourrelet de matériaux.
Causes :
Fatigue de la chaussée due à une épaisseur ou
une qualité des matériaux ou calage en rive
insuffisants. Dégradation souvent aggravée par la
présence d'eau en rive qui reste piégée dans la
cuvette. Figure 5 Affaissement de rive
Evolution :
Apparition de faïençage et de bourrelet au droit de l'affaissement.
Flache :
Définition :
Tassement en pleine chaussée, souvent de forme
arrondie.
Causes :
Pour les chaussées souples : fatigue due à un
défaut de portance localisé du sol (poche
d'argile humide).
Pour les chaussées traitées aux liants
hydrauliques (ciment, laitier, etc.) ; mauvaise
qualité localisée des matériaux de l'assise. Figure 6 Flache
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Evolution :
Faïençage puis départ des matériaux formant nid de poule
Orniérage
Définition :
Tassement en pleine chaussée sous le passage des
roues des véhicules.
Causes :
Soit mauvaise stabilité d'un enrobé mou dans les
fortes pentes ou rampes ou dans les zones de
freinage, (orniérage petit rayon).
Evolution : Figure 7 Orniérage
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Fissures longitudinales
Définition :
Rupture du revêtement relativement parallèle à la
direction de la route, excluant les fissures de gel, en
dehors des pistes de roues, soit dans les bandes
numéros 1, 3 et 5.
Causes :
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Les Arrachement :
Nid de poule
Définition :
Désagrégation localisée du revêtement sur toute son
épaisseur formant des trous de forme généralement arrondie,
au contour bien défini, de taille et de profondeur variables. Les
trous peuvent être comblés par du rapiéçage temporaire.
Causes :
Faiblesse ponctuelle de la fondation.
Épaisseur insuffisante du revêtement. Figure 11 Nid de poule
Chaussée fortement sollicitée par le trafic lourd.
Evolution :
Augmentation en nombre et taille des trous.
Ruine totale de la chaussée
Pelade :
Définition :
Arrachement par plaques de l’enrobé de la couche de surface.
Causes :
Pour les enrobés :
trop faible épaisseur de la couche de roulement
avec collage défectueux (absence ou insuffisance
de la couche d'accrochage) qui, sous l'action des
efforts horizontaux du trafic, se décolle du
support.
Pour les enduits :
mauvais collage au support,
arrachements provoqués par le ressuage.
surdosage de gravillons en première grille dans le
cas d'enduit superficiel pré gravillonné.
Figure 12 Pelade
Evolution :
Arrachement progressif de la couche de surface.
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Plumage :
Définition :
Etat d'un enduit dont la mosaïque est rendue non
jointive par départ de granulats.
Causes :
sous dosage en liant d'un enduit superficiel ;
mise en œuvre dans des conditions
atmosphériques défavorables : température trop
basse, pluie... ;
utilisation de gravillons sales ;
compactage insuffisant ; Figure 13 Plumage
répandage de liant inadapté ;
remise trop rapide sous circulation. Cette dégradation se rencontre souvent dans les
zones liquides ou ombragées. (Surdosage en liant nécessaire).
Evolution :
Arrachement progressif de la totalité des gravillons.
Les mouvements de matériaux :
Ressuage :
Définition :
Remontée de bitume à la surface du revêtement,
accentuée dans les pistes de roues.
Causes :
Surdosage du bitume.
Effet combiné de la température élevée du
revêtement et des sollicitations du trafic.
Excès de liant d’accrochage
Formulation d’enrobé inadaptée aux
sollicitations. Figure 14 Ressuage
Evolution :
Ces phénomènes sont aggravés par forte chaleur Sous circulation, l'ensemble de la
couche de roulement peut être arraché par les véhicules par collage aux pneumatiques
(pelade)
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2.2.3 Les dégradations des chaussées en béton de ciment :
Les dégradations les plus fréquemment rencontrées sur les chaussées rigides sont : les
fissures, les épaufrures, les décalages de joint.
Les fissurations :
On distingue deux groupes de fissures : d'un côté les
fissures longitudinales, transversales et obliques et de
l'autre les fissures en coin de dalle. Ce sont tous des
ruptures de dalle en deux morceaux, cependant les
fissures en coin correspondent à une intersection de la
fissure avec les bords de la dalle formant ainsi un
triangle dont les deux côtés de l'angle droit sont les
bords de la dalle.
Figure 15 Fissure transversale
Causes :
Portance insuffisante (épaisseur trop faible de la dalle, résistance insuffisante du
béton à la traction …) ;
Dégradation des conditions d'appui de la dalle (tassement ou érosion du sol de
fondation)
Evolutions :
On assiste à une ouverture de la fissure et à l'épaufrure des lèvres favorisant un départ de
matériaux et une infiltration d'eau dans le corps de chaussée. Par suite, les battements de
dalles provoqués par le trafic lourd entraînent en plus des rejets de pompage. Cette
ouverture est limitée pour le béton armé continu jusqu'à rupture des armatures. Il peut
aussi se produire une ramification de la fissure et les coins de dalles contigus à la fissure
peuvent se casser.
Les épaufrures :
Ce sont des fragments qui se sont détachés de la masse
du béton aux abords des joints ou des fissures.
Généralement cette dégradation affecte simplement une
partie de l'épaisseur de la dalle.
Causes :
Joints bloqués (présence de matériaux
incompressibles) empêchant la dilatation
thermique et créant une compression en bordure, Figure 16 Les épaufrures
entraînant leur effritement.
Existence de zones de faiblesse au niveau des joints.
Résistance à la compression du béton insuffisante.
Détérioration locale du béton par un sciage prématuré.
Friction des lèvres des joints générée par les battements de dalles.
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Evolutions :
Les épaufrures deviennent de plus en plus nombreuses et larges et évoluent vers la
fragmentation en dalles de plus en plus petites. Elles sont aussi accompagnées d'un
affaissement de ces dalles et de départs de matériaux. On note enfin une accentuation
du phénomène par pénétration d'eau dans le corps de chaussée
Les décalages de joint (de dalles ou de fissure) :
Il s'agit d'une dénivellation verticale entre les deux
lèvres d'un joint de dalle ou de bord de fissure.
Causes :
Erodabilité de la fondation.
Mauvais transfert de charges au niveau des
joints transversaux.
Portance et/ou la cohésion insuffisante du sol Figure 17 Décalage de joint
support entrainant un tassement différentiel.
Mouvements de matériaux sous les deux bords du joint dus à un phénomène de
pompage, de retrait hydrique, à un mauvais drainage.
Evolutions :
Les décalages de joint induisent une modification des conditions de fonctionnement de
la dalle (transfert de charge) et à une altération de l'uni. Ils évoluent vers une épaufrure
des lèvres des joints ou des bords des fissures, des rejets de fine suite aux infiltrations
d'eau dans le corps de la chaussée, ainsi que vers une fissuration transversale ou oblique.
Le pompage :
Il s'agit de l'éjection de matériaux (eau, boue...) à la surface de la chaussée lors des
passages de véhicules lourds, au niveau des fissures ou des joints par suite de l'existence
de cavités sous les dalles.
Causes :
Mauvais drainage de la chaussée.
Manque de cohésion et la sensibilité à l'eau du
support.
Dégradation des conditions d'appui de la dalle en
présence d'eau due aux sollicitations dynamiques (les
battements de dalles sous charge génèrent des
mouvements d'eau sous pression aux interfaces dalles-
fondation qui provoquent des remontées d'eau et de Figure 18 Pompage
fines à travers les joints ou les fissures).
Evolutions :
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Il évolue vers la formation de cavités dans les abouts de dalles. Ces cavités font que le
trafic lourd génère des battements de dalles qui accentuent les rejets de pompage. A
terme peuvent survenir la mise en escalier et la fissuration des dalles.
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À l’aide d’une pelle, au besoin, poser l’enrobé par couches de 50 mm d’épaisseur
maximum.
Lors de l’utilisation d’un enrobé réactif à l’eau, ajouter l’eau jusqu’à saturation.
Densifier l’enrobé à l’aide d’un pilon manuel, d’un compacteur vibrant ou des roues de
la camionnette.
S’assurer d’avoir une dénivelée maximale de 5 mm avec le revêtement adjacent.
Nettoyer la surface de la chaussée.
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Appliquer un liant d’accrochage sur toutes les surfaces de contact en enrobé (si la
température > 10 °C, à la hausse et sans pluie).
Poser l’enrobé à l’aide d’une pelle ou directement à partir du camion, par couches de 50
mm d’épaisseur maximum (photo 2).
Densifier l’enrobé à l’aide de la plaque ou du rouleau compacteur, selon les exigences en
vigueur (photo 3).
S’assurer d’avoir une dénivelée maximale de 5 mm avec le revêtement adjacent.
Nettoyer la surface de la chaussée.
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3.3 Traitement des ressuages :
Objectifs
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4 Techniques de confortements des chaussées dégradées :
Le confortement d’une chaussée consiste généralement à lui apporter à sa partie supérieure
une (ou plusieurs) nouvelle(s) couche(s) de matériaux. Ceci est pour permettre la chaussée
de reprendre correctement les efforts dus au trafic.
Le confortement des chaussées peut multiplier par trois leur durée de vie en réduisant la
fissuration liée à la fatigue, à la réflexion, aux changements de températures et aux
tassements. Les fortes contraintes qui s’exercent sur la couche de roulement sont soulagées
et redistribuées grâce au confortement.
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4.2 Etude de Confortement :
Le schéma recapture le démarche d’expertise :
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Organigramme d’une Etude de renforcement
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Evaluation de la chaussée Valeur résiduelle
Relevé des dégradations Historique de la chaussée Type
de structure et conception.
Fissuration, Orniérage, Affaissement, ...
Entretien passé, quand et quoi.
Environnement, drainage, géométrie, ...
Trafic passé par période. Trafic à
Mesures de déflexions et rayons venir.
de courbure Valeur résiduelle
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Conclusion
Ce travail nous a permet d’assimiler les types de dégradations des chaussées ainsi leurs
causes les plus probables, les moyens adéquats de prévention et comment proposer des
solutions fiables en cas d’intervention pour remédier à ces défauts.
L’expérience montre que les opérations de réparation et de renforcement de structures en
maçonnerie ne sont pas toujours couronnées de succès. Dans un certain nombre de cas, soit
les réparations ne tiennent pas, soit de nouveaux désordres apparaissent à proximité des
réparations, soit il se produit lors des travaux des dérapages dans les quantités et les coûts
et parfois même l’effondrement partiel ou total de la structure. Toutes ces déconvenues
sont, le plus souvent, dues à la faiblesse du diagnostic lors des études préliminaires et aussi à
la non mise en sécurité de l’ouvrage avant travaux.
A partir des différentes données d’expertise, un catalogue est suivi pour la réparation ou
confortement selon la conclusion tirée. Il est important de respecter la norme qui, en
générale, met les exigences aux matériaux à utiliser.
Les routes restent toujours dans tout le monde les engins économiques de n’importe quel
pays, et s’ils sont dégradés, une suite des études d’expertise sont recommandés pour rendre
la chaussée bien performante.
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