MIRA-Béjaia
FT/DGP/MASTER 1 GPM Cours : Cristallographie
Chapitre I :
Chapitre I :
Notions de base sur la symétrie et empilement moléculaire
INTRODUCTION
La cristallographie est l’étude des solides, des minéraux et des matériaux organiques à l’état cristallisé,
par les rayons X. Ceux-ci peuvent subir le phénomène de diffraction X, qui nous permet d’obtenir des
informations sur :
- La nature chimique du corps étudié
- Sa structure
- La géométrie cristalline et les éléments de symétrie
On utilise pour cela, plusieurs méthodes d’analyse par diffraction X : méthode des poudres, du
monocristal. Deux aspects sont à considérer :
La répartition périodique des atomes dans le cristal, suivant les trois dimensions de l’espace :
c’est le réseau.
Les dispositions des atomes les uns par rapport aux autres, en étudiant les éléments de
symétrie : rotation, inversion, réflexion et translation pour la maille.
La détermination de la structure des cristaux (ou de la texture d’un ensemble de cristaux) à partir
de la diffraction des rayonnements RX, nécessitera l’utilisation de deux espaces :
-Espace objet (E) et réseau direct (R) (ou réseau cristallin) : dans lequel on repère les positions
des atomes, ou ions, constituant le cristal ;
-Espace image (E*) et réseau réciproque (R*) : dans lequel on repère les directions des rayons
X diffractés par l’objet, et à partir duquel on déduira les éléments structuraux (paramètres de
maille linéaires et angulaires, la distance dhkl entre les plans cristallins) repérables dans l’espace
objet.
Un milieu cristallin est formé d’un ensemble d’atomes arrangés suivant un ordre bien définit et qui
peut être décrit comme étant engendré par la répétition illimitée (infinie) et périodique dans les trois
directions de l’espace, non parallèles et non coplanaires, d’un groupe d’atomes de même ou de natures
différentes. Le groupe d’atomes, qui engendre par des translations la totalité de la structure est le motif.
Les extrémités des vecteurs de translation sont appelés nœuds. L’ensemble de ces nœuds constituent
le Réseau.
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Les solides amorphes : caractérisés par une répartition spatiale désordonnée des particules
qui constituent le réseau.
Exemple : le verre ; la craie
Les cristaux moléculaires sont formés par des empilements réguliers de molécules ; c’est le cas par
exemple du dioxyde de carbone CO2 et de l’eau H2O à l’état solide.
Dans les cristaux macromoléculaires, la notion de molécule en tant qu’entité chimique indépendante
est remplacée par le cristal qui constitue ainsi une molécule, constitué d’éléments liés entre eux par des
liaisons covalentes ou ioniques.
On classe parmi les cristaux macromoléculaires :
- les cristaux ioniques (NaCl, CsCl, CaF2, argiles,……).
- les cristaux covalents (carbone à l’état graphite et diamant, Si, ….).
- les cristaux métalliques (Na, Fe, Cu, Au…..).
a= |𝑎⃗|
Linéaires : b= |𝑏⃗⃗|
c= |𝑐⃗|
= (𝑏⃗⃗ , 𝑐⃗ )
Angulaires : = ( 𝑐⃗ , 𝑎⃗ )
= ( 𝑎⃗ , ⃗⃗⃗
𝑏)
Schéma d’une maille à trois dimensions décrite par ses paramètres
géométriques linéaires (a, b, c) et angulaires (, , ).
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-Maille multiple :
Lorsqu’elle renferme dans son volume, sur ses arêtes ou sur ses faces des nœuds, en plus des 8 nœuds
sur les sommets. On choisit une maille multiple pour représentant le réseau pour faire apparaitre ses
éléments de symétrie.
-Maille élémentaire :
La plus petite maille multiple ayant la symétrie du réseau est dite « élémentaire ».
Exemple : la maille cubique à faces centrées (CFC) est une maille élémentaire. La maille simple
inscrite dans cette maille multiple, est un rhomboédrique (R). Une maille multiple a un volume multiple
de celui de la maille simple contenue par celle-ci.
b- Le réseau ponctuel: Un réseau ponctuel est une répartition périodique de points. Il peut être UNI-
, BI- ou TRI-dimensionnel. Il est représenté par un ensemble de vecteurs unitaires a, b, c constituant le
repère du réseau ponctuel.
Nœud motif
● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
a (période) b
● ● ● ● ● ● ● ● ●
réseau unidimensionnel a c b
● ● ●
bidimensionnel a
tridimensionnel
d- Le motif : Entité placée à chaque nœud et qui se répète périodiquement suivant les trois directions
de l’espaces pour décrire le cristal. Il peut être un atome, ou un ion, ou une molécule, ou un groupement
d’atomes de même nature ou de nature différente.
D’une manière générale, nous pouvons définir la structure cristalline comme suit :
Remarque : 1 nœud peut ne pas être occupé par un motif, et dans un cristal il peut exister une structure
qui n’est pas forcément répétée à l’infini, car il peut exister des défauts et des désordres.
La multiplicité d’une maille est représentée par le Nombre de sphères N appartenant à la maille
élémentaire (certaines sont partagées entre plusieurs mailles adjacentes ou juxtaposées)
La multiplicité d’une maille tridimensionnelle est exprimée par la relation qui suit:
Remarque : Une maille est définie par 8 sommets, 12 arêtes, 6 faces et un centre.
Il existe ainsi 4 cas possibles de position des nœuds dans la maille : Le nombre d’atomes ou de
motifs par maille est,
Sur les sommets : Un motif placé à un nœud d’un des 8 sommets d’une maille ne contribue
que par 1/8 dans la maille. Chacun d’eux compte pour 1/8.
Sur les Faces : Un motif placé sur une face est partagée entre 2 mailles juxtaposées, et ne
contribue que pour 1/2 dans la maille. Chacun d’eux compte pour 1/2.
N= Nombre de nœuds ou de motifs = 1/8 (à chaque sommet) x 8 + 1/2 (sur chaque face) x 6 = 4
Sur les Arêtes : Un motif placé sur une arête est partagé entre 4 mailles juxtaposées, et ne
contribue que pour 1/4. Chacun d’eux compte pour 1/4 dans la maille.
I.1.2.4 Relation entre le Nombre d’atomes ou de motifs par maille et la masse volumique :
Le nombre d’atomes ou d’unités formulaires (motifs) par maille est donné par la relation suivante :
ρ. N . Vmaille
N =
M
La compacité C ou densité de remplissage d’une maille est définie par le rapport du volume
réellement occupé par l’ensemble des motifs appartenant à la maille au volume de la maille.
Exemples :
Maille CC : N= 2 = 8x 1/8 + 1 supposons que le contact des sphères (motifs ) le long de la plus
grande diagonale passant par le motif au centre de la maille, la longueur de l’arête (paramètre
linéaire de la maille cubique) est calculée selon le rayon des sphères (atomes ou motifs) placées sur
la plus grande diagonale alignant 3 motifs (la moitié des deux sur les sommets =2R et l’entité
intégrale du motif au centre =2R). D’où la longueur de l’arête est :
L= 2R + 2R= 4R = a√3 R= a√3 / 4 et a = 4R/ √3
4
Vsphères = N. 3 π R3 et Vmaille= a3 = (4R / √3)3 a√3
La maille possède 14 nœuds, mais certains de ces nœuds sont partagés avec les mailles voisines : les
huit sommets sont partagés chacun avec huit mailles, les 6 nœuds au centre des faces sont partagés
entre deux mailles.
Notons R le rayon des atomes constituants le cristal étudié. On peut alors chercher la paramètre de
maille a, c'est-à-dire le côté du cube en fonction de R, pour cela nous traçons le plan (111) (le plan le
plus dense) de la maille CFC. En effet, puisque les sphères ne s'interpénètrent pas, sur une face, trois
atomes sont mitoyens : sur une diagonale, on a :
la moitié de l'atome du sommet ; R
l'atome au centre ; a
la moitié de l'atome à l'autre sommet. a√2
Il y’a création d’un contact de 3 sphères sur chacune des 6 faces, selon la petite diagonale de
longueur : L= a√2 = 4R a= 4R / √2.
-Remarque 1: la maille CFC (multiple) est plus compacte que la maille CC (multiple) qui est elle-
même plus compacte et dense que la maille CS (simple).
-Remarque 2 : la maille CFC et la maille Hexagonale compacte (HC) sont les empilements les plus
compactes de tous les réseaux et de même compacité 74%, correspondant au pourcentage du volume
de la maille occupé par les atomes (ions, ou molécules). Le vide laissé par ces empilements représente
seulement 26% du volume total de la maille cristalline.
4 4
Vsphères = N . 3 π R3 N . 3 π R3 4R
a=2 R R= a/2 C = --------------- = --------- = 0.74 ou 74%
√3 2 √3 √3
Vmaille = a c =2 (2R)2 c (2R)2 c 3√3 c
2 2
a
c a
a
On identifie facilement le site octaédrique au centre de la maille et tétraédrique contenant l’un des
sommets de la structure CFC.
a/2
a/2
a/2
Site tétraédrique de la maille CFC
Les sites tétraédriques sont à l’intérieur des huit cubes d’arête a/2, inscrits dans la maille CFC. Leurs
coordonnées sont : [ ¼ ¼ ¼] ; [ ¼ ¼ ¼] ; [ ¾ ¾ ¼] ; [ ¼ ¾ ¼] ; [ ¼ ¼ ¾ ] ; [ ¼ ¼ ¾ ] ; [ ¾
¾ ¾];[¼ ¾ ¾].
Les cavités tétraédriques dans la structure CFC sont situés entre 4 atomes premiers voisins. On peut
démontrer qu’un atome de rayon R0, inscrit au centre de ce tétraèdre, occupe le milieu du segment de
distance égale à 2R0 ( représentant la somme de deux moitiés de 2 sphères atomiques adjacents et
accolés ) projeté sur la base d’une face triangulaire équilatérale ( de côté a√2 /2) du tétraèdre.
I-2-1 Rangée :
La rangée du réseau est un ensemble de nœuds alignés. Elle est désignée par les coordonnées de ses
périodes (vecteurs unitaires ) c’est à dire [u v w].
a⃗⃗ u
⃗⃗ ⃗⃗
⃗⃗)= (a⃗⃗, b, c⃗) ( v )
r⃗ = u ⃗a⃗ + v b + w c⃗ = (u, v, w) (b
c⃗ w
tels que h, k, l (nombres entiers ) sont les indices de Miller qui définissent une famille de plans (hkl)
réticulaires qui contiennent l’ensemble des nœuds du réseau.
Si les points A, B et C sont des nœuds alorsappartenant au plan P (hkl) : OA = x = u · a, OB = y = v ·
b, OC = z = w ·c avec u, v, w entiers.
L’équation générale des plans réticulaires d’une famille h, k, l est donc de la forme :
h · u + k · v + l · w = n, où n est un nombre entier. Si n=0, le plan passe par l’origine.
Remarque : h, k et l sont les inverses des longueurs découpées sur les axes par ce plan.
1ère méthode : il faut d’abord déterminer les coordonnées des points des intersections du plan avec les
axes de base unitaire de la maille (𝑎⃗ , 𝑏⃗⃗, 𝑐⃗) tridimensionnelle, puis on inverse ces coordonnées.
Ensuite, on ramène le résultat par multiplication à 3 nombres entiers premiers entre eux. Les valeurs
des intersections d’un plan avec les axes a, b, c sont exprimées par :
n n n
x= ; y= ; z=
h k l
Ainsi, pour trouver h, k, l en partant des intersections, il faut inverser les valeurs et multiplier par n.
c
2/3
b y
2 0
a 1
Exemple 2: soit le schéma d’une maille et d’un plan (hkl) donnés de la figure suivante :
Z
2
c
b 2 y
a
3
x
–Trouver les intersections du plan (hkl) avec les axes x y z de vecteurs unitaires a,b,c et qui sont :
x= 3 ; y=2 ; z=2
–Prendre les inverses des coordonnées, tel que : 1/x=1/3 ; 1/y=1/2 ; 1/z=1/2
–Convertir en valeur unitaire en multipliant par un facteur commun 6=2x3: 6/3=2 ; 6/2=3 ; 6/2 = 3
-Ce qui donne les valeurs des indices de Miller : (hkl) = (233) tel que h=2 ; k=3 ; l=3
Exemple 3 : Pour ce cas de figure, le plan (hkl) coupe les axes de vecteurs unitaires (a,b,c) en des
coordonnées : x=1/4 ; y=1/2 ; z=1 Z
c 1
1/2 b y
1/4
a
x
On doit prendre les inverses des coordonnées, d’où : 1/x=4=h ; 1/y=2=k ; 1/z=1=l . Comme les
valeurs sont des nombres entiers, ce qui donne pour ce plan les indices de Miller : (hkl) = (4 2 1)
-Cas particulier : Si un plan est parallèle à un axe, il découpe sur celui-ci une longueur infinie et
l’indice de Miller correspondant est donc nul (voir le schéma ci-dessous). Par conséquent les plans
contenant les vecteurs de base ont pour notations :
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2ème méthode : Elle consiste à dénombrer le nombre de plans de la même famille (hkl) qui découpent
les 3 axes a, b, c. On dira qu’il existe :
a- h plans suivant a
b- k plans suivant b
c- l plans suivant c
-Notations
Suivant les conventions internationales, les indices négatifs sont surlignés u̅ , v̅ , 𝑤
̅, pour une rangée
réticulaire, et ℎ̅, 𝑘̅, 𝑙 ,̅ pour un plan réticulaire.
Exemples :
Remarque :
Les trois indices de Miller (hkl) sont utilisés pour tous les systèmes cristallins (6 systèmes) sauf le
système hexagonal on utilise quatre (4) indices (hkk’l) (et non plus trois), et ce pour une raison de
symétrie hexagonal du réseau, qui n’apparait pas avec la maille simple à base losange.
Le quatrième indice k’ est obtenu en considérant un axe supplémentaire, o y’, qu’est la bissectrice
extérieure de l’angle xôy. Ainsi les axes ox, oy, oy’ sont à 120° l’un de l’autre. Par exemple le plan
noté (1100).
Remarque : Les formes géométriques représentatives des propriétés d’un cristal sont appelées des
quadriques.
b-Systèmes semi-cristallins :
Il existe des réseaux semi-cristallins classés entre les solides amorphes et les cristaux. L’ordre existe,
mais suivant une ou deux directions seulement pour un réseau tridimentionnel.
c- Cristaux liquides :
Classés entre les solides et les liquides. Ils ont la propriété de s’arranger dans un champ électrique.
C’est un ordre à courte distance pour les liquides, et à grande distance pour les solides.
a -Définition 1:
C’est le réseau dont les vecteurs de base sont définis à partir des vecteurs de base du réseau direct et
du volume de la maille par les relations suivantes :
⃗⃗ ⃗⃗
⃗⃗⃗⃗∗ = b ⋀ c⃗ ;
𝐚 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐛∗ =
c⃗ ⋀ a⃗⃗
; 𝐜⃗⃗⃗⃗∗ =
a⃗⃗ ⋀ b
V V V
⃗⃗⃗⃗ . ( ⃗⃗⃗⃗
Où, V = 𝑎 𝑏 ∧ 𝑐⃗⃗⃗ ) est le volume de la maille.
1
-Remarque 1: on démontra les trois relations ⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒂 𝒂∗ = 1 ⃗⃗⃗⃗
𝐚∗ =
a cos (a⃗⃗, ⃗⃗⃗⃗
a* )
1
⃗⃗⃗⃗
𝒃 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒃∗ = 1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐛∗ =
b cos (b ⃗⃗, ⃗⃗⃗⃗⃗
b* )
1
⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝒄 𝒄∗ = 1 ⃗⃗⃗⃗
𝐜∗ =
𝑐 cos (c⃗, ⃗⃗⃗⃗
c*)
∗
b-Définition 2: de la distance réticulaire dans le réseau réciproque 𝐝𝐡𝐤𝐥
𝟏
𝐝⃗∗𝐡𝐤𝐥 = h 𝐚
⃗⃗⃗⃗∗ + k ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐛 ∗ + l 𝐜⃗⃗⃗⃗∗ , tel que
∗
𝐝𝐡𝐤𝐥 =
𝐝𝐡𝐤𝐥
a . ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ d∗ = h
⃗⃗⃗⃗
b . ⃗⃗⃗⃗ d∗ = k
c⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗
d∗ = l
On a ⃗⃗
d∗hkl = h ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗∗ + l c⃗⃗⃗⃗∗ d∗hkl = √⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
a∗ + k b 𝑑ℎ𝑘𝑙∗
. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑ℎ𝑘𝑙∗
=√ ℎ 2 𝑎 𝑎∗ + 𝑘 2 ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗∗ . ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑏 ∗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑏 ∗ + 𝑙 2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑐 ∗ . ⃗⃗⃗⃗ 𝑎∗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑐 ∗ + 2ℎ𝑘 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑏 ∗ + 2𝑘𝑙 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑏 ∗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑐 ∗ + 2𝑙ℎ ⃗⃗⃗⃗
𝑐 ∗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎∗
𝟏 𝟏
𝐝𝐡𝐤𝐥 = ∗ =
dhkl √ℎ2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎∗ .𝑎 ⃗⃗⃗⃗⃗∗ + 𝑘 2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑏∗ .𝑏 ⃗⃗⃗⃗⃗∗ + 𝑙 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑐 ∗ .𝑐 ⃗⃗⃗⃗⃗∗ + 2ℎ𝑘 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎∗ .𝑏 ⃗⃗⃗⃗⃗∗ +2𝑘𝑙 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑏∗ .𝑐 ⃗⃗⃗⃗⃗∗ + 2𝑙ℎ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑐 ∗ .𝑎⃗⃗⃗⃗⃗∗
Les relations des paramètres de maille dans le réseau réciproque sont (à démontrer) :
Et
1 1 1
a∗ = ; b∗ = ; c∗ =
a .sin β . sin γ∗ b .sin γ . sin α∗ c .sin α . sin β∗
On en déduit l’expression suivante de l’équidistance des plans en fonction des paramètres du réseau
direct :
𝟏 𝑠𝑖𝑛𝛽
dhkl = = Pour un système monoclinique
d∗hkl 2
√ℎ 2 𝑙2 𝑘2 .𝑠𝑖𝑛2 𝛽 2.𝑙.ℎ .𝑐𝑜𝑠 𝛽
+ 2 + −
𝑎 𝑐 𝑏2 𝑎. 𝑐
a . (1 − 3 . cos2 α + 2 . cos 3 α)
dhkl =
√(h2 + k 2 + l2 ). sin2 α + 2 . (h . k + k . l + l . h). (cos2 α − cosα)
Sur le tableau qui suit, nous avons résumé les expressions des dhkl des 4 systèmes cristallins les plus
particulières :
a* . ( ⃗⃗⃗⃗⃗
V* = ⃗⃗⃗⃗⃗ b* ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗
c* ) = ⃗⃗⃗⃗⃗
c * . (a⃗⃗⃗⃗⃗
* ∧ ⃗⃗⃗⃗
b * ) = ⃗⃗⃗⃗
b * . (c⃗⃗⃗⃗⃗* ∧ ⃗⃗⃗⃗
a* ) ,
1
tel que V* =
V
D’où, on démontrera ;
a2 ab cos ac cos
V2 = ab cos b2 bc cos
ac cos bc cos c2
√3
Application : Monoclinique : V= a.b.c. sin ; orthorhombique : V= abc ; hexagonal : V= 2 . a2. c ;
rhomboédrique (trigonal) : V= a3. (1 – 3. cos2 + 2. cos3)1/2 ; Tétragonal (quadratique): V= a2. c ;
cubique : V= a3.
1 -La conséquence la plus importante est que chaque rangée [hkl] du réseau réciproque
passant par l’origine du réseau, représente une famille de plans réticulaires (hkl) dans le
réseau direct.
2-La rangée réciproque a la direction de la normale au plan réticulaire dans le réseau direct
3-la distance réciproque d∗hkl entre 2 nœuds successifs sur la rangée réciproque est l’inverse
de la distance réticulaire dhkl des plans (hkl) dans le réseau direct.
La matière cristallisée présente dans sa structure et dans toutes ses propriétés des caractères de symétrie.
Une figure F possède une ou plusieurs symétries si il existe 1 ou plusieurs opérations, qui appliquées
à ses éléments transforment celle-ci en une figure F’ indiscernable de F.
a) Symétrie directe :
On dit que 2 figures F et F’ sont douées de symétrie directe si il existe des déplacements D qui les
ramènent en coïncidence. Les opérateurs de symétrie d’orientation doivent toujours laisser un point
invariant fixe qui l’origine O du réseau. De ce fait, un axe de rotation qui passe par « O » et
perpendiculaire au déplacement D fait coïncider F avec F’.
-Opérateurs directs :
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1- La rotation :
Elle a pour opérateur de symétrie un axe de rotation caractérisé par son ordre n 0. L’angle de
rotation est définie par :
2π
φ= ; où n est l’ordre de l’axe direct.
n
F’’
F = 2 F = F’ F = 2/3
F’
Remarque : l’axe d’ordre n=5 n’existe pas en cristallographie (on ne peut pas avoir 5 points
symétriques en même temps).
2- Réflexion :
C’est une symétrie due à un miroir ou plan de symétrie m. Elle est identique à une symétrie d’axe
d’ordre 2. P (x,y,z) est transformée en P’(x,y,z̅) par rapport au miroir m= axe d’ordre 2 situé dans le
plan xoy.
3- Inversion :
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Est due à un centre de symétrie placé à l’origine du réseau. L’opérateur inverse est symbolisé par
̅ (-x,-y,-z) transformée de P (x,y,z).
P
4- Inversion rotatoire :
C’est une opération de symétrie de rotation due à un axe direct d’ordre n passant par l’origine suivit
d’une inversion due à un centre de symétrie porté par cet axe (rotation + inversion) situé à l’origine
du réseau ponctuel.
Ordre 1 2 3 4 6
n
Symbole de symétrie d’axe direct
Inversion 1̅ 2̅ 3̅ 4̅ 6̅
Symbole m
Ce sont les opérations de symétrie que lorsqu’elles sont combinées aux précédents opérateurs de
symétrie d’orientation, elles permettent d’engendrer le réseau. La principale opération est la translation.
-Définition de la translation :
C’est le déplacement d’un ou d’un ensemble de points F (motifs ou maille) de l’origine à l’extrémité
du vecteur de translation, amène aux points F’ (maille ou motif) indiscernables de F. La translation
ne s’applique que :
Par définition, un axe hélicoïdal est noté Pn, où P est l’ordre de l’axe et n l’ordre de la translation, tel
que la condition est satisfaite :
1≤ n ≤ P- 1
1/3a
(translation de 1/3a du motif F)
2- Plans de glissement :
L’opération de symétrie de position due à 1 plan de glissement consiste en une réflexion par rapport à
un miroir (plan de symétrie) suivit d’une translation parallèle à ce miroir.
Chapitre II :
Structures et groupes
Les 14 réseaux de Bravais sont classés selon sept systèmes cristallins représentés par le tableau qui
suit :
L’étude de la symétrie du réseau permet la classification des cristaux. Cette classification facilite
l’interprétation de la diffraction des rayons X et la résolution des structures.
Ceux sont les motifs de la maille sur lesquels s’appliquent les éléments de symétrie, qui laissent
invariant un point du réseau. De ce fait, la symétrie doit s’appliquer à la fois au motif et au réseau.
Les éléments de symétrie sont classés en deux catégories :
g- Les axes de rotation de type n, fait coincider le cristal avec lui-même par une rotation d’angle
2/n.
h- Les axes de rotation- inversion notés 𝐏 ̅, qui permet la rotation d’un angle 2/n autour d’un axe,
suivie d’une symétrie ou inversion par rapport à un point sur cet axe. Il existe au total 32 groupes
ponctuels de symétrie :
Classement des groupes ponctuels en systèmes :
Systèmes cristallin Types de Groupes ponctuels
selon la notation Hermann-Maugin selon la Notation de Schönflies
Triclinique 1, 1̅ C1, Ci
Monoclinique 2, 2̅ ou m, 2/m C2, Cs, C2h
Orthorhombique 222 , mm2, mmm D2, C2v,D2h
Trigonal ̅, 332, 3m, 𝟑
𝟑 ̅m C3, C3i,D3, C3v,D3d
Tétragonal 4, 4̅, 4/m, 4mm, 422, 4̅2m, 4/mmm C4, S4, C4h, C4v,D4,D2d,D4h
Hexagonal 6, 6̅, 6/m, 6mm, 622, 6̅2m, 6/mmm C6, C3h, C6h, C6v,D6,D3h,D6h
Cubique 23, m3, 432, 4̅3m, m3m T, Th,O, Td,Oh
-Exemple : Système cubique de symétrie 2/m ; signifie la maille possède un axe de symétrie 2, qui
permet une rotation d’angle 2/2, orthogonal à un miroir m de réflexion (groupe du réseau représenté
à la fin de chaque ligne en gras).
Les classes de LAUË sont identifiées par les symboles des groupes centrosymétriques suivants :
̅, 2/m, mmm, 𝟑
𝟏 ̅, 𝟑
̅m, 4/m, 4/mmm, 6/m, 6/mmm, m𝟑
̅ , m𝟑
̅m .
A partir des 32 groupes ponctuels trouvés on aboutit aux 11 classes de LAUË (chacune d’elles
représente 32 groupes ponctuels) en considérant les conditions suivantes :
1- Tout groupe ponctuel est centrosymétrique
2- S’il existe un axe P supérieur ou égal à 2 il existe p axes qui lui sont perpendiculaires
3- Les 32 groupes sont répartis en 7 systèmes cristallins
Les groupes ponctuels permettent de décrire les symétries macroscopiques des cristaux en décrivant la
symétrie d’objets de dimensions finis. Quand on s’intéresse aux symétries microscopiques, il faut alors
utiliser le postulat de Schönflies-Fédorov qui conduit à la description des symétries par les groupes
d’espace.
C’est la superposition des éléments de symétrie des groupes ponctuels, avec une opération de
translation qui donne les groupes spatiaux. A chaque groupe ponctuel va correspondre un certain
nombre de groupe spatiaux qui décrivent la symétrie de structures périodiques, ils conservent et
représentent les symétries du cristal à une dimension infinie. Il existe 230 groupes spatiaux répartis
entre les 7 systèmes cristallins :
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Systèmes Nombres de
cristallin groupes spatiaux
Triclinique 2
Monoclinique 13
Orthorhombique 59
Trigonal 25
Tétragonal 68
Hexagonal 27
Cubique 36
- Symboles : Des indications relatives au type de réseau et de symétrie avec translation sont ajoutées,
Triclinique : P1 et P1̅
Monoclinique : Modes P et C (par convention les axes 2 sont parallèles à ⃗⃗
b , miroir m ⃗⃗
b)
Le troisième symbole représenté par * est soit un axe ou un miroir faisant un angle de 45° de
l’élément de symétrie placé en 2ème position.
-Exemple : 𝐏𝟒𝐜𝟐 axe 4 // à c ; miroir // à c et à a ; axe 2 de direction incliné d’un angle de 45°
𝐜𝐚
par rapport au miroir (plan) c.
Hexagonal : ce système est représenté par le mode primitif P ou H. Son groupe spatial
commence toujours par un axe 6 // à c⃗ , il est de la forme :
𝐏𝟔∗∗
𝐜𝐚
(si * est symbolisée par une lettre c’est un plan à a ; si elle est symbolisée par un chiffre elle est
une axe // à a)
Le troisième symbole représenté par * est soit un axe ou un miroir faisant un angle de 30° de
l’élément de symétrie placé en 2ème position.
Il est symbolisé par le groupe d’espace tel que l’axe 3 est placé toujours au milieu : m3m ; 432,..
𝐏∗ 𝟑 ∗
𝐚 [𝟏𝟏𝟏] [𝟏𝟏𝟎]
Le premier symbole * est un chiffre, c’est un axe // à a, s’il est une lettre c’est donc un miroir à a.
Le deuxième symbole est un axe 3 // à la rangée [111]
Le troisième symbole représenté par * est soit un chiffre dans ce cas c’est un axe // à la rangée [110]
ou bien une lettre donc c’est un miroir à la rangée [110].