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FACULTÉ DE TECHNOLOGIE

DÉPARTEMENT DE GÉNIE MÉCANIQUE


 

POLYCOPIÉ DE COURS
MATÉRIAUX
 
Réalisé par :
 
Dr. MATTALLAH Sabrina
 
 
Destiné aux étudiants du MASTER II Construction Mécanique
 
Introduction

Les matériaux occupent un rang de priorité élevé aux besoins des êtres humains, ce dernier a découvert sa
passion pour toutes sorte de matériaux avec le temps et la nécessité. Sur notre planète la matière se trouve
à l'état solide, liquide ou gazeux. Et les matériaux sont classés en quatre grandes familles comme le
montre la figure suivante.

Matériaux

Métallique Polymère Céramique Composite

Ferreux Non ferreux Naturels Synthétique Usuelles Techniques

Figure 1 Familles des matériaux


• Les matériaux sont au cœur des grandes révolutions
techniques : en génie mécanique, électronique, nanosciences,
nanotechnologies, …

• Les matériaux sont rattachés en une grande partie de l'activité


économique des pays industrialisés. L'industrie moderne
assoiffée, pousse un grand nombre de programmes de
recherche vert le développement d'autres matériaux plus
performants et moins coûteux tels que les composites, les
céramiques, les polymères etc.…, et d’améliorer les alliages
métalliques qui occupent toujours une place importante.
CHAPITRE I
Rappel structures cristallines parfaites et imparfaites
• La cristallographie est une portion très importante dans l’étude des matériaux, cette science se
consacre à l'étude des cristaux à l'échelle atomique.

• Un cristal est un solide polyédrique, ayant des faces planes qui se rencontrent le long d’arrêtes
droites, Les propriétés physico-chimiques d'un cristal sont étroitement liées à l'arrangement spatial
des atomes dans la matière. C’est un solide polyédrique, à structure régulière et périodique, formée
d'un ensemble ordonné d'un grand nombre d'atomes, de molécules ou d'ions. Il peut être décrit par
translation suivant les trois directions de référence d’une entité de base qu’on appelle la maille. La
description du cristal nécessite la connaissance du réseau et celle du motif.

• Un réseau cristallin, figure I.1 est une combinaison imaginaire de points appelés nœud. Un point
dispose d’un environnement équivalent à celui d’un autre point dans le réseau. À chaque nœud
correspond un motif qui peut être un atome, un ion ou une molécule. Un motif qui se répète par 
translation dans l’espace, forme un réseau cristallin. Il n'est pas utile de préciser la position de
chaque atome du cristal pour le décrire. On peut décrire le cristal on se contentant de modéliser le
motif répétitif et sa reproduction.
Nœud

Motif Réseau cristallin

Figure I.1 Réseau cristallin (nœud, motif et maille)


1.2 Notations cristallographiques
1.2.1 Plans cristallographiques
Indices de MILLER
Un plan qui passe par trois nœuds non alignés du réseau est appelé plan cristallographique ; ce plan sera
désigné par ses indices de MILLER h, k, l. En réalité, tous ensemble h, k, l désigne non seulement un
plan, mais toute une famille de plans parallèles et équidistants que l’on désigne par : (hkl).

Intersection à Indice de Miler (hkl)


l’infini

1/1/2 1/1 1 /∞

(2 1 0)

b
a Intersection en b

Intersection en a

Figure I.2 Indices de Miller.


Remarque :

• - Les indices des plans sont toujours mis entre parenthèses


sans séparation.
• - Un indice négatif par exemple (-h) est désigné par (ℎ̅ ).

• - Un plan parallèle à un axe le coupe à l’infini, son indice de


Miller correspondant à cet axe est égal à 1/∞ = 0.
• - Une famille de plans (h k l) est désignée par une accolade
{h k l}.
1.2.2 Directions cristallographiques
Une droite qui passe par deux nœuds du réseau, donc
par une infinité de nœuds, est dite cristallographique.
Comme pour les plans, on définit des séries de droites
cristallographiques, parallèles et équidistantes, qui
contiennent tous les centres des ions du cristal. Les
droites cristallographiques sont incluent dans des
plans cristallographiques. On peut désigner par les
coordonnées u, v, w du nœud le plus proche de
l’origine la droite qui passe par cette dernière (figure
I.4). Comme pour les plans, un ensemble de
coordonnées u, v, w que l’on note [u v w], définit une
direction cristallographique.
Directions
[1 1 1] cristallographiques
[u v w]
[1 1 1]

[1 2 1]

[1 1 0]

Figure I.4 Directions cristallographiques

Et désignera la famille de droites parallèles à la précédente. La direction opposée


sera, quant à elle sera noté
Dans le système cubique, les directions :

111, 111 , 111 , 111 , 111 , 111 , 111 , 111


uvw , soit 111
Compacité 
La compacité est le taux d'occupation réel de l'espace par des sphères
dures indéformables, il est donné par le Rapport du volume réellement
occupé par les sphères sur le volume total de la maille.

Vs = population multiplié par le volume d’une sphère


La population est le nombre d’atome par maille.

Masse volumique : Rapport masse d’une maille sur volume

V= a3 cas de la maille cubique


I.3 Réseaux Cristallins Courants 
-Cubique Simple (CS)
La maille : 1 nœud à chaque sommet d’un cube
Population : N= 8 x 1/ 8 =1
Contact au niveau de l’arête : a =2R
Vs
Compacité : C
Vm
4
 R3
3 
C  Donc C= 52%
 2R  6
3
-Cubique Centré (CC) :
La maille : 1 nœud à chaque sommet d’un cube + 1 nœud au centre
Population : N= 8 x 1/ 8 + 1x1 =2
4
Contact au niveau de la grande diagonale 3 a  4 R a  R
3
Vs
Compacité : C
Vm
4
2  R3  3
C 3 
3
 4  8 Donc C=68 %
 R
 3 
-Cubique Faces Centrées (CFC)
La maille : 1 nœud à chaque sommet d’un cube + 1 nœud au centre de chaque face du cube
N=1/8 x8 +6 x 1/2 =4
4
Contact au niveau de la petite diagonale a 2  4 R a  R
2
Vs
Compacité : C
Vm
4 3
4  R
 2
C 3 3  Donc C= 74%
 4  6
 R
 2 
Compacité de la maille h.c

Figure I.5 Structure d’une maille hexagonale.


• Le volume de la maille h.c est :
V = a2.c.sin120°
avec a = 2r, et n = 2
4 r 3
Le volume total des sphères de rayon r sur le volume de la maille élémentaire est C  n. 3a 2c sin120
8
Avec c  a
3


Donc C  = 0,74
3 2
I.4 Types de Cristaux :
On distingue différents types de cristaux selon la nature de ces
liaisons, on partant de la plus grande force de la liaison vers la
plus petite on cite :
• 1 Cristaux covalents : Empilement d’atome (sphères), ou le
motif est constitué par un atome

Liaison de covalence Ex : C, Si, exemple : Diamant


• 2 Cristaux ioniques : Empilement d’ions (charges + et -)
dont le motif est constitué par les ions Attraction charges Ex :
NaCl, ZnS, CaF2
Exemple : Calcule de nombre de motif dans un cristal ionique

2 Motifs : 2TiO2 par maille

2 Ti à (0, 0, 0); (1/2, 1/2, 1/2)


4 O à ± (0.3, 0.3, 0); ± (0.8, 0.2, 1/2)

Z
Ti

1/2

O
1/2

1/2 Y

X
3 Cristaux métalliques
Les métaux à l’état solide sont composés de cristaux dans lesquels la cohésion est assurée par une liaison
d’un type particulier appelée liaison métallique ; Ex : Na, Fe

Dans les métaux la force de cohésion provient des interactions électrostatiques entre les ions positifs et le
nuage d'électrons délocalisés sur tout le cristal. L’ensemble reste constamment neutre.

4 Cristaux moléculaire

Un cristal moléculaire est formé par l'assemblage de motifs constitués par des molécules distinctes dont
la cohésion est assurée par des forces du type Van der Waals. Celles-ci, relativement peu intenses, ne
confèrent à ce type de cristaux qu'une faible stabilité ; les cristaux moléculaires ont donc des températures
de fusion ou de sublimation très basses. Ex : I2, H20, …
I.5 Cristal réel
Un cristal réel contient un nombre très grand mais fini d’atomes. Il n’est pas
parfaitement périodique car il présente des défauts comme des lacunes ou des
dislocations. Il est composé d’un grand nombre de monocristaux, appelés grains ou
cristallites (Figure I.1). Ces monocristaux ont des orientations différentes et des joints
de grains les séparent.
Figure I.6 Structure cristalline des métaux.
Défauts cristallin

Défauts ponctuels Défauts étendus

-Les lacunes ponctuelles Défauts Défauts


-Les atomes interstitiels Linéaires Bidimensionnels
-Les atomes de substitution
-Défauts ponctuels Dislocation : -Glissement
complexes
- Dislocation coin
- Macles
- Dislocation vis
- Empilement
- Dislocation
coin+vis - Joints de grains :
 Joints de flexion

 Joint de torsion
Figure I.7 Les défauts ponctuels : A - Lacune B- Atome étranger interstitiel B’-Auto-interstitiel
C et C’- Atomes étrangers en substitution
Figure II.8 dislocation mixte
Figure II.9 Schématisation d’un maclage.

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