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COURS DE CRISTALLOGRAPHIE ET

MINERALOGIE

Destiné aux étudiants de BAC 2 GENIE DES MINES ET DE GEOLOGIE


Par : Prof. Ordinaire Gabriel MAKABU KAYEMBE
PLAN DU COURS
INTRODUCTION
Ière PARTIE : CRISTALLOGRAPHIE PHYSIQUE, GEOMETRIQUE ET
CRISTALLOCHIMIE
oCHAPITRE I. ORDRE INTERNE DES CRISTAUX
oCHAPITRE II. NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL
oCHAPITRE III. REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX
oCHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
oCHAPITRE V. NOTIONS DE CRISTALLOCHIMIE
PLAN DU COURS
IIème PARTIE : MINERALOGIE
o CHAPITRE I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES MINERAUX UTILISEES
DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
o CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
o CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
o CHAPITRE IV. DIAGRAMMES D’EQUILIBRE DES MINERAUX
INTRODUCTION
Insertion du cours
Objectifs
Général : Initier les étudiants à comprendre la genèse
de la formation des cristaux, leur structure, la
classification et les propriétés des minéraux, et la
manière de les identifier macroscopiquement.
Méthodologie d’enseignement
Mode d’évaluation.
Ière PARTIE

Ière PARTIE :
CRISTALLOGRAPHIE PHYSIQUE,
GEOMETRIQUE
ET
CRISTALLOCHIMIE
INTRODUCTION
 La cristallographie: étude des formes, des structures et
des propriétés (physiques, chimiques, optiques) des
cristaux. Elle décrit le cristal.
 Un Cristal : un solide, un polyèdre, à atomes arrangés
de manière régulière selon une disposition
fondamentale (la maille élémentaire) dont la répétition
dans l’espace dessine le réseau cristallin. C’est un
minéral à l’état cristallin.
INTRODUCTION
Hauy énonce en 1784 la loi de la constance des angles
Suivant HAUY, tout cristal est formé par l’empilement tripériodique de
parallélépipèdes élémentaires (molécule intégrante, forme primitive,
maille spatiale primitive ou maille élémentaire ou maille cristalline ou
forme initiale, c’est-à-dire avant toute troncature de ses faces ou de
ses arêtes et sommets).
C’est la forme initiale des parallélépipèdes qui conditionne la
classification en 7 systèmes cristallins définis en 1815 et 1824 (Voir
figure suivante).
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Système cubique : cube ;
Système quadratique : prisme droit à 4 faces latérales rectangulaires
égales, et à 2 bases carrées ;
Système orthorhombique : prisme droit à 4 faces latérales
rectangulaires égales 2 à 2, et à 2 bases rectangulaires ;
Système monoclinique (ou clinorhombique) : prisme oblique à 4
faces latérales parallélogrammiques égales 2 à 2, et à 2 bases
rectangulaires ;
INTRODUCTION
Système triclinique : prisme oblique à 4 faces
latérales et à bases parallélogrammiques ;
Système rhomboédrique ou trigonal: 6 faces
losangiques (rhombes) égales ;
Système hexagonal : prisme droit à 6 faces latérales
rectangulaires égales.
INTRODUCTION
Fig. Les formes primitives des 7 systèmes cristallins
INTRODUCTION
INTRODUCTION
14 modes de réseaux de Bravais
INTRODUCTION
APPLICATIONS DE LA CRISTALLOGRAPHIE
-Polymères,
- cristaux de protéines),
-cellules photovoltaïques aux composites de l’automobile ou
de l’aéronautique,
-radiocristallographie avec rayons X,
Identifier les minéraux : sur base de leurs propriétés
cristallographiques (physiques, chimiques et optiques) et
radiocristallographiques grâce aux rayons X;
.
INTRODUCTION
D’innombrables autres perspectives
Analyser la physique du solide : isotropie et anisotropie des
matériaux, propagation du son, conductibilité électrique et
thermique, réflectance ;
Mettre au point de nouveaux matériaux magnétiques pour le
stockage des données informatiques ;
INTRODUCTION
Etudier les matériaux à l’intérieur de notre planète pour mieux
comprendre les phénomènes volcaniques et les tremblements de
terre ;
Décrypter les gemmes (pierres précieuses et semi-précieuses): ;
diamant, saphir, rubis, émeraude, aigue marine, héliodore, morganite,
tourmaline, etc.
Ière PARTIE:
CRISTALLOGRAPHIE PHYSIQUE
ET
GEOMETRIQUE
ET
CRISTALLOCHIMIE
CHAPITRE I : ORDRE INTERNE DES CRISTAUX
I.1. QUELQUES RAPPELS
I.1.1. Les trois états de la matière
La matière existe à l’état solide, liquide ou gazeux.
Sous certaines conditions, les corps peuvent passer directement de l’état
solide à l’état gazeux et, réciproquement, de l’état gazeux à l’état solide. On
parle dans les deux cas de sublimation.

Les trois états de la matière


CHAPITRE I : ORDRE INTERNE DES CRISTAUX
Habitus des cristaux: automorphe (idiomorphe),
subautomorphe, xénomorphe.

Croissance des minéraux d’une roche éruptive


CHAPITRE I : ORDRE INTERNE DES CRISTAUX
I.1.2. Le polyèdre
Un polyèdre est régulier lorsque toutes ses
faces sont des polygones réguliers égaux et
que tous ses angles dièdres sont égaux.
Suivant le nombre de faces on parle de
tétraèdre, octaèdre, hexaèdre, dodécaèdre,…
CHAPITRE I : ORDRE INTERNE DES CRISTAUX
Fig. Polyèdre cristallin orienté selon les 3 axes cristallographiques, X, Y et Z se
coupant selon 3 angles dièdres α, β et γ
CHAPITRE I : ORDRE INTERNE DES CRISTAUX
I.2. Réseau cristallin et nœuds réticulaires

Aux points P1, P2 et P3 ainsi


définis, appliquons à nouveau
3 translations équipollentes
aux 3 premières. En répétant
indéfiniment la même
opération, on réalise un
réseau cristallin spatial selon 3
axes X, Y et Z. Avec 2 axes (X-
Y ; X-Z ; Y-Z), on obtient un
réseau plan.

Réseau plan selon Y et Z


CHAPITRE I : ORDRE INTERNE DES CRISTAUX
Fig. Réseau cristallin plan
CHAPITRE I : ORDRE INTERNE DES CRISTAUX
Figure. Réseau cristallin spatial
CHAPITRE I : ORDRE INTERNE DES CRISTAUX
I.3. Rangées (arêtes) et plans (faces) réticulaires
Deux nœuds définissent une droite appelée rangée. Cette
droite passe par une infinité de points, de nœuds,
équidistants entre eux.
Trois nœuds non colinéaires définissent un PLAN.
Nombre de faces + nombre de sommets =
nombre d’arêtes + 2
I.4. Mailles
La Maille plane est la surface parallélogrammique définie
en joignant 2 nœuds consécutifs de 2 rangées parallèles
voisines.
CHAPITRE I : ORDRE INTERNE DES CRISTAUX
La maille plane sera simple ou unitaire si elle ne comporte de nœuds qu’en
ses 4 sommets, sinon elle sera qualifiée de maille plane multiple (figures a
et b).

(a) : Mailles simples


CHAPITRE I : ORDRE INTERNE DES CRISTAUX
Double : Maille qui englobe 1 nœud supplémentaire : chaque nœud
au sommet d’une maille dans un réseau plan appartient en fait à 4
mailles juxtaposée, on aura:
4 X 14  1 2

(b) : Mailles multiples


Triple : Maille qui englobe 2 nœuds supplémentaires :

4X 1
4  2 3
CHAPITRE I: ORDRE INTERNE DES CRISTAUX
On appelle Maille spatiale, le volume parallélépipédique dont les
sommets sont des nœuds appartenant à 3 plans réticulaires sécants.
L’Equidistance d’une famille de plans = la distance entre 2 plans
réticulaires voisins. Le produit de l’aire réticulaire par l’équidistance
définit le volume réticulaire d’un réseau spatial.
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
II.1. Notions de symétrie
II.1.1. Généralités sur les opérations de symétrie
Les polyèdres cristallins présentent un certain nombre
d’éléments de symétrie (axes, plans, centre). Dans la
recherche des éléments de symétrie, on essaie par des
opérations géométriques (transformations) de trouver
tous les mouvements qui font prendre à l’objet des
positions indiscernables.
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL

Parmi les opérations de symétrie, on peut distinguer :


Les opérations réelles ;
Les opérations virtuelles (que l’on peut imaginer)
Parmi les opérations réelles, on peut avoir :
La translation caractérisée par un vecteur g ;
La rotation caractérisée par un axe de symétrie An
autour duquel la figure tourne d’un angle.

W  2
n
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
Parmi les opérations virtuelles, on peut distinguer :
 La symétrie par rapport à un plan ou miroir
(réflexion) ;
La symétrie par rapport à un centre (inversion) ;
Ou une combinaison (produit ou association) de
plusieurs opérations dont :
 Plan avec glissement : réflexion + translation ;
 Mouvement hélicoïdal : rotation + translation ;
 Plan alterne : rotation et réflexion.
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL

II.1.2. Transformations
On appelle transformation point par
point, une opération géométrique qui
fait correspondre à un point M,
arbitrairement choisi, un point M’,
appelé point transformé ou point
homologue ou point symétrique.
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
Entre une figure et sa figure symétrique, il peut exister deux sortes
d’égalité : l’égalité de congruence, lorsque les deux figures sont
directement superposables (donc congruentes), et l’égalité de réflexion,
lorsque la superposition des figures n’est possible qu’après la réflexion de
l’une d’elles dans un miroir. De telles figures sont dites énantiomorphes.
Exemple : Main gauche et main droite.

Formes
énantiomorphes
(cristal et mains)
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
En cristallographie on utilise les transformations suivantes :
Nombre possible des
Types Opérateur transformations
Figures
TRANSLATION Vecteur Infini Congruentes
INVERSION Centre de symétrie Fini Enantiomorphes
REFLEXION Plan de symétrie Fini Enantiomorphes
ROTATION Axe Fini Congruentes
Translation : est l’opération isométrique la plus simple. Elle a pour
opérateur un vecteur (figure ci-dessous): elle est donc définie en grandeur
et en direction.

Translation de A en A’ par le biais d’un vecteur g


CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
C. L’inversion (ou symétrie par rapport à un point, le centre de
symétrie ou d’inversion) : Soit un vecteur AB et un centre d’inversion C.
Traçons la droite joignant A et C et prolongeons-la d’une longueur CA’=AC.
Construisons le point B’ de manière analogue. Le vecteur A’B’ est symétrique de
AB par rapport au centre de symétrie.

Inversion
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
La réflexion : Se définit par rapport à un plan de symétrie appelé miroir
ou plan de réflexion, qui est noté µ (figure suivante). Soit ABCD une figure
de l’espace, des points A, B, C et D, abaissons des perpendiculaires sur le
plan P et prolongeons ces droites de telle manière que l’on ait : A’a=aA ;
B’b=bB ; C’c=cC ; D’d=dD.

Réflexion par rapport à un miroir


CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
La rotation est une symétrie par rapport à une droite. On peut faire
coïncider une figure avec elle-même en la faisant tourner autour d’une
direction privilégiée, appelée axe de rotation (A1, A2, A3, A4 et A6).

Combinaison des opérations de symétrie


Toutes les combinaisons possibles sont commentées dans le document.
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
II.1.3. Symétrie directe et inverse
Les opérations de symétrie observables dans les
polyèdres cristallins sont de 2 sortes :
II.1.3.1. Opérations de symétrie directe
L’opération de symétrie amène une figure en coïncidence
avec elle-même par rotation autour d’une droite (donc
en gardant un point fixe) appelée axe de rotation. Un axe
est d’ordre q si l’angle de la rotation est égal à 2π/q. On
obtient des axes notés positivement: 1, 2, 3, 4 et 6.
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL

II.1.3.2. Opérations de symétrie inverse


L’opération de symétrie amène l’image d’une figure en coïncidence
avec elle-même par rapport à un point ; elle consiste donc en une
rotation de 2π/q autour d’un axe suivie d’une inversion par rapport à
un point situé sur l’axe : cet axe est appelé axe inverse de symétrie. Les
axes inverses Aq possibles auront pour notation 1-, 2-, 3-, 4- et 6-
(figure ci-dessous). Ils ont des correspondances avec les axes directs.
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
Axe inverse d’ordre 1 : la rotation est nulle, on a
seulement une inversion par rapport à un centre de
symétrie ; donc 1- = C.
Axe inverse d’ordre 2 : rotation de 180° suivie d’une
inversion. On voit sur la figure que cet opérateur est
identique à un plan de symétrie ou miroir M
perpendiculaire à l’axe A2 ; donc 2- = m.
Axe inverse d’ordre 3 : rotation de 120° suivie d’une
inversion. Cet axe joue le même rôle qu’un axe direct A3
associé à un centre de symétrie, donc 3- = 3 + C
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL

Axe inverse d’ordre 4 : rotation de 90° suivie d’une inversion. Cet axe
caractérise la symétrie d’un tétraèdre ; on voit que c’est aussi un axe
direct d’ordre 2. Donc 4- = 2.
Axe inverse d’ordre 6 : rotation de 60° suivie d’une inversion. Il joue le
même rôle qu’un axe A3 associé à un miroir perpendiculaire, par
conséquent 6- = 3/m.
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL

Axes inverses
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
II.1.4. Produit, ou combinaison ou association d’éléments de symétrie
Il et possible d’associer entre eux plusieurs éléments de symétrie, c'est-à-
dire de faire leur produit, ce dernier pouvant entraîner l’apparition
d’éléments de symétrie supplémentaires. Voici quelques exemples.
Exemple 1 : Produit d’un miroir M par un axe A2 perpendiculaire.
On voit immédiatement sur la figure ci-dessus que la présence de ces 2
éléments entraîne celle d’un centre de symétrie. Cette propriété est
valable pour tous les axes directs d’ordre pair, de même que la présence
de 2 quelconques de ces trois éléments de symétrie entraîne l’existence
du troisième.
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL

Exemple 2 : Produit d’un


axe A4 et d’un miroir M
passant par l’axe (figure
ci-contre).
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL

II.1.5. 32 Groupes ponctuels ou Classes


cristallographiques
Ainsi, en 1830, HUSSEL a montré en outre
qu’il ne pouvait exister que 32 manières de
combiner ces 9 opérateurs de symétrie. Ces
32 ensembles furent appelés les 32 CLASSES
CRISTALLOGRAPHIQUES, on parle plus
volontiers actuellement de 32 groupes
ponctuels.
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET
MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL
Les classes cristallographiques qui
correspondent à chacun des 7 systèmes sont
dites HOLOEDRES, par opposition aux 25
restantes qui sont qualifiées de MERIEDRES. Ces
classes mérièdres ont donc une symétrie de
forme inférieure à celle de leur réseau.
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL

Parmi les mérièdres, on distingue: hémièdre, tétartoèdre.


Parmi les hémièdres: on parlera de parahémiédrie (centre conservé) ou
d’antihémiédrie (forme extérieure non centrée); hémiédrie holoaxe
(tous les axes de symétrie de la classe holoèdre sont conservés).
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL

II.2. MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL


II.2.1. Constantes cristallographiques
Il s’agit des paramètres linéaires et angulaires.
Ces paramètres ont conduit aux 7 systèmes
cristallins.
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
II.2.2. Choix des axes cristallographiques
L’origine des axes cristallographiques est choisie au
centre C de symétrique de la maille fondamentale et,
dans la mesure du possible, on dispose les directions de
référence OX, OY, OZ suivant des axes de symétrie.
Les axes cristallographiques ne sont pas toujours
orthogonaux (figures ci-dessous).
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET
MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL
Fig. Disposition des axes cristallographiques dans les 7 polyèdres de référence
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL

Disposition des axes cristallographiques dans les 7 polyèdres de référence


CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL

Disposition des axes cristallographiques dans les 7 polyèdres de référence


CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
II.2.4. Notation des nœuds, des rangées et des plans
réticulaires
 Notation des nœuds d’un réseau
Pour noter la position d’un nœud N (le sommet d’un
cristal) dans un réseau cristallin, on peut utiliser les
coordonnées cartésiennes de ce nœud ou mieux les
coordonnées cristallographiques, sans les mettre ni
entre paranthèses ni entre crochets.
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL

 Notation d’une rangée réticulaire


La notation d’une rangée se ramène à celle d’un nœud
moyennant les conditions suivantes :
On recherche la rangée parallèle passant par l’origine ;
On définit les coordonnées cristallographiques du nœud de
cette rangée parallèle, situé le plus près possible de
l’origine ;
On inscrit les coordonnées du nœud entre crochets (figure
ci-dessous).
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL

Figure 15 : Notation du nœud et d’une rangée


CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET
MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL
Notation d’un plan réticulaire
Les faces sont désignés par des notations soit des lettres (notation de
Haüy-Lévy), soit plus couramment aujourd’hui des chiffres, selon les
principes utilisés pour les nœuds (notation de Weiss: longueur p, q et r
et Miller, avec 3 chiffres, ou 4 pour le système hexagonal, et parfois
rhomboédrique, h, k et l inverses de p, q et r de Weiss).
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET
MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL
On peut donc exprimer l’orientation d’une face au moyen de
trois nombres entiers qui sont les rapports des distances
(exprimées dans les unités définies plus haut) auxquelles elle
intercepte les axes de coordonnées.
Pour éviter le symbole ∞ jugé gênant dans les calculs, aussi
W.H. MILLER (1801 – 1880) a-t-il préconisé de remplacer les
longueurs numériques p, q, r par leurs inverses, soit :

1 1 1
h k  l
p q r

Les quantités h, k et l sont appelées les caractéristiques de la


face ou, plus simplement, les INDICES DE MILLER. Ils sont
notés entre parenthèses.
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
Les plans réticulaires parallèles aux axes X et Y ont pour indices de
Miller (001) ; de même, les plans parallèles au plan X et Z seront notés
(010) et ceux parallèles à Y et Z (100).
Quelques exemples de notation des plans réticulaires ou faces sont
présentés aux figures suivantes:
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
Fig. Notation des faces d’un rhomboèdre et celles de l’orthose
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET
MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL
Fig. Quelques notations
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET
MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET
MORPHOLOGIE D’UN CRISTAL
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
II.2.5. Nomenclature des faces et des formes cristallines
La nomenclature des formes cristallines suit plus ou
moins une logique basée sur le nombre de faces et la
forme de leur contour (dans les cas de formes simples).
Noms particuliers : trapézoèdre (24 faces en forme de
trapèze).
Noms des formes simples des autres systèmes
cristallins (figure ci-dessous : Pinacoide, Prisme,
Bipyramide, Sphénoèdre, Disphénoèdre, Rhomboèdre,
Scalénoèdre ditrigonal, Pédion, Dôme, Sphénoïde.
CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL

Formes cristallines simples des systèmes cristallins non cubiques


CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL

Formes cristallines simples des systèmes cristallins non cubiques


CHAPITRE II : NOTIONS DE SYMETRIE ET MORPHOLOGIE D’UN
CRISTAL
II.2.6. Fréquence d’apparition des faces
Pour un réseau réticulaire cubique simple, nous aurons :

hkl 100 110 111 210 211 221 310 311 320 321 410 322 411

h2+k2+l2 1 2 3 5 6 9 10 11 13 14 17 18

La forme la plus fréquente est le cube, puis viennent le dodécaèdre


rhomboïdal, l’octaèdre, le cube pyramidé, le trapézoèdre etc.
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

III.1. Différents modes de représentation


Nous allons traiter de la manière dont les cristaux sont représentés dans les divers
systèmes de projection, en particulier la projection stéréographique. Projeter les faces
d’un cristal, c’est projeter leurs pôles c’est-à-dire par l’intersection de la normale à la face
menée d’un point O fixe (centre de la sphère) et d’une sphère de centre O et de rayon
quelconque.
.

Pôle des faces d’un cristal sur


une sphère
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

Trois sortes de projections du pôle P d’une face (figures


ci-dessous (a) et (b):
La projection orthogonale, qui consiste à abaisser
la normale du pôle P en un point Po sur le plan
de projection ;
La projection gnomonique, qui consiste à prolonger
la polaire jusqu’au plan tangent à un des pôles
de la sphère (Pg) ;
La projection stéréographique, qui utilise le plan
équatorial comme plan de projection et le pôle
sud comme point de vue (Ps).
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

(a) : Types de projection des pôles des faces cristallines : PO : projection


orthogonale ; Pg : projection gnomonique ; PS : projection stéréographique
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

(b) : Représentation d’un cercle selon diverses projections :


stéréographique, gnomonique et orthogonale.
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

III.2. Projection stéréographique


III.2.1. Principe
Chaque face du cristal est remplacée par son
pôle, La projection stéréographique d’un
pôle P de l’hémisphère N est l’intersection P’
de CP avec le plan équatorial (figures ci-
dessous).
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

III.2.2. Propriétés de la projection stéréographique :


 La projection stéréographique est une projection conforme qui
conserve les angles en vraie grandeur ;
 La projection d’un grand cercle de la sphère se projette suivant un
cercle où, dans le cas des grands cercles méridiens, comme des
diamètres du plan de projection ;
 Tous les plans horizontaux se projettent au centre;
 Tous les plans verticaux ont leurs pôles sur le cercle de base et leur
projection se confond avec le pôle ;
 Tous les plans obliques se projettent entre le centre et le cercle
d’horizon, ce, selon leur inclinaison;
 La projection d’un petit cercle tracé sur la sphère donne un petit
cercle dans le plan de projection.
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

III.2.3. Remarques importantes


oLa projection stéréographique a lieu sur le plan défini
par le cercle équatorial qu’on nomme cercle de base
ou encore cercle de projection ou cercle d’horizon .
oLes pôles des faces supérieures sont notées par des
croix, ceux des faces inférieures par des ronds;
oUn cercle continu indique un plan horizontal alors qu’un
cercle discontinu indique l’absence du plan horizontal ;
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

Une ligne continue indique un plan de symétrie,


tandis qu’une ligne discontinue les positions des
axes cristallographiques nommée a, b et c, ou des
axes de symétrie;
Quant il s’agit des axes de symétrie, les signes
suivants sont mis en bordure de ligne : A2 :lentille;
A3 :▲; A4 :■; A6 : un hexagone;
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

Le centre de symétrie n’est pas généralement indiqué; parfois il


est indiqué par la lettre i (de innerzentriet);
 Enfin, on appelle zone cristalline dans un cristal l’ensemble des
faces parallèles (même notation de Miller); leurs arêtes formées
avec les faces sécantes sont aussi parallèles;
L’axe de zone est la droite qui passe par l’origine des
coordonnées et qui est parallèle aux arêtes.
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

II.2.4. Constructions utilisées en projection stéréographique


Projection d’un grand cercle
Examinons la figure ci-dessous, nous cherchons à construire la projection
du grand cercle aPa’P’.

Projection d’un grand cercle d’inclinaison ρ :


a : Vue en perspective ; b : Construction de la projection
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

Le canevas de Wulff
Les constructions s’effectuent sur un papier calque
sous lequel on a placé le canevas de Wulff.
Ce canevas permet de mesurer immédiatement les
distances angulaires à partir du centre de la projection
ou du cercle de base.
1. Principe de construction du canevas de Wulff
Méridiens et parallèles
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

Figure 23 : Fondements de la construction du canevas de Wulff


CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

2. Présentation du canevas de Wulff (figure 24)

Figure 24 : Canevas de Wulff


CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX
III.2.5. Résolutions graphiques et géométriques des problèmes de la
cristallographie
a. Résolutions graphiques par le biais du canevas de WULFF
Etant données les deux projections m et n de
deux faces M et N, rechercher l’angle dièdre de
ces deux faces :
Les deux projections des faces m et n doivent se
faire sur un cercle d’horizon de même diamètre
que le canevas de Wulff. Les points m et n se
trouvent alors à l’intersection du méridien
commun et des parallèles Pm et Pn.
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

Placer le pôle d’un cercle de zone déterminé par les projections m et


n de deux faces de la zone :
On amène m et n sur un même méridien. Le pôle se trouve sur le
grand cercle équatorial (la parallèle qui se projette suivant la
droite EW) et à partir du méridien, on compte 90° vers la droite si
le méridien se projette sur la moitié gauche du canevas et vers la
gauche dans le cas contraire.
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

Deux faces étant données en projection stéréographique, placer une


troisième en zone avec les deux autres et faisant un angle donné
avec l’une d’entre elles :
On amène les deux faces m et n à s’aligner sur un même méridien.
On maintient le calque dans cette position puis on place sur le
même méridien la troisième face p à une distance angulaire
donnée de m ou de n.
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

b. Résolutions géométriques

 Tracer le grand cercle de zone


qui passe par deux points A’ et
B’ donnés en projection
stéréographique :
Le problème revient à
tracer un cercle passant par
deux points A’et B’ donnés
(figure ci-contre) et
coupant le cercle d’horizon
en deux points diamétraux.
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

 Etant donné la projection stéréographique d’une face, placer la projection


d’une autre face, sachant qu’elle fait avec la première un angle α connu et
qu’elle appartient à une zone donnée.
Soient BmE la zone donnée et m
la projection d’une face de pôle
M (figure ci-contre). On place le
pôle de zone en projection p. On
trace pm qui coupe le cercle
équatorial en M. On joint MO et
à partir de O on trace la droite
ON qui fait avec MO l’angle α et
qui coupe le cercle équatorial en
N. On joint NP qui coupe le cercle
de zone en n, projection
demandée.
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX

III.2.6. Projections stéréographiques de


quelques formes des 7 systèmes
cristallins
La figure ci-dessous illustre la projection
stéréographique des faces et des axes
de symétrie du cube.
CHAPITRE III : REPRESENTATION GRAPHIQUE DES CRISTAUX
CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
IV.1. Système cubique
L’holoédrie est caractérisée par la formule 3A4 4A3 6A2 C3P4 6P2 (figure
ci-dessous). C’est celle du cube, qui est la forme primitive à partir de
laquelle on peut reconstituer toutes les autres formes du système.

Les éléments de symétrie du cube


CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS

La forme dont les


faces sont normales
aux axes A4 est les
cube, ou hexaèdre
(figure ci-contre).

Formes perpendiculaires aux axes de symétrie du


système cubique, leur notation et leur orientation
vis à vis des axes de coordonnées.
CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
Tableau : Formes cristallines de l’holoédrie du système cubique

Orientatio
Forme Indices M
n
┴ Cube {100} 6
┴ Octaèdre {111} 8
Dodécaèdre
┴ {110} 12
rhomboïdal
// Cube pyramidé {hk0} 24
// Octaèdre pyramidé {hhl} h>l 24
// Trapézoèdre {hhl} h<l 24
Oblique Hexakisoctaèdre {hkl} 48
CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
Formes composées (figure ci-dessous)

Quelques formes composées du système cubique


CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
Tableau : Formes simples du système cubique
A4 A3 A2 //A4 //A2 oblique
Notation Opérateurs de {hhl}
{100} {111} {110} {hk0} {hhl} h>l {hkl}
internationale symétrie h>l
3A4 4A3 6A2 Dodécaèdre Cube Octaèdre
m3m Cube Octaèdre Trapézoèdre Hexakisoctaèdre
C 3P4 6P2 rhomboïdal pyramidé pyramidé
Cube
432 3A4 4A3 6A2 Cube Octaèdre ‘’ ‘’ Trapézoèdre Gyroèdre
pyramidé
3A2 4A3 C Dodécaèdre
4-3m Cube Octaèdre ‘’ ‘’ Trapézoèdre Diploèdre
3P2 pentagonal
Dodécaè
Tétraèdr Cube Triakis
m3 3A4/2 4A3 6P2 Cube ‘’ dre Hexakistétraèdre
e pyramidé tétraèdre
deltoïde
Dodécaèdre
Dodécaèdre Triakis
23 3A2 4A3 Cube tétraèdre ‘’ ‘’ pentagonal
pentagonal tétraèdre
tétraédrique
CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
IV.2. Système quadratique
La recherche des formes
simples des diverses classes
s’effectue de la même
manière que pour le
système cubique. La figure
ci-contre montre la
projection stéréographique
des plans et axes de
symétrie du système.

Projection stéréographique des éléments de


symétrie du système quadratique et des pôles
des faces de la bipyramide ditétragonale,
forme oblique de l’holoédrie
CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
Si on présente un minéral inconnu avec ces mêmes formes, rien a
priori ne permet d’affirmer qu’il s’agisse de proto- ou de deutéroforme
(figure ci-dessous).

Orientation des prismes, pyramides et bipyramides vis-à-vis des axes de


coordonnée
CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
IV.3. Système orthorhombique
Les minéraux orthorhombiques ont trois axes de
symétrie orthogonaux qui coïncident avec les axes de
coordonnées. Ils sont souvent allongés selon un de ces
axes de symétrie.
Les figures suivantes montrent deux exemples de
minéraux orthorhombiques : l’hémimorphite (appelée
aussi la calamine), Zn4Si2O7(OH)2.H2O et la topaze,
Al2SiO4(OH,F)2 .
CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS

L’hémimorphite (à gauche) et la topaze (à droite)


CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
Tableau : Formes simples du système quadratique
Opérateurs de
┴A4 {001} ┴A2 {110} ┴A‘2 {001} //A4 {k01} // A2 {hhl} //A’2 {h01} Oblique {hkl}
symétrie
Protobipyra Deutérobip
4/mm A4 2A2 2A’2 C Pinacoïde Protoprisme Deutéroprisme Prisme Bipyramide
mide yramide
m P4 2P2 2P’2 base tetragonal tetragonal ditétragonal ditétragonale
tétragonale tétragonale
Trapézoèdre
422 A4 2A2 2A’2 ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’
tétragonal
Sphénoèdre Disphénoèdre
42m A (4/2)2P2 2P’2 ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’
Tetragonal tétragonal
Protopyrami Deutéropyr
Pyramide
4mm A4 2P2 2P’2 Pédion ‘’ ‘’ ‘’ de amide
ditétragonale
tétragonale tétragonale
Protobipyra Deutérobip
Pinacoïde Tritoprisme Tritopyramide
4/m A4 C P4 ‘’ ‘’ mide yramide
base tétragonal tétragonale
tétragonale tétragonale
Protosphéno Deutérosph Trisosphénoèd
4 A(4/2) ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ èdre énoédre re
tétragonal tétragonal tétragonal
Protopyrami Deutéropyr
Tritopyramide
4 A4 Pédion ‘’ ‘’ ‘’ de amide
tétragonale
tétragonale tétragonale
CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
Tableau : Formes simples du système orthorhombique

Opérateurs de ┴A2 Oblique


┴A2 {010} ┴A ‘‘2 {001} // A2 {hk0} // A’2 {0kl} // A’’2 {h01}
symétrie {100} {hlk}

Prisme
mm A2 A’2 A’’2 C Pinacoïde Pinacoïde en Pinacoïde en Bipyramide
orthorhombiq Dôme en X Dôme en Y
m P2P’2 P’’2 base X Y rhombique
ue
Sphénoèdre
222 A2 A’2 A’’2 ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’
rhombique
Pyramide
mm2 A2 P’2 P’’2 Pédion ‘’ ‘’ ‘’ Hémidôme Hémidôme
rhombique
CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
IV.4. Systèmes hexagonal et rhomboédrique
Pour ces deux systèmes on adopte un système d’axes de coordonnées
où X et Y font entre eux un angle de 120° (fig. ci-dessous).

Certains auteurs
ajoutent un axe
supplémentaire dans
le plan horizontal,
l’axe U, séparé de X et
Y par un angle de
120°.

Les axes de coordonnées dans le système


hexagonal (système à 3 axes et celui à 4 axes)
CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
On voit ci-dessous (figure) la projection stéréographique et des
opérateurs de symétrie du béryl appartenant à l’holoédrie du système.

La forme du béryl (Be3Al2Si6O18)et sa projection stéréographique


CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
Le dessin ci-contre montre la
projection stéréographique des
éléments de symétrie du
système rhomboédrique. On a
figuré aussi les pôles des faces
du scalénoèdre ditrigonal {hkl},
une des nombreuses formes de
calcite (figure ci-contre).

Projection stéréographique
d’une des formes de la calcite,
un exemple de l’holoédrie du
système rhomboédrique
CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS

Certains minéraux sont tantôt


droits tantôt gauches.
L’exemple le plus familier est
celui du quartz (figure ci-
contre).

Quartz gauche et quartz droite.


La distinction entre les deux
formes n’est macroscopiquement
possible que si les faces du
trapézoèdre sont présentes.
CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
Tableau : Formes simples des systèmes hexagonal et rhomboédrique
┴ A6 {001 } ┴ A2 {100} ┴ A’2 {110} //A6 {hk0} //A2 {h0l} // A’2 {hhl} Oblique {hkl}
A6 3A2 3A’2 C P6 Prisme Prisme Prisme Bipyramide Bipyramide Bipyramide
6/mmm Pinacoïde base
3P2 3P’2 hexagonal hexagonal dihexagonal hexagonale hexagonale dihexagonale
Trapézoèdre
622 A6 3A2 3A’2 ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’
hexagonal
Prisme Bipyramide Bipyramide
6m2 A3 3A2 P3 3P’2 ‘’ Prisme trigonal ‘’ ‘’
ditrigonal trigonale trigonale
Prisme Prisme Bipyramide Pyramide
6mm A6 3P2 3P’2 Pédion ‘’ ‘’
hexagonal dihexagonal hexagonale dihexagonale
Prisme Bipyramide
6/m A6 C P6 Pinacoïde base ‘’ ‘’ ‘’ ‘’
hexagonal hexagonale
Bipyramide Bipyramide Bipyramide
6 A3 P3 ‘’ Prisme trigonal Prisme trigonal Prisme trigonal
trigonale trigonale trigonale
Prisme Prisme Prisme Pyramide Pyramide Pyramide
6 A6 Pédion
hexagonal hexagonal hexagonal hexagonale hexagonale hexagonale

Prisme Prisme Prisme Bipyramide Scalénoèdre


3m A3 A2 C 3P2 Pinacoïde base Rhomboèdre
hexagonal hexagonal dihexagonal hexagonale ditrigonal
Prisme Bipyramide Trapézoèdre
32 A3 3A2 ‘’ ‘’ Prisme trigonal ‘’
ditrigonal trigonale trigonal
Prisme Pyramide Bipyramide Pyramide
3m A3 3P2 Pédion Prisme trigonal ‘’
hexagonal ditrigonale hexagonale ditrigonale
Prisme Prisme
3 A3 C Pinacoïde base ‘’ Rhomboèdre Rhomboèdre Rhomboèdre
hexagonal hexagonal
Pyramide Pyramide Pyramide
3 A3 Pédion Prisme trigonal Prisme trigonal Prisme trigonal
ditrigonale ditrigonale ditrigonale
CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
IV.5. Système monoclinique
Tableau : Formes simples du système monoclinique

Oblique
┴ A2 {100} // A2 {100}
{100}

2/m A2 C P2 Pinacoïde Pinacoïde Prisme

2 A2 Pédion Pinacoïde Sphénoïde

m P2 Pinacoïde pédion Dôme


CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
IV.6. Système triclinique
Les formes se réduisent à des pinacoïdes dans l’holoédrie et à
des pédions dans la classe sans symétrie.
Classe Classe Notation Notation
internationale classique
Holoèdre i C
Mérièdre - -

Le parallélépipède triclinique est déterminé par les pinacoïdes {100},{101} et


{001} est orienté de telle manière que la face (010) soit située sur le cercle de
base, à l’extrémité droite du diamètre équatorial horizontal, et que la face
(100) vienne aussi sur le cercle de base, vers l’avant. La face (001) penche
donc vers l’avant et sur la droite.
CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
IV..7. Classement de quelques minéraux selon
leurs systèmes cristallins
Nom et chimisme Système cristallin
Argentite ou Acanthite Ag2S Cubique, monoclinique
(acanthite)
Argent natif Ag Cubique
Arsénopyrite ou mispickel FeAsS Orthorhombique
Azurite Cu3(CO3)2(OH)2 Monoclinique
Béryl Be3Al2Si6O18 Hexagonal
Biotite K(Mg, Fe)3(Al, Fe)Si3O10 Monoclinique
(OH)2
Orthose KAlSi3O8 Monoclinique
Microcline KAlSi3O8 Triclinique
Albite NaAlSi3O8 Triclinique
Calcite CaCO3 Rhomboédrique
CHAPITRE IV. LES SYSTEMES CRISTALLINS
Cassitérite SnO2 Quadratique
Cinabre HgS Rhomboédrique
Cobaltite CoAsS Cubique
Corindon Al2O3 Rhomboédrique
Cuivre natif Cu Cubique
Diamant C Cubique
Graphite C Hexagonal
Dolomite Rhomboédrique
CaMg(CO3)2
Muscovite Monoclinique
KAl2(Si3Al)O10(OH,F)2
Pyrite FeS2 Cubique
Quartz SiO2 Rhomboédrique (α-quartz ou
low-quartz), hexagonal (β-
quartz ou high-quartz)
CHAPITRE V. NOTIONS DE CRISTALLOCHIMIE
V.1. Le cristal parfait, les liaisons interatomiques
V.1.1. Les gaz nobles
Les atomes des gaz nobles ou neutres (Ar, Kr, Xe, etc.) sont saturés de
8 électrons sur leurs couches électroniques externes. Ainsi les nuages
électroniques de ces atomes ne s’interpénètrent pas faute d’échange.
D’où faible stabilité et isotropie vu que les liaisons ne sont pas
dirigées.
V.1.2. Les composés ioniques
La liaison ionique résulte de l’interaction entre les cations et les anions.
La liaison ionique dans les cristaux, les structures les plus stables sont
celles contenant des ions de faibles dimensions et de charges élevées.
Donc à potentiel ionique élevé.
CHAPITRE V. NOTIONS DE CRISTALLOCHIMIE
Caractéristiques structurales de la liaison ionique – Coordinence, du point de
vue structural on peut admettre que la liaison ionique s’exerce entre un ion
déterminé et un nombre indéfini d’ions voisins de signe opposé.
 La condition géométrique La stabilité maximum du réseau est réalisée
lorsque les anions sont en contact les uns avec les autres et avec le
cation central.

Rapport des rayons Coordinence du Disposition des anions X autour de A


ioniques RA/RX cation A (Polyèdre de coordination)
1 – 0,732 8 Aux sommets d’un cube
0,732 – 0414 6 Aux sommets d’un octaèdre régulier
Aux sommets d’un tétraèdre
0,414 – 0,225 4
régulier
Aux sommets d’un triangle
0,225 – 0,155 3
équilatéral
0,155 - 0 2 Linéaire
CHAPITRE V. NOTIONS DE CRISTALLOCHIMIE
CHAPITRE V. NOTIONS DE CRISTALLOCHIMIE
La condition de neutralité électrique
La condition de neutralité électrique peut
s’exprimer de la manière suivante : la somme des
valences électrostatiques (forces de liaison)
correspondant aux diverses liaisons venant aboutir
à un ion de signe opposé doit être égale à la charge
de cet ion.
CHAPITRE V. NOTIONS DE CRISTALLOCHIMIE

Classification des structures ioniques


Structure anisodesmique
La force de liaison entre X et l’un des cations est supérieure à
Z/2.
Structure isodesmique
La force de liaison entre X et le cation est inférieure à Z/2.
Structure mésodesmique.
La force de liaison A-X est égale à Z/2.
CHAPITRE V. NOTIONS DE CRISTALLOCHIMIE

V.1.3. Les composés homopolaires ou covalents


La liaison homopolaire
La liaison homopolaire ou covalente se caractérise par une mise en
commun d’électrons périphériques.
La liaison homopolaire dans les cristaux
Les nuages électroniques entre deux atomes mettant en commun
leurs électrons s’interpénètrent. Chaque atome s’associe à (8-n)
atomes voisins, avec n=nombre d’électrons périphériques de l’atome.
CHAPITRE V. NOTIONS DE CRISTALLOCHIMIE
Diagramme de stabilité du carbone
CHAPITRE V. NOTIONS DE CRISTALLOCHIMIE
V.1.4. La liaison métallique
V.2. SYNCRISTALLISATION
V.2.1. Définition
Il y a syncristallisation (solution solide, alliage, miscibilité,
mélange) de deux corps donnés lorsqu’ils sont capables de
concourir, soit en toutes proportions, soit entre certaines limites
mais toujours en proportions variables d’une manière continue,
à la formation d’un cristal unique en apparence homogène.
La syncristallisation peut être totale (série isomorphe), partielle
ou très limitée (voire impossible).
CHAPITRE V. NOTIONS DE CRISTALLOCHIMIE

V.2.2. Les conditions de la syncristallisation


Il y a syncristallisation, si certaines conditions sont respectées.
La règle des rayons ioniques : la syncristallisation est possible si les
rayons ioniques ne diffèrent pas entre eux de plus de 15% du rayon
ionique le plus petit.
La règle des charges ioniques: la différence de charge ≤1
La règle de l’électronégativité : deux ions de même rayon ne peuvent
se substituer si la différence entre leur potentiel d’ionisation ou
autrement dit leur électronégativité est trop grande: ≤1,5.
CHAPITRE V. NOTIONS DE CRISTALLOCHIMIE
V.2.6. Intérêt de la syncristallisation
Importance sur le plan pratique
Les conditions de syncristallisation sont analogues aux
conditions de formation des alliages de substitution.
Exemple : ZnS→ (Zn, Hg, Cd, Ge, Ga)S
CuFeS2 →(Cu, Au)FeS2
PbS →(Pb, Ag)S
CaMg(CO3)2 →Ankérite: Ca(Mg, Fe, Mn) (CO3)2
CHAPITRE V. NOTIONS DE CRISTALLOCHIMIE
L’intérêt métallogénique et prospectif
Interprétation de l’analyse structurale d’un minéral.
La formule structurale ne peut être calculée qu’en tenant compte des
possibilités de substitution.
Les résultats de l’analyse en poids sont d’abord transformés en
pourcentages moléculaires. Voir Exemple
MINERALOGIE

IIème
PARTIE:
MINERALOGIE
INTRODUCTION
La minéralogie:
- l’une des disciplines de base des sciences
de la Terre,
- elle intervient également dans bon nombre
de différentes disciplines comme la chimie,
les sciences des matériaux (céramiques,
produits réfractaires, cimenteries,
verreries,….), l’agronomie, la bijouterie, les
produits de synthèse, l’environnement.

Gabriel MAKABU KAYEMBE, Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale


INTRODUCTION
Notion de minéral :
•Elle est attachée de notions de chimisme, de structure, propriétés et de conditions
naturelles de cristallisation.
•Nomenclature?
•Un minéral/ phase solide cristalline dans un système physicochimique naturel,
formée dans certaines conditions thermodynamiques.
•Un minerai: masse rocheuse encaissant une substance métallique
économiquement rentable.
Un gisement: accumulation de substances utiles (métalliques ou non) dont
l’exploitation est rentable; sinon on parle d’indice.

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de


Lubumbashi
INTRODUCTION
 Méthodes utilisées en Minéralogie
La minéralogie couvre un large éventail de méthodes, dont :
• L’observation macroscopique ;
• La diffraction des rayons X ;
• La microscopie optique ;
• Les microscopies électroniques (MET : microscopie
électronique par transmission, MEB : microscopie par
balayage) ;
• L’analyse d’image couplée avec la microscopie classique ou
électronique ;
• Les spectroscopies d’émission (luminescence) ;
• Les spectroscopies d’absorption.

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale


INTRODUCTION
 Relation entre la Minéralogie et les autres sciences (fig. suivante).

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale


INTRODUCTION
Formation des minéraux dans la nature :
a) par cristallisation à partir de la phase liquide (substances
fondues ou solutions);
b) par le dépôt des cristaux sur les parois de cavités, à partir de
produits gazeux de sublimation et c) la recristallisation en
milieu solide (en particulier des colloïdes).

Fig.: Les phases d’un


système dont les
minéraux issus de la
cristallisation du magma

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale


INTRODUCTION
Dans les néoformations apparaissent, en règle générale, par un
processus appelé substitution ou de métasomatose. On peut
indiquer comme exemples la substitution de la calcite par du gypse
(en réaction avec de l’eau chargée d’acide sulfurique):

𝐶𝑎𝐶𝑂3 + 𝐻2 𝑂 + 𝐻2 𝑆𝑂4 ↔ 𝐶𝑎𝑆𝑂2 . 2𝐻2 0 + 𝐶𝑂2

Ou la substitution de la blende ( la sphalérite) par la covelline


(réaction avec une solution de sulfate de cuivre):
𝑍𝑛𝑆 + 𝐶𝑢𝑆𝑂4 = 𝐶𝑢𝑆 + 𝑍𝑛𝑆𝑂4

Dissolution et décomposition des minéraux


Génération des minéraux: chronologie (Voir fig. suivante)

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale


INTRODUCTION
Figure: structures de remplacement (centripète ou centrifuge) d’un minéral hôte (plus ancien) par
un minéral invité (plus jeune)

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de


Lubumbashi
INTRODUCTION
Paragenèse des minéraux???
Processus géologiques de formation des
minéraux :
•Minéraux endogènes (nés en l’intérieur);
•Minéraux exogènes (nés à l’extérieur) ;
•Les masses minérales endogènes et
exogènes.

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale


INTRODUCTION
 Minéraux essentiels des différentes roches
oRoches magmatiques, dont les associations suffisent à définir une
roche magmatique, sont peu nombreux:
• • les minéraux blancs : quartz et autres formes de la silice
(calcédoine), feldspaths (orthose, microcline et plagioclases),
feldspathoïdes (leucite et néphéline), muscovite (mica blanc).
• • les minéraux colorés (en général foncés) : pyroxènes (augite,
hypersthène), amphiboles (hornblende), biotite (mica noir), péridots
(olivine).

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de


Lubumbashi
INTRODUCTION
oRoches métamorphiques sont généralement les minéraux
des roches originelles (minéraux hérités), soit le quartz, les
feldspaths, les micas et les minéraux argileux. Les principaux
minéraux néoformés du métamorphisme sont des silicates :
andalousite, grenats, épidotes, staurodite, amphiboles,
serpentine, sillimanite, biotite, chlorite, disthène.

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à


l'Université de Lubumbashi
INTRODUCTION
Roches sédimentaires: quartz, feldspaths, minéraux
argileux, micas, calcite, dolomite et accessoirement
les minéraux des évaporites (gypse, halite), la pyrite,
les oxydes de fer (hématite, magnétite),
d’aluminium (la gibbsite).

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à


l'Université de Lubumbashi
Première partie : CRISTALLOCHIMIE ET PROPRIETES PHYSIQUES, OPTIQUES ET CHIMIQUES DES MINERAUX
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES UTILISEES
DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
I.1. PROPRIETES PHYSIQUES DETERMINEES PAR L’OBSERVATION
MACROSCOPIQUE DES CRISTAUX
A. FACIES OU HABITUS DES CRISTAUX
-agrégats, druses, secrétions, concrétions, oolithes, enduits.

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale


Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
Agrégats : La morphologie des minéraux dépend de croissance de leur
formation; les grains cristallins accolés portent le nom « d’agrégat
minéral».
o Agrégats grenus (granulaires) : composés de grains cristallins, parfois
combinés aux cristaux bien formés; ce type d’agrégat est le plus répandu
dans l’écorce terrestre.
oAgrégats compacts : Dans ces agrégats, il est impossible de distinguer les
contours des grains même à la loupe.
• Exemple : Calcédoine (SiO2
oAgrégats terreux : ils ressemblent par leurs aspects au sol friable, on peut
les triturer facilement entre les doigts. Exemple : Kaolinite (Al2Si2O5 ((OH) 4)
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
oAgrégats aciculaires, prismatiques : Les cristaux ont une forme
alignée.
• Exemple : Actinote (ou Actinolite) Ca2 (Mg, Fe) 5 Si8O22(OH) 2
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
oAgrégats radiés : Les cristaux sont disposés sous forme de rayons que
divergent d’un seul centre ou de plusieurs centres.
Exemple : Disthène ou Kyanite Al2SiO5
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
oAgrégats feuilletés, lamellaires : Avec la pointe du canif on peut
détacher facilement des lamelles ;*Exemple : Micas (figure suivante:
vue de côté et vue de face)
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
oAgrégats en écailles : Sont composés d’écailles qu’on détache
facilement ; Exemple : Micas
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
oAgrégats fibreux : Les cristaux sont composés de fibres
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
Druses : Se sont des accolements irréguliers de cristaux, on trouve
des druses de grandes dimensions.
• Exemple : Druse de quartz, de calcite et de pyrite.
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
Concrétions : ont un aspect de nodules de forme sphéroïde à
structure radiée ou en croûte. Souvent au centre des concrétions on
observe des restes organiques autour desquels se concentre la
substance.
• La croissance des cristaux est dirigée du centre vers les périphéries.
• Les concrétions se forment d’habitude dans les roches sédimentaires
meubles.
• Exemple : Argiles, sables.
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
Sécrétions : Se forment à la suite du dépôt de la substance minérale
dans les vides de forme irrégulière, mais habituellement arrondie.
• La croissance des minéraux est concentrique, en couches, des parois
de la cavité vers le centre.
• Les petites sécrétions (jusqu’à 10mm de section) s’appellent
amygdales; les grandes sécrétions sont dites géodes.
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
Oolithes : Ressemblent beaucoup aux concrétions d’après leur mode de
formation. Ce sont des agrégats de forme sphérique de petites dimensions (de
0,05 à 5-10mm). En coupe, ils ont une structure concentrique, au centre parfois
on trouve un grain de sable ou un fragment de coquille.
• Les oolithes se forment dans des milieux aqueux lorsque la substance dissoute
commence à se concentrer autour des grains de sables, des poussières ou des
bulles d’air.
• Exemple : Aragonite CaCO3, Limonite FeO(OH).nH2O
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
Dendrites : Ont une structure ramifiée arborescente et ressemblent
aux empreintes de végétation ; elles se forment à la suite du
remplissage des fissures par les solutions.
• Exemple : Dendrites d’oxydes de manganèse, de cuivre. Elles peuvent
être cryptocristallines ou amorphes. Argentite (Aegyrite) Ag2s.
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
Les enduits et les agrégats réniformes : Sont très répandus parmi les formations
superficielles. Ils se forment surtout à partir des solutions colloïdales.
• Si les enduits croissent du haut vers le bas, ils sont dits stalactites, dans le cas
contraire ils sont dits stalagmites.
• Ces formes caractérisent la calcite, on les trouve dans les karsts calcaires (figure
suivante: stalactites en haut et stalagmites en bas).
Première partie : CRISTALLOCHIMIE ET PROPRIETES PHYSIQUES, OPTIQUES ET CHIMIQUES DES MINERAUX
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES UTILISEES
DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
I.1. PROPRIETES PHYSIQUES DETERMINEES PAR L’OBSERVATION
MACROSCOPIQUE DES CRISTAUX

B. Coloration des minéraux: Idiochromatique; allochromatique


C. Trace
Minéral Trace traces de Minéral
Tableau : Quelques Trace
minéraux courants
Pyrite Noir – Verdâtre Azurite Bleue
Calcite Blanche Sodalite Bleue
Quartz Blanche Lapis-lazuli Bleue
Malachite Verte Orpiment Jaune
Améthyste Blanche Réalgar Rouge
Rubis Blanche Hématite Rouge
Saphir Blanche Limonite Ocre
Péridot Blanche Dioptase Verte

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale


Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
D. Eclat
= Brillance,
Voir types d’éclat sur figures suivantes.
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
oEclat métallique : il est caractérisé par un fort pouvoir réflecteur de la
surface et une forte observation de la lumière dans le volume du
minéral. Exemple : les minéraux opaques, métaux natifs, sulfures,
oxydes.
oEclat non métallique : on y distingue les variétés suivantes :
-Eclat vitreux : ressemble à l’éclat du verre.
• Exemple : Sel gemme NaCl, CaCO3, quartz, Fluorine, sulfates, etc.
oEclat nacré : propre pour certaines variétés de micas.
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
oEclat Adamantin : S’appelle aussi éclat du diamant, est un éclat
intense et brillant.
• Exemple : Sphalérite ZnS, Soufre natif, diamant.
oEclat soyeux : est un éclat scintillant propre aux minéraux à structure
fibreuse, ressemble à l’éclat des fils de soie.
o Eclat gras ou onctueux : c’est lorsque la surface du minéral semble
être recouverte d’une couche de graisse. Exemple : Talc, cassure de
quartz.
o Minéraux mats : se sont les minéraux qui n’ont pas d’éclat, leur
surface est poreuse ou terreuse.
o Eclat semi-métallique : ressemble à l’éclat des métaux devenus
termes avec le temps. Exemple : Le kaolin
D
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ETCHIMIQUES UTILISEES
DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX.

Éclat Adamantin Diamant Éclat Mat Limonite Éclat Métallique Graphite

Éclat Soyeux Gypse Éclat Résineux Ambre Éclat Perlé


Muscovite
Sous l’incidence normale le pouvoir réflecteur R est donné par
la relation suivante
𝑛−1 2
𝑅=
𝑛+1 2
Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
E. TRANSPARENCE
Propriété de la matière de laisser passer la lumière. Quand la lumière
naturelle traverse un minéral, une partie de celle-ci est réfléchie, une
autre absorbée et une troisième est réfractée.
Ces trois processus agissent généralement en même temps.
Si la partie réfléchie est dominante, le minéral apparaîtra opaque et
présentera le plus souvent un éclat métallique, c’est le cas des métaux
natifs (Or, Argent, Cuivre, Arsenic, Platine) et de nombreux sulfures et
de nombreux sulfures et oxydes métalliques
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
Si la plus grande partie de la lumière est réfractée, on parle alors de
minéraux transparents et incolores ou encore de minéraux
translucides et blancs.
Donc selon le degré de transparence on distingue :
oMinéraux transparents : cristal de roche, sel gemme.
oMinéraux translucides : on ne voit que le contact des objets,
Exemple : Calcédoine SiO2, Opale SiO2.nH2O
oMinéraux opaques : ne laissent pas passer la lumière, Exemple : La
pyrite.
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
F. CASSURE
C’est l’aspect de la surface qui se forme lorsqu’on casse le minéral.
oCassure conchoïdale : L’aspect de la surface est concave ou concentrique
ondulée.
• Exemple : Quartz.
o Cassure esquilleuse (ou écharneuse) : La surface est couverte d’échardes
orientées dans la même direction ; Exemple : Gypse CaSO4.2H2O
oCassure terreuse : La surface est mate et rugueuse, Exemple : Le kaolin de
la limonite.
oCassure granulaire : Elle s’observe dans les minéraux à structure granulaire
(ou structure grenue) ; Exemple : Apatite.
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
G. CLIVAGE
Un clivage « est caractérisé par une famille de plan parallèles suivant
les quelles les minéraux se débitent ou se brisent plusieurs moins
facilement.
• On appelle clivage la propriété que possèdent certains minéraux de se
casser, de se fendre suivant des directions cristallographiques bien
déterminées. Il s’agit d’une propriété liée à la structure du réseau
cristallin.
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
Typologie
oClivage très parfait : Le cristal se clive (se divise) facilement en
feuillets ou en lamelles. Exemple : Les micas.
oClivage parfait : Sous un faible coup, le minéral se divise en lamelles
lisses, en petits cubes, etc, Exemples :
• La cassure de la galène (PbS) donne des petits cubes;
• Le clivage de la calcite (CaCO3) donne des rhomboèdres;
• Le clivage de la Fluorine (CaF2) donne des octaèdres.
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
oClivage moyen : Sur les fragments des minéraux on observe aussi
bien des plans de clivage que des cassures inégales.
• Exemple : Les feldspaths et les amphiboles.
oClivage imparfait : Les surfaces à cassures inégales prédominent.
• Exemple : Apatite, Soufre natif, Cassitérite (SnO2), etc,…
oClivage très imparfait : Le clivage est pratiquement inexistant, les
cassures ont des surfaces inégales. Exemple : Quartz, Pyrite,….
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ETCHIMIQUES UTILISEES
DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
H. MACLE

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale


Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES UTILISEES DANS
LA DIAGNOSE DES MINERAUX

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Lubumbashi
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ETCHIMIQUES UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES
MINERAUX

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Lubumbashi
Chapitre
Première partieI. PROPRIETES
: CRISTALLOCHIMIE PHYSIQUES
ET PROPRIETES ETCHIMIQUES
PHYSIQUES, UTILISEES
OPTIQUES ET CHIMIQUES DANS
DES MINERAUX
LA DIAGNOSE DES MINERAUX

I.1.2 PROPRIETES LIEES A LA COHESION


A. DURETE
 Relative sur l’échelle de Moh (autrichien)
• 1.Talc Mg3 (OH)2 Si4O10
• 2. Gypse CaSO4.2H2O

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Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
3- Calcite CaCO3
4- Fluorine CaF2
5- Apatite Ca5 (F, Cl, OH)(PO4)3

6- Orthose KSi3AlO8
7- Quartz SiO2
8- Topaz Al2SiO4 (F, OH)2
9- Corindon Al2O3
10- Diamant C
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
 Absolue: Microdureté Vickers
𝑃
𝐷= (𝑒𝑛 𝑘𝑔/𝑚𝑚2)
𝑑2
D’une manière générale :
• Les métaux natifs sont tendres ;
• Les sulfures et sulfosels sont relativement tendres sauf les sulfures de fer,
cobalt, nickel ;
• Les minéraux hydratés sont assez tendres ;
• Les oxydes et les silicates sont durs ;
• Les halogénures et les minéraux à structure anisodesmique sont assez
tendres.
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ETCHIMIQUES UTILISEES DANS
LA DIAGNOSE DES MINERAUX

B. LA DENSITE
Tableau : Variation de la densité de quelques carbonates.
Composition Poids atomique
Minéral Densité Dureté
chimique cationique
Calcite Ca CO3 2,711 40,08 3
Aragonite Ca CO3 2,93 40,08 3,5 – 4
Strontianite Sr CO3 3,78 87,63 3 – 3,5
Withérite Ba CO3 4,31 137,36 3,5
Cerusite Pb CO3 6,58 207,21 3 – 3,5

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Première partie : CRISTALLOCHIMIE ET PROPRIETES PHYSIQUES, OPTIQUES ET CHIMIQUES DES MINERAUX
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES UTILISEES
DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
I.1.3. PROPRIETES THERMIQUES
L’ATD (Analyse Thermique Différentielle) est
notamment très utile pour la détermination
des minéraux argileux (silicates hydratés)
toujours submicroscopiques.
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES
MINERAUX
I.1.4 PROPRIETES MAGNETIQUES
L’intensité de l’aimantation induite J dépend de la nature de
la substance.
L’intensité d’aimantation J est proportionnelle au champ T.
J=KT
K = susceptibilité magnétique= aptitude qu’a un corps à
s’aimanter=degré de perméabilité du corps au champ
inducteur.

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Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES
MINERAUX
• Minéraux ferromagnétiques : K>0, grand (10 -1), variable avec l’intensité du
champ magnétisant ; Magnétite: Fe3O4; Ilménite: FeTiO3; Pyrrhotite: FeS;
• Minéraux paramagnétiques : K>0, faible (10-5, 10-6), indépendant de H ; K
étant positif les minéraux paramagnétiques sont attirés vers les régions où le
champ est le plus intense (wolframite ; scheelite CaWO4;Hématite) ;
• Minéraux diamagnétiques ou isolants magnétiques : K<0, faible, indépendant
de H. Exemples: Or, Hg, Quartz, Calcite.

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Première partie : CRISTALLOCHIMIE ET PROPRIETES PHYSIQUES, OPTIQUES ET CHIMIQUES DES MINERAUX
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES UTILISEES
DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
J.1.5 PROPRIETES SPECTROSCOPIQUES : LA LUMINESCENCE
Luminescence=toute émission localisée dans le spectre
visible.
Types:
Thermoluminescence: excitation par chaleur;
photoluminescence (UV); cathodoluminescence
(faisceau d’électrons); triboluminescence (effet de
pression).
Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES UTILISEES DANS LA DIAGNOSE DES
MINERAUX

I.1.6. La radioactivité
Uraninite: UO2 ; Thorianite: ThO2

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Chapitre I. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES UTILISEES
DANS LA DIAGNOSE DES MINERAUX
I.2. PROPRIETES CHIMIQUES
A. La réactivité avec les acides et les bases (voir fiches
descriptives des minéraux)
B. Le test de la flamme
Élément Symbole Couleur de Flamme
Lithium Li Rouge pourpre

Strontium Sr Rouge écarlate

Calcium Ca Rouge brique

Sodium Na Jaune
Baryum Ba Jaune verdâtre
Cuivre Cu Vert et parfois bleu

Potassium K Rose très pâle

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale


CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
1. Éléments natifs
• Les métaux : Argent Ag cubique, Cuivre Cu cubique, Or Au
cubique, Platine Pt cubique, Plomb Pb cubique
• Les métalloïdes : Arsenic As trigonal à réseau
rhomboédrique, Antimoine Sb rhomboédrique, Bismuth (Bi)
• Les non-métaux : Diamant C cubique, Graphite C hexagonal,
Soufre S orthorhombique

Argent Diamant Or Graphite


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2. Sulfures – sulfosels

Chalcopyrite
Cinabre

Pyrite
Molybdénite
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CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
2. Sulfures – sulfosels (= Chalcogénures)
• Sulfures : Acanthite Ag2S monoclinique, Argentite Ag2S
cubique, Bornite (Érubescite) Cu5FeS4, Chalcopyrite CuFeS2
quadratique, Chalcosine Cu2S, Cinabre HgS trigonal à réseau
hexagonal, Cobaltite CoAsS cubique, Covelline CuS, cubanite
CuFe2S3 quadratique, Énargite Cu3AsS4, Djurleite Cu31S16,
Freibergite (Ag,Cu,Fe)12(Sb,As)4S13, Galène PbS cubique,
Marcassite (ou Marcasite) FeS2 orthorhombique, Orpiment
As2S3 monoclinique, Pyrite FeS2 cubique, Pyrrhotite Fe1-xS
hexagonal, Réalgar AsS monoclinique, Semseyite Pb9Sb8S21,
Sphalérite ZnS cubique, Stibine Sb2S3 orthorhombique,
Sulvanite Cu3VS4.
• Arséniures : Skuttérudite – Smaltite - Chloantite [(Co, Ni) As3]
et [(Ni, Co) As3] cubique
• Séléniures : Clausthalite PbSe cubique
CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
2. Sulfures – sulfosels
• Tellurures : Sylvanite AgAuTe4 monoclinique
• Sulfosels : Bournonite (2PbS. Cu2S. Sb2S3) orthorhombique,
Énargite Cu3AsS4 orthorhombique, Proustite Ag3AsS3 trigonal
à réseau rhomboédrique, Pyrargyrite Ag3SbS3 trigonal à
réseau rhomboédrique, Tennantite Cu3AsS3,25 cubique,
Tétraédrite Cu3SbS3,25 cubique
3. Oxydes et Hydroxydes

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale


CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
3. Oxydes et Hydroxydes

Hématite

Cuprite

Rubis Saphir
Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale
CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
3. Oxydes et Hydroxydes
• Les oxydes : Anatase TiO2 quadratique, Brookite TiO2
orthorhombique, Cassitérite SnO2 quadratique, Chrysobéryl
Al2BeO4 orthorhombique, Corindon Al2O3 trigonal à réseau
rhomboédrique, Hématite Fe2O3 trigonal à réseau
rhomboédrique, , Ilménite FeTiO3 trigonal à réseau
rhomboédrique,, Niobite (Fe,Mn) (Nb,Ta)2O6 orthorhombique,
Périclase MgO cubique, Rutile TiO2 quadratique, Chromite
Cr2O3FeO cubique, Magnétite Fe3O4 cubique, Spinelle Al2 Mg
O4 cubique, Tantalite (Fe,Mn) (Ta,Nb)2O6 orthorhombique.
• Les Hydroxydes : Gibbsite Al(OH)3 monoclinique, Goethite
HFeO2 orthorhombique; Manganite MnO(OH) monoclinique.

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur Ordinaire à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale
CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
4. Halogénures ou Haloïdes

Fluorite Halite Silvite Chlorargyrite


• Atacamite Cu2Cl(OH)3 orthorhombique, Boléite K
Pb26Ag9Cu24Cl62(OH)48 cubique, Cryolithe Na3AlF6
monoclinique, Fluorine CaF2 cubique, Halite NaCl cubique,
Mitscherlichite K2CuCl4.2H2O quadratique, Sylvine KCl cubique

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale


CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
5. Carbonates, Nitrates

Malachite

Calcite

Dolomite Rhodochrosite
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CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
5. Carbonates, Nitrates
• Carbonates : Ankérite Ca(Fe,Mg,Mn)(CO3)2 trigonal à réseau
rhomboédrique, Aragonite CaCO3 orthorhombique,
Aurichalcite (Zn,Cu)5(OH)6(CO3)2 orthorhombique, Azurite
Cu3(CO3)2 (OH)2 monoclinique, Calcite CaCO3 trigonal à
réseau rhomboédrique, Cérusite PbCO3 orthorhombique,
Dolomite MgCa(CO3)2 trigonal à réseau rhomboédrique,
Kutnohorite Ca(Fe,Mg,Mn)(CO3)2, Malachite Cu2CO3 (OH2)
monoclinique, Magnésite MgCO3 trigonal à réseau
rhomboédrique, Phosgénite Pb2Cl2 (CO3) quadratique,
Rhodochrosite MnCO3 trigonal à réseau rhomboédrique,
Sidérite FeCO3 trigonal à réseau rhomboédrique, Smithsonite
ZnCO3 trigonal à réseau rhomboédrique.
• Les nitrates : le groupement anionique est l'ion nitrate [NO3]-
. Exemple : la Nitratine (NaNO3).
CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
6. Sulfates, Chromates, Molybdates, Tungstates

Gypse Barite Crocoïte Cyanotrichite


• Sulfates : Anglésite PbSO4 orthorhombique, Anhydrite CaSO4
orthorhombique, Barite BaSO4 orthorhombique, Célestine SrSO4
orthorhombique, Chalcantite CuSO4·5H2O triclinique, Gypse
CaSO4·2H2O monoclinique, Linarite PbCuSO4(OH)2 monoclinique.
• Chromates : Crocoïte PbCrO4 monoclinique.
• Molybdates : Powellite CaMoO4 quadratique, Wulfénite PbMoO4
quadratique.
• Tungstates : Wolframite (Mn, Fe)WO4 monoclinique, Scheelite
CaWO4 monoclinique
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CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
7. Phosphates, Arséniates, Vanadates, Antimonates

Lazulite Torbernite Herdérite Mimétite

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CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
7. Phosphates, Arséniates, Vanadates, Antimonates
• Phosphates : Apatite Ca5(PO4)3(OH,F,Cl) hexagonal, Autunite Ca
[UO2 | PO4]2·10H2O quadratique, Brazilianite Na Al3 [(OH)2 | PO4]2
monoclinique, Monazite (Ce,La,Th) PO4 monoclinique, Pyromorphite
Pb5 [Cl | (PO4)3] hexagonal, Torbernite Cu [UO2 | PO4]2·10H2O
quadratique, Turquoise CuAl6 [(OH)2 | PO4]4·4H2O triclinique,
Variscite Al(PO4)·2H2O quadratique, Vivianite Fe3(PO4)2·8H2O
monoclinique, Wavellite Al3 [(OH)3 | (PO4)2]·5H2O orthorhombique,
Xénotime YPO4 orthorhombique.
• Antimonates : Shakhovite Hg4SbO3(OH)3 monoclinique.
• Arséniates : Adamite Zn2 (OH | AsO4) orthorhombique, Érythrite
Co3 (AsO4)2·8H2O monoclinique, Olivénite Cu2(AsO4)(OH)
orthorhombique, Conicalcite CaCu(AsO4)(OH), Euchroïte
Cu2(AsO4)(OH) . 3H2O, Krautite Mn2+(AsO3OH).H2O
• Vanadates, Vanadinite Pb5[Cl | (VO4)3] hexagonal, Descloizite
Pb(Zn,Cu)[OH | (VO4)] orthorhombique.
CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
8. Silicates

Grenat Topaze Béryl Tourmaline

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CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
8. Silicates
Tectosilicates
• Les feldspaths : Celsiane Si2Al2O8Ba triclinique, Orthose Si3AlO8K
monoclinique, Albite Si3AlO8Na triclinique, Anorthite Si2Al2O8Ca
triclinique, Scapolite quadratique, Marialite (AlSi3O8)Na8(Cl2SO4CO3
quadratique, Méionite (Al2Si2O8)Ca8(Cl2SO4CO3 quadratique,
Quartz SiO2 trigonal à réseau hexagonal, Opale SiO2·nH2O
amorphe, Scolécite Ca Al2 Si3O10 3 H2O monoclinique
• Les feldspathoïdes : Haüyne Na-Ca4-8(SO4)1-2(SiAlO4)6 cubique,
Leucite K(Si2AlO6) quadratique, Néphéline Na3K(SiAlO4) hexagonal,
Noséane Na2SO4(SiAlO4)6 cubique, Sodalite Na8(Al6Si6O24)Cl2
cubique, Zéolite X2[(Al, Si)O2]x·nH2O orthorhombique ou
monoclinique (où X=Na, Ca, K, Ba), Stilbite CaAl2Si7O18·7H2O
monoclinique, Natrolite Na2AlSi3O10·2H2O orthorhombique

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale


CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
8. Silicates
Nésosilicates (ou Orthosilicates) Si:O = 1:4
•grenat X3 Y2 (SiO4)3 cubique
•X=Mg, Fe2+, Mn, Ca
•Y=Al, Fe3+, Cr, Zr, V, Ti
•péridot ou olivine X2 SiO4 orthorhombique
•X=Mg,Ca,Fe,Mn(Zn, Ni, Cr)
Sorosilicates
Cyclosilicates
Axinite CaFe3MnAl2[BO3OH | SiO4O12] triclinique, Béryl
Al2[Be3Si6O18] hexagonal, Cordiérite Mg2Al3(AlSi5O18)
orthorhombique, Dioptase Cu6(Si6O18).6H2O trigonal à réseau
rhomboédrique, Tourmaline Y3Al6Na(OH,F)4(BO3)3 Si6O18.

Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale


CHAPITRE II. FAMILLES MINERALOGIQUES
9. Minéraux organiques
Dans cette catégorie, nous trouvons : Ambre, Copal, Corail
Rouge, Jais, Kaori, Urée

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
III.1. LES BORATES
III.1.1 Structures
Triangles indépendants

Triangles mettant en commun un


atome d’oxygène

Triangles mettant en commun 2


atomes d’oxygène

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III.1.2 Présentation et descriptions (Voir tableaux suivants)
Tableau : Présentation et description des borates
Minéral Formule Système Densité Dureté Description
Pseudo-dodécaèdres.
Boracite Mg3B7O13Cl O 2.9 7 Incolore à grisâtre. Eclat
vitreux.
Beaux cristaux lenticulaires.
Colemanite Ca2B6O11 .15H2O M 2.4 4.5 Incolore à blanc. Translucide
à transparent, éclat vitreux.
Produit d'hydratation ou de
déshydratation sous forme
Tincalconite Na2B4O5(OH)4.3H2O H 1.9 --
d'enduits blancs sur d'autres
borates.
Cristaux massifs, tabulaires,
lits massifs ou
Borax Na2B4O6(OH)2.3H2O M 1.7 2.5
efflorescences autour des
sources chaudes.

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
Tableau : Présentation et description des borates

Minéral Formule Système Densité Dureté Description


Masse clivable avec
structure fibreuse. Incolore
et transparent à aspect
Kernite Na2B4O6(OH)23H2O M 1.91 2.5
soyeux. Souvent recouvert
d'un enduit blanc opaque de
tincalconite.
Masse noduleuse,
cotonneuse ou veines avec
Ulexite NaCaB5O6(OH)6 5H2O M 1.65 1
cristaux aciculaires très fins.
Aspect parfois soyeux.
Longs cristaux prismatiques
à section rectangulaire.
Inderite Mg2B6O11(OH)5.5H2O M 1.77 2.5
Incolore à blanc. Eclat
vitreux

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

Tableau : Présentation et description des borates


Minéral Formule Système Densité Dureté Description
Grands cristaux ou masse
Kurnakovite Mg2B6O11(OH)5.5H2O T 1.77 3 clivable. Incolore mais
recouvert d'un enduit blanc.

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

Tableau : Présentation et description des borates


Minéral Formule Système Densité Dureté Description

Pseudo-dodécaèdres. Incolore à grisâtre. Eclat


Boracite Mg3B7O13Cl O 2.9 7
vitreux.
Beaux cristaux lenticulaires. Incolore à blanc.
Colemanite Ca2B6O11 .15H2O M 2.4 4.5
Translucide à transparent, éclat vitreux.
Produit d'hydratation ou de déshydratation sous
Tincalconite Na2B4O5(OH)4.3H2O H 1.9 --
forme d'enduits blancs sur d'autres borates.
Cristaux massifs, tabulaires, lits massifs ou
Borax Na2B4O6(OH)2.3H2O M 1.7 2.5
efflorescences autour des sources chaudes.
Masse clivable avec structure fibreuse. Incolore
et transparent à aspect soyeux. Souvent
Kernite Na2B4O6(OH)23H2O M 1.91 2.5
recouvert d'un enduit blanc opaque de
tincalconite.
Masse noduleuse, cotonneuse ou veines avec
Ulexite NaCaB5O6(OH)6 5H2O M 1.65 1 cristaux aciculaires très fins. Aspect parfois
soyeux.
Longs cristaux prismatiques à section
Inderite Mg2B6O11(OH)5.5H2O M 1.77 2.5
rectangulaire. Incolore à blanc. Eclat vitreux
Grands cristaux ou masse clivable. Incolore mais
Kurnakovite Mg2B6O11(OH)5.5H2O T 1.77 3
recouvert d'un enduit blanc.

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

III.2. SILICATES
III.2.1. Structures et classification
A. Structure
Le tétraèdre SiO4

La structure tétraédrique des silicates

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

B. Classes des silicates


C’es sur base des associations des tétraèdres.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

Classes des silicates

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
III.2.2. Description par classe
A. Les silicates à tétraèdres SiO 4, isolés ou Nésosilicates
Groupe du zircon
Minéral Form Syst Den Du Minéral Formule S De Du
Zircon ZrSiO4 Q 4.5 7.5 Thorite ThSiO4 Q 5.2 5
Groupe de l'olivine
Forstérite Mg2SiO4 O 3.3 6.5 Olivine (Mg,Fe)2SiO4 O 3.5 6.5
Fayalite Fe2SiO4 O 4.3 6.5 Téphroïte Mn2SiO4 O 4.1 6
Groupe de la phénacite
Phénacite Be2SiO4 R 3.0 8 Willémite Zn2SiO4 R 4.1 5.5

Groupe des silicates d’alumine


Andalousite Al2OSiO4 O 3.15 7.5 Sillimanite Al2OSiO4 O 3.3 6-7
4.5-
Disthène Al2OSiO4 T 3.6 Staurotide Fe2Al9O7(SiO4)4(OH)4 O 3.7 7
7
Topaze Al2SiO4(F,OH)2 O 3.6 8
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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

Les silicates à tétraèdres SiO 4, isolés ou Nésosilicates

Les formes usuelles des grenats sont le


dodécaèdre rhomboïdal, le trapézoèdre, plus
C 3.51 7 rarement l'hexakisoctaèdre. On observe
Mg3Al2(SiO4)3 Fe3Al2(SiO4)3 souvent diverses combinaisons de ces formes
C 4.25 7 simples. Le pyrope est généralement rouge
Mn3Al2(SiO4)3
foncé à noir, l'almandin brun-rouge, la
C 4.18 7
Ca3Al2(SiO4)3 spessartine rouge foncé à brun, le grossulaire
rose orange à brun-rose, l'ouvarovite vert, et
C 3.53 6.5
Ca3Cr2(SiO4)3 l'andradite jaune-vert à brun. Ce sont des
C 3.76 7 minéraux des roches métamorphiques. Les
Ca3Fe2(SiO4)3 grenats calciques apparaissent plus
C 3.75 7 particulièrement dans les calcaires
métamorphiques. Certains apparaissent aussi
dans les roches éruptives.
Ca3Al2(SiO4)2(OH)4 Q 3.4 6.5

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

Les silicates à tétraèdres SiO 4, isolés ou Nésosilicates


Vésuvianite Ca3Al2(SiO4)2(OH)4 Q 3.4 6.5
Groupe des titano-silicates
Sphène CaTiSiO5 M 3.4 5.5 Astrophyllite (Na,K)4(Fe,Mn)4Ti(SiO4)4 O 3.3 3
Groupe de la datolite
Datolite CaBSiO4(OH) M 2.9 5.5 Euclase AlBeSiO4(OH) M 3.1 7.5
Chloritoïde1 Fe2Al2(Al2Si2O10)(OH)4 M 3.6 6.5
Groupe de la chondrodite
Chondrodite Mg5(SiO4)2(OH,F)2 M 3.2 6.5
Humite Mg7(SiO4)3(OH,F)2 M 3.2 6

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

Les olivines
 Chimisme
• Mg2(SiO4) ou 2MgOSiO2 (Forstérite)
• Fe2(SiO4) ou 2 FeOSiO2 (Fayalite)
 Structure
 Syncristallisation
 Propriétés
 Applications
Les silicates d’alumine
 Chimisme. Structure
 Polymorphisme
 Diagnose
 Application
3(Al2O3 SiO2)  3 Al2O3 2SiO2+ SiO2
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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

B. Les Sorosilicates
Groupe de l'hémimorphite

Minéral Formule Syst De Du Minéral Form S De Du

Hémimorphite 4.5 3.8- 5.5


Zn4(Si2O7)(OH)2.H2O O 3.4 Ilvaïte CaFe2(Si2O7)(OH) O
ou la Calamine 4.1

Lawsonite CaAl2(Si2O7)(OH)2.H2O O 3.1 8

Groupe de l'épidote
Ca2(Al,Fe,Mn)Al2O
Piémontite O 3.4 6 Zoïsite Ca2Al3O(Si2O11)(OH) O 3.4 6.5
(Si3O11)(OH)
6.5 Clinozoïsi
Epidote Ca2(Al,Fe)Al2O(Si3O11)(OH) O 3.4 Ca2Al3O(Si3O11)(OH) M 3.3 6.5
te

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

C. Les silicates à tétraèdres en anneaux ou cyclosilicates


Cyclosilicates, [Si3O9], [Si4O12], [Si6O18]
Bénitoïde BaTiSi3O9 H 3.7 6.5 Béryl Be3Al2OSi6O18 H 2.7 7.5-8
3-
Tourmaline (Ca,Na)2(Al,Fe,Li,Mg)3Al6(BO3)3Si6O18)(OH)4 R 7
3.2

Cordiérite Mg2Al3(AlSi5O18) O 2.6 7-7.5 Dioptase Cu6(Si6O18).6H2O R 3.3 5

Chrysocolle CuSiO3.nH2O 2-2.4 2-4

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
a)Chimisme
Le béryl : Be3 Al2 (Si6 O18).
Les tourmalines :
Na X3 Al6 (Si6 O18 )(B3O9) (OH)4, avec X = Fe- Mg - Li.
b) Propriétés

c) Applications
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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

D. Les silicates à tétraèdres SiO 2 en chaine (inosilicates)


Les pyroxènes
ORTHOPYROXÈNES
Syst. Dens.
Dur
Enstatite, Mg2(Si2O6) O 3.1-3.5 5-
6
Hyperstène, (Mg,Fe)2 (Si2O6) O 3.3-3.6 5-
6
CLINOPYROXÈNES
Diopside CaMg (Si2O6) M 3,3 6
Hédenbergite CaFe ( Si2O6) M 3.6 6
Augite Ca(Fe,Mg,Al) [(Si,Al)2O6] M 3.3-3.5 5.5
PYROXÈNES ALCALINS
Spodumène, LiAl(Si2O6) M 3.0-3.2
7
Jadéite NaAl (Si2O6) M 3.2
6.5
Aegyrine NaFe (Si2O6) M 3.6
6Gabriel MAKABU KAYEMBE Professeur à l'Université de Lubumbashi-RDC / Cours de Minéralogie générale
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
a) Chimisme
b) Structure
c) Propriétés
d) Diagnose
Les amphiboles.

Syst. Dens. Dur


Série de l'antophyllite
Anthophyllite (Fe,Mg)7(Si4O4O11)2(OH)2 O 3.1-3.5 6
Gedrite (Fe,Mg,Al)7[(Si,Al)4O11]2(OH)2 O 3.2-3.5 6
Série trémolite-actinote
Trémolite Ca2Mg5(Si4O11)2(OH)2 M 2.9-3.2 5-
6
Actinote Ca2(Mg,Fe)5(Si4O11)2(OH)2 M 3.1-3.4 5-
6
Série de la hornblende
Hornblende NaCa2(Mg,Fe,Al)5[(Si,Al)4O11]2OH)2 M 3.0-3.5 5-6
Riébeckite Na2(Fe",Fe"')5(Si4O11)2(OH)2 M 3.4-3.8 5
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Glaucophane Na Mg Al (Si O ) (OH) M 3.1 6
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
a) Chimisme
• Les amphiboles ferromagnésiennes (orthorhombiques).
• Les amphiboles calcoferromagnésiennes (monocliniques).
• Les amphiboles sodiques (monocliniques).
b) Structure et propriétés.
c) Diagnose.
d) Applications

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
E. Les silicates à SiO4 en feuillets (phyllosilicates) ou Phyllites
E.1. Principales espèces minérales, généralités
Groupe de la kaolinite
Dens Dur.
Kaolinite Al4(Si4O10)(OH)2 2-2.5 2.5
Halloysite Al4(Si4O10)(OH)8.4H2O 2-2.2 2.5
Nontronite Fe2(Si4O10)(OH)2.nH2O 2-3 1–2
Montmorillonite Al2(Si4O10)(OH)2.nH2O 2-3 1–2
Groupe de la serpentine
Antigorite Mg3(Si2O5)(OH)4 2.6 3
Chrysotile Mg3(Si2O5)(OH)4 2.6 3
Groupe du talc
Talc Mg3(Si4O10)(OH)2 2.7-2.8 1
Pyrophyllite Al2(Si4O10)(OH)2 2.7-2.9 1-2
Groupe des micas
Muscovite KAl2(AlSi3O10)(OH)2 2.8 2.5
Phlogopite KMg3 (AlSi3O10)(OH)2 2.8-2.9 2 - 2.5
Biotite K(Mg,Fe)3(AlSi3O10)(OH)2 2.8-3.2 2.5 – 3
Lépidolite K(Li,Al)3(AlSi3O10)(OH,F)2 2.8-3.2 2.5 – 3
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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
• E. Les silicates à SiO4 en feuillets (phyllosilicates)
• E.1. Principales espèces minérales, généralités
Groupe des hydromicas Dens
Dur.
Vermiculite (Mg,Fe,Al)3(AlSi3O10)(OH)2.4H2O 2.4 1.5
Chloritoïde (Fe,Mg,Mn)2Al2(Al2Si2O10)(OH)4 3.6 6.5

Groupe des chlorites


Clinochlore (Mg,Fe",Al)5(AlSi3O10)(OH)8 2.6-3.0 2-
2.5
Pennine (MgCr)6(AlSi3O10)(OH)8 2.6-2.8 2-
2.5
Kämmererite var. magnésienne de clinochlore 2.6 2-
2.5

Autres phyllosilicates
Apophyllite KCa4(Si4O10)2 F. 8 H2O 2.35 5
Prehnite Ca2Al(AlSi3O10)(OH)2 2.8-3.0 6.5

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

a) Chimisme.
• Les micas (Aluminosilicates hydroxydés d’alumine)
+ −
𝟒 → → 𝟕 𝟓
𝑨(𝑺𝒊𝟒 𝑶𝟏𝟎 ) (𝑺𝒊𝟑 𝑨𝒍 𝑶𝟏𝟎 )𝟓 (𝑲𝑨𝒍𝟐 ) (𝑺𝒊𝟑 𝑨𝒍𝑶 ) (𝑶𝑯)𝟐−
𝟐
𝟏𝟎

𝑲𝑨𝒍𝟐 (𝑶𝑯)𝟐 (𝑺𝒊𝟑 𝑨𝒍 𝑶𝟏𝟎 ) 𝒐𝒖 (𝑲𝟐 𝑨𝒍𝟒 )(𝑺𝒊𝟔 𝑨𝒍𝟐 𝑶𝟐𝟎 )(𝑶𝑯)𝟒

• Biotite : aluminosilicate hydroxylé de K, Al et ferromagnésien


+
𝟑
𝑲𝟐 (𝑴𝒈, 𝑭𝒆)𝟔 ((𝑨𝒍, 𝑭𝒆 )𝟐 𝑺𝒊𝟔 𝑶𝟐𝟎 )(𝑶𝑯, 𝑭)𝟒

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
b) Structure

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
c) Classification
• Le nombre de couche dans les feuillets (T-O ou 1/1 ou
feuillet type kaolinite, T-O-T ou 2/1 ou feuillet type micas, T-
O-T-O ou 2/1/1 ou feuillet type micas surmonté par une
couche brucitique libre) ;
• La nature de couche tétraédrique T (Si ou Si-Al) ;
• La nature de la couche octaédrique O (Al-Fe/Mg) ;
• La nature de la couche inter foliaire.
d) Propriétés
• Clivage
• Forme cristalline
e) Diagnose.
• Micas
• Chlorites
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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
f) Applications
•Structure lamellaire ;
•Très grande résistivité électrique.
Les utilisations du talc sont très diversifiées. Elles sont liées à ses
propriétés physiques :
•Dureté faible et toucher onctueux ;
•Capacité d’absorption des huiles et de graisses ;
•Propriétés électriques isolantes.

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

E.2.1 Définition
Les minéraux argileux sont des phyllosilicates de nature
submicroscopique.
Cette taille des cristaux (visibles uniquement au
microscope électronique) nécessite une identification
par des procédés physiques indirects comme la
diffraction X.

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
Argiles structures de minéraux
argileusx. – A. kaolinite. – B. illite. –
C. montmorillonite – co : couche
d’octaèdres d’atomes d’oxygène avec
un aluminium au centre – ct : couche
de tétraèdres d’atomes d’oxygène
avec un silicium au centre – ei :
espace interfoliaire où peuvent se
placer divers cations (d’après G.
Millot)

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

E.2.2. Mécanismes d’occurrence des minéraux argileux


Les argiles des altérations et des sols :
Deux mécanismes peuvent agir séparément ou de façon
complémentaire :
L’héritage: érosion mécanique du continent suite à la tectonique;
Transformation et néoformation: suite à l’altération chimique.

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

E.2.3 Intérêt
Leur intérêt réside dans les propriétés qui peuvent être mises à profit dans divers
types d’applications :
Imperméabilité et donc protection ou écran contre la disposition des
pollutions ;
Absorbant vis à vis d’un certain nombre de produits organiques, graisse... ;
Propriétés thixotropiques ;
Fabrication des produit cuits, silicates industriels ;
Plasticité et utilisé comme moules ;
Capacité d’échange d’ions (Ca2+ - Na+) ;
Charges dans différentes industries (voir kaolin).
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Lubumbashi
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
E.2.4. Structure des argiles
Chaque feuillet phylliteux résulte d’un empilement des couches
tétraédriques (T) et des couches octaédriques (O).
Les couches tétraédriques résultent de la soudure des tétraèdres
les uns aux autres par 3 de leurs sommets de T oxygènes ;
Les couches octaédriques sont formées par 2 plans d’ions
oxygènes ou hydroxydes (OH) disposés en un assemblage
hexagonal compact ;

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

L’assemblage des couches tétraédriques et octaédriques définit les différents


feuillets élémentaires de phyllites.
Les feuillets de la Kaolinite sont formés par une couche octaédrique
superposée à une seule couche tétraédrique (l’épaisseur du feuillet de la
kaolinite est de 7Å).
Les feuillets de mica sont constitués par une couche O disposée entre deux
couches tétraédriques (épaisseur du feuillet 10Å).
Enfin les feuillets de chlorite sont constitués par un feuillet de type mica tel
qu’il a été défini et sur lequel vient se placer une couche octaédrique libre
(épaisseur 14Å).

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Lubumbashi
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

C’est sur ces trois types cristallographiques de feuillet (kaolinite-mica-


chlorite) que sont construites toutes les variétés des minéraux argileux.
Les caractères spécifiques de ces types structuraux ont amené une
nomenclature plus générale :
7Å correspond à 1/1 terme de couche TO ;
10Å correspond à 2/1 terme de couche TOT ;
14Å correspond à 2/1/1 ou 2/2 terme de couche TOTO.

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Lubumbashi
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
CLASSE Groupe Tétraèdres Octaèdres Minéraux
PHYLLO- Al2 Kaolinite
1/1 Si2
SILICATES Mg3 Serpentinite
Si4 Al2 Pyrophyllite
Mg3 Talc
2/1
Al2 Muscovite
Non
Si 3Al Biotite
hydrata
(Mg-Fe3+)3 (Phlogopite)
ble
Si Al (Al, Fe, Mg)
4-y yKAYEMBE Professeur à l'Université de2
Gabriel MAKABU Illite-
Lubumbashi
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
PHYLLO- Al2 Kaolinite
1/1 Si2
SILICATE Mg3 Serpentinite
S Smectites
dioctaédriques
(Al, Mg)2
Montmorillonit
(Si4)
e-Beidellite
Smectites
(Si4-y Aly)
trioctaédriques
(Mg, Li)3
Saponites -
Stevensites
Chlorites
(Al,
Gabriel MAKABU KAYEMBE Fe, Mg)
Professeur à l'Universitédioctaédriques
2
de
2/1/1 Si4-yAlY Lubumbashi
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
F. Les silicates en charpente tridimensionnelle (TECTOSILICATES)
Feldspaths alcalins
Syst. Dens.
Orthose K(AlSi3O8) M 2.57
Microcline K(AlSi3O8) T 2.57
Sanidine K(AlSi3O8) M 2.57
Albite (Na(AlSi3O8) T 2.62

Feldspaths calco-sodiques ou plagioclases


Syst. Dens.
Albite(Ab) An 0-10 - Ab90-100 T 2.62
Oligoclase An10-30 - Ab70-90 T 2.65
Andésine An30-50 - Ab50-70 T 2.68
Labrador An50-70 - Ab30-50 T 2.71
Bytownite An 70-90 - Ab10-30 T 2.73
Anorthite (An) An90-100 -Ab0-10 T 2.76

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
F.1. Le groupe de la silice.
• Les espèces holocristallines : quartz, tridymite, cristobalite ;
•Les espèces cryptocristallines et colloïdes: la calcédoine, l’opale
et l’agate.
a) Polymorphisme (fig.)
b) Forme cristalline (fig.)
c) Clivages

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

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d) Macles
e) Coloration
f) Diagnose
g) Applications
• L’industrie lourde (verrerie, produit réfractaires....) ;
• La haute technologie (microélectronique, optoélectronique) ;
• La gemmologie.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
F.2. Les feldspaths
a) Chimisme et structure
K(AlSi3O8) ; Na(AlSi3O8) ; Ca(Al2Si2O8)
•Série des feldspaths sodicopotassiques ou alcalins
•Série des feldspaths calcosodiques ou plagioclases
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
b) Clivage et macles
•macles simples (Carlsbad par exemple) apparaissant surtout
dans les feldspaths monocliniques (orthose) ;
•macles polysynthétiques caractéristiques des feldspaths
tricliniques pseudomonocliniques.
c) Diagnose
d) Applications

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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
F.3. Les Feldspathoïdes
Les feldspathoïdes : Haüyne Na-Ca4-8(SO4)1-2(SiAlO4)6
cubique, Leucite K(Si2AlO6) quadratique, Néphéline
Na3K(SAiAlO4) hexagonal, Noséane Na2SO4(SiAlO4)6
cubique, Sodalite Na8(Al6Si6O24)Cl2 cubique, Zéolite
X2[(Al, Si)O2]x·nH2O orthorhombique ou monoclinique
(où X=Na, Ca, K, Ba), Stilbite CaAl2Si7O18·7H2O
monoclinique, Natrolite Na2AlSi3O10·2H2O
orthorhombique
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
Cas des Zéolites
• Analcime : Na(AlSi2O6)H2O
• Zéolite A : Na12(AlO7)12 27H2O (remplacement total Si
par Al).
Suivant le diamètre des pores on distingue trois
catégories de zeolites : 7,5 A- 6,3 A – 4,3 A qui
conduisent à plusieurs types d’applications :
• Large et moyenne surface des pores : catalyse en
pétrochimie ;
• Petite surface des grains : détergent, traitement des
eaux, …
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CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
III.3. LES ELEMENTS NATIFS
• Substances non chimiquement combinées avec des autres matériaux
pour former des composés.
III.3.1 LES METAUX
• Les métaux ont une conductibilité électrique élevée.
• Leurs structures sont compactes, ils ont une forte densité « d », une
faible dureté « D » ;
• Sont ductiles et malléables et ne présentent pas de clivage net.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
A. L’Or natif (Au)
Un minéral opaque avec un éclat métallique.
Fréquemment en paillettes, grains irréguliers dans le quartz (SiO2).
- Cubique holoèdre m3m. Structure cubique à faces centrées
- D =et malléable à grande pureté.
• d = 19,3, s’abaisse jusqu'à 15,5 avec la teneur en Ag (Jusqu'à 20%
électrum).
• Couleur jaune d’or (Pur) à jaune clair (Au-Ag).
• Se trouve dans les gisements primaires dans les filons hydrothermaux.
Surtout dans les gisements résiduels.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
B. Argent natif (Ag)
Couleur blanc argenté, s’altère au contact avec l’atmosphère.
Minéral opaque avec un éclat métallique.
Soluble dans l’acide nitrique.
Meilleur conducteur d’électricité et de chaleur.
• Cubique holoèdre m3m, structure cubique à faces centrées (c. f. c).
• D=3
• d = 10,5
• S’oxyde rapidement.
• Minéral primaire des filons méso-et épithermaux à Ni, Co et Bi.
• Minéral secondaire dans la zone d’oxydation des gîtes à galène argentifère.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
C. Le cuivre natif (Cu)
Sa couleur varie du rouge cuivré au rouge rosé clair sur les surfaces fraîches,
il s’altère en brun cuivré.
Minéral opaque avec un éclat métallique.
Soluble dans l’acide nitrique.
- Cubique holoèdre m3m, structure à faces centrées.
• D = 2,5, malléable et ductile
• d=9
• S’altère en cuprite Cu2O, azurite Cu3(OH)2(CO3)2 et malachite Cu2(OH)2CO3
• Minéral secondaire des zones d’oxydation des gîtes cuprifères.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
D. Le platine (Pt)
Couleur gris argenté à blanche.
Se trouve généralement en sous forme de grains de petites tailles en
d’écailles.
Légèrement magnétique en présence d’impuretés de fer.
Soluble dans tous les acides.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
III.3.2. METALLOIDES
A. Le soufre natif (S)
• Orthorhombique holoèdre mmm
• Fréquemment automorphe
• Cassure conchoïdale
• Couleur jaune soufre à jaune miel.
• D = 1,5 à 2,5 ; très fragile
• Se brise en bruissant par chauffage modéré à cause de sa très mauvaise
conductibilité thermique.
• d = 2 à 3.
• Produit fréquemment par réduction du gypse CaSO4.2H2O,
• Issu aussi du condensat de fumerolles volcaniques ou de dépôts de sources
sulfureuses.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
III.3.3 LES NON METAUX
A. Diamant : (C)
• Cubique holoèdre m3m
• Fréquemment automorphe
• Clivage parfait suivant [111]
• Incolore on teinté de jaune, rose, bleu.
• D = 10 ; le plus dur de tous les minéraux connus.
• Fragile, (éclat métallique)
• d = 3,5
• Minéral primaire dans les kimberlites et leurs xénolites (ou xénolites) d’éclogite.
• Minéral détritique dans les placers diamantifères car inaltérables.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
B. Graphite : (C)
• Hexagonal holoèdre 6mm/m
• Cristaux automorphes assez rares.
• Noir ou gris acier - D = 1 à 2, toucher gras - d = 2,1 à 2,3.
• Minéral primaire accessoire des roches éruptives acides et dans les
schistes cristallins.
• Minéral opaque avec éclat métallique terme.
• Frotté sur le papier
• Frotté sur le papier, il laisse une marque grise.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
III.4. LES HALOGENURES
A. Halite (NaCl)
• Cubique holoèdre m3m
• Fréquemment automorphe :
• Clivage (100)
• D = 2,
• Cassure Sub-conchoïdale
• d = 2,1 à 2,2
• Minéral commun des roches sédimentaires formées par évaporation
(évaporites).
• Très soluble dans l’eau.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
B. Fluorite (CaF2)
• Cubique holoèdre m3m
• Fréquemment automorphe : cubique (100) - Egalement en masses clivables
• Macle par pénétration (111) très fréquente
• Transparent à translucide, éclat, vert ou violet, rarement rose
• D = 4. Fragile
• d = 3,1 à 3,2
• Minéral fréquemment dans les gîtes pneu-matolytiques à greisen (avec
cassitérite SnO2, topaze, tourmaline etc. ainsi que dans les roches
sédimentaires).
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
III.5. LES SULFURES ET SULSOSELS
• On les regroupe sous le terme de Chalcogénures
• De point de vue chimique se sont des dérivés du sulfure d’hydrogène
(H2S).
• La plupart de sulfures se caractérisent par un éclat métallique.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
A. La galène (PbS)
• Cubique holoèdre m3m
• Gris plomb.
• Souvent automorphe
• Clivage (100) parfait
• Macle (111) fréquente par accolement et pénétration
• D = 2,5 à 3. Fragile; d = 7,2 à 7,6
• Soluble dans l’acide chlorhydrique
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
• Principal minerai de plomb
• Se trouve essentiellement dans les filons méso
thermaux en paragenèse BPGC (Blende, pyrite, galène
et chalcopyrite).
• Altération sur place en anglésite PbSO4 , cérusite
PbCO3 dans les zones d’oxydations des gîtes
plombifères.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
B. Blende ou sphalérite (ZnS)
• Cubique hémièdre 43m
• Souvent automorphe
• Clivage (110) parfait
• Macles par contact (111) polysynthétiques fréquentes
• Couleur jaune clair (ZnS) à marron-noir (Blende riche en Fe jusqu'à 27%
c’est la martite: (Zn,Fe)S), rouge au vert, gris et blanc, peut être aussi
incolore.
• Principal minerai de zinc
• Altération en zone oxydée en smithsonite ZnCO3 et hémi-morphilite Zn4
• [(OH)2. Si2O7].H2O.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
C. Les cuivres gris : Cu3 (As, Sb) S3-4 (± Ag, Zn) :
• Sont des sulfosels constituant une solution solide continue entre la
tétraédrite (Sb) et la tennantite (As).
• Souvent automorphe
• Couleur gris acier à noir de fer
• Eclat métallique
• D = 3(Sb) à 4,5 (As). Assez fragile - d = 4,6 (As) à 5,1 (Sb)
• Les cuivres gris antimoniés s’altèrent en malachite et en azurite.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
D. Chalcopyrite : CuFeS2
• Assez rarement automorphe
• Pas de clivage, cassure irrégulière
• Macle (111) assez comme, polysynthétique
• Sur cassure fraîche, couleur jaune laiton métallique.
• D = 3,5. Fragile
• d = 4,1 à 4,3
• Minéral opaque dans les roches éruptives acides ou basiques.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
E. Pyrite (FeS2)
• Fréquemment automorphe
• Pas de clivage
• Cassure sub-conchoïdale
• Couleur jaune laiton métallique
• D = 6 à 6,5. Fragile
• d = 4,8 à 4,9
• Minéral de basse Température dans certains gisements épithermaux mais
surtout dans les roches sédimentaires (Craies et argiles)
• Il s’altère très facilement à l’air humide en sulfate de FeSO4.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
F. Molybdénite (MOS2)
• Hexagonal holoèdre 6mm/m
• Assez souvent automorphe mais déformée
• Clivage (001) très facile (entre les couches de soufre)
• Couleur gris de plomb bleuâtre
• Principal minerai de molybdène
• Dans les gîtes pegmatitiques, pneu-matolytiques et hypo-thermaux à
SnO2 (Cassitérite) et FeWO4 (Ferbérite).
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
G. Stibine (Sb2S3)
• Orthorhombique holoèdre mmm
• Fréquemment automorphe en cristaux très allongés
• Clivage parfait selon (010)
• Cassure fraîche et section gris d’acier à vif éclat métallique qui bleuit en
début d’altération.
• D=2
• d = 4,6 à 4,7
• Minéral de basse température. Essentiellement dans les gîtes à gangue de
barytine BaSO4, quartz SiO2 ou calcite CaCO3.
• Souvent associée au cinabre HgS, au réalgar AsS et à l’orpiment As2S3.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
III.6 LES OXYDES ET LES HYDROXYDES
• Minéraux où le radical est (O2- Oxyde ; OH- hydroxyde).
• Formés dans les conditions superficielles (altération
atmosphérique, sédimentation).
• Généralement mous, mal cristallisés, avec des couleurs brunes, ocres,
rouges ou noires.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
A. La magnétite (Fe3O4 (Oxyde))
• Un important minéral de fer, fortement magnétique, attire la grenaille de fer et
dévie l’aiguille d’une boussole.
• Cubique holoèdre m3m, elle est fréquemment automorphe
• Macle par contact ou pénétration (111)
• Couleur noire opaque à éclat semi-métallique
• D = 5,5 à 5,6; d = 5,2; Cassure quelconque
• Roches magmatiques acides et surtout basiques et ultrabasiques; les gîtes pyro-
métasomatiques (skarns),
• Rare dans les roches sédimentaires
• S’altère en hématite FeO3 et limonite FeO.OH.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
B. Hématite ou oligiste (Fe2O3)
• Rhomboédrique holoèdre 3m
• Couramment automorphe
• Couleur gris acier à noir de fer pour les cristaux massifs
• Eclat métallique très vif.
• D = 6,5; d = 5,2 à 5,3
• Cassure inégale (Pas de clivage facile)
• Minéral fréquent : Opaque accessoire dans nombre de roches éruptives et
de schistes cristallins (quartzites à hématite).
• S’altère en limonite.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
C. Limonite (FeO3.nH2) (Hydroxyde)
• Jaune brunâtre, brun ou noir;
• Se dissout très lentement dans l’acide.
D. Ilménite (FeTiO3) (Oxyde)
• Couleur noir de fer, minéral opaque, avec un éclat métallique à terme.
• Soluble dans l’acide chlorhydrique concentré,
• Faiblement magnétique.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
E. Cassitérite (SnO2)
• Quadratique holoèdre 4/m x mm, assez souvent automorphe
• Brun rougeâtre ou noirâtre, éclat adamantin
• D = 6 à 7. 6 à 7; d = 6,8 à 7,1
• Cassure irrégulière
• Principal minerai d’étain.
• Typiquement de haute température. Lié essentiellement aux gîtes
pegmatitiques, pneu-matolytiques et hypo-thermaux dans les roches
éruptives acides (granites).
• Pratiquement inaltérable.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
III.7 LES CARBONATES
• Ils sont des sels de l’acide carbonique;
• Couleur clair : blanche, rose, grise, à l’exception des carbonates de
cuivre qui ont une couleur verte ou bleue.
• Un caractère distinctif important est la réaction des carbonates avec
HCl, HNO3, qui provoque différentes effervescences.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
A. Calcite (CaCO3)
• Très fréquemment automorphe : les faciès de la calcite sont
extrêmement divers et engagent une très grande diversité de formes.
• Incolore (Spath d’Islande) ou blanchâtre (inclusions fluides), elle se
colore aussi en jaune, rougeâtre, brun, noir à cause d’inclusions
solides d’oxydes métalliques.
• Minéral extrêmement commun dans les calcaires, marbres, cipolins
mais aussi est un minéral de gangue des gîtes hydrothermaux, dans
les cavités et vacuoles des laves basaltiques ;
• Effervescence avec HCl froid.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
B. Aragonite (CaCO3)
• Orthorhombique holoèdre mmm
• Très rarement automorphe
• Incolore, grise ou violacée plus souvent
• Minéral plus rare que la calcite, essentiellement dans les fissures des
roches volcaniques et dans les dépôts évaporitiques salifères (avec
gypse)
• Instable en conditions ordinaires; si elle est exempte de Sr, se
transforme en calcite, forme stable.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
C. Dolomie (Ca Mg CO3)
• Couleur blanche, gris brun, parfois à nuance jaunâtre, grisâtre,
verdâtre.
• Fragile.
• Se dissout lentement dans l’acide chlorhydrique dilué à froid. Il réagit
avec HCl moins que la calcite (Faible effervescence dans HCl chaud).
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
D. Malachite Cu2 [CO3(OH)2]
• Forme fibreuse, éclat soyeux avec une couleur verte.
• Soluble avec effervescence dans l’acide chlorhydrique dilué.
• Monoclinique holoèdre 2/m
• Cristaux automorphes isolés rares
• Clivage (001) parfait
• Translucide à éclat vitreux
• D = 4. d = 4
• Cassure irrégulière
• Minéral fréquent dans les zones d’oxydation des gîtes de sulfures et sulfosels de
cuivre.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
E. Azurite (Cu3 [(CO3)2(OH)2])
• Monoclinique holoèdre 2/m, fréquemment automorphe. Faciès très riche
de forme
• Couleur bleu très foncé. Translucide à éclat vitraux ; il est soluble avec
effervescence dans
• HCl
• D = 3,5 à 4
• Cassure conchoïdale
• d = 3,7 à 3,9
• Minéral fréquent de la zone d’oxydation des gîtes de sulfures de cuivre
• S’altère en malachite et en cuivre malachite et en cuivre natif.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
III.8. SULFATES
• Se sont des sels de l’acide sulfurique.
• Ils ont une couleur claire,
• Sont solubles dans l’eau.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
A. Gypse (CaSO4.2H2O)
• Monoclinique holoèdre 2/m, fréquemment automorphe, clivage (010)
parfait (à travers les couches d’eau moléculaire)
• Couleur : incolore parfaitement limpide, blanc grisâtre
• Eclat nacré sur le clivage (010)
• D = 1,5 à 2; d = 2,3
• Cassure lamellaire
• Minéral très commun : dans les roches sédimentaires évaporitiques et les
marnes salées sous climat aride où il cristallise par évaporation rapide de
saumures
• Egalement dans la zone d’oxydation des gîtes sulfurés à partir d’un
encaissant carbonaté.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
B. Barytine (BaSO4)
• Orthorhombique holoèdre mmm, souvent automorphe
• Clivage parfait (001) et (110)
• Couleur : incolore, blanchâtre, jaune miel à brun ou rougeâtre
• Eclat vitreux à nacré
• D = 3 à 3,5; d = 4,48
• Fracture de clivage
• Minéral fréquent dans les filons méso-à épithermaux (associé souvent ou
quartz, à la galène, à la fluorite, aux gangues carbonatées, etc.).
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
III.9 TUNGSTATES
A. Scheelite (CaWO4)
• Quadratique hémièdre 4/m, il est assez rare automorphe
• Souvent en masses grenues ; Clivage (111) difficile
• Couleur : incolore, le plus souvent translucide blanc laiteux à grisâtre ou
jaunâtre
• Eclat pierreux à gras
• D = 4,5 à 5; d = 5,9 à 6,1
• Cassure irrégulière
• Important minerai de tungstène. Dans les gîtes pyrométasomatiques de
contact entre roches éruptives acides et roches carbonatées (Skarns)
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
B. Wolframites (Fe, Mn) WO4
• Monoclinique holoèdre 2/m, assez souvent automorphe avec de
nombreuses formes
• Se trouve en lames épaisses incluses dans le quartz
• Clivage (010) parfait
• Couleurs : la ferbérite (FeWO4) est noire de charbon à éclat sub-
métallique, l’hubnérite (MnWO4) est translucide brun-jaune à brun-
rouge avec réflexions internes
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE

• Cassure irrégulière sauf le long du plan du clivage

• - D = 4,5; d = 7,1 (huebnérite) et 7,5 (ferbérite)

• Principal minerai de tungstène : dans les gîtes pneu-matolytiques


(greisens) et pegmatitiques ainsi que dans les gîtes hypo-thermaux.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
III.10 PHOSPHATES, ARSENIATES ET VANADATES
III.10.1 Les phosphates
Ce groupe comprend les minéraux dont les couleurs sont brillantes et
avec formes cristallines fines.
Le radical anionique (PO4)3- a une structure tétraédrique au sein e
laquelle le phosphore peut être remplacé par le vanadium (VO4)3- et
l’arsenic (AsO4)3-.
Les phosphates sont rares.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
A. Amblygonite
(Li, Na) AlPO4 (F, OH),
D:5,5-6; d: 3,08 ;
clivage parfait,
couleur blanche à blanc grisâtre
B. Lazurite (Mg, Fe)Al2(PO4)2(OH)2, D: 5,5-6, d: 3,1 clivage indistinct,
couleur bleue
C. Apatite Ca5(PO4) (F, Cl, OH), D: 5 ; d: 3,18-3,2. Cassure inégale,
fragile.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
III.10.2 Les arséniates
• Ont un poids spécifique de 3-5, Sauf la mimétite qui, à cause du plomb, a
un poids spécifique de 7,0- 7,3.
A. Adamite, Zn2AsO4(OH)
D= 3,5; d: 4,3-4,4,; couleur jaune vert (ou vert jaune).
B. Annabergite, Ni3(AsO4)2.8H2O
D= 1,5-2,5; d: 3,07, clivage parfait de couleur blanche, grise, vert pâle ou vert
jaune.
C, Mimétite, Pb5(AsO4)3Cl
D= 3,5-4; d: 7-7,3. Aucun clivage
• Couleur jaune, orange, brun jusqu’au blanc.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
III.10.3 Les vanadates
• Les vanadates forment un autre groupe rare, ils contiennent du
vanadium et de l’oxygène (VO4)
• La vanadinite est probablement le vanadate le plus connu, sa couleur
est rouge.
A. Carnotite, K2(UO2)2V2.O8.3H2O; D = 2; d: 4,75. Clivage basal parfait,
de couleur jaune brillant ou jaune verdâtre.
B. Vanadinite Pb5(VO4)3Cl, D = 3; d: 6,8, aucun clivage, de couleur
rouge brillant au brun rouge brunâtre.
CHAPITRE III. MINERALOGIE DESCRIPTIVE
III.11 LES NITRATES
• Dans la croûte terrestre, l’azote existe sous forme d’ions complexes : [NO3],
[NH4]+. Il se trouve à l’état gazeux dans l’atmosphère.
• Les nitrates, sels de l’acide fort NHO3 (acide nitrique) très soluble, sont
répandus dans les formations actuelles de pays désertiques chauds.
• Les plus importants sont les nitrates des métaux alcalins K et Na. Les
nitrates des métaux alcalino terreux Mg, Ca, et Ba sont les moins répandus.
A. La Nitratine NaNO3
B. Le Salpêtre NaNO3
CHAPITRE IV. DIAGRAMMES D’EQUILIBRE DES MINERAUX

IV.1. Introduction
Les minéraux sont stables dans des conditions très précises de pression, de
température et d’environnement chimique.
Au sein d’un édifice cristallin donné par contre, des échanges d’ions
peuvent avoir lieu selon des lois strictes de substitution d’ions.
IV.2. Définition - Signification des diagrammes
On utilisera dans la suite des résultats expérimentaux qui seront présentés
sous forme de diagrammes.
IV.2.1. Système
On appelle système géochimique une fraction isolée de l’Univers dont on
analyse les modifications à l’occasion de changements du milieu extérieur.
CHAPITRE IV. DIAGRAMMES D’EQUILIBRE DES MINERAUX

IV.2.2. Equilibre
Un système est en équilibre lorsqu’il est à son état d’énergie
minimum dans des conditions données. Il est dit alors stable.
IV.2.3. Phase
On appelle phase une partie d’un système qui peut en être extraite
mécaniquement. Les gaz étant totalement miscibles, il n’y aura donc
qu’une seule phase dans un système gazeux à l’équilibre.
Il est souvent de même dans un système liquide mais on connait des
liquides immiscibles tels l’eau et l’huile qui restent deux phases
distinctes.
CHAPITRE IV. DIAGRAMMES D’EQUILIBRE DES MINERAUX

IV.2.4. Diagramme de phases


Illustre la répartition des phases lorsque certains
paramètres varient. On fait généralement varier la
pression, la température, la composition chimique.
La règle des phases de Gibbs s’écrit P+F=c+2
On examinera l’utilisation de cette règle en traitant du
comportement de SiO2 en fonction de la pression et de la
température (fig. suivante).
CHAPITRE IV. DIAGRAMMES D’EQUILIBRE DES MINERAUX
CHAPITRE IV. DIAGRAMMES D’EQUILIBRE DES MINERAUX

IV.3. Règles de substitution d’ions


Les règles énoncées par Goldschmidt sont relatives à l’intégration des
éléments chimique dans n cristal qui croit dans un liquide silicaté.
 1ère règle : Deux ions de même charge et de rayon ioniques
semblables, différent en taille de moins de 15% par rapport au plus
petit, s’intègrent dans un cristal dans les proportions du liquide
initial .
 2° règle : lorsque deux ions ont la même charge mais des rayons
ioniques différents, le plus petit est incorporé de préférence dans le
cristal si la différence des deux rayons n’excède pas 15% de plus
petit d’entre eux.
 3ème règle : de deux ions de rayons ioniques identiques, le plus
chargé s’intègre préférentiellement dans le cristal.
CHAPITRE IV. DIAGRAMMES D’EQUILIBRE DES MINERAUX

IV.4. Diagrammes de cristallisation de mélanges de deux minéraux


fondus
Les produits de cristallisation d’un liquide silicaté fondu peuvent
être :
 Soit des minéraux de composition chimique identique à celle
du liquide. Ces minéraux issus de mélanges de minéraux de
composition chimique différente ont des structures cristallines
semblables : on parle de séries isomorphes où la substitution
d’ions n’altère pas la structure ;
 Soit des minéraux de compositions chimiques et de structures
totalement différentes.
CHAPITRE IV. DIAGRAMMES D’EQUILIBRE DES MINERAUX

IV.4.1. Minéraux formant des séries isomorphes avec miscibilité complète


à toutes les températures (figure ci-dessous).
Soient deux minéraux isomorphes A et B. Soit TA la température de fusion
de A et TB celle de B telle que TA>TB.
On constate que :
 La température du début de cristallisation Ti de M1 est telle que
TB<Ti<TA ;
 Par refroidissement du mélange M1, il n’y a pas cristallisation brutale
à Ti mais apparition lente et progressive des cristaux entre Ti et Tj ;
On observe successivement trois domaines :
 Phase liquide seule lorsque T>Ti,
 Phase liquide + phase solide lorsque Tj<T<Ti,
 Phase solide seule lorsque T<Ti.
CHAPITRE IV. DIAGRAMMES D’EQUILIBRE DES MINERAUX

Série isomorphe à toutes températures.


CHAPITRE IV. DIAGRAMMES D’EQUILIBRE DES MINERAUX

Cas des olivines


Les ions Fe2+ et Mg2+ pouvant se
substituer l’un à l’autre en toutes
proportions, les olivines (Fe, Mg)2SiO4,
forment une série isomorphe.
CHAPITRE IV. DIAGRAMMES D’EQUILIBRE DES MINERAUX

IV.4.2. Minéraux formant, seulement à température élevée, des séries


isomorphes avec miscibilité complète (figure ci-dessous).
Il est des minéraux qui constituent
des séries isomorphes à forte
température lorsque le réseau
cristallin est dilaté, mais qui, à la
température normale, ne sont pas
miscibles car les ions ne
s’échangent plus d’un édifice à un
autre.

.
CHAPITRE IV. DIAGRAMMES D’EQUILIBRE DES MINERAUX

Cas des Feldspaths alcalins (figure ci-contre)


Pour les orthoclases à très
forte température, une
solution solide de feldspaths
de K et de Na cristallise ; mais,
lors de la chute de
température, les deux espèces
se dissocient à l’échelle
microscopique et des plages de
feldspath K coexistent avec des
plages de feldspaths Na dans
un même cristal.
Par

Cours destiné aux étudiants de première licence géologie par le Professeur G. MAKABU K

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