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République Algérienne Démocratique Et Populaire

Ministère De L’enseignement Supérieur Et De La


Recherche Scientifique

Université de Relizane
Faculté des Sciences et de la Technologie
Département de Physique

COURS DE PHYSIQUE DE
L’ETAT SOLIDE I

Destiné aux étudiants de 3ème année Physique des Matériaux

Dr. Fatma Zohra Fouddad


2023-2024
Tables des matières

CHAPITRE I : Réseaux périodiques d’atomes


I.1. Le réseau cristallin…………………………………………………….
I.2. Types réticulaires fondamentaux………………………………………………
I.3. Structures cristallines simples……………………………………………..
I.4. Structures cristallines non-idéales………………………………………….

ChapitreII : Réseau réciproque et diffraction R-X


II.1. Diffraction d’une onde par un cristal : Loi de Bragg……………………
II.2. Analyse de Fourie………………………………………………………….
II.3. Réseau réciproque………………………………………………………..
II.4. Conditions de Laue………………………………………………………
II.5. Construction d’Ewald…………………………………………………….
II.5. Facteur de structure………………………………………………………..

Chapitre III : Liaison cristalline


III.1. Cristaux des gaz rares……………………………………………………..
III.2. Cristaux ioniques…………………………………………………………
III.3. Cristaux covalents………………………………………………………;;
III.4. Cristaux métalliques……………………………………………………
III.5. Cristaux à liaison Hydrogène………………….......................
Chapitre IV : Propriétés élastiques
IV.1. Milieu isotrope, tenseur des déformations………………………………
IV.2. Tenseur des contraintes…………………………………………….
IV.3. Loi de HOOKE……………………………………………………
IV.4. Constante d’élasticité…………………………………………………
IV.5. Module d’Young et coefficient de Poisson………………………………
IV.6. Milieu anisotrope : Constante d’élasticité, application à la définition de
structures cristallines…………………………………………………………….

Mode d’évaluation :Contrôle continu 33 % ; Examen final 67%


Dr.Fouddad F.Z Physique du solide 1
I. Introduction
La matière peut exister sous trois états :

Les solides peuvent exister sous deux états différents :

 Etat cristallin : état le plus ordonné de la matière :


• Les atomes, molécules ou ions occupent une place bien déterminée,
• Le cristal présente une périodicité spatiale
• Température de fusion nette
 État amorphe : c’est un état désordonné de la matière condensée
• Dans cet état, les atomes, molécules ou ions ont des positions spatiales
non périodiques
• La température de fusion n’est pas bien définie (la fusion s’opère sur
une plage parfois large de température).

Exemples:
Les faces des cristaux peuvent se croiser à angle
droit, comme dans la galène (PbS) et la pyrite
(FeS2), ou à d'autres angles, comme dans le quartz.

Surfaces de clivage d'un solide amorphe. L'obsidienne, un verre volcanique ayant la


même composition chimique que le granit (généralement KAlSi3O8), a tendance à
avoir des surfaces courbes et irrégulières lorsqu'elle est clivée.
Dr.Fouddad F.Z Cours de Physique du Solide1

I. Réseaux périodiques d’atomes


I.1. Le réseau cristallin
I.1.1. Définitions
Un cristal géométriquement parfait est un ensemble d’ions régulièrement
(périodiques) répartis dans l’espace. Généralement, cet arrangement (ou
structure) est décrit par :
un réseau cristallin: défini par un ensemble de nœuds, obtenu par translation
dans l'espace de trois vecteurs non coplanaires et qui déterminent les
directions et les distances entre les nœuds du réseau.
un motif élémentaire : Il constitue l’élément de base dont la répétition suivant
le réseau engendre le cristal. Le motif peut être un atome ou un groupe
d’atomes ayant une orientation et une géométrie bien déterminées. En
d’autres termes, le réseau ne fait que décrire les symétries de translation du
cristal. Par contre, la nature du cristal est définie par son motif.
Dans le cristal, chaque nœud présente le même environnement pour une
direction donnée. Ainsi, on peut écrire : Réseau + Motif = Cristal
Dans le cristal, chaque nœud présente le même environnement pour une
direction donnée.

Ainsi, une propriété fondamentale des cristaux est la translation. Pour la


décrire, les différents nœuds sont définis à partir d'une origine quelconque
Ο par l'équation :

avec et non simultanément nuls

Notions de maille

- Une maille doit contenir un nombre entier de nœuds en propre.


- Si une maille possède un seul nœud en propre, on l’appelle maille
élémentaire (ou primitive).
- Si la maille primitive est un parallélépipède avec un nœud à chacun des
huits sommets du parallélépipède, chaque sommet est commun à huit
mailles : 8x1/8=1
La base associée au nœud d’une maille primitive peut être appelé base
primitive
Figure I. mailles primitives

Maille de Wigner - Seitz

La Maille de Wigner-Seitz est un type particulier de maille primitive qui est


construite comme la région de l'espace la plus proche d'un nœud du réseau que
de n'importe quel autre nœud. Elle contient donc un nœud au centre mais
aucun nœud aux sommets.
Maille conventionnelle
- La maille conventionnelle est la maille généralement utilisée pour étudier
simplement le cristal.
Exemple : réseau à deux dimensions

On voit que le réseau peut être défini de plusieurs façons : la maille permet de
bâtir le même réseau que les mailles et
La surface des mailles et est la même, par contre celle de est deux fois plus
grande.
Les modules des vecteurs et sont appelés paramètres de la maille.

Dans le cas tridimensionnel, la maille élémentaire est constituée de trois


vecteurs dont leurs modules forment les paramètres de la maille
Un réseau est appelé réseau de Bravais du cristal, si à partir de chacun
de ses points, on voit le cristal identiquement à lui-même, en structure,
en orientation et en composition chimique.

Si Ο est situé sur un atome, alors chaque point M définit la position


d'un atome de la structure cristalline équivalent à l'atome origine.

Volume du maille
Le volume d’une maille définie par les vecteurs et est donné par le
produit mixte :

𝑉 = |(𝑎⃗˄ ).𝑐⃗|
4. Les systèmes cristallins :
La description d’un cristal se fait en utilisant un système de trois axes de
coordonnées caractérisé par les longueurs a, b, c des vecteurs directeurs des
axes et par les angles α, β, γ que font ces axes entre eux. Ces axes décrivent les
arêtes de la maille. L’origine des axes est prise sur un nœud du réseau.
Selon la symétrie de la maille cristalline, il existe sept systèmes cristallins de
base définis par:

Tableau I.1. Les 7 systèmes cristallins


Longueurs des
vecteurs
Système directeurs des Angles entre les axes
axes

Cubique a=b=c α=β= γ=90°

Quadratique ou
a=b≠c α=β= γ=90°
Tétragonal

Orthorhombique a≠b≠c α=β= γ=90°

Monoclinique a≠b≠c α=γ=90° β≠90°

Triclinique a≠b≠c α≠β≠γ≠90°

Hexagonal a=b≠c α=β= 90° γ=120°

Rhomboédrique a=b=c α=β= γ≠90°

Plusieurs types de mailles élémentaires peuvent correspondre à un même


système cristallin. Le système cubique par exemple, donne naissance à trois
réseaux: cubique simple, cubique centré et cubique à faces centrées.
Selon le mode de réseau les 7 systèmes cristallins précédents donnent
naissance à 14 réseaux de Bravais.

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3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Figure I.1. Les 14 réseaux de Bravais

5. La coordinence
La coordinence ou nombre de coordination d’une particule donnée représente le
nombre de particules les plus proches environnant cette particule.

6. La multiplicité :

n (ou Z) d’une maille cristalline représente le nombre de motifs (ou groupements


formulaires) appartenant à cette maille.

• Exemples :
 Cubique simple (P) :

Les atomes occupent les sommets du cube

N = 8*18= 1 motif/maille

donc il s’agit d’une maille élémentaire

 Cubique centré (c.c) :

Les atomes occupent les sommets et le centre du cube

N = 8*18 +1.1= 2 motif/maille

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3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

I.1.7. La compacité

La compacité représente le rapport du volume occupé par les n particules appartenant


à la maille au volume total de la maille. Si on assimile les particules à des sphères de même
rayon r la compacité C peut être calculée par la relation:
3
C= n 4/3 ஠r
avec v maille
v maille = |(𝑎⃗˄𝑏¯⃗)𝑐⃗|

I.1.8. La masse volumique


La masse volumique étant une grandeur intensive, on peut l’évaluer sur une maille.

La masse volumique ρ d’un cristal est défini par :

la masse de la maille
ρ= (g/cm3)
volume de la maille

n M motif
ρ=
N A V maille

n : nombre de motif par maille

M motif : masse molaire du motif

NA: nombre d’Avogadro

V motif : volume de la maille.

I.1.9. Modèle des sphères


dures

Les atomes sont assimilés à des sphères dures de rayons r. dans les métaux, on suppose
que les sphères plus proches voisines sont tangentes, ce ci permet de définir le rayon
métallique d’un atome.

2. Cristaux métalliques

1. Structure cubique centrée (c.c) :

• Il s’agit d’un arrangement de type {A, B}, les


atomes est en contact suivant la diagonale du cube,
c’est un empilement non compact. 1
3
• les couches A et B sont constituées des mêmes
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide
• a : arête du cube où paramètre de la maille

• chaque atome au sommet se compte en 1


8

• un atome au centre se compte en 1

• N = 8. 1 + 1.1 = 2 atomes/maille
8

I.2.1.1. Relation entre a et R


• Les atomes sont en contact suivant la diagonale

• a : paramètre de la maille

• R : rayon du motif

• la diagonale du face :

𝑑 2 = 𝑎 2 + 𝑎 2 = 2𝑎 2 donc d = a √2

• la diagonale du cube :

𝐷 2 = 𝑎 2 + 𝑑 2 = 3𝑎 2 donc D = a √3

• D = 4R
𝑅 = 𝑎 √3
4

I.2.1.2. Indice de coordination (coordinence)

• Chaque atome est entouré par 8 atomes à une distance a√3


2 , donc la coordinence est 8.

I.2.1.3. Compacité C

•C = V occ
V m ail l e

4
஠R3
•C=N3
a3

• N = 2 atomes/maille
a 3
• C = 2. 4 ( √3)
4
2
3π a3
= 16 π√3 = 0,68

Pour la structure c.c : C = 68%

• Autrement : 68% du volume de la maille est remplie par les


atomes.

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• la masse volumique ρ du cristal est :

2𝑀
𝜌=
𝑁A𝑎 3

2. Structure cubique à faces centrées (cfc)

1. Description de la maille
Il s’agit d’un arrangement de type ABC. C’est un
empilement compact. Les atomes occupent les sommets
du cube et les centres des faces.

la maille conventionnelle est représenté


par :
• un atome au sommet se compte en 1
8

• un atome au centre de face se compte en 1


2

• N = 8. 1 + 6. 1 = 4 atomes/maille
8 2

donc il s’agit d’une maille multiple d’ordre 4

I.2.2.2. Relation entre a et R


• les atomes sont tangents suivant la diagonale de la face

• 𝑑2 = 𝑎2 + 𝑎2 = 2𝑎2 et d = 4R

𝑅 = 𝑎 √2
4

I.2.2.3. Coordinence

a√2
Chaque atome est entouré par 12 atomes à une distance d = 2
donc la coordinence est 12.

I.2.2.4. Compacité
4
4 ஠R 3 44 ஠( a √ 2) 3
•C= Vocc 3 3 4 ஠2√2 4 = 0,74
= = =
V m ail l e a3 a3 3

• Pour une structure cfc la compacité : C = 74%

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• la masse volumique

4M
ρ=
NA a3

3. Structure hexagonale compact (hc)

1. Description de la maille
Il s’agit d’un arrangement de type {AB}, c’est un empilement compact

• nombre de motif/maille : N = 8 1 + 1 = 2 atomes/maille


8

I.2.3.2. Relation entre a et c


• a = 2R

• ABC : triangle équilatéral : M : milieu de BC

• 𝐴𝑀2 + 𝑀𝐶 2 =𝐴𝐶 2 = 𝑎2 avec MC = a


2

3
𝐴𝑀 2 = 𝑎2
4

4 3
• AH = 2 𝐴𝑀 ⟹ 𝐴𝐻 2 = . 𝑎 2 donc 𝐴𝐻 2 = a2
3 9 4
3
2 2
• dans le triangle AHD : 𝐴𝐷 2 = 𝐴𝐻 2 +𝐻𝐷 2 avec HD = c donc 𝑎 2 = a + c
2 3 4

c = 2√ 23 a

avec a = 2R

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3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

c = 4R√ 23

• volume de la maille

 V = (a¯⃗˄¯b⃗)c⃗ avec a = b et c = 2a √2 3
 ¯a⃗˄¯b⃗ = a2 sin ஠ c¯⃗ donc V = a2 .c .sin ஠ = √3 a2 .c = √3 a2 . 2 √2 a
3c 3 2 2 3

V = 8√2. R3

3. Coordinence
Chaque atome est entouré par 12 atomes donc il s’agit de la coordinence 12 (propriété
d’une structure compacte)

4. Compacité
4 3
π
C=
V occ
=
23 π R = = 0,74
V maille 8 √ 2R 3 3√2

pour une structure hc : C = 74%

la masse volumique
2M
ρ=
NAa3√ 2

I.3. Cristaux ioniques


•Définition : Un cristal ionique est un assemblage électriquement neutre d’ions positifs et
d’ions négatifs.

I.3.1. Structure de chlorure de césium Cs Cl type (8,8)


• Cl− constitue une cubique simple

• Cs+occupe le centre du cube

• NCl− = 8 . 1 = 1 ion/maille
8

• NCs+ = 1 = 1 ion/maille

• la maille est neutre électriquement

 coordinence (8,8)

Cs+ est entouré par 8 Cl− et de même pour Cl− est entouré par 8 Cs+, donc il s’agit de la
coordinence (8,8)

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3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide
 Stabilité de la structure Soient r+ et r− les rayons de C s+ et Cl−

• la condition de contact entre C s+ et Cl− est : r++ r− = a √23

• on pose x = r + donc x < 1


r–

• le contact anionique suivant la diagonale : a√3 = 2(r+ +r-)


• le contact anionique limite : a ≥2r−

•√3 ≤ x+1 donc x ≥ √3 − 1 = 0,732

• Conclusion : Pour une coordinence (8,8), la condition de stabilité est

0,732 ≤ x < 1

 Compacité
4
π(r 3++r 3—) 3
•C= V occ
= 3 = 43 𝜋 r—
(1 + 𝑥 3 )
V maille a3 a3

• Pour Cs Cl : r+ = r Cs+ = 169pm; r− = rCl− = 181pm donc x = 0,93

• a3 = 2(r+ + r−) ⇒ a = 404pm


la compacité C = 0,68

I.3.2. Structure de chlorure de sodium NaCl type (6,6)


• Cl− présente une structure c f c et Na+ occupe les sites octaédriques
• N (Na ) = N+ = 1 + 12.1 N4+ = 4Na /maille
+ +

• N− = N(Cl ) = 8. 1 +8 6. 1

2

N− = 4Cl−/ maille

 Coordinence (6,6)

Cl− est entouré par 6 ions Na + et Na+ est entouré par 6 ions Cl − donc il s’agit d’une coordinence
(6,6)

 Stabilité de la structure

• r+= r (Na+) et r− = r (Cl−)

• contact anionique limite :

4r− ≤ a√2

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3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide
• contact mixte :

2(r+ + r−) = a
1 1
Donc (1 + 𝑥) ≥
2 √2

x ≥ √2 − 1 = 0,414

• Conclusion : Pour une coordinence (6,6),la condition de stabilité est

0,414 ≤ x < 0,732

 Compacité
4
N( 3 ஠(r 3+r 3)) 4(4஠ 3—) 3
•C = + —
= (1+X )
a3 3a 3

• r+ = 95pm; r− = 181pm, x = 0,52

• a = 2(r+ + r−) = 552pm


la compacité C = 68%

I.4. Cristaux covalents


On peut distinguer entre trois types de cristaux covalents :

• structures tridimensionnelles : macromolécule se développant en trois directions de


l’espace

• structures en feuillets : on peut grouper les atomes en plans

• structures linéaires : on peut grouper les atomes en macromolécules linéaires

I.4.1. Molécule tridimensionnelle : Structure du diamant


•Il s’agit d’une structure c . f .c d’atomes de carbone, avec
une occupation d’un site tétraédrique sur deux par un
•atome
N = 8.de
1 carbone
+ 6. 12 + 4.1 = 8
8

• la coordinence est 4

• la distance entre deux atomes

d C−C = 154pm

• l’angle : 𝐶ˆ𝐶𝐶=109°28’

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3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

• le rayon du carbone est : r = dC—C 154


2 = 2 = 77pm

• le paramètre de la maille : a √ 3 =22dC-C = 4r


a = 8 r = 356pm
√3
4
8( πr 3)
π √3
• compacité : C = 3
=16 =
a3
0,34%
C = 34%

I.4.2. Molécule bidimensionnelle : Structure du graphite


• nombre d’atome par maille

N =(8.1 ) + (2 . 1 ) + (4. 1 ) + 1 = 4
8 2 4

• coordinence est 3

• dC−C = 142pm
• r = 142 = 71pm
2

• d = 2 h avec h hauteur du triangle équilatérale correspondant à une demi-base


3

• h = a√3 ⟹ d= a
2

√3
a =√3d = 246pm

• la distance entre deux plans successifs est 335pm

• c = 2.335 = 670pm
4
4( πr 3)
• la compacité : C = 3
V maille

• V maille = (𝑎⃗ ˄𝑏¯⃗ )𝑐⃗ = 𝑎 2 𝑐 sin 60 = 𝑎 2 𝑐 2


√3

C = 0,17 = 17%

•Conclusion : la structure du carbone graphite est beaucoup moins compact que celle du
carbone diamant

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3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

I.4.3. Cohésion des cristaux covalents


 Cas du diamant

• propriétés électriques : le diamant est un isolant car ses électrons sont localisés

•propriétés optiques : l’indice de réfraction du diamant est très élevé, il est translucide (il ne
peut absorber de la lumière dans le visible)

•propriétés mécaniques : le diamant est régide et dur, du fait de son réseau à très fortes
interactions

 Cas du graphite

• propriétés électriques : la graphite est un conducteur (électrons libres de liaison π)

• propriétés optiques : le graphite est noir car il absorbe toutes les radiations du visible

• propriétés mécaniques : le graphite est mou, il peut facilement être coupé

•Conclusion : la cohésion des cristaux covalents est due à des liaisons covalentes localisées
(diamant) ou délocalisées (graphite).

I.5. Cristaux moléculaires


Dans les cristaux moléculaires, les nœuds du réseau sont occupés par des molécules
simples, de faible atomicité, de même géométrie et de même nature qu’à l’état gazeux. On
distingue entre deux types :

• cristaux moléculaires de Van der Waals

• cristaux moléculaires à liaison d’hydrogène

I.5.1. Cristaux moléculaires de Van der Waals


• la cohésion intermoléculaire est assurée par des liaisons de Van der Waals

• l’exemple le plus simple est I2


 Structure de I2
• la molécule I2 n’est pas sphérique mais linéaire
•la maille ressemble à c f c, mais déformé selon à

une direction du fait de la géométrie de I2, on obtient

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3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

un prisme droit à base rectangle :


maille orthorhombique

• dI−I = 270pm
• d = 353pm entre atomes de molécules voisines

• l’angle d’inclinaison : 32°

• le rayon de Van der Waals : la moitié de la distance


d’interaction entre I2 voisins

rVd W =
I.5.2. Cristaux moléculaires à liaison hydrogène
176pm
• la cohésion intermoléculaire est assurée par la liaison
hydrogène

• l’exemple le plus important est celui de la glace

• l’environnement de la molécule de l’eau solide est tétraédrique

•l’une des variétés allotropiques correspond à une maille type diamant : réseau c f c des
oxygènes avec occupation de la moitié des sites tétraédriques (en alternance) par les
oxygènes:
les hydrogènes pointent vers les sommets du cube d’arête 2a

6. Plans réticulaires et indices de Miller

1. Définitions
 Toute droite passant par deux nœuds constitue une rangée réticulaire.
 Tout plan passant par trois nœuds du réseau constitue un plan réticulaire.
 Pour indexer les plans du cristal, on utilise généralement les indices de Miller.

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3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Dans un cristal où la maille est définie par les vecteurs fondamentaux ( ¯a⃗, b¯⃗, c⃗ ),
considérons un plan réticulaire quelconque coupant les trois axes respectivement en(X, 0, 0)
(0, Y, 0) et (0, 0, Z).

On peut écrire :

X = Aa ; Y = Bb ; Z = Cc

où A, B, C sont des réels.

|¯a⃗| = a ; |¯b⃗| = b et |c⃗| = c: paramètres de

la maille. Si 𝑎⃗, 𝑏¯⃗ , 𝑒𝑡 𝑐⃗ sont orthogonaux entre


x y z x y z
+ + = + + =1
eux, alors : X Y Z Aa Bb Cc
Les indices de Miller h, k et l s'obtiennent en prenant les inverses de A, B et C et en multipliant
par un entier n de manière à ce que h, k et l soient entiers et les plus petits possibles

h = nn ; k = n ; 1=
A
B
C

*Si un plan coupe la partie négative d'un axe, l'indice correspondant est négatif et le signe (-)
sera placé au-dessus.

* Les indices de Miller sont notés entre parenthèses, soit (h k l).

Exemple: Les plans des faces dans un réseau cubique sont : (100) ; (010) ; (001); (1¯00);

(01¯0) et (00 1¯ ). Les familles de plans équivalents par symétrie peuvent être désignées par des
accolades autour des indices de Miller. Ainsi l'ensemble des plans des faces du cube est {100}.

* Les indices de Miller (h¯ k¯ l̅ ) et (h k l) se rapportent à la même famille de plans.

I.6.2. Directions réticulaires


Une direction est désignée par trois indices [u v w] qui signifie une droite partant de
l’origine et passant par l’atome de coordonnés u, v et w. Une famille de direction est
désignée par <u v w>. Avec u, v, w des entiers.

18
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Figure I 3. Repérages des architectures atomiques

Remarque :

Dans le système cubique, les directions :

[111], [1¯ 11], [11¯ 1], [111¯ ], [1¯1¯ 1], [1¯ 11¯ ], [11¯1¯ ] et [1¯1¯1¯ ], sont d'un point de vue
cristallographique identiques. Ainsi l'ensemble des directions équivalentes dans le cube est
représenté par <u v w>, soit <111>.

Angle formé entre deux plans (h1k1l1) et (h2k2l2) :

h h +k k +l l
√1h 122 + k11 2 2+ l1 21 2√ h 2 2 + k 2 2 + l 2 2

 cos ϑ =
Angle formé entre deux directions (u1v1w1) et (u2v2w2) :
u 1 u 2 + v1 v2 + w 1 w 2
cos ϑ =
√u 1 2 + v12 + w1 2 √u 2 2 + v2 2 + w 2 2
• Angle formé entre un plan (hkl) et une direction (uvw) :
cos ϑ = cos(90−∝)
hu + kv + lw
sin ∝ =
√ h 2 + k 2 + l2 √ u 2 + v 2 + w 2

I.6.3. Équidistance caractéristique d’une famille de plans (hkl)


L’équidistance entre les plans d’une même famille (hkl) est caractéristique de
cette famille dans un réseau donné. Cette équidistance est appelée distance inter réticulaire et

est désignée par dhkl.

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3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Les expressions donnant dhkl dans les :


a
• Système cubique : dhkl = √h 2 +k 2 +l 2
1
 Système quadratique : dhkl = a 2
√ h 2+k 2+[1–( c )]
1
 Système orthorhombique : d =
hkl
√ (ha ) 2 +( kb) 2+( c)l 2

I.7. Réseau réciproque

Soit 𝑎⃗, 𝑏¯⃗ 𝑒𝑡 𝑐⃗ les vecteurs fondamentaux de la maille du réseau de Bravais du


cristal

(appelé aussi réseau direct). On définit une maille, des vecteurs 𝑎⃗ ∗, 𝑏¯⃗ ∗ 𝑒𝑡 𝑐⃗ ∗,
¯⃗
du
a¯⃗ réseau
∗= 2π réciproque par : b¯⃗ ∗= 2π c⃗ ∗= 2π
b ˄c¯⃗ V V V
¯a⃗˄¯b⃗
c¯⃗˄¯a⃗

où V= |𝑎⃗ . (𝑏¯⃗˄𝑐⃗)|: volume de la maille du réseau direct.

Le réseau réciproque de points bâti à l'aide de cette maille ( ¯a⃗ ∗, b¯⃗ ∗, c⃗ *)


définit l'espace réciproque qui est l'espace dual de l'espace direct.

L'intérêt d'un tel réseau vient de ce que tout vecteur du réseau réciproque

𝑟⃗∗hkl =h𝑎⃗∗+ k𝑏¯⃗∗ + l𝑐⃗∗ est normal au plan réticulaire d'indices de Miller (hkl).

points H, K et Llasitués
D'après respectivement
définition en deha ,Miller,
des indices
b
k
et cl .le plan (hkl) voisin de l'origine passe
par les

Pour démontrer que 𝑟⃗∗hkl est perpendiculaire au plan HKL, il suffit de montrer que :

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3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

𝑟⃗∗hkl . ¯𝐻¯¯¯¯𝐾¯⃗ Ou 𝐻¯¯¯𝐾¯⃗= 𝑂¯¯¯𝐾¯⃗
=b - ⃗
k
¯⃗
h
= ∗0 ¯∗ ∗ b̄
⃗ a¯⃗ − 𝑂¯¯¯𝐻¯⃗
- (h 𝑎⃗ + k⃗𝑏 + l 𝑐⃗ ).( k - )= 0 ⇔ 𝑎⃗ ∗ . 𝑎⃗ − 𝑏¯⃗ ∗ . 𝑏¯⃗
h
=2𝜋 − 2𝜋 =0
de même : 𝑟⃗ hkl . 𝐾𝐿 = 𝑟⃗∗hkl. ¯𝐿¯¯𝐻¯⃗ = 0
∗ ¯¯¯ ⃗

Soit P la projection du point O sur le plan HKL. 𝑂¯¯𝑃¯⃗ a la direction de 𝑟⃗∗hk et |𝑂¯ 𝑃¯⃗|= dhkl.
Calculons 𝑟⃗∗hkl . ¯𝑂¯¯¯𝐻
¯ ¯⃗ en remarquant que OP est la projection de 𝑂¯¯𝐻¯⃗sur
𝑟⃗∗hkl .
{ 𝑜𝑟 2π
-
¯ ¯¯¯¯𝐻¯⃗ = 𝑟⃗ ∗ h k l . 𝑂𝑃 =a 𝑟⃗ ∗ h kl . dh k l = |𝑟⃗∗hkl | =
𝑟⃗ ∗ hkl . 𝑂 = 1 × 2𝜋 d hkl
𝑟⃗ hkl . 𝑂¯¯¯𝐻
∗ ∗ ¯⃗
¯¯ ¯⃗ = (h 𝑎⃗ + k 𝑏 + l ¯⃗ ∗

𝑐⃗∗).
h
d hkl est la distance qui sépare l'origine du plan d'indice de Miller (hkl). C'est aussi la distance

entre deux plans consécutifs de la même famille des plans {hkl}. dhkl est appelée distance inter réticulaire.

Remarques:

i)Le réseau réciproque est indépendant du choix de la maille du réseau direct. Cela résulte de la
relation entre tout vecteur du réseau réciproque et les plans du réseau direct.

ii) Si on construit le réseau réciproque du réseau réciproque, on retrouve le réseau direct.

iii) On peut définir le réseau réciproque sans le coefficient 2π(c-à-d 𝑎⃗ ∗=


V
b¯⃗˄c⃗
….).
1
Dans ce cas : |𝑟⃗∗hkl | = d .
h kl

8.Opérations et opérateurs de symétrie d’orientation dans les cristaux et


dans les réseaux
Comme cela a été montré dans la première partie, il existe dans les cristaux et dans leurs
réseaux cristallins des éléments de symétrie d’orientation : axes de rotation, plans de symétrie
également appelés miroirs et centres de symétrie appelés également centres d’inversion.

1. Formalismes utilisés pour représenter les éléments de symétrie


d’orientation
Deux formalismes, héritages de l’histoire, sont utilisés :

–formalisme d’Hermann- Mauguin (dit des cristallographes) ;

21
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

–le formalisme de Schönflies (dit des spectroscopistes).

Les tableaux I.2 et I.3 (voir p30,33) donnent, pour les deux formalismes, les symboles utilisés
pour représenter les principaux éléments de symétrie d’orientation rencontrés dans les cristaux
et dans les réseaux.

Tableau I.2. Symboles utilisés pour représenter les principaux éléments de symétrie
d’orientation rencontrés dans les cristaux et dans les réseaux cristallins selon les
formalismes de Hermann- Mauguin (H.M.) et de Schoenflies.

Éléments de symétrie Symbole Hermann-Mauguin Symbole


d’orientation Schoenflies

Axe de rotation d’ordre n N Cn


n = 1, 2, 3, 4 ou 6

Axe inverse d’ordre n n Sn


n = 3, 4 ou 6

Miroir horizontal 1
σh
(⊥à l’axe principal) m

Miroir vertical M σv
(// à l’axe principal)

Centre d’inversion 1¯ I

2.Représentation des éléments de symétrie d’orientation à l’aide de la


projection stéréographique

1. Définition
–On considère une sphère de centre O.
Perpendiculairement à l’axe de projection NS
considéré existe un plan équatorial.

– Le cristal, ou son réseau cristallin, est centré sur


O.

–Une normale 𝑁¯¯h¯¯k¯⃗l à une famille de plans (hkl),

issue de O, perce la sphère en P.

Figur
e I.4.
Princi
22
pe de
la
projec
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide
– On joint P au pôle de l’hémisphère opposé (ici S).

– SP perce le plan équatorial en p.

p est dit projection stéréographique de P (figure I.4).

Remarque :

Si l’axe de projection NS est axe de symétrie, la rotation autour de cet axe répète la
famille de plans et donc les normales à ces familles et donc les projections !

Ce mode de représentation permet de rendre simplement compte d’une symétrie à


condition que le plan de projection soit choisi judicieusement par rapport à l’élément de
symétrie (figure I.5).

Figure I.5. Exemple de projection stéréographique des éléments de symétrie d’un cristal :
un axe d’ordre 2 et un miroir perpendiculaire à cet axe.

Règle :

On convient de représenter par des × les points p correspondant à une normale


perçant l’hémisphère nord de la sphère et par des o les points p correspondant à une
normale perçant la sphère dans l’hémisphère sud.

Seul le plan équatorial sera maintenant représenté sous la forme d’un cercle :

– en pointillés si le plan de projection n’est pas un miroir ;

– en trait continu dans le cas contraire.

I.8.2.2. Quelques exemples (figure I.6) :


Centre de symétrie en O Axe de symétrie (⊥feuille), ici d’ordre 4

23
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Plan de symétrie Plan de symétrie ⊥feuille

(dans le plan de la feuille)

Figure I.6. Quelques exemples de projections stéréographiques d’éléments de symétrie


simples.

Tableau I.3. Définition des axes inverses selon les formalismes d’Hermann- Mauguin (H.M.)
et de Schoenflies. On constate que S4 ≡ 4¯mais que S3 ≠ 3¯et S6 ≠ 6¯. Selon les définitions de n̄ et de Sn on

a S3 ≡ 6¯ et S 6 ≡ 3¯ .
Selon la définition Selon la définition des
Éléments de symétrie
des cristallographes spectroscopistes
d’orientation n¯ = n × 1¯ S n = Cn × σ h

24
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Axe inverse d’ordre 3

Axe inverse d’ordre 4

Axe inverse d’ordre 6

Les diagonales en pointillés ne sont que des aides à la construction.

La numérotation des positions est fournie par ordre croissant conformément à l’ordre
dans lequel on les obtient à partir de la projection n° 1.

9. Mise en évidence d'une structure cristalline

1. Principe de détermination des structures


Le pouvoir de séparation d'une radiation électromagnétique dépend de sa longueur
d'onde.

Ainsi, le pouvoir de résolution du microscope optique est limité par la longueur d'onde
du visible (en moyenne 500 nm).

25
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

On montre, en optique, que le pouvoir de résolution d'un microscope est inversement


proportionnel à la longueur d'onde utilisée. C'est pourquoi il faut utiliser des rayonnements qui
ont une longueur d'onde voisine ou inférieure à la distance inter-atomique pour voir les atomes.
C'est le cas des rayons X, des faisceaux d'électrons accélérés ou encore des neutrons
thermiques.

A/ Rayons X:

La méthode la plus utilisée pour étudier la structure cristalline est la diffraction


des rayons X.

Ceux-ci, en raison de leur faible coefficient d'absorption, pénètrent en profondeur


dans la matière.

hC
Ce sont des photons d'énergie E = hν = h , soit :

hC hC 12,4
λ= E
= E(eV)
10 – 7 𝑚 = E(Ke V)
Å

h =6,62 ×10-34 J.S

C =3 ×108 m/S

Les rayons X sont produits par la décélération des électrons dans une cible métallique et
par excitation inélastique des électrons internes des atomes de la cible. Le premier mécanisme
donne un large spectre continu ; le deuxième donne des pics.

Exmple:

i)Cas d'une cible en cuivre bombardée par des électrons → λ= 1.541 Å (raie Kα1).

ii)Cas d'une cible en molybdène bombardée par des électrons → λ= 0.709 Å (raie Kα1).
B/ Neutrons:

La diffraction des neutrons lents constitue également une méthode très intéressante
de ce point de vue, mais elle exige des équipements expérimentaux beaucoup plus lourds.
A partir de la relation de Louis de Broglie λ= Ph , où λ est la longueur d'onde émise par

une particule de quantité de mouvement P et sachant que l'énergie du neutron de masse M n est :

26
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

P2 0,28
E= , alors λ=
Å. mn=1.675 × 10-27 Kg
2M n √E (e V )

Pour E = 0.08 eV : λ= 1 Å.

Signalons aussi que les neutrons, à cause de leur moment magnétique,


interagissent avec les moments magnétiques des atomes du solide : c'est pour cela qu'on les
utilise pour l'étude des matériaux magnétiques. Pour les matériaux paramagnétiques, le
neutron réagit avec les noyaux des atomes du solide.

C/ Electrons:

Dans ce cas, la longueur d'onde émise par un électron d'impulsion 𝑃¯⃗ et


h
d'énergie
h E est
donné par : λe= P= √ 2m e E e

12,3
λ= Å
√E (e V )

Puisque les électrons sont chargés, ils interagissent avec la matière et pénètrent
relativement peu dans le cristal. Par conséquent, on les utilise surtout pour l'étude des surfaces
et des couches fines des solides. En d'autres termes, comme les faisceaux d'électrons interfèrent
de manière importante avec la matière, il est impossible d'analyser par cette technique le cristal
en profondeur.

I.9.2. Absorption des rayons X

Lorsqu’un faisceau monochromatique (de section unité) traverse un écran homogène, la


perte d’énergie dI est proportionnelle à m par unité de surface (dP) et à incident :

27
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

dI= -µ I0 dP

dI
= -µ dP
I0

ln I = -µ P , P = 𝜌𝑋
I0

I= I0 e-µP = I0 e – µ ρ X

P : quantité de matière traversée ;

𝜌: masse volumique ;

x : épaisseur de l’écran ;
µ
ρ
: coefficient d’absorption massique (cm2. g-1) ;

µ𝜌 : coefficient d’absorption linéaire (cm-1) ;

µ : dépend simplement du nombre d’atomes par unité de volume.

I.9.3. Filtration des rayons X

En cristallographie, le plus souvent, on désire utiliser une radiation monochromatique.


Or si, dans le spectre caractéristique d’une anticathode, les radiations K sont nettement plus

intenses que le fond continu, elles comportent à coté du doublet Kα1- Kα2 que l’on peut conserver dans la

plupart des expérimentations courantes, la radiation K β de longueur d’onde plus faible. La présence de

cette raie risquant de créer des confusions dans le dépouillement des clichés ou diagrammes de
rayons X, il est nécessaire de l’éliminer. On peut y arriver très simplement, de manière

approchée, en utilisant un filtre comportant un élément dont la discontinuité d’absorption se place

entre les deux longueurs d’onde K α et Kβ . Le principe de la filtration de la raie Kβ du molybdène par un

filtre en zirconium est illustré sur la figure3.

28
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Tension V=35 kV
a spectre d’émission d’une anticathode de molybdéne
b Coefficient massique d’absorption μ/𝜌 du zirconium
en fonction de la longueur d’onde λ du rayonnement
X.

Figure I.7.Principe de la filtration de la raie du molybdène


par un filtre en zirconium.

I.9.4. Diffraction des rayons X


Lorsqu'une radiation électromagnétique (comme les rayons X) rencontre une particule
chargée comme un électron, elle induit un déplacement périodique de cette charge électrique.

Celle-ci devient le centre d'une onde sphérique qui se propage de manière isotrope dans
toutes les directions de l'espace. La radiation incidente est donc en partie diffusée par la
particule chargée.

Dans le cas d'un atome (figure ci-contre), ce sont les électrons entourant cet atome qui
entrent en oscillation, et chaque atome peut-être considéré comme le centre d'une onde
sphérique dont l'intensité est proportionnelle au nombre d'électrons de l'atome. Ces ondes
sphériques, qui vont interférer entre elles de manière constructive ou destructive sont à l'origine
du phénomène de diffraction.

29
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

A. Formulation de Bragg de la diffraction des rayons X


W. L. Bragg expliqua la diffraction des rayons X en considérant un cristal
comme composé de plans réticulaires parallèles semi-réfléchissant caractérisés par leurs
indices de Miller et séparés d’une distance d(h,k,l). Les conditions d’obtention d’un pic
aigu de rayonnement diffracté étaient que:

1. les rayons X devaient être réfléchis comme par un miroir par les ions ou atomes de
chaque plan;
2. les rayons réfléchis par des plans successifs devaient interférer de
manière
constructive.

• La différence de marche entre deux rayons est égale à ( 2d sin P ) où P est


l’angle d’incidence mesuré de manière conventionnelle, à partir du
réflexion plutôt qu’à partir de plan
la normale à de
ce plan comme c’est le cas en

optique classique.
 Pour les rayons qui interférent de manière constructive, cette différence de

marche doit être un multiple


𝛿 = 𝑐𝐵de+la𝑐𝐷
longueur d’onde:
= 𝑑 𝑠𝑖𝑛P + 𝑑 𝑠𝑖𝑛P = 𝑛 𝜆

30
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

donc : 2 𝑑 𝑠𝑖𝑛P = 𝑛 𝜆

L’entier n est appelé ordre de la réflexion correspondante.

B. Conditions de Laue

Dans le cas général, on détermine un rayon incident arrivant sur un nœud par son
vecteur d'onde k (de norme 1/λ). Le rayon diffusé par ce nœud dans la direction d'observation
(vecteur unitaire u ) a un vecteur d'onde k' = ‖ k ‖ u . Comme l'interaction entre un photon X
et la particule du nœud est élastique, les photons diffusés sont de même énergie que les photons
incidents et les vecteurs d'onde k' et k ont la même norme. Le vecteur de diffusion est défini
par K = k' - k .

La différence de chemin optique entre deux rayons X émergents après diffusion sur

deux nœuds différents localisés en r1 et r2 est égale à K .( r2 – r1 ). En remarquant que tous les vecteurs qui

ont des nœuds aux deux extrémités r1 et r2 constituent justement l'ensemble des vecteurs n du réseau

direct, on traduit la condition d'interférences constructives en écrivant que le produit scalaire K


. n est un entier.

Autrement dit, il faut que K soit un vecteur n* du réseau réciproque : K= h a* + k b*


+ l c*
C'est ce qu'expriment les conditions de diffraction de Laue :

Expérimentalement, la position des pics de diffraction observés nous permet de déterminer


les vecteurs du réseau réciproque et donc de décrire la maille cristalline.

I.9.5. Facteur de structure

Le facteur de structure F(h, k, l) , appelé facteur de structure de la base ou motif,


est défini par :

𝐹(hk ) = ∑ jj==1
n
𝑓j exp[−2𝑖𝜋(ℎ𝑥j + 𝑘𝑦 j + 𝑙𝑧j )]

n: nombre d’atomes de la base;

𝑓j: appelé facteur de forme atomique qui dépend de la structure électronique de l’atome
considéré et dont les valeurs se trouvent dans les tables internationales de diffraction des
rayons X;

31
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

xj , yj et z j : Les coordonnées de l’atome j dans la maille;

h, k, l: les indices de Miller du plan considéré;

Exemple :

Réseau cubique centré:

La maille cubique comprend 2 nœuds, le sommet et le centre du cube: 000, 21 12 12. Ce

réseau est aussi un réseau simple où tous les atomes jouent le même rôle car ils ont
un entourage identique. La maille élémentaire réelle a un volume moitié de celui du
cube (à
vérifier en T.P.). Le facteur de structure est donné
h+k+l par : h+k+l
𝐹 = f [cos(0) + cos 2π ( ] − if [sin(0) + sin 2π ( ]
hkl )
2 2
)

Les termes en sinus sont nuls. Fhkl= 2f quand h+k+l est pair. Fhkl= 0 quand h+k+l est impair.

I.9.6. Les méthodes expérimentales des déterminations de


structures cristallines par rayons X

A. Méthode de Laue

Un monocristal est maintenu immobile dans un faisceau poly chromatique de


rayons X. Le cristal diffracte seulement les ondes pour lesquelles la loi de Bragg est
vérifiée.

B. Méthode du cristal tournant

On fait tourner un monocristal autour d'un axe situé sur le trajet d'un faisceau
monochromatique de rayons X ou de neutrons.

32
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

2஠
a¯⃗3¯∆¯k⃗ = 2πl = a¯⃗3(¯k⃗' ǁ¯k⃗ǁ = ǁk¯⃗'ǁ = h
− ¯k⃗)
a¯⃗ 3 k¯⃗ ' = 2πl ( ¯k⃗ ⊥
¯a ⃗ 3 ) λl
sin 𝐵l =
a3

y
tan 𝐵l =
R

C. Méthode de Debye et Scherrer

Un cristal tournant ou de la poudre de cristal donnera les différents angles de


diffraction.

On récupère sur le film ou le capteur les raies de diffraction.

33
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

On note que la distance angulaire est 2 ϴ et la distance sur le film L = 2 ϴ ou 4 ϴ en mm car


en général la circonférence du film est c = 2 π R = 360 mm, ce qui permet le passage direct des
distances en angle en °.

On a 2 d sinϴ = n λ avec a =
h√h 2 +k 2 +l 2
=
h √N
2 sin ϴ 2 sin
ϴ
4 sin 2 ϴ N
= …….(*)
h2 a2

S
2ϴ= D (rad)
2

= ϴ DS (rad) ⟹ ϴ ° = ( SD × 180

2 2 2 ఒ
2 d sin ϴ = n λ avec a = h√h2 sin
+k +l
ϴ = sin . On obtient ainsi une valeur de a.
ϴ
2 a sin ϴ
Pour la 1ère raie, on 𝑎√h 2 + k 2 + l2= .ఒ La valeur est de l’ordre de √2 ou √3. On sait
ainsi si le réseau est CC ou CFC. La raie la plus éloignée, l’angle le plus élevé
permet de
déterminer plus précisément la valeur de a.

34
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Tableau I.3.tableau des raies possibles avec la suite des valeurs de Σ=ℎ²+𝑘²+𝑙²

35
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

I.11. Application I (Extraits des travaux dirigés) :

Exercice n° 01 :
Déterminer le nombre d’atomes par maille élémentaire des réseaux suivant :
a/ cubique simple : CS.
b/ cubique centré : CC.
c/ cubique à faces centrées : CFC.
d/hexagonal compact : HC.
Exercice n° 02 :
Le lithium cristallise dans le système cubique.
a/ indiquer le type de réseau ?
b/ déterminer le paramètre de la maille ?
c/ quelle est la plus petite distance Li-Li ?
donnée : 𝜌(Li) = 0,49 g/cm3 et R(Li) =
1,5A°
Exercice n° 03 :
L’or cristallise dans le système cubique à
faces centrées.
L’arête de la maille a = 4,07 A°, un atome d’or est compose de 197 unités de
masse atomique (U.M.A).
a/ quelle est la plus petite distance entre les atomes A ?
b/ quelle est la coordinence de chaque atome ? Justifier la réponse ?
c/ déterminer la masse volumique de l’or ?
Exercice n° 04 :
Le molybdène a une structure cubique centrée et une densité égale à
10,20 g/cm3
- Calculer sa compacité et son rayon atomique sachant que le poids atomique de
Mo est de 95,94 ?
Exercice n° 05 :
Le chlorure de césium Cs Cl cristallise dans le système cubique avec un ion Cs+ à
chaque sommet et un ion Cl- au centre de la maille. Sachant que les rayons
ioniques R(Cl-) = 1,81 A°, et R(Cs+) = 1,69 A° :
a/ estimer la valeur du paramètre a du réseau ? 36
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

b/ comparer la valeur trouvée de a avec celle calculée à partir de la masse


volumique de Cs Cl (MV = 3,97 g/cm3).
Exercice n° 06 :
La structure Ca C2 est cubique de type NaCl. L’ion Ca+2 occupe la place de Na+ et
les ions C-2 occupent la place des ions Cl- :
a/ combien de motifs Ca C2 comporte chaque maille ?
b/ la masse volumique de Ca C2 est de 2,22 g/cm3, calculer le paramètre de la
maille ?
données : masses atomiques : M(C) =12, M(Ca) = 40.
Exercice n° 07 :
Dans le système cubique suivant :
a/ indexer les 6 faces du cube ?
b// indexer les faces : AEGC, EDG, AFGD.

c/ identifier les faces : (100), (110), (11¯0) et (1¯01).

d/ indiquer les direction : [100], [111], [010] et [1¯01].

Exercice n° 08 :
Soit les élémentaire suivant :
a/ indiquer les direction schématisées par des flèches ?
b/ indexer les plans : HGFE, HIJE, HCBE, HKLE et HDAE.

Exercice n° 09 :
Soit un système cubique

a/ déterminer l’angle formé par la direction [111] et le plan (111), que constate t-
on ?
b/ déterminer les distances séparant les (100), les plans (110) et les plans (111).
Que constate t-on ?
Exercice n° 10 :
Montrer que le système cubique comporte les éléments de symétrie suivants :
37
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

a/ 6 axes d’ordre 2.
b/ 4 axes d’ordre 3.
c/ 3 axes d’ordre 4.
Exercice n° 11 :
Donner les éléments de symétrie des systèmes : quadratique et orthorhombique ?
Exercice n° 12 :
Démontrer la relation de Wulf-Bragg : 2d sinϑ = nλ.
Exercice n° 13:
Un photon a pour énergie Eph= 50 keV .
a/ Déterminer la longueur d’onde de ce photon ?
b/ Rappeler les limites des rayons X et conclure si ce photon est un photon X ou
non ?
3.On rappelle la loi d’absorption des photons X par un matériau I = I0e-ka.
Indiquer ce que représentent I, I0, k et a ?
4. Pour le plomb, on donne k = 7910 m-1 dans ces conditions, l’épaisseur de la
plaque de plomb est de 1 mm et l’intensité du faisceau est I0 = 100 W.m-2.
Déterminer I ?
Exercice n° 14:

Calculer le coefficient massique d’absorption ( uρ) du corps Waclsi :


- Masse atomique : M(Na) = 23, M (Cl) = 35.
- Coefficient massique : ( u ) de Na= 30 cm2/g , ( u ) de Cl= 106 cm2/g .
ρ
ρ
Exercice n° 15:
L’élément polonium (masse atomique 210) cristallise dans le système cubique
d’arête a. les réflexions de Bragg (premier ordre) par les plans du type (100) et
(111) se produisent.
Respectivement pour les valeurs de sin ϑ suivants 0,225 ; 0,315 ;
0,388. Les rayons X utilisés ont une longueur d’onde de 1,54A°.
a/ la maille élémentaire du polonium est – elle cubique :

38
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Simple, centrée ou à faces centrées ?


b/ calculer la densité du polonium ?
c/ calculer le nombre d’atomes par
cm3 dans le plan (110) de P0.

Solution des applications :

Solution I
Solution n° 01 :

a/ : Maille cubique simple SC : il ya 8 atomes disposés aux sommets et appartenant chacun à 8


mailles voisines dans la proportion :

1
8
1
donc la maille cubique simple contient : 8. = 1
8
atomes/maille.
b/ : Maille cubique centré CC : Dans ce cas ; On a la même disposition que dans le
cas
précédent plus un atome entier place au centre de la maille. soit au total : 8 × + 1 =
81
2
atomes/maille.

c/ : Maille cubique à faces centré CFC : Au centre de chaque face est placé un atome dans
1
la proportion
2 , et aussi sommets 8 atomes dans la proportion 1. Donc au
8 total, on obtient :

1 1
8. ( ) + 6 ( 2 ) = 4 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒𝑠/𝑚𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒
8

1
d/ : Maille hexagonale compacte HC : comportion 6
chacun, 3 atomes entiers placés à
l’interieur de la maille, et 2 atomes sur les bases.

Donc on obtient :
1
12. ( ) + 3 + 1 = 6 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒𝑠/𝑚𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒
6

Solution n° 02 :

a/ : Type de réseau : dans le système cubique il existe 3 modes de réseau : P , I, F.

- Soit le mode P : a = 2𝑅(Li) avec 1 atome par maille

39
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

la densité théorique :

𝑀
ρt h = ~ 0.37 𝑔/𝑐𝑚3
𝑁𝑎3

Donc il ne s’agit pas du mode p, car ρ t h ≠ ρ e x p

- soit le mode I : a = 4R avec 2 atomes par


√3
maille
la densité théorique :
2𝑀
ρt h = = 0,49 𝑔/𝑐𝑚3
𝑁𝑎3
dans ce cas, il s’agit du mode I, car
ρ t h = ρ e x p = 0,49 𝑔/𝑐𝑚3
4R
b/ : parametre de la maille : a = = 3,62 𝐴°
√3

c/ : Distance minimale Li-Li : d = 2R = 2. 1,57 = 3,14 A°.

Solution n° 03 :

a/ : Distance minimale entre 2 atomes … : considérons une face de la maille cubique à


faces
centrées : a
B
diagonale AB 𝑎 √2
𝑑m in =
=
= 2.87 𝐴0
2
2 A

b/ : Masse volumique : la maille élémentaire comporte 4 atomes

197𝑈𝑀𝑛/
𝜌 = masse de 4 atomes = 4𝑎𝑡𝑜 −
– 24 𝑔/𝑈𝑀𝑛
𝑎𝑡𝑜𝑚 1,66. 10
𝑉m a ille (4,07 × 10 )
– 8 3

La densité : 𝜌 = 19,4 g/cm3

Solution n° 04 :

La structure cubique centrée de molybdène comporte 2 atomes par maille et le volume


est donné par :

40
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide
nM 2×
m95,94 = 31,2 × 10 – 24 𝑐𝑚 3
𝑉 = =
ρN 10,2 × 6,02
× 1023
D’où l’arête : a=3,148A0

D’après la figure ci-dessous représentant le plan diagonal (110) ou détermine R :

Le rayon atomique
B a√2
C

𝑅 = a. √3
4

La compacité :
D
A
4
2( )πR 3
𝐶= 2

= 0,68 (4𝑅)3
√3

Solution n° 05 :

a/ : Valeur du paramètre a : supposons que la plus petite distance entre les ions 𝐶S+ et 𝑐𝑙 – est la
somme de leurs rayons ioniques, c’est-à-dire (1,69+1,81)=350A0 , cette valeur représente
la distance entre le centre de la maille et le sommet, qui est la demi-longueur de la
diagonale
d’une face du cube , soit :
(a √ 3)
= 3.50 → a = 4,04 𝐴0
√2

b/ : comparaison de la valeur trouvée : dans la structure 𝐶S𝐶𝑙 , on a un ion 𝐶S+ et un ion 𝑐𝑙 – par
maille, la masse par maille élémentaire est donc la masse d’un molécule 𝐶S𝐶𝑙 , soit :

132,9 + 35,5
= 2,797 × 10 – 2 2 𝑔
6,023 × 1023

Volume de la maille :

masse de la maille 2,797 × 10 – 2 2


𝑉= =
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 3,97

41
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

𝑉 = 70,4 × 10 – 2 𝑐𝑚3 → 𝑎 = 3√70,4 × 10 – 2 4 = 4.13 𝐴0

La valeur trouvée à partir de la masse volumique doit être considérée comme la plus valable
car elle est basée sur la mesure d’une propriété de 𝐶S𝐶𝑙 , alors que les rayons ionique
représentent une valeur moyenne calculée à partir de nombreuse composés différents.

Solution n° 06 :

a/ : Nombre de motifs 𝐶𝑎𝐶2 par maille :


1 1
- ions 𝐶𝑎+2 : 8. (8 ) + 6. (2 ) = 4 𝑖𝑜𝑛𝑠/𝑚𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒
1
- ions 𝐶𝑎 – 2 : 12. (4 ) + 1 = 4 𝑖𝑜𝑛𝑠/𝑚𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒

Donc il ya 4 motifs 𝐶𝑎𝐶2 par maille

b/ : paramètre de la maille :

4M 3 4𝑀
0
𝜌= →𝑎= √
= 5.77𝐴
Na3
𝑁. 𝜌
Solution n° 07 :

Indexation dans le système cubique :

a/ : les 6 faces : AEFB= (100), DCGH= (1¯00), BFGC= (010), AEHD= (01¯0), ABCD=

(001), EFGH= (001¯)

b/ : les faces AEGC= (110), EDG= (111), AFGD= (011)

c/ : les faces : (100)= AEFB (110)= AEGC

(11¯ 0)= FBDH (1¯ 01)= ABGH

d / : les directions : [110]= HF [111]=


HB

[010]=HG

[1¯01]=HA

42
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Solution n° 08 :

Indexation

a / : les directions :

EA= [100], EF= [010], HB= [111¯], EH= [001], ED= [101], EC= [111], AF= [11¯0].

b/: les plans:

HGFE= (1¯00), HIJE= (120), HCBE= (11¯0), HKLE= (210), HDAE= (01¯0).

Solution n° 09 :

a/: l’angle compris entre la direction [111] et le plan (111) est donnée par la relation suivante :
h. u + k. v + l. w 3
sin 𝛼 = = =1
3
√h 2 + 𝑘 2 + 𝑙 2 . √u 2 + 𝑣 2 + 𝑤 2
D’où : 𝛼 = 90°

On constate que dans le système cubique, la direction et le plan qui portent les mêmes
indices de Miller sont orthogonaux.

b/ : dans le système cubique, la distance entre plans atomiques est donnée par :

a
𝑑=
√R 2 + 𝑘 2 + 𝑙 2
D’où :
𝑎
𝑑111 =
√3
𝑎
𝑑110 =
√2

𝑑100 = 𝑎

On constate qu’au plus que la somme des indices d’un plan augmente, au plus la
distance interatomique d diminue.

Solution n° 10 :

Eléments de symétrie dans le système cubique :

43
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

a/ : 6 axes d’ordre 2 : ce sont les axes qui passent par le milieu de 2 arêtes diamétralement
opposées.
L2

Désignation : 6L2

(a)

b:/ 4 axes d’ordre 3 : ce sont les axes qui sommets qui passent par deux
sommets
diamétralement opposés.
L3

Désignation : 4L3

(b)

c/ : 3 axes d’ordre 4 : ce sont les 3 axes principaux qui passent par le centre de deux
faces opposées.

Désignation : 3L4
L4
(C)

Solution n° 11 :

Eléments de système de symétrie dans les deux systèmes :

- Quadratique : - 3 axes d’ordre 4,

- 4 axes d’ordre 2, dont 2 sont orthogonaux.

- Orthorhombique : - 3 axes d’ordre 2,

- 1 centre de symétrie.

Solution n° 12 :

la différence de marche entre le rayon 1 et le rayon 2 est égale à (voir figure ci-
dessous) :

∆= 𝐵𝐶 + 𝐶𝐷 = 2𝐵𝐶 = 𝑛𝜆

44
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

En considérant le triangle BAC, on peut écrire :

𝐵𝐶
sin(𝜃) = → 𝐵𝐶 = 𝐴𝐶.
𝐴𝐶
sin(𝜃)
comme la différence de marche ∆= 2𝐵𝐶 , on obtient :

2d sin(𝜃) = 𝑛𝜆

Solution n° 13 :

1/ : 𝐸ph = 50k ev = 50000 ev = 50000 × 1,6 × 10 – 19 = 8 × 10 – 1 j

Donc : 𝜆 = h c = 2,5 × 10 – 1 𝑚
E ph

2/ : les rayons X sont dans le domaine de longueurs d’ondes suivante :

5 × 10 – 2 𝑚 < 𝜆 < 10 – 8 𝑚

Le photon de question 1 appartient à ce domaine : c’est un photon X.

3/ : I représente l’intensité du faisceau incident, k est le coefficient d’absorption en m-1 et a


l’épaisseur traversée de matériau en m.

4/ : I = I. 𝑒 – k = 100. 𝑒 – (791×0,001) = 3,7 × 10– 2 W. 𝑚 – 2 .

45
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Solution n° 14 :

Coefficient d’absorption massique de NaCl :

NaCl est un corps composé de Na et Cl, d’où :

µ µ µ
[ ] =[ ] . 𝑓 (𝑁𝑎 ) + [ ] 𝑓 (𝐶𝑙 )
𝜌 NaCl 𝜌 Na 𝜌 Cl

23 35
𝑓(𝑁𝑎) = 𝑒𝑡 𝑓(𝐶𝑙) =
23 + 35 23 + 35
soit :

µ 23 35
= 30. + 106. ~76 𝑐𝑚 2 /𝑔
[ ] 58 58
𝜌 N a Cl

Solution n° 15 :

Elément polonium :

a / : les valeurs de sin 𝛼 sont dans les rapports 1 : 1,41 :


1,73

soit 1 : √2 ∶ √3 caractéristique du système cubique simple. b/ :

Arête a du cube : d 1,54


d =a= = =
(100) 2 sin 𝜃100 3,42 𝐴° 2 . 0,225

c/ : le cristal étant cubique simple, il renferme un atome par maille et sa densité est :

210
𝑔
ρ=
= 8,75
6,02 × 1023 × (3,42)3 × 10 – 24
𝑐𝑚3

d/ : le nombre d’atomes contenus dans une unité de volume est donné par :

𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑' 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒𝑐𝑜𝑛𝑡𝑒𝑛𝑢𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑐𝑚3 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑝𝑙𝑎𝑛


𝑑𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒
d = a√2 𝑟é𝑡𝑖𝑐𝑢𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒
= 2,42 𝐴°
2
Dans le cas du plans (110) :

46
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

le nombre d’atomes par cm3 est


1
= 2,5 × 1012
(3,42)3 × 10 – 24

la densité superficielle est alors :

2,5. 1022 × 2,42 . 10 – 8 = 6,05 × 1014 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒𝑠/𝑐𝑚2

47
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

II. Propriétés thermique des solides

1. Vibration du réseaux, phonons


Nous avons vu que les atomes s'organisaient dans les cristaux pour former des
structures cristallines bien définies. Si on se place à 0 K, les atomes sont fixes dans leur
position d'équilibre.

Si on augmente la température, les atomes vont vibrer autour de leurs positions


d'équilibre.

L'énergie d'une vibration est quantifiée et le quantum d'énergie est appelé phonon
.

1. Définitions

Le mouvement est parallèle à la direction de propagation si l’onde est longitudinale


(voir figure II.1). Le mouvement est perpendiculaire à la direction de propagation si l’onde est
transversale (voir figure II.2).

Figure II.1 Figure II.2

2. Cas d’un cristal 1D

A. Cas d’un atome par maille élémentaire (chaîne monoatomique)

Nous considérons les cristaux dont la maille élémentaire contient un seul atome
de masse m, et de distance inter-atomique entre les atomes les plus proches voisins est a.

Quand on parle de la direction, on parle des plans (nommés plans atomiques)


perpendiculaires à la direction du propagation de l’onde qu’on caractérise par le vecteur
d’onde de norme K.

Nous pouvons apprendre beaucoup de choses sur les forces reliant les différents
plans atomiques à partir de la relation entre la pulsation ω et la norme du vecteur d’onde K.

Soit un (t ) le déplacement de l’atome s par rapport à son point d’équilibre (voir figure II. 3).

48
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Comme première approximation, nous considérons les atomes comme étant reliés entre
eux par des ressorts et on fait l’hypothèse de petites oscillations.

On se propose ici d’étudier le nième atome et ses deux proches voisins (s-1) et (s+1) ième
atomes.

Figure II.3

On appliquant le principe fondamental de la dynamique sur l’atome s on


aura :
2
F=Ma=M d uS
……………………………………………………………………………….(II.1)
dt 2

FS = [C(uS+1(t) − uS (t)] + [C(u S–1 (t) − uS (t)] où C est la constante du ressort.

On a la somme des contributions du ressort de droite et du ressort de

gauche. Alors l’équation devient:


2
F=Ma=M d u S (t)
= C(u S+1 (t) + uS – 1 (t) − 2uS (t))……………………………….........(II.2)
dt 2

Essayons la solution qui dépend seulement du temps :

d 2 u S (t)
uS (t) = u S e – i ω t ⟹ = - ω2 uS e – iωt
dt 2

Donc :

-Mω 2 uS = C(u S+1 +u S–1 -2u S )

Essayons la solution de la forme :

u S = ue iKsa

Remplaçant là dans l’équation de ω en fonction de la constante C, on aura alors :

- -ω 2 Mue iKsa = C(ue iK(s+1)a +ue iK(s–1)a -2ue iKsa )

- -ω 2 Mue iKsa = Cue iKsa (e iKa +e iKa -2)


49
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

- -ω2 M=C(2 cos(ka) −


2)

- -ω2 M=C(2 cos(ka) −


2)
- ω2 = 2C
(1 −
M
cos(ka))
4C 1
Et comme : cos(2ϑ) = 1 − 2sin2 (ϑ) Alors ω2 = (sin2 ( ka))
M
2
4C 1
D’où : ω(k) = √ |sin ( ka)| …………………………………………………………...(II.3)
M 2

C
Puisque : ω =
0 √ ka
M Alors on peut écrire : ω(k) = ω 02 |sin ( 2)|………………..(II.4)

C’est la relation de dispersion. La représentation graphique de ω en fonction de k est


donnée par la figure II.4:

Ω k se compose de demi-arches de sinusoïde.

Figure II.4a

50
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Figure II.4b

Remarques :

La constante de rappel, la masse des atomes et la distance entre voisins sont des
valeurs prises égales à l’unité.

ωm ax = ωπ( ) = 2√ k
a m

• Cas particulier :

L’onde se propage vers la droite comme vers la gauche, d’où le domaine de k à considérer peut
être spécifié par :

–π
− π ≤ ka ≤ π Ou bien ≤k≤π
a a

Ce domaine de valeurs de k s’appelle la première zone de Brillouin du réseau linéaire. D’où


les valeurs extrêmes de k dans cette zone sont :

K m ax =±aπ

• Première zone de Brillouin :



2π i( )sa
iksa iksa
On a : 𝑢s = 𝑢𝑒i(k+ a )sa = 𝑢𝑒 𝑒 a =
𝑢𝑒

k et k + G correspondent à des déplacements équivalents, avec G = a

51
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

⇒ ω(k+G) = ω(k)


=⟹ω(k) est périodique dans l’espace réciproque

• Vitesse de groupe:

Par définition la vitesse de groupe est donnée par la relation :

𝑉g = ddk
ω
……………………………………………………………………………………..(II.5)

Dans le cas d’une chaîne monoatomique et partir de la relation de dispersion on


obtient:
Ca 2 1
𝑉g =√ M cos (2 𝑘𝑎)

Pour k ≅0, on retrouve le modèle élastique :


ka ka
Le développement limité de sinus au voisinage de k = 0 : 𝑠𝑖𝑛( ) ≈
2 2

Donc : 𝜔(𝑘) = √ 4C
M 2
. ka

C
= √ M4 . 𝑘𝑎 = √ M .
4C
𝑘𝑎
D’où : 𝜔 2 = ( MC 𝑎 2 )𝑘 2 et comme 𝜔(𝑘) = 𝑉g 𝑘

Ca 2
Alors 𝑉g = √ M ………………………………………………………………………
(II.6)
Quelques vitesses de groupe particulier sous forme de schéma
graphique :

52
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Figure II.5

Remarques:

Un phonon n'est pas une véritable particule car son existence traduit un état de
vibration collective des atomes du cristal.

Revenons à la loi d dispersion (relation de dispersion) :

𝐶 𝑘𝑎
Ωk = 2 √ |𝑠𝑖𝑛 |
𝑚 2

• Ω k = 0 pour k = 0
• Pour k très petit, c’est-à-dire k ˂˂ 1
: Ω ≈ √ C ak = 𝑉 𝑘 ou 𝑉 = √ C 𝑎 ;
a k m m
s
s
Ωk Varie linéairement avec k.

1
La condition k ˂˂ exprime que la longueur d'onde λ - 2π associée au mode considéré est très
a k

grande devant le paramètre du réseau a.

Ωk
Pour de telles λ, la vitesse de phase 𝑉φ = = 𝑉s est indépendante de k: le milieu n'est
k
pas
donc dispersif.

Ceci implique qu'un paquet d'ondes où n'interviennent que de faible k, se propage sans

déformation à la vitesse Vs.

53
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Comme les ondes acoustiques ont des λ >> a ; 𝑉s est alors la vitesse du son dans le

cristal. Alors on a :

1 ik(x n –V st)
+ ∝∗k 𝑒 – ik(xn –V st) }
𝑞n (𝑡) = { Σ ∝k 𝑒
√𝑁 ' k

Le déplacement du n-iéme atome est donc une fonction g(t - x n ), par conséquent :
Vs

𝑥n
𝑞0 (𝑡 − ) = 𝑞n (𝑡)
𝑉s

C'est-à-dire que l'oscillation de l'atome n et la même que celle de l'atome en n!0, mais décalé
du temps que met l'onde à parcourir la distance 𝑥n = 𝑛.a qui sépare en moyenne les deux
atomes

(en 𝑥0 𝑒𝑡 𝑥 n ).
• 1
Si k ≈ a , la structure discontinue de la chaîne intervient et la pulsation Ω k croit moins vite
avec k que dans le cas précédent des remarques.

d Ωk
Le milieu est alors dispersif et le paquet d'ondes se déplace à la vitesse de groupe 𝑉g = ≠
dk

𝑉 φ.

• Quand k s'approche des limites de la1ére zone de Brillouin (k → ± π ), la vitesse 𝑉g tend vers
a

0. Il n'y a plus de propagation de l'onde élastique.

C π
• 𝑉g = dΩ k ) π = √ 𝑎. 𝑐𝑜𝑠 =
dk a m a
0
• Le modèle simple à une dimension que nous avons développé a permis de dégager des notions

physiques importantes :

1. Le quanta d'énergie phonon associé aux modes propres de vibration du réseau.

2. Dispersion du milieu.

Dans la réalité, le réseau cristallin est tridimensionnel. Ainsi un mode propre de vibration

est caractérisé par un véritable vecteur d'onde 𝑘¯⃗.

Par conséquent Ωk dépend de l'intensité de 𝑘¯⃗ mais aussi de sa direction.

54
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Il peut se produire (comme dans un cristal ionique) que les nœuds soient par des atomes
différents régulièrement (plus d'un atome par maille). C'est ce qu'on propose d'étudier dans la
partie suivante.

B. Cas de deux atomes par maille élémentaire (chaîne diatomique)

Introduction

Dans cette partie les définitions et les remarques sont presque équivalentes à celles de la
chaîne monoatomique, la seule différence se remarquera au niveau du nombre des équations
du mouvement.

• Equations du mouvement et relations de dispersion

Figure II.6

Nous n’envisageons que les ondes se propageant dans une seule direction de symétrie
telle qu’un plan d’atomes ne contienne qu’un seul type d’ions.

En utilisant la relation et les solutions du cas monoatomique présenter dans le cas I), on

obtient: Les équations de mouvement pour tous les atomes de la chaîne :

𝑑 2 𝑢 s (𝑡)
𝑀1
𝑑𝑡 2 = 𝐶(𝑉s (𝑡) + 𝑉s– 1 (𝑡 ) − 2𝑢s (𝑡 ))

𝑑 2 𝑢 s (𝑡)
𝑀2
𝑑𝑡 2 = 𝐶(𝑢s +1 (𝑡 ) + 𝑢s (𝑡) − 2𝑉s (𝑡 ))

Les solutions sont de types : 𝑢 s (𝑡) = 𝑢𝑒 i ( k s a – ω ) ; 𝑉s(𝑡) = 𝑉𝑒 i ( k s a – ω t )

⇒ −𝜔 2 𝑀1 𝑢 = 𝐶𝑉(1 + 𝑒 – i k a ) − 2𝐶𝑢

⇒−𝜔 2 𝑀2 𝑉 = 𝐶𝑢(1 + 𝑒 i k a ) − 2𝐶𝑉

Le système d’équations linéaires homogènes à deux inconnues u, v, n’a une solution


non triviale que si le déterminant des coefficients de u et v s’annule :

55
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

| 2𝑐 − 𝑀1𝜔
2 −𝐶(1 + 𝑒– ika
|=0
)
−𝐶(1 + 𝑒i k a ) 2𝑐 − 𝑀2 𝜔 2

⟹ 𝑀1𝑀2𝜔4 − 2𝐶(𝑀1 + 𝑀2)𝜔2 + 2𝐶 2 (1 − 𝑐𝑜𝑠 𝑘𝑎) = 0 ………………………………(II.7)

Pour k petit : cos (ka) ≅1- 21 𝑘 2 𝑎 2 + ⋯

⇔ 𝑀1 𝑀2 𝜔 4 − 2𝐶(𝑀1 + 𝑀2 )𝜔 2 + 𝐶 2 𝑘 2 𝑎 2
=0
2 2 2 2 2
⇔ 2 2C ( M 1 +M 2) ±√4C ( M 1+M 2) – 4 M 1M C k a
± 2
2M 1 M 2
𝜔≈
4 M 1 M C 2k 2a 2
2C ( M 1 +M 2 ) ±2c(M 1 +M 2 )√1– 4C 22(M +M ) 2
⇔ ± 1 2
2M 1 M 2
𝜔 2≈
1 M M k 2a 2
1
2C ( M 1 +M 2 ) ±2c(M 1 +M 2 )(1– 2 (M2 +M ) 2 )
⇔ ± 1 2
2M 1 M 2
𝜔 2≈
M 1M C k 2a 2
2C ( M 1 +M 2 ) ± ( 2c(M 1 +M 2 ) – )
2 +M )
⇔ ± (M 1 2
2M 1 M 2
𝜔 2≈
Deux séries de solutions :

1. solutions (-) : mode vibrationnel acoustique.

2. solutions (+) : mode vibrationnel optique.

2 2
2 2C ( M1 +M 2)
𝜔+ ≈ − Ck a
= 2𝐶 [ M +
1 1
] ………………………………(II.8) (Mode optique)
M1M2 2(M 1 M 2 ) 1 M2

C
𝜔–2 ≈ 𝑘 2 𝑎 2 …………………………………………………......(II.9) (Mode acoustique)
2(M 1 M 2 )

La représentation graphique qui résume ces


relations :

56
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Figure II.7

Pour K= aπ ; cos Ka = cos π= -1

On revient à (II.7) et on obtient les solutions réelles possibles


suivantes:

𝜔 2 = 𝐶 (𝑀1 + 𝑀2 ) ± √𝐶 (𝑀1 + 𝑀2 ) − 4𝐶 𝑀1 𝑀2
2 2 2

𝑀1𝑀2

𝐶(𝑀1 + 𝑀2) ± 𝐶(𝑀1 + 𝑀2)


=
𝑀1𝑀2

2C 2C
D’où 𝜔+2 = ……………............(II.10) et 𝜔–2 = ………………(II.11)
M2 M1

• Première zone de Brillouin :

Le domaine de la première zone de Brillouin est − π ≤ k ≤ π , où a est la période du réseau.


a a

π 2C 2C
Pour k max = ± les racines sont: 𝜔 2 = ; 𝜔2 = a
M1 M2

La représentation graphique de la relation de


dispersion est donnée par :

57
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Figure II.8

1 1
Avec 𝜇 = +
M1 M2

et
Ω 1k = Ω acous Ω 2k = Ω opt

On définit µ la masse réduite : ( 1 = 1


+ 1
)
μ M1 M2

On remarque que les Ωk1 coïncident avec Ωk de la deuxième partie qui caractérise les pulsations

de phonons pour un cristal unidimensionnel où l'atome a une masse 𝑀 = 𝑀1 + 𝑀2


C k 2a 2
Si Ka <<1 : Ω21k = M1+M1 2

C
Ω22k = 2 μ

Ω 1k
k→ ∞ 0 et Ω2k ≠ 0

Ω1k est associée aux vibrations acoustiques et Ω2k est associée aux modes de vibrations
optiques.

58
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Figure II.9

On remarque que les solutions ondulatoires n'existent pas dans la bande interdite dans le
cas d'un réseau diatomique.

Cas particulier :

π
2 C √2 MC1 (𝑘 = ) ⇒ Branche acoustique.
M1 >> M2 : √ → a
M 1 +M 2

2 C 2
√ μ → C√ (𝑘 = 0) ⇒Branche optique.
M2

2 C 2μ 2 π
C
√ μ (1- M1+M2) → √ M2(𝑘 = a) ⇒ Branche optique.

Dans une branche acoustique, les deux atomes de la même maille oscillent dans le
même sens; par contre pour une branche optique, les deux atomes de la même maille oscillent
dans des sens opposés avec des amplitudes dépendant de leurs masses.

Dans la maille des cristaux ioniques, les vibrations "optiques" donnent naissance à une
variation importante du moment dipolaire électrique de la maille : ce qui justifie
l'appellation de cette branche de vibration.

59
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

II.1.3. Généralisation à un cristal 3D

Dans un cristal 3D l’espace réciproque devient également 3D et aux modes


longitudinaux (acoustiques et optiques) que l’on a en 1D s’ajoutent dans chaque cas 2 modes
transverses polarisés à 90° l’un de l’autre, comme illustré sur la Figure 9.

Figure II 10. Le mode de vibration longitudinal (L) et les 2 modes transverses (T) d’un
réseau 3D.

On montre d’une manière générale que si la maille élémentaire contient p atomes, les
courbes de dispersion sont constituées de 3p branches, dont 3 branches acoustiques et 3p–3
branches optiques.

Cela donne bien, pour p = 2, 3 branches acoustiques et 3 branches optiques.

Les courbes de dispersion dépendent maintenant de la direction de propagation.


Une allure typique est représentée sur la Figure 5 dans la direction [100]. En raison de la
symétrie cristalline dans cette direction (ainsi que dans la direction [111]), les modes
transversaux sont dégénérés; aussi l’on ne voit que 4 branches: longitudinale optique
(LO), transverse optique (TA), longitudinale acoustique (LA) et transverse acoustique (TA).

60
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Figure II.11 . Allure des courbes de dispersion dans un cristal pour des vibrations
se propageant dans la direction [100].

II.1.3. Quantification de l'énergie

Pour calculer l’énergie associée aux modes de vibration il faut faire le traitement
quantique du réseau d’oscillateurs harmoniques couplés que constitue le réseau cristallin. Ce
traitement est fait dans tous les ouvrages de mécanique quantique (par exemple dans
"Mécanique quantique",

C. Cohen-Tannoudji, B. Diu, F. Laloë, édition Hermann) ; nous ne l’aborderons pas


dans ce cours.

Les valeurs propres de l’Hamiltonien du système sont quantifiées et de la forme:

1
𝐸n = (𝑛 + 2) ћ𝜔…………………………………………………………………………(II.12)

où n est un entier naturel et ω est la pulsation du mode considéré.

L’énergie de chaque mode de vibration est donc quantifiée ; le quantum d’énergie ћω qui
sépare

deux niveaux consécutifs est appelé phonon par analogie avec le photon qui désigne le
quantum d’énergie lumineuse. Un phonon peut être assimilé à une particule d’énergie ћω
et de vecteur d’onde 𝑞⃗, c’est-à-dire le vecteur d’onde du mode associé.

61
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Remarque : un phonon n’est pas une "vraie" particule. En effet, il n’a pas d’existence
propre. Il n’existe que parce que le réseau existe et que les atomes vibrent. Toutefois, il
se comporte à l’intérieur du cristal comme une vraie particule et on le traite comme tel.

Les phonons sont des particules indiscernables auxquelles il faut appliquer une
statistique quantique. On montre qu’ils ne sont pas soumis au principe d’exclusion de
Pauli : ce sont des bosons, auxquels on applique la statistique de Bose-Einstein. La fonction
d’occupation du niveau ћω est donc :

1
n(ћ𝜔) = …………………………………………………………..…….
ћω
(II.13) exp( k B T) – 1

2. Capacité calorifiques, modèles de Debye et d’Einstein

1. Capacité calorifique

• La capacité calorifique est une des propriétés fondamentales de la matière,


• Quantité d’énergie nécessaire pour augmenter la température d’un matériau de
1°k d Q
C= dT = d E ……………………………………………………………………….(II.14)
dT

• La capacité calorifique par unité de masse (J. Kg-1.K-1) ou (J. Kg-1.C-1) (anciennement
cal/ g. °C, 1cal = 4,18J) est souvent appelée : Chaleur spécifique ou capacité thermique
massique C.

Cette dernière peut être réalisée à volume constant et est alors représentée par la dérivé de la
variation de l’énergie interne du matériau, ∆𝐸, en fonction de la température : 𝐶V = (dE )V
dT

La capacité thermique peut aussi être réalisée à pression constante et est alors
représentée par la dérivé de la variation de l’énergie interne du matériau, ∆𝐸 en fonction de la
température :

𝐶p = ( 𝑑𝐸) p
𝑑𝑇

• La différence (𝐶p − 𝐶V ) est généralement négligeable pour les solides.


• La chaleur spécifique C d’un corps peu être donnée par la relation :

E = mCS ∆T (J)……………………………………………………………………………(II.15)

62
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Exemple :

Quelle quantité de chaleur doit être fournie à 1Kg d’aluminium pour augmenter sa
température de 20°C) 500°C sachant que sa chaleur spécifique est de 0,215 cal/g.°K ?

Chaleur requise = (chaleur spécifique) (masse) (∆T)

= (0,215 cal/g.K) (1000g) (500-20)

=103200 calories

1cal /g.K = 4,184 J/g.K

=431,8
KJ

II.2.2.
Chaleur spécifique et loi
de Dulong-petit Modèle
(classique)

La description la plus simple du réseau cristallin d’un solide consisté considérer qu’il
est constitué d’un ensemble d’atomes individuels qui ressentent indépendamment les uns des
autres une force de rappel vers leur position d’équilibre. Dans cette approximation, le
théorème d’équipartition de l’énergie s’applique. Chaque oscillateur à trois dimensions va

contribuer pour 3kBT à l’énergie totale et si on suppose que le cristal possède N atomes alors l’énergie
𝐶V = ddTE = 3𝑁𝐾 B…………………………………………………………………………..(II.16)
totale vaudra E= 3NkBT
Ce résultat est connu sous le nom de la Loi de Dulong et petit, elle affirme que la contribution
La chaleur spécifique se déduit par dérivation et on obtient :
à la chaleur spécifique par ion est égale 3KB.

63
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Figure II.12 . Allure de la chaleur spécifique mesurée en fonction de la température pour un


carbone.

Dans un solide mono atomique, dans le quel il ya

𝑁A = 6,023 ∗ 1023 ions par mole, on a

𝐶Vm o l a i r e = 25 𝑗/𝑚𝑜𝑙. °𝐾

Nous donnons dans la (figure II.12) la chaleur spécifique mesurée en fonction de la


température pour un cristal de carbone. Ainsi que la valeur classique de Dulong et petit.

On remarque que :

- La chaleur spécifique expérimentale tend vers Zéro lorsque T s’approche de Zéro.


- Elle n’est pas vraiment constante à haute température.
- La diminution lorsque T → 0 ne peut s’expliquer que dans le cadre d’un modèle
quantique des vibrations du réseau.

II.2.3. Energie moyenne des phonons

Dans le cas cristal quantique, l’énergie total associée aussi vibrations est donnée par :

1
0 =
𝐸K 𝐸m = Σ (𝑛 + ) ћ𝜔S (𝐾¯⃗ )
¯⃗.S
…. K¯⃗.S 2
K¯⃗.S
𝑛K¯⃗ .S = 0,1, … . .

𝐾¯⃗ ∈ 𝑝𝑍𝐵

64
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

S=1,2,3

L’énergie interne U du solide est donnée par la fonction :

1
U=< 𝐸TOT > = ∑ (< 𝑛 >+
K¯⃗.S 2) ћ𝜔S (𝐾¯⃗ )…………………………………………
K¯⃗.S (II.17)
1
<𝑛 >= (représente le nombre d’occupation moyen des phonons dans le mode
K¯⃗.S ћω S
–1
eK T
B
normal K, S pour un système en équilibre à la température
T).

+ 2) ћ𝜔S
1 1
Donc : U=∑ K¯⃗.S ( ћω S –1
eK
BT

On remplace : ∑K¯⃗.S 𝑝𝑎𝑟 ∫

U= ∫ < 𝐸 m > 𝐷(𝜔)𝑑𝜔………………………………………………………………......(II.18)


K.S

II.2.4. Modèle d’Einstein

Le modèle d’Einstein constituait la première approche théorique pour expliquer la


chaleur spécifique des solides sur la base d’états vibrationnels quantifiés. Ce modèle suppose

qu’une seule fréquence vibrationnelle 𝜔 E représente touts les 3N modes du solide constitué de N atomes

sous interaction dynamique, chacun restant localisé sur son site et évoluant dans un potentiel
harmonique. Il en résulte un densité d’états vibrationnels se réduisant à un pic delta :

D(𝜔) = 3N𝛿(𝜔 - 𝜔 E ) avec 𝜔 E = 𝐾B𝜃E

Donc l’énergie interne U du modèle d’Einstein s’écrit :


+∞
1 1
𝑈=ƒ + ) ћ𝜔3𝑁𝛿(𝜔 – 𝜔 E )
(
–∞ ћ𝜔 — 2
𝑒K B T
1

𝑈 = 3𝑁 < 𝐸E¯ .S (𝑤E ) >

1 1
𝑈 = 3𝑁 [ ћω
–1 + 2] ћ𝜔E ……………………………………………………………….....(II.19)
eK T
B

Donc la capacité calorifique CV est définie par :

65
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide
6U
𝐶V = ( 6T )V on obtient

ћω E

𝐶V = 3𝑁(ћω E ) 2 . ћωKE T
e B
………………………………………………………………(II.20)
KB T ( –1) 2
e KB T

On peut définir la température d’Einstein comme 𝜃E = ћω E


KB

2 θE
T
𝐶V (𝑇) = 3𝑁𝐾 B ( θ E ) . e 2 ……………………………………………………………(II.21)
T
( θTE – 1 )

A haute température (T≫ 𝜃 E ) on retrouve le résultat de la loi de Dulong et petit

C classique = 3NAvKB ……………………………………………………………………………………………………………....(II.22)

Par contre, à basse température (T≪ 𝜃 E ) on retrouve une décroissance exponentielle :


2 – θE
𝐶V = 3𝑁𝐾B ( θTE T ………………………………………………………………………………………………….....(II.23)
) .𝑒

Donc : CV décroit exponentiellement, ce qui traduit la difficulté d’excitation des modes de fréquence 𝜔 E .

II.2.5. Modèle de Debye

Dans le modèle Debye :

- On remplace toutes les branches du spectre de vibration (y compris les branches


optiques s’il y en a) par 3 branches ayant la même relation de dispersion :

𝜔 = 𝑣s 𝑘

3V
𝐷(𝜔) = 𝜔 2 ……………………………………………………..……………………(II.24)
2π 2 v 3S

Le nombre total de modes de vibration est 3N, puisqu’il ya N atomes, le nombre 3 vient des 3
possibilités de vibration quand une onde se propage : 2 vibration transversales, et une
longitudinal.

Donc le nombre total de modes dont la fréquence est comprise entre 𝜔, 𝜔 + 𝑑𝜔 est :

ωD

ƒ 𝐷( 𝜔 ) 𝑑𝜔 = 3𝑁
0

66
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide
ωD 3𝑉
ƒ ω 2 𝑑𝜔 = 3𝑁
0 2𝜋 2 𝑣 S 3

3𝑉 𝜔 D 3 = 3𝑁
2𝜋 2 𝑣 3 S 3

6𝑁𝜋 2 1
𝜔D = ( ) 3 𝑣S
𝑉
1
𝜔 D = (6𝜋 2 𝑛 a to m ) 3 𝑣S ………………………………………………..……………………(II.25)

𝜔 D Relié à la vitesse du son : 𝜔 D = 𝑣S𝐾D

Donc : 𝐾D = ω D
vS

1
⟹ 𝐾D = (6𝜋 2 𝑛 a to m ) 3 ……………………………………………………………………(II.26)

Donc la relation (II.24) s’écrit :

𝜔2
𝐷(𝜔) = 9𝑁
𝜔3
D

Alors l’énergie interne U de modèle Debye s’écrit :

ωD m
U=∫0 < 𝐸 K .S > 𝐷(𝜔)𝑑𝜔

2
ћω ω
U=∫0 D (
ω
ћω ) 9𝑁 𝑑𝜔
ω 3D
eK B T –1

On obtient finalement l’expression suivant de l’énergie totale U des


phonons :
T 3 θD 3
U= 9NK B T( θ D )
( xx ) 𝑑𝑥…………………………………………………………....
T e –1
0 (II.27)

où N est le nombre d’atomes dans le solide reconnu, K B est la constante de Boltzmann, et

𝜃Dest la température de Debye.

La capacité calorifique 𝐶V est alors, par définition, la dérivée de U comparé à T. on obtient :


T 3 θD
x 4e x 𝑑𝑥 ……………………………………………………….......(II.28)
CV = 9NKB ( θ D ) (e x –1)

∫ 0T

67
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide


Quand la température grande devant 𝜃 D , l’expression de CV se simplifie une fois toujours :

T 3 θD
)
CV = 9NKB ( θ D ∫ T 𝑥 2 𝑑𝑥
0
D’où :

CV = 3NKB …………………………………………………………………………………………………………………………(II.29)

On retrouve ainsi la loi de Dulong et petit

• Quand la température est faible devant 𝜃 D , l’expression de CV se simplifie :


3
T ∞ x3
CV = 9NK B T( 𝑑𝑥 ……………………………………………………………………………………… (II.30)
θ D ) ∫0 ex – 1 …

4
∞ x3
Comme 𝑑𝑥 = π , on trouve l’expression de la capacité calorifique à basse température :
∫0 e x – 1 15

T 3
12
CV = 5 𝜋 4 NK B (
(II.31)
θD )
…………………………………………………………………………………………………………

Les relevés expérimentaux correspondent bien à ce comportement.

II.3. Expansion thermique

Le changement de dimension du matériau par unité de longueur suite à un


changement de température est donné par le coefficient de dilatation thermique :
𝑙ƒ − 𝑙 0
𝛼=
𝑙0 (𝑇ƒ − 𝑇0 )

Suivant si le matériau est anisotrope ou non, le coefficient de dilatation thermique varie ou


non selon la direction de mesure.
Exemple :
La longueur du pont de la Golden Gate à San Francisco est de 1280 m. Certaines
années, la température varie entre –12°C et 38°C. Calculer la variation de longueur
correspondant à cette différence de température, sachant que la chaussée est supportée par des
poutres en acier.
𝛼 a c i e r = 1.27 10-

5 K-1 ΔT = 50 deg (°C


ou K )

68
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Δl = α. l. ΔT = (1.27 10-5) 1280 x 50


= 0.81 m

II.4. Conductibilité thermique

La conductibilité thermique, k, c’est une mesure du transfert de chaleur à travers un


matériau.
𝐽 = −𝑘
𝑑𝑇
𝑑𝑥

J étant le flux de chaleur soit la quantité d’énergie qui traverse une unité de surface par unité
de temps, dT la différence de température et dx la distance parcourue. Le signe négatif indique
que le flux passe de la zone de haute température à la zone de basse température.

Exemple :

On vous demande de déterminer l’épaisseur d’une vitre de 1,5 m2 qui sépare une salle à 25 °C
d’une chambre à 40 °C et qui ne devra pas permettre l'entrée de plus de 20 000 kJ de chaleur
par jour. Le verre en question possède une conductivité thermique de 0,837 J/m·s ·°C.
𝑄 𝑑T
𝐽= = −𝑘
𝐴. 𝑠
dx
1 jour = 86400 secondes et A = 1,5 m 2

∆x = 0,081m = 8,1cm

20 ∗ 106J −0,837J/s. m°. C(25 − 40)°C


= ∆x
86400s ∗ 1,5m2

69
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

5. Application II (Extraits des travaux dirigés) :

Exercice n° 01 :

I)Considérons un réseau monoatomique dont les plans d'atomes identiques (de masse m)
se déplacent en bloc. Nous pouvons alors décrire le déplacement des plans n par une seule
coordonnée qn par rapport à la position d'équilibre.

Conformément à la loi de Hooke, la force exercée sur le plan n par le déplacement d'un
plan (n+p) est proportionnelle à qn+p –qn. La résultante des forces sur le plan n est alors
donnée par:

Fn = CP (qn+ P  qn )
P

Où Cp est la constante de rappel entre les plans séparés par pxa (a paramètre de la
maille).

1 Ecrire l'équation du mouvement du plan n.

2 Dans le cas où le déplacement qn+p est une onde de propagation de la forme:

qn+p = q0 expi[k(p+n)a-Ωt], montrer qu'on :


 +
2 = C (eipka
1  1)
P= p
m
3On se propose de déterminer Cp à partir de la relation de dispersion expérimentale
(l'expression de Ω2 est donc connue).

Montrer qu'elle est proportionnelle à la Transformée de Fourier en cosinus de Ω2.

4Dans le où les interactions sont limitées aux premiers voisins, que devient l'expression
de Ω2 de 2-.

5Notion de phonon localisé : Dans cette partie, on suppose que l'atome situé au milieu
de la chaîne d'atomes est une impureté de masse m'<m. m' est appelé un centre –U.

a) Ecrire les expressions des équations de mouvement de m', ainsi que celle de m
(situé sur un site quelconque du réseau). O supposera aussi que la constante de rappel est la
même.

70
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

b) Comme l'atome d'impureté a une mass m'<m, il aura une pulsation Ω' supérieure à
Ω de ses voisins de masse m. Ainsi, ces derniers seront entraînés dans le mouvement de m'.

Pour cette raison, on représentera les déplacements qn par une onde amortie du genre :

qn = q0 exp X . expi (kx- Ωt)

Quelle est la pulsation Ω' compatible avec les équations du mouvement de 5-a) pour
k égale à la limite supérieure de la première zone de Brillouin.

En déduire que Ω' /Ω sera d'autant plus grand que la masse m' sera plus petite

que m. Conclure.

II) Soit un cristal de NaCl avec des atomes Na de masse m1 et des atomes Cl de masse
m2 placés sur des familles de plans consécutifs.

Soit a le paramètre de la maille dans la direction perpendiculaire aux plans


considérés.

Dans cet exercice, on s'intéressera seulement aux ondes se propageant dans une
direction de symétrie telle qu'un plan d'atomes ne contienne qu'un seul type d'ions (Na+ ou
Cl-).

1 Donner un exemple de direction [uvw] dans NaCl qui répond à cette


condition.
Schématiser alors le réseau dans cette direction.

2Dans le cas où les constantes de rappel sont identiques entre les premiers voisins,

écrire les équations du mouvement de m1 et m2.

3Déterminer la relation de dispersion dans le cas où les solutions sont des ondes
de propagation de type :

qn = q0 expi[kna-Ωt] et rn = r0 expi[kna-Ωt].

4 Etudier les cas limites ka<<1 et k= π/a.

5 Calculer q0/r0 pour k=0. Interpréter les résultats obtenus.


6Dans cette partie, on applique un champ électrique égal à E exp (-iΩt) parallèle aux
déplacements.
71
a) Ecrire alors les nouvelles équations du mouvement.
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

b)Dans le cas de très grandes longueurs d'ondes comme les radiations infrarouges (k →
0), les déplacements sont indépendants de l'indice n.

Que deviennent alors les équations du mouvement dans l'hypothèse où ne tient


compte que des interactions entre les premiers voisins.

En déduire que l’application d’un champ électrique provoque un déplacement en


sens opposés des ions - et +, tout en présentant une résonance à une pulsation qu'on
déterminera.

c)Sachant que la polarisation P est par définition le moment dipolaire par unité de
volume,
Ne 2 E


montrer qu'elle est égale dans notre cas à : P = où  est la masse réduite.
2C
 
2

III) Dans cet exercice, on s'intéressera aux vibrations transversales d'un réseau carré
plan de paramètre de maille a et formé d'atomes identiques.

1Etablir l'équation du mouvement de déplacement qpn de l'atome appartenant à la p ième


colonne et
à la nième ligne. On ne tiendra compte que des interactions entre premiers voisins;

2Pour une solution de la forme q = A expi(Ωt-kxx-kyy), déduire la relation de dispersion des


phonons transversaux.

3 Représenter les courbes correspondantes dans la direction [10] et [11]

Exercice n° 02 :

La capacité calorifique a la Einstein et Debye

Un solide stock de L’énergie clans des vibrations des atomes autour de leur point

6U
solide contenant A
d'équilibre. N cause
atomes,de et une capacitéoncalorifique
L’équipartition déduit uneCénergie
= = U3Nk . BT clans
6T= B3Nk Cependant
un c'était

bien connu en 1900 que C → 0 quand T → 0. Alors?

72
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

En 1907 Einstein a appliqué l’hypothèse de la quantification de Planck aux vibrations (à

fréquence w) des atomes. Si elles sont quantifiées on devrait remplacer k B T par hn (T) ou

n(T) est l'occupation moyenne de chaque oscillateur a température T.

Cette ruse fait effectivement descendre Ca basse température, mais la formule d'Einstein
descend trop vite par rapport aux expériences.

Pour faire mieux il faut reconnaitre que les vibrations d'un solide n'ont pas toutes la
même fréquence, Il faudrait traiter le solide comme un résonateur pour des ondes
acoustiques en analogie avec un résonateur pour des ondes électromagnétiques.

Utiliser donc l'argument de comptage de modes acoustiques et I ‘hypothèse de


quantification pour montrer que la capacité calorifique par unité de volume d'un solide de
Debye s'écrit:

C 2 2 k 4 T
3
= B

V 5 (hc)3

Supposer que la vitesse de toutes les ondes acoustiques est égale à c.



y3 4

0 dy
e y
1
=

15

73
3ème Année Physique Théorique Cours de Physique du Solide

Références bibliographiques

1 C. Kittel, Physique de l’état solide, 8ème édition, Dunod 2007.


2 Y. Quéré, Physique des matériaux, Ellipses 1988.
3 H. T. Diep, Physique de la matière condensée, Dunod 2003

4 Ashcroft-Mermin : N. W. Ashcroft et D. Mermin, Physique des solides, EDP Sciences 2002

5 S. Buhler, Propriétés des matériaux à basses températures

6 Guinier, A. (1964): Théorie et technique de la radiocristallographie. Dunod.

7J. J. Rousseau et A. Gibaud, Cristallographie géométrique et radiocristallographique, Cours


et exercices corrigés, 3e édition, Dunod, Paris, 2007.

8Prof. Frédéric Hatert, Cours de CRISTALLOGRAPHIE de MASTER 1 et 2 en Sciences


Géologiques et MASTER 2 en Sciences Chimiques.

9 Bernard. Gréhant, Physique des SC

74

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