La matière existe sous trois formes, à savoir, l’état solide, liquide et gazeux. D’une manière
générale, l’état solide est caractérisé par un volume et une forme bien fixe et il présente deux
aspects distincts ; l’aspect cristallin et l’aspect amorphe.
L’état cristallisé des solides est rencontré dans la nature, comme il peut être obtenu dans les
laboratoires suite aux procédés d’élaboration. Cet état présente la matière solide avec une géométrie
de polyèdre délimité par des faces planes. Parmi ses caractéristiques, il présente une périodicité
dans deux et/ou trois dimensions avec un motif qui ne change pas (identique). Ce dernier (motif)
peut être un atome, une molécule ou un ion. L’état amorphe est obtenu suite à un refroidissement
d’un liquide en adoptant la forme qu’on lui impose. Les motifs sont liés entre eux d’une manière
non régulière (répartition hasardeuse). A la différence des solides cristallins (Température de fusion
fixe), pour passer à l’état liquide, les solides amorphes effectuent ce passage par un ramollissement.
Les cristaux peuvent être classés selon la nature des liaisons chimiques entre les espèces
constituantes. On peut noter :
Ces cristaux présentent des défauts appelés défauts cristallins. Afin de cerner et comprendre
les caractéristiques du milieu cristallin, les cristaux vont être considérés étant parfaits.
II.2.1- Motif
Le motif est un constituant physique (espèce corpusculaire : ion, atome, molécule) qui est
reproduit dans l’infinie dans l’espace. Cette reproduction est périodique dans le cristal.
Répartition périodique
en deux dimensions
d’un motif : O
Un réseau cristallin est un ensemble constitué de motifs. Cet ensemble régulier est appelé
réseau ponctuel lorsque les motifs constituants sont présentés sous forme de points. Cette
10
Chapitre II Structures et groupes
présentation peut être unidimensionnelle, bidimensionnelle comme elle peut l’être dans l’espace.
Concernant ce dernier (répartition régulière en trois dimensions) les vecteurs 𝑎⃗, 𝑏⃗⃗ et 𝑐⃗ sont appelés
les vecteurs de direction et pour l’obtention du réseau en question, le vecteur 𝑟⃗ est appliqué au
motif (point) comme suit :
𝒓 ⃗⃗ + 𝒗 ⃗𝒃⃗ + 𝒘 𝒄
⃗⃗ = 𝒖 𝒂 ⃗⃗
u, v, w sont des nombres réels
PS : Il est à noter que le réseau cristallin à un sens purement géométrique ponctuel et sa dimension
dépend directement des nombres u, v et w , à savoir unidimensionnel lorsque deux nombres sont
égaux à zéro et bidimensionnel lorsque un seul nombre est égal à zéro.
Représentation
de rangées
réticulaires R.
11
Chapitre II Structures et groupes
II.2.5- La maille
Pour une description du réseau cristallin, considéré comme infini, la notion de maille intervient.
Elle est considérée comme une unité structurale qui peut décrire le réseau par translation. Elle se
présente en maille simple comme en maille multiple.
a- La maille simple
⃗⃗, ⃗𝒃⃗, 𝒄
Elle est appelée aussi primitive, elle est construite sur trois vecteurs de base 𝒂 ⃗⃗ pour
former un parallélépipède dont les sommets sont occupés par des nœuds (motifs) alors que ses
arêtes, ses faces et son volume n’en contiennent pas.
b- La maille multiple
La maille multiple peut être à base centrée dans le cas ou deux faces opposées sont centrées
ou à face centrées lorsque toutes les faces sont centrées, alors que si un nœud se trouve au centre
de la maille, elle est dite centrée. L’ordre de la maille, appelé aussi multiplicité, est défini en
comptant le nombre de nœud par maille, en d’autres termes : la multiplicité est le nombre de
motifs qu’une maille contient.
- Calcul de la multiplicité :
o Maille type P :
8 nœuds aux sommets. Un nœud est un nœud commun entre 8 mailles.
d’où la multiplicité 8 * 1/8 =1
12
Chapitre II Structures et groupes
- Maille type I :
8 nœuds aux sommets : 8*1/8 =1
1 nœud au centre du volume : 1
Multiplicité : 1+ 1 =2 (maille double)
- Maille Type F :
8 nœuds aux sommets : 8*1/8=1
6 faces centrées et chaque nœud est un de commun entre 2 faces : 6*1/2 =3
Multiplicité : 3+1=4
La multiplicité est donnée aussi par la relation qui exprime le rapport du volume de la
maille multiple et celui de la maille simple :
Exemple :
m = Vmaille (multiple)/Vmaille(simple)
13
Chapitre II Structures et groupes
Vmaille(multiple) = 𝐴⃗. (𝐵
⃗⃗⃗⃗ ⋀ 𝐶⃗ )
= (𝑎⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑏).( (𝑎⃗ ⋀(−𝑎⃗ + ⃗⃗⃗⃗
𝑐) )
1 1 −1
= ( −1 0 0)
0 0 1
d’où
m=1
La description d’un réseau peut s’effectuer par la présentation d’une maille caractérisée par
des paramètres linéaires : a, b et c et des paramètres angulaires α, β et γ se trouvant entre (𝑏⃗⃗, 𝑐⃗),
⃗⃗⃗⃗ 𝑐⃗) et (𝑎⃗, 𝑏⃗⃗) respectivement. De ces paramètres, il se distingue 7 systèmes cristallins. Les
(𝑎,
réseaux de Bravais, qui sont de nombre de 14, sont repérés par les sept (07) systèmes cristallins.
Classés par ordre de symétrie comme suit :
β α ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒃
⃗⃗
𝒂 γ
14
Chapitre II Structures et groupes
Les plans réticulaires sont une autre description du réseau cristallin. Ils se présentent en des
plans parallèles à distance égale rassemblant des nœuds. Cet ensemble de plans parallèle forme une
famille de plans réticulaires alors qu’un plan réticulaire est un plan qui assemble trois nœuds
n’appartenant pas à la même rangée.
ax+by+cz = Cste
hx+ky+lz=n
Avec : h, k et l sont des entiers et entiers entre eux. Ils sont nommés : les indices de Miller du
plan réticulaire (hkl).
𝑎⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑏 et 𝑐⃗ respectivement
⃗⃗⃗⃗⃗
𝒃
A (n/h, 0, 0)
B (0, n/k, 0) ⃗⃗
𝒂
C (0, 0, n/l)
Il est à noter que, d’une part, les plans réticulaires dits : particuliers, parallèles aux plans (a,b),
(b,c) et (a,c) sont des plans dont les indices de Miller sont (h k 0), (0 k l) et (h 0 l) respectivement.
D’autre part, il existe une infinité de plan réticulaires dont l’orientation est définie par les indices de
Miller, alors que les plans les plus proches à l’origine s’exprime par l’équation mathématique :
hx+ky+lz= 1 et la distance entre ces plans et le premier plan de l’origine est appelée la distance
réticulaire dhkl.
15
Chapitre II Structures et groupes
Le réseau comme il est présenté précédemment, se trouve ou se situe dans l’espace du cristal
et c’est pour cette raison qu’on lui attribue la notion du réseau direct (RD). A ce dernier, un réseau
appelé : réseau réciproque (RR) est associé. C’est ce réseau qui intervient dans les phénomènes de
diffraction par le cristal et toutes les propagations d’ondes dans le cristal en question. En d’autres
termes, le réseau réciproque est l’espace des vecteurs d’onde dont les dimensions a*, b* et c* sont
des inverses de longueur.
Plus explicitement :
⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
Pour un réseau direct dont les dimensions sont : 𝒂 ⃗⃗ , le réseau réciproque associé
𝒃 et 𝒄
⃗⃗ *, ⃗𝒃⃗ * et 𝒄
s’exprime avec les vecteurs inverses suivant : 𝒂 ⃗⃗*. Avec :
Dans ce réseau indirect (RR), les réseaux de Bravais sont repérés de la même manière que
dans le réseau direct à l’exception du système hexagonal ou γ* est égale à 60.
16
Chapitre II Structures et groupes
⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
Sois le réseau direct (𝒂 𝒃,𝒄⃗⃗ ) dont l’origine est O. Si nous considérons, d’une part : un
nœud du réseau indirect (RR) et appartenant à une rangée [hkl] passant par l’origine O.
∗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∗ ∗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ℎ𝑎
𝑂𝑅 + 𝑘𝑏⃗⃗ + 𝑙𝑐⃗
D’autre part, pour un plan (hkl) appartenant au réseau direct, l’équation de ce dernier s’écrit
comme suit :
hx+ky+lz = m
Le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑫 du réseau direct s’écrit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑥 𝑎⃗ + 𝑦⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐷 𝑏 + 𝑙 𝑐⃗
. 𝑶𝑹 = (𝑥 𝑎⃗ + 𝑦⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑫 𝑏 + 𝑙 𝑐⃗). (𝑥 𝑎⃗ + 𝑦⃗⃗⃗⃗⃗
𝑏 + 𝑙 𝑐⃗ )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
. 𝑂𝑅 = hx + ky + lz
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐷⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
. 𝑂𝑅 = ‖ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖. cos 𝛳 ; Alors que :
𝑂𝐷‖. ‖ 𝑂𝑅
17
Chapitre II Structures et groupes
‖ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐷‖. cos 𝛳 = OH, H étant une projection de D sur la rangée OR.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐷⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
. 𝑂𝑅 = 𝑚
𝒎
On déduit que : 𝑶𝑯 = 𝑶𝑹
En comparant ce produit avec l’équation du plan (hkl), nous constatons qu’il s’agit d’une équation
d’un plan dans le réseau direct.
‘’Tout plan (hkl) du réseau direct est perpendiculaire a la rangée [hkl] du réseau réciproque :
(hkl) ┴ [hkl]* ’’
hx+ ky+ lz =1
Hors,
𝑚 1
(𝑂𝐻 = )⬄( 𝑂𝐻 = )
𝑂𝑅 𝑂𝑅
1
d’où la distance réticulaire dhkl est représentée par dhkl = 𝑂𝑅
La distance réticulaire dhkl est l’inverse de la longueur du vecteur réciproque ⃗𝒓⃗*hkl dont les
coordonnées sont h,k et l
̇ ⃗‖
dhkl = 1/ ‖(𝒓𝒉𝒌𝒍)
18
Chapitre II Structures et groupes
Cristal = Si * Cristal
Opération d’identité E :
Centre d’inversion
Combinaison associative
a. La symétrie d’orientation
b. La symétrie de position
Toutes les opérations caractérisent un groupe de symétrie. Ce dernier est appelé le groupe ponctuel
de symétrie (GPS).
La symétrie d’orientation est une transformation exécutée par l’application d’un opérateur
appelé élément de symétrie qui fait passer le cristal d’un état (position) initial à un état final tout en
gardant toujours un point invariable.
19
Chapitre II Structures et groupes
Les éléments de symétrie d’orientation peuvent se présenter en une translation, rotation, une
réflexion, inversion ou la combinaison de celles-ci.
Un axe de rotation noté p est un axe qui associé un point du cristal A suite à une rotation un
point A’.
Cette rotation s’effectue avec un angle ϴ = 2π/p. avec, p : Entier positif appelé l’ordre de
l’axe de rotation et est égale à 1, 2, 3, 4, 6 et p≠ 5 (voir TD).
20
Chapitre II Structures et groupes
II.6.2.3- L’inversion
Cette symétrie, notée i, s’exprime par une transformation d’un objet d’une position initiale à
une position finale par rapport à un point. Ce point est appelé : centre de symétrie ou point
d’inversion.
L’opération de symétrie selon un axe indirect est une combinaison d’une opération de
symétrie d’un axe p avec une inversion i qui se situe sur l’axe p. plus explicitement, c’est une
rotation selon p suivie par une inversion selon i. Cet élément de symétrie est noté 𝐩 avec :
p=p+𝑖
1=1+𝑖
2= 2+𝑖
3= 3+𝑖
4 = 4 + 𝑖 et 6 = 6 + 𝑖
21
Chapitre II Structures et groupes
Comme nous l’avons précédemment évoqué toutes les opérations de symétrie caractérisent
un groupe ponctuel de symétrie. L’ordre de ce groupe est le nombre de ses éléments. Si nous
considérons la molécule d’eau H2O, ses opérations de symétrie sont :
Le groupe ponctuel de symétrie pour la molécule d’eau s’écrit mm2 et son ordre est de 4, à savoir :
(m1, m2, p=2 et 1=identité). En effectuant la combinaison de ses différents types d’éléments de
symétrie, nous obtiendrons la table de multiplication ou il apparait tous les éléments du groupe une
seule fois dans chaque colonne et chaque ligne.
1 2 m1 m2
1 1 2 m1 m2
2 2 1 m2 m1
m1 , m1 m2 1 2
m2 , m2 m1 2 1
Les éléments dits : générateurs, sont les éléments du groupe qui permettent de construire
tous les autres éléments par la loi interne.
Exemple :
22
Chapitre II Structures et groupes
deux axes ?
perpendiculaires, engendre un
Il est à noter que la combinaison entre les éléments de symétrie est possible que pour un
certain ordre et certaines directions, la raison se porte sur le fait que l’application de ces opérations
doit laisser le réseau invariant. Lorsque la combinaison est possible, les éléments de symétrie sont
qualifiés d’éléments compatibles. Cette compatibilité est assurée par un nombre fini de positions
équivalentes qui présentent toujours un retour au point initial.
m // (yoz) ↓ ↓ m // (yoz)
23
Chapitre II Structures et groupes
En résumé :
1, 2, 3, 4, 6 ∶ 5 𝑎𝑥𝑒𝑠 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑠
𝑚
{ }
𝑖
1, 2, 3, 4, 6 ∶ 5 𝑎𝑥𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑠
Les 32 groupes restants sont obtenus suite à la combinaison des 5 axes directs et 5
2 ┴2 →222 3┴ 2 → 322
4 ┴2 →422 6 ┴2 →622
consiste à prendre comme plan de projection un plan diamétral d’une sphère considérée comme
sphère de référence.
24
Chapitre II Structures et groupes
Ainsi nous pouvons déduire les projections stéréographiques de toutes les opérations de symétrie
d’orientation évoquées précédemment.
25
Chapitre II Structures et groupes
p=3 p = 2: 2 + 𝑖
p=4 p = 3: 3 + 𝑖 p= 6∶ 6+𝑖
p=6 p =4 ∶ 4+𝑖
Exemple : Selon la réflexion m// (ab) ; le 2 est la projection de 1 ; et ; le 4 est celle de 3. Hors ;
selon la réflexion m // (bc) ; le 3 est la projection de 2 ; et ; le 4 est celle de 1. Nous constatons
qu’un troisième opérateur de symétrie est engendré suite à la combinaison de réflexions : il s’agit
d’un axe binaire. p=2 (en bleu) perpendiculaire
26
Chapitre II Structures et groupes
2 →1 et 4 →2.
Les différentes combinaisons possibles de l’axe p=4 engendre des groupes ponctuels de symétrie,
telle que :
Si nous procédons de la même manière pour tous les éléments de symétrie d’orientation restants, et,
avec toutes les combinaisons possibles, nous obtiendront les 32 groupes ponctuels de symétrie. A
savoir :
(GPS)
2/m mmm 4/m -42m 6/m -62m -3m m3m
4/m mm 6/m mm
27
Chapitre II Structures et groupes
PS : Il est à noter que les groupes centro-symétriques sont les groupes contenant une inversion.
Ces groupes sont appelés groupes ou classes de Laue. Il est à préciser que tous groupe, la classe de
Laue de plus haut symétrie est appelée ‘’holoédrie’’.
La symétrie de position est une symétrie qui intéresse le motif, en d’autres termes, elle est
portée aux dimensions de la maille. Dans ce type de symétrie, le motif effectue les mêmes symétries
d’orientation suivis par une translation ⃗𝑻⃗.
II.6.4.1- Opération de rotation suivie par une translation ⃗𝑻⃗ (Axes hélicoïdaux Pn)
Les axes hélicoïdaux sont des axes engendrés suite à une opération de symétrie rotatoire p
suivie par une translation ⃗𝑻⃗ parallèle à l’axe de rotation avec :
Pn : 1<n≤p-1, p≠1 et n€ N
𝒏
⃗𝑻⃗ = ⃗⃗
𝒂
𝒑
⃗⃗ avec
Exemple : Pour un axe p = 2 //𝑐⃗ : angle de rotation : ϴ= π : Pn : 1<n≤2-1 : n=1 ; 21 ≡ 2 + 𝑇
𝑛
⃗⃗ =
𝑇 𝑐⃗. Hors ; Pour un axe p=3//𝑐⃗ : angle de rotation ϴ= 2π/3: : Pn : 1<n≤3-1 : n=2. Nous avons
𝑝
1 2
deux axes hélicoïdaux : 31 et 32 dont les vecteurs de translation sont 𝑐⃗ et 𝑐⃗ ; respectivement
3 3
3//𝑐⃗ 31// 𝑐⃗
28
Chapitre II Structures et groupes
Comme fut le cas des axes de rotation directs, les axes de rotation indirects sont également
géométriquement présentés.
II.6.4.2- Opération de réflexion suivie par une translation ⃗𝑻⃗ (Plan de glissement)
La combinaison d’une réflexion (miroir : m) et une translation qui lui ait parallèle, engendre
une opération de symétrie appelée : Plan de Glissement.
⃗⃗ avec 𝑻
Plan de glissement = m + 𝑻 ⃗⃗ // m
Plan a : plan de glissement avec une demi translation : a⬄ m +( ⃗𝑻⃗ = 𝟏/𝟐 ⃗⃗⃗⃗).
𝒂
⃗⃗ = 𝟏/𝟐 ⃗⃗⃗⃗
Plan b : plan de glissement avec une demi translation : b⬄ m + ( 𝑻 𝒃).
⃗⃗ = 𝟏/𝟐 ⃗⃗⃗).
Plan c: plan de glissement avec une demi translation : c ⬄ m + ( 𝑻 𝒄
29
Chapitre II Structures et groupes
⃗⃗ = 1/2 ⃗⃗⃗⃗
3 A(w,y,z) plan a//(ac) ≡ m//(ac) + + 𝑻 𝒂
A1 (x+1/2, -y, z)
A1 (-x+1/2, y,z)
Pour le reste des plans de glissement, nous suivons les mêmes directives et même logique que pour
les exemples au-dessus.
Pour la face diagonale (111), le plan de glissement n est une réflexion m suivie par une
translation ⃗𝑻⃗ avec :
𝑻 𝒂 + ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ = 𝟏/𝟐( ⃗⃗⃗⃗ 𝒃 + ⃗⃗⃗).
𝒄
Pour les plans de glissement diagonaux type d, ils sont bien évidement des réflexions
m suivies par une translation ⃗𝑻⃗ , Avec :
𝐩𝐥𝐚𝐧 (𝐚𝐛)
𝐩𝐥𝐚𝐧 (𝐚𝐜)
Plan de glissement type d // 𝐩𝐥𝐚𝐧 (𝐛𝐜)
𝐟𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐢𝐚𝐠𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 (𝟏𝟏𝟏)
{
𝒂 + ⃗⃗⃗⃗
𝐩𝐥𝐚𝐧 (𝐚𝐛) + ⃗𝑻⃗ = 𝟏/𝟒( ⃗⃗⃗⃗ 𝒃)
𝒑𝒍𝒂𝒏 (𝒂𝒄) + ⃗𝑻⃗ = 𝟏/𝟒( ⃗⃗⃗⃗𝒂 + ⃗⃗⃗)
𝒄
m //
⃗⃗ = 𝟏/𝟒( ⃗⃗⃗⃗
𝒑𝒍𝒂𝒏 (𝒃𝒄) + 𝑻 𝒃 + ⃗⃗⃗)
𝒄
𝒂 + ⃗⃗⃗⃗
{𝒇𝒂𝒄𝒆 (𝟏𝟏𝟏) + 𝟏/𝟒( ⃗⃗⃗⃗ 𝒃 + ⃗⃗⃗
𝒄)
Les groupes d’espace sont le bilan de toutes combinaisons possibles d’axes de rotation p, de
̅), inversion, i réflexion, m et les plans de glissement (a, b, c, n
rotation inverse (axes hélicoïdaux𝒑
31
Chapitre II Structures et groupes
,d). Ce bilan contient 230 groupes de symétrie de position. Ces groupes sont répertoriés dans les
tables internationales cristallographie.
5 axes p,
5 axes 𝑝̅
11 axes pn
𝟑𝟐 groupes ponctuels de symétrie(GPS) →→ 5 plans de glissement : a, b, c, n, d →
refléxion m
inversion 𝑖
{
11 classes de LAUE
En cristallographie, la désignation d’un groupe d’espace est définie par la notation ‘’d’Hermann –
Mauguin’’ et qui fait apparaitre :
α, β, γ
b. Par une lettre : m, a, b, c, n, d
Lα β γ
Exemple 1 :
Pour le système triclinique ou a≠b≠c et α≠β ≠γ, la notation d’Hermann – Mauguin est la suivante :
32
Chapitre II Structures et groupes
Exemple2 :
La même notation est rencontrée pour le système orthorhombique a≠b≠c et α=β =γ=п/2
dont les groupes ponctuels de symétrie (GPS) correspondants sont : 222,mm2 et mmm alors que
pour les réseaux de bravais sont : P,C,I, F. Les groupes d’espace dont P est le type de maille et
hormis 5 autres groupes obtenus des plans de glissements a,b,c,n,d :
P222 : Pmm2 :
α = 2 un chiffre : axe de rotation p=2//⃗⃗⃗⃗
𝒂 α = m une lettre réflexion m ┴⃗⃗⃗𝑎⃗
β= 2 un chiffre : axe de rotation p=2 //⃗⃗⃗⃗⃗
𝒃 β= m une lettre : réflexion m ┴⃗⃗⃗⃗⃗
𝑏
Pmmm : Pbc2 :
α = m une lettre réflexion m ┴⃗⃗⃗⃗
𝒂 α = b une lettre, plan de glissement b ┴⃗⃗⃗⃗
𝒂
β= m une lettre : réflexion m ┴⃗⃗⃗⃗⃗
𝒃 β= m une lettre : plan de glissement c ┴⃗⃗⃗⃗⃗
𝒃
γ= m une lettre : réflexion m ┴⃗⃗⃗
𝒄 γ= 2 un chiffre : axe de rotation p=2 //⃗⃗⃗
𝒄
Il est à noter que le nombre appelé : ‘’le degré de symétrie’’ et noté ‘’d’’ présente le nombre
d’opérations effectuées pour que le milieu cristallin coïncide avec lui-même. Afin de le déterminer,
il faut effectuer une projection stéréographique sans prendre en compte les translations (seulement
les éléments de symétrie d’orientation)
Exemple :
33
Chapitre II Structures et groupes
éléments de symétrie feront que des points à l’intérieur de la maille correspondent à ce point (xyz).
Les atomes correspondants à ces points sont appelés : ‘’Les positions équivalentes’’.
Le qualificatif de ‘’générale’’ est additionné a l’expression ‘’les positions équivalentes’’
lorsque son centre de gravité se trouve en dehors d’un opérateur de symétrie, ce qui sous-entend,
qu’il existe autant de points équivalents dans la maille que le degré de symétrie l’exige. Cette
définition connait une exception lorsque la maille impose une multiplicité différente de : ‘’Un’’ (1).
Exemple 1:
Pour un groupe d’espace Pbcn. La multiplicité de la maille primitive m=1. Le nombre de positions
équivalentes est indiqué par le degré de symétrie d=8, alors que le nombre de positions
équivalentes générales est indiqué par d*m, ou m est la multiplicité de la maille primitive p et d le
degré de symétrie.
d*m = 8*1
d’ou
le nombre de positions équivalentes générales : 8 positions
- Dans le cas où la maille est la maille type C dont la multiplicité m =2, le nombre de positions
équivalentes générales est indiqué par 8*2.
𝜋
(a=b)≠c, α=β = γ=
2
34
Chapitre II Structures et groupes
De cette projection, nous constatons que dans la maille, il existe un axe p=4 passant par ⃗⃗⃗⃗ =
𝑇
1 1 1
𝑎⃗ + 2 𝑏⃗⃗ + 𝑐⃗ et deux axes binaires p=2 passant par (½, 0, z) et à (0, ½, z). La projection
2 2
par exemple, le nombre de positions équivalentes générales devient 8 au lieu de 4. Les 4 autres
coordonnées manquantes sont obtenues suite à une translation imposée par le type de maille I
(volume centré) et selon le vecteur de translation
⃗⃗⃗⃗ = 1 𝑎⃗ + 1 𝑏⃗⃗ + 1 𝑐⃗
𝑇 2 2 2
35
Chapitre II Structures et groupes
1 1 1
(x,y,z) ( +x, +y, +z)
2 2 2
1 1 1
(-y,x,z) (2-y, 2 + x, 2 +z)
1 1
(-x,-y, z) (2-x, 2 -y, z)
1 1 1
(y,-x,z) (2 +y, 2-x, 2 + z)
PS :
Il existe des coordonnées dites : Spéciales (positions spéciales) ; ces dernières sont toutes les
coordonnées (xyz) se trouvant sur un ou plusieurs éléments de symétrie. Il est à noter aussi ; que
ces coordonnées sont une ‘’fraction des positions équivalentes générales’’.
D’où ;
1 1 1
(0, 0, z) ; (2, 2, 2 +z)
36