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1 -
3.1. Introduction : Traction (compression) pure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.1 -
3.2. Formules de calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.1 -
3.2.1. Etudes des contraintes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.1 -
3.2.1. Etudes des allongements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.3 -
3.3. Contraintes de bridage (soumise à une différence de température) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.5 -
3.3.1. Notion de coefficient de dilatation linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.5 -
3.3.2. Calcul des efforts et contraintes de bridage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.6 -
3.4. Contrainte sous son poids propre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.9 -
3.5. Traction (compression) dans une pièce formée de deux matériaux différents. . . . . . . . . . . - 3.10 -
3.6. Dimensionnement des boulons. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.13 -
3.6.1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.13 -
3.6.2. ! Boulons soumis à traction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.13 -
A) Dimensionnement statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.13 -
B) Dimensionnement dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.16 -
C) Dimensionnement pratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.16 -
3.6.3. Calcul d’un assemblage avec boulons haute résistance (HR) . . . . . . . . . . . . . . . - 3.18 -
3.7. ! Le matage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.20 -
3.8. ! Enveloppe mince. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.21 -
3.8.1. Calcul de l’effort sollicitant l’enveloppe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.22 -
3.8.2. Modes de rupture : trois ruptures possibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.22 -
A) Rupture du réservoir suivant le plan diamétral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.23 -
B) Rupture du réservoir suivant une génératrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.23 -
C) Rupture du réservoir suivant une section droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.23 -
3.9. ! Câble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.26 -
3.10. Socle - Assise sur mur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.31 -
3.11. Dimensionnement des barres suivant l’EUROCODE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.34 -
3.11.1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.34 -
3.11.2. Vérifications aux ELU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.34 -
A) Détermination de l’aire de la section nette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.34 -
B) Vérifications. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.35 -
Définition : la traction ou la compression pure est un état de charge tel que dans
toute section droite d’une pièce il n’existe qu’un effort normal N appliqué au
centre de gravité.
L’archétype de la pièce tendue est le câble ou le tirant. On rencontre également des pièces tendues
dans certaines des membrures d’une poutre ou d’un pont “en treillis”.
Tout ce qu’il sera dit dans ce paragraphe est valable aussi bien pour la traction que pour la
compression.
En application des principes fondamentaux, faisons une fois pour toutes le raisonnement suivant :
la partie G “tient” à la partie D grâce aux contraintes σ dans la section A, contraintes dont la résultante
vaut σ A ; l’ équilibre de translation horizontale de G pris isolément (schéma du corps rendu libre !)
implique que :
fig.3.1. - Contraintes.
N
σ= (éq. 3.3.)
A
et pour rester conforme aux règlements et normes, il faudra s’arranger pour que la contrainte réelle σ
provoquée par l’effort N demeure inférieure ou égale à la contrainte admissible σadm, d’où la relation
fondamentale, qui constitue la condition de résistance :
N N
σ= ≤ σ adm (éq. 3.4.) σ= ≤ σ adm
A A
< problème de vérification : consiste à vérifier si une pièce tendue par N, de section A connue
et en matériau de contrainte admissible σadm est bien dimensionnée; il faut effectuer le test :
N
A≥ (éq. 3.6.)
σ adm
C’est-à-dire que la section A doit être au moins égale à N A (“qui peut le plus peut le
moins !”)
< recherche de la capacité portante : consiste à rechercher l’effort Nmax qu’une pièce de section
A en matériau de contrainte admissible σadm peut reprendre au maximum; la valeur recherchée
est donnée par :
Par application d’un principe que nous évoquerons souvent et qui dit qu’une pièce a des
performances maximales lorsque les contraintes y ont atteint la limite permise (σadm).
N Δl
Sachant que : σ = et que : ε = et si nous remplaçons ces deux valeurs dans la loi de
A0 l0
Hooke ( σ = ε E ), nous obtenons :
N l0
Δl = (éq. 3.12.) mm
E A0
Cette relation, comme la loi de Hooke, n’est valable que dans la zone d’élasticité linéaire.
Par convention :
allongements relatifs et contraintes de traction : positifs
raccourcissements relatifs et contraintes de compression : négatifs
< l’allongement varie dans le même sens que l’effort N et la longueur initiale l0 (on s’en serait
douté !),
< l’allongement est d’autant plus petit que la pièce a une grosse section, toutes autres choses
étant égales (on le comprend aisément !),
< l’allongement est d’autant plus petit que le matériau de la pièce a un module d’élasticité E
(rigidité) élevé, toutes autres choses étant égale,
Cette dernière réflexion signifie en pratique que par exemple une pièce en acier s’allongera
beaucoup moins (environ 3 fois moins) que la même pièce réalisée en aluminium et soumise au même
effort de traction. Pour s’en rendre compte, il suffit de comparer Eacier et Ealu. Cela explique en partie que
l’acier est davantage un matériau de structure que l’aluminium, outre le prix.
Remarque :
On remarque que toute section droite le reste après déformation si la longueur de la barre
est infinie. Dans le cas d’une pièce de longueur finie, la loi de conservation des sections
droites reste pratiquement valable tant que l’on fait abstraction des zones voisines du
point d’application de la charge.
Expérimentalement, cette loi est confirmée par le fait que l’allongement (ou le
raccourcissement) d’une barre est uniformément réparti tant que l’effort n’est pas trop
élevé.
Application 3.1. Une barre d’acier de 10 mm de diamètre reçoit une force de traction de 12560 N.
Quelle sera l’allongement de la barre sur 5 mètres si E = 210 000 N mm 2 . Quelle sera alors la
contrainte dans cette barre ?
Solution :
Recherche de la section de la barre :
π d 2 π × 10 2
A0 = = = 78.54 mm 2
4 4
L’allongement de la barre :
N l0 12 560 × 5000
Δl = = = 38
. mm
E A0 210 000 × 78.54
Solution :
Module d’élasticité
Nous le déterminerons au moyen de l’équation de l’allongement :
N l0 N l0 123000 × 4 000
Δl = E= = = 205000 N mm 2 C’est un acier.
E A0 Δ l A0 4 × 600
−6
Ainsi, dire que l’acier a un α = 12 10 ° C −1 signifie qu’une barre de 1 m de longueur échauffée
de 1°C s’allonge de 12 10!6 m, soit l2 μm.
( Δl ) T = α ΔT l0 (éq. 3.20.)
lT = l0 (1 + α ΔT ) (éq. 3.28.)
Application 3.3. A 15°C une tige de cuivre mesure 2.5 m de long. Trouver l’allongement quand elle
est chauffée à 35 °C. Le coefficient de dilatation linéaire du cuivre utilisé est égal à 17 10! 6 °C !1.
Solution :
Formule de l’allongement due à une différence de température
(Δl ) T = α Δ T l0 = 17 10 − 6 × (35 − 15) × 2.5 = 0.00085 m = 0.85 mm
Dans le cas qui nous occupe, “brider” une pièce signifie empêcher toute modification de longueur
de cette pièce, en l’attachant solidement à un environnement fixe. On comprend dès lors que si l’on
modifie la température d’une pièce bridée, du fait de la tendance de celle-ci de modifier sa propre
longueur, vont naître au sein de la matière des efforts, et donc des contraintes, dites “de bridage”.
Que valent ces efforts et ces contraintes, et quel est leur sens ?
Pour répondre à cette double interrogation, on va raisonner sur le cas suivant : soit une barre
de longueur l et de section A, réalisée dans un matériau caractérisé par α et E; cette barre est solidement
ancrée dans 2 murs distants de l et infiniment rigides; l est donc invariable; on chauffe cette barre de
manière à ce que sa température passe de T0 à T °C avec T > T0 .
Dans ces conditions, la barre a tendance à s’allonger et à écarter les murs l’un de l’autre, mais le
bridage l’en empêche. La barre sera donc le siège d’un effort de compression Ncomp et de contraintes de
compression σcomp, tous deux “de bridage”.
Bilan :
( Δl ) T + ( Δl ) σ = 0
Par application du principe de superposition, car la barre n’a pas changé de longueur au cours de
l’opération, le raccourcissement ( Δl ) T étant compensé par l’allongement ( Δl ) σ .
− N comp l
(α ΔT l ) + =0
AE
On remarquera :
< si échauffement T > T0 N bridage < 0 compression
< si refroidissement T < T0 N bridage > 0 traction
En divisent l’effort de bridage par la section A, on obtient la contrainte de bridage :
Ceci doit nous convaincre de la nécessité de joints de dilatation dans toute structure dès
que les dimensions deviennent importantes.
Dans la résolution d’un grand nombre de problèmes, en même temps que des allongements dus
à l’effort de traction (compression) N, on doit prendre en considération les allongements
(raccourcissements) dus à la température.
Et ce cas on obtient :
N
σ =± − α ΔT E (éq. 3.43.)
A
N A º + º si traction
N A º ! º si compression
− α ΔT E º + º si refroidissement (traction)
− α ΔT E º ! º si échauffement (compression)
Remarque :
Tout ce qui c’est dit sur les contraintes thermiques n’est valable que si E varie peu avec
la température (pour les aciers : valable jusque 300 ... 400 °C).
Application 3.4. Quelle est la valeur du jeu minimum qu’il faut prévoir entre deux rails de chemin de
fer, si le plus grand écart de température est de 50 °C ? La longueur d’un rail est de 12 m. Quelle sera
la contrainte engendrée ?
Solution :
Coefficient de dilatation thermique de l’acier
Dans le tableau on trouve pour l’acier :
α acier = 12 10 − 6 ° C −1
Recherche de l’allongement
(Δl ) T = α ΔT l0 = 12 10 −6 × 50 × 12 000 = 7.2 mm
Remarque :
Si la dilatation est libre : la contrainte est nulle !
Si la dilatation est empêchée : l’allongement est nul et la contrainte engendrée est égale à :
σ bridage = − α ΔT E = − 12 10 −6 × 50 × 210 000 = − 126 N mm 2
Contrainte de compression.
poids du mur
σ= e
surface au sol
poids du mur = m g
h
= (ρ V ) g
(
= ρ (h e l )) g
surface au sol = e l
d’où :
σ=
(ρ (h e l )) g = ρ g h fig.3.4. - Pression sous le poids
propre.
el
σ = p s = ρ g h (éq. 3.52.)
Cette contrainte à la base du mur correspond aussi à la pression du mur sur le sol.
Remarque importante :
Cette contrainte (pression) est indépendante de la longueur et de l’épaisseur du mur !
Cette contrainte (pression) devra évidemment être inférieure à la pression admissible du sol. Si
ce n’est pas le cas, il faudra prévoir à intercaler des fondations entre le mur et le sol afin de répartir la
pression du mur sur une plus grande surface.
Application 3.5. Calculer la hauteur h à laquelle peut être construit un mur de béton, en admettant une
résistance à la compression du béton de 173 daN/cm2 et un facteur de sécurité de 4. La masse
volumique ρ du béton vaut 2200 kg/m3.
Solution :
Appliquons la formule éq. 3.52. :
σ comp σ comp 1730 10 4
σ = ρ g h ≤ σ adm = h≤ = = 200 m
S ρ gS 2 200 × 9.81 × 4
N l0
Δl =
E A0
N a l0 N l Na Nb
Δ l a = Δ lb ⇔ = b 0 = (éq. 3.56.)
E a Aa E b Ab E a Aa E b Ab
D’autre part, on sait par la statique que les efforts intérieurs équilibrent les efforts extérieurs,
c’est-à-dire :
N a + N b = N (éq. 3.57.)
E a Aa
Na = N E Aa + E b Ab
a
(éq. 3.58.)
N = N E b Ab
b Ea Aa + E b Ab
On peut en déduire que l’effort N se répartit entre les deux pièces au prorata de leurs rigidités
en traction ( E a Aa ) et ( E b Ab ) .
Na Ea
σ a = A = N E A + E A
a a a b b
(éq. 3.61.)
N
σ = b = N E b
b Ab E a Aa + E b Ab
On peut généraliser sans peine les résultats précédents pour des pièces composées d’un nombre
quelconque de matériaux.
Solution :
Hypothèses :
< L’adhérence entre le béton et l’acier empêche tout glissement relatif;
< On néglige les effets du flambement (poutre courte).
Démarche de résolution :
On commence le calcul par la matière qui a la plus faible contrainte admissible, soit dans ce cas
-ci le béton.
Gamme de diamètres standards : 6, 8, 10, 12, 14, 16, 20, 25, 28, 32, 40, 50 et 63.5 mm.
N Eb
σb =
E a Aa + E b Ab
500 000 × 14 000
=
π × 28 2 π × 28 2
210 000 × 4 × + 14 000 × (200 × 220) − 4 ×
4 4
= 6.4 N mm 2
Cette contrainte dans le béton de 6.4 N/mm2 est donc bien inférieure à la contrainte maximale
admissible de 7 N/mm2.
3.6.1. Introduction
La désignation d’une vis se fait par don diamètre “d” en millimètre de la partie non filetée du
corps du boulon précédé de la lettre majuscule “M” (pour “métrique”) : exemple : si d = 24 mm , la vis
est désigné par M24. Le terme “boulon” sert à désigné l’ensemble “vis + écrou”.
Les caractéristiques mécaniques des vis nécessaires aux calculs sont la limite d’élasticité Re et
la limite de rupture Rm.
La classe de qualité s’exprime donc par un couple de nombre, soit X.Y, le premier chiffre nous
donne la contrainte de rupture Rm ( Rm = X × 100 MPa ), le second nous donne la limite élastique Re
( Re = 0. Y × Rm MPa ) :
Exemple : pour une vis de classe 12.9 :
Rm = 12 × 100 = 1200 MPa
Re = 0.9 × 1200 = 1080 MPa
Classe de boulon 3.6 4.6 4.8 5.6 5.8 6.8 8.8 9.8 10.9 12.9 14.9
Re (N/mm2) (fy b) 180 240 320 300 400 480 640 720 900 1080 1260
Rm (N/mm2) (fu b) 300 400 400 500 500 600 800 900 1000 1200 1400
Tableau 3.2. - Classe de qualité des vis - boulons.
A) Dimensionnement statique
Le problème que nous étudions ici se rencontre très souvent; il intéresse les assemblages par
boulons des organes de machines. Un assemblage serré par boulon est soumis à un effort externe F ayant
pour effet de tendre à dissocier les éléments précontraints, cet effort F se répartit entre le boulon sous
tension et l’assemblage sous compression proportionnellement à leur facteur de raideur pour autant que
l’effort de précontrainte Fp a été suffisant pour maintenir l’assemblage en compression.
Fmax Ka
Fp > Fp min = (éq. 3.76.)
nbsb K a + Kb
K = ( E A) la (éq. 3.77.)
En effet :
N la
Δla = N = K Δl a avec Δla = 1
E A
Ayant défini la force de précontrainte minimum afin que les surface ne se décolle pas, il faut
choisir une force de précontrainte réelle égale à 1.2 ... 1.8 fois la force de précontrainte minimum.
Il faut vérifier ensuite que cette valeur est inférieur à la force maximum admissible en fonction
de la classe de boulons choisies (voir tableau en annexe)
La contrainte dans le boulon σb sera, quant à elle, égale à la somme de la contrainte due à l’effort
de précontrainte Fp et de celle due à l’effort extérieur maximum Fmax au prorata des raideurs,
Kb
d’où : σ b = σ p + σ F max ≤ σ adm b (éq. 3.80.)
K a + Kb
et cette contrainte σb devra obligatoirement être inférieur (ou égal) à la contrainte admissible dans le
boulon. Soit, en statique :
1) pour un assemblage devant supporter des efforts purement statiques (ex. : tuyau sous-
pression) :
< un boulon très peu élastique (raideur Kb forte), donc une petite longueur et une “grosse”
section;
< un assemblage compressible (raideur Ka faible) (ajout d’un joint d’étanchéité
déformable);
C’est la condition de non décollement qui est prépondérante. En effet il ne peut y avoir
de fuite. C’est pourquoi, afin de diminuer la raideur de l’assemblage (ex. : flasque) on rajoute
un joint d’étanchéité déformable. C’est une façon de diminuer la raideur de cet assemblage.
2) pour un assemblage devant supporter des efforts pulsés (ex. : boulons de culasse) :
< un boulon très élastique (raideur Kb faible), donc une grande longueur et une faible
section;
< un assemblage peu compressible (raideur Ka élevée);
Dans ce cas, c’est la condition de contrainte qui est prépondérante. Il faut que les
contraintes d’origines externes ne s’ajoutent (pratiquement) pas aux contraintes statiques de
précontrainte; le supplément d’allongement créé dans les boulons par les surtensions
dynamiques soulage, en effet, les structures comprimées de l’assemblage, donc diminue leurs
réactions sur le boulon tendu avec un gradient de relaxation croissant avec la raideur des
parties précomprimées Ka .
De plus, le taux de serrage (en réalité nous devrions dire le taux d’allongement) doit être
aussi élevé que le permet la limite des contraintes totales admissibles.
Si l’assemblage boulonné doit supporté une charge qui fluctue entre un minimum nul et un
maximum Fmax (c’est par ailleurs ce type de charge que la plupart des assemblages boulonnés doivent
supporter), le genre d’approche de calcul est un peu différent.
En plus des deux conditions purement statiques il convient de vérifier l’inéquation suivante :
σ F max Kb
σab = ≤ σ a adm b (éq. 3.85.)
2 K a + Kb
On peut, dans une première approche, vérifier que la contrainte alternée σa dans le boulon ne
dépasse pas les contraintes admissibles σa adm données par le tableau ci-dessous :
Classe M4àM8 M 10 à M 16 M 18 à M 30
C) Dimensionnement pratique
Si les matériaux du boulon et de l’assemblage sont les mêmes, il s’ensuit que les modules
d’élasticité longitudinale sont les mêmes aussi. De plus, sauf cas relativement rare, les longueurs actives
du boulon et de l’assemblage sont aussi identiques. C’est pourquoi, on peut simplifier les formules
précédentes en utilisant, non pas les raideurs K, mais directement les surfaces sous contraintes A.
Solution :
Calculons les différentes raideurs :
Comme la bielle et le boulon sont fait en acier (E égaux) et que les
longueurs actives sont les mêmes, la raideur K se réduit à la surface
comprimé.
E A
K= K= A
l
π × 82
Aa = 10.5 × 22 − = 180.7 mm 2
4
2
Ab = 36.6 mm
La technique d’assemblage avec des boulons HR (Hautes Résistances) n’est pas basée sur le
cisaillement du corps de la vis, mais sur le frottement engendré par le serrage du boulon. C’est la
technique la plus répandue actuellement.
En serrant (au maximum...) le boulon on comprime les 2 plats (pièces à serrer). De ce fait, dû au
frottement qui existe entre les 2 plats, on peut exercer une certaine force F, sans pour autant faire glisser
les 2 plats l’un sur l’autre.
La force maximale F que peux contrecarrer la force de pression FP est donné, sachant que n = f P
et que t max = f , par la relation suivante :
Et :
tan ϕ 0 = μ s
Avec μs le coefficient de frottement qui existe entre les pièces A et B à serrer.
Fa =
( μ s FP ) nboulon (éq. 3.102.)
S
Solution :
Application de la formule générale des assemblages boulonnés
Dans ce cas-ci, S = 1 , puisqu’on a déjà pris une sécurité en admettant que seul le boulon
supérieur reprend la charge :
Fa =
(μ s FP ) nboulon F = Fa S = 6 000 × 1 = 20 kN
P
S μ s nboulon 0.3 × 1
Le matage est une compression locale (superficielle) entre deux éléments pressés l’un contre
l’autre. La loi exacte de répartition des pressions sur la surface écrasée n’étant pas connue, pour simplifier
les calculs techniques on suppose par convention que la pression est uniformément répartie non sur la
surface écrasée, mais sur l’aire Amat, qui est la projection de la surface écrasée sur un plan perpendiculaire
à la direction de la force de pression pmat. Cette erreur est prise en considération dans la valeur de la
contrainte de matage admissible padm mat. Dans la pratique, la pression (contrainte) admissible de matage
padm mat peut être prise égale à deux fois la contrainte admissible en traction-compression.
En ce qui concerne les clavettes, la pression admissible de matage doit être beaucoup plus faible.
En effet, il faut que l’on puisse facilement monter et démonter l’assemblage. Aucune déformation n’est
permise. (Voir tableau 3.4.)
Une autre application des contraintes normales distribuées uniformément apparaît dans l’analyse
approximative des récipients sous pression à paroi mince, tels que des récipients de forme cylindrique,
sphérique, conique ou toroïdale soumis à une pression interne ou externe due à un gaz ou un liquide. Dans
ce chapitre, nous traiterons seulement des récipients à paroi mince de révolution et nous nous limiterons
aux déformations à symétrie axiale dans ces récipients.
Une enveloppe mince est un corps dont une des dimensions (l’épaisseur) est bien
plus petite que les deux autres.
Limitations
Le rapport de l’épaisseur de la paroi e à l’un quelconque des rayons de courbure r ne doit pas
dépasser approximativement 0.10.
Soit : e r ≤ 010
. (éq. 3.106.)
Il ne doit pas y avoir de discontinuité dans la structure. La solution simplifiée présentée ici ne
permet pas de prendre en considération des anneaux de renforcement. Elle ne peut non plus donner une
indication précise sur les contraintes et déformations au voisinage des plaques de fermeture d’extrémité
des récipients cylindriques sous pression. Cette analyse est cependant satisfaisante pour de nombreux
problèmes de conception.
Les problèmes qui suivent concernent les contraintes dues à une pression interne uniforme
agissant dans un récipient de révolution à paroi mince. Les formules donnant les diverses contraintes
restent valables lorsque le sens de la pression est inversé, c’est-à-dire lorsqu’une pression extérieure agit
sur le conteneur. Pourtant, il doit être noté qu’une considération supplémentaire, qui dépasse le cadre de
cet ouvrage, doit être prise en compte. Il faut non seulement chercher la distribution des contraintes, mais
aussi procéder à une autre étude de nature entièrement différente pour déterminer la charge à laquelle le
récipient flambe sous l’effet de la compression. Une rupture de flambement ou d’instabilité peut se
produire, même si la contrainte la plus élevée est très inférieure à la contrainte pratique du matériau.
Applications
Les réservoirs de stockage et les conteneurs de liquide, les canalisations d’eau, les chaudières,
les coques de sous-marins et certaines pièces d’avion, sont des exemples courants de récipients sous
pression à paroi mince.
Le problème du calcul des enveloppes minces (de révolution) se résout le plus simplement
lorsqu’on peut admettre que les contraintes dans l’enveloppe sont distribuées uniformément dans son
épaisseur.
Soit un réservoir de diamètre intérieur d, de longueur l et soumis à une pression effective peff.
Considérons la demi-enveloppe supérieur, F étant la résultante des composantes verticales des pressions
peff.
L’effort F est donc égal au produit de la pression effective peff par la surface diamétrale (l d ) ,
c’est-à-dire la face latérale du parallélépipède circonscrit au réservoir (surface projetée).
Calculons l’épaisseur du réservoir dans chaque cas en considérant les données suivantes :
< le diamètre d en mm;
< la longueur l en mm;
< la pression effective peff en N/mm2.
peff d
et donc : e= (éq. 3.114.)
2 σ adm
fig.3.15. - Rupture
d’où : σ=
(p eff ld 2 )
( e' l )
peff d
et donc : e' = (éq. 3.119.)
2 σ adm
En conclusion : en comparant les formules, on remarque que la rupture suivant un plan diamétral
ou suivant une génératrice sont les cas les plus défavorables puisqu’ils exigent une épaisseur e double de
e”. Nous ne retiendrons donc qu’une seule relation :
peff d
e≥ (éq. 3.125.)
2 σ adm
peff d
σ= ≤ σ adm (éq. 3.126.)
2e
La formule précédente est valable quand toutes les génératrices ont la même résistance (quand
l’enveloppe est tournée). Cependant lorsqu’elle est soudée, la soudure crée un affaiblissement de la virole
dû aux effets thermiques le long de la soudure et de ce fait la contrainte admissible sera moindre.
De plus, on majore ensuite le résultat obtenu de 1 ou plusieurs millimètres (2 mm), pour les
aciers, pour tenir compte de la corrosion ou de l’usure de l’enveloppe.
Remarque :
Dans la cas d’une sphère la relation est :
peff d
e sphère ≥ (éq. 3.128.)
4 σ adm
Application 3.9. Quelle épaisseur faut-il donner aux tôles d’un réservoir à air comprimé de 1500 mm
de diamètre, sachant que la pression effective est de 8 bars et que la tension de rupture des tôles est
de 360 N/mm2 et la limite élastique 270 N/mm2, si le coefficient de sécurité 3 et que le réservoir est en
construction soudée ?
Solution :
Recherche de la contrainte admissible
Re 270
σ adm soudure = 0.65 σ adm = 0.65 = 0.65 × = 58.5 N mm 2
S 3
L’épaisseur vaut :
peff d 0.8 × 1500
e≥ = = 10.3 soit 12 mm
2 σ adm 2 × 58.5
Solution :
Recherche de la pression existante à 4500 m de profondeur
p = ρ g h = 1024 × 9.81 × 4 500 = 45.2 10 6 Pa = 452 bars
σ=
peff d moyen
=
( )
45.2 10 6 10 − 6 × 2 260
= 365 N mm 2
2e 2 × 140
Remarque :
p est directement la pression effective car la patm s’exerce au-dessus de la mer et à
l’intérieur du sous-marin.
4) L’enroulement des câbles sur les tambours ou sur la poulie crée dans les fibres extérieures un excès
de tension qui s’ajoute à la tension de traction. On doit mettre beaucoup d’importance au diamètre de
ceux-ci. Pour éviter cela, les diamètres d’enroulement seront :
Dans les câbles de grande longueur par exemple le câble de mines nous devons compte du poids propre
du câble. Ces câbles sont plats et la section n’est pas constante sur toute la longueur.
5) Dans le cas du calcul des câbles, le coefficient de sécurité, par rapport à la limite de rupture, sera pris
égal à 12.
La contrainte dans une section quelconque d’un câble, de section constante, soumise à l’action
d’une force extérieure de traction F, compte tenu du poids propre du câble, peut être déterminer d’après
la formule :
N1
σ1 =
Acable
et ici :
= F + ρ g Acable
N 1 = F + Poids du cable lcable
F + ρ g Acable lcable F
et donc : σ1 =
= + ρ g lcable
(éq. 3.141.)
Acable
Acable
Il faut se rendre compte que lors du démarrage de la charge, il existe une accélération et donc,
en raison de la relation fondamentale de la dynamique ( F = m a ), cette accélération créera une force
d’inertie qui s’ajoutera à la charge.
Donc : F = mTot a
Notations : a accélération maximum m/s2
mTot masse totale (charge + éventuellement celle du câble si kg
celle-ci est importante)
La contrainte correspondante :
F m a
σ 2 = in = Tot
Acable
Acable
mcharge a
et donc : σ2 = + ρ lcable
a (éq. 3.146.)
Acable
d fil
σ 3 = 0.8 E cable
(éq. 3.147.)
d poulie
σ cable
= σ 1 + σ 2 + σ 3 (éq. 3.148.)
Si nous ne tenons pas compte du poids du câble dans un premier temps, nous aurons :
F m a
σ cable
= + charge + σ 3 ≤ σ adm
Acable
Acable
F + mcharge a
Acable
≥ (éq. 3.150.)
σ adm − σ 3
Application 3.11. Un câble d’acier comporte 6 torons de 19 fils de 1 mm de diamètre. L’acier à une
résistance à la rupture de 200 daN/mm2. Quelle sera la charge maximale admissible sachant que le
coefficient de réduction est de 15 % de la charge admissible et que le coefficient de sécurité est de 5 ?
Solution :
Section du fil :
π d 2fil π × 12
A fil = = = 0.785 mm 2
4 4
Section du câble :
Acable
= A fil nbs fil nbstorons = 0.785 × 19 × 6 = 89.5 mm 2
Contrainte admissible :
Si on admet une réduction de 15 % :
R 2 000
σ adm = 0.85 m = 0.85 × = 340 N mm 2
S 5
Application 3.12. Quelle est la section nette d’un câble d’ascenseur sachant que celui-ci doit reprendre
une charge de 20000 N subissant une accélération de 1 m/s2. L’acier utilisé a une résistance à la traction
de 2000 N/mm2 et un coefficient de réduction de 20 %.
Solution :
La section du câble est donné par :
F + mcharge a
Acable
≥
σ adm − σ 3
Application 3.13. Un wagon de funiculaire (masse totale m = 3000 kg ), tracté par un câble de 500 m
de long, gravit une pente de 100 % (45°). Il atteint une vitesse de 3 m/s en 2.5 s. Calculer la section du
câble, sa masse et son allongement.
On prendra σ adm cable
= 100 N mm 2 ; E cable
= 120 000 N mm 2 ; ρ acier = 7 800 kg m 3 .
Solution :
N N
σ= ≤ σ adm A =
A σ adm
Il “suffit” dès lors de déterminer la valeur de l’effort
N que subit le câble.
Remarque :
Nous avons pris la moitié du poids du câble car celui-ci est réparti sur toute la longueur
du câble.
Les dimensions de l’appui d’une poutre dans les murs ou d’un poteau sur le “sol” sont
déterminées de telle manière que la pression sur ce mur ou sur le sol ne dépasse pas la limite permise.
Il faut donc que la surface du dé au sol soit suffisante pour que la pression exercée sur le sol soit
inférieure à la pression admissible de ce sol.
Si :
ps dé : pression admissible sur le dé (de béton, brique...)
ps adm sol : pression admissible sur le sol
et N : la charge à reprendre par le socle
et donc, dans l’hypothèse où nous ne tenons pas compte du poids du socle, nous avons. :
p s dé = N A plaque
p s dé A plaque = p s adm sol Asol (éq. 3.168.)
p s adm sol = N Asol
Entre le mur (ou le poteau) et le socle, dans les cas ordinaires, on adopte une simple plaque
d’acier. Si la charge est forte, la poutre repose sur des profilés qui répartissent la pression sur une surface
assez grande.
Lorsque la poutre repose sur un dé de pierre ou de béton (fig. 3.20.) - matériau ne résistant qu’à
la compression - on admet que la pression se répartit sous un angle de 45°. On peut ainsi déterminer la
hauteur minimale hmin de ce dé.
et en connaissant la forme de la surface de la plaque d’assise ainsi que la forme du socle, on pourra
déterminer la hauteur hmin correspondante.
Par exemple, si aussi bien la surface de la plaque que la surface du socle sont de forme carré, nous
aurons :
p s dé l 2 = p s adm sol L2 = p s adm sol (l + 2 h)
2
et on en déduit la hauteur hmin pour une pression admissible correcte sur le sol :
Solution :
a) Recherche de la section de la poutrelle HEB
N N 500 000
≤ σ adm acier AHEB ≥ = = 5000 mm 2
AHEB σ adm acier 100
La poutrelle HEB 160 convient avec une section AHEB = 54.3 cm 2
1 4 4 × 360 2
= − 360
2 π 0.25
= 632 mm = 0.632 m
3.11.1. Introduction
Une barre tendue transmet un effort de traction entre 2 noeuds de structure. Elle est mise en
charge au travers d’assemblages à ses extrémités et cela avec les effets suivants :
< l’assemblage boulonné (le plus couramment utilisé) implique la présence, dans la barre, des
trous destinés à recevoir les boulons. Ces trous réduisent la section résistante aux extrémités
de la barre;
< la résultante des efforts transmis n’agit pas toujours au centre de gravité de la section et, en
conséquence, des sollicitations supplémentaires peuvent apparaître.
En principe, tout type de section peut convenir pour réaliser une barre tendue. Le tableau 3.5.
reprend les sections les plus courantes.
L’aire de la section nette Anet d’une section transversale de barre tendue est égale à l’aire brute
A diminuée des aires des trous de boulons.
< les trous de boulons sont disposés en rangées parallèles à l’axe de l’élément et orthogonales
entre elles (fig. 3.23. gauche). L’aire à déduire est la somme des aires des sections des trous
dans n’importe quelle section;
< les boulons sont disposés en quinconce (fig. 3.23. droit), l’aire totale à déduire est la plus
grande des valeurs suivantes :
- on considère seulement les aires des sections de trous qui se trouvent dans une section
perpendiculaire à l’axe de la barre;
- on considère l’aire des sections de trous situés dans une coupe quelconque, pratiquée
fig.3.23. - Détermination de l’aire de la section nette : rangées parallèles à gauche, en quinconce à droite.
s2
(3-4-5-6-7) Anet = A − t nbstrous d − (n − 1) (éq. 3.189.)
4 p
B) Vérifications
Remarque préliminaire :
Nous utiliserons ici les notations de l’EUROCODE.
Dans toutes les sections de la barre tendue, la condition suivante doit être satisfaite :
Avec :
A fy
N pl , Rd = (éq. 3.191.) γ M0 = 1 pour les bâtiments
γ M0
et :
0.9 Anet f u
N u , Rd = (éq. 3.193.) γ M2 = 125
. pour les bâtiments
γ M2
Application 3.15. Quelle est la charge maximale (sa résistance de calcul) en traction d’une cornière
60 x 60 x 6 en acier S235 ?
Solution :
Caractéristiques de la cornière
Voir catalogue de profilés :
A = 6.91 cm 2
Application 3.16. Quelle cornière à ailes égales, en S235, choisirons-nous si celle-ci est sollicitée, en
position verticale, par un effort normal de traction de 12000 daN ?
Solution :
Recherche de la valeur de l’effort normal de traction
Hypothèse : on ne tient pas compte du poids de la cornière.
. (Charge permanente) + 15
N Ed = 135 . (Charge mobile ou surcharge)
= 135
. × 0 + 15
. × 120 000 = 180 000 N