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NOTE SUR LA FLUIDISATION

DEFINITIONS

Soit un lit de particules disposé sur une plaque poreuse et est traversé par un courant
Zone. ascendant de fluide (Gaz ou liquide).
Désengagem
ent
ƒ Pour de très faibles débits de fluide, la couche de particules reste fixe et le fluide subit
une perte de pression qui augmente avec l'augmentation de la vitesse du fluide. Avec
l'augmentation du débit de fluide il arrive un moment, où la perte de pression égalise le
poids du lit ou couche de particules par unité de surface (aire de la plaque poreuse) et
Distributeur le lit commence à se soulever et c'est le seuil de fluidisation.
Um
ƒ Pour de très grandes vitesses, les particules sont au contraire entraînées dans le sens
du courant et s'échappent du récipient, il suffit seulement que la vitesse du fluide soit légèrement supérieure à
celle qu'atteindraient les grains s'ils tombaient en chute libre. Dans le cas d'un entraînement des particules ou
transport pneumatique des poudres, la vitesse du fluide dans ce cas est en 1ère approximation proportionnelle à la
différence entre la vitesse locale du fluide au voisinage du grain et la vitesse terminale de chute libre.

ƒ Entres ces deux domaines limites existe la fluidisation dont la vitesse reste en tous les points inférieure à la
vitesse terminale de chute libre, mais est néanmoins suffisante pour conférer à ces particules une certaine énergie
cinétique. Cette agitation désordonnée est comparable à l’agitation moléculaire à une échelle différente. Les
particules n'ayant aucun mouvement d'ensemble, le mouvement n'est possible qu'après dilatation de la couche
solide, la couche fluidisée ainsi réalisée s'apparente de très près à un fluide et présente une surface libre bouillante

Divers aspects du phénomène.


En examinant les divers types de structure de la couche fluidisée on constate que ;

ƒ Quand on atteint le seuil de fluidisation, le lit fixe commence à se dilater jusqu'à ce que les grains se séparent
les uns des autres sans se mettre en mouvement, cet état transitoire, instable où le lit fixe atteint son volume
maximal est nommé lit fluidisé.

ƒ Le débit du fluide augmentant au‐delà du seuil de fluidisation, la couche de grains peut présenter 2 aspects # ;
- Les grains sont uniformément repartis dans tout l'espace et le lit présente une surface libre, c’est le cas de la
fluidisation HOMOGÈNE.
- La répartition des grains est très irrégulière, il n'est plus question de définir une surface libre du lit fluidisé ce qui donne
en fait le lit bouillonnant et ceci dans le cas de fluidisation HÉTÉROGÈNE.
Si les particules s'agglomèrent et occupent toute la section du fût de véritables pistons solides sont entraînés et de
temps en temps s'écroulent lourdement pour remplir les vides inférieurs, c’est ce que nous appelons ; Phénomène
de Pistonnage.

Chapitre 5 Tec 715 – Pr K. Allia - Note Fluidisation 1/15 14/0/3/2010


FLUIDISATION HOMOGÈNE ;
II. 1 Etude expérimentale de la perte de charge et de la porosité du lit Soit la FIG. 1, une grille sur laquelle est
déposé un solide granulé et au travers duquel s'écoule un liquide avec un débit que l'on augmente
progressivement.
Nous mesurons en fonction du débit
‐ La hauteur Z du lit
‐ La perte de charge ΔP1 entre 2 points situés dans le lit de grains.
‐ La perte de charge ΔPt au travers de tout le lit.
De la hauteur du lit Z on déduit aisément la porosité ;
M =Ω⋅Z(1−ε )ρD [1]
De même la hauteur variable Z peut en principe (si le lit est homogène) être déduite des valeurs comparées de ΔP
et ΔP1, puisque
Δ P = Δ P1
[2]
Z Z1
Le tracé de LogΔP, LogΔP/Z ainsi qu' ε en fonction de Log U donne les indications ci après.

Dans le cas du lit fixe, on observe une courbe de la perte de charge constituée d'abord d'une droite de 45 degrés
(écoulement laminaire), qui tendrait vers une droite de pente égale à 2 pour le régime turbulent donc pour les
débits forts. Or, nous savons que la perte de charge ne devrait pas dépasser une certaine valeur qui est le poids du
lit par unité d'aire de la section droite du fût soit ;

ΔP = g. (ρD ‐ ρC). (1 ‐ εf) [3]


Avec εf ; porosité du lit fixe.
D'après les graphes expérimentaux(Fig. 2), l'expérience montre que ΔP peut dépasser légèrement le point
correspondant au poids du lit et atteindre un point C pour lequel le lit s'écroule, cette surpression est nécessaire
pour la destruction des arcs‐boutements entre grains, par la suite ΔP diminue jusqu'au point D puis reste constante,
le lit est ainsi FLUIDISE.
ƒ Si à partir du point E on diminue progressivement le débit du fluide, la perte de charge diminue suivant la
courbe EDBA, si on recommence on décrit réversiblement la courbe ABDE.
ƒ La courbe ε = f(U), on a la porosité en AB plus importante qu'en A'B', il s'agit d'un état dilaté instable qui
retombe à l'état tassé A'B' si le lit est soumis à une vibration douce et régulière.
- Le point B définit avec précision l'état préfluidisé et la vitesse correspondante et la vitesse minimale de
fluidisation.
- Courbe ε = 1 est celle de ΔP dans la conduite vide.
- La droite horizontale de fluidisation coupe la courbe en un point F dont l'abscisse est la vitesse juste
nécessaire pour supporter un seul grain dans le tube c'est à dire à peu de chose près la vitesse terminale de
chute libre du grain (Ut).

Vitesse minimale de fluidisation.


Dans les conditions du point B la perte de charge équilibre le poids du lit de l'état préfluidisé. Soit donc ;
ΔP = g ⋅( ρ D − ρC )(1−ε ) [4]
Z
Avec l'équation d'ERGUN.

ΔP = hk ⋅ 2

(1−ε ) U 2

+ hB ⋅ ρ ⋅ag
((1−ε ))⋅ 2
ag m
Um [5]
ε ε
3 3
Z
En réarrangeant

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[6]

Ou bien ;

[7]

Wen et Yu (1966) :
[8]

Pour particules sphériques et 0.01 < Remf < 1000. Et dsv>>100 µm

Pour dsv<< 100µm Î Équation de Bayens(1974) [9]

1. Régime Laminaire ;

ΔP = g ⋅( ρ D − ρC )(1−ε ) = hK ⋅η⋅ 2 (1−ε ) U 2

[10]
ag
ε
3
Z

g ⋅( ρ D − ρ C )⋅d g ⋅ε p
2 3

D’où : U min f =
180⋅η⋅(1−ε p )
[11]

La porosité εp à l’état préfluidisé est une grandeur mal définie. Même pour des sphères identiques elle varie entre
0. 4 et 0. 45, car il est difficile de réaliser des conditions opératoires reproductibles. Sans doute la rugosité
superficielle des billes, l’humidité de l’air, de faibles vibrations de l’appareil ont ils un rôle non négligeable.
L’indétermination de εp est encore plus marquée pour des matériaux broyés de diamètres et formes variées.

Vitesse maximale de Fluidisation.


En assimilant la vitesse maximale de fluidisation à la vitesse terminale de chute libre des grains, et en supposant
être en régime de Stokes. On a ;
g ⋅( ρ D − ρ C )d g
2

Ut = [11]
18η
Dans ce cas particulier, le rapport de vitesse max. à la vitesse minimale donnerait ;
U t =10(1−ε p ) ≠50 à 100 [12]
ε
3
U min f
P

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Figure 1: Fluidisation cas général

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Figure 2 : GRAPHES ETUDE EXPÉRIMENTALE DE LA FLUIDISATION

Log ΔP

ε=1

Log U

Log ΔP/Z

Log U

Log U

Uminf
Chapitre 5 Tec 715 – Pr K. Allia - Note Fluidisation 5/15 14/0/3/2010
Études Théoriques de l'expansion du lit.

Comme le montre la figure (A, B, C), la porosité du lit passe de sa valeur maximale ε = 1 et la vitesse débitante du
liquide passe de sa valeur minimale Umin à sa valeur maximale (vitesse terminale de chute libre du grain). Pour
décrire analytiquement la forme de la courbe entre ces deux points limites ; 3 méthodes peuvent être utilisées.

1. Poser à priori une fonction puissance
U min f r
et déterminer expérimentalement r (traitement
Ut
phénoménologique).
2. Considérer le lit comme un ensemble de faisceaux de pores et lui appliquer l'Équation de Kozeny Carman ou
similaire.
3. Considérer le lit fluidisé comme une dispersion en sédimentation collective par rapport au fluide qui le traverse
et lui appliquer les relations établies.

Fonctions puissances.
Jottrand, Richardson et Zaki ainsi que d'autres ont pu vérifier expérimentalement la fonction puissance pour des
porosités allant jusqu'à = 1 et seul l'exposant r varie.
- Pour des grains sphériques identiques, r est de l'ordre de 2. 4 en régime de Newton (Rey>500) et augmente régulièrement
quand le Rey diminue pour se stabiliser aux environs de 4. 6 pour Rey<0. 2 régimes de Stokes.
- Pour des grains non sphériques r est plus grand, de l'ordre de 7 en R. S, en fait une partie du fluide est probablement
immobilisée dans le volume poreux, de sorte que seule une fraction du volume poreux est utilisée pour l'écoulement du
fluide, cette fraction diminuerait quand U augmente.
- Dans le cas d'un mélange l'exposant r diminue quand la plage granulométrique est plus étendue ceci s'explique en
considérant la fluidisation d'un mélange binaire de grains.

Modèle de Faisceaux de pores.


L’écoulement en régime laminaire dans ce modèle est représenté par l'Équation de Kozeny Carman.

dg ε
2 3

U = ΔP [13]
Z 180⋅η (1−ε )2
- ΔP = constant en fluidisation
- Z ; la hauteur du lit est liée à la porosité par ; Z/Zp = (1‐εf)/ (1‐ε)
On obtient la relation de LEVA.
U = (1−ε P )⋅ ε
3

U min f 3
(1−ε )
ε P
[14]

Cette relation est vérifiée pour εp < 0. 8 et Rep' < 1 c'est à dire régime de Stokes'

Comparaison des deux modèles.


En considérant la vitesse terminale de chute libre (vitesse max. de fluidisation) la relation de LEVA s’écrit ;
U= ε
3

U t 10(1−ε )
[15]

Voir graphe ( ) ε = f (U/Ut) et log εp = f (log U/Ut).


La pente en chaque point d Log ε /d Log U = (1-ε)/(3-2 ε), on en déduit qu'en un point qcq et en particulier au seuil de
fluidisation, la fonction de LEVA peut être assimilée à une fonction puissance a exposant légèrement variable soit ;
(ε )
r
U ⎡ ⎤ [16]
= ⎢
U min f
⎣ (ε P
)⎥⎦
Avec
r = 3. 7 pour ε # εP = 0. 4
r = 4. 0 = 0. 5
r = 4. 5 " = 0. 6
r = 5. 3 = 0. 7
r = 7. 0 " = 0. 8
LEVA rend compte des résultats expérimentaux pour des ε < 0. 7.
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Modèle du lit en sédimentation collective ;
Adopter le modèle en sédimentation collective revient donc à négliger l'effet de paroi or l'expérience montre que
les parois ont une influence importante sur la plupart des propriétés des lits fluidisés.
Or nous avions vu que ;
− 2 . 5(1 − ε )
U C = ⋅ 1 − q (1 − ε )
ε
UT e [16]
6 < q < 1. 35. mais UP représente la vitesse moyenne inter granulaire du fluide. La vitesse du fluide en fût
vide U est ;

U = ε.UC [17]
D’où
− 2 . 5 (1 − ε )
ε ⋅e
U
=
2
1 − q (1 − ε )
UT
D'après le graphe précèdent on voit que la 1 ère courbe se confond avec une droite de pente 1/2, 1/4. 6 elle coïncide
avec la fonction puissance

U / Ut = ε4. 6 [18]

En conclusion en R. L ce dernier modèle permet de bien rendre compte des résultats expérimentaux depuis εPÎ
ε =1. Par contre le modèle à faisceau de pores ne rend compte d'une fonction puissance analogue qu'au voisinage
du minimum de fluidisation.

Chapitre 5 Tec 715 – Pr K. Allia - Note Fluidisation 7/15 14/0/3/2010


ε
Log ε
1.0
Lois d’expansion
0.9 1.9 - U/Ut = ε3 / 10(1−ε) ÎI
- U/Ut = ε2 /exp [ -2.5(1-ε)]/1-q( 1-ε)
IIÎ q = 0.6
IIIÎ q = 1
0.8 IVÎ q = 1.35

IV
0.70
ΙΙ pente Î 1/r = 1 / 4.6

0.60 1.8

0.50 1.7

0.4 1.6
ΙΙΙ Ι

10−3 10−2 10−1 Log U/Ut

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FLUIDISATION HÉTÉROGÈNE.
Les applications industrielles de fluidisation par les gaz sont de beaucoup plus importantes que les applications de
la Fluidisation par les liquides. Cependant l'état fluidisé G. S est plus instable et beaucoup plus difficile à interpréter
théoriquement que l'état liquide solide.

Figure 2 : Schéma Général d’une unité de fluidisation (André Bakker 2002‐2005 Fluent 2002)

Figure 3: Configurations d'un lit de particules en fonction de la vitesse du fluide (gaz)


Lit Fixe Vitesse de fluide augmentant Transport Pneumatique

Chapitre 5 Tec 715 – Pr K. Allia - Note Fluidisation 9/15 14/0/3/2010


Résultats Expérimentaux sur la perte de charge, porosité et texture du lit.
Si on effectue les mêmes essais que ceux de la fluidisation par les liquides, on observe les effets #, soit quelques cas
limites caractéristiques. (Voir graphe).
ƒ La perte de charge augmente et dépasse le point du minimum de fluidisation ou le poids du lit serait égal a la
perte de charge, après passage du point C', on observe plus la mise en mouvement de tout le lit mais
uniquement la formation de chemins préférentiels ou l'écoulement se fait avec une P qui peut souvent être
inférieure a l'ordonnée du point B, le reste du lit n'est plus fluidisé.
ƒ A mesure que le débit augmente la ΔP fluctue et au lieu d'observer une expansion régulière du lit, il y a passage
brusque d'une couche dense ou epsilon est moyen à une couche diluée ou la porosité moyenne est à peine
inférieure à 1.
ƒ Le lit soufflé a plus de chance de se réaliser quand
‰ ρΔ /ρφ est grand
‰ rapport de diamètre de la colonne /diamètre du grain est grand
‰ α angle de talus des grains est grand.

A une vitesse de fluide élevée les deux types de fluidisation sont donc différentes en apparence soit dans
leur conduite.
1. Avec le liquide, la hauteur du lit augmente en même temps que l'expansion tout en gardant son caractère
uniforme, avec la quantité d'agitation des particules augmentant progressivement, ce type de fluidisation est
appelée particulaire.
2. Avec le gaz, l'uniforme fluidisation est observée uniquement a de faibles vitesses de fluide, à Uc élevée deux
phases séparées sont observées ; phase continue (phase dense ou émulsion) et phase discontinue (phase
faible) ou bouillonnante dite agrégative. Les bulles gazeuses passent au travers du lit a haute densité, la couche
ressemble ainsi a un liquide bouillonnant avec la maigre phase comme la vapeur et la phase dense comme le
liquide, ce type de lit est souvent nomme "lit bouillonnant" en opposition au lit calme a faible vitesse.
- Ainsi si Uc augmente la vitesse relative des particules en phase dense pourrait ne pas changer sensiblement et il a
été montré que l'écoulement relatif des particules pourrait être linéaire même à haute vitesse. Si le rapport de
passage du gaz est grand, si le lit est épais la coalescence des bulles prend place et un bouchon de gaz pourrait
occuper toute la section du récipient ou du tube. On aurait une alternance entre bouchons de gaz et de solide
ascendant, les bouchons s'effondrent et on aurait les bouchons solides avec écoulement descendant. Il a été
suggéré un nombre de Froude, qui pourrait pour les liquides permettre de prévoir ce genre de fluidisation.

Fr =
Umf [19]
g ⋅d p

Fr. > 1 Fluidisation particulaire mais à haute Uf.

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Log ΔP

ε =1

ε=1 Phase diluée

Phase dense

Uminf LogU

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TRANSFERT DE CHALEUR :

Introduction
Vu le contact intime entre particules et fluide (agitation), on peut dire qu'en un point du lit détermine, le fluide et le
solide sont sensiblement a la même température, donc mesurer la température en lit fluidisé c'est la supposer être
aussi bien celle des particules que celle du fluide.

PROFILS DES TEMPÉRATURES

Profil vertical.
Soit un lit de particules solides FLUIDISE par un gaz ascendant entrant a une température Ti > T du solide dans le lit.
A l'aide de thermocouple on peut mesurer tout le long d'une verticale la Ture a # altitudes. On constate que tout
juste entre dans la zone fluidisée la température du gaz diminue jusqu'à Tuf et qu'ensuite il se maintient
pratiquement a cette température, autrement dit tous les échanges calorifiques s'effectuent à la base de l'appareil
dans une zone très restreinte de 2 a 3 cm d'épaisseur. En dehors de cette zone, l'ensemble du lit fluidisé se trouve à
la même température. Cette dernière est équivalente à Tf du gaz a la sortie du lit fluidisé.

Profil horizontal.
L'indication de ces thermocouples montre pour la colonne contenant des particules et refroidie par une circulation
d'eau externe un fort gradient de température dans la zone périphérique ou la température diminue jusqu'à la
température de la paroi. Dx est très faible et difficilement mesurable. Dx = dp < ou égale à 1 mm, en dehors de
cette zone la température est uniforme.
Donc tant dans le sens vertical ou horizontal la température est remarquablement homogène, cette propriété
importante est due à 2 facteurs ;
- La grande surface de contact entre les deux phases (solides et gaz)
- L'agitation constante des particules qui entretient dans la masse gazeuse une turbulence favorable aux
échanges calorifiques au niveau de la surface de contact.
Cette propriété est à l'origine de nombreuses applications, elle permet notamment de refroidir un réacteur
exothermique en fluidisant le solide par un gaz froid(ou l'inverse) et de transporter des calories d'un réacteur a un
autre par des matériaux solides fluidisés etc.

ƒ .T1 Profil vertical des températures


ƒ .T1

ƒ .T1
ƒ.
T0 T1 T0

. T1 T
.
.
.

T0

T0

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COEFFICIENTS DE TRANSFERT DE CHALEUR.

Sphère unique.
Le coefficient de transfert de chaleur hp entre la surface de la sphère de diamètre dp et le fluide a travers lequel
elle se déplace avec une vitesse relative Ud est donnée par RANZ ET MARSHALL. Tel que ;

hp.dp
Nup = [20]
K
1/ 2
Nup = 2+ 0.6Pr .Re p
1/ 3
[21]

K(ou parfois λ) = coefficient de conductibilité thermique du fluide.


Pr = nombre de Prandtl du fluide.

LIT FIXE.
Le transfert de chaleur des lits de grosses particules pourraient être exprimé par ;

1/ 2
Nup = 2+1.8Pr .Re p
1/ 3
[22]
Pour Rep > 100.
Rep < 100 Nup diminue de l'équation a ou b a la valeur 2 (conduction à l’intérieur d'un milieu infini.

LIT FLUIDISE.
Le fort gradient de température au voisinage de la paroi a pour conséquence une grande intensité des échanges
calorifiques entre le lit fluidisé de la paroi de la colonne. Cette particularité étant à l'origine d'applications
importantes, nombreux sont les expérimentations qui ont cherché à caractériser le transfert de chaleur par des lois
mathématiques ou empiriques applicables dans la majorité des cas pratiques, malheureusement les résultats sont
encore décevants, et on définit un coefficient global de transfert de chaleur hp par ;

Ψ = hp .Ω.(T - TP) [23]

Le débit de chaleur (cal/sec)= Ψ, T =Ture de la couche fluidisée, Ω =surface d'échange entre le lit et la paroi et est
égale a π D L dans le cas du cylindre ou colonne.

Notons que h est très élève par rapport à celui obtenu lorsque le réacteur est parcouru uniquement par le
gaz ou même lorsque le courant traverse un lit fixe. Pour situer les ordres de grandeur nous signalons que les
utilisateurs adoptent actuellement pour les avant ‐ projets la valeur de 100 kcal/m2. oC.
En fait 100 <h < 600 kcal/m2. oC.
En comparaison avec le gaz seul, le coefficient de transfert entre une paroi et un gaz et a faible vitesse ne
dépasse 10, ou 20 kcal/m2. oC.

Relation de LEVA.
Une Théorie assez simpliste a conduit à un nombre de Nusselt égale à 2. Elle ne donne qu'une approximation
grossière, toutefois les nombres de Nusselt sont compris entre 1 et 3. Des études expérimentales ont montre que
les échanges de chaleur s'intensifient quand la vitesse du fluide augmente c'est à dire quand le lit s'écarte de l'état
préfluidisé (tout au moins jusqu'à l'apparition de phénomènes porosité) c'est ce qu'a introduit LEVA avec d'autres
nombres adimensionnel.
ƒ Coefficient d'expansion du lit.
Ψ = Z / Zp = (1 - εP ) / (1 -ε) [24]
On le définit comme étant le rapport de la hauteur Z du lit à celle du lit préfluidisé.

Chapitre 5 Tec 715 – Pr K. Allia - Note Fluidisation 13/15 14/0/3/2010


ƒ Efficacité de fluidisation.
H = (U ‐ U') / U [25]
U' étant la vitesse fictive définie par l'équation de Kozeny Carman.

U’ = [ΔP/Z.(1−εP)].dp2/180.η.[ε3/(1−ε) ] [26]

Signification de H ; Considérons un lit fixe à tassement variable c'est à dire qu'avec un lot de grains on ait réalisé des
empilages plus ou moins tassés (Z et ε comme variable).
Pour R. L, dP à débit constant est égale, en exprimant la dissipation d'énergie mécanique sous forme de frottement
sur la surface totale de grains, surface qui est constante par hypothèse.
En considérant les équations écrites séparément de U et E et en considérant les points représentatifs des divers
états de tassement du même lit, qui s'aligne sur un diagramme mou on porte ;

ε
3

log
(1−ε ) = f (logU ) dont la pente est égale à 1.

ε
3

log
(1−ε )
Lit fluidisé homogène

ε
3
m
(1−ε m ) Lit fluidisé hétérogène

Etat préfluidisé
Log U

Considérons, ce même lit en état de fluidisation Homogène, l'équation de Kozeny Carman peut être appliquée aux
lits expansés homogènes signifie que l'énergie mécanique perdue par le fluide dans ses frottements sur les grains
est entièrement utilisée pour maintenir le lit dilate, c'est à dire pour augmenter son énergie potentielle.
ε
3

log
(1−ε ) = f (Log U) représentant ce lit fluidisé homogène s'aligne donc ans le prolongement de la droite
relative aux lits fixes. Si la fluidisation est hétérogène l'expérience montre que ε moyenne est inférieure à celle que
le lit présenterait en fluidisation homogène à débit égal.

ƒ Autrement dit le fait que l'expansion du lit soit plus faible montre qu'une partie de énergie mécanique perdue
par le gaz a été utilisée à d'autres fins qu'a l'augmentation de énergie potentielle des grains solides. Cette
énergie perdue est transformée en énergie cinétique d'agitation désordonnée des grains.
ε
3

ƒ La fonction log = f (Log U) ne suit plus l'équation de Kozeny Carman et la pente est plus faible. Ainsi a
(1−ε )
une porosité epsilon donnée correspond deux vitesses U et U' suivant que le lit soit homogène ou hétérogène.

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L’Énergie mécanique perdue chaque seconde par le fluide a sa traversée du lit fluidisé est ;
ΔE = A. U. ΔP
D’où on peut définir
H = (U ‐ U')/ U = (E ‐ E')/E. [27]
ƒ (E ‐ E') ; représente énergie cinétique d'agitation des particules.
ƒ E' " " potentielle d'expansion du lit.
E ; représente donc la fraction énergie dépensée, qui est consacrée à l'agitation moléculaire des grains. Soit le
nombre complexe L ; Ce nombre faisant intervenir les caractéristiques du solide et que nous appelons le nombre de
LEVA s'exprime ;

0 .5
C ⋅ρ D⋅ d g ⋅ g
1 .5

L = Po [28]
K (ou λ)

−0.4 −0.4
Nu L Nu.L = f(Re H ) Relation de Leva
E

Re H
E

LEVA présente une corrélation qui permet de calculer le coefficient de convection h connaissant les paramètres qui
caractérisent une couche fluidisé.

Chapitre 5 Tec 715 – Pr K. Allia - Note Fluidisation 15/15 14/0/3/2010

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