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CRISTALLINS
DGC University
Ingénieur – Chercheur Adama WAGUE
Notion de cristallographie
I. Système et réseau critallin
Système et réseau cristallin
Dans un solide cristallin, chaque atome occupe une position bien définie dans l’espace,
non seulement par rapport à ses premiers voisins, mais également par rapport à tous les
autres atomes, quelque soit la distance qui les sépare. La figure a représente
schématiquement une portion d’un cristal cubique simple. Chaque atome est placé à
chacun des sommets des cubes, chaque atome est partagé entre les huit cubes qui ont un
sommet commun. On appelle noeuds les points auxquels on associe un motif (un atome
ou groupe d’atomes). Les atomes, assimilés à des sphères rigides, sont en contact les uns
avec les autres. Un cristal est formé par la juxtaposition et l’empilement de cubes dans
l’espace. On peut choisir, d’une façon générale, un parallélépipède quelconque défini par
trois vecteurs 𝑎⃗, 𝑏⃗⃗ et 𝑐⃗ portés par trois axes 𝑥⃗, 𝑦⃗ et 𝑧⃗, non coplanaires et formant
entre eux des angles 𝛼, 𝛽 et 𝛾 (figure b). Un parallélépipède n’ayant des noeuds qu’à ses
sommets est une maille primitive, et sa répétition dans l’espace représente le cristal quand
un atome ou un motif cristallin est associé à chaque noeud. 𝑎⃗, 𝑏⃗⃗ et 𝑐⃗ sont les
paramètres de la maille, appelés aussi vecteurs périodes de la maille.
Notion de cristallographie
Figure b
Figure a
Notion de cristallographie
Selon les relations qui s’établissent entre les trois vecteurs a⃗⃗,
b⃗⃗ et c⃗, et les trois angles α, β et γ, on peut distinguer sept
systèmes cristallins différents ; en plaçant dans les mailles
primitives, des nœuds supplémentaires soit au centre des bases,
soit au centre de chacune des six faces, soit au centre de la
maille, on obtient en tout quatorze réseaux cristallins (réseaux
de Bravais) distincts (Tableau a)
Notion de cristallographie
Tableau a
Notion de cristallographie
I. Reperage des direction et des plans
Le système d’axe utilisé pour le repérage des directions et des plans est toujours celui qui
correspond aux trois vecteurs de translation du réseau, 𝑎⃗, 𝑏⃗⃗ et 𝑐⃗. Le choix de l’origine, situé
à un nœud du réseau, est arbitraire, car tous les noeuds sont géométriquement équivalents.
Les longueurs mesurées le long des axes 𝑥⃗, 𝑦⃗ et 𝑧⃗ qui portent les vecteurs 𝑎⃗, 𝑏⃗⃗ et 𝑐⃗, le sont
en fonction de ces vecteurs pris chacun comme base de mesure. Ainsi, les coordonnées d’un
point au sommet d’une maille sont toujours composées de nombre entiers de fois les vecteurs
périodes.
Indice de direction
Une direction est désignée par trois indices : [𝑢𝑣𝑤] ; c’est la direction de la droite
partant de l’origine et passant par le point de coordonnées 𝑢, 𝑣 𝑒𝑡 𝑤. Par convention et
pour simplifier l’écriture, 𝑢, 𝑣 𝑒𝑡 𝑤 sont des entiers dans dénominateur commun. En
effet, la droite passant par le point de coordonnées 2,2,0 passe également par le point
1,1,0 et sa direction est [110]. Comme le choix de l’origine est arbitraire, toutes les
directions parallèles ont les mêmes indices. On note qu’un indice est négatif en
plaçant un signe moins au dessus de lui par exemple [12̅1].
Notion de cristallographie
La figure ci-dessous représente quelques directions indexées dans une maille.
Le vecteur 𝑟⃗ portant la direction [𝑢𝑣𝑤] est décrit analytiquement par l’équation.
𝑟⃗ = 𝑢. 𝑎⃗ + 𝑣. 𝑎⃗ + 𝑤. 𝑐⃗
Dans certains systèmes cristallins, il existe des directions cristallographiques équivalentes
(c.à.d. ayant la même équidistance entre les noeuds, donc le même vecteur période ; de cette
symétrie découle la notion de famille de directions 〈𝑢𝑣𝑤〉.
Notion de cristallographie
Indice de miller:
On désigne un plan grâce à trois indices (hkl), appelés indices de Miller. Par définition, les
indices de Miller sont les inverses des intersections du plan avec les trois axes du cristal, ces
intersections étant mesurées en fonction des longueurs a, b et c. Il est entendu que l’origine
des axes ne doit pas être dans le plan à repérer. La démarche à suivre pour déterminer les
indices d’un plan est la suivante :
Déterminer les coordonnées des intersections du plan avec les axes 𝑥⃗, 𝑦⃗ et 𝑧⃗ en fonction des vecteurs
périodes 𝑎⃗, 𝑏⃗⃗ et 𝑐⃗ (l’origine des 3 axes ne doit pas être dans le plan)
1. Prendre les inverses,
2. Réduire les 3 fractions au plus petit commun dénominateur,
3. Les trois numérateurs obtenus représentent trois indices h, k et l, par
rapport aux trois axes 𝑥⃗, 𝑦⃗ et 𝑧⃗
Notion de cristallographie
Exemple : plan tramé de la figure ci dessous en suivant les étapes ci-dessus ; on obtient:
Notion de cristallographie
1. Intersection: 1, 1/2, 2/3
2. Inverses : 1/1, 2/1, 3/2
3. Fraction: 2/2, 4/2, 3/2
4. Indice : (243)
Un plan parallèle à un axe porte l’indice 0 par rapport à cet axe, car son intersection avec cet axe est
égale à l’infini et on sait que 1⁄∞ = 0. Tous les plans parallèles ont les mêmes indices. Ainsi, le plan
yOz de la ci-dessus a comme indice (100). On note qu’un indice est négatif en plaçant un signe
moins au dessus de lui, par exemple le plan (11̅2). Comme pour les directions, on peut définir, grâce
à la symétrie du réseau, des familles de plan équivalents, qui possèdent dans ce cas la même
densité surfacique de noeuds. Dans un système cubique, la famille de plans {100} comprend les
plans (100), (010) et (001), c.à.d. toutes les faces du cube.
Notion de cristallographie
Notion de cristallographie
Dans un réseau cristallin, il est souvent important de calculer la densité de noeuds soit par unité de
longueur (densité linéique), soit par unité de surface (densité surfacique), soit par unité de volume.
Les structures compactes sont obtenues en empilant des couches d'atomes, assimilés à des
sphères rigides, de manière que les atomes de la couche supérieure soient placés dans les “vides”
ou interstices de la couche inférieure.
D'après la ci dessous:
• La première couche a des atomes en A (couche A) assemblés en disposition carrée créant ainsi
des vides de la même forme.
• les atomes de la seconde couche peuvent se trouver dans ces vides appelés interstices (couche
B).
• La troisième couche a des atomes occupant les interstices de la couche B et qui, se superposent
exactement sur les atomes de la couche A. La séquence d’empilement est alors AB AB AB…
Notion de cristallographie
Notion de cristallographie
Empillement AB AB…
Notion de cristallographie
2.2 Calcul de la coordinence
Par définition, la coordinence d'un atome est le nombre de plus proches voisins à la même
distance suivant les trois directions de l'espace. Si on considère l'atome rouge avec un cercle
violet dans la figure a, on constate qu'il est entouré, à la même distance, par 4 atomes dans la
couche A du bas et 4 atomes dans la couche A du haut. On obtient donc une coordinence pour cet
atome égale à 8.
Notion de cristallographie
2.3 Symétrie de l’empilement AB AB…
La maille décrivant cet empilement est une maille cubique centrée notée CC (ci après).
Notion de cristallographie
Coordonnées des atomes : au sommet (0, 0, 0) et au centre de la maille (1/2, 1/2, 1/2).
• Calcul de la multiplicité (nombre d’atome par maille élémentaire) : n = 8 x 1/8 + 1 = 2.
• Détermination du plan de densité maximale : Le plan de densité maximale est le plan qui contient le plus
grand nombre d’atomes. Dans le cas du cubique centré, c’est le plan (110) contenant l’atome du centre.
On dit que le plan (110) est le plan de densité maximale.
• Détermination de la rangée de densité maximale : De même que pour le plan, la rangée de densité
maximale est la rangée qui contient le plus grand nombre d'atomes. Dans cette symétrie c'est la rangée
[111] qui passe par l'atome central et contient donc le plus grand nombre d'atomes : on dit que la rangée
[111] est la rangée de densité maximale.
• Relation rayon atomique-paramètre de maille :
A partir de la rangée de densité et de la figure ci-dessous, on peut écrire que:
Notion de cristallographie
Notion de cristallographie
Calcul de la compacité : La compacité est la fraction de volume occupé par la matière. Elle défini
donc le pourcentage de volume occupé par l’ensemble des atomes dans la maille, d’où la formule :
Calcul de la compacité :
En utilisant la relation a = 2R on obtient une compacité C = 0.74 = 74%. Donc pour le HC on a : 74%
Figure b
La coordinence est égale à 12. En effet, si nous considérons l’atome de la couche A (figure ci
dessus), il est en contact avec 6 de la couche B et 6 de la couche C vue un empilement ABC ABC.
Notion de cristallographie
4.3 Système de l’empilement ABC ABC … dans une disposition triangulaire
La maille décrivant cet empilement est une maille cubique à faces centrées (figure ci dessous).
Notion de cristallographie
• Coordonnées des atomes : au sommet (0, 0, 0) et au centre des faces (0, 0,1/2), (0, 1/2, 0) et (1/2,
0, 0).
• Calcul nombre d’atome par maille : n = 8 x 1/8 + 6 x 1/2 = 4.
• Détermination du plan de densité maximale : Le plan de densité maximale dans l'hexagonal
compact est le plan (111)
• Détermination de la rangée de densité maximale: la rangée de densité maximale est la rangée
[110].
• Relation rayon atomique-paramètre de maille : A partir de la rangée de densité maximale et de la
figure 4.16, on peut écrire que:
Notion de cristallographie
Calcul de la compacité :