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La Liaison Chimique
Chimie 1: « Structure et Réactivité »
(CM 10 h et TD 12 h)
Fascicule de
Travaux Pratiques
La Liaison Chimique
(CM 10 h et TD 12 h)
grammes moléculaires
Responsable
Structures de Lewis : Réactivité et
Christophe Petit
Applications
rbitales moléculaires
Diagrammes moléculaires
Coordinateurs : Vanessa Labet
Orbitales moléculaires Jérémie Caillat
VSEPR, hybridation
VSEPR, hybridation Geoffroy Guillemot
1
Sommaire
TP 1 (Annexe) : Incertitudes de mesure – Evaluation de type A (Analyse statistique des résultats) ........... 13
2
Calendrier de progression
# Dates CM TE TP Evaluation
9 8 nov. – 14 nov.
15 20 déc. – 26 déc.
Vacances de Noël et du Nouvel An
16 27 déc. – 2 janv.
3
Modalités d’évaluation
des Travaux pratiques
L’UE LU1Ci001 comporte 3 séances de Travaux Pratiques (TP) de 3h30 chacune, qui seront
réalisées en laboratoire au 4ème étage de l’Atrium dans une salle dont le numéro vous sera
communiqué ultérieurement.
Chaque séance de TP est précédée d’un travail préparatoire qui prend la forme d’un
questionnaire en ligne sur Moodle, ouvert une semaine avant la date de votre TP et auquel il
vous faudra répondre individuellement au plus tard la veille de votre séance à 23h59.
Pendant les séances de TP, vous travaillerez en binômes. Les expériences réalisées feront l’objet
d’un travail de restitution (compte-rendu).
Pour les TP1 et TP2, ce travail de restitution consistera en un document à trous à compléter
en binômes et à remettre à la fin de la séance de TP.
Pour le TP3, un compte-rendu libre sera à rédiger individuellement à l’aide d’un logiciel de
traitement de texte et à remettre au plus tard une semaine après la séance de TP.
Note : Pour les aspects méthodologiques, une aide en ligne sous forme de tutoriels sera
disponible sur le site Moodle de l’UE.
Ces activités de TP, donneront lieu en fin de semestre à une note /20 pts, selon la répartition
suivante :
TP 1 ( /6 pts)
• Questionnaire de préparation ( /1 pt).
• Compte-rendu à trous ( /5 pts).
TP 2 ( /6 pts)
• Questionnaire de préparation ( /1 pt).
• Compte-rendu à trous ( /5 pts).
TP 3 ( /8 pts)
• Questionnaire de préparation ( /1 pt).
• Compte-rendu libre ( /7 pts).
4
Principales consignes de sécurité
Tout produit chimique peut présenter un risque. Il est important de le
connaître pour se protéger et protéger les autres.
Par ailleurs, il est indispensable de repérer dans la salle l’emplacement des issues, des
extincteurs, des couvertures anti-feu et des douches.
5
Matériel usuel de laboratoire
6
Bien faire la vaisselle
1. Verrerie
Evier
Aucun produit chimique à l’évier !
Bécher poubelle
Utiliser un bécher poubelle (grand bécher en plastique) comme récipient intermédiaire pour stocker les
déchets chimiques.
Bidons de récupération
Des bidons de récupération de produits chimiques sont systématiquement présents dans la salle, sous
hotte.
Les produits qu’ils sont destinés à recueillir sont indiqués sur le bidon. Il convient donc de verser les
« bons » produits dans les « bons » bidons.
Exceptions
Pipette jaugée
Pour des raisons pratiques, ne pas effectuer l’étape 3.
Burette graduée
Les burettes graduées doivent rester sur leur support. Elles ne sont donc lavées qu’à l’eau permutée.
En fin de séance, remplir les burettes d’eau permutée jusqu’au-dessus de la graduation « 0 ».
• Soit dans les récipients prévus à cet effet sur le dessus des paillasses
• Soit dans les grands seaux blancs
Dans le doute, un papier absorbant utilisé sera préférentiellement jeté dans les contenants destinés à
recueillir les papiers souillés de produits chimiques plutôt que dans les poubelles classiques avec un
sac poubelle noir.
On jettera dans ces mêmes contenants les consommables souillés (pipettes Pasteur et cônes en
plastique pour micropipette).
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TP 1 - Détermination de la constante d’Avogadro
Le questionnaire de préparation sera accessible sur Moodle une semaine jour pour jour avant votre
séance pratique en salle de TP. Vous aurez jusqu’à la veille du TP, 23h59 pour soumettre vos réponses.
1. Présentation
Introduction
La constante d'Avogadro est l'une des constantes fondamentales les plus connues en physique et en
chimie. Elle a été nommée en l'honneur du physicien et chimiste italien Amedeo Avogadro (1776-1856) qui
postula en 1811 que "dans les mêmes conditions de température et de
pression, un même volume de gaz contient le même nombre de molécules".
L’objectif de ce TP est de retrouver une estimation de la valeur de la constante d'Avogadro à partir d'une
expérience très simple, inspirée d'une curieuse expérience de Benjamin Franklin (1706-1790).
En 1762, il versa une cuillère à café d'huile d'olive dans un étang. Il observa alors
qu'une tache s'était formée à la surface de l'eau, et qu'elle s'étendait rapidement sur
une surface d'environ 2000 m2 en repoussant les brindilles qui flottait à la surface de
l'eau.
Bien qu'il fût très surpris par ce résultat, il ne l'analysa pas plus en détail. S'il avait
par exemple déterminé l'épaisseur du film d'huile formé, en considérant qu'une
cuillère à café correspond à environ 5 mL, il aurait trouvé une épaisseur de 2 nm !
Pour expliquer ce résultat, il faut savoir que l'acide oléique (C18H34O2) qui compose l'huile d'olive est
constitué d'une longue chaîne carbonée se terminant par le groupement COOH. Ce groupement étant
hydrophile (littéralement "qui aime l'eau"), et la chaîne carbonée hydrophobe (littéralement "qui n'aime
pas l'eau"), que se passe-t-il lorsqu'on dépose une goutte d'huile sur l'eau ? La réponse est que les
molécules forment un film en se positionnant perpendiculairement à la surface de l'eau, la partie hydrophile
sur l'eau, la partie hydrophobe dans l'air, formant ainsi une monocouche de molécules à la surface de
l'eau. Ceci est illustré sur le schéma ci-dessous :
8
C'est pour cette raison qu'une goutte d'huile s'étend sur une très grande surface, et que l'épaisseur du film
formé, de l'ordre du nanomètre, correspond en fait à la longueur des molécules :
𝒆𝒇𝒊𝒍𝒎 = 𝒍𝒎𝒐𝒍𝒆𝒄𝒖𝒍𝒆
Adaptation de l’expérience de B. Franklin
Nous allons adapter l'expérience réalisée par Benjamin Franklin pour estimer la constante d'Avogadro à
partir du matériel disponible au laboratoire.
• En guise d'étang, nous utiliserons un récipient en verre (plat à tarte) rempli d'eau de ville.
• En guise de brindilles visant à circonscrire la tache d'huile, nous saupoudrerons la surface de l'eau
de talc.
• Au lieu de verser de l'huile pure à la surface de l'eau, nous déposerons un volume connu de
solution diluée d'acide oléique dans l'hexane.
En effet, afin d'obtenir une tache d'épaisseur monocouche de surface inférieure à celle de l’eau contenue
dans le récipient en verre, il est nécessaire de déposer un volume très faible d'acide oléique. Pour que ce
volume reste cependant facile à prélever, le plus simple est de déposer un volume plus important d’une
solution ne contenant qu’une faible part d’acide oléique, d’où l’utilisation d’une solution diluée d'acide
oléique dans l’hexane. En effet, l’hexane, en plus d’être un bon solvant de l’acide oléique, présente
l’avantage d’être volatil. Ainsi, une fois le dépôt de solution fait, l'hexane s'évaporera de sorte que la tache
s'étendant à la surface de l'eau ne sera constituée que d'acide oléique.
2. Démarche
Afin de remonter à la constante d'Avogadro à partir de l'expérience réalisée, nous procèderons en 4
étapes :
• Etape 1 : A partir de données tabulées concernant l'acide oléique pur, nous calculerons le volume
molaire 𝑽𝒎𝒐𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆 de l'acide oléique.
• Etape 2 : A partir de l'expérience inspirée de celle de B. Franklin, nous déterminerons l'épaisseur
𝒆𝒇𝒊𝒍𝒎 du film monocouche d'acide oléique et donc la longueur 𝒍𝒎𝒐𝒍𝒆𝒄𝒖𝒍𝒆 d'une molécule d'acide
oléique.
• Etape 3 : En formulant diverses hypothèses sur la forme de la molécule d'acide oléique, nous
estimerons le volume moléculaire 𝑽𝒎𝒐𝒍𝒆𝒄𝒖𝒍𝒆 à partir du paramètre 𝒍𝒎𝒐𝒍𝒆𝒄𝒖𝒍𝒆.
• Etape 4 : Enfin nous évaluerons la constante d'Avogadro à partir de la formule suivante :
𝑽𝒎𝒐𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆
𝑵𝑨 =
𝑽𝒎𝒐𝒍é𝒄𝒖𝒍𝒆
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QUESTIONS A PREPARER AVANT LA SEANCE (VOIR MOODLE)
• Déterminer l’expression littérale de la masse d’acide oléique (moleique) contenue dans le
volume Vsolution de solution d’acide oléique (concentration Coleique) déposé sur l’eau.
• Déterminer l’expression littérale du volume d’acide oléique correspondant (Voleique).
Attention, il s’agit du volume d’acide oléique restant une fois que tout l’hexane s’est
évaporé.
En mesurant la surface 𝑺𝒇𝒊𝒍𝒎 du film d’acide oléique ainsi formé, il sera alors possible d’en déduire
l’épaisseur 𝒆𝒇𝒊𝒍𝒎 .
Pour mesurer la surface 𝑺𝒇𝒊𝒍𝒎 , nous décalquerons la forme de la tache d’acide oléique sur une feuille de
plastique transparente de masse surfacique 𝝆𝑺,𝒇𝒆𝒖𝒊𝒍𝒍𝒆 connue. Puis nous découperons la feuille à la forme
de la tache (𝑺𝒅𝒆𝒄𝒐𝒖𝒑𝒆 = 𝑺𝒇𝒊𝒍𝒎) et nous pèserons cette portion de feuille (𝒎𝒅𝒆𝒄𝒐𝒖𝒑𝒆).
Vidéo de l’expérience
Afin de bien vous préparer au TP, vous pouvez visionner la vidéo de l’expérience disponible
sur Moodle.
• hyp 2 : La molécule peut être assimilée à un parallélépipède rectangle à base carrée, de hauteur
1
𝒍𝒎𝒐𝒍𝒆𝒄𝒖𝒍𝒆 et de côté × 𝒍𝒎𝒐𝒍𝒆𝒄𝒖𝒍𝒆
3
3. Manipulations
• Numéroter et peser une feuille de plastique transparente de format A4 (21 cm × 29,7 cm) afin d’en
déterminer la masse surfacique.
Astuce : Ecrire la masse pesée (mA4) directement sur la feuille de plastique, au centre, à l’aide
du feutre mis à disposition.
• Remplir le récipient en verre avec environ 200 mL d’eau de ville.
• Attendre que le niveau d’eau se stabilise (sans vaguelette) et verser rapidement une fine couche
homogène de talc sur toute la surface de l’eau.
• Prélever puis déposer rapidement 𝑽𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 =100 µL de solution d’acide oléique à la surface de l’eau.
Note : Puisqu’il est volatil, l’hexane s’évapore rapidement : pensez donc à fermer le flacon
immédiatement après prélèvement.
En vue de la rédaction du compte-rendu, conservez une trace de la concentration de la solution
d’acide oléique utilisée : Coleique =
• En s’étalant, l’acide oléique repousse le talc pour former une tache plus ou moins circulaire.
Note : S’il y a trop de talc, la tache d’huile ne peut pas « pousser » sur le talc pour correctement se former.
Si au contraire il n’y a pas assez de talc, la tache d’huile peut « déborder » par-delà le talc rendant
impossible la détermination du contour précis de la tache. Ne pas hésiter à recommencer plutôt que
d’utiliser un résultat non fiable !
• Placer une plaque de plexiglas sur le récipient en verre puis décalquer la forme de la tache sur la
10
feuille de plastique transparente préalablement pesée.
• Découper la feuille de plastique à la forme de la tache puis peser la découpe.
Astuce : Ecrire la masse pesée (mdecoupe) directement sur la portion découpée à l’aide du feutre
mis à disposition.
• Vider le récipient et le nettoyer soigneusement.
• Répéter autant de fois que nécessaire les opérations ci-dessus jusqu’à obtenir 2 surfaces d’huile
exploitables qui diffèrent de moins de 10%.
Note : Toutes les feuilles de plastique transparent n’ont pas la même masse. Ce ne sont donc pas les
masses mdecoupe qu’il faut comparer mais bien les surfaces Sdecoupe.
• Pour les surfaces exploitables, faire le calcul de l’épaisseur du film (efilm). Après avoir fait valider
les résultats par l’enseignant, saisir les surfaces Sdecoupe sur le fichier Excel disponible en salle.
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TP 1 : Trame du compte-rendu
Le document à trous qui vous sera distribué en début de séance et que vous devrez compléter et remettre
en fin de séance reprendra les questions ci-dessous. La formulation pourra varier légèrement.
1. Objectifs et démarche
• Avec vos propres mots, précisez l’objectif du TP.
• Rappelez la relation liant la constante d’Avogadro (NA), le volume molaire (Vmolaire) d’une espèce
moléculaire et son volume moléculaire (Vmolecule).
• Donnez l’expression littérale et la valeur numérique (en cm3 mol-1) du volume molaire de l’acide
oléique (Vmolaire).
• Décrivez le principe (et non le protocole) de l’expérience réalisée en précisant les particularités de la
molécule d’acide oléique permettant de remonter à sa longueur (lmolecule). Expliquez comment, à
partir de cette longueur, il est possible d’estimer le volume moléculaire de l’acide oléique (Vmolecule).
2. Protocole
• Décrivez les différentes étapes de l’expérience réalisée en prenant soin de nommer précisément le
matériel utilisé. Fournissez les informations nécessaires pour permettre à quelqu’un ne disposant
pas du fascicule de TP de refaire l’expérience et d’obtenir des taches d’huile de dimensions
similaires.
• Donnez l’expression littérale du volume d’acide oléique déposé à la surface du talc après
évaporation de l’hexane (Voleique). Calculez sa valeur en cm3.
• Exprimez la surface de la tache décalquée (Sdecoupe) en fonction de la masse surfacique de la feuille
de plastique (ρS,feuille) et de la masse de la découpe (mdecoupe).
• En déduire une expression de l’épaisseur du film d’acide oléique (efilm) en fonction des résultats
obtenus et des paramètres de l’expérience.
3. Résultats expérimentaux
• Calculez la surface SA4 d’une feuille de plastique transparent de format A4 (21 cm x 29,7 cm).
• Pour chaque expérience exploitable, pesez la portion de feuille découpée à la forme de la tache
(mdecoupe) puis calculez la surface de la tache d’huile (Sdecoupe). Déduisez-en son épaisseur (efilm).
• A partir de vos expériences, calculez l’épaisseur moyenne du film d’acide oléique (𝒆𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏,𝒃𝒊𝒏𝒐𝒎𝒆 ).
Calculez l’écart-type de répétabilité correspondant (𝝈(𝒓𝒆𝒑)) ainsi que l’incertitude-type de
répétabilité (𝒖(𝒓𝒆𝒑)). Proposez alors un intervalle de confiance à 95 % pour la longueur d’une
molécule d’acide oléique (𝒍𝒎𝒐𝒍𝒆𝒄𝒖𝒍𝒆).
• Indiquez l’épaisseur moyenne du film d’acide oléique (𝒆𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏,𝒈𝒓𝒐𝒖𝒑𝒆) tel qu’elle a été calculée par
Excel à partir des valeurs de Sdecoupe saisies par chaque binôme Indiquez également l’écart-type de
répétabilité correspondant (𝝈(𝒓𝒆𝒑, 𝒈𝒓𝒐𝒖𝒑𝒆)) ainsi que l’incertitude-type de répétabilité
(𝒖(𝒓𝒆𝒑, 𝒈𝒓𝒐𝒖𝒑𝒆)). Proposez alors un intervalle de confiance à 95 % pour la longueur d’une
molécule d’acide oléique (𝒍𝒎𝒐𝒍𝒆𝒄𝒖𝒍𝒆). Comparer à l’intervalle précédent et conclure.
5. Conclusion
• Compte-tenu de la valeur connue de la constante d’Avogadro, que pouvez-vous conclure quant à la
forme d’une molécule d’acide oléique ?
• Proposer une conclusion générale pour le TP.
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TP 1 (Annexe) : Incertitudes de mesure – Evaluation de type A
(Analyse statistique des résultats)
1. Définitions
Mesurande :
Grandeur physique soumise au mesurage (ex : épaisseur du film d’acide oléique)
Mesurage :
Processus consistant à obtenir expérimentalement une ou plusieurs valeurs que l'on peut
raisonnablement attribuer à un mesurande.
Valeur vraie :
Valeur (nombre + unité) que l’on obtiendrait pour un mesurande si le mesurage était parfait (toujours
inconnue).
Résultat brut :
Valeur (nombre + unité) obtenue par le mesurage (toujours entachée d’erreur).
Erreur de mesure :
Écart entre la valeur vraie et le résultat brut. Cet écart peut provenir de multiples sources "connues" ou
présumées (instrument de mesure, opérateur) et d’autres "inconnues". On distingue plusieurs types
d’erreurs :
Erreur systématique :
Erreur qui se produit toujours de la même façon, pouvant avoir pour origine l’opérateur, l’appareil
ou la méthode, et qui peut être corrigée.
Erreur aléatoire :
Écart imprévisible mais que l’on peut envisager d’évaluer en lui attribuant une distribution de
probabilité.
Incertitude de mesure :
Paramètre positif qui caractérise la dispersion des valeurs attribuées à un mesurande. L’incertitude de
mesure donne une indication quantitative sur la qualité du résultat, permettant d’estimer sa fiabilité.
Elle peut être exprimée sous la forme d’un écart-type ; on parle alors d’incertitude-type de mesure.
Résultat du mesurage
L’expression complète du résultat du mesurage s’écrit sous la forme :
𝑿 = 𝒙 ± 𝒖𝑿 (unité, niveau de confiance)
• 𝑿 est le résultat de la mesure
• 𝒙 est la mesure de la valeur du mesurande (un nombre)
• 𝒖𝑿 est l’incertitude de la mesure
𝒖𝑿
Note : Le rapport est généralement appelé incertitude relative de la mesure ; c’est une
𝑿
grandeur sans unité qui s’exprime en %
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2. Evaluation de l’incertitude de mesure
Il existe deux types d'évaluation de l’incertitude :
• les évaluations de type A liées à un nombre de mesures répétées qui donnent une valeur
statistique de la mesure (incertitude de répétabilité)
• les évaluations de type B liées à une mesure unique.(voir annexe du TP2)
• l’écart-type de répétabilité :
∑𝑛𝑖=1(𝑥𝑚 − 𝑥𝑖 )2
𝜎(𝑟𝑒𝑝) = √
𝑛−1
A partir de cette statistique, on peut définir un intervalle de confiance pour la valeur vraie de 𝑋 :
[𝑥𝑚 − 𝑡𝑘𝑛−1 × 𝑢(𝑟𝑒𝑝); 𝑥𝑚 + 𝑡𝑘𝑛−1 × 𝑢(𝑟𝑒𝑝)]
où les paramètres 𝑡𝑘𝑛−1 , donnés par la loi de Student, sont tabulés selon le niveau de confiance 𝑘 et la
taille 𝑛 de l’échantillon des mesures.
ex : n = 8 ; k = 95 % - La probabilité que la valeur vraie de X soit dans l’intervalle
[𝑥𝑚 − 1,895 × 𝑢(𝑟𝑒𝑝); 𝑥𝑚 + 1,895 × 𝑢(𝑟𝑒𝑝)] est de 95%.
n 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
k95% 6,314 2,920 2,353 2,132 2,015 1,943 1,895 1,860 1,833 1,812 1,796 1,782 1,771 1,761 1,753
k99% 31,82 6,965 4,541 3,747 3,365 3,143 2,998 2,896 2,821 2,764 2,718 2,681 2,650 2,624 2,602
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TP 2 - Titrage d’une solution de Ce4+(aq) – Elaboration et mise en
œuvre du protocole
Le questionnaire de préparation sera accessible sur Moodle une semaine jour pour jour avant votre
séance pratique en salle de TP. Vous aurez jusqu’à la veille du TP, 23h59 pour soumettre vos réponses.
a. Réaction de dosage
Les ions Ce4+(aq) sont connus pour réagir avec les ions ferreux Fe2+(aq) selon une réaction totale
d’oxydo-réduction d’équation :
b. Solution titrante
Nous allons donc préparer une solution titrante d’ions Fe2+(aq) à partir de sel de Mohr
((NH4)2Fe(SO4)2•6 H2O).
c. Equivalence
Afin de détecter l’équivalence, nous allons utiliser un indicateur coloré : la ferroïne. Il s’agit d’un
indicateur spécifique des ions du fer : en effet, avec les ions ferreux Fe2+(aq) la ferroïne forme un composé
rouge tandis qu’avec les ions ferriques Fe3+(aq) elle forme un composé bleu.
d. Montage
Contrairement à ce qui est habituellement fait, et ce afin de pouvoir repérer le changement de couleur,
nous allons placer :
• la solution à titrer dans une burette graduée,
• la solution titrante dans un récipient de dosage, avec quelques gouttes de ferroïne.
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C. Matériel et produits à disposition
o Matériel divers
o Balances de précision ± p = 0,01 g
Afin de bien préparer le TP et
o Capsule de pesée et spatules métalliques
pour connaître toutes les techniques
pour réaliser au mieux la manipulation, o Entonnoirs en verre et en plastique
il est fortement conseillé de visionner o Pipettes Pasteur
les vidéos mises à disposition sur o Propipettes et poires de prélèvement
Moodle.
o Barreaux aimantés et agitateurs
magnétiques
Volume V (mL) 5 10 20
Pipettes jaugées
Tolérance
Classe A ± 0,015 ± 0,020 ± 0,030
± a (mL)
Volume V (mL) 25
Burettes
Tolérance
graduées ± 0,03
± a (mL)
Résolution q (mL) 0,05
16
2. Réflexions préalables (à faire avant la séance ; questionnaire Moodle)
Faire une copie d’écran des réponses au questionnaire Moodle et venir avec en séance de TP (ainsi
qu’avec tout document utile sur lequel des notes auraient été prises concernant la préparation du TP.
PROTOCOLE 1
• Exprimer 𝑪𝒇𝒆𝒓 en fonction des paramètres 𝒎𝟏 , 𝑽𝒇𝒊𝒐𝒍𝒆,𝟏 et 𝑴𝑴𝒐𝒉𝒓.
• En déduire la masse 𝒎𝟏 cible de sel de Mohr à peser pour que la solution titrante de sel de
Mohr préparée selon le protocole 1 ait la concentration déterminée à la question 3.
• En s’aidant de l’annexe sur les calculs d’incertitude, estimer l’incertitude-type sur la masse
𝒖𝒎
𝒎𝟏 (𝒖𝒎𝟏 ; en g) ainsi que l’incertitude relative associée ( 𝒎 𝟏 ; en %).
𝟏
PROTOCOLE 2
Etape a
Etape b
18
3. Manipulations (en laboratoire)
A. Préparation de la solution titrante
• Mettre en œuvre le protocole de préparation de la solution titrante de sel de Mohr choisi.
• En vue de la rédaction du compte-rendu, conserver une trace du protocole mis en œuvre :
o Si protocole 1 :
𝒎𝟏 = 𝑽𝒇𝒊𝒐𝒍𝒆,𝟏 =
o Si protocole 2 :
𝒎𝟐𝒂 = 𝑽𝒇𝒊𝒐𝒍𝒆,𝟐𝒂 =
𝑽𝒑𝒊𝒑𝒆𝒕𝒕𝒆,𝟐𝒃 = 𝑽𝒇𝒊𝒐𝒍𝒆,𝟐𝒃 =
𝑽𝒇𝒆𝒓 =
• Chaque étudiant du binôme réalise alors 3 titrages précis à la goutte près de la solution de sulfate
cérique.
• En vue de la rédaction du compte-rendu, conserver une trace des résultats obtenus :
𝑽𝒄𝒆𝒓𝒊𝒖𝒎,𝟏 = 𝑽𝒄𝒆𝒓𝒊𝒖𝒎,𝟐 = 𝑽𝒄𝒆𝒓𝒊𝒖𝒎,𝟑 =
4. Fin de séance
• Une fois les manipulations terminées, faire la vaisselle (voir consignes p7) et ranger la paillasse.
• Rédiger le compte-rendu à partir du document à trous fourni. Une partie des calculs seront à réaliser
à l’aide d’un tableur Excel (ordinateur présent dans la salle de TP).
Fin du TP
19
TP 2 : Trame du compte-rendu
1. Objectifs et démarche
• Avec ses propres mots, rappeler les objectifs du TP ainsi que la démarche pour y parvenir.
2. Protocole
A. Préparation de la solution titrante de sel de Mohr
• Enoncer le protocole mis en œuvre en prenant soin de préciser le matériel utilisé et d’indiquer la
masse de sel de Mohr effectivement pesée qui peut être différente de la masse cible.
• Exprimer et calculer la concentration 𝑪𝒇𝒆𝒓 de la solution titrante de sel de Mohr effectivement
préparée qui peut être différente de la concentration cible. Utiliser la notation scientifique pour
présenter le résultat, avec 6 décimales.
• En utilisant la loi de propagation des incertitudes, exprimer et calculer l’incertitude relative sur la
concentration 𝑪𝒇𝒆𝒓 (𝑢𝐶𝑓𝑒𝑟 / 𝐶𝑓𝑒𝑟 ). Ne conserver que 2 chiffres significatifs. Note : Certains calculs
intermédiaires seront réalisés à l’aide d’un fichier Excel.
• Annoncer la concentration de la solution titrante sous la forme 𝑪𝒇𝒆𝒓 = 𝑪𝒇𝒆𝒓 ± 𝒖𝑪𝒇𝒆𝒓 avec le nombre
approprié de chiffres significatifs (voir annexe TP2).
3. Résultats expérimentaux
• Indiquer pour chaque titrage réalisé exploitable le volume de solution de sulfate cérique versé à
l’équivalence.
• Calculer l’incertitude totale sur 𝑽𝒄𝒆𝒓𝒊𝒖𝒎 (𝒖𝑽𝒄𝒆𝒓𝒊𝒖𝒎 ) sachant qu’elle résulte de 3 sources d’erreur :
o la tolérance 𝑎 de la burette graduée
o la résolution 𝑞 de la burette graduée (attention, double lecture : 0 et 𝑽𝒄𝒆𝒓𝒊𝒖𝒎 )
o la répétabilité du titrage
Note : Certains calculs intermédiaires seront réalisés à l’aide d’un fichier Excel.
5. Conclusion
• Proposer une conclusion générale pour le TP.
20
TP 2 (Annexe) : Incertitudes de mesure – Evaluation de type B
1. Estimation des incertitudes de mesure
Il existe deux types d'évaluation de l’incertitude : les évaluations de type A liées à un nombre de
mesures répétées qui donnent une valeur statistique de la mesure (incertitude de répétabilité ; voir annexe
DM1) et les évaluations de type B liées à une mesure unique. [1]
• L’écart-type de répétabilité :
(rep) = ±
s(rep)
• L’incertitude-type de répétabilité : u(rep) = ±
n
Evaluation de type B : "lois à priori" o Pour un appareil numérique de précision p (dernier digit),
(loi de probabilité : loi normale ou l’incertitude est égale à :
rectangle). 𝑝
𝑢(𝑝𝑟𝑒𝑐) =
√3
• Pour un instrument vérifié conforme à la classe A avec une
tolérance a (exemple des pipettes jaugées) :
𝑎
𝑢(𝑡𝑜𝑙) =
√3
Classe
o Pour un appareil à graduation de type burette graduée avec
Volume nominal une résolution de q (plus petite graduation lue ou variation du
dernier chiffre affiché), chaque lecture induit une incertitude
égale à :
Tolérance 𝑞
𝑢(𝑟𝑒𝑠) =
6
✓ ATTENTION : Pour une double lecture (ex : zéro et
volume équivalent) :
𝑞√2
𝑢(𝑟𝑒𝑠2) = ±√𝑢(𝑟𝑒𝑠)2 + 𝑢(𝑟𝑒𝑠)2 =
6
Lorsque plusieurs erreurs contribuent à l’incertitude sur une même grandeur, les incertitudes-
types s'ajoutent selon : 𝒖 = √𝒖𝟐𝟏 + 𝒖𝟐𝟐 + ⋯ + 𝒖𝟐𝑵
Balance de pesée
Pour une balance de précision p, l'incertitude (en g) sur une pesée est égale à :
𝑝
𝑢𝑚𝑝𝑒𝑠é𝑒 = 𝑢(𝑝𝑟𝑒𝑐)𝑏𝑎𝑙𝑎𝑛𝑐𝑒 =
√3
Fiole jaugée
Pour une fiole jaugée de tolérance a, l'incertitude (en mL) sur le volume de la fiole est égal à :
𝑎
𝑢𝑉𝑓𝑖𝑜𝑙𝑒 = 𝑢(𝑡𝑜𝑙)𝑓𝑖𝑜𝑙𝑒 =
√3
Pipette jaugée
Pour une pipette jaugée de tolérance a, l'incertitude (en mL) sur le volume délivré par la pipette est égal à :
𝑎
𝑢𝑉𝑝𝑖𝑝𝑒𝑡𝑡𝑒 = 𝑢(𝑡𝑜𝑙)𝑝𝑖𝑝𝑒𝑡𝑡𝑒 =
√3
Burette graduée
Pour une burette graduée de tolérance a et de résolution q (plus petite graduation), pour chaque dosage,
on a deux sources d’erreur sur le volume versé à l’équivalence, associées aux incertitudes ci-dessous :
𝑎
𝑢(𝑡𝑜𝑙)𝑏𝑢𝑟𝑒𝑡𝑡𝑒 =
√3
𝑞√2
𝑢(𝑟𝑒𝑠2)𝑏𝑢𝑟𝑒𝑡𝑡𝑒 =
6
Lorsque 𝑛 dosages sont réalisés, l’incertitude de répétabilité u(rep) s’ajoute à ces 2 sources d’incertitude :
𝜎(𝑟𝑒𝑝)
𝑢(𝑟𝑒𝑝)𝑑𝑜𝑠𝑎𝑔𝑒 =
√𝑛
où 𝜎(𝑟𝑒𝑝) représente l'incertitude-type de répétabilité (en mL) calculée à partir des valeurs de
volumes équivalents 𝑉𝑐é𝑟𝑖𝑢𝑚,𝑖 obtenues par le binôme lors des 𝑛 dosages :
2
√∑𝑛𝑖=1(𝑉𝑐é𝑟𝑖𝑢𝑚,𝑖 − 𝑉𝑐é𝑟𝑖𝑢𝑚,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 )
𝜎(𝑟𝑒𝑝) = ±
𝑛−1
L’incertitude totale (en mL) sur le volume 𝑉𝑐é𝑟𝑖𝑢𝑚 versé à l’équivalence s’exprime donc comme :
2
𝑢𝑉𝑐é𝑟𝑖𝑢𝑚 = √(𝑢(𝑡𝑜𝑙)𝑏𝑢𝑟𝑒𝑡𝑡𝑒 )2 + (𝑢(𝑟𝑒𝑠2)𝑏𝑢𝑟𝑒𝑡𝑡𝑒 )2 + (𝑢(𝑟𝑒𝑝)𝑑𝑜𝑠𝑎𝑔𝑒 )
22
Application au TP2 :
On a alors :
2
𝑢𝐶𝐴 𝑢𝑉𝑓𝑖𝑜𝑙𝑒 𝑢𝑚𝐴 2
= √[ ] +[ ]
𝐶𝐴 𝑉𝑓𝑖𝑜𝑙𝑒 𝑚𝐴
2
𝑢𝐶𝐴 𝑢(𝑡𝑜𝑙)𝑓𝑖𝑜𝑙𝑒 𝑢(𝑝𝑟𝑒𝑐)𝑏𝑎𝑙𝑎𝑛𝑐𝑒 2
⇒ √
= [ ] +[ ]
𝐶𝐴 𝑉𝑓𝑖𝑜𝑙𝑒 𝑚𝐴
On a alors :
2 2
𝑢𝐶𝑓𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑢𝑉𝑝𝑖𝑝𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑢𝑉𝑓𝑖𝑜𝑙𝑒 𝑢𝐶𝑚è𝑟𝑒 2
= √[ ] +[ ] +[ ]
𝐶𝑓𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑉𝑝𝑖𝑝𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑉𝑓𝑖𝑜𝑙𝑒 𝐶𝑚è𝑟𝑒
2 2
𝑢𝐶𝑓𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑢(𝑡𝑜𝑙)𝑝𝑖𝑝𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑢(𝑡𝑜𝑙)𝑓𝑖𝑜𝑙𝑒 𝑢𝐶𝑚è𝑟𝑒 2
⇒ = √[ ] +[ ] +[ ]
𝐶𝑓𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑉𝑝𝑖𝑝𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑉𝑓𝑖𝑜𝑙𝑒 𝐶𝑚è𝑟𝑒
• L’incertitude uCB est à calculer selon la façon dont a été préparée la solution titrante SB
(dissolution ? dilution ?).
• L’incertitude uVA est à calculer selon la façon dont a été introduit le volume VA dans le récipient de
23
dosage (tolérance de la pipette jaugée ?)
• L’incertitude uVE est à calculer selon la façon dont a été déterminer le volume équivalent VE
(tolérance et résolution de la burette graduée ? répétabilité du dosage ?)
3. Présentation du résultat
Les valeurs d’incertitude uX sont à donner avec 2 chiffres significatifs, le second chiffre devant être
majoré.
Exemple :
Si la calculatrice donne umpesée = 0,00547350 g, on annonce umpesée = 0,0055 g
Lors de la présentation du résultat pour la valeur d’une grandeur X dont on a estimé l’incertitude uX, la
valeur de X doit être donnée avec un nombre de chiffres significatifs approprié, en accord avec la
valeur de l’incertitude uX.
En pratique, ce nombre de chiffres significatifs peut être déterminé de la façon suivante : lorsque X et uX
sont exprimés dans la même puissance de 10, la valeur de X doit être donnée avec le même nombre de
décimales que uX lorsque uX est exprimée avec 2 chiffres significatifs.
Exemple :
La calculatrice donne CA = 9,523426 × 10-3 mol L-1.
Or on a déterminé que uCA = 3,3 × 10-5 mol L-1
On écrit le résultat sous la forme : CA = (9,523 ± 0,033) × 10-3 mol L-1
24
TP 3 - Différences de propriétés physico-chimiques de deux stéréoisomères
Le questionnaire de préparation sera accessible sur Moodle une semaine jour pour jour avant votre
séance pratique en salle de TP. Vous aurez jusqu’à la veille du TP, 23h59 pour soumettre vos réponses.
Le compte-rendu de votre séance de TP, sera à réaliser individuellement à l’aide d’un logiciel de
traitement de texte. Vous devrez le déposer sur Moodle sous la forme d’un unique fichier pdf une semaine
au plus tard jour pour jour après votre séance pratique. (voir tutoriel PIX sur Moodle)
A partir de la poudre A, les techniciens de la plateforme de TP ont préparé une solution aqueuse étiquetée
« Solution A », à la concentration CA inconnue. De même, à partir de la poudre B, ils ont préparé une
« Solution B » à la concentration CB.
Nous aurons au cours de ce TP deux objectifs : (1) identifier le contenu des 2 flacons de poudre ; (2)
déterminer les concentrations CA et CB.
B. Démarche
Nous allons pour cela réaliser quelques expériences basées sur les différences de propriétés physico-
chimiques des deux acides. Au sein d’un binôme, l’un des deux étudiants réalisera les expériences
avec le produit A et l’autre étudiant les expériences avec le produit B.
a. Température de fusion
Dans un premier temps nous procéderons à la mesure des points de fusion des 2 poudres en utilisant un
banc Kofler. Celui-ci consiste en une plaque chauffante présentant un gradient de température sur laquelle
on dépose puis déplace l’échantillon de matière jusqu’à observer sa fusion.
Dans la littérature on trouve que l’un des deux isomères a une température de fusion de 131°C tandis que
l’autre a une température de fusion de 287°C.
b. Solubilité dans l’eau
Dans un deuxième temps, nous exploiterons la différence de solubilité des deux isomères dans l’eau. Dans
la littérature on trouve qu’à 25 °C on peut dissoudre au maximum dans 1 L d’eau :
• 6,3 g de l’isomère le moins soluble.
• 780 g de l’isomère le plus soluble.
c. Propriétés acido-basiques
Enfin, nous exploiterons les propriétés d’acides de Brønsted différentes de l’acide fumarique et de
l’acide maléique. L’acide fumarique et l’acide maléique étant deux diacides, ils sont chacun caractérisés par
deux valeurs de pKa (cf. cours de Terminale) :
• pKa1 = 3,0 et pKa2 = 4,4 à 25 °C pour l’un.
• pKa1 = 1,8 et pKa2 = 6,6 à 25 °C pour l’autre.
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Dans le 1er cas, puisque pKa1 et pKa2 ont des valeurs relativement proches, les deux acidités du
diacide sont de forces comparables. Ainsi, si le diacide (H2A) est mis en présence d’un excès de base forte,
il va céder ses deux protons simultanément pour former A2– selon une réaction totale. En conséquence, si
l’on réalise le dosage pH-métrique ce cet acide par une solution de soude, on s’attend à un seul saut de
pH, correspondant à l’équivalence de la réaction de dosage :
H2A(aq) + 2 OH– (aq) = A2–(aq) + 2 H2O(l)
Au contraire, dans le 2e cas, puisque pKa1 et pKa2 ont des valeurs très différentes, les deux acidités
du diacide sont de forces très différentes. Ainsi, si le diacide (H2A) est mis en présence d’un excès de base
forte, il va commencer par lui céder un proton pour former HA– selon une 1re réaction totale, et ce n’est que
lorsque toutes les molécules de H2A auront été transformées en HA– que ces dernières cèderont à leur tour
un proton pour former A2– selon une 2e réaction totale. Les deux protons de H2A sont donc cédés
successivement. Par conséquent, si l’on réalise le dosage de l’acide aux deux pKa les plus éloignés par
une solution de soude, on s’attend à deux sauts de pH :
• Le 1re correspondant à l’équivalence de la réaction : H2A (aq) + OH– (aq) = HA– (aq) + H2O(l)
• Le 2e correspondant à l’équivalence de la réaction : HA–(aq) + OH–(aq) = A2–(aq) + H2O(l)
Produits Matériel
Mesure du point de fusion + Étude de la solubilité
o Flacon A o Banc Kofler
o Flacon B
o Balance de pesée
o Spatule métallique
o Capsule de pesée.
o Fiole jaugée de 50 mL avec bouchon
o Entonnoir
o Pipette Pasteur
Consignes de sécurité
Acides maléique et fumarique : irritants, éviter tout contact avec la peau et les yeux.
Soude 1,0 × 10–1 mol.L–1 : corrosif, éviter tout contact avec la peau et les yeux.
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.2. Réflexions préalables (à faire avant la séance ; questionnaire Moodle)
Vos réponses aux questions ci-dessous vous permettront dans un premier temps de répondre au
questionnaire de préparation Moodle.
Par ailleurs, elles vous seront très utiles lors de la rédaction de votre compte-rendu pour interpréter les
résultats des diverses expériences menées. En effet, vous devrez expliciter, pour chaque expérience, le
raisonnement vous ayant permis de conclure quant au contenu des flacons A et B.
A. Polarité
2.1 Représenter les deux acides en représentation de Cram.
2.2. Quelle relation d’isomérie lie les deux molécules ?
2.3. Possèdent-elles un moment dipolaire permanent ?
B. Température de fusion
2.4. Détailler les interactions intermoléculaires mises en jeu entre deux molécules d’acide maléique et entre
deux molécules d’acide fumarique.
2.5. En déduire lequel des deux isomères a la température de fusion la plus élevée.
D. Propriétés acido-basiques
Le pKa d’un couple acido-basique est une mesure de l’aptitude de la forme acide du couple à se déprotoner
dans l’eau : plus le pKa est faible, plus la forme acide se déprotone facilement dans l’eau. Or cette
déprotonation est d’autant plus favorisée que la forme basique du couple est stable dans l’eau et que la
forme acide est instable.
2.8. Représenter les formes AH- des deux acides en représentation de Cram. Laquelle des deux vous
paraît la plus stable ? On s’intéressera en particulier à la possibilité de former des liaisons hydrogène
intramoléculaires. En déduire quel acide perd le plus facilement son premier proton (pKa1 le plus faible).
2.9. Représenter les formes A2- des deux acides en représentation de Cram. Laquelle des deux vous paraît
la plus instable ? En déduire quel acide perd le plus difficilement son 2ème proton (pKa2 le plus élevé).
Tfusion,A = Tfusion,B =
27
B. Solubilité dans l’eau
Pour les deux poudres, préparer 50 mL de solution par dissolution de 0,75 g de solide en suivant le
protocole ci-dessous :
Protocole à mettre en œuvre pour chacun des 2 poudres :
✓ Peser exactement environ 0,75 g de poudre issue du flacon A (ou B).
✓ Introduire le solide dans une fiole jaugée de 50 mL à l’aide d’un entonnoir.
✓ Compléter la fiole jusqu’aux 2/3 avec de l’eau permutée.
✓ Boucher puis retourner la fiole 2 ou 3 fois afin d’accélérer la dissolution du solide.
✓ Déboucher la fiole et compléter avec de l’eau jusqu’au trait de jauge.
✓ Reboucher la fiole et agiter pour homogénéiser la solution.
En vue de la rédaction du compte-rendu, conserver une trace du protocole mis en œuvre et des
observations faites :
Poudre A Poudre B
Masse de poudre pesée (g)
C. Propriétés acido-basiques
Pour chacune des 2 solutions réaliser le protocole décrit ci-dessous. Dans chaque binôme, un étudiant titre
la solution A, l’autre étudiant la solution B.
Protocole à mettre en œuvre pour chaque solution :
✓ Vider la burette puis la remplir avec de la solution de soude à Csoude (concentration précise indiquée sur
la flacon) en ayant pris soin au préalable de la rincer avec cette dernière.
✓ Rincer la pipette jaugée de 50 mL avec la solution d’acide à doser.
✓ À l’aide de cette pipette prélever Vessai = 50 mL de la solution et les introduire dans un bécher de 100 mL.
✓ Introduire un barreau aimanté dans le bécher.
✓ Placer le bécher sur l’agitateur magnétique sous la burette.
✓ Étalonner le pH-mètre à l’aide des deux solutions tampon à disposition (lire le protocole accroché sur la
paillasse).
✓ Après l’avoir correctement rincée puis délicatement essuyée à l’aide de papier absorbant introduire
l’électrode combinée dans le bécher. Vérifier que l’électrode trempe bien dans la solution. Si ce n’est pas le
cas, ajouter de l’eau permutée dans le bécher.
✓ Mettre l’agitation en route en faisant attention à ce que le barreau aimanté ne vienne pas au contact de
l’électrode.
✓ Effectuer le dosage en commençant par des ajouts de 1 mL. Relever les valeurs de pH dans le tableau
"résultats expérimentaux" et tracer la courbe pH = f(Vversé) au fur et à mesure. Pour chaque ajout calculer :
DpH
DVversé
Lorsque la variation du pH est supérieure à 0,3 unité par millilitre de solution de soude versé (c'est à dire
DpH
> 0,3), faire des ajouts plus faibles de solution de soude (0,2 mL). Revenir à des ajouts de 1 mL
DVversé
lorsque la variation du pH redevient inférieure à 0,3 unité par millilitre de solution de soude versé.
Poursuivre jusqu'à 25 mL.
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En vue de la rédaction du compte-rendu, conserver une trace du protocole mis en œuvre et des résultats
obtenus :
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4. Fin de séance
• Une fois les manipulations terminées, faire la vaisselle (voir fiche au début du fascicule) et ranger la
paillasse.
• S’assurer d’avoir relevé toutes les informations nécessaires à la rédaction du compte-rendu.
Fin du TP
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