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Mémoire de Fin d'Etudes Pour l'Obtention du Diplôme de Master Influence


des conditions environnementales sur la corrosion des bétons armés à base de
granulats de baryte

Research · May 2022

CITATIONS READS

0 211

4 authors, including:

Miloud Hamadache O. Chaib


Ecole Nationale Polytechnique d'Oran ENP ORAN Algeria
32 PUBLICATIONS   27 CITATIONS    11 PUBLICATIONS   21 CITATIONS   

SEE PROFILE SEE PROFILE

Safer Omar
Laboratory of Construction, Transport and Environmental Protection at Abdelha…
6 PUBLICATIONS   25 CITATIONS   

SEE PROFILE

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Applied Technology for The Finished Reinforcement Concrete Structures in High Risk Seismic Zones View project

Removal of textile dye by adsorption View project

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République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Centre Universitaire AHMED-ZABANA de Relizane
Institut des Sciences et Technologies
Département de Génie Civil

Mémoire de Fin d’Etudes


Pour l’Obtention du Diplôme de Master

Domaine : Sciences & Technologies


Filière : Génie Civil
Option : Structures

Intitulé :

Influence des conditions


environnementales sur la corrosion des
bétons armés à base de granulats de
baryte

Présenté par :
MAATALLAH Hayet

Jury composé de:

Dr. Ouaddah CHAIB Président Univ.CUR


Dr. Omar SAFER Examinateur Univ.CUR
Dr. Miloud HAMADACHE Encadreur Univ.CUR

Relizane, septembre 2020


Remerciements
Je remercie DIEU de m’avoir donné la patience et le
courage pour pouvoir arriver jusque-là.
A travers ce modeste travail, je tiens à remercier
vivement mon promoteur le Dr. Miloud HAMADACHE
pour ses conseils pertinents et fructueux ainsi que
l’intéressante documentation qu’il a mis à ma
disposition, et pour toutes les commodités et aisances
qu’il nous a apportées durant mon étude.
Je remercie également les membres de jury, à savoir le
Dr. Ouaddah CHAIB & le Dr. Omar SAFER d’avoir
accepté d’examiner et d’évaluer mon travail.
Merci…
Sommaire
Introduction générale ………………………………………………………………………… 1

Chapitre I

I.1-Généralités sur les bétons …………………………………………………………..……. 2


I.2-Composition du béton selon leur forme …………………………………………………. 3
I.3-Composition du béton selon leur poids volumique …………….………………………… 3
I.4- Les différents types de formulation ……………………………………………………… 5
I.4.1- Formulation des bétons …………….………………………………………….. 5
I.5- Revue bibliographique des recherches ………………………………………………….. 6
I.5.1- Recherches sur les bétons, mortiers et les ajouts (barytes…) ………………….. 6
I.5.2- Recherches sur la durabilité ………………………………………………….. 11
I.6- Propriétés mécanique et la durabilité des bétons et mortiers ………………………….. 14
I.6.1- Propriétés mécaniques des bétons et mortiers ………………………………... 15
I.6.1.1- Évaluation destructive de la variabilité spatiale forme CV ………… 16
I.6.2- Corrosion des armatures du béton …….……………………………………… 18
I.6.2.1 - Processus de corrosion du béton armé ………………………………20
I.6.2.2 - La solution interstitielle d'un matériau cimentaire ………………… 21
I.6.2.3 - Thermodynamique de la passivation de l’acier …………………… 22
I.6.2.4 - Structure du film …………………………………………………… 23
I.6.2.5 - Modèles de vieillissement de structures corrodées ………………… 24
I.6.2.6 - Effets de la corrosion sur le comportement de structures fléchies … 26
I.6.2.7 - La corrosion de l'acier dans le béton ………………………………. 26
I.6.2.8 - Les méthodes de mesure de la corrosion …………………………... 28
1-Mesure du potentiel de corrosion ….……………………………… 28
2- Méthode de TAFEL ……………………………………………… 30
3- Résistance de polarisation …….………………………………… 34
I.7- Conclusion …………………………………………………………………………….. 36

Chapitre II

II.1-Introduction ……………………………………………………………………………. 38
II.2-Matériaux utilisés ………………………………………………………………………. 38
II.2.1- Ciment ………………………………………………………………………. 38
II.2.2- Baryte naturelle ……………………………………………………………… 40
II.2.3- Gravier ……………………………………………………………………….. 41
II.2.4- Analyses spectrales de la Baryte …………………………………………….. 42
II.2.5- Analyse chimique des milieux agressifs …………………………………….. 42
II.2.5.1- L’eau de mer ………………………………………………………. 43
II.2.5.2- granulats …………………………………………………………… 43
II.2.5.3- Sable ……………………………………………………………….. 43
II.2.5.4- Acier ……………………………………………………………….. 43
II.2.5.5-Eau de gâchage ……………………………………………………... 44
II.3- Formulation des bétons et préparation des moules de corrosion ……………………… 44
II.3.1- Formulation des bétons ……………………………………………………… 44
II.4-Méthodes d’Essais ……………………………………………………………………… 46
II.4.1. Les essais à l’état frai ………………………………………………………… 46
II.4.1.1. Essai de consistance et de prise ……………………………………. 46
II.4.1.1. Essai de maniabilité ………………………………………………... 46
II.4.2-Essai à l’état durci ……………………………………………………………. 48
II.4.2.1 Essai de la résistance à la compression et à la traction des bétons. … 48
II.4.3- Essais de durabilité …………………………………………………………... 48
II.4.3.1-Corrosion …………………………………………………………… 48
II.4.3.1.1-Mesure de Potentiel de corrosion ………………………... 49
II.4.3.1.2- Mesure de courant et la densité de courant ………………. 51
II.4.3.1.3-Mesure de la résistance de polarisation (Rp) …………….. 52
II.4.3.1.4-Mesure de la vitesse de corrosion ………………………… 52
II.4.3.1.5-Principe de diagramme de TAFEL ……………………….. 53
II.4.3.1.5-L’aspect visuel ……………………………………………. 55
II.5- Conclusion … …………………………………………………………………………. 55

Chapitre III

III.1-Introduction …………………………………………………………………………… 57
III.2-Maniabilité des bétons frais …………………………………………………………… 57
III.3- Essais mécaniques ……………………………………………………………………. 58
III.3.1- Résistance à la compression des bétons durcis …………………………….. 58
III.3.1.1-Résistances à la compression des bétons conservés dans l’eau saturée
en chaux…………………………………………………………… 58
III.4-Essais de durabilité …………………………………………………………………… 60
III.4.1-Mesure de potentiel de corrosion des armatures … ………………………… 60
III.4.1.2-Immersion des mortiers armés dans l’eau douce ………………….. 61
III.4.1.3-Immersion des bétons armés dans la solution de 5%MgSO4 …….. 61
III.4.1.4-Immersion des bétons armés dans la solution de 5%NaCl ……….. 62
III.4.1.5-Variation de potentiel de différents bétons armés à 5 cycles ……… 63
III.5. L’aspect visuel ………………………………………………………………………... 64
III.6-Conclusion ……………………………………………………………………………. 67

Conclusion générale ………………………………………………………………………… 68


Références bibliographique ………………………………………………………………… 69
Liste des Tableaux

Tableau I.1 représente une distinction est faite entre les différents types de bétons légers selon
la norme (NF EN ISO 9229) ………………………………………………………………… 4
Tableau I.2- cv de la résistance à la compression sur site ………………………………….. 16
Tableau I.2- cv de la résistance à la compression sur site ………………………………….. 18
Tableau I.4- Probabilité de corrosion en fonction du potentiel de corrosion Ecorr , mesuré par
rapport à une électrode au calomel saturé (ECS) …………………………………………… 30

Tableau II.1. Composition minéralogique du ciment normal ……………………………… 39


Tableau II.2. Composition chimique du ciment portland ………………………………….. 39
Tableau II.3. Les classes de l’agressivité du sol …………………………………………… 43
Tableau II.4. Composition chimique de l’eau de mer méditerranéenne …………………… 43
Tableau II.5. Analyse chimique de l’eau de gâchage ……………………………………… 44
Tableau II.6. Proportion composant les trois types de béton ………………………………. 46
Tableau II.7 : Potentiel d’électrode de référence par rapport au potentiel à hydrogène …… 50
Tableau II.8. Niveaux de corrosion en fonction des vitesses de corrosion ……………….. 54
Tableau III.1 La maniabilité des différents types des bétons .………………………………57
Tableau III.3. Probabilité de corrosion des armatures ……………………………………… 60
Liste des figures

Figure I.1- Cycle humidification- séchage gouvernant la corrosion du fer ………………… 14


Figure I.2- Diagramme de TUUTTI présentant les étapes de dégradation d’une armature du
béton armé en milieu insaturé, (td date de dépassivation, tf date d’apparition de la première
fissure) ………………………………………………………………………………………. 21
Figure I-3 : Diagramme de POURBAIX simplifié du fer. (Conditions théoriques d'immunité
et de passivation du fer à 25°C (pour [Fe2+]= [Fe3+]= 10-6 mol/L) ………………………. 22
Figure I.4 : Profil du film de passivation à la surface de l’acier ……………………………. 23
Figure. 1.5-Modèle Tuutti de d’évolution de la corrosion au cours du temps … ……………25
Figure. 1.6-Modèle François de d’évolution de la corrosion au cours du temps … ……….. 25
Figure. 1.7-Modèle Bamforth de d’évolution de la corrosion au cours du temps …………. 25
Figure. 1.8- Effets de la corrosion sur le comportement mécanique de structures corrodées 26
Figure I.9- Mécanisme de corrosion de l'acier dans le béton ………………………………. 27
Figure I.10- Volume relatif du fer et des produits de corrosion ……………………………. 28
Figure I.11- Méthodologie de mesure du potentiel de corrosion d’une armature ………….. 29
Figure I.12- densités de courants anodique et cathodique (en valeur absolue) et droites de
TAFEL d’une réaction d’électrode (échelle semi-logarithmique) ………………………….. 32
Figure I.13 - Représentation schématique d'un système de corrosion (échelle semi-
logarithmique) … …………………………………………………………………………… 33
Figure I.14- Exemple de courbe de polarisation d’une électrode métallique pour estimer la
résistance de polarisation …………………………………………………………………… 35
Figure II.1 : baryte naturelle de Bou-caid Avant concassage ……………………………… 40
Figure II.2 : baryte naturelle de Bou-caid après concassage ………………………………. 40
Figure II.3 : Situation Géographique de la baryte naturelle de Bou-caid ………………….. 41
Figure II.4 : Carte géologique du gisement de la baryte naturelle …………………………. 42
Figure II-1 : Eprouvette du béton avec une barre d’armature intégré ……………………… 44
Figure II-2 : Schéma des mécanismes de corrosion et paramètres à considérer …………… 49
Figure II.3. Corrosimètre …………………………………………………………………… 51
Figure II.4. Mesure du courant par le multimètre ……………………………………………52
Figure II.5. Schémas de montage expérimental …………………………………………….. 53
Figure II.6. Courbe expérimentale de TAFEL de corrosion montrant les composantes
anodiques et cathodiques … …………………………………………………………………54
Figure II.7. Courbe théorique de TAFEL de corrosion montrant les composantes anodiques et
cathodiques ………………………………………………………………………………… 54
Figure III.1 Evolution de la résistance à la compression en fonction de l’âge des différents
types des bétons dans l’eau saturée en chaux. ……………………………………………… 59
Figure III.2. Variation de potentiel en fonction de nombre des cycles des bétons armés
immergé dans l'eau douce ………………………………………………………………….. 61
Figure III.3. Variation de potentiel en fonction de nombre des cycles des bétons armés
immergé dans la solution 5%MgSO4 ……………………………………………………… 62
Figure III.4. Variation de potentiel en fonction de nombre des cycles des bétons armés
immergé dans la solution 5%NaCl …………………………………………………………. 63
Figure III.5. Potentiel des bétons armés à 5 cycles en fonction des milieux agressifs …….. 64
Figure III.6. : Préparation des éprouvettes …………………………………………………. 65
Figure III.7. : Préparation des solutions ……………………………………………………. 66
Figure III.8. : Corrosimètre et prélèvement des résultats …………………………………… 66
INTRODUCTION GENERALE

Introduction générale

La principale préoccupation des bâtisseurs concerne la pérennité de leurs constructions.


Ce principe est justifié par l’emploi de matériaux performant du point de vue résistance
mécanique et durabilité. Cependant, ce concept séduit de moins en moins les bâtisseurs, car il
devient couteux. Ce changement de point de vue explique le développement récent de
quelques matériaux de construction tel que les bétons lourds, capables de jouer un rôle en tant
que détracteur, tout en conservant des niveaux de performances suffisants.
Ce mémoire s’intéresse à la prédiction du comportement des différents types des bétons avec
plusieurs types : normal, lourd et mixte, ces bétons confectionnés selon différents types des
granulats, granulat de baryte, granulat normale courant.
On est basé sur la résistance mécanique à la compression et la durabilité consacré surtout à la
corrosion pour les trois types des bétons : mixte, normal et lourd.
Les mesures de potentiels et la densité du courant ont été aussi mesurées par le corrosimètre
une précision de (mV).
L’interprétation des résultats a été suivie par recommandations internationales ASTM C 876-
09.
Ainsi, ce mémoire est divisé en trois chapitres :
 Le premier chapitre est consacré à des recherches bibliographiques sur la baryte (Bou-
Caïd pour la baryte) et les différents types des bétons et leurs formulations.
 Le deuxième chapitre consiste à la caractérisation des matériaux utilisés et les
méthodes d’essai.
 Dans le troisième chapitre on présente les résultats et discussion.

Enfin, nous clôturons ce travail par une conclusion générale, et nous y rappelons les
principaux résultats obtenus et la complémentarité entre les différents sujets abordés, ainsi
qu’une perspective.

1
CAPITRE I

Recherche bibliographique
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

I.1-Généralités sur les bétons

Plus de quatre milliards de mètres cubes de béton sont coulés chaque année dans le monde. Ce
matériau permet de construire des ouvrages de toute nature et, notamment, des bâtiments, des
immeubles d'habitation, des ponts, des routes, des tunnels, des barrages, des centrales
thermiques et nucléaires ainsi que des plates-formes d'exploitation pétrolière. Le
développement de l'emploi d'un matériau de construction repose sur des critères techniques et
économiques. La résistance mécanique et la durabilité du matériau fondent les principaux
critères de choix techniques. La disponibilité et le faible coût des matières premières, la
facilité d'emploi et le prix de revient du matériau valident les conditions économiques.
Le béton répond parfaitement à ces conditions de choix :
- Il est fabriqué à partir de matières premières naturelles largement répandues à la surface de
la terre ;
- Sa mise en œuvre est aisée et ne nécessite que l'emploi d'une main-d'œuvre rapidement
formée ;
- Il autorise les plus grandes audaces architecturales et techniques, puisque, mis en place à
l'état fluide, il épouse les formes de moules ou de coffrages les plus complexes ;
- Sa résistance mécanique dépasse aujourd'hui largement celle des meilleures roches
naturelles;
- Sa durabilité est plus que séculaire dès lors qu'il est correctement formulé et mis en œuvre ;
il s'accommode des environnements corrosifs et résiste bien, en particulier, aux actions
agressives de l'eau de mer ; il offre une bonne tenue au feu, garantie de sécurité vis-à-vis des
incendies ;
- Son prix de revient, enfin, fait du béton le matériau de construction par excellence.
Le béton est probablement le plus ancien matériau composite. Il est fabriqué à partir d'un
mélange intime de ciment, de granulats, de fines et d'ultrafines, d'adjuvants et d'eau.
Ces constituants sont dosés, en fonction de leurs propriétés propres, de manière à obtenir,
après réaction physico-chimique entre eux, un produit solide dont les caractéristiques
physiques et mécaniques peuvent être très supérieures à celles des roches les plus résistantes.
Dans la mesure où le ciment est un liant hydraulique lui-même fabriqué avec des minéraux
naturels, le béton peut être considéré comme une roche artificielle.
L'empirisme initial des inventeurs du béton armé laisse peu à peu la place à des approches
plus scientifiques. Une meilleure compréhension du comportement physico-chimique du

2
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

béton, permise par les travaux de recherche menés dans de nombreux laboratoires, est à
l'origine d'un nouveau bond qualitatif et quantitatif de ses propriétés.
La recherche bibliographique de ce chapitre est organisée en trois volets :
1. La composition des contenus du béton (ciments, granulats, sables, l’adjuvant, les ajouts et
l’eau de gâchage) , les mortiers à différents additions et leurs types de formulation,
2. Revue bibliographique des recherches,
3. Techniques d’étude mécanique et de la durabilité par l’attaque des milieux agressifs
consacré surtout à la corrosion des armatures dans le béton ou mortier.
I.2-Composition du béton selon leur forme
Le béton doit en effet être considéré sous deux formes :
1- le béton à l’état frais, mélange de matières premières solides en suspension dans l'eau :
c'est l'état dans lequel il se trouve lors de sa fabrication. Il se trouve en état foisonné dans et à
la sortie des appareils assurant l'obtention d'un mélange hétérogène, et en état compacté dans
son coffrage, après mise en place et damage, serrage ou vibration ;
2- le béton à l’état durci, solide dont les propriétés physiques et mécaniques s'acquièrent au
cours des réactions physico-chimiques qui se déroulent entre ses composants à vitesse
relativement rapide au début, puis à vitesse fortement décroissante avec le temps.
Le béton est un matériau composite ; ses propriétés dépendent de la nature et de la qualité de
ses composants mais aussi de leurs proportions relatives. S'agissant des propriétés, il convient
de distinguer celles qui concernent le béton frais et le béton durci.
I.3-Composition du béton selon leur poids volumique
Selon le poids volumique du béton en peu distingue trois types des bétons :

a- Béton léger est un matériau composite constitué de différents éléments allégés, avec
une masse volumique à sec inférieure à celle d'un béton normal. Ce béton peut contenir un
pourcentage volumique important de granulats légers ou peut être rendu cellulaire par aération
ou moussage, il ne convient pas à tous les travaux. Ce matériau est utilisé particulièrement
pour la création de combles, la rénovation de plancher ou pour une isolation thermique et
phonique.

3
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

Le tableau I.1 représente une distinction est faite entre les différents types de bétons légers
selon la norme (NF EN ISO 9229) [1] :
Béton Source de l'allègement Masse
volumique
(kg/m3)
Béton gaz Utilisation d’un agent gonflant réactif et autoclavage 90 – 550

Béton mousse Utilisation de tensioactifs et malaxage adapté 400 – 2000


Béton caverneux Sous dosage de la pâte par rapport au volume de vide 800 – 1000
du squelette granulaire
Béton de granulats Granulat léger 800– 2100
légers
b- Béton normal

Est un matériau composé d'un mélange de granulats, sable, l’eau et d'un liant hydraulique
(ciment), avec éventuellement des adjuvants et/ou des produits d'addition. Le béton courant
utiliser dans les ouvrages d’art et les bâtiments, leur la masse volumique après séchage est
compris entre 2 100 et 2 600 kg/m3 [2].
Les bétons courants sont la base de tous les bétons, chaque "béton spécial" décrit sur ce site
est un dérivé des bétons courants par addition de produits ou d'adjuvants permettant
l'amélioration de certaines caractéristiques ou propriétés (thermiques, acoustiques, etc.), ou
par modification des proportions des constituants.
Rôle des différents éléments constituants du béton
 Ciment: c'est le constituant qui va réagir chimiquement avec l'eau, devenir résistant, et
lier tous les ingrédients.
 L'eau: c'est elle qui va hydrater le ciment et rendre le mélange malléable.
 Les granulats: ils vont former une disposition plus ou moins ordonnée qui va conférer
au béton sa résistance. C’est le ciment hydraté qui va "coller" les granulats.
 Le sable: il permet de remplir les trous qui subsistent entre les gros granulats.
 Les plastifiants: ils augmentent l’ « ouvrabilité » du béton (facilité avec laquelle on
peut travailler le béton).
c- Béton lourd

Est un béton de ciment avec une masse volumique supérieure à celle d'un béton normal.
Les bétons lourds sont fabriqués avec des granulats à haute masse volumique tel que la
barytine, la magnétite et l'hématite pour atteindre des masses volumiques supérieure à
2 600 kg/m3 [2].

4
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

En comparaison avec le béton normal, les propriétés du béton lourd :

 est plus cher ;


 nécessite un matériel de malaxage adapté pour sa fabrication ;
 nécessite le renforcement de son coffrage lors de sa mise en œuvre;
 a généralement une résistance mécanique proche;

I.4- Les différents types de formulation


La formulation des matériaux sont basent a deux qualités des matériaux (Béton et Mortierr).
I.4.1- Formulation des bétons
Le béton est obtenu grâce à trois éléments basiques que sont :
 l’eau;
 le granulat (le sable et le gravier);
 le ciment.
En effet, les bétons actuels, très diversifiés ont des propriétés qui varient considérablement.
C’est cette diversité qui explique les nombreux principes de formulation de béton qui existent
aujourd’hui.
La formulation du béton se base généralement sur les principales propriétés demandées au
béton et les propriétés secondaires recherchées.
En parlant de propriétés primaires et secondaires, il faut juste comprendre que la formulation
de béton se fait en fonction de chaque type de béton.
- Les différents types de formulation
Il y a plusieurs types de formulation selon la qualité des bétons spéciaux : (formulation
empirique, formulation spécifique)
- Formulation empirique
Formuler un béton consiste à choisir des constituants proportionnés en vue d'obtenir des
propriétés spécifiques. Dans le cas des bétons ordinaires, le jeu de constituants se réduit au
minimum à un gravillon, un sable, un ciment et de l'eau. Dans ce cas, il existe de nombreuses
méthodes de formulation permettant de viser les deux propriétés essentielles d'un béton :
l'ouvrabilité et la résistance, en se fixant généralement la taille des plus gros granulats sur la
base de considérations technologiques [4], [5], [6].

5
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

- Formulation spécifique
En règle générale, la démarche consiste tout d'abord à déterminer le rapport eau/ciment de la
pâte (phase contenant le ciment et l'eau) qui permettra d'obtenir la résistance visée, en
s'appuyant sur des formules de types Dreux et Gorisse, Féret ou Bolomey …ect.
Ensuite, Il faut optimiser la compacité du squelette granulaire (dosage relatif du sable par
rapport au gravier), ce qui permet de minimiser le volume de pâte (ciment et eau) nécessaire
pour combler la porosité du squelette [7]. Enfin, le volume de pâte est ajusté de façon à
obtenir l'ouvrabilité désirée, par écartement du squelette granulaire.
Aujourd'hui, la gamme de constituants disponibles pour formuler des bétons s'est étendue
avec les adjuvants et les ajouts. Les méthodes de formulation traditionnelles présentent alors
des limitations évidentes. En ce qui concerne les résistances, une extension de la formule de
Féret a été publiée, prenant en compte le rôle des ajouts tels que la fumée de silice, les cendres
volantes ou les fillers calcaires [8].

I.5- Revue bibliographique des recherches


I.5.1- Recherches sur les bétons, mortiers et les ajouts (barytes…)
Z. Damiche et al [10] Cette étude vise a préparer des mélanges de coulis de ciment lourds
avec différents teneurs en poudre de barytine. Différentes techniques analytiques ont été
utilisées pour caractériser la barytine. La spectroscopie infrarouge et Raman à transformée de
Fourier a montré que la barytine a C3ν comme site de symétrie. La microscopie électronique à
balayage couplée aux rayons X et à la fluorescence X a montré que la barytine est le principal
minéral apparaissant sous forme de plaquettes. L'étude des propriétés physiques des mélanges
a montré que 15% de la barytine peut conserver une consistance normale (5–6 mm). Le temps
de prise était inversement proportionnel à la teneur en BaO. L'écoulement en régime
permanent a été effectué à l'aide d'un rhéomètre à contrainte contrôlée. Les résultats obtenus
ont montré que les mélanges présentent un comportement d'amincissement par cisaillement et
la présence de barytine conduit à des comportements rhéologiques différents en fonction du
pourcentage utilisé. Le taux de cisaillement critique était proportionnel à la teneur en barytine
dans les mélanges préparés par addition et inversement proportionnel à ceux préparés par
substitution. Concernant la limite d'élasticité, une substitution de 15% conduit à une meilleure
formulation caractérisée par une faible limite d'élasticité par rapport au coulis contrôleur.

Mongi BEN OUEZDOU et al [11], Cet article présente d’une façon conviviale l’application
du modèle d’empilement granulaire à la structure granulaire du béton hydraulique. Ce

6
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

dernier permet de formuler un béton sur la base de la recherche de la compacité maximale


du squelette solide, ce qui suppose la recherche de la teneur en eau minimale. Après rappel
des enjeux actuels de la formulation des bétons et une présentation sommaire du
logiciel René-LCPC, outil de mise en œuvre du Modèle d’Empilement
Compressible, l’article met en application ce logiciel pour formuler un béton
hydraulique à partir de ses constituants granulaires. L’application a été faite sur des granulats
tunisiens. On termine en comparant les résultats de formulation de béton donnés par
ce modèle et celui du modèle Dreux-Gorisse (celui appliqué en Tunisie par les formulateurs
du béton), pour en conclure sur la perfection de ce modèle d’empilement compressible.
Hadj Sadok Ahmed et al [12], Le présent travail, propose une méthodologie simplifiée,
s’appuyant sur des méthodes de formulation de béton connues dans la littérature et sur des
essais d’optimisations au laboratoire, permettant la détermination d’une composition d’un
béton à haute performance « BHP » et de béton de fibre à haute performance « BFHP ». Pour
ce faire, une large caractérisation (physique et mécanique) des matériaux utilisés a été
conduite. Suivie d’une étude préliminaire, ayant pour objectif d’optimiser le dosage en
Superplastifiant (0,65-1%) et du ciment (500-700) kg/m3 en se basant sur des essais de
résistance à la compression (3, 7, 28 jours) et des mesures d’ouvrabilité. Les caractéristiques
mécaniques ainsi que la porosité du BHP optimale ont été mesurées. Ainsi, l’effet d’une
nouvelle génération de superplastifiant, qui a permis la réduction du rapport E/C à 0,29, a pu
être examiné. Ce dernier a permis l’obtention d’un BHP de bonne performance mécanique et
de faible porosité. La méthodologie proposée a permis, à ce stade de l’étude, de formuler des
bons BHP et reste à ajuster et à compléter pour la formulation des BFHP.

BENAMRANE DouniaZed [13], dans sa communication a traité la formulation d’un béton


consiste à définir le mélange optimal des différents composants dont on dispose afin de
réaliser un béton dont les qualités soient celles recherchées pour la réalisation d’un ouvrage
résistant avec une durabilité accrue. Dans ce travail nous avons étudié la résistance à la
compression du béton en utilisant deux méthodes de formulation à savoir la méthode de
FAURY et celle de DREUX-GORISSE avec une variation des coefficients granulaire G/S.
Pour cela, nous avons réalisé un programme expérimental où plus de 40 éprouvettes cubique
10x10x10 cm ont été confectionnées. Les résultats obtenus montrent que le béton réalisé par
la formulation de la méthode de FAURY affiche une amélioration de la résistance à la
compression par rapport à la formulation de la méthode de Dreux-GPRISSE.

7
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

Morio M, Gougis S [14], présente une étude sur la Division Sud-Ouest de la délégation
géographique France-Europe a demandé au département "Minéralurgie" du B.R.G.M., de
réaliser une étude préliminaire d'un échantillon de minerai de barytine d'ARRENS (Hautes
Pyrénées) pour donner une première indication concernant sa valeur et sa valorisation.
L'examen minéralogique a montré que les principaux constituants de ce minerai étaient
barytine, cal cite et quartz. A partir d'un minerai broyé grossièrement (16 mm environ), il est
possible de préparer par un traitement gravimétrique un pré-concentré titrant 87-89 % en
barytine avec une récupération voisine de 95 %. Des essais en station pilote devront confirmer
ces prévisions et permettre également de réaliser des essais de concentration par flottation à
partir du pré-concentré gravimétrique. Un programme pour une étude complémentaire est
proposé.
Khaled Saidani et al [15], publient les résultats de l'étude d’investigation expérimentale vise à
étudier certains indices de durabilité de bétons spéciaux de radioprotection contenant de la
baryte en poudre à différents taux. Ces bétons sont utilisables dans les ouvrages destinés à
atténuer les radiations nucléaires gamma et neutrons. L’étude est portée sur cinq groupes de
bétons hydrauliques ayant des ratios massiques de baryte allant de 0 à 25 %. Les
performances de durabilité étudiées concernent : l’évolution de la résistance à la compression
à moyen terme jusqu’à 5 ans, l’absorption d’eau par immersion, l’absorption par capillarité, la
pénétrabilité aux ions chlorure, la vitesse de carbonatation naturelle et la vitesse de
carbonatation accélérée. Une légère amélioration des performances de durabilité a été
enregistrée pour les faibles taux de baryte en poudre, cependant une dégradation est
observable pour le béton B4 contenant le maximum de baryte. Les résultats montrent une
certaine corrélation entre les différents indices de durabilité et permettent d’affirmer
l’efficacité à long terme de l’ajout de la baryte en poudre au béton hydraulique pour des taux
massiques ne dépassant pas 20%.

L. Albouy [16], La barytine est utilisée à des fins industrielles depuis le milieu du siècle
dernier. Aujourd'hui elle est utilisée principalement par l'industrie pétrolière comme additif à
forte densité pour les boues de forage. Les autres utilisations se trouvent dans les -
applications chimiques et comme charges minérales dans certains produits : peintures,
plastiques, caoutchouc, bétons, plaquettes de keins et disques d'embrayage ... Le marché
mondial de la barytine a été dominé dans le passé par les énormes besoins de l'industrie
pétrolière des USA. L'augmentation dans les décennies 70-80, du nombre de pays producteurs
de pétrole et de gaz et la forte demande mondiale de barytine, a amené une diversification des

8
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

pays producteurs et l'émergence de certains d'entre eux comme exportateurs très importants :
Chine, Inde, Maroc, Thaïlande. A partir de 1982, l'effondrement des prix du pétrole et la très
forte diminution de l'activité de forage pétrolier ont entraîné une baisse notable de la
consommation. Devenue premier producteur de barytine après l'arrêt de l'essentiel des
capacités américaines, la Chine a aussi multiplié ses ventes en direction de la CEE en prenant
des parts de nouveaux marchés. Alors que certains producteurs américains et européens
luttent pour la survie, les négociants et transformateurs développent des capacités de
traitement avec des produits chinois importés.

P. Marteau [17], Cette étude vise que la barytine (BaSO4) est le principal minéral de baryum
exploité et produit en grande quantité au niveau mondial, en tant que matière première et
produits dérivés, pour ses propriétés particulières et ses nombreuses applications industrielles.
Les propriétés de la barytine, haute densité, inertie chimique, indice de blancheur élevé, ...
permettent de très nombreuses applications dans des domaines industriels variés: chimie,
pharmacie, médecine, charges minérales, boues de forages d’hydrocarbures, génie civil et
BTP. La production mondiale dépasse les 8 Mt/an pour la période 2011-2013, les principaux
pays producteurs étant la Chine, dont la part est maintenant inférieure à 50%, suivie de l’Inde,
des USA et du Maroc, qui représentent ensemble plus de 75% du total. Les USA sont les
principaux consommateurs, avec 3 Mt/an, en liaison avec l’activité de forages
d’hydrocarbures. En règle générale, tous les pays où la recherche pétrolière est importante
(Amérique du Nord, pays du Golfe, riverains de la Mer du Nord, Chine, Russie, ...) sont des
consommateurs de barytine, utilisée en boues de forages. Les prix moyens sur le marché
international en 2014 (source Industriel Minerals1) s’établissent dans des fourchettes
de109/158$/t (qualité forage), 160/180 $/t (qualité chimique)et 235/400 $/t (qualité charge
minérale pour peinture, selon la blancheur et la pureté). Dans certains cas (barytine très pure
pour usages en médecine, pour la chimie...), ces prix peuvent être nettement plus élevés,
jusqu’à1500$/t. Il existe de nombreux gisements de barytine en France (près d’une centaine
recensés par SIG Mines) comportant souvent d’autres minéraux associés (fluorine, galène,
blende, ...). La production a été importante entre le milieu du 19èmesiècle et 2006, date de la
fermeture du dernier gisement exploité, celui de Chaillac (36), considéré comme épuisé. Au
total, environ 7,2Mt ont été extraites en France au cours de la période industrielle. Les
ressources géologiques totales actuellement connues sur le territoire métropolitain sont de
l’ordre de 8,5 Mt, mais la part des réserves exploitables n’est pas calculée. La barytine
n’étant plus exploitée en France depuis 2006, elle est importée sous forme brute, traitée ou

9
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

synthétique. L’approvisionnement des différentes filières industrielles (barytine et produits


dérivés pour charges minérales, peintures et caoutchoucs, verrerie et flaconnerie, génie civil et
BTP, boues de forages, médecine et pharmacie) dépend des importations, soit en 2013:32,5 kt
de barytine, 13 kt de carbonate de baryum et 1,8 kt de sulfate de baryum de synthèse
précipité. Pour les neufs premiers mois de 2014, les importations de barytine ont nettement
baissé, s’élevant à 16,6 kt, ce qui devrait représenter un total de 25 kt environ pour l’ensemble
de l’année.

M. Mouli [18] Dans sa recherche expérimentale entreprise au département de génie civil de


l’E.N.S.E.T. d’Oran sur les bétons de pouzzolane (bétons légers à base de granulat de
pouzzolane) a tiré les conclusions suivantes :
 Possibilité de produire un béton acceptable à base d’agrégats de pouzzolane (sable
pouzzolanique, gravier léger GL3/8 et gravier léger GL8/15).
 L’élaboration de granulats légers de pouzzolane nécessite moins d’énergie (réduction
granulométrique et dureté plus faible) que celle des granulats ordinaires.
 Le durcissement est rapide ce qui constitue un avantage pour décoffrer (caractère
isolant du béton léger, après trois jours la résistance peut atteindre et même dépasser
les70% de la résistance à 28 jours, tandis qu’à 7 jours la résistance atteint plus de
80%).
 Pratiquement les bétons à base de granulats légers de pouzzolane peuvent être
considérés comme béton de structure lorsque le dosage en ciment est supérieur à 300
Kg/m3.

I.5.2- Recherches sur la durabilité


Livres de Raharinaivo [19] Ce livre a étudié la durabilité des constructions en béton armé
dépend essentiellement de la tenue à la corrosion des armatures de celui-ci. Cette corrosion est
actuellement suffisamment connue et maîtrisable et les connaissances acquises dans ce
domaine, pour protéger ou réparer les structures dégradées, sont prises en compte dans les
textes sur les règles de l'art, les recommandations ou les normes. Mais, comme certaines
maladies du béton lui-même, la corrosion des aciers dans le béton est un processus physico-
chimique et ne fait pas, de ce fait, partie de la culture généralement plutôt « mécanicienne »
des ingénieurs du secteur de la construction. L'objet de cet ouvrage est de présenter, de façon
structurée, les connaissances les plus utiles qui permettent de comprendre ces règles de l'art.
La première partie du livre offre donc une synthèse des connaissances sur la corrosion

10
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

métallique et sur l'influence du béton sur la corrosion des armatures, indispensables pour
appréhender les méthodes non destructives de diagnostic de l'état des armatures, qui sont
ensuite exposées. Une dernière partie est enfin consacrée, de manière détaillée, aux
protections et traitements qui permettent de prolonger la durée de service des constructions en
béton armé. Cet ouvrage collectif, rédigé à l'attention des ingénieurs et des étudiants,
s'adresse à tous ceux concernés par la conservation des structures en béton armé. Aux
gestionnaires d'ouvrages, il fournit des outils préventifs et curatifs, tout en reconnaissant les
limites des connaissances actuelles.

Bruno HUET [20], L’objectif de ce travail est de dresser un état des lieux des connaissances sur la
corrosion des armatures en acier doux enrobées dans les milieux cimentaires carbonatés et de leur
niveau d’intégration dans des modèles de durabilité. De nombreux processus, principalement
physicochimiques et mécaniques, interviennent avant la ruine d’un ouvrage en béton armé par la
corrosion de ses armatures. Néanmoins, dans ce travail, on s’intéressera tout particulièrement à
l’évolution physicochimique du système acier/béton.
La corrosion des armatures n’est possible qu’après l’altération chimique de l’enrobage cimentaire.
Dans un premier temps, il est donc nécessaire de connaître la nature de ses évolutions chimiques au
cours de la carbonatation. En particulier, il s’agit de décrire les évolutions couplées des minéraux du
ciment et des espèces aqueuses de la solution interstitielle.
Dans un deuxième temps, des données expérimentales concernant les vitesses et la nature des produits
de corrosion relevées dans un béton carbonaté sont présentées. Puis, à partir de ces résultats, les
mécanismes majeurs qui contrôlent la vitesse de corrosion, sont distingués.
L’étude de la vitesse de corrosion d’armatures dans un enrobage cimentaire carbonaté intègre de
nombreux paramètres, couplés le plus souvent. Ainsi, dans un troisième temps, les études relatives au
comportement électrochimique du fer ou d’acier doux en solutions simulées sont présentées. En effet,
cette approche permet l’étude découplée de différents paramètres physicochimiques (nature des
espèces aqueuses, conditions de transport). Dans la dernière partie de ce chapitre, nous nous
intéressons d’une façon générale, aux développent des modèles sur la durabilité des structures en
béton armé.

G. Batis , N. Kouloumbi et P. Pantazopoulou [21] Ont étudié la résistance à la corrosion de


mortier léger, exposés à des environnements corrosifs. L'utilisation généralisée du mortier
léger est attribuée à la présente plusieurs avantages qu'il présente, néanmoins sa pérennité est
discutable, comme autant que la corrosion des barres d'armature est considéré, en raison de sa
forte porosité. Éprouvettes de mortier léger ont été produites à l'aide deux types de ciments
grecs ainsi que le grec ponce d'origine volcanique; trois différents revêtements organiques et

11
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

d'un vernis ont été appliquées sur eux. Les échantillons ont été soit partiellement immergé
dans une solution de NaCl 3,5% ou à l'extérieur exposé. Les performances anticorrosion de
ces systèmes a été étudié de surveillance potentiels de corrosion et de perte de masse ainsi que
la diffusion de carbonatation et de chlorure. L’résultat a révélé que dans tous les cas
l'utilisation de revêtements de protection réduit considérablement la corrosion des armatures.
Parmi les systèmes examinés la meilleure protection est offerte par la dispersion acrylique
aqueuse contenant du dioxyde de titane.

Ormellese et al., 2009 [22] On étudie la conception de la littérature et de la recherche en


béton armé supposé que la durabilité des structures en béton armé pourrait être prise pour
acquis. Cependant, de nombreuses structures en béton armé sont exposées au cours de leur vie
à un stress environnemental (par exemple, la corrosion et expansive réactions globales) qui
attaque le béton ou le renforcement d'acier.

G. Fajardo, P. Valdez et J. Pacheco [23] Ont réalisé une étude que la corrosion de l'acier
comme le problème la plus importante durabilité du béton armé. Les matériaux cimentaires
supplémentaires application de a été proposé afin d'atténuer ce problème de durabilité, de
réduire les coûts de production et de contrôler les émissions de gaz à effet de serre.
Le Mexique est riche dans les zones volcaniques à partir de laquelle naturelles des matériaux
pouzzolaniques peuvent être obtenues.
Cet article examine l'utilisation de ces pouzzolanes naturelles comme un substitut partiel du
ciment portland normal dans des éprouvettes de mortier armé.
Compositions avec des taux de substitution de 0%, 10% et 20% en masse de ciment Portland
normal de pouzzolanes naturelles ont été étudiées. Les spécimens ont été exposés à la
pénétration des chlorures. à la compression la force, le potentiel de corrosion, une résistance
de polarisation, la résistivité électrique, et la teneur en chlorures des mortiers ont été
déterminées pour caractériser le comportement physique, mécanique, électrique,
électrochimique et du mortier ainsi que l'acier noyée.
Il a été constaté que l'utilisation de la pouzzolane a entraîné une augmentation significative
dans le mortier de résistivité et de l'heure d'initiation à la corrosion pour la profondeur même
couverture, et, par conséquent, diminue la vitesse de corrosion de barres d'armature à la
corrosion a été lancé une fois.

Nicot Pierre. [24], Au cours des 40 dernières années, les mortiers sont devenus de plus en
plus complexes. Ils associent liants hydrauliques, divers adjuvants et différents polymères.

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Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

Pour des mortiers mis en œuvre sous forme de couches d’épaisseur de l’ordre du centimètre,
leur durabilité est intimement liée aux propriétés des supports qu’ils recouvrent. Notre étude
vise à caractériser la durabilité des mortiers en interaction avec le support sur lequel ils sont
appliqués. Vis-à-vis de la durabilité, on retient comme indicateurs l’adhérence au support et
l’état de contraintes dans cette couche. Ces derniers dépendent de nombreux paramètres, en
particulier la nature du support et les paramètres de composition du mortier. L’objectif du
travail de recherche est de réaliser une étude phénoménologique de l’influence de ces
paramètres sur les deux indicateurs de durabilité ainsi que sur d’autres phénomènes tels que le
retrait au jeune âge d’une couche de mortier appliquée sur un support absorbant ou non.

ABDELKADER NASSER. [25], L’originalité de ce travail porte sur la prise en compte de


la présence de défauts d’interface acier-béton et sur l’apparition possible de courants de
corrosion galvaniques entre différentes zones de ferraillage en fonction des conditions locales
d’interface acier-béton et/ou de carbonatation du béton.
L’étude de la corrosion à l’état passif a montré la présence d’une nouvelle couche d’oxydes,
riche en calcium, formée post-coulage par transformation des oxydes préexistants comme
notamment la magnétite sur tous les échantillons quel que soit le milieu de conservation. La
présence de défauts d’interface semble augmenter la cinétique de formation de cette nouvelle
couche. Malgré cela, les vitesses de corrosion à l’état passif mesurées restent équivalentes
avec ou sans défaut d’interface et inférieures à 0,6 μA/an (0,05 μA/cm2). En ce qui concerne
la corrosion par carbonatation, l’étude montre clairement que les courants de corrosion
galvaniques pouvant se développer entre différentes zones de ferraillage peuvent être
extrêmement importants notamment en présence de défaut d’interface acier-béton.

Abderrahmane SOUFI. [26] L’objectif principal de ce travail est de réaliser une analyse
performancielle sur des mortiers de réparation industriels et de proposer un meilleur choix
quant à l’utilisation de ces matériaux dans un milieu marin. Plusieurs mortiers de réparation
disponibles dans l'industrie ont été sélectionnés pour cette étude. Dans un premier temps, la
formulation de ces mortiers a été estimée par la recherche des proportions de leurs
constituants. Dans un deuxième temps, la quantification de leurs indicateurs de durabilité a été
réalisée. Dans un troisième temps, l'objectif a été de quantifier leurs performances par des
essais expérimentaux de corrosion accélérée sur des éprouvettes de béton armé réparé par ces
mortiers. La méthode utilisée est la Spectroscopie d'Impédance Electrochimique. Enfin, une

13
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

simulation de la pénétration des ions chlorures dans les mortiers de réparation a été réalisée,
moyennant un modèle développé au laboratoire qui se base sur l’équation de Nernst-Planck.

Stratmann et al [27], ont étudié la corrosion atmosphérique du fer suit un processus de


corrosion aqueuse et est donc de nature électrochimique. Elle progresse lors des cycles
humidification- séchage (H/S), caractérisés par la condensation périodique d'un électrolyte
suivie de son évaporation. Ces cycles conditionnent l’évolution de la composition de la
couche en oxydes et oxyhydroxydes, composition qui va être la composante fondamentale du
processus lui-même.
La figure I.1 présente les cycles tels qu’il a été proposé par Evans en 1972 et étudié
expérimentalement par Stratmann en 1983, 1990 et 1994.

Figure I.1- Cycle humidification- séchage gouvernant la corrosion du fer [27].


Pendant un cycle humidification- séchage "typique" de quelques heures, 3 phases sont
distinguées : mouillage (l’électrolyte se forme par condensation), phase humide, séchage.

I.6- Propriétés mécanique et la durabilité des bétons et mortiers

Généralement les propriétés mécaniques basées sur l’étude de la résistance à la compression


et à la traction pour les bétons et les mortiers juste d’assure le comportement stable et durable.

14
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

Traditionnellement ; la méthode normalisée utilisée, pour évaluer la qualité du béton dans les
ouvrages en béton comprend, les essais de résistance à la compression, effectués sur des
éprouvettes coulées au même moment, mais cette méthode a beaucoup d’inconvénients.
Le développement de méthodes fiables d’évaluation non destructives des propriétés du béton
in situ s’avèrent alors d’une importance particulière. Ces méthodes sont basées sur le fait que
certaines propriétés physiques du béton peuvent être reliées à la résistance et peuvent être
mesurées par des moyens non destructifs.

I.6.1- Propriétés mécaniques des bétons et mortiers

La résistance en compression c’est la caractérisation de base du béton durci. Cette résistance


est déterminée suivant la norme européenne NF EN 12390-3 [28]. La résistance à 28 jours
après un mûrissement à l’eau sert en général de référence. La liaison entre la pâte durcie et les
granulats qu’elle enrobe conditionne également la résistance mécanique du béton. Une bonne
résistance à la compression est la performance bien souvent recherchée pour le béton durci.
Cette résistance dépend d’un certain nombre de paramètres, en particulier le type et le dosage
du ciment, le facteur E/C, rapport du dosage en eau au dosage en ciment [29].
Les méthodes de contrôle non destructif (CND) constituent l’une des voies adaptées pour
établir et actualiser cette connaissance au fil du temps. Ces techniques reposent sur des
principes physiques bien connus (propagation d’ondes mécaniques ou électromagnétiques,
mesures de champs électriques, etc.) et les sociétés de service en proposent aujourd’hui un
emploi courant, mais de nombreux verrous subsistent.
Les deux besoins majeurs sont celui de l’optimisation de la stratégie de reconnaissance (où
mesurer ? en combien de points ? avec quelle(s) technique(s) ?) et celui de la quantification
des propriétés mécaniques, telles que le module élastique ou la résistance à la compression
(comment déduire ces propriétés des mesures faites ? quelle est la précision ?). Fiabiliser les
techniques, définir des stratégies efficaces d’investigation (avec la possibilité de combiner
plusieurs techniques) et des procédures de recalage sont donc des enjeux essentiels.
Pour les essais sur les mortiers on a la norme ASTM C 109/C 109M [30] décrit de manière
détaillée le mode opératoire concernant cet essai effectué sur éprouvettes 50x50x50 mm3 pour
la résistance à la compression.
Chaque éprouvette sera soumise à la compression. La résistance dite résistance normale pour
un ciment donné est la résistance ainsi mesurée à l’âge de 28 jours. C’est cette résistance qui
définit la classe du ciment.

15
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

On réalise des essais de la résistance à la traction sur les éprouvettes (40x40x160) mm3 à
chaque échéance.
Une fois l’éprouvette retirée de son milieu de conservation, on l’essuie avec un tissu sec et on
la laisse pendant 2 heures à l’air libre du laboratoire [31], on la place dans la cellule
d’écrasement de l’appareil en appliquant un taux de chargement à une vitesse de déplacement
relative entre la platine supérieure et inférieure correspondant à une vitesse de chargement sur
le spécimen de (900 à 1800N/s).

I.6.1.1- Évaluation destructive de la variabilité spatiale forme CV

La variabilité de la résistance du béton est également quantifiée par les méthodes statistiques
se basant sur le calcul du coefficient de variation, noté cv en %, pour chaque investigation
spécifique. Le cv n’est pas constant pour une classe du béton avec un niveau de confiance
donné. Le tableau I.2 présente une synthèse des valeurs de cv qui ont été caractérisée sur
prélèvements par les études effectuées pendant environ cinquante années (1961-2013). Ce
tableau est établi à l’aide des données disponibles dans l’étude de Bartlett et MacGregor [32].
Sur site, les diamètres de prélèvements sont typiquement de 50, 100 et 150 mm. Le nombre
est en général au moins de 6 prélèvements pour une structure (élément) auscultée. Sur les
petites éprouvettes de 50 mm, la variabilité de la résistance mécanique varie de 2 à 15%, et
dans certains cas, peut atteindre 32% [33]. Cette variabilité varie de 1.6 à 17% sur les
éprouvettes typiques de 100 mm. Elle est moins variable, de 3 à 11% sur les grandes
éprouvettes de 150 mm. Elle dépend aussi de facteurs liés à l’état réel du béton dans la
structure (ex. carbonatation), plus particulièrement pour des ouvrages réels soumis au séisme
[34].

16
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

Tableau I.2- cv de la résistance à la compression sur site

Dans le projet APPLET, la quantification de la variabilité des bétons est un des objectifs essentiel
pour l’intégrer dans les modèles probabilistes pour la prédiction de la durée de vie des ouvrages
[35, 36]. Un vaste programme expérimental a été réalisé sur des éprouvettes de deux bétons
utilisés pour deux sites (chantier) réels : (A1) le tunnel de l’A86 à l’Ouest de Paris (dalle entre
deux voies de circulation), (A2) le viaduc de Compiègne (semelles, piles, chevêtres). Il a permis
de caractériser à la fois les propriétés mécaniques (résistance, module) et les indicateurs de
durabilité (porosité, perméabilité, carbonatation accélérée, etc.). Leur variabilité a été quantifiée
pour chaque béton dans une gâchée ou entre des gâchée différentes à différentes âges du béton. Le
tableau I.3 présente une synthèse de toutes les propriétés étudiées et leurs variabilités en forme de
cv calculé sur l’ensemble des mesures. La variabilité de la résistance à la compression est
quantifiée sur un ensemble de 40 éprouvettes cylindriques de 113x226 mm pour chaque site est de
l’ordre de 10%. Elle correspond à des valeurs issues de la littérature dans le tableau I.2. La même
éprouvette ne peut pas être utilisée à la fois pour les essais de compression et de traction, qui
explique la différence sur la variabilité de ces deux types de résistance. Les éprouvettes
cylindriques de 113x170 mm ont été utilisées pour les essais de traction. La variabilité du module
de Young varie entre 6 et 7%. Les propriétés physiques et chimiques des bétons, notamment la
profondeur de carbonatation accélérée, la résistivité électrique et la perméabilité, sont plus
variables que leurs propriétés mécaniques.

17
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

Tableau I.3. CV des propriétés sur l’ensemble de mesures [36]

I.6.2- Corrosion des armatures du béton


Les méthodes électriques sont souvent utilisées pour caractériser l’état de corrosion des
armatures dans le béton. Les techniques disponibles sont listées comme suivantes : (a) le
potentiel de corrosion, (b) la résistance de polarisation (vitesse de corrosion) et (c) la
résistivité électrique.
(a) Le potentiel de corrosion
La mesure du potentiel de corrosion repose sur la variation du potentiel électrique établie à
l’interface acier-béton. La corrosion d’armatures qui est à l’origine d’un potentiel électrique
(réaction d’oxydoréduction). Le potentiel électrique est mesuré entre l’armature et une électrode
de référence déplacée sur la surface auscultée. Il résulte de la différence de nature électrique entre
l’acier et le béton. Il dépend de certains paramètres tels que le gradient d’humidité et de pH au
sein du béton ainsi que la carbonatation, la température et l’épaisseur du béton d’enrobage.
Les résultats sont présentés sous forme de carte de potentiel électrique et interprétés par des
seuils représentatifs d’une probabilité de corrosion. Ces seuils sont recommandés dans la
norme ASTM C876-91[37] et la RILEM TC 154-EMC-2 [38].
(b) La résistance de polarisation
La mesure de résistance de polarisation repose sur la réponse du système acier-béton soumis à
une faible perturbation électrique. Elle dépend de l’épaisseur et de la résistivité électrique du
béton d’enrobage. Les résultats s’expriment en termes de vitesse de corrosion, en millimètre
d’acier perdu par an (mm/an). Les niveaux de corrosion sont classés dans la recommandation
RILEM TC 154-EMC-3[39].

18
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

(c) La résistivité électrique


La résistivité électrique du béton a été définie comme un indicateur de durabilité par des
études de recherche récentes [40]. Cette technique qui sera exploitée dans cette thèse est
présentée en détail dans les paragraphes suivants. Le principe de cette technique consiste à
générer un champ électrique par injection d’un courant dans le béton et de mesurer le
potentiel résultant de ce champ électrique.
Le béton est un matériau très faiblement conducteur. La circulation des charges électriques est
portée par les ions se déplaçant dans un électrolyte sous l’effet du potentiel. Ce phénomène
peut être modélisé par la loi d’Archie [41], avec est la résistivité électrolytique en Ω.m, est la
porosité, est la résistivité de l’eau interstitielle en Ω.m, s est la fraction des pores contenant
l’eau, et a [0.5-2.5], m [1.3-2.5], n≈2 sont des constantes dépendantes du matériau.

I.1
La mesure de la résistivité électrique sert d’abord comme une technique complémentaire aux
mesures de potentiel de corrosion et la résistance de polarisation pour une meilleure
évaluation de l’état de corrosion des armatures. La résistivité électrique est directement liée à
la porosité et à la teneur en eau du matériau [42, 43]. De nombreux auteurs ont utilisé cette
relation pour calculer la durée de vie des armatures dans le béton [44]. Comme la résistivité
électrique de béton est sensible à l’humidité relative et à la nature ainsi qu’à la concentration
ionique de la solution interstitielle au sein du béton, elle peut être utilisée pour l’évaluation de
divers gradients latéraux dans le béton, i.e. des transferts d’humidité et de perméabilité [45,
46]. La pénétration des chlorures dans le béton est caractérisée par la résistivité électrique
[47]. Dans le domaine du CND, les applications de la résistivité électrique sont proposées
pour caractériser l’endommagement et plus particulièrement la fissuration du béton [48, 49], .
Elle présente le potentiel pour évaluer la profondeur et l’ouverture de fissure. En France, dans
le cadre des projets nationaux collaboratifs APPLET, SENSO, RGCU-C2D2, EvaDéOS, la
résistivité électrique est utilisée comme une technique pertinente qui permet de quantifier la
variabilité des bétons. En développement, les mesures de résistivité électrique sont combinées
ou comparées avec celles d’une ou plusieurs techniques de CND, par exemple pour une
meilleure évaluation sur la variation de teneur en eau et en chlorure du béton [50].
La recommandation RILEM TC 154-EMC (2000) présente une description générale de méthodes
pour la mesure sur site de la résistivité du béton. Actuellement, les mesures de résistivité
électrique sont effectuées par des différents dispositifs (ex. Wenner, pôle-pôle, quadripôle carré,
etc.). Les configurations de ces dispositifs ont été synthétisées dans la thèse de Lataste [51]. La

19
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

valeur de résistivité électrique mesurée est en fonction du type de dispositif utilisé et ses
dimensions. Elle est sensible à de nombreuses sources de biais telles que l’humidité et la
température du béton d’enrobage, l’armature, la qualité de contacts entre les électrodes et la
surface auscultée, l’effet de bord, etc... Les difficultés de mesure rencontrées sur des ouvrages
réels proviennent de paramètres non contrôlés. En effet, la mesure est parfois impossible (béton
très résistif ou carbonaté, la surface représentant une couche isolante telle que la peinture, la
graisse, etc.).
Les résultats des mesures de la résistivité électrique sont souvent présentés sous forme de carte
des iso-valeurs. Cette carte permet de localiser des zones de corrosion probable (zones moins
résistives ou plus conductrices), et de réduire le nombre de prélèvements sur quelques zones (ex.
zones de faiblesses ou plus humides) pour ensuite mesurer en laboratoire la valeur vraie d’une
propriété étudiée ou afin de calibrer les mesures de résistivité électrique sur site.
I.6.2.1 - Processus de corrosion du béton armé
Le béton est un matériau poreux et réactif, susceptible de se dégrader physiquement et
chimiquement en contact avec son environnement, en raison d’un déséquilibre chimique entre
ces deux milieux. Ainsi en milieu insaturé (à l’atmosphère), cette réactivité peut conduire par
exemple à la réduction de section des armatures du béton armé, à la perte d’adhérence entre
matériau métallique et milieu cimentaire ou bien à l’apparition de fissures dans l’enrobage
cimentaire. Ces fissures sont dues à la corrosion des armatures en acier.
Selon TUUTTI [52] l’évolution de la corrosion des armatures du béton armé s’effectue
généralement en deux phases (Figure I.2) :
1- Une première phase où la corrosion est dite « à l’état passif ». Pendant cette période, les
caractéristiques chimiques du milieu cimentaire au droit de l’armature ne sont pas modifiées
et la vitesse de corrosion des armatures reste négligeable. Les espèces néfastes vis-à-vis de la
corrosion pénètrent dans le béton pour atteindre un seuil suffisant au niveau des aciers afin
d’entrainer leur dépassivation. Cette dépassivation peut être engendrée par la carbonatation
et/ou la pénétration des ions chlorure. Cette phase est aussi appelée « phase d’initiation du
processus de corrosion ».
2- Une deuxième phase où la corrosion est dite « à l’état actif » du fait de la modification de
la composition de la solution interstitielle au voisinage de l’armature. Pendant cette période,
qui commence au point (td), les oxydes et hydroxydes produits par réactions d’oxydation à la
surface s’accumulent. La formation de ces produits d’oxydation expansifs va alors entrainer
un gonflement qui finira par provoquer la fissuration de l’enrobage de béton. Ceci va conduire
à une accélération de la corrosion en créant de nouveaux chemins préférentiels pour les agents

20
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

agressifs (tf) [53]. Cette phase est aussi appelée « phase de propagation du processus de
corrosion ».
Un deuxième scénario peut également être envisagé, considérant une croissance de la couche
d’oxydes durant la phase de corrosion à l’état passif qui serait susceptible à très long terme,
d’entrainer un endommagement mécanique non négligeable du béton (traits pointillés de la
Figure I.2). Ce dernier scénario est celui envisagé par l’Andra du fait de la durée de vie
extrêmement longue des déchets radioactifs et donc des ouvrages de stockage.

Figure I.2- Diagramme de TUUTTI présentant les étapes de dégradation d’une armature du
béton armé en milieu insaturé, (td date de dépassivation, tf date d’apparition de la première
fissure)

I.6.2.2 - La solution interstitielle d'un matériau cimentaire


La composition de la solution interstitielle résulte de la mise en solution des composés anhydres
du ciment lors de son hydratation. Dès la fin de la prise dans le processus d'hydratation du ciment,
la libération de grandes quantités de chaux tend à saturer le liquide interstitiel présent dans le
réseau poreux. Pendant un certain nombre d'années, il a été admis que la composition de cette
solution, saturée en chaux, n'évoluait pas au cours du temps [54].
Des travaux ont été réalisés pour étudier la composition de la solution interstitielle. LONGUET et
al [55] a ainsi été le premier à mettre au point un dispositif expérimental permettant l'extraction
de cette solution en appliquant des pressions de 375 MPa à des pâtes de ciment durcies. La
composition de la solution porale a ainsi pu être déterminée. D'autres études ont été réalisées plus
récemment et ont confirmé les observations de LONGUET. Dans une solution interstitielle âgée

21
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

d'au moins un jour, les seuls ions présents dans des concentrations supérieures à quelques mmol/L
sont des ions potassium (K+), des ions sodium (Na+) et des ions hydroxyles (OH-). On a pu
montrer que les concentrations de ces ions augmentent avec le temps pour atteindre une valeur
limite constante après 28 à 90 jours en fonction de la nature du ciment [56].
DIAMOND [57] a mis en évidence que, pour une solution interstitielle d'une pâte de ciment,
les concentrations ioniques atteignent des valeurs constantes après seulement quatre jours. Il
en est de même pour la valeur du pH de la solution qui se stabilise entre 12 et 13 en fonction
de la nature du ciment.

I.6.2.3 - Thermodynamique de la passivation de l’acier


Le diagramme d’équilibre potentiel-pH de POURBAIX (E-pH) [58] du fer représente, en
fonction du pH, le potentiel réversible des réactions d’électrode calculé par l’équation de
NERNST. La Figure I.3 montre un exemple du diagramme E-pH pour le fer en milieu aqueux
dans les conditions de température et de pression standards (T = 25 °C, et P = 1 atm). Dans
cet exemple seules l’hématite (Fe2O3) et la magnétite (Fe3O4) sont prises en compte. La
concentration en ions ferreux et ferriques dissous est de 10 -6 mol/L.
Ce diagramme d'équilibre E-pH du système fer/H2O, montre la possibilité de la formation
d’oxydes à la surface du fer dans des solutions à pH basique et permet de prévoir les réactions
de corrosion du fer ainsi que de mettre en évidence la passivation de l'acier dans le domaine
de pH, fortement basique, étudié. Mais en aucun cas, ces prévisions ne font intervenir de
considérations cinétiques.

Figure I-3 : Diagramme de POURBAIX simplifié du fer. (Conditions théoriques d'immunité


et de passivation du fer à 25°C (pour [Fe2+]= [Fe3+]= 10-6 mol/L) [58]

22
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

Dans ce diagramme, les zones délimitées par des traits pleins indiquent les couples de valeurs
(E, pH) pour lesquelles une espèce est stable. Il met en évidence plusieurs domaines :
- Corrosion du métal : Zones où le fer est soluble sous forme d’ions (Fe2+ et Fe3+),

- Immunité du métal : Zone où le métal ne réagit pas, domaine de stabilité du fer (Fe),

- Passivation du métal : Zones de stabilité des oxydes métalliques qui protègent le fer (Fe 2O3,
Fe3O4),

- Stabilité thermodynamique de l’eau à la pression atmosphérique : Région délimitée par les


droites parallèles, en traits pointillés, (a) et (b).
Dans le cas des aciers utilisés dans le béton armé, ce diagramme ne correspond pas exactement
aux conditions dans lesquelles nous nous trouvons (l’acier utilisé est un composé d’alliages et
contient des impuretés, la solution contient des cations (Na+, K+)), nous pouvons supposer que,
d’une manière qualitative, le phénomène de passivation est le même pour le système fer/H 2O et
acier/solution interstitielle.

I.6.2.4 - Structure du film

La nature exacte des couches passives est encore relativement mal connue. Différentes études
ont été réalisées sur des aciers en absence de matrice cimentaire, pour caractériser la
composition du film d’oxydes qui passive la surface de l’armature. Des essais à partir de la
spectrométrie AUGER (analyse superficielle des premières couches atomiques) ont pu mettre
en évidence la présence, dans cette couche, d'oxygène sous forme d'oxyde ou d'hydroxyde. Le
film semble être principalement composé d’oxyde ferrique (γ-Fe2O3) et de magnétite (Fe3O4)
[59]. NODA et al [60] ont proposé une représentation schématique du film passif (Figure I.4).
L’épaisseur de ce film, d’après des mesures par spectroscopie d’impédance ou par
détermination gravimétrique, est de l’ordre de quelques nm (de 5 à 15 nm).

Figure I.4 : Profil du film de passivation à la surface de l’acier [60]

23
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

Très peu de travaux ont été menés sur la nature du film passif en présence de ciment.
L’analyse globale des oxydes formés révèle que le film d’oxydes est principalement constitué
de magnétite (Fe3O4), de goethite (α-FeOOH) et de lépidocrocite (γ-FeOOH) peu cristallines
[61].
Les structures cristallines de ces trois composants principaux de la couche de produits de
corrosion (CPC) sont :
- La lépidocrocite (γ-FeOOH) de structure rhomboédrique,

- La goethite (α-FeOOH) de structure rhomboédrique,

- La magnétite (Fe3O4) de structure cubique.


La composition de la CPC varie en fonction des conditions de formation et de la durée
d'exposition. Elle varie de plus entre l'intérieur et l'extérieur de la couche :
- La partie extérieure est le plus souvent poreuse et principalement constituée de goethite et de
lépidocrocite,

- La partie intérieure, adjacente au métal, est en général relativement dense et formée de


magnétite et de phases amorphes de (FeOOH).

I.6.2.5 - Modèles de vieillissement de structures corrodées.


Comme nous avons pu le voir précédemment, la corrosion est généralement divisée en deux
phases. Tuutti [52] a présenté un modèle conceptuel de dégradation fréquemment cité dans la
littérature. François et al. [62] ont précisé l’évolution de la dégradation dans le cas du béton
fissuré, ce qui est toujours le cas. Bamforth [63] a proposé un modèle basé sur le modèle de
Tuutti, mais a divisé la phase de propagation en quatre stades. La corrosion démarre à t 0, mais
atteint un niveau conséquent à t1. Le temps t2 est marqué par l’apparition des fissures
longitudinales. La perte de section est effective au temps t 3, tandis que la structure perd de son
intégrité au temps t4. Les trois modèles présentés ici sont repris sur les figures I.5, I.6 et I.7.
-

24
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

Figure. 1.5-Modèle Tuutti de d’évolution de la corrosion au cours du temps.

Figure. 1.6-Modèle François de d’évolution de la corrosion au cours du temps.

Figure. 1.7-Modèle Bamforth de d’évolution de la corrosion au cours du temps.

25
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

I.6.2.6 - Effets de la corrosion sur le comportement de structures fléchies


Plusieurs facteurs influent sur le comportement en flexion de structures corrodées (Figure I.8), la
réduction de section d’acier, la perte d’adhérence entre l’acier et le béton, l’endommagement du
béton dans les parties tendues et comprimées. La difficulté est de faire le lien entre ces paramètres
afin d’en connaître l’influence. En ce qui concerne l’endommagement du béton tendu, le profil de
fissuration est relativement bien connu grâce aux différentes campagnes expérimentales
présentées par des chercheurs spécialisés [64].

Figure. 1.8- Effets de la corrosion sur le comportement mécanique de structures corrodées


[64]
I.6.2.7 - La corrosion de l'acier dans le béton
La corrosion de l'acier dans un béton est un phénomène électrochimique [65]. Le système est
composé d'une anode, d’une cathode, d’un conducteur électrique et d’un électrolyte (solution
interstitielle du béton). L’armature joue le rôle à la fois d’anode, de cathode et de conducteur
électrique. Ce phénomène peut se dérouler en deux étapes :
a-Etape primaire
En présence d’un électrolyte (solution interstitielle du béton), l’acier s’oxyde en ions ferreux
(Fe2+) selon la réaction suivante :
Fe → Fe 2+ + 2e− (Eq. I.2)

26
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

Les électrons libérés à la zone anodique affluent jusqu'à la zone cathodique de l'acier. La
réaction anodique (Eq. I.2) est équilibrée par la réaction cathodique de réduction de l'oxygène
dissous en ions hydroxyles (Eq. I.3) :

O2 + 2H2O + 2e− → 4OH− (Eq. I.3)

b-Etape secondaire

L'hydroxyde ferreux (Fe(OH)2) peut réagir ensuite dans une seconde étape, "plus tard", avec
l’eau et l’oxygène présents à la surface de l'armature pour former de l’oxyde ferrique hydraté
(Fe2O3, H2O) ou de la magnétite hydratée (Fe3O4, H2O).

On peut représenter schématiquement cette évolution par les réactions (Eq. I.4) et (Eq. I.5) :

3Fe(OH)2 + ½ O2 → Fe3O4 + 3H2O (Eq. I.4)

Fe(OH)2 + ½ O2 → FeOOH + H2O (Eq. I.5)


Comme cité précédemment, dans un système de corrosion, deux couples sont en présence : le
fer et le dioxygène. Le fer est oxydé à l’anode et le dioxygène est réduit à la cathode.
La Figure I.9 présente une synthèse des différents processus mis en jeu. Le système est à
l’équilibre lorsque le courant anodique est égal au courant cathodique qui est alors tous deux
égaux au courant dit de corrosion.

Figure I.9- Mécanisme de corrosion de l'acier dans le béton [66]

27
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

Les oxydes et hydroxydes de fer qui se forment peuvent avoir des formules plus complexes
que celles citées précédemment. Ils peuvent faire entrer dans leur composition un certain
nombre de molécules d'eau permettant la formation de nombreux produits à partir d'un même
oxyde. Dans ce cas, la composition de la CPC est donnée par LIU (Eq. I.6) [66] :
m Fe(OH)2 + n Fe(OH)3 + p H2O (Eq. I.6)
m, n et p varient en fonction des paramètres comme le pH de la solution interstitielle et la
concentration en oxygène à l’interface acier-béton. Tous ces produits ont la particularité d'avoir
un volume plus important que le métal à l’état initial comme montre la Figure I.10 [52, 66]. Aussi,
leurs formations créent des contraintes importantes engendrant la fissuration du béton et des
ruptures d'adhérence.

Figure I.10- Volume relatif du fer et des produits de corrosion [66]

L'hydroxyde ferreux a la caractéristique d'être un composé instable en milieu aéré et son


oxydation, seconde étape de l'oxydation du fer en milieu aqueux, gouverne la nature des
produits finaux. La transformation de (Fe(OH)2) conduit à l'obtention de divers composés
[67] :
- Des oxyhydroxydes ferriques comme la goethite ou la lépidocrocite,
- Des oxydes comme la magnétite.

I.6.2.8 - Les méthodes de mesure de la corrosion


1-Mesure du potentiel de corrosion
Le potentiel de corrosion c’est le potentiel au repos que prend une armature noyée dans le

28
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

béton. Ce potentiel est une grandeur complexe qui résulte de l’évolution d’un système
électrochimique mixte constitué d’une réaction d’oxydation à l’anode et une réaction de
réduction à la cathode vers un état stationnaire. La mesure du potentiel de corrosion est
largement utilisée pour détecter les zones corrodées d'une armature. La méthodologie utilisée
est présentée dans la Figure I.11. Il s’agit de mesurer la différence de potentiel au repos entre
l'armature et une électrode de référence placée au voisinage de l'armature. Cette technique est
appelée mesure du potentiel de demi-cellule. L’électrode de référence le plus souvent utilisée
est l’électrode cuivre/sulfate de cuivre (Cu/CuSO4). Dans le cas de l’étude de la corrosion sur
des structures en béton armé, cette technique a été largement utilisée pour estimer l'état
électrochimique de l'armature [68]. Cependant, aucune conclusion quantitative ne peut être
dégagée de cette technique. Elle ne donne qu'une estimation qualitative de l'état
électrochimique de l'armature. De plus, l'interprétation dépend fortement du contact électrode
de référence-béton ainsi que de l’état d’humidité du matériau. Si l'électrode est simplement
placée à la surface du béton, les résultats obtenus ne sont pas fiables [69]. Un bon contact doit
être assuré afin de minimiser la chute ohmique et réduire les erreurs. Pour cela une première
solution est d’utiliser une éponge humide (Figure I.11).

Figure I.11- Méthodologie de mesure du potentiel de corrosion d’une armature [68]

La facilité de la mesure du potentiel de corrosion a conduit à normaliser la méthode par


l’ASTM (norme ASTM C 876-91) [37] et la RILEM (recommandations RILEM TC154-
EMC) [39]. La norme ASTM fixe une probabilité de corrosion en fonction des échelles de
potentiel mesurées selon le Tableau I.4.

29
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

A l’état passif le potentiel de l’acier (passivé) fluctue entre –125 mV/ECS (ECS : électrode au
calomel saturé) et +100 mV/ECS et lorsque le métal se corrode, le potentiel évolue vers des
valeurs plus négatives. On peut relever plusieurs plages de valeurs selon l’état dans le milieu
électrolytique. En effet lorsque la passivité de l’acier est détruite, son potentiel devient plus
négatif que la limite inférieure de l’état passif (–125 mV/ECS).

Tableau I.4- Probabilité de corrosion en fonction du potentiel de corrosion Ecorr , mesuré par
rapport à une électrode au calomel saturé (ECS) [37]

La méthode ASTM consiste à relever les potentiels de corrosion de l’armature en différents


points de l’ouvrage, notamment au niveau des zones suspectes. La méthode peut être
complétée en traçant des courbes équipotentielles et la corrosion est souvent associée à des
lignes resserrées.

2- Méthode de TAFEL
La vitesse d'une réaction chimique peut être définie comme le nombre de moles d'atomes
réagissant par unité de temps et de surface d'électrode. Toutefois, cette quantité peut se révéler
difficile à apprécier directement. Dans le cas des réactions électrochimiques, qui mettent en
jeu un transfert de charges, la vitesse de réaction en termes d'équivalent de courant est
exprimée par la formule (Eq. I.7) [70] :
j = z.F.v (Eq. I.7)

- j : Densité de courant de transfert de charges (A.m-2),

- z : Valence du métal,

- F : Constante de Faraday (96500 C.mol-1),

- v : Vitesse de réaction (mol.s-1.m-2).


Dans le cas d’une réaction d'oxydo-réduction représentative de la dissolution d'un métal (Eq.
I.8) :
M M z+ + z e- (Eq. I.8)

- va : Vitesse de réaction anodique,

30
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

- vc : Vitesse de réaction cathodique.

A ces réactions correspondent les densités de courant anodique et cathodique, j a et jc


respectivement. La vitesse v de la réaction électrochimique est donnée par (v = va – vc) ou
encore, en termes de densité de courant : (j = ja – jc).
Lorsque la réaction d'oxydo-réduction est à l'équilibre, la densité de courant global j (ou la vitesse
globale v) est nulle. Cela ne signifie pas "qu'il ne se passe rien" mais seulement qu'il y a égalité

des réactions partielles anodique (oxydation) et cathodique (réduction), soit |va| = |vc| ou |ja| =
|jc| = |j0| (j0 est la densité de courant d'échange de la réaction d'électrode à l'équilibre). Par
définition, le potentiel E est alors égal au potentiel réversible E rev de l'électrode tel que défini
précédemment par la relation de NERNST.
Pour une solution diluée, on peut considérer l’activité de l’ion métallique en solution égale à
z+ z+
sa concentration (aM [M ]) et l’activité du métal égale à 1, dans ce cas l’équation de
NERNST s’écrit (Eq. I.9) :

(Eq. I.9)

Hors d’équilibre (E= Erev) les cinétiques des réactions anodique et cathodique ne sont plus
égales, car l’écart à l’équilibre modifie de façon différente chacune de leurs énergies
d’activation (ΔG0*). Une surtension anodique (η = E – Erev > 0) diminue l’énergie
d’activation de la réaction anodique et augmente celle de la réaction cathodique, ce qui a pour
conséquence un courant résultant positif. A l’opposé, une surtension cathodique (η = E - Erev
< 0) induit un courant résultant négatif. Dans ces conditions la densité du courant total de
réaction est donnée par l’équation générale de BUTLER-VOLMER (Eq. I.10) :

(Eq. I.10)

Où α est appelé coefficient de transfert de charge. Il représente approximativement la


localisation du complexe activé entre la surface du métal et le plan externe de HELMOTZ
[71].
Pour une surtension suffisamment élevée (η = E – Erev), l'une ou l'autre des réactions
anodique et cathodique de la relation (Eq. I.10) devient rapidement négligeable.

- Dans le cas d'une surtension anodique (E >> Erev) :


(Eq. I.11)

31
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

- Dans le cas d’une surtension cathodique (E << Erev) :

(Eq. I.12)

Les relations (Eq. I.11) et (Eq. I.12) sont les droites de TAFEL anodique et cathodique
respectivement. Ces équations décrivent les limites anodique et cathodique de l'équation
générale de BUTLER-VOLMER (Eq. I.10). La représentation de log10 |j| en fonction de E est
couramment utilisée pour la détermination des paramètres cinétiques j0, βa et βc, avec :

et

L'intersection des droites de TAFEL qui correspond à (|ja| = |jc| = |j0|) et à des surtensions
nulles (E = Erev) permet en effet, sur une représentation de ce type, une détermination
graphique de la valeur de la densité de courant d'échange à l'équilibre. Le type de diagramme
ainsi obtenu est schématisé à la Figure I.12. Les domaines de potentiels pour lesquels la
courbe rejoint les droites de TAFEL sont les domaines de TAFEL anodique et cathodique.

Figure I.12- densités de courants anodique et cathodique (en valeur absolue) et droites de
TAFEL d’une réaction d’électrode (échelle semi-logarithmique)

32
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

Un système de corrosion est en fait constitué en général par deux réactions électrochimiques
couplées correspondant l'une à l'oxydation du métal (Eq. I.13) et l'autre à la réduction de
l'oxydant présent dans la solution (Eq. I.14) (dans notre cas l’oxydant considéré en milieu
alcalin et aéré est l’oxygène) :
M → M z+ + ze− (Eq. I.13)
O2 + 2H2O + 2e− → 4OH− (Eq. I.14)
Dans ce cas la courbe obtenue prend le nom de courbe de polarisation. Cette courbe (en traits
pleins sur la Figure I.13) résulte de la somme de la courbe anodique du réducteur et de la
courbe cathodique de l'oxydant. Dans ce cas le potentiel métal/solution prend une valeur
comprise entre les potentiels d’équilibre Erev (réducteur) et Erev (oxydant) qui correspond à
des vitesses de réaction égales et opposées des deux réactions (Eq. I.13) et (Eq. I.14).
Ce potentiel qui n’est pas un potentiel d’équilibre thermodynamique, est appelé potentiel
mixte ou potentiel de corrosion.

Figure I.13 - Représentation schématique d'un système de corrosion (échelle semi-


logarithmique)
L’analyse des courbes de polarisation stationnaires par la méthode des droites de TAFEL
(Figure I.13) permet d’estimer la vitesse de corrosion du système étudié [72].

33
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

Cette méthode est basée sur les hypothèses simplificatrices suivantes :


- La cinétique de chacune des deux réactions (anodique et cathodique) est contrôlée par le
transfert de charge de l’étape de réaction la plus lente, dans tout le domaine de potentiel
exploré,
- La corrosion est homogène et les aires des zones anodiques et cathodiques sont constantes
en fonction du potentiel,
- Les réactions ont lieu en une seule étape et sans phénomène d’adsorption.
Si par une source de courant extérieure, on fait varier le potentiel métal/solution, on dit que
l’on polarise l’électrode mixte, et on obtient une variation du courant total I. Le courant
résultant est la somme des courants anodique et cathodique. Dans ce cas la relation Intensité-
Potentiel (Equation de BUTLER-VOLMER) s’écrit (Eq. I.15) :

(Eq. I.15)

- Icorr et Ecorr sont respectivement le courant et le potentiel de corrosion,

- βa et βc (en mV/décade) sont respectivement issues des pentes des droites de TAFEL
anodique (métal) et cathodique (oxydant).

3- Résistance de polarisation

La méthode de polarisation linéaire, définie par STERN et GEARY [73], permet de


caractériser, à partir d’une courbe de polarisation limitée à de faibles surtensions anodiques et
cathodiques, une résistance, définie comme une résistance de polarisation, proportionnelle au
courant de corrosion Icorr. Cette résistance de polarisation, notée Rp, est définie comme
l’inverse de la pente de la courbe courant-tension stationnaire I = f (E), corrigée du terme de
chute ohmique due à la résistance de l’électrolyte, au potentiel de corrosion Ecorr (Figure I-
14).

34
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

Figure I.14- Exemple de courbe de polarisation d’une électrode métallique pour estimer la
résistance de polarisation

En effet Dans le cas d'une surtension (ΔE = E – Ecorr) relativement faible l’équation de
BUTLER-VOLMER (Eq. I.15) peut s’écrire (Eq. I.16) :

(Eq. I.16)

(Eq. I.17)

En supposant une corrosion uniforme de l'armature, le courant de corrosion peut être estimé, à
partir de l'équation de STERN-GEARY [73] (Eq. I.17).
Avec B un paramètre empirique défini à partir des pentes des droites de TAFEL. JOHN et al
ont proposé une valeur de 50 mV [74]. ANDRADE suggère une valeur de B de 52 mV dans le
cas d’une armature passivée et une valeur de 26 mV dans le cas où l’armature serait
dépassivée [75].

La méthode de résistance de polarisation perturbe moins l’état de la surface de l’acier,


puisqu’il suffit de mesurer la pente de la courbe intensité-potentiel stationnaire au potentiel de
corrosion, en imposant une faible variation du potentiel (quelques millivolts). Cependant, il
est bon de rappeler quelques conditions indispensables à l’utilisation de cette méthode :

35
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

- Les équations utilisées précédemment ne sont valables que pour une corrosion uniforme.
Dans un tel cas, les micro-anodes et les micro-cathodes sont réparties uniformément le long
de l’armature et s’équilibrent,
- Le contrôle du taux de corrosion doit être assuré par le transfert des charges électriques et
non par la diffusion du dioxygène.
Toute autre utilisation de cette mesure doit être réalisée en relatif et ne peut donner qu’une
indication qualitative de l’activité de la corrosion.

I.7- Conclusion
Ce chapitre a permis de faire un état général sur l’étude bibliographique. Il s’articule de
plusieurs points :
- L’étude bibliographique sur les bétons et mortiers à l’état frai, à l’état durci et sur leur effet
environnemental,
- Les propriétés mécaniques des bétons et mortiers (Revue bibliographique des recherches),
- Les processus de dégradations des structures par la durabilité consacrée à la corrosion (revue
bibliographique des recherches).
La littérature fournit de nombreux travaux sur d’une part, l’étude de la propagation des agents
agressifs dans le béton d’enrobage, que ce soit en milieu saturé ou en milieu insaturé, et
d’autre part sur la corrosion des armatures. Mais cette synthèse a également mis en avant le
manque de données sur le couplage entre la diffusion des ions chlorure, des ions sulfate et le
lien entre l’amorçage du processus de corrosion et la propagation de la corrosion dans
différentes conditions hydriques. Les textes normatifs et les recommandations supposent que
la corrosion s’initie dès lors que les critères de dépassivation sont atteints. De fait, les modèles
de durabilité reposent essentiellement sur la phase de pénétration des espèces agressives et sur
les conditions de dépassivation des armatures et ne font généralement pas apparaitre
l’initiation du processus de corrosion.
Pourtant les modèles pourraient s’appuyer sur un état limite qui permette d’intégrer à la fois la
phase de propagation des espèces agressives et la phase de corrosion pour optimiser encore
davantage le potentiel des couples « béton/process » vis‐à‐vis de la durabilité des structures en
béton armé.
Les méthodes d’évaluation du comportement de structures corrodées sont nombreuses. La
plupart considère la corrosion dans une section transversale impliquant à l’échelle de la
structure une corrosion uniforme ce qui n’est pas forcément le cas dans la réalité. Les modèles
qui prennent en compte l’évolution de l’adhérence acier-béton en fonction de la corrosion sont

36
Chapitre 1 …… Recherches bibliographies

dépendants de lois expérimentales obtenues à partir d’essais d’arrachement. Ces lois varient
avec les conditions d’essai. De plus, certains modèles sont complexes à mettre en œuvre et
nécessitent la connaissance de nombreux paramètres mécaniques et géométriques. Ce type de
modèles est difficilement utilisable par un maître d’ouvrage souhaitant évaluer la capacité
portante d’une structure corrodée à partir d’un diagnostic in-situ de la dégradation de la
structure.

37
CAPITRE II

Caractérisations des Matériaux utilisés et


Méthodes d’Essais
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

II.1-Introduction
Dans le cas des constructions en béton armé, la durabilité de l’ouvrage dépond
essentiellement de la tenue des armatures à la corrosion. Afin d’étudier et éventuellement
d’éviter la corrosion de l’acier dans le béton, il est nécessaire de connaitre le mécanisme de la
corrosion des aciers dans le béton, de connaitre le principales causes de la corrosion des
armatures dans le béton, et connaitre les facteurs influençant sur la propagation de ce
phénomène et de décrire les différentes techniques d’études de la corrosion permettant
déterminer les paramètres de la corrosion et de diagnostiquer leur état.

II.2-Matériaux utilisés

II.2.1- Ciment

Pour fabriquer du ciment Portland, on fait d'abord cuire à température très é1evée, dans un
four rotatif, un mélange de pierre calcaire broyée et d'argile (ou de matériaux similaires). La
pierre calcaire fournit au mélange 1a chaux, et l'argile fournit principalement la silice et
l'alumine.

Les réactions chimiques qui se produisent dans le four sont très complexes. D'ailleurs, à la
température de cuisson utilisée, qui est de l'ordre de 1400 à 1 600 °C, il y a seulement fusion
partielle des matériaux. Le produit obtenu à la sortie du four s'appelle clinker. Le ciment
Portland est ensuite fabriqué en ajoutant au clinker pulvérisé (la grosseur des particu1es varie
à peu près entre 1 et 80µm) une faib1e quantité de gypse. Le ciment Portland (la poudre grise
bien connue) est un liant hydraulique, car i1 fait prise en réagissant chimiquement avec l'eau
[1].

C'est le ciment employé couramment dans l'industrie du béton. Nous ne parlerons pas ici des
autres types de ciments qui peuvent être utilisés (comme les ciments d'alumine). Le ciment est
un liant hydraulique, c’est-à-dire une matière minérale finement moulue qui mélangée avec
l’eau, forme une pâte qui fait prise et durcit à la suite du processus hydratation et qui, après
durcissement, conserve sa résistance et sa stabilité même sous l’eau.

La résistance de la pâte du ciment est principalement dû à l’hydratation des silicates de


calcium.

Dans les ciments, les aluminates peuvent également intervenir dans le processus de
durcissement.

Les silicates et aluminates hydrauliques formés lors de la cuisson (clinkérisation) sont :

 Le silicate tricalcique, 3CaO.SiO2, qu’on écrit C3S ;


 Le silicate bicalcique, 2CaO.SiO2, qu’on écrit C2S ;
 L’aluminate tricalcique, 3CaO.Al2O3, qu’on écrit C3A ;
 L’aluminoferrite tetracalcique, 4CaO.Al2O3.Fe2O3, qu’on écrit C4AF.

38
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

Suivant la carrière d’origine et les performances recherchées, le clinker est constitué de 62 %


à 67 % de chaux combinée (CaO), de 19 % à 25 % de silice (SiO2), de 2 % à 9 % d’alumine
(Al2O3), et de 1% à 5 % d’oxyde de fer (Fe2O3).

Le ciment peut être constitué aussi de laitier de haut fourneau (S), de pouzzolane naturelle
(Z), de cendres volantes siliceuses (V) ou calciques (W), de fumée de silice (D), de calcaire
(L), de schistes calcinés (T), de constituants secondaires, de sulfate de calcium (gypse, hémi
hydrates, anhydrite) et d’additifs [2].

Le ciment généralement utilisé pour la confection d’un béton est soit le ciment Portland
CPA-CEM I 42,5 qui contient au moins 95 % de clinker et éventuellement un constituant
secondaire, soit le ciment Portland composé CPA-CEM II42,5 A et B dont l’apport en clinker
est de 65 à 94 %, le reste étant composé d’un ou de plusieurs ajouts [3].

Voici un exemple typique de composition minéralogique d'un ciment Portland normal :

Tableau II.1. Composition minéralogique du ciment normal

C3 S C2 S C3 A C4AF Autres produits


45,0 % 31,0 % 9,4 % 5,6 % 9,0 %

Remarquons que les silicates représentent, dans cet exemple, 76 %du total et que 1es quatre
principaux composés (C3S, C2S, C3A et C4AF) représentent 91 % du total. Ces proportions
varient pour les différents types de ciment. Lorsque l'on fait l'analyse chimique du ciment
Portland, on détermine habituellement le pourcentage de chacun des oxydes ainsi, pour
l'exemple déjà cité les proportions des différents oxydes sont les suivantes :

Tableau II.2. Composition chimique du ciment portland

CaO Si02 Al2O3 Fe203 MgO SO3 K2O Na2O CaO Perte Résidu
(gypse) libre au feu insoluble
63,6 % 22,7 % 4,7 % 1,8 % 3,1 % 2,3 % 0,6 % 0,3 % 0,6 % 0,7 % 0,4 %

C'est à partir de ces pourcentages que l'on calcule, au moyen d'équations déterminées par
Bogue (1955), les proportions des différents composés (C3S, etc.), car on ne détermine pas
directement par analyse chimique ces proportions des différents composés (seule la diffraction
des rayons X permet cette détermination directe). Ces équations nous font voir que de très
petites variations dans les pourcentages des oxydes de base peuvent amener de gros
changements dans les proportions des composés.

Les équations de Bogue sont les suivantes :

% C3S = (4,071 x %CaO) - (7,600 x %SiO2) - (6,713 x %Al2O3) - (1,430 x Fe203) - (2,852 x
%SO3)
% C2S = (2,876 x %SiO2) - (0,7544 x %C3S)
% C3A = (2,650 x %Al2O3) - (1,692 x %Fe2O3)
% C4AF = (3,043 x %Fe2O3)

39
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

II faut bien noter au sujet de la composition du ciment Portland les deux remarques suivantes :
La perte au feu, indiquée au tableau des pourcentages des oxydes, peut résulter de
l'hydratation prématurée des silicates et des aluminates, et de l'altération de la chaux libre,
CaO, et de la magnésie, MgO, soit par simple hydratation, soit par formation de carbonates.

Examinons ce qui peut arriver dans le cas de 1a chaux libre. Dans le four, 1a calcite est
transformée en chaux et en gaz carbonique :

La réaction inverse peut se produire :

CaO + H2O Ca(OH)2 (II-1)

Ca(OH)2 + CO2 CaCO3 + H2O (II-2)

(C’est d'ailleurs le principe des mortiers de chaux, et cette réaction peut se produire aussi dans
les bétons durcis en contact avec l'atmosphère).

CaO Si02 Al2O3 Fe203 MgO SO3 (gypse)

II.2.2- Baryte naturelle

La baryte naturelle utlisée est d’origine extraite du gisement de Le champ minier de Bou-Caïd
est situé à 70 Km au Nord-Est du Chlef, lieu de la wilaya de Tissemsilt et à 250 Km Au Sud-
Ouest de la capitale d’Alger et 900 Km de Hassi Messaoud. Cette baryte est essentiellement
formée des roches de couleur blanche ou brun foncé.
La baryte naturelle utilisée dans tous les essais est sous forme du granulat de diamètre 3/8 et
8/15 d’après le concassage et le tamisage figure (II.2), résultante de concassage des roches
barytique figure (II.1).

Figure II.1 : baryte naturelle de Bou-caid Figure II.2 : baryte naturelle de Bou-caid
Avant concassage après concassage

40
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

II.2.3- Gravier
Le gravier est composé de particules rocheuses lisses quand elles sont issues d'une rivière
(c'est le gravier le plus recherché) ou concassées quand elles proviennent d'une carrière Il faut
impérativement que le gravier soit débarrassé de la boue et des saletés qu'il pourrait contenir
avant de fabriquer le béton. Il existe différents calibres de gravier.
Les plus gros calibres sont utilisés en général pour les fondations et le gros œuvre.
La résistance du béton sera d'autant plus grande que vous mélangerez différents calibres de
graviers.
Calibre de graviers utilisés dans tous les essais est 3/8 et 8/15.
II.2.4- Localisation du massif de la Baryte
Le champ minier de Bou-Caïd est situé à 70 Km au Nord-Est du Chlef , lieu de la wilaya de
Tissemsilt et à 250 Km Au Sud-Ouest de la capitale d’Alger et 900 Km de Hassi Messaoud.

Figure II.3 : Situation Géographique de la baryte naturelle de Bou-caid

Géologie du gisement
L’Ouarsenis constituant des roches sédimentaires jurassiques qui affleurent sous
formes des massifs isolés parmi les terrains crétacés. Les massifs de cette genèse sont
connus sur le territoire de la région dont la superficie est de 25 à 30 Km2.

41
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

Figure II.4 : Carte géologique du gisement de la baryte naturelle

II.2.4- Analyses spectrales de la Baryte

II.2.5- Analyse chimique des milieux agressifs

Les milieux agressifs : Trois catégories peuvent être distinguées:

1. Milieux gazeux: gaz et vapeur, auquel cas l'agressivité dépend de l'humidité relative
ambiante, de la pression, de la température et du renouvellement des gaz ...
2. Milieux liquides: eaux douces, eaux de mer, solutions de sel, d'acides ou de bases,
eaux résiduaires, liquides organiques (huile, pétrole, solvants),
3. Milieux solides : sols, produits de stockage. Ils agissent surtout par extraction ou
dissolution, le plus souvent par l'eau, des agents nocifs,

Quatre classes d'agressivité sont définies : environnement faiblement agressif,


moyennement agressif, fortement agressif et très fortement agressif.

Elles sont regroupées dans le tableau II-3 qui donne en outre leurs symboles et les
niveaux de protection correspondants.

42
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

Tableau II.3. Les classes de l’agressivité du sol

Environnement Symbole Niveau de protection


Faiblement agressif A1 1
Moyennement agressif A2 2
Fortement agressif A3 3
Très fortement agressif A4 4

II.2.5.1- L’eau de mer

La composition chimique de l’eau de mer en pourcentage de masse des différents éléments


chimiques est représentée dans le tableau II.4

Tableau II.4. Composition chimique de l’eau de mer méditerranéenne

Éléments Ca++ Mg++ Na+ K+ Cl- SO4-2 HCO3- NO3- Résidu Conductivité pH
chimiques sec 25°C
mg/L Mmhos
Teneur 41 12 1078 4 1935 0 10 1 7800 13,2 7,5

D'après les résultats de la composition chimique de l’eau de mer méditerranéenne au-dessus,


on remarque que le NaCl, est le sel qui domine le plus élevé dans ces analyses.

II.2.5.2- granulats

II.2.5.3- Sable

Le sable est le constituant du squelette granulaire qui a le plus d’impact sur les qualités du
béton et du mortier. Il joue un rôle primordial en réduisant les variations volumiques, les
chaleurs dégagées et le prix de revient des bétons. Il doit être propre et ne pas contenir
d’éléments nocifs En vue de son utilisation dans la confection des mortiers et bétons, le sable
doit être soumis à des essais de laboratoire tels que l’analyse granulométrique, l’essai de la
masse volumique absolue et apparente.

II.2.5.4 –Acier

On a utilisé les barres d’acier écroui (Haute Adhérence) avec un diamètre de 10 mm et de


longueur 100mm, chaque barre à deux parties ; une partie protégée avec une résine époxy de
longueur de 50 mm et l’autre partie exposée à la corrosion. Les barres sont intégrées dans le
mortier.

43
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

Figure II-1 : Eprouvette du béton avec une barre d’armature intégré

II.2.5.5-Eau de gâchage

L’eau potable est toujours utilisable pour gâcher le mortier. Les chlorures en faible proportion
peuvent modifier légèrement la prise et le durcissement du ciment, par contre la forte
proportion peut réagir avec le ciment et compromettre la durabilité du mortier, leurs effets
sont néfastes sur les armatures dont la corrosion provoque l’éclatement du mortier. La norme
NF EN 206-1 (NF P 18-325) [99] (fixation de la quantité maximale des ions chlores). L’eau
de gâchage utilisée pour la préparation des mortiers est l’eau potable du robinet, sa
composition chimique est illustrée dans le tableau II.5

Tableau II.5. Analyse chimique de l’eau de gâchage.

Composé Symbole Teneur (mg /L)


Chlorures Cl 127
Sulfates SO4 190,23
Magnésium Mg 54
Calcium Ca 86
Sodium, Potassium et Nitrates Na, K, NO3 0
Dioxyde de carbone CO2 2,43
Bicarbonates CO3H 138
Matières organiques 0,12
pH=7,50

II.3- Formulation des bétons et préparation des moules de corrosion


II.3.1- Formulation des bétons

Formulation et confection des éprouvettes de béton :

Nous utiliserons des éprouvettes cylindriques de diamètre  = 7,5 cm et d’auteur


H = 10 cm. ce qui donne un volume
(II-3)

44
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

(II-4)

(II-5)

Par application des formules :

1. Béton normal : afin d’obtenir 2350 kg de béton par un m3 il faut.


i) 425 kg de ciment,
ii) 1050 kg de gravier ordinaire,
iii) 700 kg de sable,
iv) 190 kg d’eau,
v) 5,1 litre d’adjuvant,

2. Béton lourd : afin d’obtenir 3300 kg de béton lourd par un m3 il faut.


i) 425 kg de ciment,
ii) 1980 kg de gravier baryte,
iii) 700 kg de sable,
iv) 190 kg d’eau,
v) 5,1 litre d’adjuvant,

3. Béton mixte : afin d’obtenir kg de béton mixte par un m3 il faut.


i) 425 kg de ciment,
ii) 525 kg de gravier ordinaire (50 %) et 990 kg de gravier baryte (50%),
iii) 700 kg de sable,
iv) 190 kg d’eau,
v) 5,1 litre d’adjuvant,

Pour le processus de confection des éprouvettes, nous utiliserons cinq éprouvettes pour
chaque type de béton formulé. Le volume total des cinq éprouvettes est donné par la formule
suivante :

(II-6)

(II-7)

(II-8)

Le tableau suivant résume les proportions des composants des différents formulations de
béton utilisées

45
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

Tableau II.6. Proportion composant les trois types de béton.

Composition ciment gravier gravier baryte (kg) sable eau adjuvant


(kg) normal (Kg) (kg) (L)
Qualité (kg)
3-8 8-15
du béton
béton normal 1,03 2,54 1,7 0,46 0,012
béton lourd 1,03 2,40 2,40 1,7 0,46 0,012
béton mixte 1,03 1,27 1,20 1,20 1,7 0,46 0,012

II.4-Méthodes d’Essais
Les méthodes des essais de cette étude formée à deux types d’essais : à l’état frai et à l’état
durci.

II.4.1. Les essais à l’état frai

II.4.1.1. Essai de consistance et de prise


Le principe d’essai consiste à suivre la transformation d’état d’un matériau visqueux, facile à
travailler à l’état d’un matériau durci (plus difficile voire impossible à travailler).

Le temps de début de prise est déterminé à l'instant où l'aiguille de Vicat (S= 1 mm2, masse =
300 g) ne s'enfonce plus jusqu'au fond d'une pastille de pâte pure de ciment à consistance
normalisée. En effet, pour chaque liant utilisé, il y’a une teneur en eau nécessaire qui donne à
la pâte une consistance dite « normale ».

La détermination de cette teneur en eau est en fait un préalable à la mesure de la prise.


L’appareil de Vicat est utilisé à la fois pour la détermination de la consistance normale ainsi
qu’à la mesure du temps de début de prise selon la norme EN 196-3 [104].

Matériel utilisé. C’est le même appareil qui est utilisé (dans les mêmes conditions) à
l’exception de la sonde qui cisaille l’échantillon, le diamètre est beaucoup plus petit (Φ = 1.13
mm),

L’appareil de VICAT est composé d’un moule tronconique (h=40 mm d1=70 mm et d2=80
mm)
On utilise cet appareil pour l’essai de consistance [104].
D’une tige coulissante équipée à son extrémité d’une sonde de Φ = 10 mm,
• Balance précise à 0,1 g près,
• Chronomètre précise à 0,1 s près.

II.4.1.1. Essai de maniabilité

Pour chaque type de mortier formulé, on mesure sa maniabilité grâce à la table d’étalement
conformément à la norme ASTM C 1437 [106]. La maniabilité du mortier est déterminée à
l’aide de l’étalement d’une quantité de mortier emplissant un tronc de cône de 100 mm à la

46
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

base. Après avoir ôté le moule et appliqué 15 coups à la table à chocs, le diamètre de la galette
nous renseigne sur l’ouvrabilité du mortier.

On mesure le diamètre du mortier le long des quatre lignes tracées dans le dessus de la table
(D1, D2, D3 et D4).
( ) Avec : D1, D2, D3 et D4 en mm. (II.9)

L’étalement est arrondi au mm le plus proche.

L’étalement est déterminé par la formule suivante:

( ) (II.10)

Où :
D1 : diamètre de la galette avant les chocs en cm.
D2 : la valeur moyenne des quatre différents diamètres de la galette après les chocs en cm.
La maniabilité est la qualité essentielle du mortier permettant la facilité de leur mise en place.
La teneur en eau est le paramètre le plus important pouvant affecter la maniabilité, un manque
ou un excès d’eau entraîne une baisse dans les qualités intrinsèques du béton. En effet la
maniabilité dépend :

 De la granulométrie et du rapport eau/ciment, en particulier, plus le rapport eau/ciment


est élevé, plus la granulométrie ne doit être fine pour obtenir une grande maniabilité.
 Du temps et des conditions d’humidité des granulats : le béton frais durcit avec le
temps ceci dit qu’une partie de l’eau du béton est absorbée par les granulats, s’ils ne
sont pas saturés, sa perte est plus grande lorsque les granulats sont secs.
 De même qu’une quantité de l’eau peut être perdue par évaporation, notamment si le
béton ou le mortier sont exposés au soleil, au vent ou si une partie de l’eau est utilisée
par les réactions chimiques initiales du ciment.
 De la température ; pour un béton ou un mortier fabriqué au laboratoire, lorsque la
température est élevée, la teneur en eau doit être augmentée si l’on veut maintenir la
maniabilité initiale constante [107].

Le moulage est réalisé en introduisant le mortier en deux couches successives égales, chacune
étant suivie de 60 coups à la table à chocs.

Les éprouvettes sont conservées pendant 24 heures à 20 ±2°C, recouvertes d’un film plastique
pour éviter l’évaporation d’eau. Elles sont ensuite démoulées et conservées à 20 ± 2°C sous
l’eau saturée de chaux, de sorte que l’eau de cure ne dissout pas la chaux contenue dans le
mortier durci.

47
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

II.4.2-Essai à l’état durci

II.4.2.1 Essai de la résistance à la compression et à la traction des bétons.


On réalise des essais de compression simple et de traction sur tous nos matériaux à chaque
échéance (7,14, 28, 56, 90, 120jours). La norme ASTM C 109/C 109M [108] décrit de
manière détaillée le mode opératoire concernant cet essai effectué sur éprouvettes 70x70x70
mm3 pour la résistance à la compression. Chaque éprouvette sera soumise à la compression.
La résistance dite résistance normale pour un ciment donné est la résistance ainsi mesurée à
l’âge de 28 jours. C’est cette résistance qui définit la classe du ciment. On réalise des essais de
la résistance à la traction sur les éprouvettes (70x70x200) mm3 à chaque échéance. Une fois
l’éprouvette retirée de son milieu de conservation, on l’essuie avec un tissu sec et on la laisse
pendant 2 heures à l’air libre du laboratoire [109], on la place dans la cellule d’écrasement de
l’appareil en appliquant un taux de chargement à une vitesse de déplacement relative entre la
platine supérieure et inférieure correspondant à une vitesse de chargement sur le spécimen de
(900 à 1800N/s).

II.4.3- Essais de durabilité


Les essais de durabilité consacrés surtout sur la variation du poids et à la corrosion accélérée
par des éprouvettes des bétons et des mortiers cubiques et cylindrique avec déférents
pourcentage de substituent.

Ces éprouvettes sont immergées dans les milieux suivants :


Solution de chlore de sodium 5% NaCl, solution 5% MgSO4 et dans l’eau douce par
déférentes échéances : 7j, 14j, 28j, 56j, 90jours.

II.4.3.1-Corrosion
La corrosion d'un matériau métallique est la perte en surface d'une partie de celui-ci, sous
l'action d'un ou de plusieurs agents agressifs qui peuvent être : l'oxygène et/ou des
constituants de l'air (H2O humide, CO2, SO2, H2S, brouillard salin, etc.), Un gaz chaud (O2,
CO, CO2, etc.), une solution (acide, basique, un sel fondu) [7]. La corrosion est définie
comme étant l'interaction physico-chimique entre un métal et son milieu environnant
entraînant des modifications dans les propriétés du métal et souvent une dégradation
fonctionnelle du métal lui-même, de son environnement ou du système technique constitué
par les deux facteurs.

Les méthodes électrochimiques sont très souvent utilisées. La méthode la plus utilisée si la
mesure de potentiel de corrosion. Cette méthode s’appuie sur les recommandations (ASTM et
RILEM), mais ne donne qu’une évaluation qualitative. Son utilisation est toutefois contestée
pour certaines applications particulières notamment dans le cas de béton en présence de
chlorures. Une autre méthode pour la mesure de résistance de polarisation présente l’avantage
de fournir des données plus quantitatives que précédemment et de renseigner sur la vitesse de
corrosion ou bien le Taux de corrosion mesure en (mm/an). Pour expliquer la poursuite de la
dégradation dans le temps, nous proposons alors le mécanisme de corrosion des armatures est
tributaire des variations cycliques de mouillage / séchage de l’atmosphère.

48
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

Trois points principaux ont été soulevés dans le modèle conceptuel d’évolution : le milieu de
la matrice cimentaire, l’interface métal/milieu et le transport d’espèces dans le milieu.

La figure II.2 représente la prédiction de l’endommagement de structures en béton/ mortier


armé dégradé par la corrosion des armatures.

Figure II-2 : Schéma des mécanismes de corrosion et paramètres à considérer

Le modèle prédictif de l’endommagement global entre acier/ mortier est disposer à un


mécanisme de surface, volume et transport.

II.4.3.1.1- Mesure de Potentiel de corrosion

La mesure de potentiel de corrosion ou de potentiel d’électrode est une des techniques les plus
usitées dans le domaine du contrôle non destructif en génie civil.

Cette méthode est utilisée dans le but de déterminer l’état de corrosion des aciers dans le
mortier. Des recommandations ont été publiées par l’ASTM (C876-09) [116] et RILEM
TC154-EMC [117].

Pour mesurer le potentiel d’une électrode, il est nécessaire d’introduire dans la solution
électrolytique un second conducteur électronique qui va constituer une deuxième électrode

49
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

c’est la différence des potentiels internes des deux conducteurs électroniques qui représente le
potentiel de l’électrode.

A condition de choisir comme sonde toujours la même électrode appelée électrode de


référence, il est possible, à une température donnée, de comparer le potentiel de différentes
électrodes dites de travail ou de suivre le potentiel d’un système. Il existe plusieurs électrodes
de référence. En pratique, trois d’entre elles sont utilisées, la plus stable étant celle au
calomel. Elles ont un potentiel défini par rapport à l’électrode à hydrogène normal (EHN) à
20°C (tableau II.7)

Tableau II.7 : Potentiel d’électrode de référence par rapport au potentiel à hydrogène [116] et
[117].
Cuivre-sulfate de cuivre saturé Cu/ Cu SO4 (ESC) + 0,318 VEHN
Calomel saturé Hg2 Cl2 (ECS) + 0,241 VEHN
Argent-chlorure d’argent saturé Ag/ Ag Cl(ESS) + 0,199 VEHN

Dès qu’une armature est immergée dans le mortier, qui se comporte comme un électrolyte, sa
surface est instantanément portée à un certain potentiel électrochimique du fait de l’apparition
d’une double couche électrochimique en surface.

La différence mesurée entre le potentiel de l’armature et celui de l’électrolyte est appelée


potentiel de l’électrode.

Les propriétés de l’électrolyte varient généralement en fonction de l’environnement, son


potentiel varie également. Cela génère des différences de potentiel d’électrode le long de
l’armature, ce qui amorce le mécanisme de corrosion.

Le potentiel de corrosion Ecorr du système acier-mortier est une tension mesurée par rapport à
une électrode de référence placée à la surface du parement du mortier.

Les différences de potentiel mesurées dépendent d’une part de l’état de corrosion dans lequel
se trouve l’acier, d’autre part de l’électrode de référence utilisée.
L’électrode de référence étant placée à la surface du mortier, les valeurs mesurées ne
représentent pas le potentiel au contact de l’armature.

En effet le potentiel mesuré à la surface est plus positif que celui que l’on aurait à l’anode, là
où l’armature est corrodée.

Suivant l’endroit où est placée l’électrode de référence, la valeur de potentiel évolue et plus
l’on s’éloigne de la zone corrodée, plus le potentiel est positif du fait de la chute ohmique due
à la résistivité du béton d’enrobage. La figure (II.3) représente le corrosimètre.

50
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

Figure II.3. Corrosimètre

II.4.3.1.2- Mesure de courant et la densité de courant

D’une façon générale, le courant de corrosion est déterminé en polarisant l’acier dans le béton
ou mortier, c’est-à-dire en plaçant près de celui-ci une contre électrode métallique, figure II.4.
On mesure la différence entre la contre électrode et le métal (barre d’acier) qui s’appelle le
courant (I) en (mA). C’est cette grandeur (I) divisée par aire (cm2) est dite une densité de
courant (i) en (mA.cm-2) suivant la formule (II.10)

(II.11)

Ou S : C’est la surface exposée à la corrosion, dans la confection des éprouvettes, la barre


immergée dans chaque mortier avec une surface exposée à la corrosion, S = 16,48 cm2

La mesure du courant (I) a été mesurée à l’aide d’un Ampèremètre avec grande précision pour
chaque cycle (séchage/mouillage) estimé s’un temps de 20 jour [87].
Dans le cas de fer, Une densité de courant (de dissolution) de 1 µA.cm-2 correspond à une
perte d’épaisseur d’environ 10 µm.an-1 selon les recommandations de la RILEM TC 154-
EMC 2005 [117].

51
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

Figure II.4. Mesure du courant par le multimètre

II.4.3.1.3-Mesure de la résistance de polarisation (Rp)

La technique de résistance de polarisation a été appliquée juste après l’application de la


technique Electrochemical Impedance Spectroscopy (EIS). L’appareil utilisé a été le même
que celui utilisé pour la mesure de l’impédance électrochimique. La perturbation totale du
système a été fixée à 40 mV à partir du potentiel d’électrode de l’acier, 20 mV dans le sens
cathodique et 20 mV dans le sens anodique. La vitesse de balayage a été fixée à 12 mV/min
pour les armatures actives et jusqu’à 6 mV/min pour les armatures passives. Cette technique a
été appliquée après la technique de EIS afin de vérifier la chute ohmique provoquée par la
résistance électrique du béton mais n’a été appliquée que lorsque la polarisation de l’acier
protégé par le système de protection cathodique (galvanique ou par courant imposé) avait
disparu. La résistance de polarisation Rp de l’armature permet de tracer la courbe donnant la
variation ΔE du potentiel en fonction de la densité du courant i [121].

C’est la pente : ( ) (II.12)

Dépond TAFEL : (II.13)

Ou B est une constante de TAFEL, B=0,026 V

II.4.3.1.4-Mesure de la vitesse de corrosion

Pour les mêmes raisons que pour la mesure du potentiel, tout courant imposé nécessite une
électrode auxiliaire. On mesure alors i directement sur le circuit électrique extérieur reliant les
deux électrodes. Il est nécessaire pour comprendre l’évolution de la corrosion, donc sa
cinétique, de connaître l’évolution des potentiels aux électrodes en fonction du courant de
corrosion. On distingue 2 principales façons d’exprimer la vitesse de corrosion :

Δe : perte d’épaisseur : mm.an-1 (épaisseur/temps),

52
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

i : densité de courant : µA.cm-2 (courant/surface),


Pour mesurer la vitesse de corrosion en fonction de la densité de courant, on a la formule
suivante [119] : Vcorr (mm/y) = 0. 0116.icorr (µA/cm2) (II.14)

On trace ainsi les courbes DATA TAFEL : E=f(Log|i|)

La notion d’équilibre montre deux réactions d’échanges :

- La réaction d’échange électronique anodique dite activation anodique a une vitesse ia ,

- La réaction d’échange électronique cathodique dite activation cathodique a une vitesse ic ,

- Au potentiel d’équilibre, le potentiel pris par le métal en présence d’un électrolyte les
vitesses des processus anodiques et cathodiques sont égales.
Equilibre i=ia+ic (II.15)
|ia|=|ic| par convention : ia sup à zéro et ic inf à zéro

Figure II.5. Schémas de montage expérimental

II.4.3.1.5-Principe de diagramme de TAFEL


Le passage d’une représentation E=f(i) à une représentation E=f(log|i|), après le traçage des
courbes anodiques et cathodiques, par extrapolation des droites anodiques et cathodiques de
TAFEL, le point d’intersection on détermine le icorr et Ecorr L’exemple est représenté dans
figure II.20 et II.21

53
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

Figure II.6. Courbe expérimentale de TAFEL de corrosion montrant les composantes


anodiques et cathodiques

Figure II.7. Courbe théorique de TAFEL de corrosion montrant les composantes anodiques et
cathodiques

Les prévisions quantitatives nécessitent le calcul d’une vitesse de corrosion efficace et un


niveau de risque de corrosion (tableau II.8).

Tableau II.8. Niveaux de corrosion en fonction des vitesses de corrosion [117].

Vitesse de corrosion (μm/ an) Niveau de corrosion


Inf. à 1 Négligeable
De 1 à 5 Faible
De 5 à 10 Modéré
Sup. à 10 Elevé

54
Chapitre II …. Caractérisations des Matériaux utilisés et Méthodes d’Essais

Il s’agit d’appliquer à l’armature un faible courant continu changeant l’état initial du système.
Le dispositif nécessite une électrode de travail, une électrode de référence par exemple au
calomel, une contre-électrode, un générateur de tension et un système d’acquisition des
mesures.

II.4.3.1.5-L’aspect visuel

Des observations macroscopiques ont été effectuées sur les différentes éprouvettes et sur les
aciers en fin de dégradation. Les photos les plus significatives sont présentées par des figures
au chapitre III. Le fendage après la dégradation totale sous l’immersions dans les milieux
agressifs pour voir la corrosion localisée sur l’acier ont été utilisés pour observer les
changements des macro et micro structures du mortier avant et après le changement de la
nature initiale des éprouvettes confectionnées Pour l’observation inter structurale,
l’éprouvette a été cassée par fendage, puis des fractures de mortier ont été prélevées dans les
zones à étudier.

II.5- Conclusion
Ce chapitre prend en considération les caractérisations des matériaux utilisés et les méthodes
d’essais pour les différents types des bétons quel que soit les ajouts utilisés dans cette étude
comme la baryte avec différents pourcentages de substituant.
On a caractérisé les matériaux avant et après la confection des différentes éprouvettes pour
confirmer leur influence physique ou chimique et mécanique sur les bétons à l’état frai et à
l’état durci, cette caractérisation consacrée sur les tests préliminaires et les analyses
physiques, chimiques pour identifier la matière déjà crée le béton binaire ou ternaire.
D’après les données de la littérature, les techniques électrochimiques de détection et le suivi
de l’état de l’acier dans le béton sont des moyens assez efficaces et adaptables dans le cadre
de notre étude. Le potentiel d’électrode de l’acier permet de prévenir l’évolution de son état
vis-à-vis le risque de corrosion. Ensuite, la technique de résistance de polarisation nous
indique la vitesse de dissolution de l’acier au moment d’appliquer la technique.
Enfin, cette technique, permet de caractériser le comportement électrochimique du système
mortier-acier et apporte des renseignements concernant le processus de dissolution de l’acier
et le déroulement des réactions électrochimiques sur la surface d’acier.
Dans ce travail nous allons étudier premièrement les évolutions du diagramme de DATA
TAFEL pour des systèmes béton-acier et déterminer pour chaque diagramme la densité du
courant (icorr) et le potentiel de corrosion (Ecorr), de déterminer aussi la vitesse de corrosion
(Vcorr), la résistance de corrosion (Rp) selon les recommandations de Rilem TC 154-EMC-3
[120].
Les principaux axes de l'étude de chapitre III sont les suivants :
- Étude l’ensemble des résultats expérimentales obtenues et leur discussion (propriétés
mécaniques et étude des paramètres de la corrosion).

55
CAPITRE III

Résultats et discussions
Chapitre III …… Résultats et discussions

III.1-Introduction

Ce chapitre représenté les résultats des différents essais effectués sur les bétons avec
plusieurs catégorie normal, lourd, ces bétons confectionnés selon les différents types des
granulats de baryte et normale.
Ces résultats portent sur les résistances mécaniques à la compression et la corrosion des
bétons armés.
Avant de présenter les résultats d’essais sur les bétons à l’état durcis on présentera les
résultats d’essais de maniabilité sur les bétons à l’état frais.

III.2-Maniabilité des bétons frais

Les résultats d’essais d’étalement sur table à choc représentés dans le tableau (III.1)
conformément à la norme ASTM C124 [80], montrent qu’avec une quantité d’eau constante
pour la préparation de tous les bétons, la maniabilité des bétons avec différents types des
granulats sont confectionnés selon la formulation empirique.

Tableau III.1 La maniabilité des différents types des bétons

Etalement E%=(D2-D1)/D1 , D1=200mm

Désignation de Type de granulat (%) E/C Etalement (%)


béton
G 100% 0.447 76
50% G
G+PZ + 0.447 72
50% PZ

PZ 100% 0.447 70

50% G
G+ Ba + 0.447 80
50% Ba
Ba 100% 0.447 85

57
Chapitre III …… Résultats et discussions

Les résultats ci-dessus confirment que la maniabilité est plastique d’après le tableau (III.1a).

Tableau III.1a Appréciation de la consistance par l’affaissement à la table d'étalement

III.3- Essais mécaniques

III.3.1- Résistance à la compression des bétons durcis


Les résultats des résistances à la compression des éprouvettes de 70x70x70 mm 3 immergées
dans l’eau saturée en chaux. Il est à signaler que les éprouvettes des différents types des
bétons sont conservées pendant une durée de 42 jours dans une eau saturée en chaux.

III.3.1.1-Résistances à la compression des bétons conservés dans l’eau saturée en chaux

La figure (III.1) présente l’évolution, l’effet des granulats normal, baryte en fonction du temps
dans l’eau saturée en chaux.

58
Chapitre III …… Résultats et discussions

Figure III.1 Evolution de la résistance à la compression en fonction de l’âge des


différents types des bétons dans l’eau saturée en chaux.

59
Chapitre III …… Résultats et discussions

D’après la figure (III.1) on peut remarquer qu’il y a une évolution de la résistance à la


compression pour tous les différents types des bétons.
En déduire que le béton à base des granulats de baryte atteint une valeur maximale donc il a
une bonne résistance à la compression. On peut l'utilisé dans les constructions important (par
exemple: base nucléaire, construction lourd...etc.)

III.4-Essais de durabilité

L’objectif des différents essais menés pour cette étude est de déterminer un essai de corrosion
accélérée dont la densité de courant est proche de la corrosion naturelle « la potentialité » de
l’émission à détecter de l’activité dans le mortier due à la corrosion.
La corrosion des éprouvettes cylindriques des mortiers de 75 mm de diamètre et 100 mm de
longueur avec un barre de diamètre de 10mm immergé au milieu du mortier conservées dans
les milieux distincts, à savoir l’eau douce et la solution de 5 % de NaCl et la solution de
5%MgSO4 ont été effectué selon la norme ASTM 876-09 [90].

III.4.1-Mesure de potentiel de corrosion des armatures

On immerge tout d’abord partiellement les éprouvettes pendant de cycle séchage mouillage.
Ce cycle égale 20 jours de chaque mesure avec l’appareil appelé corrosimètre.
La façon la plus simple d`évaluer le degré de corrosion de l`acier est de mesurer son potentiel
de corrosion.
Cette technique est très connue et a fait l`objet d`un procédé dans l`American National
Standards sous la référence ANSI/ASTM C876.
On mesure la différence de potentiel entre une demi-pile portative ordinaire, normalement
constituée d'une électrode de référence placée à la surface du béton sur la zone exposée à la
corrosion, et l'armature d'acier située en dessous, on compare les résultats au tableau III.3
selon la méthode ASTM C876-09.
Tableau III.3. Probabilité de corrosion des armatures [90]

60
Chapitre III …… Résultats et discussions

III.4.1.2-Immersion des mortiers armés dans l’eau douce


La figure III.2 montre le potentiel des éprouvettes des bétons armés confectionnées à base de
différents types des granulats en fonction du temps d’immersion dans l’eau douce.

L'eau douce
BB BNB BN -200 mV
-10 Corrosion Faible

10

20
Potentiel (mV)

30

40

50

60

70

80

Cycle1 Cycle2 Cycle3 Cycle4 Cycle5


Cyles d'immerssion

Figure III.2. Variation de potentiel en fonction de nombre des cycles des bétons armés
immergé dans l'eau douce
On constate dans l’eau douce une corrosion faible pour tous les bétons jusqu'à cinquième
cycle, en comparant avec les probabilités de corrosion dans le tableau III.3 .
III.4.1.3-Immersion des bétons armés dans la solution de 5%MgSO4

La figure III.3 montre la variation de potentiel en fonction de N° des cycles des bétons
immergé dans la solution de 5%MgSO4.

61
Chapitre III …… Résultats et discussions

Solution MgSo4
BB BNB BN
-200 mV
-35 Corrosion Faible

-30

-25

-20
Potentiel (mV)

-15

-10

-5

Cycle1 Cycle2 Cycle3 Cycle4 Cycle5


Cyles d'immerssion

Figure III.3. Variation de potentiel en fonction de nombre des cycles des bétons armés
immergé dans la solution 5%MgSO4

D’après la figure III.3, On constate qu’il y a une corrosion faible pour les bétons armés en
comparant avec à la norme ASTM C876-09.

III.4.1.4-Immersion des bétons armés dans la solution de 5%NaCl

La figure III.4 illustre la variation de potentiel en fonction de N° des cycles du béton avec des
différents types des bétons immergés dans la solution de chlore de sodium.

62
Chapitre III …… Résultats et discussions

Solution 5% NaCl
BB BNB BN -350 mV
-320
Corrosion Incertaine
-300

-280

-260

-240
Potentiel (mV)

-220

-200
-200 mV

-180
Corrosion Faible
-160

-140

-120

-100

Cycle1 Cycle2 Cycle3 Cycle4 Cycle5


Cyles d'immerssion

Figure III.4. Variation de potentiel en fonction de nombre des cycles des bétons armés
immergé dans la solution 5%NaCl

D’après la figure III.4, On constate qu’il y a une corrosion incertaine pour tous les bétons
armés à partir du troisième cycle, possible qu’à partir de sixième cycle il y a une corrosion
élevée pour le béton normal.

III.4.1.5-Variation de potentiel de différents bétons armés à 5 cycles

La figure III.5 illustre le potentiel après 300 jours d’immersion des différents bétons armés
dans les trois milieux de conservations :
- L’eau douce,
- La solution de (5 % NaCl) ,
- La solution de (5 % MgSO4),

63
Chapitre III …… Résultats et discussions

BB BNB BN
-320
-300
-280
-260 Corrosion Incertaine
-240
-220
-200
Potentiel (mV)

-180
-160
-140 Corrosion Faible
-120
-100
-80
-60
-40
-20
0
20 Eau douce 5% MgSo4 5% NaCl
Milieux agressifs

Figure III.5. Potentiel des bétons armés à 5 cycles en fonction des milieux agressifs.

On remarque que le potentiel augmente dans le milieu agressif de 5% NaCl, mais dans l’eau
douce et même dans la solution de 5% MgSo4 constatent un faible potentiel.
On a constaté que :
- En milieu d’eau douce, il y a une corrosion faible pour tous les bétons armés,
- Pour le milieu sulfatique, on a une corrosion faible pour tous les bétons armés,
- Dans le milieu de 5%NaCl on a une corrosion incertaine pour tous les bétons armés.

III.5. L’aspect visuel

On constate visuellement dans les figures ci-dessous que les éprouvettes avec différent
teneurs en granulats pour fabriquer des bétons armés, leur préparation des milieux agressifs et
l’aspect visuel des suivis de pH.

64
Chapitre III …… Résultats et discussions

Figure III.6. : Préparation des éprouvettes

65
Chapitre III …… Résultats et discussions

Figure III.7. : Préparation des solutions

Figure III.8. : Corrosimètre et prélèvement des résultats

66
Chapitre III …… Résultats et discussions

III.6-Conclusion
Les caractéristiques des granulats dépendent de la nature et de la qualité du matériau d’origine
d’une part, et de leurs conditions d’exploitation et d’élaboration d’autre part.
Les propriétés géométriques et de propreté peuvent être considérablement améliorées en
mettant en œuvre des méthodes d’extraction, de fragmentation et de classement appropriées.
L’homogénéité de toutes ces caractéristiques, c’est-à-dire la régularité des fournitures de
granulats, constitue l’objectif prioritaire que tout producteur doit viser et que tout maître
d’ouvrage doit vérifier.
Ce chapitre montre que cette étude comparative entre béton ordinaire et bétons lourds et leur
propriétés mécaniques, les résultats principales déterminent que de béton lourds à base des
granulats de baryte se sont résistent la corrosion par rapport au béton ordinaire à base des
granulats normal et même pour le béton mixte granulat.

67
Conclusion générale

Conclusion générale

Avec le développement des nouvelles technologies de conception et de réalisation, l'heure est


à la construction d'habitation à structures nouvelles.
Pour estimer la caractéristique mécaniques et la durabilité du béton à base de granulats lourds
de la baryte des mesures expérimentales ont été effectuées sur ces matériaux par les méthodes
de mesures des propriétés mécaniques et de durabilité surtout le taux de corrosion.
Au cours de ce mémoire, nous nous sommes intéressés en premier lieu, au comportement
mécanique des matériaux à base de la baryte, et en deuxième lieu à la durabilité des bétons à
bases de granulats de baryte.
Pour pouvoir utiliser les matériaux dans la construction des bâtiments, il est nécessaire de
s’assurer qu’ils possèdent des propriétés mécaniques suffisantes.
Les performances des contraintes à la compression pour les bétons à base de granulats de
baryte du gisement de Boukaid, nous conduisent à leur utilisation comme béton de structure
lourd dans les bases nucléaire.
Les effets de la baryte sur les propriétés du béton varient avec le type et le pourcentage ajouté.
On cherche à déterminer la quantité maximum avec l'efficacité optimale pour une meilleure
durabilité, l’efficacité obtenue à partir des différentes combinaisons des mélanges.
Il est possible d'approcher les performances mécaniques d'un béton de référence, c'est à- dire
d'un béton sans baryte, mais toutefois des essais complémentaires sont nécessaires pour
assurer une large utilisation de ces matériaux, ainsi que le contrôle de sa durabilité.
Finalement, l'intégration des matériaux à base de baryte parmi les matériaux locaux de
construction est d'un intérêt économique et écologique certain.
En effet, le secteur des matériaux de construction cherche à optimiser ses dépenses en
durabilité, ainsi il se dirige de plus en plus vers l’utilisation d’ajout minéraux dont le cout de
production est inférieur à celui du béton normal.

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76
Résumes

Résumé
Le béton reste toujours le matériau le plus largement utilisé dans l'exécution de tous les
différents types de constructions, parce qu'il répond positivement aux tous les critères
mécanique et durabilité.
Cette étude a pour utiliser les matériaux locaux d’origine volcanique, la baryte naturelle de
l’origine volcanique de Boukaid wilaya de Tessemsilet, en tant que composants de base dans
les matériaux de construction, il est destiné à mettre en relief l’avantage de la durabilité et les
performances mécaniques de ces matériaux dans les bétons lourds par rapport au béton
normal, il est aussi économiquement intéressant d’utilisé ces matériaux dans la composition
de bétons tel que :
 Bétons mélange des granulats de baryte et normal.
 Bétons normal des granulats de normal.
 Bétons lourd des granulats de baryte.

Les résultats des essais montrent que les deux matériaux offrent une résistance mécanique
conforme aux normes en vigueur et on peut aussi l'utilisés comme des matériaux durables.
Mots-clés : Barytine, Performance mécanique, Durabilité, Corrosion, Potentiel.

‫ملـخـص‬

‫ ألوٍا حسخدٍب بشكم إٌدابً ندمٍع انمعاٌٍز انمٍكاوٍكٍت‬،‫ال حشال انخزساوت انمادة األكثز اسخخذاما فً خمٍع أوُاع انمىشآث‬
.‫َانذٌمُمت‬
‫ َانخً حخمثم فً انبارٌج انطبٍعً انمسخخزج مه بهذٌت بُقاٌذ َالٌت‬،‫حٍث ان دراسخىا نهمُاد انمضافت انمحهٍت انبزكاوٍت‬
‫ ٌذي انذراست حبزس عىصز انمقاَمت َ انخصائص انمٍكاوٍكٍت نٍذي انمُاد‬.‫ انذي ٌعخبز انمكُن انزئٍسً نمُاد انبىاء‬،‫حسمسٍهج‬
: ‫ كما حدذر اإلشارة إنى انقٍمت اإلقخصادٌت نمثم ٌذي انمُاد‬.‫انمشكهت نهخزساوت انثقٍهت مقاروت بانخزساوت انعادٌت‬
‫انخزساوت انممشَخت بانحصى انعادي َ انٍارٌج‬ 
‫انخزساوت انممشَخت بانحصى انعادي‬ 
‫انخزساوت انممشَخت بانٍارٌج‬ 

‫أن وخائح انعٍىاث انمذرَست حُضح أن كم مه انمادحٍه انمسخخذمخٍه حخمخعان بخاصٍت انمقاَمت انمٍكاوٍكٍت انمطابقت نهمعاٌٍز‬
.‫انمعمُل بٍا كما ٌمكه أسخخذامً (انبارٌج) عهى كمادة مسخذٌمت‬
. ‫ فزق انكمُن‬،‫ انخآكم‬،‫ انذٌمُمت‬, ‫ انمزدَدٌت انمٍكاوٍكٍت‬،ً‫ انبارٌج انطبٍع‬: ‫كلمات البحث‬

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