Vous êtes sur la page 1sur 94

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE L'ARBI BEN M’HIDI


OUM EL BOUAGHI
Faculté des sciences et sciences appliquées
Département de Génie Civil

‫جامعة العربي بن مهيدي‬

‫كلية العلوم و العلوم التطبيقية‬

‫قسم الهندسة مدنية‬

Mémoire de fin d’étude


Pour l’obtention du diplôme de Master en Génie Civil

OPTION : Géotechnique

Etude Comparative sur le Comportement des sols fins


traités à la Chaux

Présenté par : Encadreur :


Bourhail Ferial Mme Aribi Samia

Promotion 2018/2019
Résumé
Lors des travaux de génie civil, notamment les travaux routiers (remblais,
couches de forme, ou d'assises autoroutiers, routiers, ferroviaires,...etc.),
l'aménagement du territoire joue un rôle primordial, non seulement sur le budget
d'investissement mais aussi sur des impacts néfastes sur l'environnement naturel. En
outre, la nature géotechnique des terrains ou bien l’apparition des phénomènes
naturels, comme l’érosion par l’eau, les mouvements de terrain et les pentes, sont des
facteurs influençant la stabilité des terres.

A travers la géologie des terrains de notre pays, des sols peu convenables
présentant une plasticité élevée et une faible capacité de portance sont rencontrés
fréquemment, il a été donc nécessaire d’améliorer ces sols pour les rendre acceptables
pour la construction.

Le traitement à la chaux est une technique bien connue pour améliorer les
propriétés mécaniques des sols fins dans le génie civil (construction de routes,
construction ferroviaire et aéroport) en ajoutant une petite quantité de chaux dans le
sol. De nombreuses études montrent que le traitement à la chaux peut modifier
significativement les propriétés physiques et hydro-mécaniques des sols compactés
comme la réduction de potentiel du gonflement, l'augmentation de la résistance au
cisaillement, l'augmentation de module d'élasticité et la modification des propriétés de
compactage.

Dans ce travail, une étude expérimentale sur le traitement à la chaux des sols
fins ont été réalisée en effectuant une série d'essai, y compris analyse
granulométrique, limites d'Atterberg, essais de compactage Proctor, essais
œdométrique et essais de cisaillement direct à la boite de Casagrande.

Mots clé : Traitement, Amélioration, Chaux, Essai de laboratoire,


‫الملخص‬
‫أثناء أعمال الهندسة المدنية‪ ،‬وخاصة أعمال الطرق (السدود‪ ،‬طبقات النموذج‪ ،‬أو الطرق‪ ،‬الطرق‪ ،‬السكك‬

‫دورا رئيسيًا ‪ ،‬ليس فقط على الميزانية االستثمارات ولكن أيضا على اآلثار‬
‫الحديدية‪ ... ،‬إلخ) ‪ ،‬يلعب التخطيط ً‬

‫الضارة على البيئة الطبيعية‪ .‬باإلضافة إلى ذلك ‪ ،‬فإن الطبيعة الجيوتقنية لألرض أو ظهور الظواهر الطبيعية ‪،‬‬

‫مثل تآكل المياه ‪ ،‬وحركات األراضي والمنحدرات ‪ ،‬هي عوامل تؤثر على استقرار األرض‪.‬‬

‫من خالل جيولوجيا التضاريس في بلدنا ‪ ،‬يتم في كثير من األحيان مواجهة التربة غير المناسبة ذات اللدونة‬

‫العالية وقدرة الرفع المنخفضة ‪ ،‬لذلك كان من الضروري تحسين هذه التربة لجعلها مقبولة للبناء‪.‬‬

‫تعتبر معالجة الجير تقنية معروفة لتحسين الخواص الميكانيكية للتربة الدقيقة في الهندسة المدنية (بناء الطرق‪،‬‬

‫وبناء السكك الحديدية والمطار) عن طريق إضافة كمية صغيرة من الجير إلى التربة‪ .‬أظهرت العديد من‬

‫الدراسات أن معالجة الجير يمكن أن تعدل بشكل كبير الخواص الفيزيائية والميكانيكية للتربة المضغوطة مثل‬

‫تقليل احتمال التورم ‪ ،‬وزيادة قوة القص ‪ ،‬وزيادة معامل المرونة و تعديل خصائص الضغط‪.‬‬

‫في هذا العمل ‪ ،‬أجريت دراسة تجريبية على معالجة الجير للتربة الدقيقة من خالل إجراء سلسلة من االختبارات ‪،‬‬

‫بما في ذلك تحليل حجم الجسيمات ‪ ،‬وحدود ‪ ، Atterberg‬واختبارات ضغط ‪ ،Proctor‬واختبارات قياس السكر‬

‫‪ ،‬واختبارات القص المباشر‪ .‬مربع ‪Casagrande‬‬

‫كلمات البحث ‪ :‬المعالجة ‪ ،‬تحسين ‪ ،‬الجير ‪ ،‬تجارب المخبر‪.‬‬


Dédicace
Je dédie ce mémoire
A mon cher père, pour tous ses sacrifices, son
amour, sa tendresse, son soutien et ces prières tout
en long de mon cursus universitaire,

A mes chères sœurs, pour leurs encouragements


permanents, et leur soutien moral,

A mon frère, pour leur appui et leur encouragement,

A toute mes amis pour leur soutien tout en long de


mon parcours universitaire

A tous ceux que j’aime

Merci d’être toujours là pour moi

Remerciement :
Tout d’abord, je tiens à remercier le bon Dieu le tout
Puissant de
M’avoir donné la force et le courage de mener à bien
ce modeste travail,

Je voudrais adresser toute ma gratitude au notre


encadreur
Mme. *Aribi Samia*,

Pour sa patience, sa disponibilité et surtout ses


judicieux conseils, qui ont contribué à alimenter ma
réflexion.

Je désire aussi remercier tous les Professeurs de


géotechnique.
Je tiens à remercier tout les jurys,
Bien sûr je n’oublie pas de remercier toute l’équipe
de L NHC et le personnel de laboratoire Bâtiment et
Travaux Publics d’Oum El Bouaghi.
À tous ces intervenants, je présente mes
remerciements, mon respect et ma gratitude.
SOMMAIRE :
Résumé
Dédicaces
Remerciements
Sommaire
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction Générale ………………………………………………………….01
Chapitre 01 : Recherche Bibliographie………………………………03
Partie 01 : Minéralogie et Microstructure des Sols …………………...03
I. Minéralogie des Sols …………………………………………………………...03
II. Microstructures des sols ……………………………………………………......03
2.1 Microstructure des Argiles ………………………………………………..03
2.1.1 Structure de base ………………………………………………...04
1- Feuillets en Tétraèdre …………………………………………..04
2- Feuillets en Octaèdre (ou d’Alumine) : ………………………...04
Le Type de feuillet T O (1:1) …………………………………04
Le Type de feuillet T O T (2:1)………………………………..05
2.1.2 Principaux groupes de minéraux argileux …………………….....05
1. Les argiles du groupe de la Kaolinite …………………………..05
2. Les Argiles du groupe des Micas (les illites) …………………...05
3. Montmorillonite (TOT) ………………………………………....06
4. Les Chlorites (TOT)………………………………......................07
2.2 Les Limons ………………………………………………………………...07
2.3 Les Marnes ………………………………………………………………...07
III. Principaux problèmes des sols fins…………………………………………….08
3.1.Phénomène de gonflement………………………………………………...08
3.2.Tassements……………………………………………………………….. 08
3.3.Glissements ………………………………………………………………08
3.4.Conséquences enregistrées ………………………………………………..08
a. Cas des bâtiments ……………………………………………..08
b. Cas des Chaussées …………………………………………….08

IV. Technologie de Traitement des Sols Fins ……………………………………...10


4.1.Introduction ……………………………………………………………...10
L’amélioration des sols…………………………………………...10
La stabilisation des sols…………………………………………...10
4.2.Méthodes Mécaniques ……………………………………………………10
4.2.1 Vibro-Compactage ……………………………………….11
4.3.Méthodes Hydrodynamiques …………………………………………….11
Accélération de la consolidation par l’installation des drains
verticaux ………………………………………………………….12
4.4.Méthodes Thermiques……………………………………………………..12
4.4.1. Déshydratation ………………………………………………12
4.4.2. Congélation ………………………………………………....12
4.5.Méthodes chimiques (Les additifs) ……………………………………….13
4.5.1. Utilisation de la chaux ………………………………………13
4.5.2. Utilisation du ciment………………………………………... 13
4.5.3. Utilisation des ajouts cimentaires…………………………….13
V. Conclusion……………………………………………………………………... 14

Partie 02 : Technique du Traitement des sols plastiques à la Chaux...15

I. Brève Historique ..…………………………………………………………....15


II. Traitement par ajout de Chaux ………………………………………………....15
III. Les processus physico-chimiques incités par la chaux ………………...16
3.1. Hydratation et Ionisation …………………………………………..16
3.2. Echange Cationique ………………………………………………..17
3.3. Réaction Pouzzolanique ……………………………………………17
3.4. Carbonatation ………………………………………………………17
3.5. Floculation ………………………………………………………….17
IV. Action de la chaux sur les sols ……………………………………………..18
4.1.Modification à court terme (produites au moment du malaxage)……………..18
4.1.1. Diminution de l’indice de plasticité ……………………………………18
4.1.2. Modification de la fraction argileuse du matériau « Effets du traitement sur les
limites d’Atterberg et VBS » …………………………………………..18
4.1.3. Amélioration des références de compactage …………………………...19
4.2. Stabilisation à long terme ……………………………………………………..20
4.2.1. Effet de la stabilisation sur la microstructure ………………………….20
4.2.2. Effet de la stabilisation sur la conductivité hydraulique ……………….20
4.2.3. Effet de la stabilisation sur les performances mécaniques…………….. 21
4.2.4. Effets du traitement sur résistance au cisaillement …………………….21
4.2.5. Effets du traitement sur le gonflement ………………………………...21

Chapitre II : Caractérisation des matériaux ……………………....23


I. Introduction ……………………………………………………………...23

II. Prélèvement des échantillons …………………………………………23


III. Déroulement des essais …………………………………………………23
3.1. Essais d’identification du sol ……………………………………………23
3.1.1. La Teneur En Eau …………………………………………...23
3.1.2. Granulométrie ……………………………………………….24
3.1.3. Détermination des Limites d’Atterberg ……………………..25
3.1.4. Valeur de bleu de méthylène ………………………………..28
3.1.5. Le Compactage : Proctor normal-Proctor modifié ……….....29
3.2.Essai mécanique ……………………………………………………………31
3.2.1. Essai de Cisaillement Direct ………………………………..31
3.2.2. Essai de compressibilité …………………………………….33
IV. Aperçus sur la Chaux…………………………………………………..36
4.1. La Chaux ……………………………………………………………36
4.2. Types de Chaux ……………………………………………………..36
4.2.1. Chaux vive ………………………………………………….36
4.2.2. Chaux éteinte (ou hydratée)………………………………....36
4.2.3. Lait de chaux………………………………………………...36
4.3. Choix du type de chaux ……………………………………………..37

ChapitreIII : Etude Expérimentale………………………………………38


Partie 1 : Identification des Matériaux ……………………………................38

I. Introduction ………………………………………………………......38
II. Identification de La chaux utilisée ……………………...............38
III. Identification et Classification du sol étudié ………………......39
3.1. Expression des résultats …………………………………………39
3.2. Classification du sol selon le GTR ……………………….........41
3.3. Résultat d’essai Proctor sol naturel ………………………….....41
3.4. Résultat d’essai de cisaillement …………………………….....42
3.5. Résultat d’essai oedomètre ………………………………….....43
Partie 2 : Traitement du sol étudié ………………………………………........44
I. Préparation du Mélange (Sol-Chaux). [18] …………………………...44
II. Présentation et Interprétation des Résultats …………............44
2.1. Variation des Caractéristiques de Plasticité et de Consistance de sol en
fonction de la teneur en chaux …………………………………….44
2.2. Variation des caractéristiques de compactage du sol étudié ….......46
2.3. Variation des caractéristiques d’essai de cisaillement ……………48
2.4. Variation des caractéristiques d’oedomètre ……………………...50
III. Conclusion ……………………………………………………….…….52

Chapitre IV : Etude Comparative …………………………………….…..53


4.1 Introduction …………………………………………………….…53
4.2 Présentation des deux sols à comparés ………………………53
4.3 Discussion………………………………………………………...…...53
4.3.1 Effet de la chaux sur l’Indice de Plasticité de deux………………….. 53
4.3.2 Effet de la chaux sur les Caractéristique de Compactage de deux types
de sol ……………………………………………………………………........54
4.3.3 Effet de la chaux sur les Caractéristique de Cisaillement de deux types
de sol …………………………………………………………………………56
4.3.4 Effet de la chaux sur les caractéristiques d’oedomètre de deux types de
sol ……………………………………………………………………………58

4.4 Conclusion ……………………………………………………….......61

Conclusion Générale………………………………………………… 63
CHAPITRE I :
Figure 1.1 : Feuillet en tétraèdre Structure du tétraèdre SiO4 ……………………...4
Figure 1.2 : Feuillet en Octaèdre [Grim-1959 et Lambe-1953]…………………….4
Figure 1.3: Structure de la Kaolinite………………………………………………..5
Figure 1.4 : Structure d’Illite………………………………………………………..6
Figure1.5 :Vue isométrique de la structure atomique de la montmorillonite
(Grim,1959) cité par [Robert et al -1991]…………………………………………...6
Figure 1.6 : Photographiques au microscope Electronique à balayage des argiles
[Mitchell et al -1992………………………………………………………………....7
Figure 1.7 : Manifestation du retrait- gonflement sur les murs[3]………………….9
Figure1.8 : Vue partielle d’un alignement de constructions ayant subi des
basculements à Boudraa Salah. [4] ………………………………………………....9
Figure 1.9 : Affaissement sur la route nationale n° 24, reliant Bejaia à Tizi-Ouzou
(au village de Tighremt) [5]………………………………………………………....9
Figure1.10 : Chantier d’un compactage dynamique profond……………………..10
Figure 1.11 : Le Vibrocompactage…………………………………………...……11
Figure 1.12 : Principe du pré chargement pour le contrôle des tassements
[Bell, 1993]………………………………………………………………………....11
Figure1.13 : Installation des drains………………………………………………..12
Figure1.14 : Chantier de traitement du sol à la chaux…………………………….13
Figure1.15 : Chantier de traitement du sol au ciment…………………………….13
Figure 1.16 : Courbe de Ph de la solution d’hydroxyde de calcium à 25°C………16
Figure 1.17 : Structure microscopique d'une argile non traitée et traitée à la chaux
(Little-1987)………………………………………………………………………..17
Figure1.18 : Effet du dosage en chaux sur les limites d'Atterberg de l'argile
(Rogers et Glendenning, 1996)……………………………………………………18
Figure 1.19 : Evolution de wL et wP d’un sol après l’ajout de chaux (GTS-
2000)………………………………………………………………………………..18
Figure 1.20 : Evolution de la valeur au bleu de méthylène en fonction du
pourcentage de chaux……………………………………………………………....19
Figure 1.21 : Influence du traitement à la chaux sur les courbes Proctor…………19
Figure 1.22 : Influence de la chaux sur les caractéristiques de compactage. Bulletin
CRR, Cité par AZZOUZ, 2006…………………………………………………….20
Figure 1.23: Gonflement en fonction du temps d’une argile non traitée et traitée à 3
et 6 % de chaux, Afès et Didier (2000) [7]…………………………………….…..22
CHAPITRE II :
Figure 2.1 : Détermination la Teneur en Eau…………………………………….24
Figure 2.2 : série des tamis………………………………………………………..24
Figure 2.3 : Définition des Limites d’Atterberg………………………………..….25
Figure 2.4 : Limite de Liquidité…………………………………………………….27

Figure 2.5 : Limite de Plasticité…………………………………………………..28


Figure 2.6 : Essai de VBS………………………………………………………...29
Figure 2.7 : Modalités d'exécution pour les essais Proctor normal et modifié…...30
Figure 2.8 : Matériel utilisé pour essai Proctor…………………………………...31
Figure 2.9 : Expérience avec la boite……………………………………………..32

Figure 2.10 : Appareil de Cisaillement……………………………………………32

Figure 2.11 : Préparation d’échantillon pour Essai de Cisaillement………………33

Figure 2.12 : Principe de l’OEdomètre…………………………………………....34


Figure 2.13 : Préparation d’échantillon pour essai de comprissiblité……………..34
Figure 2.14 : Chargement d’appareil œdométrique……………………………….35

CHAPITRE III :
Figure 3.1 : Chaux Eteinte ………………………………………………………..38
Figure 3.2 : Sol Etudié……………………………………………………………39
Figure 3.3 : Classifications des sols basée sur la plasticité………………………..40
Figure 3.4 : Courbe de Compactage ……………………………………………....42
Figure 3.5 : Courbe Intrinsèque…………………………………………………...42
Figure 3.6 : Courbe de Compressibilité…………………………………………...43
Figure 3.7 : Préparation de mélange sol-chaux……………………………………44
Figure 3.8 : Variation de limite de Liquidité……………………………………...45
Figure 3.9 : Variation de limite de Plasticité……………………………………....45
Figure 3.10 : Variation de l’indice de Consistance………………………………..45
Figure 3.11 : Variation de l’indice de Plasticité…………………………………...46
Figure 3.12 : Influence de la Chaux sur Courbe de Compactage………………....47
Figure 3.13. : Variation de Wopt ………………………………………………..…47

Figure 3.14 : Variation de la Densité Sèche……………………………………….48


Figure 3.15 : Influence de la chaux sur Courbe Intrinsèque……………………...48
Figure 3.16 : Variation de l’Angle de Frottement…………………………………49
Figure 3.17 : Variation du Cohésion………………………………………………49
Figure 3.18 : Influence de la chaux sur la courbe de Compressibilité…………….50

Figure 3.19: Variation de Cg…………………………………………………...….51

Figure 3.20 : Variation de Cc……………………………………………………...51


Chapitre IV :
Figure 4.1 : Evolution d’Indice de Plasticité de deux types de sol en fonction du
pourcentage d’ajout de chaux………………………………………………………53

Figure 4.2: Courbes Proctor du sol (A1) avant et après traitement…………….....54

Figure 4.3 : Courbes Proctor du sol (A3) avant et après traitement……………….54

Figure 4.4 : Evolution de la Densité Sèche Optimale de deux types de sol en


fonction du pourcentage d’ajout de chaux…………………………………………55

Figure 4.5 : Evolution de la Teneur en Eau Optimale de deux types de sol en


fonction du pourcentage d’ajout de chaux……………………………………...….56

Figure 4.6 : Courbe Intrinsèque du sol (A1) avant et après traitement…………....56

Figure 4.7 : Courbe Intrinsèque du sol (A3) avant et après traitement……...…….57

Figure 4.8 : Evolution d’Angle de Frottement de deux types de sol en fonction du


pourcentage d’ajout de chaux…………………………………………………...….57

Figure 4.9 : Evolution de la Cohésion de deux types de sol en fonction du


pourcentage d’ajout de chaux …………………………………………………...…58

Figure 4.10 : Courbe de compressibilité du sol (A1) avant et après


traitement………………………………………………………………………...…58

Figure 4.11: Courbe de compressibilité du sol (A3) avant et après traitement...….59

Figure 4.12 : Evolution Cg de deux types de sol en fonction du pourcentage d’ajout


de chaux ……………………………………………………………………………59

Figure 4.13: Evolution de Cc de deux types de sol en fonction du pourcentage


d’ajout de chaux ……………………………………………………………….….60
Liste des tableaux

CHAPITRE 02
Tableau 2.1 : Les déférentes Caractéristiques de la Chaux………. …………...……………..37
CHAPITRE 03
Tableau 3.1 : Composition Chimique et Caractéristiques Physiques de la Chaux
Eteinte…………………………………………………………………………………….......39

Tableau 3.2 : Les Résultats ……………………………………………………...…………. 39

Tableau3.3 :Exploitation des résultats suivant L’indice de Plasticité IP……………………..40

Tableau 3.4 : Classification selon Ac…………………………………………………………40

Tableau 3.5 : Tableau Synoptique de Classification des matériaux selon leur nature ......…...41
Tableau 3.6 : Les Valeurs de Compactage du sol naturel…………………………………….41
Tableau 3.7 : Qualificatif du sol en Fonction de la Cohésion non drainée…………………...42

Tableau 3.8 : Classification des résultats suivant l’indice de Gonflement Cg et l’indice de


compression Cc……………………………………………………………………………….43
Tableau 3.9 : Variation de Caractéristiques de Limites d’Atterberg………………………... 44
Tableau 3.10 : Variation des Caractéristique de Compactage………………………………..46
Tableau 3.11 : Variation des Caractéristiques de Cisaillement……………………………….49
Tableau 3.12 : Variation des Caractéristique d’Oedomètres…………………………………50
CHAPITRE 04
Tableau 4.1 : Présentation des résultats des sols à comparés…………………………………53

Tableau 4.2 : Pourcentage de changement de l’indice de Plasticité et de Consistance des sols


traités………………………………………………………………………………………… 61
Tableau 4.3 : Pourcentage de changement de Caractéristique de Compactage des sols traités
………………………………………………………………………………………………...61
Tableau 4.4 : Pourcentage de changement de Caractéristique de Cisaillement des sols traités
………………………………………………………………………………………………...62
Tableau 4.5 : Pourcentage de changement de Caractéristique Œdométrique des sols traités
………………………………………………………………………………………………...62
Introduction :

Les sols fins, contiennent des proportions notables d’argiles et de limons, qui
influent sur ses propriétés géotechniques intrinsèques. Ces sols se déforment sous les
charges qui leur sont appliquées, avec des amplitudes qui peuvent aller de quelques
millimètres à quelques mètres, Ils gonflent et deviennent plastiques en présence
d’eau, se rétractent avec la sécheresse, et foisonnent sous l’effet du gel. Alors, ces
sols sont considérés comme mauvais ou médiocres et ne présentent pas, par
conséquent, les performances nécessaires pour supporter le trafic de chantier, la
chaussée et le trafic futur.
Par conséquent, il faudrait exiger le recours à des matériaux extérieurs aux
projets lorsque la qualité et les propriétés géotechniques des matériaux rencontrés sur
le site ne sont pas compatibles avec les performances demandées. Afin d'être
compatible avec les exiges du développement durable, il est impératif d'utiliser des
techniques de traitement des sols pour améliorer les sols médiocres locaux avant de
les réutiliser.
Le traitement des sols à la chaux est une technique largement utilisée dans le
domaine des terrassements (construction d’infrastructures routières, ferroviaires,
aéroportuaires, plates formes, etc.) depuis longtemps. Actuellement, cette technique
de est largement utilisée pour améliorer des propriétés mécaniques du sol sur
l'emprise du projet dans le monde. Le traitement des sols à la chaux est une technique
potentielle afin d'atteindre l'objectif « zéro emprunt, zéro dépôt » lors des travaux de
terrassement dans le cadre des projets d'infrastructures.
Le traitement des sols en place à la chaux consiste à incorporer au sein des
sols, cet agent de traitement chaux, avec éventuellement de l'eau et les mélanger sur
place avec pour objectif d’assécher le sol, d’en améliorer la maniabilité et, après la
mise en place et le compactage, d’atteindre la capacité portantes voulues. En outre, le
traitement des sols à la chaux permet de stabiliser des pentes de talus et de remblais.
On distingue des propriétés d’amélioration (court terme) et des propriétés de
stabilisation (à moyen et long terme), la stabilisation étant liée à des interactions entre
la chaux et les éléments silico-alumineux du sol.
Cette méthode de traitement des sols présente beaucoup d'avantages sur 3
aspects « techniques, économiques, écologiques et environnementaux » [Rou, 2004].
Technique : la technique permet l'exécution en remblais et en couches de forme en
réalisant une couche traitée homogène, durable et stable, en présentant des
caractéristiques mécaniques adaptées aux exigences de l'ouvrage. En outre, la
nouvelle structure sol - chaux permet de bine répartir des charges sur le support. Cette
technique assure également un bon comportement vis-à-vis des effets
environnementaux (cycles séchage humidification, gel-dégel et température chaude).
Économique : cette technique est réalisée à température ambiante. Elle utilise donc
peu d'énergie. De plus, la réutilisation des matériaux en place contribue fortement à
réduire le fonds d'investissement (mise en décharge, apport de granulats et coût de
leur transport) des ouvrages d'infrastructures.

01
Écologique et environnemental : le travail à température ambiant avec la limitation
de transport réduit sensiblement la pollution atmosphérique. La réutilisation des
matériaux en place limite aussi l'exploitation des ressources naturelles non
renouvelables. Ce qui contribue significativement à préserver l'environnement.

Cette recherche vise à étudier l'effet de l'utilisation de la chaux sur le comportement


des sols plastiques ou limoneux « plastique et très plastique » sélectionné à partir de la
ville de Sigus d’Oum el-Bouaghi. Les caractéristiques étudiées sont : la consistance,
le compactage, le potentiel du gonflement, la cohésion (c) et l'angle de frottement
interne (φ). Les essais ont été réalisés sur deux types de sols fins à deux pourcentages
de chaux (2, 4) % en poids sec de sol.
L'organisation de cette étude comprend quatre chapitres et une Conclusion
Générale :
Chapitre 1 : Ce chapitre est consacré à une étude bibliographique. Cette dernière est
divisée en :
➢ Partie 1 : La minéralogie et la microstructure des sols.
➢ Partie 2 : Technique du traitement des sols plastiques à la chaux.

Chapitre 2 : Dans ce chapitre on décrit les caractéristiques des matériaux étudiés.


Chapitre 3 : Ce chapitre est consacré à un programme expérimental présente un
ensemble des essais réaliser en laboratoire pour classification et caractérisation de sol
étudie. Ensuite en présente des résultats de traitement par les ajouts de la chaux sur
les caractéristiques physiques et mécaniques du sol étudier. Et en termine ce chapitre
par une interprétation des différents résultats des essais expérimentaux obtenus.
Chapitre 4 : Dans ce chapitre, nous allons faire une étude comparative sur le
comportement de deux types de sol.
Conclusion Générale : résume toutes les conclusions des résultats et interprétations
obtenus avec une comparaison entre deux types de sol.

02
Chapitre I Recherche Bibliographie

Chapitre I Recherche Bibliographie

Partie 01 : Minéralogie et Microstructure des Sols

I. Minéralogie des Sols : Un minéral est une substance inorganique naturelle et


homogène ayant une composition chimique connue et des propriétés physiques
caractéristiques et particulières. Ses structures cristallines internes déterminées (réseau
cristallographique donné) sont caractérisées par des combinaisons diverses de deux
unités structurales de base : tétraèdre de silice (T) et octaèdre d'aluminium (O). Les sols
sont constitués de particules de minéraux sous une forme stable ou en décomposition.
Les différents minéraux des sols sont le quartz, les argiles, les feldspaths, les micas, les
carbonates (calcite ou dolomite), les oxydes et les hydroxydes métalliques. Les
minéraux peuvent être sous forme de grains polygonaux, de lamelles (les argiles,
agrégats).Les propriétés dépendent dans une certaine mesure de l’assemblage de ses
minéraux (cohésion) ou microstructure. Les minéraux silicatés représentent 95% des
constituants de l’écorce terrestre [Pomerol et al- 1995].
➢ Le quartz est une forme instable de la silice SiO2 qui est très faiblement soluble.
➢ Les fedspaths.
➢ Les micas de la famille des phylosilicates (sensibles à l’altération).
➢ Les oxydes et les hydroxydes métalliques.
Les argiles du sol ont pour origine la transformation biochimique ou géochimique des
minéraux primaires qui, eux-mêmes, proviennent de la fragmentation des roches-mères
[Duchaufour-1977]. Cette fraction fait partie de ce que l'on appelle communément "Le
Complexe D'altération" dont elle constitue la composante essentielle.
Le terme d’argile est générique il regroupe des minéraux chimiquement et
physiquement différents. Dans un sol, une argile peut avoir deux origines : détritique
(transportée) ou chimique (diagénétique = cristallisée « sur place » ou d’altération d’une
formation existante). Si elle a une origine chimique, le gisement est homogène tant que
la chimie du site est homogène et que les réactions de cristallisation et/ou d’altération
sont identiques.

II. Microstructures des sols : Une distinction doit être faite entre les notions de
texture et microstructure. Le terme de texture d’un sol est employé par [Itsvan , 1990]
dans le sens de l’étalement de la courbe granulométrique d’un sol. Ceci revient à relier
ce terme avec la notion de teneur en argile. La notion de microstructure correspond à
celle de la géologie c’est-à-dire d’un arrangement mutuel des particules de minéraux qui
constituent le sol.
2.1 Microstructure des Argiles : La cellule de base des minéraux argileux est appelé
cristallite elle est constituée d’un feuillet (layer) et d’un inter feuillet (inter layer) appelé
aussi espace inter foliaire. Chaque feuillet est lui-même formé de la superposition de
deux ou trois couches (Sheets) cristallisées [NF P 11-300, 1992] [1].

PROMOTION 2019
03
Chapitre I Recherche Bibliographie

L’inter feuillet est constitué de fluide (d’eau) assurant une liaison électrochimiques
entre les feuillets. Il existe différents types de liaisons inter feuillets, liées notamment à
des phénomènes de substitutions iso morphiques à la surface des cristallites une
particule d’argile résulte de l’empilement face-à face de quelques cristallites
élémentaires, elle n’est formée parfois que d’une seule cristallite.

2.1.1 Structure de base :


1- Feuillets en Tétraèdre (de Silice) : Le feuillet en tétraèdre noté « T » est une
combinaison d’unités tétraédriques de silice composées de quatre atomes d’oxygène aux
sommets entourant un atome unique de silicium ; l’épaisseur des feuillets en tétraèdre
est de 3 Å. (Figure 1.1). Chaque tétraèdre SiO4 partage 3 sommets avec les tétraèdres
voisins, l’ensemble des sommets partagés constitue un assemblage plan hexagonal
[Grim, 1959].

Figure 1.1 : Feuillet en tétraèdre Structure du tétraèdre SiO4


2- Feuillets en Octaèdre (ou d’Alumine) : Le feuillet en octaèdre noté « O » est une
combinaison d’unités octaédrique composées de six atomes d’oxygène ou d’hydroxyde
entourant un atome d’aluminium Al3+ , de magnésium Mg2+ , de fer ou d’un autre
élément son épaisseur est de 4 Å (Figure 1.2) [Grim, 1959 et Lambe, 1953].

Figure 1.2: Feuillet en Octaèdre [Grim-1959 et Lambe-1953]

Le Type de feuillet T O (1:1) : formé d’une couche de tétraèdres T surmontée d’une


couche d’octaèdres O. Son épaisseur est de 7 Å. Ces feuillets sont reliés aux autres

PROMOTION 2019
04
Chapitre I Recherche Bibliographie

feuillets par l’intermédiaire des liaisons labiles de type hydrogène. La propriété de cette
liaison est de permettre la cohésion du cristal tout en laissant la possibilité de clivage
des différents feuillets.
Le Type de feuillet T O T (2:1): Formé d’une couche d’octaèdre O entourée de deux
couches de tétraèdre T. son épaisseur est de 10 Å. Les couches tétraédriques peuvent
soit contenir des atomes de silicium et d’oxygène, soit présenter une substitution
partielle des atomes de silicium par des atomes d’aluminium. Dans ce cas, les feuillets
présentent un déficit en charges positives (substitution Si4+ par Al3+). Par compensation,
des cations sont introduits au sein du réseau cristallin des phyllosilicates.
2.1.2 Principaux groupes de minéraux argileux : Les trois familles de minéraux argileux
les plus connues sont : la kaolinite, l’illite et la montmorillonite.
1- Les Argiles du groupe de la Kaolinite : Dans la kaolinite les couches d’octaèdres et
les couches de tétraèdres sont parallèles, et s’intercalent de telle façon que les atomes
supérieurs et inférieurs de chacune des couches appartiennent à un même plan. [2].
L’espacement de base entre les ions d’oxygène dans l’unité tétraédrique et les ions
hydroxyles dans l’unité octaédrique est presque identique, de ce fait les couches
tétraédriques et octaédriques peuvent s’associer et former ainsi le feuillet de kaolinite
avec pour formule générale : N (Al2 Si2 O5 (OH) 4).
Notons que l’épaisseur du feuillet élémentaire est d’environ 7Å mais les dimensions
dans les deux autres directions sont infinies. La structure de la Kaolinite est donnée dans
la figure suivante.

Figure 1.3: Structure de la Kaolinite.

2- Les Argiles du groupe des Micas (les illites) : La structure du feuillet est en forme de
« sandwich », composée d’une couche octaédrique comprise entre deux couches
tétraédriques [3]. L’illite est un des minéraux argileux du groupe des micas le plus
répandu dans la nature. La structure de l’illite ressemble à celle de la montmorillonite.
La différence provient de ce que l’aluminium remplace à 20 % le silicium dans les
tétraèdres et que des atomes de potassium venant rétablir l’équilibre des charges rompu
par le remplacement, assurent la liaison des couches tétraédriques et octaédriques. Cette
liaison est suffisante pour empêcher l’eau de s’insérer à l’inter- couche et l’illite n’est
pas donc une argile très gonflante [2]. Les illites sont des particules de dimensions plus

PROMOTION 2019
05
Chapitre I Recherche Bibliographie

petites que la kaolinite de diamètre équivalent moyen de 0,3 μm, et d’une épaisseur de
100Å. [3]

Figure 1.4 : Structure d’Illite


3- Montmorillonite (TOT) : L’épaisseur d’un feuillet est de 10 Å, il est constitué par
l’association de deux couches tétraédrique de type TO4(OH)2. T pouvant être AL3+,
Fe3+, Mg2+, K+,… encadrant une couche d’octaèdres AlO6 (O). Le cation inter foliaire
lie deux feuillets consécutifs (Figure 1.5). Les smectites, ou montmorillonites, sont
généralement calciques, plus rarement sodiques. Elles sont formées dans les sols mal
drainés plutôt alcalins. Les feuillets de smectites peuvent s'intercalés régulièrement ou
irrégulièrement avec d'autres feuillets argileux, souvent illitiques. L'ensemble forme des
inter stratifiés .La formule générale de la montmorillonite est la suivante, citée par
[Hasfi, 1993] : n[(Al1.67 Mg0.33)Si4 O10(OH)2].
Les liaisons d’un feuillet à l’autre sont faibles et l’eau pénètre facilement entre les
feuillets. Pour cette raison, les ions échangeables peuvent pénétrer dans la structure et
séparer les couches. La faiblesse de ces liaisons leur confère de grandes surfaces
spécifiques et de forts potentiels de gonflement.
L’argile contenant un fort pourcentage de montmorillonite est l’une des argiles connues
comme une argile gonflante lorsque la teneur en eau augmente, les pressions de
gonflement qui en résultent peuvent facilement causer des dommages aux structures
légères.
Structure de la montmorillonite, de la smectite et de la vermiculite : deux couches de
tétraèdres SiO4 (T) encadrant une couche d’octaèdres AlO6 (O). Le cation inter-foliaire
lie deux feuillets consécutifs.

Figure1.5 : Vue isométrique de la structure atomique de la montmorillonite


(Grim,1959) cité par [Robert et al -1991]

PROMOTION 2019
06
Chapitre I Recherche Bibliographie

Figure 1.6 : photographiques au microscope Electronique à balayage des argiles


[Mitchell et al -1992 ].
4- Les Chlorites (TOT, d= 14 Å) : L'espace inter foliaire est garni par une couche
composée de Mg et OH. L'Al est remplacé localement par le Fe. Les chlorites existent
en plus grands cristaux dans les roches magmatiques, elles sont également formées
pendant la diagénèse des roches sédimentaires. On les retrouve en éléments détritiques
dans les sols sous climat peu agressif.

2.2 Les Limons : Les limons, constitués de silt, de loess et de loehm, possèdent un
squelette siliceux à silico calcaire à grains fins. Leur taille est située entre celle des
sables et celle des argiles, la teneur en argile est variable. Ils sont peu perméables et
constituent des terres de culture fertiles. Leur assise est médiocre et donc à éviter pour
les fondations.

2.3 Les Marnes : Roche tendre composée en proportions variables d'argile et de calcaire
mêlés à du sable, qui a la propriété de se déliter et qui est utilisée selon sa composition
pour l'amendement des terres, la fabrication de ciments, de tuiles, de céramiques .On
considère, selon leur composition, trois grandes catégories :
➢ Les marnes argileuses qui contiennent 5 à 35 % de carbonate de calcium.
➢ Les marnes proprement dites et les calcaires marneux avec des taux
respectivement de à 65 % et 65 à 95 %.
Comme pour les argiles, les marnes argileuses présentent notamment l'inconvénient de
craqueler sur une certaine profondeur en cas de sécheresse. D’une façon générale, les
marnes sont une assise de fondations bonne à moyenne en l'absence de gypse. En
revanche, elles sont médiocres, voire dangereuses, lorsqu'elles sont très argileuses en
affleurement ou lorsqu'elles se situent au-dessus d'une masse de gypse, avec risque
déformation de fontis. On peut conclure que l’évolution des sols fins est dus à la
présence des minéraux argileux dans les sols tels que : les marnes, les argiles….etc. qui
manifestent une grande sensibilité à l’air (retrait, fissuration désagrégation progressive
des couche de sol) et une forte affinité pour l’eau (avec les conséquences classiques de
l’humidification : gonflement, déconsolidation, perte des caractéristique mécaniques).

PROMOTION 2019
07
Chapitre I Recherche Bibliographie

III. Principaux problèmes des sols fins:


Les sols fins, contiennent des proportions notables d’argiles et de limons, qui influent sur ses
propriétés géotechniques intrinsèques. Ils gonflent et deviennent plastiques en présence
d’eau, se rétractent avec la sécheresse, et foisonnent sous l’effet du gel. Alors, ces sols
sont considérés comme mauvais ou médiocres.
3.1 Phénomène de Gonflement : Le retrait-gonflement des argiles est lié aux variations de
teneur en eau des terrains argileux : ils gonflent avec l’humidité et se rétractent avec la
sécheresse. Ces variations de volume induisent des tassements plus ou moins uniformes
et dont l’amplitude varie suivant la configuration et l’ampleur du phénomène. Sous une
habitation, le sol est protégé de l’évapotranspiration, et sa teneur en eau varie peu dans
l’année. De fortes différences de teneur en eau vont donc apparaître dans le sol au droit
des façades
3.2 Tassements : Le tassement du sol est sa déformation verticale due à l'application des
contraintes extérieures telles que les remblais, les fondations ou son propre poids. Les
tassements peuvent être uniformes ou différents d’un point à l’autre selon la nature du
sol en place.
3.3 Glissements : Un glissement de terrain correspond à un déplacement généralement lent
(de quelques mètres par an à quelques millimètres par jour) sur une pente, le long d’une
surface de rupture dite surface de cisaillement, d’une masse de terrain cohérente, de
volume et d’épaisseur variables : quelques mètres cubes dans le cas du simple
glissement de talus ponctuel à quelques millions de mètres cubes dans le cas d'un
mouvement de grande ampleur pouvant concerner l'ensemble d'un versant.

3.4. Conséquences Enregistrées: Les désordres provoques par le gonflement affectent


généralement les constructions apportant de faible contrainte sur le sol support. La
pathologie dépend du type d’ouvrage. Les phénomènes de retrait et de gonflement de
certains sols argileux ont été observés depuis longtemps dans les pays à climat aride et
semi-aride où ils sont à l'origine de nombreux dégâts causés tant aux bâtiments qu'aux
réseaux et voiries.
a. Cas des bâtiments : Pour les structures de génie civil on peut observer les désordres
suivants : Fissuration des structures, Distorsion des ouvertures, Rupture des
canalisations et Décollement des bâtiments.
b. Cas des Chaussées : Le gonflement peut provoquer des désordres importants à la
structure de la chaussée. Ce phénomène est causé par des variations de la teneur en eau
du sous-sol. Il peut être attribué au climat et à la surcharge. Le désordre subis par la
chaussée se résume généralement à des fissures qui apparaissent à la fin de la saison
sèche sur ses accotements. En saison de pluie ces fissures permettent à l’eau de
s’infiltrer plus facilement entraînant la saturation de ces zones et par conséquent leur
gonflement, engendrant ainsi l’apparition de déformation à la surface de la chaussée,
puis l’apparition de fissures longitudinales qui peuvent être assimilées à la chute de la
portance dans les zones latérales de la chaussée entraînant l’affaissement des bords. Ces
phénomènes sont accélérés par le flux routier. Ces désordres s’amplifient avec le début
de la saison sèche.

PROMOTION 2019
08
Chapitre I Recherche Bibliographie

Figure 1.7 : Manifestation du retrait- gonflement sur les murs.


Photos montrant l’état de quelques constructions dans
(El Kouif, wilaya de Tébéssa, Nord-Est de l’Algérie [4]

Figure 1.8 : Vue partielle d’un alignement de constructions ayant subi


des basculements à Boudraa Salah. [5]

Figure 1.9 : Affaissement sur la route nationale n° 24, reliant Bejaia à Tizi-Ouzou
(au village de Tighremt) [6]

PROMOTION 2019
09
Chapitre I Recherche Bibliographie

IV. Technologie de Traitement des Sols Fins.


4.1 Introduction : Le traitement des sols est souvent opéré pour augmenter leur résistance,
pour réduire ou augmenter leur perméabilité ainsi que pour diminuer leur
compressibilité. Il est, aussi utilisé pour minimiser la sensibilité du sol aux variations de
la teneur en eau. Concernant ce traitement on peut spécifier [7]:
L’amélioration des sols : elle est appliquée aux sols ayant une grande plasticité (limon,
argile), afin d’améliorer leurs caractéristiques géotechniques : facilité de mise en œuvre
et de compactage, portance et résistance au poinçonnement. Ceci se traduit par une
meilleure praticabilité pour le trafic de chantier.
La stabilisation des sols : elle a pour objectif la réalisation des couches de fondations
de qualité dont les caractéristiques mécaniques ont été considérablement rehaussées, ce
qui donne une plus grande portance et une meilleure distribution des charges. En outre,
ces couches acquièrent ainsi une meilleure résistance à l’érosion et au gel, augmentant
dès lors sensiblement leur durabilité. La stabilisation exige des pourcentages de 4 à 6%
de ciment ou d’une combinaison de ciment avec d’autres liants, tels que la chaux, les
laitiers de haut fourneau ou l’émulsion de bitume.
Parmi les techniques de stabilisation les plus couramment utilisées, on distingue :
➢ La Méthode mécanique.
➢ La méthode hydrodynamique.
➢ La méthode thermique.
➢ La méthode chimique (par additifs).
4.2. Méthodes Mécaniques : Nous citerons deux méthodes de stabilisation mécanique
Compactage dynamique : Le compactage de surface peut être utilisé pour une
profondeur maximale de 3m. Au-delà de cette profondeur un autre type de compactage
existe connu sous le nom de compactage dynamique profond. C’est un procédé qui
consiste à pilonner le sol en surface avec une dame en chute libre (Figure1.10).
L’énergie transmise par chaque impact pénètre dans le sol et produit une
déstructuration. Au bout de quelques jours ou semaines, une restructuration s’opère qui
aboutit à des caractéristiques de portance améliorées. Le procédé s'applique aux sols
sablo-graveleux, et aux matériaux argilo-limoneux saturés à condition qu'il y ait
présence d'air occlus. Son emploi peut être intéressant pour consolider des couches sous
l'eau.

Figure1.10: Chantier d’un compactage dynamique profond.

PROMOTION 2019
10
Chapitre I Recherche Bibliographie

4.2.1 Vibro-Compactage : Le procédé de vibro-compactage, développé à la fin des années


trente, permet de compacter localement ou dans la masse, les sols grenus sans cohésion
(sables, graviers, cailloux) en place ou mis en remblai au-dessus ou en-dessous de la
nappe et ceci jusqu’à des profondeurs maximum de plus de 50 m .C’est une technique
d’amélioration des sols pulvérulents de type sablo-graveleux permettant de les densifier
sous l’effet de la vibration. Ces vibrations, émises par l’outil, se propagent de grains en
grains et provoquent un réarrangement optimal du volume initial occupé. La réduction
de la porosité du matériau permet aussi d’augmenter sa capacité portante de manière
significative

Figure 1.11: Le Vibrocompactage


4.3 Méthodes Hydrodynamiques : Préchargement ou Précompression : La pré-
compression nécessite la compression du sol sous une pression appliquée avant
l’application des charges. Cette méthode est utilisée sur des terrains dont le tassement va
se prolonger durant plusieurs années. On applique généralement ces méthodes sur des
mauvais terrains de composition principalement argileuse. Le principe consiste à
surcharger le terrain afin qu'il se tasse naturellement. Le pré chargement des sols
s’opère selon les mêmes principes dans le cas des sols fins ou grenus. Le mode de
réalisation est le même, mais la perméabilité élevée des sols grenus permet d’obtenir
l’amélioration souhaitée dans des délais beaucoup plus brefs que les sols fins et surtout
argileux. Cette technique consiste à placer sur le terrain une charge égale à la charge
définitive pf augmentée éventuellement d’une surcharge ps qui assure tout ou partie des
effets suivants.

Figure 1.12: Principe du pré chargement pour le contrôle des tassements


[Bell, 1993].

PROMOTION 2019
11
Chapitre I Recherche Bibliographie

Accélération de la consolidation par l’installation des drains verticaux : Les drains


verticaux peuvent donc être utilisés dans beaucoup de cas pour accélérer le taux du
tassement de la consolidation primaire à l’intérieur de la zone préchargée avec ou sans
la surcharge ajoutée. Ce procédé est inefficace dans les sols tels que les argiles très
organiques et les tourbes où leur comportement de tassement est beaucoup plus dominé
par la compression secondaire. Les drains verticaux permettent donc au drainage de
s’effectuer horizontalement et verticalement (Figure1.13).

Figure1.13 :Installation des drains


4.4 Méthodes Thermiques :

4.4.1 Déshydratation : La déshydratation par la chaleur est très rarement appliquée en


géotechnique, elle permet de durcir certaines argiles par exemple. En pratique, la
méthode consiste à brûler un carburant dans un forage en utilisant un forage voisin
communiquant avec le premier et servant de cheminée de tirage.
4.4.2 Congélation : C’est une technique de consolidation provisoire des terrains aquifères.
(Pas nécessairement saturés), permettant ainsi de creuser des puits relativement
profonds. La congélation de l’eau interstitielle d’un sol produit un matériau dont les
propriétés sont temporairement améliorées tant que la congélation est entretenue. La
congélation a également pour effet de rendre imperméable le sol et de faciliter les
travaux de terrassements ou de construction sous le niveau de la nappe. Ces propriétés
en font une technique d’amélioration provisoire très efficace, mais dont l’emploi reste
limité en raison de son coût élevé. La congélation des terrains aquifères instables est un
procédé ancien, à caractère provisoire, employé pour le creusement de fouilles, de puits
ou de galeries, qui permet également le « sauvetage » d’ouvrages à la suite d’incidents
(renard, débourrage). Elle rend le sol étanche et résistant.

PROMOTION 2019
12
Chapitre I Recherche Bibliographie

4.5 Méthodes Chimiques (Les Additifs)


4.5.1 Utilisation de la chaux : Elles permettent de mettre en œuvre et de compacter les sols
mouillés qui, normalement, ne pourraient pas êtres compactés correctement.
L’incorporation de la chaux génère immédiatement la formation d’une masse
granuleuse, et a pour effet de réduire le taux d’humidité. Ce procédé convient par
exemple pour la réalisation de remblais, de talus ou de voies de circulation sur le
chantier. La consolidation du sol à la chaux trouve son application dans la construction
de routes et chemins de toutes natures. Effectuée dans la zone supérieure de la couche
de base ou de la sous –couche, cette consolidation à la chaux peut être utilisée comme
technique de construction pour protéger les routes contre les actions du gel ou du dégel

Figure1.14 : Chantier de traitement du sol à la chaux


4.5.2 Utilisation du ciment : Cette technique de stabilisation au ciment a pour effet de rendre
les sols plus résistants contre les sollicitations causées par la circulation et les facteurs
climatiques. La stabilisation de sols au ciment trouve son application tant pour les
couches de surface que pour la zone supérieure de la couche de fondation ou de la sous-
couche de fondation ou de la sous-couche de routes et chemins de toute nature.

Figure1.15 : Chantier de traitement du sol au ciment


4.5.3 Utilisation des ajouts cimentaires : Parmi les ajouts cimentaires les plus utilisés il y’a
les cendres volantes, le laitier, la fumée de silice, les cendres volcaniques et le calcaire.

PROMOTION 2019
13
Chapitre I Recherche Bibliographie

Les coûts élevés de la chaux et du ciment ont poussé les chercheurs à trouver d’autres
types de liants dans le but d’améliorer les sols instables à faible coût tout en respectant
l’environnement. Les cendres volantes sont intimement liées quant à leur processus de
stabilisation. Elles sont souvent utilisées conjointement avec la chaux dans les travaux
de stabilisation. Deux types de cendres volantes sont produits par la combustion du
charbon à savoir la cendre volante et la cendre basse. Les cendres basses relativement
grossières se récupèrent en bas de la fournaise tandis que les cendres volantes sont
séparées des gaz d’échappement par un dépoussiéreur électrostatique. Les cendres
volantes ont une composition très semblable à celle du ciment.

V. Conclusion : les facteurs qui interviennent dans le choix entre les différentes techniques
d’amélioration sont assez divers tels que les considérations économiques, les méthodes
d’amélioration mécaniques et hydromécaniques des sols sont couteuses et demandent un
savoir-faire élevé ce qui n’est toujours permis dans les pays en voie de développement
comme l’Algérie. De plus, les méthodes d’amélioration thermiques des sols restent elles
aussi efficaces mais dont l’emploi reste limité en raison de leurs coûts très élevés. Par
ailleurs, la méthode d’amélioration chimique des sols par addition de la chaux, du
ciment ou d’autres ajouts cimentaires reste la plus utilisée et la moins onéreuse. Cette
technique s’est développée très rapidement à travers le monde et qui est encore menée à
connaitre une importante croissance. Aisée à mettre en œuvre, économique et efficace,
elle permet surtout d’éviter de lourds travaux de terrassement destinés à rejeter les sols
inadéquats et à faire appel à des matériaux d’emprunt de bonne qualité. Les ajouts
cimentaires sont produits en Algérie.

PROMOTION 2019
14
Chapitre I Recherche Bibliographie

Partie 02 : Technique du Traitement des sols plastiques à la


Chaux :

I. Brève Historique : Le traitement des sols plastiques à la chaux a une très longue
histoire. Cette technique apparait depuis l'Antiquité. Les Chinois et les Romains sont les
premières personnes utilisant cette forme d'amélioration des sols pour la construction de
la Grande Muraille de Chine et celle de grandes voies de communication [Mc Dowell,
1959].
Plus récemment, le premier test de la stabilisation des sols a été réalisé aux État-Unis en
1904 et la chaux a été premièrement utilisée comme un agent stabilisant dans la
construction pratique des autoroutes en 1924 [Clare and Cruchley-1957]. À cause de
l'expansion des routes, pendant les années trente, pour répondre au accroissement des
véhicules, l'utilisation du traitement des sols à la chaux a significativement augmentée.
À cette époque, la chaux a été, sous forme de coulis, rajoutée aux sols argileux, afin
d'améliorer des propriétés mécaniques ainsi que l'ouvrabilité de ce type de sol pour la
réalisation des revêtements durables, des fondations des ouvrages routiers. En Belgique,
à la fin des années soixante, le CRR (Centre de Recherche Routière) a réalisé des études
concernant cette technique lors de la construction du réseau autoroutier belge. Les
résultats obtenus ont permis des progrès dans notre connaissance et cette méthode
d'amélioration des sols a été adaptée aux sols humides d'Europe occidentale en utilisant
de la chaux vive pour réduire la teneur en eau. À l'aide de ce résultat, un volume
important de sols fins(> 10 millions de m3) ont été améliorés et stabilisés à cette époque
[Venstermans et al-2001]. Sur le marché français, où règne le sol plastique fin, la
technique a été fortement développée pendant les décennies suivantes. Elle a été
appliquée pour la construction de fondation routière en réutilisant ce type de sol,
éventuellement combiné à un traitement au ciment. Le résultat pratique obtenu était
merveilleux : 7 millions de tonnes de sol traité et la quantité beaucoup plus grande de
sols améliorés pour remblais lors de construction des ouvrages routiers.
Actuellement, la technique est utilisée non seulement dans la construction routière, mais
également des travaux nécessitant peu de mouvements de terres en raison de la
diminution croissante des possibilités de mise en décharge et d'utilisation des matériaux
extérieurs pour remblais. La réalisation de plates-formes industrielles et aires de
stationnement, la construction de complexes commerciaux et le comblement de
tranchées de collecteurs et d'égouts en sont des exemples.
Le traitement à la chaux doit donc répondre à la fois à des objectifs à court terme pour la
réalisation de la chaussée ou de la voie (nivellement, portance à court terme au moment
des travaux, protection du sol support et traficabilité) et à long terme vis-à-vis de
l’utilisation de l’ouvrage.

II. Traitement par ajout de Chaux : Les sols fins, contiennent des proportions notables
d’argiles et de limons, qui influent sur ses propriétés géotechniques intrinsèques. Ils
gonflent et deviennent plastiques en présence d’eau, se rétractent avec la sécheresse, et
foisonnent sous l’effet du gel. Alors, ces sols sont considérés comme mauvais ou

PROMOTION 2019
15
Chapitre I Recherche Bibliographie

médiocres. Le principe du traitement à la chaux se base sur l'interaction de la chaux et


les particules argileuses décrite par une succession de processus physico-chimiques
complexes qui modifient le comportement mécanique des sols.
III. Les processus physico-chimiques incités par la chaux : Lors de l’incorporation de
chaux à un sol humide, trois processus physico-chimiques essentiels se produisent : (1)
l’hydratation et l’ionisation de la chaux, (2) la modification de la capacité d’échange
cationique (CEC) (Diamond et Kinter-1965) menant à la floculation/agglomération des
particules argileuses (Herzog et Michell-1963), (3) le développement des réactions
pouzzolaniques : réactions entre la chaux, la silice (SiO2) et l’alumine (Al2O3) contenus
dans les particules du sol, créant des produits cimentaires (C-S-H,C-A-H, C-A-S-H) qui
lient les particules de sols entre elles (Eades et Grim-1960, Diamond et al-1964). Il peut
se produire aussi la carbonatation, en fonction des conditions dans lesquelles le
traitement est réalisé.

3.1 Hydratation et Ionisation : Lors du mélange de la chaux vive (CaO) au sol,


l’hydratation de la chaux vive se traduit par la réaction suivante:
𝑪𝒂𝑶 + 𝑯𝟐𝑶 → (𝑶𝑯) + 𝒄𝒉𝒂𝒍 (𝟏𝟓, 𝟓 𝒌𝒄𝒂𝒍⁄𝒎𝒐𝒍𝑪𝒂𝑶)
Cette réaction est exothermique et produit la portlandite Ca(OH)2 lorsque les conditions
nécessaires sont atteintes: pH de 12,4 et concentration en calcium de la solution de 22
mmol/L. Ensuite, hydroxyde de calcium peut être dissout par la réaction d’ionisation
suivante: (𝑶𝑯) → 𝑪𝒂𝟐+ + 𝟐𝑶𝑯−
L’augmentation de pH est d’autant plus élevée que la quantité de chaux est importante
(Figure 1.16). Le pH peut atteindre une valeur de 12,6 au maximum, proche du pH
d’une solution aqueuse saturée en chaux.

Figure 1.16 : courbe de Ph de la solution d’hydroxyde de calcium à 25°C

PROMOTION 2019
16
Chapitre I Recherche Bibliographie

3.2 Echange Cationique : Les cations Ca2+ en solution se substituent aux cations adsorbés
à la surface des argiles et dans leurs espaces interfoliaires (Little-1987). Cet échange se
produit car les ions de calcium divalents peuvent remplacer facilement des cations
monovalents, et des ions en plus forte concentration remplacent aisément ceux dont la
concentration est moindre. Généralement, les cations de plus grande valence remplacent
ceux dont la valence est plus faible, et les cations de grande taille remplacent ceux dont
la taille est plus petite mais de même valence. A concentrations égales.
3.3 Réaction Pouzzolanique : Cette réaction a lieu entre la chaux, l’eau et les silicates et
ou des aluminates des sols argileux pour donner dans le temps, des agents cimentaires
qui sont essentiellement les silicates de calcium hydratés ou les alumines de calcium
hydratés, similaires à ceux produits durant l’hydratation du ciment portland, TERREL et
al (1979).
Les silicates et les aluminates des sols argileux doivent pour ce faire être libérés de leurs
liaisons dans les motifs cristallins octaédriques et tétraédriques des minéraux argileux.
Ce ci est rendu possible par l'augmentation substantielle du pH du milieu, apportée par
la chaux qui autorise la dissolution des aluminates et silicates.
Ces réactions de cimentation provoquent les augmentations principales de la résistance
dans le mélange sol-chaux dans le temps. On observe aussi l’augmentation de la
cohésion, de l’indice CBR, l’amélioration de la perméabilité des argiles, la diminution
des variations volumiques pour les argiles gonflantes et le renforcement de la structure
due aux phénomènes de prise et de cristallisation.
3.4 Carbonatation : Il s’agit de la formation de carbonates de calcium quand les ions
hydroxyles sont au contact avec le CO2 (dioxyde de carbone) dissout dans l’eau
interstitielle:
𝑪𝑶𝟐 + 𝟐𝑶𝑯 -→ 𝑪𝑶𝟑 2-+ 𝑪𝒂 2+ → 𝑪𝒂𝑪𝑶𝟑
La carbonatation peut être considérée comme au détriment du traitement du sol, car elle
consomme une partie de la chaux pour former des carbonates de calcium (Thompson-
1966). Toutefois, la quantité de ce produit et les conditions nécessaires à sa formation
dans les sols traités à la chaux restent encore mal connues.
3.5 Floculation : L’ajout de chaux à des grains fins d’argiles cause une floculation et une
agglomération des particules. Ce phénomène a comme résultat un changement apparent
dans la texture, les petits grains se regroupent pour former d’autres grains de grande
taille. Donc, la floculation d’argile augmente la grosseur effective des grains et joue un
rôle important dans la stabilisation.

Figure 1.17: Structure microscopique d'une argile non traitée


et traitée à la chaux (Little-1987)

PROMOTION 2019
17
Chapitre I Recherche Bibliographie

IV. Action de la chaux sur les sols :


La chaux modifie de façon sensible le comportement des sols fins argileux ou
limoneux:
4.1. Modification à court terme (produites au moment du malaxage):
4.1.1 Diminution de l’indice de plasticité : L’addition de la chaux conduit à une
augmentation importante de la limite de plasticité (wP) du sol sans modification
significative de la limite de liquidité (wL). Il y a donc une diminution de l’indice de
plasticité (IP) (GTS-2000). A noter pourtant que Rogers et Glendenning (1996) ont
montré pour l’argile de Londres une diminution de l’indice de plasticité avec une forte
augmentation de la limite de plasticité et une faible augmentation de la limite de
liquidité quand le dosage en chaux augmente (Figure 1.18) :

Figure1.18 : Effet du dosage en chaux sur les limites d'Atterberg de l'argile


(Rogers et Glendenning, 1996)

La réduction de l’indice de plasticité se produit en concomitance avec celle de la teneur


eau (GTS-2000). Après traitement, le sol se trouve à une teneur en eau inférieure à la
nouvelle limite de plasticité. C’est-à-dire que le sol se transforme de l’état plastique
(déformable – collant) avant le traitement à l’état solide (rigide – fragile) après le
traitement. Cela facilite donc la mise en œuvre du remblai (la circulation des engins).

Figure 1.19: Evolution de wL et wP d’un sol après l’ajout de chaux (GTS-2000).


4.1.2 Modification de la fraction argileuse du matériau « Effets du traitement sur les
limites d’Atterberg et VBS » : Les travaux effectués par George et al (1992) ont
permis d’observer qui lorsqu’un sol est traité avec la chaux il ya une diminution notable

PROMOTION 2019
18
Chapitre I Recherche Bibliographie

de l’indice de plasticité, de plus la limite de liquidité présente une augmentation peu


marquée que celle de la limite de plasticité. Dans la plupart des cas, l’effet de la chaux
sur la plasticité du sol est plus ou moins instantané. Afès et Didier (1999) [8], ont
étudiée l’effet de la chaux sur la valeur au bleu de méthylène de l’argile gonflante de
Mila, (La Figure 1.20) présente l’évolution de la valeur au bleu de méthylène en
fonction de la quantité de chaux ajoutée, après 7, 28, et 90 jours. Ils ont remarqués une
diminution continue de la valeur au bleu. Cette diminution est d’autant plus accentuée
que la durée de la cure est lente.

Figure 1.20 : Evolution de la valeur au bleu de méthylène


en fonction du pourcentage de chaux
4.1.3 Amélioration des références de compactage : Après traitement, la courbe de
compactage Proctor devient plus aplatie. La compacité maximale est moindre, ce qui est
traduit par une masse volumique sèche maximale (γdOPT) réduite, et une teneur en eau à
l’optimum (wOPT) plus élevée (Figure I.21) (Ormsby-1973, Brandl-1981, Osula-1996).
On explique la diminution de (γdOPT par la réorganisation des particules argileuses
causée par le phénomène de floculation/agrégation.

Figure 1.21: Influence du traitement à la chaux sur les courbes Proctor


L’ampleur de ces modifications dépend de la quantité de chaux ajoutée : plus la quantité
de chaux ajoutée est importante, plus la teneur en eau optimale est décalée vers les fortes
teneurs en eau et plus γdOPT est faible. La Figure I.22 (Afès et Didier (1999), Bulletin
CRR, Cité par AZZOUZ (2006)) représente l’argile traitée à 1, 2, 3 % de chaux et

PROMOTION 2019
19
Chapitre I Recherche Bibliographie

compactée à l’énergie Proctor normal. La courbe Proctor obtenue s’aplatit au fur et


mesure que le pourcentage de chaux augmente.
Ils ont vérifié que le traitement à la chaux conduit à une augmentation de la teneur en
eau optimale et une diminution de la densité sèche maximale. Mtallib et Bankole (2011)
attribue l’augmentation de wOPN à l’addition de la chaux dans le sol qui exige plus d’eau
pour les réactions (l’hydratation, pouzzolanique) avec la chaux.

Figure 1.22: Influence de la chaux sur les caractéristiques de compactage.


Bulletin CRR, Cité par AZZOUZ, 2006.

4.2. Stabilisation à long terme


4.2.1 Effet de la stabilisation sur la microstructure : A court terme, l’ajout de la chaux
dans le sol mène à une augmentation des macrospores (> 0,02 μm), associant à une
diminution des pores de taille inférieure à 0,003 μm en raison de la floculation (Bin et
al-2007). A long terme, la quantité de gros pores de diamètre supérieur à 0,1 μm
diminue avec la cure au profit de l’augmentation de la quantité de très petits pores
(Wild et al-1986, Choquette et al-1987, Locat et al-1990, Cabane-2005, Khattab et al-
2007). On a expliqué cette modification par la précipitation croissante de produits
cimentaires au cours du vieillissement, entraînant le comblement des gros pores. Selon
l’étude de Le Runigo (2008) sur limon de Jossigny traité à la chaux, à court terme, la
différence principale entre la microstructure de sol traité et celle de sol non-traité
réside dans l’apparition d’une famille porale de petite taille (0,01 – 0,2 μm) dans le sol
traité Pourtant, la quantité de la chaux ajoutée semble ne pas influencer de façon
significative la quantité de cette famille porale (0,01 – 0,2 μm). La modification a été
attribuée à la réorganisation des particules argileuses induite par le phénomène de
floculation. A long terme, l’auteur a observé une diminution des macropores (0,1–1
μm) et une augmentation de la famille porale de petite taille ( < 0,1 μm).
4.2.2 Effet de la stabilisation sur la conductivité hydraulique : Généralement, l’ajout de
la chaux à un sol puis compacté à la teneur en eau optimale, sous une énergie de
compactage, conduit à court terme une augmentation de la perméabilité (Brandl-1981,
McCallister-1990, Nalbantoglu et Tuncer-2001, Rajasekaran et Rao-2002). Cette
augmentation est expliquée par la baisse de densité observée suite à l’ajout de chaux, et

PROMOTION 2019
20
Chapitre I Recherche Bibliographie

donc, à la réorganisation des particules induite par le phénomène de floculation.


L’ampleur de cette augmentation reste difficile à évaluer : de 2 à 3 ordres de grandeur
selon McCallister (1990) et moins d’un ordre de grandeur selon Brandl (1981). En
revanche, l’étude de Brandl (1981) a montré qu’avec un même dosage en chaux, la
perméabilité diminue avec le temps de cure. L’auteur explique ce phénomène par la
formation croissante des produits cimentaires obstruant les pores et réduisant la
perméabilité.
4.2.3 Effet de la stabilisation sur les performances mécaniques : Pour les sols traités à la
chaux, la formation des produits cimentaires conduit à une augmentation de la
résistance à la compression simple (Perret-1979, Brandl-1981, Balasubramaniam et
Buensuceso-1989, Bell-1996, Little-1995, De Bel et al 2005, Le Runigo-2008).
L’ampleur de cette augmentation dépend de différents facteurs : minéraux argileux,
dosage en chaux, temps de cure, température, caractéristiques de compactage, etc. Selon
Eades et Grim (1960) et Little (1995), la cinétique d’augmentation des performances
mécaniques est meilleure pour les montmoriollites en raison de leur forte activité liée à
leur grande surface spécifique, qui faciliterait l’attaque des minéraux par la chaux.
Ainsi, une grande cinétique correspond à une dissolution plus rapide des minéraux. Plus
la quantité de chaux est forte et plus le temps de cure est long, plus la résistance à la
compression simple est forte (Perret-1979, Balasubramaniam et Buensuceso-1989, Bell-
1996, Little-1995).
4.2.4 Effets du traitement sur résistance au cisaillement : De nombreuses études ont été
effectuées dans le but de voir l’effet de l’addition de la chaux sur la résistance au
cisaillement des sols instables à traiter. Plusieurs chercheurs [Osula-1991, Gay and
Schad-2000, Muntohar and Hantoro-2000, Bagherpour and Choobbasti-2003, Lin et al.
2007] ont montré que la stabilisation des sols instables à l’aide de la chaux provoque
une augmentation de la résistance au cisaillement de ces sols traités par rapport aux sols
naturels. Des travaux sont réalisées sur un limon et une argile traitée à différentes
teneurs en chaux confirment que l’ajout de chaux conduit à une amélioration des
paramètres de cisaillement (l’angle de frottement interne φ’ et la cohésion effective c’).
L’augmentation de l’angle de frottement interne dépend de la nature du sol et aussi de la
quantité de chaux ajoutée. A partir d’une quantité de chaux, ce paramètre n’évolue plus.
L’augmentation de ce paramètre est associée à la formation croissante de composés
cimentaires ou à la meilleure cristallisation des composés au cours du temps. En
revanche, l’angle de frottement interne ne dépend pas du temps de cure. L’amélioration
de ce paramètre est donc plutôt attribuée au processus de réorganisation induit par la
floculation, qu’à la formation ou la cristallisation des produits cimentaires au cours du
temps.

4.2.5. Effets du traitement sur le gonflement : Le traitement à la chaux permet aussi de


réduire, voire de supprimer, le gonflement des sols argileux (p. ex. Rao et Thyagaraj,
2003). À titre d’exemple, Afès et Didier (2000) ont déterminé le potentiel de
gonflement d’une argile traitée à deux pourcentages de chaux vive (3 % et 6 %). La
figure 1.23 montre que le traitement à la chaux de l’argile réduit fortement le
gonflement. De plus, les auteurs ont montré que plus le pourcentage de chaux introduit

PROMOTION 2019
21
Chapitre I Recherche Bibliographie

dans une argile est important, plus le gonflement final pour un même temps de cure
diminue.

Figure 1.23 : Gonflement en fonction du temps d’une argile non traitée et traitée
à 3 et 6 % de chaux, Afès et Didier (2000) [8]

PROMOTION 2019
22
Chapitre II Caractérisation des Matériaux

Chapitre II Caractérisation des matériaux


I. Introduction : Quelque soient les objectifs recherchés dans une étude géotechnique,
il est de règle d’effectuer initialement l’identification de sols concernés. Cette procédure
permet d’orienter les analyses géotechniques ultérieures et surtout d’effectuer une
classification des matériaux rencontrés. Les paramètres nécessaires pour cette
classification sont aussi bien de natures physico-chimiques et mécaniques. Ce chapitre
est un ensemble des essais géotechniques au laboratoire pour l’identification de sol
étudie. L’étude expérimentale a été réalisée au sein du laboratoire : LNHC à OUM EL
BOUAGHI.

II. Prélèvement des échantillons : Le sol a été extrait à une profondeur d’environ 2 à
3m. Les prélèvements d’échantillons effectués par le biais d’une pelle mécanique.
Après l’extraction, le sol a été placé dans des sachets en plastique et transporté au
laboratoire pour préparation et exécution des essais géotechniques d’identification et de
caractérisation. Sa classification a été déterminée suivant les normes.

III. Déroulement des essais :

1. Essais d’Identification du Sol :


➢ Teneur en eau naturelle.
➢ Granulométrie (détermination visuelle du Dmax).
➢ Indice de plasticité (limites d'Atterberg).
➢ Valeur de bleu.
➢ Le compactage.

3.1.1. La Teneur En Eau Selon La Norme (NF P 94 050) [9]: Détermination la teneur en
eau pondérale des matériaux – méthode par étuvage. Objectif : Consiste à calculer le
rapport du poids d’eau que le sol contient au poids de ses éléments secs, après
dessiccation à l’étuve à 105° C (50°C) dans le cas des sols contenant des éléments
organique.

Appareillage :
▪ Une tare.
▪ Etuve (50° C, 105°C).
▪ Balance.
Mode Opératoire : L’échantillon de matériau humide est pesé puis placé
dans l’étuve à 105°C jusqu’à l’obtention d’une masse constante
(correspondant alors à la masse du matériau sec).

PROMOTION 2019
23
Chapitre II Caractérisation des Matériaux

Figure 2.1 : Détermination la Teneur en Eau.

3.1.2. Granulométrie : (selon la norme NF P 94-057/1992) [10]: L'analyse granulométrique


permet de déterminer la distribution relative des diamètres des grains dans un sol. Elle
comprend deux opérations:
➢ Tamisage (éléments de dimension ≥ 80 μm).
➢ Sédimentométrie (éléments de dimension < 80 μm).
Principe de l’essai : L’essai consiste à séparer par brassage sous l’eau, les
grains agglomérés puis une fois séchée, à classer au moyen d’une série de
tamis et à peser le refus cumulé sur chaque tamis, la masse cumulé.
Appareillage.
▪ Balance
▪ Sérié des Tamis en mm (20-16-12,5-10-8-6,3-5,4-3,5-1-0,2-0,08).
▪ Un bac.
▪ Étuve.

Figure 2.2 : Série des Tamis

PROMOTION 2019
24
Chapitre II Caractérisation des Matériaux

Mode Opératoire :
▪ On place le bac de sol à l’étuve à 50°C pendant 24h.
▪ Prélever 3 kg de matériau (la pris d’essai)
▪ Imbiber cette quantité dans l’eau pendant 24h
▪ Lavé le sol dans tamis 0.08 mm. Le passant utilisé pour la sédimentation et
le refus utilisé pour analyse granulométrique.
▪ Séché le refus dans l’étuve 24h et après séchage place dans la sérié des
tamis et on secoue à la main.
▪ On sort le matériau que l’on verse sur les tamis disposés comme dans
l’appareillage et on secoue à la main ou au vibreur de tamis, il y aura un
passage selon le diamètre des tamis. On enlève chaque tamis et mesure
partiels.
3.1.3. Détermination des Limites d’Atterberg (selon la norme NF P 94-051) [11]: La
consistance d’un sol peut varier dans de larges limites avec la quantité d’eau
interstitielle que contiennent ses pores et l’épaisseur des couches d’eau adsorbées qui
enrobent ses grains.
Les limites d’Atterberg sont des constantes physiques conventionnelles qui marquent les
seuils entre le passage d’un sol de l’état liquide à l’état plastique (limite de liquidité) et
le passage d’un sol de l’état plastique à l’état solide (limite de plasticité). Ces limites ont
pour valeur la teneur en eau du sol à l’état de transition considéré, exprimée en
pourcentage du poids du matériau sec. La différence entre la limite de liquidité et de
plasticité qui définit l’étendue du domaine plastique est particulièrement importante,
c’est l’indice de plasticité.
➢ Limite de liquidité (wL): teneur en eau relativement élevée à laquelle le sol
passe de l'état plastique à l'état liquide.( limite de liquidité à la coupelle).
➢ Limite de plasticité (wP): teneur en eau relativement faible à laquelle le sol
passe de l'état solide à l'état plastique.( limite de plasticité du rouleau). La
différence de teneur en eau entre les limites de liquidité et de plasticité
représente l'indice de plasticité du sol: Ip = wL – wP
L'indice de plasticité est couramment utilisé pour mesurer l'argilosité. Il représente la
plage de teneurs en eau d'un sol donné correspondant à un comportement plastique de
ce sol. Ainsi, si l'indice de plasticité du sol est élevé, le sol est dit argileux et ses
variations de volume peuvent être importantes en fonction de la modification de la
teneur en eau du sol. La relation entre la teneur en eau à l'état naturel et les limites de
liquidité et de plasticité traduit le comportement d'un sol.

Figure 2.3 : Définition des Limites d’Atterberg.

PROMOTION 2019
25
Chapitre II Caractérisation des Matériaux

Principe de détermination des limites d’Atterberg : L’essai s’effectue en


deux phases :
✓ Recherche de la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiquée dans un sol
placé dans une coupelle de caractéristiques imposées se ferme lorsque cette
dernière et son contenu sont soumis à des chocs répétés.
✓ de la teneur en eau pour laquelle un rouleau de sol, de dimension fixée
confectionné manuellement, se fissure.
Appareillage : Le matériel nécessaire à préparation du sol est distingué du
matériel utilisé pour la détermination des limites.
Matériel pour la préparation du sol :
▪ Un récipient.
▪ Un bac
▪ Un tamis à la maille carrée de 400μm d’ouverture.
➢ Matériel pour la détermination la limite de liquidité WL :
▪ Un appareil de Casagrande, Une balance, Une étuve, Des capsules ou
boites de pétri, spatule, truelles.
➢ Matériel pour la détermination la limite de plasticité WP :
▪ Une plaque lisse en marbre pour le malaxage et la confection des rouleaux
de sol.
▪ Des capsules ou boites de pétri, des spatules, Une balance, Une étuve.

Préparation du sol :
▪ Imbiber dans un récipient d’eau à la température ambiante, pendant au
moins 24H, une masse de matériau.
▪ Tamiser par voie humide au tamis de 400 μm.
▪ Recueillir l’eau de lavage et le tamisât dans un bac.
▪ Siphonner le mélange sol-eau après une décantation au moins 12 Heures.
▪ Evaporer l’eau excédentaire à une température ne dépassant pas 50°C.
▪ Homogénéiser par malaxage à la truelle du mortier.

Mode Opératoire :
Détermination de la Limite de Liquidité à la coupelle
✓ Contrôler si le fonctionnement de l’appareil est bien.
✓ Malaxer la totalité du tamisât afin d’obtenir une pate homogène te presque
fluide.
✓ Mettre dans une coupelle propre et sèche, une masse du sol malaxé avec
l’eau
✓ Partager la pâte en deux au moyen de l’outil à rainurer.
✓ Fixer délicatement sur le support métallique de l’appareille de
CASAGRANDE.
✓ Actionner la came de façon à soumettre la coupelle à une série de choc à la
cadence de 2 coups/s.

PROMOTION 2019
26
Chapitre II Caractérisation des Matériaux

✓ Noter le nombre N des chocs nécessaires pour que les lèvres de la rainure
se rejoignent sur une longueur d’environ 1cm.
✓ Prélever environ de 5g de pate de chaque côté des lèvres de la rainure et au
voisinage de l’endroit où elles se sont refermée afin d’en déterminer la
teneur en eau. On note poids total humide.
✓ Placer le prélèvement dans une capsule de masse connue et pesé
immédiatement avant d’être introduit dans l’étuve pour dessiccations. On
note poids total sec.
✓ Effectuer au moins 4 fois la même opération complète sur la même pâte
mais avec une teneur en eau différente à chaque fois. On note teneur en
eau.

Figure 2.4 : Limite de Liquidité

Détermination de la Limite de Plasticité au rouleau :


✓ Former une boulette à partir de la pâte préparée
✓ Rouler la boulette sur une plaque lisse à la main ou éventuellement à l’aide
d’une plaquette, de façon à obtenir un rouleau qui aminci progressivement
jusqu’à ce qu’il atteigne un diamètre de 3 mm et une longueur d’environ 10
cm et ne doit être creux.
✓ La limite de plasticité est obtenue lorsque, simultanément, le rouleau se
fissure et que son diamètre atteigne 3 mm ± 0.5 mm.
✓ Si aucune fissure n’apparait, le rouleau réintégré à la boulette et reformer à
nouveau.
✓ Prélever, une fois les fissures apparues, la partie centrale du rouleau, et
placer la dans une capsule de masse connue, la peser immédiatement et
l’introduire dans l’étuve, afin de déterminer sa teneur en eau.
✓ Effectuer un deuxième essai sur une nouvelle boulette.

PROMOTION 2019
27
Chapitre II Caractérisation des Matériaux

Figure 2.5 : Limite de Plasticité

3.1.4. Valeur de bleu de méthylène :(selon la norme AFNOR (NF P 94068)[12] : La valeur
de bleu de méthylène (MB) est une autre mesure de l'argilosité. Ce paramètre représente
la quantité de bleu de méthylène nécessaire pour saturer une suspension de sol dans de
l'eau, soit, en d'autres termes, la quantité de bleu pouvant s'adsorber sur les particules du
sol. Etant donné que ce sont les particules argileuses (< 2 μm) qui ont la plus grande
capacité d'adsorber le bleu de méthylène, on a donc par cet essai une estimation globale
de la quantité et de l'activité des argiles contenues dans le sol.
Appareillage : Bicher. Éprouvette graduée. Agitateur. Papier filtre. Tige en
verre. Chronomètre. Balance. Tamis 5mm.
Préparation de l’échantillon.
▪ bleu de méthylène
▪ 500 ml d'eau distillée.
▪ 60g d’argile
Mode opératoire.
✓ On mélange 60g d’argile sèche et 500 ml l’eau distillée par l'agitateur
✓ On fixe la vitesse de l'agitateur en 700 tour/min pendant 5 min.
✓ On injecte dans le récipient, au moyen d’un éprouvette gradué, des doses
successives de bleu de méthylène qui déjà préparé.
✓ Chaque addition est suivie du test à la tâche, en prélevant à l'aide d'une tige
en verre une goutte, la goutte est disposée sur le papier filtre.
✓ Il se forme une tache composée d'un dépôt centrale colorée en bleu foncé
entourée d'une auréole, sur le papier filtre.
✓ Si au bout des 5 minutes on voit réapparaître l'auréole humide, on injecte
une autre dose de solution de bleu de méthylène.
✓ On procède ainsi jusqu'à ce que le test devienne positif.
✓ Note le volume total de solution de bleu de méthylène qui a été injecté.

PROMOTION 2019
28
Chapitre II Caractérisation des Matériaux

Figure 2.6 : Essai de VBS

3.1.5. Le Compactage : Proctor normal-Proctor modifié (NF94-093) [13] : Le compactage


de sol vise à améliore les propriétés géotechnique des sols. Le choix de l’intensité de
compactage est fait en fonction de la surcharge que va subir l’ouvrage au cours de sa
durée de vie .
➢ Essai Proctor Normal : Résistance souhaitée relativement faible, du type
remblai non ou peu chargé.
➢ Essai Proctor Modifié : Forte résistance souhaitée, du type chaussée
autoroutière
Le compactage est fonction de quatre principales variables :

➢ La masse volumique de sol sec.


➢ La teneur en eau.
➢ L’énergie de compactage
➢ Le type de sol (étalement granulométrique, présence de minéraux argileux.

Le principe de ces essais : Consiste à humidifie un matériau à plusieurs teneur


en eau et à le compacter pour chacune teneur en eau. Les caractéristiques de
compactage Proctor d’un matériau sont déterminées à partir d’essais dit essais
Proctor normal ou Proctor modifié. Les deux essais sont identiques dans leur
principe, seules différent les valeurs des paramètres qui définissent l’énergie de
compactage appliquée.

Matériel Nécessaire :
▪ Moule Proctor normal
▪ Dame Proctor normal
▪ Règle à araser
▪ Bacs d’homogénéisation pour préparation du matériau
▪ Tamis 5 mm

PROMOTION 2019
29
Chapitre II Caractérisation des Matériaux

▪ Truelle
▪ spatule
▪ pinceau
▪ Burette à huile
▪ Eprouvette graduée 150 ml environ
▪ Petits récipients (mesures des teneurs en eau)
▪ Balance portée 20 kg et Etuve 105°C.

Préparer le mélange du sol : Le matériau doit être mis dans l’étuve jusqu’à un
état hydrique jugé suffisamment sec pour commencer l’essai. une certaine
quantité d’eau est malaxé avec le matériau ; on mélange doucement avec une
pelle, après le mélange, le matériau est conservé dans une boîte ou un sac
hermétique au moins de 24 heures pour être homogénéifié, le mélange du
matériau constitue la phase la plus délicate de cet essai.

Mode Opératoire :
1- Lubrifier la paroi du moule : La paroi du moule doit être lubrifiée à huile, la
pour que l’on puisse retirer l’échantillon compacté plus facilement
2- Compactage : Introduire alors la quantité de matériau pour que la première
couche après compactage soit légèrement plus haute que le tiers de la hauteur
du moule, compacter cette couche avec la dame Proctor normal en appliquant
respectivement 25 coups par couche . Répéter l’opération autant de fois pour la
deuxième et la troisième couche.

Figure 2.7 : Modalités d'exécution pour les essais Proctor normal et modifié

PROMOTION 2019
30
Chapitre II Caractérisation des Matériaux

Figure 2.8 : Matériel Utilisé pour essai Proctor

3.2. Essai Mécanique :


3.2.1. Essai de Cisaillement Direct (NF P 94-071-1) [14]:
But de l’essai : Détermination des paramètres de résistance au cisaillement des
sols et principalement la cohésion et l’angle de frottement dans le cas d’essai.
Principe de la méthode : L’essai s’effectue sur une éprouvette de sol placée
dans une boite de cisaillement constituée de 2 demi-boites indépendantes.
L’essai est réalisé sur au minimum 3 éprouvettes en augmentant à chaque fois la
contrainte normale appliquée.
Appareillage.
✓ Le bâti.
✓ La boite de cisaillement.
✓ Le dispositif d'application de l'effort normal sur l'éprouvette.
✓ Le dispositif produisant le déplacement relatif horizontal entre Ses deux
demi-boîtes.
✓ Le système de mesurage des efforts, des déplacements et du temps.
✓ Demi-boites inférieure et supérieure.
✓ Fond et couvercle.
✓ Pierres poreuses.
✓ Plaques striées (drainantes ou non).
✓ Vis de montage des demi-boites.
La vitesse de déplacement de la demi-boite inférieure est assuré par une boite de
vitesses. La vitesse choisie pour vos essai est de 0.9mm/min.

PROMOTION 2019
31
Chapitre II Caractérisation des Matériaux

Figure 2.9 : Expérience avec la boite Figure 2.10: Appareil de Cisaillement.

de Casagrande
Mode opératoire :
✓ Les vis de fixation de l’anneau dynamométrique doivent être desserrées.
✓ Assembler les 2 demi-boites puis placer le fond, une pierre drainante et ,une
plaque striée.
✓ Prélever avec la trousse coupante un échantillon de sol, le peser. Cette pesée
peut servir à calculer la masse volumique du sol.
✓ Placer l’échantillon dans la boite.
✓ Tasser légèrement l’échantillon avec le pilon (cette opération sera effectuée
si le sol a été prélevé en profondeur).
✓ Compléter le montage de la boite avec la plaque striée supérieure, la pierre
poreuse et le couvercle.
✓ Placer la boite dans le bâti, la demi-boite supérieure étant solidaire de
l’anneau dynamométrique de mesure de l’effort de cisaillement T.
✓ Amener le système de mise en charge verticale au droit de la boite visser le
doigt de mise en charge de manière à assurer le contact avec le couvercle.
✓ Placer une charge sur le plateau.
✓ abaisser le plateau pour libérer cette charge, alors commence la consolidation
du sol.
✓ Serrer les vis de fixation de l’anneau dynamométrique de manière à combler
les jeux.
✓ Retirer les vis d’assemblage de la boite.
✓ Mettre en route, l’essai commence. Il faut en général relever la valeur
indiquée par l’anneau dynamométrique toutes les 15 secondes.
✓ L’essai peut s’arrêter automatiquement.

PROMOTION 2019
32
Chapitre II Caractérisation des Matériaux

Figure 2.11 : Préparation d’échantillon pour Essai de


Cisaillement
3.2.2. Essai de Compressibilité ( XP P 94-090-1) [15] : L’essai de compression à
l’oedomètre est un essai fondamental c’est une application directe de la théorie de la
consolidation. Il permet d’évaluer l’amplitude des tassements des ouvrages ainsi que
leurs évolutions.
Définition – Terminologie :
OEdomètre : Appareil permettant de charger axialement une éprouvette de
forme cyclique placées dans un cylindre rigide {à déformation transversale
nulle} et de mesure sa variation ΔH de hauteur H. Les faces supérieure et
inférieure de l’éprouvette, qui est généralement submergée, sont en contact
avec des disques drainants Contrainte de chargement σ : Contrainte moyenne
totale σ obtenue en divisant l’effort axial N par l’aire de la section transversale
de l’éprouvette cylindrique, identique à celle intérieure de l’oedomètre.

Déformation axiale ΔH / H : Déformation qui se produit lorsqu’une


contrainte axiale σ est appliquée à une éprouvette de matériau fretté
latéralement.
Courbe œdométrique : Représentation du diagramme donnant l’indice des
vides (e) de l’éprouvette soumise à essai à la fin de chaque palier de
consolidation, en fonction de la contraint effective (σ’V), égale à la contrainte
totale (σV) qui lui est appliquée en début d’essai. La durée du palier est telle
que la pression interstitielle est nulle dans l’éprouvette à la fin de la
consolidation. Une représentation dans un système de coordonnées semi-
logarithmique est généralement choisie : 𝑒 = (𝑙𝑜𝑔𝜎′𝑉).
Courbe de Consolidation : variation de hauteur (tassement) S de l’éprouvette
en fonction du temps t sous l’effet d’une contrainte appliquée au début de
l’essai σV et maintenue constante. Les représentations choisies sont soit S en

PROMOTION 2019
33
Chapitre II Caractérisation des Matériaux

fonction du logarithme du temps soit S en fonction de la racine carrée du


temps
Système de Chargement : Le bâti, qui comprend essentiellement un levier
pour la transmission des charges, doit être stable et rigide et doit permettre
l’application de la force dans l’axe du piston. Les poids sont généralement
constitués par des disques plats fendus, la méthode la plus courante consiste à
charger l’échantillon par incréments pour l’évolution des tassements, Les
échantillons sont saturés dans les cellules œdométriques par l’eau. Les
contraintes de compressibilité utilisées : 0.015 0.25, 0,5, 1.00, 2,00 4.00,
8.00 ,10 bars. Après avoir passé l’échantillon à la compressibilité
(chargement), on commence le déchargement par paliers qu’on appelle étapes
de gonflement.

Figure 2.12: Principe de l’oedomètre.

Appareillage.
Appareillage spécifique.
✓ L’appareil spécifique à l’essai (oedomètre) comprend :
✓ Le bâti permettant d’appliquer les contraintes de chargement sur l’éprouvette.
✓ La cellule oedométrique.
✓ La dispositif d’application de la charge.
✓ Le système de mesurage.

Matériel complémentaire.
✓ Une balance.
✓ Une enceinte thermique ou une étuve de dessiccation à température réglable
de 50°C à 105°C.
✓ Les outils nécessaires au découpage et à la préparation des éprouvettes.
✓ Un chronomètre donnant la seconde.
Mode opératoire.
✓ Préparation des plaques drainantes.
✓ Tailler les éprouvettes.
✓ Introduire l’éprouvette dans la cellule.
✓ Placer la boite dans le bâti.

PROMOTION 2019
34
Chapitre II Caractérisation des Matériaux

✓ Régler la position du capteur de mesure de déplacement vertical et noter la


valeur d’origine.
✓ Appliquer l’effort N sur la partie supérieure de la cellule.
✓ Entamer le chargement vertical jusqu’à stabilisation. Arrêter le chargement
dès que le sol est consolidé.
✓ Peser l’éprouvette.
✓ Déterminer sa teneur en eau.
✓ Expression des résultats.

Figure 2.13 : Préparation d’échantillon pour essai de Compressibilité

Figure 2.14: Chargement d’appareil œdométrique

1- Indice des vides : 𝑒 = (𝐻 − 𝐻𝑃) / 𝐻𝑃


H : Hauteur de l’éprouvette au moment considéré. HP : Hauteur des pleins.
𝐻𝑃 = 𝑊𝑆/ (ɣ𝑆 ×S). WS : Poids de sol sec.

PROMOTION 2019
35
Chapitre II Caractérisation des Matériaux

S : Section droite de l’éprouvette.


γS: Poids volumique des grains. Généralement γS = 26,5 KN/m3.
2- Indice de Compressibilité CC : Cet indice CC est déterminé par l’utilisation de
la partie de chargement dans l’essai de compressibilité, il est donné par la
formule suivante : CC = Δe/Δ log σ
e et σ sont respectivement indice de vide du matériau et la contrainte axiale
oedométrique.
L'indice de compressibilité CC sert à la classification et l'identification des sols .
3- Indice de Gonflement Cg : Pour la détermination de l'indice de gonflement Cg,
en utilisant la deuxième étape de l'essai de compressibilité qui est le
déchargement, l'indice de gonflement est égal à la pente de cette droite de
déchargement qui est définie par: Δe/Δ logσ De même que l'indice de
compressibilité, l'indice de gonflement Cg est un paramètre de classification des
sols.
IV. Aperçus sur la Chaux :
4.1. La Chaux : La chaux est obtenue par la calcination d'un calcaire. Sa composition
principale est le carbonate de calcaire. Cuite à haute température (environ 800°), la
roche calcaire se transforme en "chaux vive" qui deviendra "éteinte" par l'adjonction
d'eau. Cette chaux dite "naturelle" mélangée à du sable et de l'eau pour former un
mortier, durcira au contact du gaz carbonique contenu dans l'air ou au contact de l'eau et
retournera lentement à son état initial.
4.2. Types de Chaux: En ce qui concerne la chimie de la chaux pure (distinguée de la
calcite et des chaux siliceuses), il existe trois catégories principales :
➢ La chaux vive, monoxyde de calcium, CaO.
➢ La chaux éteinte, hydraulique ou aérienne. C'est un hydroxyde de calcium
Ca(OH)2.
➢ Lait de chaux.
4.2.1. Chaux vive : Le carbonate de calcium doit être chauffé a une température très élevée
(calcination ou brulage), pour former la chaux vive qui est principalement constituée de
90% d'Oxyde de calcium (CaO). Elle s'appelle aussi chaux brulée.
4.2.2. Chaux éteinte (ou hydratée): Elle est principalement constituée d'hydroxyde de
calcium Ca(OH)2. Elle est fabriquée par hydratation (extinction) de la chaux vive. La
réaction d'hydratation est une réaction fortement exothermique:
CaO+ H2O→Ca(OH)2+ Chaleur (15,5Kcal/mol CaO).
4.2.3. Lait de chaux: Le lait de chaux est obtenu par mise en suspension de chaux éteinte
dans de l'eau. La concentration varie entre 300 et 400 g de chaux éteinte par litre de lait.
Le lait de chaux peut également être préparé à partir de chaux vive, mais des
précautions particulières sont à prendre en raison de l'exothermicité de la réaction
d'hydratation de l'oxyde de calcium. Son emploi en traitement de sols présente
l'avantage de supprimer la poussière et d'humidifier les sols secs (alors que la chaux
vive achève au contraire de les dessécher).

PROMOTION 2019
36
Chapitre II Caractérisation des Matériaux

4.3. Choix du type de chaux : Pour le traitement des sols, toutes les chaux pulvérulentes,
qu'elles soient vives ou éteintes conviennent. Toutefois, s'il est nécessaire d'assécher le
sol pour se rapprocher des conditions optimales de réemploi, le choix de l'utilisateur
s'orientera vers la chaux éteinte qui permet de diminuer la teneur en eau du sol.

CaO disponible Finesse de mouture /Granularité

Chaux vive ≥ 88 % Refus au tamis de 2 mm < 5 % avec


refus au tamis de 0,063 mm < 70 %

Chaux éteinte > 60 % (teneur en Refus au tamis de 0,063 mm < 15 %


Ca(OH)2 ≥ 90 %

Tableau 2.1 : Les déférentes Caractéristiques de la Chaux

PROMOTION 2019 37
Chapitre III Etude Expérimentale

Chapitre III Etude Expérimentale


Partie 1: Identification des Matériaux
I. Introduction : L’étude expérimentale a pour objectif principal l’évaluation des
effets des ajouts minéraux tels que la chaux de différents pourcentages sur les
paramètres mécaniques. L’étude expérimentale a été réalisée au sein du LNHC
d’Oum EL Bouaghi.

II. Identification de La chaux utilisée : La chaux utilisée dans cette étude est
une chaux éteinte (hydratée) produite par la société INTERCHAUX au Tunisie
(Fig3.1)

Figure 3.1 : Chaux Eteinte


Les tableaux suivants montrent respectivement la composition chimique ainsi que
les caractéristiques physiques de la chaux hydratée utilisée comme stabilisateur
pour l’argile.

Caractéristiques de base Fiche techniques de la chaux


CaO [%] >73.3
MgO[%] <0.5
Fe2O3 [%] <2
Al2O3 [%] <1.5
SiO2 [%] <2.5
SO3[%] <0.5
Na2O[%] 0.4-0.5
CO2[%] <5
CaCO3[%] <10
Matériau insoluble dans la HCL[%] <1

PROMOTION 2019
38
Chapitre III Etude Expérimentale

Paramètre Valeur spécifique


Densité spécifique[g/cm3] 2
Plus de 90 µm [%] <10
Plus de 630 µm[%] 0
Densité apparente [%] 600-900
Concentration volumique[g/l] Bonne
Apparence physique Poudre blanche sèche

Tableau 3.1 : Composition chimique et caractéristiques


physiques de la chaux éteinte.

III. Identification et Classification du sol étudié:


Dans le cadre du génie civil, diverses classifications existent. La norme NF P 94-
011 [16] permet de regrouper une partie de ces classifications (Figure 3.2). Ainsi
un sol peut être identifié selon :
✓ Sa granulométrie.
✓ Sa teneur en matières organiques.
✓ Sa granularité.
✓ Sa plasticité.
✓ Son Argilosité.

Figure 3.2 : Sol Etudié


3.1 Expression des Résultats : Le tableau suivant résume les résultats des essais
d’identification du sol étudié ainsi que sa classification.

Essais Résultat
Teneur en eau Naturelle Wnat = 44.39%
Analyse Granulométrique Teneur en fines (<80 μm) = 72.9%
Les Limites d’Atterberge WL = 49.53%
Wp = 38.37%
Ip = 11.17%
Valeur de bleu de méthylène VBS = 0.083

Tableau 3.2 : Les Résultats

PROMOTION 2019
39
Chapitre III Etude Expérimentale

IP % Classification
0–5 Non Plastique (Ferme)
5 – 15 Peu Plastique
15 – 40 Plastique
IP > 40 Très Plastique

Tableau 3.3 : Exploitation des résultats suivant l’indice de plasticité IP

Figure 3.3 : Classifications des sols basée sur la plasticité

Selon les résultats des limites d’Atterberg obtenus, l’abaque de Casagrande et le


tableau 3.3 : le sol est classé comme Limon peu plastique.

• Indice d’Activité : L’activité d’une argile est égale au rapport entre son indice de
plasticité et la fraction d’argile présente dans un sol donné.
Ac = (Indice de plasticité) /(la fraction d’argile) = 0.14

Activité Dénomination
0 <Ac <0.5 Incatif
0.5 <Ac <0.75 Peu actif
0.75< Ac <1.25 Normal
1.25< Ac< 2 Actif
2 <Ac Très acvtif
Tableau 3.4 : Classification selon Ac

La valeur calculée de l’activité d’argile 0.14, cette valeur montre que l’Argile est
inactive.

PROMOTION 2019
40
Chapitre III Etude Expérimentale

3.2 Classification du sol selon le GTR : L’utilisation des terres en remblai est
d’abord directement liée à leur classification et à leur comportement lors de leur
mise en place. Le GTR 2000 (Guide des Terrassements Routiers, Réalisation des
remblais et des couches de forme) et la norme qui en découle NF- P 11-300 [17]
(Juillet 2000) proposent une classification des matériaux utilisables dans la
construction des remblais et des couches de forme d’infrastructures routières. Ils
permettent de définir la classe du matériau à partir des résultats précédant.

Tableau 3.5 : Tableau synoptique de classification des matériaux selon nature,


suivant la norme NF P 11-300

A la lumière des résultats trouvés (VBS 0.083 et passant à 0.08 mm de 72.9%) et


selon la première partie du tableau pour les éléments inférieurs à 50 mm, le Sol est
de la classe A1.

3.3. Résultat d’essai Proctor sol naturel : Les résultats obtenus (Voir AnnexeB)
donne une teneur en eau optimale de 24.40 % et une masse volumique sèche 1.49
t/m3.

W(%) 18.18 20.28 21.27 24.95 26.43 28.91


γ(T/m3 ) 1.34 1.40 1.46 1.5 1.47 1.44

Tableau 3.6 : Les Valeurs de Compactage du sol naturel

PROMOTION 2019
41
Chapitre III Etude Expérimentale

1.5
1.48

la densité sèche [t/m³]


1.46
1.44
1.42
1.4
1.38 sol naturel
1.36
1.34
1.32
0 10 20 30 40
la teneur en eau [%]

Figure 3.4 : Courbe de Compactage


3.4. Résultat d’Essai de Cisaillement :

1.4
la contrainte de cisaillement

1.2
1
0.8
(bars)

0.6 sol naturel


0.4
0.2
0
0 1 2 3 4
contrainte normale (bars)

Figure 3.5: Courbe Intrinsèque


C = 0.25 bars
Φ = 18.06°

Sol Cohésion non drainée CU (kpa)


Liquide à très mou < 20
Mou 20 à 40
Plastique 40 à 75
Ferme 75 à 150
Très ferme 150 à 300
Dur >300

Tableau 3.7 : Qualificatif du sol en fonction de la cohésion non drainée.


D’après la classification des résultats de la cohésion : le sol est mou

PROMOTION 2019
42
Chapitre III Etude Expérimentale

3.5. Résultat d’Essai Oedomètre :

0.2
0.18
0.16
0.14
0.12
e

0.1
0.08 sol naturel
0.06
0.04
0.02
0
0.01 0.1 1 10
log σ'v
Figure 3.6 : Courbe de Compressibilité
Pc (bar) Cc(%) Cg(%)
3.87 16.51 2.16

Cc < 0.02 Sol incompressible


0.02 < Cc < 0.05 Sol très peu compressible
0.05 < Cc < 0.1 Sol peu compressible
0.1 < Cc < 0.2 Sol moyennement compressible
0.2 < Cc < 0.3 Sol assez fortement compressible
0.3 < Cc < 0.5 Sol très compressible
0.5 < Cc Sol extrêmement compressible

Cg >0.05 Sol gonflant


Cg <0.05 Sol peu gonflant

Tableau 3.8 : Classification des résultats suivant l’indice de gonflement Cg


et l’indice de compression Cc.

D’après la classification des résultats de l’indice de gonflement et de l’indice de


compression (voir le tableau 3.8) : Le sol est peu gonflant, et assez
moyennement compressible.

PROMOTION 2019
43
Chapitre III Etude Expérimentale

Partie 2 : Traitement du sol étudié


I. Préparation du Mélange (Sol-Chaux) [18] : La préparation des mélanges
est faite selon les étapes de compactage comme a été présenté dans chapitre 2 avec
les modifications suivant: En devise le sol à des quantités égaux dont le poids de
chaque quantité est le même. Le malaxage fait par couche. Le mélange est mis
dans un bac. Malaxer le mélange jusqu’ à l’homogénéisation, cette opération dure
environ 5 à 10 min pour éviter la perte de réactivité de la chaux.

Figure 3.7 : Préparation de mélange sol-chaux

II. Présentation et Interprétation des Résultats : L’utilisation d’un


traitement à la chaux aboutit à l’amélioration des caractéristiques physiques et
mécaniques du matériau traité. Les résultats obtenus au laboratoire sont
représentés sous forme de courbes en tenant compte des différents ajouts de chaux
dont les proportions sont (0%, 2%, 4%).

2.1. Variation des Caractéristiques de Plasticité et de Consistance de sol en


fonction de la teneur en chaux : Les résultats expérimentaux concernant les
caractéristiques de limites d’Atterberg sont présentés dans le Tab 3.9

Caractéristiques de plasticité et de consistance


Désignation WL% WP% I P% IC%
0% chaux 49.53 38.37 11.16 0.46
2 %chaux 56.65 45.85 9.80 1.25
4 %chaux 54.71 46.60 8.11 1.27

Tableau 3.9 : Variation de caractéristiques de limites d’Atterberg

PROMOTION 2019
44
Chapitre III Etude Expérimentale

58
57
56
55
54

Wl [%]
53
52
51
50
49
0 1 2 3 4 5
la chaux [%]

Figure 3.8 : Variation de limite de liquidité

50

40
Wp [%]

30

20

10

0
0 1 2 3 4 5
la chaux [%]
Figure 3.9 : Variation de limite de plasticité
1.4

1.2

1
Ic [%]

0.8

0.6

0.4

0.2

0
0 1 2 3 4 5
la chaux [%]

Figure 3.10: Variation de l’indice de consistance

PROMOTION 2019
45
Chapitre III Etude Expérimentale

12

10

Ip [%]
6

0
0 1 2 3 4 5
la chaux [%]

Figure 3.11 : Variation de l’indice de plasticité


L’ajout de chaux provoque rapidement, en quelques minutes, la floculation des
sols. Cette action entraîne une amélioration de la consistance qui se traduit par une
augmentation de la limite de plasticité s’accompagnant d’une augmentation de la
limite de liquidité. Cette évolution provoque un déplacement du domaine de
plasticité vers des teneurs en eau plus importantes. Comme indiqué sur la
(Figure 3.11), le sol a montré une diminution de l’indice de plasticité après
l’augmentation de l’addition de la chaux. La diminution de l’indice de plasticité
indique une amélioration dans la maniabilité du sol. Plusieurs chercheurs ont
montré la même tendance dans leurs travaux de recherche [Attoh Okine, 1995;
Bagherpour et al., 2003, Sivapullaiah et al., 2003, Celal et Gokceglu., 2004,
Ansary et al., 2006, Bozbey et al., 2010].

2.2.Variation des Caractéristiques de Compactage du sol étudié : Les résultats


expérimentaux concernant les caractéristiques de compactage Proctor normal sont
présentés dans le Tab 3.10

Caractéristiques de compactage
T
a Désignation Teneur en eau optimale Poids volumique sec
b (%) (T/m3 )
l 0% chaux 24.40 1.49
e 2% chaux 26.98 1.46
a
u 4% Chaux 31.40 1.41

Tableau 3.10 : Variation de caractéristiques de Compactage

PROMOTION 2019
46
Chapitre III Etude Expérimentale

1.5
1.48

la densité sèche[ t/m³]


1.46
1.44
1.42
1.4 0% Chaux
1.38 2% Chaux
1.36 4% Chaux
1.34
1.32
0 10 20 30 40
la teneur en eau [%]

Figure 3.12: Influence de la Chaux sur Courbe de Compactage.

35
30
Woptm [%]

25
20
15
10
5
0
0 1 2 3 4 5
la chaux [%]

Figure 3.13: Variation de Wopt

La figure 3.13 représentée l’évolution du Wopt en fonction du pourcentage de


chaux ajouté. On remarque que la valeur de Wopt est équivalente ou égale 24.40
%, mais après l’ajout de la chaux on observe une augmentation de la teneur en eau
optimale Wopt jusqu'à la valeur 31.40%, qui correspond à 4% de chaux ajoutée.

PROMOTION 2019
47
Chapitre III Etude Expérimentale

1.5

La densité sèche [t/m³]


1.49
1.48
1.47
1.46
1.45
1.44
1.43
1.42
1.41
1.4
0 1 2 3 4 5

la chaux [%]

Figure 3.14: Variation de la Densité Sèche


Contrairement à la teneur en eau optimale Wopt l’augmentation de pourcentage de
l’ajout de la chaux provoque une diminution de la densité sèche.
En ajoutant la chaux, la densité sèche maximale diminue et la teneur en eau
optimale augmente. Un comportement similaire a été observé par différents
chercheurs [Ola, 1977, Rahman, 1986; George et al., 1992; Bell, 1996; Gay et al.,
2000, Sivapullaiah et al., 2003; Hossain et al., 2007; Kavak et al.,2007; Manasseh
et al., 2008; Bozbey et al., 2010; Solanki et al., 2009; Harichane et al., 2011].
L’explication de ce comportement est probablement une conséquence des raisons
suivantes :
1) La chaux entraine l’agrégation des particules par le procédé complexe
d’échange cationique aboutissant à une modification de la granulométrie du sol
et provoquant par conséquent les particules du sol à occuper de plus grands
espaces (structure plus ouverte).
2) La densité spécifique de la chaux est généralement faible que celle des sols
naturels testés. L’augmentation de la teneur en eau optimale est due aux
réactions pozzolauiques entre les particules d’argile et la chaux dans les sols.
2.3. Variation des Caractéristiques d’essai de Cisaillement :
1.8
1.6
1.4
1.2
cisaillement[bars]
la contrainte de

1
0% chaux
0.8
0.6 2% chaux
0.4 4% chaux
0.2
0
0 1 2 3 4

contrainte normale [bars]

Figure 3.15: Influence de la chaux sur Courbe Intrinsèque.

PROMOTION 2019
48
Chapitre III Etude Expérimentale

Caractéristiques de Cisaillement

Désignation La cohésion (bar) Angle de frottement


(φ °)

0% chaux 0.25 18.06


2% chaux 0.57 5.65
4% Chaux 0.60 18.9

Tableau 3.11: Variation des Caractéristiques de Cisaillement

20
Angle de frottement [°]

15

10

0
0 1 2 3 4 5
la chaux [%]

Figure 3.16: Variation de l’Angle de Frottement

0.7

0.6
la cohésion [bars]

0.5

0.4

0.3

0.2

0.1

0
0 1 2 3 4 5
la chaux [%]

Figure 3.17 : Variation du Cohésion

PROMOTION 2019
49
Chapitre III Etude Expérimentale

La cohésion évolue de façon continue et cela quelle que soit le pourcentage du


liant ajouté (Fig. 3.17) et on remarque une diminution d’angle de frottement au
2% de chaux puis une augmentation avec ajout de 4% de chaux (Fig. 3.16).
L’augmentation de la cohésion des échantillons traités avec (2 et 4%) de chaux.
Un comportement similaire a été observé par différents chercheurs [Gay et al.,
2000 ; Harichane et al., 2011]. La cohésion est plus prononcée Pour une période de
cure au delà de 7 jours. Un comportement Similaire a été observé par différents
chercheurs [Gay et Schad. ,2000;, Sakr et al. ,2007].

2.4. Variation des caractéristiques d’Oedomètre :


Caractéristiques d’Oedomètre
Désignation
Pc (bar) Cc(%) Cg(%)
0% chaux 3.87 16.51 2.16
2% chaux 5.28 12.38 1.33
4% Chaux 3.86 11.36 0.33

Tableau 3.12 : Variation de Caractéristiques d’Oedomètre

1.8

1.6

1.4

1.2
0% chaux
1
2% chaux
e

0.8
4% chaux
0.6

0.4

0.2

0
0.01 0.1 1 10
log σ'v

Figure 3.18 : Influence de la chaux sur la courbe de compressibilité

PROMOTION 2019
50
Chapitre III Etude Expérimentale

2.5

Cg[%]
1.5

0.5

0
0 1 2 3 4 5
la chaux [%]

Figure 3.19: variation de Cg

18
16
14
12
Cc [%]

10
8
6
4
2
0
0 1 2 3 4 5
la chaux [%]

Figure 3.20 : Variation de Cc

Le Limon qui était peu gonflante devient à un gonflement très faible à 2% de


chaux et à 4% de chaux passe à un état quasiment à gonflement nul. On constate
une diminution de l’indice de compressibilité à 2% et 4% d’aout de chaux

PROMOTION 2019
51
Chapitre III Etude Expérimentale

III. Conclusion : Pour ce faire, un travail expérimental comprenant une série


d'essais a été examiné. Les résultats expérimentaux sont résumés ci-dessous :

1. L'analyse granulométrique, limites d’Atterberg et VBS ont permis de classer


notre sol (suivant la norme NF P11-300)[12] dans :
➢ La classe A1 : Limon peu plastique

2. Des caractéristiques de plasticité et de consistance de sol ont été déterminées


pour le sol naturel et pour les sols traités aux deux différents pourcentages de
chaux : 2%, 4%. Ce traitement entraîne une augmentation de la limite de
plasticité qui s’accompagnant d’une augmentation de la limite de liquidité. Cette
évolution provoque un déplacement du domaine de plasticité vers les teneurs en
eau plus importantes.

3. Des caractéristiques de compactage au Proctor Normale ont été déterminées


pour le sol naturel et pour les sols traités aux deux différents pourcentages de
chaux : 2%, 4%. Les résultats obtenus étaient en accord avec la littérature. La
chaux augmente la teneur en eau optimale et diminue le poids volumique sec
maximal. L’optimum de compactage est décalé vers des teneurs en eau plus
fortes et vers des densités de référence plus faibles. La diminution de densité est
due à la réorganisation des particules argileuses causée par le phénomène de
floculation/agrégation. On constate également que la courbe devient plus plate
après le traitement. Cela explique que la chaux réduit aussi la sensibilité à l'eau
du sol, ce qui assure qu'un pourcentage donné de la densité peut être réalisé sur
une gamme beaucoup plus large de teneurs en eau.

4. De l’angle de frottement et de cohésion ont été déterminé pour le sol naturel et


les sols traités aux différents pourcentages de chaux on note que ce traitement
engendre une évolution du caractéristique.

5. L'évolution des indices de compressibilité et de gonflement de notre sol est


proportionnelle aux pourcentages d’ajout de chaux (2 et 4%). La chaux réduit
le gonflement et la compressibilité pour toutes les proportions d’ajout utilisées
pour le traitement de notre sol.

PROMOTION 2019
52
Chapitre IV Etude Comparative

Chapitre IV Etude Comparative


4.1. Introduction : Dans ce chapitre, nous allons faire une étude comparative sur
le comportement de deux types de sol (deux sites d’étude ont été choisis), le
deuxième sol a été étudie et traités (avec le même pourcentage de chaux) par ma
collègue.
4.2. Présentation des deux sols à comparés : Deux sols limono-argileux ont
été utilisés dans le cadre de cette étude : un limon peu plastique A1 et un sol
argileux très plastique A3. Les sols ont été traités avec la chaux éteinte. Deux
dosages ont été appliqués afin de pouvoir faire la comparaison entre les deux
sols. Les caractérisations géotechniques des sols A1 et A3 traités ont été ensuite
réalisées.

Limon peu plastique Argile très


plastique
WL [%] 49.53 75.25
WP [%] 38.37 48.20
IP [%] 11.17 27.70
Woptm [%] 24.40 20.40
γd [%] 1.49 1.51
C [bars] 0.25 0.27
Φ [°] 18.06 34.68
Cc [%] 16.51 35.25
Cg [%] 2.16 8.97
Tableau 4.1 : Présentation des résultats des sols à comparés
4.3. Discussion : L'étude présentée a pour objectif d'évaluer l'efficacité du
traitement à la chaux pour les deux types de sols. La conduite des essais
mécaniques a permis d’évaluer l’effet du traitement sur les caractéristiques de
plasticité, de consistance, de compactage, de cisaillement et de gonflement de
ces deux types de sols.
4.3.1. Effet de la chaux sur l’Indice de Plasticité de deux Sols :
30
25
20
15
Ip [%]

Argile très
10 plastique
5 limon peu
plastique
0
0 1 2 3 4 5
la chaux [%]
Figure 4.1 : Evolution d’Indice de Plasticité de deux types de sol en
fonction du pourcentage d’ajout de chaux

PROMOTION 2019
53
Chapitre IV Etude Comparative

➢ Pour le sol de classe A1 :


- A (2 %) on note une diminution de l’indice de plasticité de (11.16 à 9.8
t/m3).
- A (4 %) on note une diminution d’Ip de (11.16 à 8.11 t/m3).
➢ Pour le sol de classe A3 :
- A (2 %) on note une diminution importante de l’indice de plasticité de
(27.07 à 17.21 t/m3).
- A (4 %) on note une très importante diminution de l’indice de plasticité
de (27.07 à 10.58 t/m3).

4.3.2. Effet de la chaux sur les Caractéristique de Compactage de deux types de


sol : Les références Proctor (teneur en eau optimale wopt et densité sèche
maximale γdmax) déterminées sur les sols naturels ainsi que ceux traités se
présentent pour les deux types de sols sur les figures suivantes :

1.5
la densité sèche[ t/m³]

1.48
1.46
1.44
1.42
0% Chaux
1.4
1.38 2% Chaux
1.36 4% Chaux
1.34
1.32
0 10 20 30 40
la teneur en eau [%]

Figure 4.2: Courbes Proctor du sol (A1) avant et après traitement


1.55
La densité séche [ t/m³]

1.5

1.45

1.4 0% Chaux
2% Chaux
1.35
4% Chaux
1.3

1.25
0 10 20 30 40
La teneure en eau [%]

Figure 4.3: Courbes Proctor du sol (A3) avant et après traitement

PROMOTION 2019
54
Chapitre IV Etude Comparative

Des différences de comportement des deux sols après traitement sont observées,
l’optimum Proctor se plaçant différemment par rapport à l’optimum Proctor du
sol naturel dans chacun des cas : sol A1 et le sol A3 manifestent une diminution
de masse volumique sèche optimale et une augmentation de la teneur en eau
optimale à (2 et 4%) de traitement. La masse volumique sèche optimale du sol
argileux A1 a subit une légère diminution de 1.49 t/m3 pour atteindre une
valeur de 1.41 t/m3 à 4% de traitement par la chaux. Par contre la masse
volumique sèche optimale du sol A3 a marqué une importante diminution de
1.51 t/m3 pour atteindre une valeur de 1.39 t/m3 à 4% de traitement par la
chaux.
Alors que pour la teneur en eau optimale des deux sols on note plutôt une faible
évolution à la hausse de la teneur en eau optimale similaire pour les deux types
de sols A1 et A3.

1.52

1.5
la densité séche [t/m³]

1.48

1.46

1.44 Argile très plastique

1.42 Limon peu plastique

1.4

1.38
0 1 2 3 4 5
la chaux [%]

Figure 4.4 : Evolution de la Densité Sèche Optimale de deux types de


sol en fonction du pourcentage d’ajout de chaux
➢ Pour le sol de classe A1 :
- A (2 %) on note une légère diminution de masse volumique sèche
optimale de (1.49 à 1.46 t/m3).
- A (4 %) on note une diminution de masse volumique sèche optimale de
(1.49 à 1.42 t/m3).
➢ Pour le sol de classe A3 :
- A (2 %) on note une diminution de masse volumique sèche optimale de
(1.51 à 1.41 t/m3).
- A (4%) on note une diminution importante de masse volumique sèche
optimale de (1.51 à 1.39 t/m3).

PROMOTION 2019
55
Chapitre IV Etude Comparative

35

la teneur en eau optimale [%]


30

25

20

15 Argile très plastique


Limon peu plastique
10

0
0 1 2 3 4 5
la chaux [%]

Figure 4.5 : Evolution de la Teneur en Eau Optimale de deux types de


sol en fonction du pourcentage d’ajout de chaux

➢ Pour le sol de classe A1 :


- A (2 %) on remarque une légère augmentation de la teneur en eau de
(24.40 à 26.98%).
- A (4 %) on note une importante évolution de la teneur en eau optimale de
(24.40 à 31.40%).
➢ Pour le sol de classe A3 :
- A (2 %) on remarque une augmentation de la teneur en eau de (20.7 à
25.7%).
- A (4 %) on note une faible évolution de la teneur en eau optimale de
(24.40 à 30.38%).
4.3.3. Effet de la chaux sur les Caractéristique de Cisaillement de deux
types de sol :

1.8
1.6
1.4
1.2
cisaillement[bars]
la contrainte de

1
0.8 0% chaux
0.6 2% chaux
0.4 4% chaux
0.2
0
0 1 2 3 4

contrainte normale [bars]

Figure 4.6 : Courbe Intrinsèque du sol (A1) avant et après traitement

PROMOTION 2019
56
Chapitre IV Etude Comparative

Figure 4.7: Courbe Intrinsèque du sol (A3) avant et après traitement

Figure 4.8 : Evolution d’Angle de Frottement de deux types de sol en


fonction du pourcentage d’ajout de chaux
➢ Pour le sol de classe A1 :
- A (2 %) on remarque une importante diminution de l’angle de frottement
de (18.06° à 5.65°).
- A (4 %) on note une évolution de l’angle de frottement de (18.06 °à
18.9°).
➢ Pour le sol de classe A3 :
- A (2 %) on remarque une légère diminution de l’angle de frottement de
(34.68°à 27.18%).
- A (4 %) on note une diminution l’angle de frottement (34.68°à 33.9°%).

PROMOTION 2019
57
Chapitre IV Etude Comparative

Figure 4.9 : Evolution de la Cohésion de deux types de sol en fonction


du pourcentage d’ajout de chaux
➢ Pour le sol de classe A1 :
- A (2 %) et A(4%) on remarque une augmentation continue de cohésion
de 0.25 bars jusqu’à 0.60 bars
➢ Pour le sol de classe A3 :
- A (2 %) on remarque une diminution de la cohésion de (0.27 à 0.16
bars).
- A (4 %) on note une augmentation importante de la cohésion de (0.27 à
0.84).
4.3.4. Effet de la chaux sur les caractéristiques d’oedomètre de deux types de sol :
2
1.8
1.6
1.4
1.2 0% chaux
1 2% chaux
e

0.8 4% chaux

0.6
0.4
0.2
0
0.01 0.1 1 10
log σ'v

Figure 4.10 : Courbe de compressibilité du sol (A1) avant et après


traitement

PROMOTION 2019
58
Chapitre IV Etude Comparative

1.6

1.4

1.2

1
0% Chaux
0.8
e

2% Chaux
0.6 4% Chaux

0.4

0.2

0
0.01 0.1 1 10
log σ'v

Figure 4.11 : Courbe de compressibilité du sol (A3) avant et après


traitement
10
9
8
7
6
5
Cg [%]

Argile très plastique


4
3 Limon peu plastique
2
1
0
0 1 la 2chaux [%]
3 4 5

Figure 4.12: Evolution Cg de deux types de sol en fonction du


pourcentage d’ajout de chaux
➢ Pour le sol de classe A1 :
- A (2 %) on remarque une légère diminution de l’indice de gonflement de
(2.16% à 1.33%)
- A (4 %) on note une diminution de 2.16% à 0.33%
➢ Pour le sol de classe A3 :
- A (2 %) on remarque une importante diminution de l’indice de
gonflement de (8.97% à 2.66%).
- A (4 %) on note une légère diminution de l’indice de gonflement de
(8.97 à 1.11%)

PROMOTION 2019
59
Chapitre IV Etude Comparative

40
35
30
25

Cc [%]
20
Argile très pastique
15
10 Limon peu plastique

5
0
0 1 2 3 4 5
la chaux [%]

Figure 4.13: Evolution de Cc de deux types de sol en fonction du


pourcentage d’ajout de chaux

➢ Pour le sol de classe A1 :


- A (2%) on remarque une diminution de l’indice de Compressibilité de
(16.51% à 12.38%)
- A (4%) on note une grande diminution de l’indice de compressibilité de
(16.51 à 11.36%)
➢ Pour le sol de classe A3 :
- A (2 %) on remarque une légère diminution de l’indice de compressibilité
de (35.25% à 34.05%).
- A (4 %) on note une diminution de l’indice de compressibilité de (35.25
à 29.53%)

PROMOTION 2019
60
Chapitre IV Etude Comparative

4.4. Conclusion : Le traitement de deux sols : A1 et A3 avec la chaux a permis de


mettre en évidence des modifications des caractéristiques géotechniques des
sols.

1- L’évolution des limites d’Atterberg , révèlent des changements notables dans les
caractéristiques physiques des deux sols, qui se traduisent par une réduction de
l’indice de plasticité et augmentation d’indice de consistance en fonction du
pourcentage d’ajout de chaux (2% ,4%).

Indice de Plasticité « IP » Indice de Consistance « Ic»

Sol de classe A1 De (0 à 2)% : ↓ 01,36 % De (0 à 2)% : ↑ 0.79 %


De (0 à 4)% : ↓ 03,05 % De (0 à 4)% : ↑ 0.81 %
Sol de classe A3 De (0 à 2)% : ↓ 09,86 % De (0 à 2)% : ↑ 0.48 %
De (0 à 4)% : ↓ 16,49 % De (0 à 4)% : ↑ 1.25 %
Tableau 4.2: Pourcentage de changement de l’indice de plasticité et de
consistance des sols traités
On remarque que l’indice de plasticité de sol de classe (A3) a subit une
diminution plus importante que le sol de classe A1.
Donc on constate que l’amélioration par la chaux est plus efficace pour le sol
de classe A3 que le sol de classe A1 dans 2% et 4%.
On note une augmentation de l’indice de plasticité pour les deux sols.

2- L’amélioration des caractéristiques de compactage du sol se traduit par la


diminution de la densité sèche maximale et une augmentation de la teneur en
eau optimale avec le même pourcentage de chaux.

Densité sèche maximale Teneur en eau optimale


« γdmax » « WOPT »
Sol de classe A1 De (0 à 2)% : ↓ 0.03% De (0 à 2)% : ↑ 2.58 %
De (0 à 4)% : ↓ 0.08% De (0 à 4)% : ↑ 7%
Sol de classe A3 De (0 à 2)% : ↓ 0.10 % De (0 à 2)% : ↑ 5%
De (0 à 4)% : ↓ 0.12 % De (0 à 4)% : ↑ 10.7 %
Tableau 4.3: Pourcentage de changement de caractéristique de compactage
des sols traités

Pour le sol A1 on a une faible diminution de la densité sèche s’accompagnant


d’augmentation de la teneur en eau optimale ainsi que pour le sol A3.
On constate également que la courbe devient plus plate après le traitement. Cela
explique que la chaux réduit aussi la sensibilité à l'eau du sol, ce qui assure
qu'un pourcentage donné de la densité peut être réalisé sur une gamme
beaucoup plus large de teneurs en eau.

PROMOTION 2019
61
Chapitre IV Etude Comparative

3- Les résultats des essais de cisaillement indiquent qu’avec les augmentations du


pourcentage de chaux, on note de changement de caractéristiques pour les deux
sols.
Angle de frottement « φ » La cohésion « C »

Sol de classe A1 De (0 à 2)% : ↓12.41 % De (0 à 2)% : ↑0.32%


De (0 à 4)% : ↑ 0.84% De (0 à 4)% : ↑0.35%

Sol de classe A3 De (0 à 2)% : ↓ 7.5% De (0 à 2)% : ↓ 0.11%


De (0 à 4)% : ↑ 0.78 % De (0 à 4)% : ↑ 0.57%

Tableau 4.4: Pourcentage de changement de caractéristique de cisaillement


des sols traités

Les variations de l’angle de frottement de deux types de sol sous l’effet de la


chaux sont presque similaires pour les deux ajouts de chaux. Par contre un
comportement différent pour la cohésion du sol A1, on remarque une
augmentation continue de la cohésion avec l’augmentation du pourcentage de
chaux jusqu’à 4%. Pour le sol A3 on note une légère diminution accompagné
par une importante augmentation de la cohésion pour les pourcentages d’ajout
de chaux de 2 et 4 % respectivement.

4- Les essais œdométrique ont été effectués sur les deux types de sol avec le même
pourcentage d’ajout de chaux.
Coefficient de gonflement Coefficient de compressibilité
« Cg » « Cc »
Sol de classe A1 De (0 à 2)% : ↓ 0.83 % De (0 à 2)% : ↓ 4.13%
De (0 à 4)% : ↓ 1.83 % De (0 à 4)% : ↓ 5.15%
Sol de classe A3 De (0 à 2)% : ↓ 6.31% De (0 à 2)% : ↓ 1.21%
De (0 à 4)% : ↓ 7.86 % De (0 à 4)% : ↓ 5.75%
Tableau 4.5: Pourcentage de changement de caractéristique œdométrique
des sols traités
La chaux réduit le gonflement et la compressibilité pour toutes les proportions
d’ajout utilisées pour les deus types de sol. Mais on peut dire que l’amélioration
par la chaux est plus efficace pour le sol A3 que A1

PROMOTION 2019
62
Conclusion Générale

La stabilisation des sols fins a été étudiée par un grand nombre de chercheurs.
Beaucoup de méthodes et d’appareillages ont été mis au point, pour avoir des
solutions qui minimisent les problèmes de ces sols fin. Le choix des techniques de
stabilisation les plus utilisées dépend de plusieurs paramètres tels que : les
considérations économiques, la nature du sol à traiter, la durée de l’opération, la
disponibilité des matériaux à utiliser ainsi que les conditions d’environnement.
Une étude a été effectuée est basée sur l’effet de la chaux à deux
concentrations sur deux types de sols fin. L’objectif de ce travail était de rechercher
les caractéristiques physiques et mécaniques d’un matériau limoneux et argileux avant
et après traitement et de les valoriser. Sur la base des résultats obtenus sur nos sols et à
la lumière des interprétations de ces résultats, l’amélioration des caractéristiques des
sols traités par rapport à celles des sols non-traités a été démontrée :

✓ L’ajout de la chaux modifie les caractéristiques physiques des sols traitées et


réduit leur capacité d’adsorption. L’évolution des limites d’Atterberg se traduit
par une augmentation de la limite de liquidité, une augmentation de la limite de
plasticité, et par conséquent, une réduction de l'indice de plasticité (11.16 –
8.11% pour le sol A1 traité et de 27.07 – 10.58% pour le sol A3 traité)
La diminution de l’indice de plasticité indique une amélioration dans la
maniabilité du sol.
✓ Une croissance de la teneur en eau optimale de la courbe de compactage Proctor
Normal (de 24.40– 31.40 % pour le sol A1 traité et de 20.70– 30.38% pour le sol
A3 traité), concomitante à une diminution de la masse volumique sèche
maximale (de 1.49 – 1.41t/m3 pour le sol A1 traité et de 1.51 – 1.39 t/m3 pour le
sol A3 traité). Le changement du point optimal varie en fonction de la nature du
sol. Plus la fraction argileuse du sol est élevée, plus le changement est important.
✓ L’augmentation du pourcentage de chaux engendre une augmentation
appréciable de la cohésion de sol (de 0.25 – 0.60 bars pour le sol A1 traité et de
0.27- 0.84 bars pour le sol A3 traité)
✓ L’augmentation du pourcentage de chaux provoque une diminution de l’angle de
frottement lorsque celle-ci passe de 0 à 2%. Au-delà de 2% de chaux la quantité
de chaux ajoutée semble ne pas avoir une influence sur l’angle de frottement.
✓ L’augmentation du pourcentage de la chaux diminue l’indice de gonflement (de
2.16 – 0.33% pour le sol A1 traité et de 8.97 – 1.11% pour le sol A3 traité).
✓ Le coefficient de compressibilité diminué avec l’augmentation du pourcentage
de la chaux (de 16.51 – 11.36% pour le sol A1 traité et de 35.25 – 29.53% pour
le sol A3
A partir des résultats obtenus durant cette étude on peut conclure que quand la
chaux sont ajoutées au sol un changement appréciable dans le comportement de
plasticité a été observé (une réduction considérable de l’indice de plasticité). Par
ailleurs, la chaux fait diminuer la densité sèche maximale et fait augmenter la teneur
en eau optimale. Les échantillons traités avec la chaux présentent souvent une
amélioration rapide et importante des propriétés mécanique (cisaillement). Et
concernant l’étude comparative on peut conclure que la nature de sol à traiter influe
sur les résultats du traitement par la chaux.

Dans une perspective de recherche, plusieurs domaines méritent au moins


d’être approfondis tels que :
➢ Etude et évaluation de l’efficacité du traitement en présence de différents
composés organiques en termes de gain de résistance.
➢ Analyser l’effet de la période de cure sur les sols améliores.
[2] KHLIFA, T., 1994. Etude de la Stabilisation des Sols Gonflants par Ajout de
Sable.Thèse de Magister, Université Houari BOUMEDIENNE, Alger
[3] HAFSI, A., 1998. Théorie de la Double Couche et Gonflement des Argiles Non
Saturées. Revue Scientifique, Algérie Equipement
[4] Mémoire PFE –Caractérisation minéralogique, physiqie et cartographie des sols
gonflants dans le bassin de Tébessa, Impact sur le plan d'aménagement. 2015
[5] POS cité el Bir-2003.
[6 ]Mémoire PFE -Etude de stabilité et de confortement du glissement de terrain sur
la RN 24 au (pk 220+000) 2015
[7] BULLETIN FEBELCEM - Fédération de l’Industrie Cimentière Belge., 2003.
Le retraitement en place des chaussées au moyen de ciment
[8] AFES, M. & DIDIER, 1999. Stabilisation des sols gonflants: cas d’une argile en
provenance de Mila (Algérie). Bull Eng Geol Env, vol. 59, pp 75–83.
[18] Mellal Fatima, Etude du comportement physicochimique et mécanique d’un
remblai routier marneux amélioré par la chaux éteinte Cas de l’autoroute Est-Ouest
tronçon Oued Fodda /Khemis Miliana, Mémoire de Magister, Université Hassiba
Ben-Bouali Chlef Faculté des sciences et sciences de l’ingénieur Département de
Génie Civil, 2008 – 2009.
[1] [NF P 11-300, 1992] [1]. Microstructure des Argiles
[9] (NF P 94 050) La Teneur En Eau
[10] (NF P 94-057/1992) Granulométrie :
[11] (NF P94-051) Détermination des Limites d’Atterberg
[12] (NF P 94068) Valeur de bleu de méthylène
[13] (NF94-093) Le Compactage : Proctor normal-Proctor modifié
[14] (NF P 94-071-1 ) Essai de Cisaillement Direct
[15] ( XP P 94-090-1) Essai de Compressibilité
[16] (NF P 94-011 (1996) : Sols : reconnaissance et essais –Description.
Identification. Dénomination des sols – Terminologie. Éléments de classification.
[17] NF- P 11-300 Classification du sol selon le GTR
Annexe A : teneur en eau :

I
N° de la tare FG B
P.H+tare 239.34 250.04
P.S +tare 185.50 193.00
P.tare 26.70 26.69
P . eau 53.84 57.04
P.sol sec 98.8 166.31
Teneur en eau (%) 54.49 34.29
Moyenne 44.39

Annexe B : Essai de Proctor Normal


I. Sol naturel :
Détermination de la Densité sèche ɣd :

Nombre Essai 01 Essai 02 Essai 03 Essai04 Essai05 Essai06


d'essai
pourcentage 18 20 22 24 26 28
d'eau ajouté
(%)
poids d'eau 351 390 429 468 507 546
ajouter (g)
poids sol 3862.3 3964.6 4067.3 4111.2 4126.0 4116.2
humide +
moule (g)
poids du 2362.8 2362.8 2362.8 2362.2 2362.8 2362.8
moule (g)
poids sol 1499.5 1601.8 1705.1 1763.2 1763.2 1753.4
humide (g)
Volume du 947.4 947.4 947.4 947.4 947.4 947.4
moule
(cm3)
Masse 1.58 1.69 1.79 1.86 1.86 1.85
volumique
humide
Densité 1.34 1.40 1.46 1.5 1.47 1.44
sèche ɣd
(t/m3)

 Détermination de la teneur en eau W :


Nombre Essai 01 Essai 02 Essai 03 Essai04 Essai05 Essai06
d'essai
Nombre de 324 314 338 363 327 329
la tare
P. sol 103.3 98 84.9 96.7 89.9 96.4
humide
+tare (g)
P. sol sec + 92.05 86.28 73.46 83.28 75.43 79.22
tare (g)
P. de la 30.2 28.5 19.7 29.5 20.7 29.2
tare (g)
P. de l'eau 11.25 11.72 11.44 13.42 14.47 17.18
(g)
P. de sol 61.85 57.58 53.76 73.58 54.73 59.42
sec (g)
Teneur en 18.18 20.28 21.27 24.95 26.43 28.91
eau (%)

Wopt (%) 24.40


γd (t/m³) 1.49

II. 2% Chaux :
 Détermination de la Densité sèche ɣd :

Nombre d'essai Essai 01 Essai 02 Essai 03


pourcentage d'eau ajouté 26 28 30
(%)
poids d'eau ajouter (g) 507 546 585
poids sol humide + moule 4098 4123 4097.7
(g)
poids du moule (g) 2362.8 2362.8 2362.8
poids sol humide (g) 1735.2 1760.2 1734.9

Volume du moule (cm3) 947.4 947.4 947.4

Masse volumique humide 1.83 1.85 1.83

Densité sèche ɣd (t/m3) 1.45 1.45 1.40

 Détermination de la teneur en eau W :


Nombre d'essai Essai 1 Essai 2 Essai 3
Nombre de la tare 420 206 372
P. sol humide +tare 158.9 152.9 169.6
(g)
P. sol sec + tare (g) 130.94 125.65 136.66
P. de la tare (g) 22.9 24.1 23.5
P. de l'eau (g) 27.96 27.25 32.94
P. de sol sec (g) 108.04 101.55 113.16
Teneur en eau (%) 25.87 26.83 29.10

Wopt (%) 26.98


γd (t/m³) 1.42

III. 4% Chaux :
 Détermination de la Densité sèche ɣd :
Nombre d'essai Essai 01 Essai 02 Essai 03 Essai 04
pourcentage d'eau 28 30 32 34
ajouté (%)
poids d'eau ajouter 546 585 624 663
(g)
poids sol humide + 4034.7 4078.6 4099.5 4085.0
moule (g)
poids du moule (g) 2362.8 2362.8 2362.8 2362.8
poids sol humide (g) 1671.9 1724.8 1736.7 1722.2
Volume du moule 947.4 947.4 947.4 947.4
(cm3)

Masse volumique 1.76 1.82 1.83 1.81


humide
Densité sèche ɣd 1.34 1.40 1.38 1.35
(t/m3)
 Détermination de la teneur en eau W :
Nombre d'essai Essai 1 Essai 2 Essai 3 Essai 4
Nombre de la 331 359 344 304
tare
P. sol humide 114.3 105.1 112.8 177.8
+tare (g)
P. sol sec + tare 96.96 87.27 94.18 144.23
(g)
P. de la tare (g) 29.4 23.1 30.1 22.3
P. de l'eau (g) 17.34 17.83 18.62 33.57
P. de sol sec (g) 67.56 64.17 64.08 121.93
Teneur en eau 25.66 27.78 29.05 27.53
(%)
Wopt (%) 31.40
γd (t/m³) 1.41

Annexe C : : Limites d’Atterberg


 Sol naturel :

 Détermination de limite de liquidité WL :

WL
Nombrede coupe 16 24 33
Nombre de la tare 22 29 w 39 f 23
P. sol humide +tare 15.215 15.905 14.166 15.058 14.834 13.192
(g)
P. sol sec + tare (g) 13.923 14.513 12.843 13.719 13.460 12.064
P. de la tare (g) 11.426 11.818 10.169 11.024 10.080 9.706
P. de l'eau (g) 1.292 1.392 1.323 1.339 1.374 1.128
P. de sol sec (g) 2.497 2.695 2.674 2.695 2.88 2.358
Teneur en eau (%) 51.74 51.65 49.25 49.8 47.71 47.48
W(%) 51.70 49.57 47.78
WL = 51.70

 Détermination de limite de plasticité Wp


Essai 1 Essai 2
N° de la tare 60 E 50 18
Poids total humide (g) 10.036 12.452 12.661 12.293
Poids total sec (g) 9.851 12.310 12.473 12.024
Poids de la tare (g) 9.393 11.946 11.983 11.339
Poids de l’eau (g) 0.185 0.142 0.188 0.269
Poids du sol sec(g) 0.458 0.364 0.49 0.685
Teneur en eau(%) 40.39 39.01 38.36 39.70
Moyenne 39.7 39.03
Ip = 38.37%
 2% Chaux :

 Détermination de limite de liquidité WL


WL
Nombrede coupe 18 25 34
Nombre de la tare 6 10 7 5 4 8
P. sol humide +tare 22.8 23.1 22.1 23.2 23.4 24.9
(g)
P. sol sec + tare (g) 17.9 18.9 17.5 18.6 18.7 20.1
P. de la tare (g) 9.4 11.5 9.2 10.5 9.9 11.2
P. de l'eau (g) 4.9 4.2 4.6 4.6 4.7 4.8
P. de sol sec (g) 8.5 7.4 8.3 8.1 8.8 8.8
Teneur en eau (%) 57.64 56.76 55.42 56.79 53.40 53.93
W(%) 57.2 56.10 53.67
WL = 55.65

 Détermination de limite de plasticité Wp


Essai 1 Essai 2
N° de la tare 219 218
Poids total humide (g) 28 27
Poids total sec (g) 24.5 23.7
Poids de la tare (g) 15.7 15.1
Poids de l’eau (g) 3.5 3.3
Poids du sol sec(g) 7.66 7.17
Teneur en eau(%) 45.69 46.02
La moyenne % 45.85
 4% Chaux :

WL
Nombrede coupe 15 25 32
Nombre de la tare 1 2 3 9 3G 220
P. sol humide +tare 25.1 23.4 22.4 24.9 34.1 29.5
(g)
P. sol sec + tare (g) 20.4 19.3 17.8 20.1 27.7 24.6
P. de la tare (g) 12.2 12.0 9.3 11.2 15.9 15.3
P. de l'eau (g) 4.7 4.1 4.6 4.8 6.9 4.9
P. de sol sec (g) 8.2 7.3 8.5 8.9 11.8
Teneur en eau (%) 57.1 56.16 54.17 53.93 54.23
W(%) 56.74 54.05 53.36
WL = 54.71

 Détermination de limite de plasticité Wp


Essai 1 Essai 2
N° de la tare 5 8
Poids total humide (g) 16.1 16.2

Poids total sec (g) 14.3 14.6


Poids de la tare (g) 10.4 11.2
Poids de l’eau (g) 1.8 1.2

Poids du sol sec(g) 3.9 3.4


Teneur en eau(%) 46.15 47.06

La moyenne % 46.60

Annexe D : Essai de compressibilité :

I. 0% Chaux :
N°de la P.H+tare P.S+tare P.tare P.eau P.S W(%)
tare (g) (g) (g) (g) (g) (g)
333 74.04 65.45 28.77 8.59 36.68 23.41

P 0.015 0.250 0.500 1 2 4 6 8 10 6 2 0.5

e 0.172 0.16 0.156 0.148 0.132 0.108 0.088 0.072 0.06 0.064 0.072 0.084

II. 2% Chaux :
N°de la P.H+tare P.S+tare P.tare P.eau P.S W(%)
tare (g) (g) (g) (g) (g) (g)
363 118.9 99.6 29.5 19.3 70.1 27.53

P 0.015 0.250 0.500 1 2 4 6 8 10 6 2 0.5

e 0.841 0.825 0.823 0.815 0.807 0.791 0.777 0.771 0.759 0.763 0.771 0.779

III. 4% Chaux :
N°de la P.H+tare P.S+tare P.tare P.eau P.S W(%)
tare (g) (g) (g) (g) (g) (g)
34 130.2 112.0 58 18.2 54.0 33.70

P 0.015 0.250 0.500 1 2 4 6 8 10 6 2 0.5

e 1.728 1.720 1.716 1.708 1.704 1.684 1.652 1.642 1.644 1.650 1.652 1.654

Annexe C : Essai de cisaillement :

La section modifiée = la section de l'échantillon – la section de rupture.


La section de l'échantillon = 36 cm2.
La vitesse de cisaillement = 0.9 mm/mn
La section de rupture = (temps de déformation * la vitesse de cisaillement *60)
/100
Contrainte = (Lecture / Section modifiée)
 Sol naturel
Contrainte normal (bars) 1 2 3
Contrainte de cisaillement 0.60 0.85 1.26
(bars)

 2% chaux
Contrainte normal (bars) 1 2 3
Contrainte de cisaillement 0.52 1.06 0.72
(bars)
 4 % Chaux
Contrainte normal (bars) 1 2 3
Contrainte de cisaillement 1.46 2.31 1.80
(bars)

Vous aimerez peut-être aussi