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Chapitre II Structures et groupes

II.1- Etat de la matière

La matière existe sous trois formes, à savoir, l’état solide, liquide et gazeux. D’une manière
générale, l’état solide est caractérisé par un volume et une forme bien fixe et il présente deux
aspects distincts ; l’aspect cristallin et l’aspect amorphe.

L’état cristallisé des solides est rencontré dans la nature, comme il peut être obtenu dans les
laboratoires suite aux procédés d’élaboration. Cet état présente la matière solide avec une géométrie
de polyèdre délimité par des faces planes. Parmi ses caractéristiques, il présente une périodicité
dans deux et/ou trois dimensions avec un motif qui ne change pas (identique). Ce dernier (motif)
peut être un atome, une molécule ou un ion. L’état amorphe est obtenu suite à un refroidissement
d’un liquide en adoptant la forme qu’on lui impose. Les motifs sont liés entre eux d’une manière
non régulière (répartition hasardeuse). A la différence des solides cristallins (Température de fusion
fixe), pour passer à l’état liquide, les solides amorphes effectuent ce passage par un ramollissement.

II.2- Les cristaux et caractéristiques du milieu cristallin

Les cristaux peuvent être classés selon la nature des liaisons chimiques entre les espèces
constituantes. On peut noter :

- Les cristaux ioniques (CsCl, ZnS….etc)


- Les cristaux atomiques (métalliques)
- Les cristaux moléculaires (Le diamant C, la molécule d’eau…etc)

Ces cristaux présentent des défauts appelés défauts cristallins. Afin de cerner et comprendre
les caractéristiques du milieu cristallin, les cristaux vont être considérés étant parfaits.

II.2.1- Motif

Le motif est un constituant physique (espèce corpusculaire : ion, atome, molécule) qui est
reproduit dans l’infinie dans l’espace. Cette reproduction est périodique dans le cristal.

Répartition périodique
en deux dimensions
d’un motif : O

II.2.2- Le réseau cristallin

Un réseau cristallin est un ensemble constitué de motifs. Cet ensemble régulier est appelé
réseau ponctuel lorsque les motifs constituants sont présentés sous forme de points. Cette
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présentation peut être unidimensionnelle, bidimensionnelle comme elle peut l’être dans l’espace.
Concernant ce dernier (répartition régulière en trois dimensions) les vecteurs 𝑎⃗, 𝑏⃗⃗ et 𝑐⃗ sont appelés
les vecteurs de direction et pour l’obtention du réseau en question, le vecteur 𝑟⃗ est appliqué au
motif (point) comme suit :

𝒓 ⃗⃗ + 𝒗 ⃗𝒃⃗ + 𝒘 𝒄
⃗⃗ = 𝒖 𝒂 ⃗⃗
u, v, w sont des nombres réels

‖ 𝑎⃗‖= a , La période a selon l’axe ox

‖ 𝑏⃗⃗‖=b, La période a selon l’axe oy

‖ 𝑐⃗‖= c, La période a selon l’axe oz

PS : Il est à noter que le réseau cristallin à un sens purement géométrique ponctuel et sa dimension
dépend directement des nombres u, v et w , à savoir unidimensionnel lorsque deux nombres sont
égaux à zéro et bidimensionnel lorsque un seul nombre est égal à zéro.

II.2.3- Les Nœuds


Le nœud est un point du réseau qui se trouve à l’extrémité du vecteur 𝑟⃗, par conséquent, il
est repéré par les coordonnées(𝒖, 𝒗, 𝒘). Contrairement au motif, le nœud n’a pas de sens physique,
il est purement est mathématique.

II.2.4- La rangée réticulaire


Lorsque deux nœuds sont liés par une droite, cette dernière est appelée rangée réticulaire R.
elle contient une infinité de nœuds ou la distance entre deux voisins (successifs) exprime la période.
La rangée R est caractérisée par les coordonnées déjà évoquées (𝒖, 𝒗, 𝒘) et elle est déterminée en
fixant une origine et les (𝒖, 𝒗, 𝒘) du nœud le plus proche à cette origine. Elle est notée [𝒖𝒗𝒘] et
représentée comme suit :

Représentation
de rangées
réticulaires R.

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II.2.5- La maille

Pour une description du réseau cristallin, considéré comme infini, la notion de maille intervient.
Elle est considérée comme une unité structurale qui peut décrire le réseau par translation. Elle se
présente en maille simple comme en maille multiple.

a- La maille simple

⃗⃗, ⃗𝒃⃗, 𝒄
Elle est appelée aussi primitive, elle est construite sur trois vecteurs de base 𝒂 ⃗⃗ pour
former un parallélépipède dont les sommets sont occupés par des nœuds (motifs) alors que ses
arêtes, ses faces et son volume n’en contiennent pas.

Représentation d’une maille simple


(Primitive). Sommets
occupés par des nœuds

b- La maille multiple

La maille multiple peut être à base centrée dans le cas ou deux faces opposées sont centrées
ou à face centrées lorsque toutes les faces sont centrées, alors que si un nœud se trouve au centre
de la maille, elle est dite centrée. L’ordre de la maille, appelé aussi multiplicité, est défini en
comptant le nombre de nœud par maille, en d’autres termes : la multiplicité est le nombre de
motifs qu’une maille contient.

- Calcul de la multiplicité :
o Maille type P :
8 nœuds aux sommets. Un nœud est un nœud commun entre 8 mailles.
d’où la multiplicité 8 * 1/8 =1

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- Maille type I :
8 nœuds aux sommets : 8*1/8 =1
1 nœud au centre du volume : 1
Multiplicité : 1+ 1 =2 (maille double)

- Maille type C (A,B) :


8 nœuds aux sommets : 8*1/8 = 1
2 faces centrés et chaque nœud est de commun entre deux faces : 2*1/2 = 1
Multiplicité : 1+1=2

- Maille Type F :
8 nœuds aux sommets : 8*1/8=1
6 faces centrées et chaque nœud est un de commun entre 2 faces : 6*1/2 =3
Multiplicité : 3+1=4

La multiplicité est donnée aussi par la relation qui exprime le rapport du volume de la
maille multiple et celui de la maille simple :

𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑒


𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑖𝑐𝑖𝑡é =
𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒

Exemple :

Pour une maille, (𝑎⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑏), 𝑎⃗ et (−𝑎⃗ + ⃗⃗⃗⃗
𝑐) . La multiplicité

m = Vmaille (multiple)/Vmaille(simple)
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Vmaille(multiple) = 𝐴⃗. (𝐵
⃗⃗⃗⃗ ⋀ 𝐶⃗ )

= (𝑎⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑏).( (𝑎⃗ ⋀(−𝑎⃗ + ⃗⃗⃗⃗
𝑐) )
1 1 −1

= ( −1 0 0)

0 0 1
d’où

m=1

II.3- Les systèmes cristallins et les réseaux de Bravais

La description d’un réseau peut s’effectuer par la présentation d’une maille caractérisée par
des paramètres linéaires : a, b et c et des paramètres angulaires α, β et γ se trouvant entre (𝑏⃗⃗, 𝑐⃗),
⃗⃗⃗⃗ 𝑐⃗) et (𝑎⃗, 𝑏⃗⃗) respectivement. De ces paramètres, il se distingue 7 systèmes cristallins. Les
(𝑎,
réseaux de Bravais, qui sont de nombre de 14, sont repérés par les sept (07) systèmes cristallins.
Classés par ordre de symétrie comme suit :

Système cubique, quadratique, rhomboédrique, hexagonal, orthorhombique, monoclinique,


triclinique .

β α ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒃

⃗⃗
𝒂 γ

Présentation d’un réseau tridimensionnel à partir d’une maille

Système cristallin Paramètres Paramètres Réseau de


linières angulaires Bravais
Triclinique a≠b≠c α≠β ≠γ P
𝜋
Monoclinique a≠b≠c α= γ= 2 et β P,C
quelconque
𝜋
Orthorhombique a≠b≠c α=β = γ= 2 P,C,I, F
𝜋
Hexagonal a=b≠c α=β = 2 et γ=120° P
Rhomboédrique a=b=c α=β = γ P noté R
𝜋
Quadratique a=b≠c α=β = γ= P, I
2
𝜋
Cubique a=b=c α=β = γ= 2 P, I, F

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II.4- Les plans réticulaires

Les plans réticulaires sont une autre description du réseau cristallin. Ils se présentent en des
plans parallèles à distance égale rassemblant des nœuds. Cet ensemble de plans parallèle forme une
famille de plans réticulaires alors qu’un plan réticulaire est un plan qui assemble trois nœuds
n’appartenant pas à la même rangée.

L’équation mathématique d’un plan est donnée comme suit :

ax+by+cz = Cste

Un plan réticulaire est exprimé par l’équation :

hx+ky+lz=n

Avec : h, k et l sont des entiers et entiers entre eux. Ils sont nommés : les indices de Miller du
plan réticulaire (hkl).

A, B et C sont l’inverse de l’intersection avec les axes ⃗⃗


𝒄

𝑎⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑏 et 𝑐⃗ respectivement

⃗⃗⃗⃗⃗
𝒃

A (n/h, 0, 0)

B (0, n/k, 0) ⃗⃗
𝒂

C (0, 0, n/l)

Il est à noter que, d’une part, les plans réticulaires dits : particuliers, parallèles aux plans (a,b),
(b,c) et (a,c) sont des plans dont les indices de Miller sont (h k 0), (0 k l) et (h 0 l) respectivement.
D’autre part, il existe une infinité de plan réticulaires dont l’orientation est définie par les indices de
Miller, alors que les plans les plus proches à l’origine s’exprime par l’équation mathématique :
hx+ky+lz= 1 et la distance entre ces plans et le premier plan de l’origine est appelée la distance
réticulaire dhkl.

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II.5- La distance réticulaire dhkl

II.5.1- La notion du réseau réciproque (RR)

Le réseau comme il est présenté précédemment, se trouve ou se situe dans l’espace du cristal
et c’est pour cette raison qu’on lui attribue la notion du réseau direct (RD). A ce dernier, un réseau
appelé : réseau réciproque (RR) est associé. C’est ce réseau qui intervient dans les phénomènes de
diffraction par le cristal et toutes les propagations d’ondes dans le cristal en question. En d’autres
termes, le réseau réciproque est l’espace des vecteurs d’onde dont les dimensions a*, b* et c* sont
des inverses de longueur.

Plus explicitement :

⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
Pour un réseau direct dont les dimensions sont : 𝒂 ⃗⃗ , le réseau réciproque associé
𝒃 et 𝒄
⃗⃗ *, ⃗𝒃⃗ * et 𝒄
s’exprime avec les vecteurs inverses suivant : 𝒂 ⃗⃗*. Avec :

a*.a=1 a*.b=0 a*.c=0 Réseau réciproque

b*.a=0 b*.b=1 b*.c=0


c*.a=0 c*.b=0 c*.c=1 Réseau direct

Dans ce réseau indirect (RR), les réseaux de Bravais sont repérés de la même manière que
dans le réseau direct à l’exception du système hexagonal ou γ* est égale à 60.

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Système Paramètres du réseau Paramètres du réseau


direct réciproque
Triclinique a≠b≠c a*≠b*≠c*
α≠β ≠γ α*≠β* ≠γ*
Monoclinique a≠b≠c a*≠b*≠c*
𝜋 𝜋
α= γ= 2 et β α*= γ*= 2
quelconque β* quelconque
Orthorhombique a≠b≠c a*≠b*≠c*
𝜋 𝜋
α=β = γ= 2 α*=β* =γ*= 2
Hexagonal (a=b)≠c (a*=b*)≠c*
𝜋 𝜋
α=β = 2 et γ=120° α*=β* = 2 et γ*=60°
Rhomboédrique a=b=c a*=b*=c*
α=β = γ α*=β* = γ*
Quadratique (a=b)≠c a*=b*)≠c*
𝜋 𝜋
α=β = γ= 2 α*=β* = γ*= 2
Cubique a=b=c a*=b*=c*
𝜋 𝜋
α=β = γ= 2 α*=β* = γ*= 2

II.5.2 - Les propriétés du réseau réciproque

II.5.2.1- Première propriété

⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
Sois le réseau direct (𝒂 𝒃,𝒄⃗⃗ ) dont l’origine est O. Si nous considérons, d’une part : un
nœud du réseau indirect (RR) et appartenant à une rangée [hkl] passant par l’origine O.


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∗ ∗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ℎ𝑎
𝑂𝑅 + 𝑘𝑏⃗⃗ + 𝑙𝑐⃗

D’autre part, pour un plan (hkl) appartenant au réseau direct, l’équation de ce dernier s’écrit
comme suit :

hx+ky+lz = m

Le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑫 du réseau direct s’écrit :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑥 𝑎⃗ + 𝑦⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐷 𝑏 + 𝑙 𝑐⃗

Le produit scalaire se calcul comme suit :

. 𝑶𝑹 = (𝑥 𝑎⃗ + 𝑦⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑫 𝑏 + 𝑙 𝑐⃗). (𝑥 𝑎⃗ + 𝑦⃗⃗⃗⃗⃗
𝑏 + 𝑙 𝑐⃗ )

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
. 𝑂𝑅 = hx + ky + lz

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐷⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
. 𝑂𝑅 = ‖ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖. cos 𝛳 ; Alors que :
𝑂𝐷‖. ‖ 𝑂𝑅

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‖ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐷‖. cos 𝛳 = OH, H étant une projection de D sur la rangée OR.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐷⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
. 𝑂𝑅 = 𝑚

𝒎
On déduit que : 𝑶𝑯 = 𝑶𝑹

En comparant ce produit avec l’équation du plan (hkl), nous constatons qu’il s’agit d’une équation
d’un plan dans le réseau direct.

‘’Tout plan (hkl) du réseau direct est perpendiculaire a la rangée [hkl] du réseau réciproque :
(hkl) ┴ [hkl]* ’’

II.5.2.2- Deuxième propriété


Si nous considérons le plan le plus proche a l’origine O. l’équation de ce dernier s’exprime
comme suit :

hx+ ky+ lz =1

Hors,

𝑚 1
(𝑂𝐻 = )⬄( 𝑂𝐻 = )
𝑂𝑅 𝑂𝑅

1
d’où la distance réticulaire dhkl est représentée par dhkl = 𝑂𝑅

La distance réticulaire dhkl est l’inverse de la longueur du vecteur réciproque ⃗𝒓⃗*hkl dont les
coordonnées sont h,k et l

̇ ⃗‖
dhkl = 1/ ‖(𝒓𝒉𝒌𝒍)

II.6- Groupe ponctuel de symétrie


II.6.1- La Symétrie dans les cristaux
Par définition, la symétrie est une opération qui a la capacité de transformer tout objet en un
autre qui lui ait superposable (isométrie directe: (conserve les longueurs)) ou superposable a son
image (isométrie indirecte). Etudier la symétrie dans les réseaux nous permet non seulement de
classifier les cristaux ; mais aussi, elle nous facilite et d’une manière générale, la résolution des
structures. Comme le réseau cristallin est défini étant un ensemble de motifs, la symétrie dans le
réseau, et, pour un ensemble de nombre de motifs S1,S2,S3….Sn et un ensemble de symétries
(éléments de symétrie )

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Chapitre II Structures et groupes

La symétrie dans un cristal ou d’un cristal s’exprime comme suit :

Cristal = Si * Cristal

* : Etant l’élément de symétrie

Pour deux éléments successifs de motif Si et Sj,

Si.Sj. Cristal = Si. Cristal. Sj

Loi de composition interne :

Opération d’identité E :

P(1). Cristal = Cristal

Centre d’inversion

S1. S1-1. Cristal = Cristal

Combinaison associative

Si.Sj.Sk. Cristal = SiSj. Cristal = Si. Cristal= Cristal

Il existe deux types de symétrie :

a. La symétrie d’orientation
b. La symétrie de position

Toutes les opérations caractérisent un groupe de symétrie. Ce dernier est appelé le groupe ponctuel
de symétrie (GPS).

II.6.2- Symétrie d’orientation

La symétrie d’orientation est une transformation exécutée par l’application d’un opérateur
appelé élément de symétrie qui fait passer le cristal d’un état (position) initial à un état final tout en
gardant toujours un point invariable.

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Chapitre II Structures et groupes

Les éléments de symétrie d’orientation peuvent se présenter en une translation, rotation, une
réflexion, inversion ou la combinaison de celles-ci.

II.6.2.1- Axe de rotation (axe direct)

Un axe de rotation noté p est un axe qui associé un point du cristal A suite à une rotation un
point A’.

Cette rotation s’effectue avec un angle ϴ = 2π/p. avec, p : Entier positif appelé l’ordre de
l’axe de rotation et est égale à 1, 2, 3, 4, 6 et p≠ 5 (voir TD).

P ϴ= 2π/p Nbr de points équivalents


1 2π 1 : identité
2 π 2 : axe binaire
3 2π/3 3 : axe ternaire
4 π/2 4 : axe quaternaire
6 π/3 6 : axe sénaire

Une représentation graphique est

attribuée à chacun de ses axes directs

et elles sont présentées comme suit :

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Chapitre II Structures et groupes

II.6.2.2- Opération de réflexion

Suite à cette opération de symétrie,

nous obtenons une image à travers un plan ou un miroir.

Elle est notée m.

II.6.2.3- L’inversion

Cette symétrie, notée i, s’exprime par une transformation d’un objet d’une position initiale à
une position finale par rapport à un point. Ce point est appelé : centre de symétrie ou point
d’inversion.

II.6.2.4- Axe de rotation inverse (Axe indirect)

L’opération de symétrie selon un axe indirect est une combinaison d’une opération de
symétrie d’un axe p avec une inversion i qui se situe sur l’axe p. plus explicitement, c’est une
rotation selon p suivie par une inversion selon i. Cet élément de symétrie est noté 𝐩 avec :

p=p+𝑖

Par conséquent, il existe 5 axes de rotation inverses

1=1+𝑖

2= 2+𝑖

3= 3+𝑖

4 = 4 + 𝑖 et 6 = 6 + 𝑖

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Chapitre II Structures et groupes

Comme nous l’avons précédemment évoqué toutes les opérations de symétrie caractérisent
un groupe ponctuel de symétrie. L’ordre de ce groupe est le nombre de ses éléments. Si nous
considérons la molécule d’eau H2O, ses opérations de symétrie sont :

- Opération d’identité, l’atome d’oxygène O est le point invariable

- Rotation autour d’axe p=2

- Deux symétries par rapport à deux plans de réflexion m1 et m2

Le groupe ponctuel de symétrie pour la molécule d’eau s’écrit mm2 et son ordre est de 4, à savoir :
(m1, m2, p=2 et 1=identité). En effectuant la combinaison de ses différents types d’éléments de
symétrie, nous obtiendrons la table de multiplication ou il apparait tous les éléments du groupe une
seule fois dans chaque colonne et chaque ligne.

1 2 m1 m2
1 1 2 m1 m2
2 2 1 m2 m1
m1 , m1 m2 1 2
m2 , m2 m1 2 1

Les éléments dits : générateurs, sont les éléments du groupe qui permettent de construire
tous les autres éléments par la loi interne.

Exemple :

Soit un axe p=2 //Ox et un axe p=2 // Oy

Quel est l’élément de symétrie engendré suite à la combinaison de ces

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Chapitre II Structures et groupes

deux axes ?

La combinaison de deux axes binaires

perpendiculaires, engendre un

troisième axe binaire qui leur ait perpendiculaire

(p= 2 // Oz). Le groupe ponctuel de symétrie s’écrit :

222 dont l’ordre est 4,


1 2x 2y 2z
à savoir : (2,2,2,1).
1 1 2x 2y 2z
2x 2x 1 2z 2y
2y 2y 2z 1 2x
2z 2z 2y 2x 1

Il est à noter que la combinaison entre les éléments de symétrie est possible que pour un
certain ordre et certaines directions, la raison se porte sur le fait que l’application de ces opérations
doit laisser le réseau invariant. Lorsque la combinaison est possible, les éléments de symétrie sont
qualifiés d’éléments compatibles. Cette compatibilité est assurée par un nombre fini de positions
équivalentes qui présentent toujours un retour au point initial.

En prenant l’exemple de la molécule d’eau, à savoir : deux réflexions type m, m // (xoz)


⬄m ┴ Oy et m // (yoz) ⬄m ┴ Ox. La combinaison entre les deux miroirs perpendiculaires
engendre un troisième élément de symétrie. Cet élément est un axe binaire p = 2 // Oz. Le groupe
ponctuel de symétrie s’écrit : mm2

(xyz) →m // (xoz) → (x-yz)

m // (yoz) ↓ ↓ m // (yoz)

(-xyz) →m // (xoz) → (-x-yz)

Pour transformer (xyz) en (-x-yz) et (x-yz) en (-xyz),

il faut appliquer une rotation d’un axe binaire p=2 // oz.

En bref, les groupes ponctuels de symétrie sont des groupes ayant

des propriétés de groupes formés par les éléments de symétrie

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Chapitre II Structures et groupes

et les combinaisons possibles entre eux.

Ils sont d’un nombre de 32.

En résumé :

1, 2, 3, 4, 6 ∶ 5 𝑎𝑥𝑒𝑠 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑠
𝑚
{ }
𝑖
1, 2, 3, 4, 6 ∶ 5 𝑎𝑥𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑠

Les 32 groupes restants sont obtenus suite à la combinaison des 5 axes directs et 5

axes indirects avec la réflexion m et l’inversion i.

2//m → mm2= m2m=2mm

3//m → mm3 2+i = 2/m⬄ (2┴m)

4//m → mm4 4+i=4/m ⬄ (4┴m)

6//m→ mm6 6+i= 6/m ⬄ (6┴m)

2 ┴2 →222 3┴ 2 → 322

4 ┴2 →422 6 ┴2 →622

II.6.3- Projection stéréographique

La projection stéréographique est souvent utilisée en cristallographie car elle permet la


représentation sur un plan les directions de l’espace. L’avantage de cette représentation c’est qu’elle
permet de conserver les relations angulaires entre les directions en question. Ces dernières peuvent
être celles des axes de symétrie, d’arêtes de cristaux…etc. La représentation

consiste à prendre comme plan de projection un plan diamétral d’une sphère considérée comme
sphère de référence.

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Chapitre II Structures et groupes

En partant de deux hémisphères :

-Hémisphère nord : contient des points représentés par des croix :

-Hémisphère sud : contient des points représentés par des ronds :

Si on considère deux points A et B appartenant à la surface de la sphère de telle manière que A


appartient à l’hémisphère nord et B a l’hémisphère sud.

La projection stéréographique du point A et B sur le plan équatorial.


Exemple : soit un l’élément de symétrie p=2

P=2 une rotation avec un angle ϴ= 2π /2

La projection stéréographique de l’opération de symétrie se présente comme suit :

Ainsi nous pouvons déduire les projections stéréographiques de toutes les opérations de symétrie
d’orientation évoquées précédemment.

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Chapitre II Structures et groupes

Axe de rotation p //oz Axe de rotation p //oz

p=2 p =1∶ 1+𝑖 Eqvlt d’une inversion i

p=3 p = 2: 2 + 𝑖

p=4 p = 3: 3 + 𝑖 p= 6∶ 6+𝑖

p=6 p =4 ∶ 4+𝑖

Pour les réflexions m :

m // (ab) : m // (bc) m // (ac)

m ┴ ⃗⃗⃗𝑐 m ┴ ⃗⃗⃗𝑎⃗ m ┴ ⃗⃗⃗


𝑏
Il est à rappeler que la présence de deux opérateurs de symétrie d’orientation peut engendrer un
troisième opérateur comme le cas de deux miroirs perpendiculaires, à savoir : [m // (bc)] ┴ [m//(ac)]
.

Exemple : Selon la réflexion m// (ab) ; le 2 est la projection de 1 ; et ; le 4 est celle de 3. Hors ;
selon la réflexion m // (bc) ; le 3 est la projection de 2 ; et ; le 4 est celle de 1. Nous constatons
qu’un troisième opérateur de symétrie est engendré suite à la combinaison de réflexions : il s’agit
d’un axe binaire. p=2 (en bleu) perpendiculaire

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Chapitre II Structures et groupes

au plan de la projection (la page) satisfaisant la projection suivantes:

2 →1 et 4 →2.

- En partant d’un un axe p=4 //Oz.

Les différentes combinaisons possibles de l’axe p=4 engendre des groupes ponctuels de symétrie,
telle que :

Si nous procédons de la même manière pour tous les éléments de symétrie d’orientation restants, et,
avec toutes les combinaisons possibles, nous obtiendront les 32 groupes ponctuels de symétrie. A
savoir :

Système Tricli- Mono- Ortho- Quadratique Hexagonal Rhombo- Cubique


cristallin rhombique
nique clinique édrique noté R

32 groupes 1 2 222 4 422 6 622 3 32(2) 23 432


ponctuels de
symétrie -1 -2≡m mm2 -4 4mm -6 6mm -3 3m m3 -43m

(GPS)
2/m mmm 4/m -42m 6/m -62m -3m m3m

4/m mm 6/m mm

Classe de -1 2/m mmm 4/m 4/m mm 6/m 6/m mm -3 -3m m3 m3m


LAUE

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Chapitre II Structures et groupes

PS : Il est à noter que les groupes centro-symétriques sont les groupes contenant une inversion.
Ces groupes sont appelés groupes ou classes de Laue. Il est à préciser que tous groupe, la classe de
Laue de plus haut symétrie est appelée ‘’holoédrie’’.

II.6.4- Symétrie de position

La symétrie de position est une symétrie qui intéresse le motif, en d’autres termes, elle est
portée aux dimensions de la maille. Dans ce type de symétrie, le motif effectue les mêmes symétries
d’orientation suivis par une translation ⃗𝑻⃗.

𝑟𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑒 ′′𝑝′′


Symétrie de position ≡ 𝑟𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑒′′p′′ + 𝑇
⃗⃗
𝑟é𝑓𝑙𝑒𝑥𝑖𝑜𝑛 ′′𝑚′′
( 𝑖𝑛𝑣𝑒𝑟𝑠𝑖𝑜𝑛 ′′𝑖′′ )

II.6.4.1- Opération de rotation suivie par une translation ⃗𝑻⃗ (Axes hélicoïdaux Pn)

Les axes hélicoïdaux sont des axes engendrés suite à une opération de symétrie rotatoire p
suivie par une translation ⃗𝑻⃗ parallèle à l’axe de rotation avec :

Pn : 1<n≤p-1, p≠1 et n€ N

𝒏
⃗𝑻⃗ = ⃗⃗
𝒂
𝒑

𝑎⃗ : Étant le vecteur de direction qui porte l’ordre p et Pn

⃗⃗ avec
Exemple : Pour un axe p = 2 //𝑐⃗ : angle de rotation : ϴ= π : Pn : 1<n≤2-1 : n=1 ; 21 ≡ 2 + 𝑇
𝑛
⃗⃗ =
𝑇 𝑐⃗. Hors ; Pour un axe p=3//𝑐⃗ : angle de rotation ϴ= 2π/3: : Pn : 1<n≤3-1 : n=2. Nous avons
𝑝
1 2
deux axes hélicoïdaux : 31 et 32 dont les vecteurs de translation sont 𝑐⃗ et 𝑐⃗ ; respectivement
3 3

3//𝑐⃗ 31// 𝑐⃗

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Chapitre II Structures et groupes

Comme fut le cas des axes de rotation directs, les axes de rotation indirects sont également
géométriquement présentés.

Axes hélicoïdaux perpendiculaires au plan de Axe binaire 21 parallèle au


plan de
projection la page) projection
(la page)

II.6.4.2- Opération de réflexion suivie par une translation ⃗𝑻⃗ (Plan de glissement)

La combinaison d’une réflexion (miroir : m) et une translation qui lui ait parallèle, engendre
une opération de symétrie appelée : Plan de Glissement.

⃗⃗ avec 𝑻
Plan de glissement = m + 𝑻 ⃗⃗ // m

Ces plans de glissement se présentent en deux types :

a- Plans de glissement simple (a, b et c)

Plan a : plan de glissement avec une demi translation : a⬄ m +( ⃗𝑻⃗ = 𝟏/𝟐 ⃗⃗⃗⃗).
𝒂

⃗⃗ = 𝟏/𝟐 ⃗⃗⃗⃗
Plan b : plan de glissement avec une demi translation : b⬄ m + ( 𝑻 𝒃).

⃗⃗ = 𝟏/𝟐 ⃗⃗⃗).
Plan c: plan de glissement avec une demi translation : c ⬄ m + ( 𝑻 𝒄

En prenant comme exemple d’application le plan de glissement type a parallèle


au plan (ab) ≡ a ┴Oz. Le vecteur de translation ⃗𝑻⃗ // ⃗⃗⃗⃗
𝒂 est perpendiculaire au plan (ab).

29
Chapitre II Structures et groupes

A(x,y,z) ⃗⃗ = 1/2 ⃗⃗⃗⃗.


plan a//(ab) ≡m//(ab)+𝑻 𝒂

A1( x+1/2, y, -z)

⃗⃗ = 1/2 ⃗⃗⃗⃗
3 A(w,y,z) plan a//(ac) ≡ m//(ac) + + 𝑻 𝒂

A1 (x+1/2, -y, z)

A(x,y,z) plan a // (bc) ≡ m//(bc) + ⃗𝑻⃗ = 1/2 ⃗⃗⃗⃗.


𝒂

A1 (-x+1/2, y,z)

Pour le reste des plans de glissement, nous suivons les mêmes directives et même logique que pour
les exemples au-dessus.

Parallèle au plan de projection Perpendiculaire au plan de projection


(la page) (la page)

b- Plans de glissement diagonaux (n, d))


Un plan de glissement diagonal type n est défini par une réflexion m suivi par une
⃗⃗. Le vecteur 𝑻
translation 𝑇 ⃗⃗ est engendré par les vecteurs formant le plan dont le plan de
glissement lui ait parallèle.
30
Chapitre II Structures et groupes

𝐩𝐥𝐚𝐧 (𝐚𝐛) 𝒂 + ⃗⃗⃗⃗


𝐩𝐥𝐚𝐧 (𝐚𝐛) + ⃗𝑻⃗ = 𝟏/𝟐( ⃗⃗⃗⃗ 𝒃)
Plan de glissement type n // { 𝐩𝐥𝐚𝐧 (𝐚𝐜) ≡ m // {𝒑𝒍𝒂𝒏 (𝒂𝒄) + ⃗𝑻⃗ = 𝟏/𝟐( ⃗⃗⃗⃗𝒂 + ⃗⃗⃗)
𝒄
𝐩𝐥𝐚𝐧 (𝐛𝐜) 𝒑𝒍𝒂𝒏 (𝒃𝒄) + 𝑻 ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ = 𝟏/𝟐( 𝒃 + ⃗⃗⃗)𝒄

L’expression géométrique se présente comme suit :

n //(ab) n //(ac) n // ((bc)

Pour la face diagonale (111), le plan de glissement n est une réflexion m suivie par une
translation ⃗𝑻⃗ avec :

𝑻 𝒂 + ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ = 𝟏/𝟐( ⃗⃗⃗⃗ 𝒃 + ⃗⃗⃗).
𝒄

Pour les plans de glissement diagonaux type d, ils sont bien évidement des réflexions
m suivies par une translation ⃗𝑻⃗ , Avec :

𝐩𝐥𝐚𝐧 (𝐚𝐛)
𝐩𝐥𝐚𝐧 (𝐚𝐜)
Plan de glissement type d // 𝐩𝐥𝐚𝐧 (𝐛𝐜)
𝐟𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐢𝐚𝐠𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 (𝟏𝟏𝟏)
{

𝒂 + ⃗⃗⃗⃗
𝐩𝐥𝐚𝐧 (𝐚𝐛) + ⃗𝑻⃗ = 𝟏/𝟒( ⃗⃗⃗⃗ 𝒃)
𝒑𝒍𝒂𝒏 (𝒂𝒄) + ⃗𝑻⃗ = 𝟏/𝟒( ⃗⃗⃗⃗𝒂 + ⃗⃗⃗)
𝒄
m //
⃗⃗ = 𝟏/𝟒( ⃗⃗⃗⃗
𝒑𝒍𝒂𝒏 (𝒃𝒄) + 𝑻 𝒃 + ⃗⃗⃗)
𝒄
𝒂 + ⃗⃗⃗⃗
{𝒇𝒂𝒄𝒆 (𝟏𝟏𝟏) + 𝟏/𝟒( ⃗⃗⃗⃗ 𝒃 + ⃗⃗⃗
𝒄)

II.7- Les 230 groupes d’espace

Les groupes d’espace sont le bilan de toutes combinaisons possibles d’axes de rotation p, de
̅), inversion, i réflexion, m et les plans de glissement (a, b, c, n
rotation inverse (axes hélicoïdaux𝒑

31
Chapitre II Structures et groupes

,d). Ce bilan contient 230 groupes de symétrie de position. Ces groupes sont répertoriés dans les
tables internationales cristallographie.

5 axes p,
5 axes 𝑝̅
11 axes pn
𝟑𝟐 groupes ponctuels de symétrie(GPS) →→ 5 plans de glissement : a, b, c, n, d →
refléxion m
inversion 𝑖
{

11 classes de LAUE

7 systèmes cristallins →→→→→→→→→→→→→→→ 14 réseaux de Bravais

En cristallographie, la désignation d’un groupe d’espace est définie par la notation ‘’d’Hermann –
Mauguin’’ et qui fait apparaitre :

4 Type de la maille (P, I, C(A,B), F et R : noté ‘’L’’


5 Elément de symétrie de position ou d’orientation :

a. Par un chiffre : axe p, -p et pn

α, β, γ
b. Par une lettre : m, a, b, c, n, d

D’où un groupe d’espace est exprimé selon :

Lα β γ
Exemple 1 :
Pour le système triclinique ou a≠b≠c et α≠β ≠γ, la notation d’Hermann – Mauguin est la suivante :

𝑐ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 ∶ 𝑎𝑥𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 // ⃗⃗⃗⃗


𝒂
α, {
𝑙𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 , 𝑟𝑒𝑓𝑙𝑒𝑥𝑖𝑜𝑛 ┴⃗⃗⃗⃗
𝒂

𝑐ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 ∶ 𝑎𝑥𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 // ⃗⃗⃗⃗⃗


𝒃
β{
𝑙𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 , 𝑟𝑒𝑓𝑙𝑒𝑥𝑖𝑜𝑛 ┴⃗⃗⃗⃗
𝒃

32
Chapitre II Structures et groupes

𝑐ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 ∶ 𝑎𝑥𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 //⃗⃗⃗


𝒄
γ{
𝑙𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 , 𝑟𝑒𝑓𝑙𝑒𝑥𝑖𝑜𝑛 ┴⃗⃗⃗
𝒄

Exemple2 :
La même notation est rencontrée pour le système orthorhombique a≠b≠c et α=β =γ=п/2
dont les groupes ponctuels de symétrie (GPS) correspondants sont : 222,mm2 et mmm alors que
pour les réseaux de bravais sont : P,C,I, F. Les groupes d’espace dont P est le type de maille et
hormis 5 autres groupes obtenus des plans de glissements a,b,c,n,d :

P222 : Pmm2 :
α = 2 un chiffre : axe de rotation p=2//⃗⃗⃗⃗
𝒂 α = m une lettre réflexion m ┴⃗⃗⃗𝑎⃗
β= 2 un chiffre : axe de rotation p=2 //⃗⃗⃗⃗⃗
𝒃 β= m une lettre : réflexion m ┴⃗⃗⃗⃗⃗
𝑏

γ= 2 un chiffre : axe de rotation p=2 //⃗⃗⃗


𝒄 γ= 2 un chiffre : axe de rotation p=2 //⃗⃗⃗𝑐

Pmmm : Pbc2 :
α = m une lettre réflexion m ┴⃗⃗⃗⃗
𝒂 α = b une lettre, plan de glissement b ┴⃗⃗⃗⃗
𝒂
β= m une lettre : réflexion m ┴⃗⃗⃗⃗⃗
𝒃 β= m une lettre : plan de glissement c ┴⃗⃗⃗⃗⃗
𝒃
γ= m une lettre : réflexion m ┴⃗⃗⃗
𝒄 γ= 2 un chiffre : axe de rotation p=2 //⃗⃗⃗
𝒄

Il est à noter que le nombre appelé : ‘’le degré de symétrie’’ et noté ‘’d’’ présente le nombre
d’opérations effectuées pour que le milieu cristallin coïncide avec lui-même. Afin de le déterminer,
il faut effectuer une projection stéréographique sans prendre en compte les translations (seulement
les éléments de symétrie d’orientation)

Exemple :

Pour un groupe d’espace: Pbcn


Maille type P
Le groupe ponctuel de symétrie (GPS) : bcn
La classe de LAUE : mmm

II.7.1- Projection de la maille sur un plan


II.7.1.1- Positions équivalentes générales et spéciales
Un groupe d’espace permet de déduire la répartition des atomes de même nature à
l’intérieur de la maille, alors que les éléments de symétrie ne permettent de déduire toutes les faces
équivalentes d’une forme. En d’autres termes, pour un atome en position (xyz) de la maille, les

33
Chapitre II Structures et groupes

éléments de symétrie feront que des points à l’intérieur de la maille correspondent à ce point (xyz).
Les atomes correspondants à ces points sont appelés : ‘’Les positions équivalentes’’.
Le qualificatif de ‘’générale’’ est additionné a l’expression ‘’les positions équivalentes’’
lorsque son centre de gravité se trouve en dehors d’un opérateur de symétrie, ce qui sous-entend,
qu’il existe autant de points équivalents dans la maille que le degré de symétrie l’exige. Cette
définition connait une exception lorsque la maille impose une multiplicité différente de : ‘’Un’’ (1).

Exemple 1:
Pour un groupe d’espace Pbcn. La multiplicité de la maille primitive m=1. Le nombre de positions
équivalentes est indiqué par le degré de symétrie d=8, alors que le nombre de positions
équivalentes générales est indiqué par d*m, ou m est la multiplicité de la maille primitive p et d le
degré de symétrie.
d*m = 8*1

d’ou
le nombre de positions équivalentes générales : 8 positions

- Dans le cas où la maille est la maille type C dont la multiplicité m =2, le nombre de positions
équivalentes générales est indiqué par 8*2.

Nous aurons alors 16 positions équivalentes générales.


Exemple 2:
Pour le Groupe d’espace P4

-Système cristallin : quadratique Projection stéréographique

𝜋
(a=b)≠c, α=β = γ=
2

-Groupe ponctuel de symétrie GPS : 4

-Classe de LAUE : 4/m

-L’orientation de l’axe direct est selon la direction principale 𝑐⃗

Avec : p=4 //𝑐⃗

34
Chapitre II Structures et groupes

Projection de la maille sur le plan (ab)

De cette projection, nous constatons que dans la maille, il existe un axe p=4 passant par ⃗⃗⃗⃗ =
𝑇
1 1 1
𝑎⃗ + 2 𝑏⃗⃗ + 𝑐⃗ et deux axes binaires p=2 passant par (½, 0, z) et à (0, ½, z). La projection
2 2

stéréographique d’un groupe d’espace P4 devient :

Positions équivalentes générales :

(x,y,z) ; (-y,x,z) ; (-x,-y, z ) ; (y,-x,z)

hors ; Pour un type de maille multiple (non primitive)

et pour avoir toutes les coordonnées équivalentes

générales, il faut ajouter les translations imposées

par le type de maille. En changeant le type P par I

par exemple, le nombre de positions équivalentes générales devient 8 au lieu de 4. Les 4 autres
coordonnées manquantes sont obtenues suite à une translation imposée par le type de maille I
(volume centré) et selon le vecteur de translation

⃗⃗⃗⃗ = 1 𝑎⃗ + 1 𝑏⃗⃗ + 1 𝑐⃗
𝑇 2 2 2

35
Chapitre II Structures et groupes

1 1 1
(x,y,z) ( +x, +y, +z)
2 2 2

1 1 1
(-y,x,z) (2-y, 2 + x, 2 +z)

⃗⃗⃗⃗ = 1 𝑎⃗ + 1 𝑏⃗⃗ + 1 𝑐⃗ →→→→


→→→→𝑇 2 2 2

1 1
(-x,-y, z) (2-x, 2 -y, z)

1 1 1
(y,-x,z) (2 +y, 2-x, 2 + z)

PS :

Il existe des coordonnées dites : Spéciales (positions spéciales) ; ces dernières sont toutes les
coordonnées (xyz) se trouvant sur un ou plusieurs éléments de symétrie. Il est à noter aussi ; que
ces coordonnées sont une ‘’fraction des positions équivalentes générales’’.

Un point se trouvant sur un axe p=4 // Oz, a comme coordonnée : (0, 0, z)

D’où ;

les positions spéciales du groupe d’espace I4 déjà évoqué sont:

1 1 1
(0, 0, z) ; (2, 2, 2 +z)

36

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