Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction
La connaissance des phénomènes de transport en milieu poreux etdispersé est d’une grande
importance dans plusieurs activités del’ingénieur :
la production de l’énergie avec la production du gaz et du pétrole, piles
à combustibles, géothermie,
le génie chimique pour les réacteurs à lits fixes, fluidisés ou transportés,
le contrôle thermique des engins spatiaux pour les pompes capillaires
ou encore
la protection de l’environnement dans le cas de la dépollution du sol,
stockage des déchets radioactifs, traitement des eaux . Et ;
cosmétologie etc...
Les milieux divisés ou poreux constituent les éléments essentiels de nombreux processus
comme ceux de la catalyse, de la filtration ; ils peuvent se présenter sous forme de matériaux
homogènes (granulés, pastille) ou composites (dépôt de couche fine métallique ou céramique
sur substrat poreux ou non poreux). De leurs caractéristiques dépendent le rendement des
réactions, la sélectivité des séparations, les paramètres de procédé, la dimension des
installations.
- La matrice solide consolidée : à l’état naturel c’est un milieu hétérogène tri phasique
constitué d’une phase solide, d’une phase liquide et/ou d’une phase gazeuse (par exemple les
roches calcaires, le grées, l'argile, le bois, tissu biologique . . . ).
On appelle généralement milieu microporeux un matériau contenant des pores ayant un rayon (R<2 nm) et un
milieu macroporeux un matériau contenant des pores de rayon supérieur (R>50 nm) ; les pores intermédiaire
constituent un milieu mésoporeux.
Dans un matériau poreux, le volume est réparti entre le volume occupé par le solide Vs et le volume occupé
par les pores Vp. Cette répartition peut être caractérisée par :
La porosité : La porosité est définie par le rapport entre le volume de pores (Vp) et le volume total (Vt)
de matériau.
La compacité : La compacité est définie par le rapport entre le volume de solide (Vs) et le volume total
(Vt) de matériau.
Le rapport de vide (indice de vide) est défini par le rapport entre le volume des pores (Vp) et le
volume du solide (Vs) de matériau.
Par définition : ε + c = 1
2.5 La perméabilité
La perméabilité K est la capacité du milieu poreux à laisser passer le ou les fluides à l'intérieur des
pores. Elle ne dépend que de la géométrie de la matrice solide, en particulier de la porosité et la tortuosité. Ainsi
le milieu est d'autant plus perméable que les pores sont connectés (liés) entre eux. Il est possible d’évaluer la
perméabilité K grâce à des géométries particulières du milieu, d'une dimension caractéristique de la matrice
solide à l'échelle du pore. On note notamment: la relation de Kozeny-Carman (1937), qui donne une estimation
satisfaisante de K dans le cas d'un empilement de grains de formes à peu prés identiques et dont la distribution
des tailles des grains n'est pas trop éloignée d'une taille moyenne D :
Avec :
C0 : coefficient de forme, il est compris entre 3.6 et 5 (C0= 4.8 pour les grains sphériques)
D : diamètre de la sphère.
La perméabilité a la dimension de D2 et devrait donc se mesurer en unité de surface.
3. Propriétés morphologiques
Avant d’étudier la comminution d’un solide donné, il convient de définir ses principales caractéristiques
géométriques pour observer leur évolution. S’il est relativement simple de caractériser une particule unique, en
revanche la caractérisation d’une population de grains se révèle plus ardue.
La forme est d'autant meilleure qu'elle est proche d'une sphère ou d'un cube:
3.1.4 Facteurs de forme : La taille d’une particule peut être exprimée par une dimension unique au moyen des
diamètres définis dans le tableau 2. Les différences entre ces dimensions augmentent à mesure que la forme de la
particule s’écarte de celle d’une sphère.
Les nombreux et divers facteurs de sphéricité ψ (dont Wadell a donné la définition) (appelés encore facteur de
forme) rencontrés dans la littérature technique s’identifient à l’un de ces trois facteurs où à des combinaisons de
ces facteurs :
ψv
ψA
ψp=
- L’analyse en masse (ou en volume, ou en surface) : prend en compte l’importance de masse (ou
volume, ou surface) de chaque particule. Chaque particule a une influence sur la moyenne qui est
proportionnelle à son poids (ou volume, ou surface).
- L’analyse en nombre, toutes les particules sont prises en compte avec la même importance. Les
distributions en nombre sont déterminées par des examens microscopiques, méthodes électriques et
photométrie ;
La distribution de la population est généralement donnée en masse. Elle est obtenue par tamisage.
a) Analyse granulométrique par tamisage
L’opération consiste à placer un échantillon de poudre sur un tamis comportant des ouvertures de taille
déterminée. Les particules dont deux dimensions sont inférieures aux dimensions des ouvertures
traversent le tamis lorsqu’il est mis en vibration, alors que les particules plus grosses sont retenues.
- Tamis et tamis normalisés : les toiles de tamis sont tissées à partir de fil métallique. Bien que les
ouvertures soient décrites comme carrées, elles ont une forme légèrement différente en raison de la
nature tridimensionnelle de la toile tissée. Les tamis industriels sont fréquemment constitués de tôles
perforées à trous ronds mais il existe aussi d’autres formes.
Les séries de tamis normalisés ont été proposées pour la première fois en 1867 par Ritting. On trouvera.
o AFNOR NF X 11-508 (Septembre 1983)
o ISO 565 (1983) ;
o ASTM E 11 (1981) ;
o DIN 4188 (1977) ;
o Norme britannique BS 410 (1986)…
- Méthodes de tamisage : Le tamisage peut être effectué par voie sèche ou humide, à la main ou à la
machine. Certaines machines font appel à un mécanisme qui combine la rotation et les chocs, d’autres à
un dispositif vibrant. Il existe aussi des machines qui utilisent un jet d’air pour décolmater les tamis.
- Distributions granulométriques
La distribution en taille ou répartition granulométriques d’une population de particules de nature, de
taille et de forme variées ne peut être décrite qu’avec approximation qui assimile la population à un mélange de
particule sphériques de densités de grains uniforme et que l’on caractérise par le diamètre (x).
La représentation des distributions granulométriques se fait sous forme d’histogramme exprimé en
fréquence relative ou en fréquence cumulée (voir exemple ci-dessous).
Les pourcentages des refus cumulés, ou ceux des tamisats cumulés, sont représentés sous la forme d'une courbe
granulométrie en portant les ouvertures des tamis en abscisse, sur une échelle logarithmique, et les pourcentages
en ordonnée, sur une échelle arithmétique. La courbe est tracée de manière continue et ne peut pas passer
rigoureusement par tous les points.
Le refus du tamis immédiatement inférieur est pesé avec le refus précédent. Soit R 2 la masse du
deuxième refus. Cette opération est poursuivie pour tous les tamis pris dans l'ordre des ouvertures
décroissantes. Ceci permet de connaître la masse des refus cumulés Rn aux différents niveaux de la colonne de
tamis. Le tamisat présent sur le fond de la colonne du tamis est également pesé.
La somme des refus cumulés mesurés sur les différents tamis et du tamisat sur le fond (fillers) doit coïncider
avec le poids de l'échantillon introduit en tête de colonne. La perte éventuelle de matériaux pendant l'opération
de tamisage ne doit pas excéder plus de 2% du poids total de l'échantillon de départ.
Le résultat est souvent exprimé par une courbe de répartition cumulée en fonction du diamètre. De cette courbe
on retient les caractéristiques suivantes :
- le diamètre médian d50 : dimension pour laquelle 50% des particules sont plus petit que le d50
- le diamètre efficace d10 : dimension pour laquelle 10% des éléments du milieu sont plus petit que de d 10
qui est le paramètre qui conditionne le plus les propriétés de perméabilité du milieu
- le cœfficient d’uniformité : valeur numérique moyenne de la pente de la courbe qui donne une
information sur l’homogénéité du milieu. Le coefficient CU représente l’étalement de la courbe
granulométrique, un CU élevé témoignant d’une granulométrie étendue
- Le coefficient de courbure : : représente la forme de la courbe granulométrique. Un CC élevé
(>3) correspond à une courbe granulométrique cumulée concave vers le haut, donc
comportant une pente importante dans le domaine des particules de gros diamètre.
Inversement, une faible valeur de CC (<1) témoigne d’une courbe granulométrique cumulée
convexe vers le haut, donc présentant un accroissement important de la masse dans le
domaine des fines.
Figure 6. Exemples de courbes granulométriques. (1) Grave propre bien graduée, (2) Sable limoneux
avec graviers mal gradué, (3) Sable grossier mal gradué (=bien trié), (4) Limon argileux.
4. Caractéristiques mécaniques
4.1 Dureté
Elle est mesurée :
- soit par un essai de rupture par divers matériaux classés par dureté croissante dans une échelle allant de
1 (pour le talc) à 10 ( pour le diamant) : c’est la dureté Mohs ;
- soit par la pression déterminée à partir de l’empreinte laissée par une pointe de diamant sur une face
plane du matériau ( dureté knoop ou microdureté Vickers)
4.2 Abrasivité
C’est une notion intuitive et nécessaire, encore non définie.
Elle serait d’après le CEMA (association américaine de constructeurs de convoyeurs) proportionnelle au carrée
de la dureté de Mohs ;
4.3 Rigidité
Il s’agit de la résistance à la déformation mesurée par le module d’élasticité qui est le rapport
contrainte/déformation dans le domaine élastique.
4.4 Ténacité
Cette grandeur caractérise la résistance à la cassure ou au broyage. Elle est mesurée par la quantité d’énergie
nécessaire pour provoquer une déformation permanente
Remarque : les propriétés mécaniques peuvent être regroupées en cinq familles :
- résistance à l’écrasement ;
- résistance à la traction ;
- résistance à la flexion ;
- résistance à l’impact ;
- résistance à l’attrition.