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Cours MST 1ére année mécanique 2019/2020

GENERALITES ET NOTIONS DE CRISTALLOGRAPHIE

I.1. Introduction

Dans la nature, la matière peut exister sous trois états différents: état gazeux, état liquide et
état solide. Ces états se diffèrent entre elles par les interactions entre ses particules
constitutives (atomes, molécules ou ions).
La cristallographie est la branche de la science qui se consacre à l’étude de la matière
cristalline à l’échelle atomique. Elle s’intéresse essentiellement aux distributions spatiales
des éléments (atomes, ions ou molécules) qui sont étroitement liées aux propriétés physico-
chimiques d’un cristal.

II- Maille, motif, réseau et structure cristalline :

II-1- Définition de la maille :


Du point de vu géométrique, à deux dimension, la maille est le plus petit parallélogramme qui
suffit à décrire le plan (remplir tout le plan sans laisser de lacunes), cette maille est définie par
les vecteurs a et b et l’angle compris entre ces deux vecteurs.
A trois dimensions, la maille est la plus petite entité (le plus petit volume) correspondant à un
parallélépipède, elle est définie par une origine O et trois vecteurs a, b et c (les périodes
suivants les axes ox, oy et oz, respectivement) non coplanaires et trois angles α, β et γ (Figure
1). Avec cette maille on peut remplir tout l’espace du cristal sans laisser des lacunes.

Figure 1. Maille cristalline (a, b, c, α, β, γ)

Du point de vu physique, une maille est le plus petit groupement de constituants (atomes, ions ou
molécules) suffisant pour décrire tout le cristal.
La position occupée par un atome dans la maille s’appelle un nœud.
On distingue deux types de mailles, simple et multiple (Figure 5) :
a- Une maille simple contient seulement des nœuds aux sommets de la maille.
1
b- Une maille multiple en contient plus des nœuds aux sommets soit au centre du volume, soit aux
centres de toutes les faces soit aux centres de deux faces opposées.

*Réseau cristallin : Assemblage infini des mailles _ Description géométrique du cristal


*Nœuds : Points régulièrement disposes constituant la structure du cristal
*Motif du cristal : Entité placée a chaque nœud et qui se répète dans le cristal (= atome / ion /
molécule / …)
*Population ou multiplicité : Nombre de nœuds appartenant a la maille.
*Multiplicité : Nombre de sphères appartenant a la maille élémentaire (Certaines sont
partagées)
 A trois dimensions pour le système cubique on distingue trois structures qui sont:

* Cubique Simple (CS)

La maille : 1 nœud a chaque sommet d’un cube


Population : N= 8x1/8 = 1
Contact au niveau de l’arête : a = 2R
Compacité : Rapport du volume réellement occupé par les sphères sur le volume total de la
maille
4
Voccupé 3
π R3 π
C= = = = 52%
Vmaille (2R)3 6

*Cubique Centre (CC)


La maille : 1 noeud a chaque sommet d’un cube + 1 noeud au centre
Population : N= 8x1/8 + 1x1= 2
4R
Contact au niveau de la grande diagonale : a√3 = 4R a=
√3

Contact au niveau de l’arête :


Rappel mathématique : a Grande diagonale :
Petite diagonale : a√2
a a a√3

a√2
4
Voccupé 2𝑋 π R3 π√3
3
Compacité : C = = 4R = = 68%
Vmaille ( )3 8
√3

Masse volumique ρ : Rapport masse d’une maille / volume

2
𝑚
( ) maille
𝑉

*Cubique Faces Centrées (CFC)


La maille : 1 nœud a chaque sommet d’un cube + 1 nœud au centre de chaque face du cube

Population : N = 8 x1/8 + 6 x 1/2 = 1 + 3 = 4


Contact au niveau de la petite diagonale : a √2 = 4R
4𝑅
Ainsi a =
√2
4
Voccupé 4𝑋3 π R3 π√2
Compacité : C = = 4R = = 74%
Vmaille ( )3 6
√2

*Hexagonale Compacte
Empilement de structures hexagonales (= Solution la plus compacte pour repartir des spheres
de même diamètre dans un plan)

Nombre d’atomes par maille hexagonale:

1 atome à chaque sommet : 12x1/6


1 atome au centre des 2 bases : 2x1/2
3 atomes à c/2 : 3 x 1
= 6 atomes / maille
c: Hauteur du prisme
a: arêtes des bases hexagonales

Voccupé
On montre que : Compacité : C = = = 74%
Vmaille

3
Remarque : 74% est le plus compact réalisable avec des spheres Dures De Même Diamètre
2 structures permettent d’atteindre une telle compacité : CFC et HC (Hexagonal Compact)

Plans réticulaires
On appelle plans réticulaires, toute famille de plans parallèles les uns aux autres
contenant l’intégralité des nœuds du réseau (Figure I.13). Dans l’espace usuel, les nœuds
peuvent être regroupés par plans parallèles équidistants contenant chacun une infinité de
nœuds. Un tel plan est appelé « plan réticulaire ».
Nous appelons « indices de Miller » de la famille de plans réticulaires le triplet (hkl)
des plus petits entiers naturels premiers entre eux.
Trois nœuds non alignés permettent de définir un plan réticulaire. Par ailleurs, tout nœud
ayant les coordonnées (u, v, w) appartenant à la famille de plans réticulaires {hkl} vérifie
quel que soit le système d’axes Ox, Oy et Oz l’équation :
h u +k v + l w = m
avec m un entier qui désigne le m ième plan de la famille

Remarque :
- Les indices des plans sont toujours mis entre parenthèses sans séparation.
- Un indice négatif par exemple (- h) est désigné par (ℎ̅ ).
- Un plan parallèle à un axe le coupe à l’infini, son indice de Miller correspondant à cet
axe est égal à 1/∞ = 0.
- Une famille de plans (hkl) est désignée par une accolade {hkl}.

Exemple :
Soit la face représentée sur la figure ci-dessous ; déterminer les indices de Miller (hkl) de
cette face.

4
Méthodologie :
Chercher les intersections du plan sur les axes Ox, Oy et Oz
(1, 2, 2)

Prendre l’inverse de ces trois nombres (1/1, 1/2, 1/2)


Les réduire en entiers ayant le même dénominateur
(2/2, 1/2, 1/2)
Les indices de Miller sont donc : (211)

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